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lundi 12 novembre 2007

MUSIQUE EN FOLIE / PREMIÈRE JOURNÉE / L’euphorie Wyclef Jean

Par Chénald Augustin
chenald@lematinhaiti.com

La 1ere journée de la plus grande foire de la musique haïtienne, Musique en folie, s’est déroulée le samedi 10 novembre, au Parc historique de la canne à sucre. Cette année, l’événement sera repris le week-end prochain, soit les samedi 17 et dimanche 18 novembre sur le même site. Organisé par la Unibank, le journal Le Nouvelliste et le Rhum Barbancourt, avec le support de la Comme il Faut, Voilà et Actimed, cet événement musical sert de plateforme à de nombreux groupes et artistes des genres rap, ragga, reggæ, racine et compas direct (nouvelle génération).

La cérémonie de lancement a eu lieu le vendredi 9 novembre au Parc historique. Y ont participé de nombreux artistes dont Emeline Michel, ainsi que des producteurs et personnalités oeuvrant dans la promotion de la musique haïtienne. Une statuette à l’effigie du fondateur du compas direct, Nemours Jean Baptiste, (réalisée par le sculpteur haïtien Ludovic Booz) a été remise, en signe d’hommage et de reconnaissance, aux artistes, producteurs présents du gala du vendredi 10 novembre.

De nouveaux albums étaient disponibles à Musique en folie : « Byen vivan » de Vwadèzil, celui de Mamina, de Krezi (album live), de Barikad Crew et de la diva haïtienne Emeline Michel. En effet, la participation de celle-ci entrait dans le cadre de la promotion de son nouvel opus, Reine de cœur, retraçant ses vingt années de passion, d’amour, dans la chanson. Plusieurs dizaines de groupes et d’artistes évoluant dans les genres compas, rap, ragga se sont produits à cette foire de la musique. Les groupes protestants seront de la partie le week-end prochain. Leur invitation participe des grandes innovations apportées par les organisateurs. Une journée spéciale est consacrée à ces formations musicales. L’ajout de deux jours consécutifs à cette traditionnelle foire annuelle vise, selon les organisateurs, « à satisfaire la demande énorme de groupes musicaux voulant présenter au public les nouveaux cd qui ne seront prêts qu’à la fin de cette semaine ».

À la 8e édition de Musique en folie, les disquaires et producteurs (Mélodisque, Boîte à Musique, Nouvèl Jenerasyon Records) ont proposé plusieurs centaines de titres d’artistes et groupes d’horizons divers. Un peu vers sept heures du soir,samedi, l’assistance a plongé dans l’euphorie, quand la star haïtiano-américaine, Wyclef Jean, a fait son apparition sur le podium où se déroulaient les prestations des groupes compas et rap. Une assistance chauffée à blanc et d’où s’élevaient des cris stridents, des applaudissements, a réservé un véritable standing ovation au nouvel ambassadeur de bonne volonté d’Haïti. Ce dernier est venu directement des États-Unis, juste pour prendre part à l’événement qui, d’après lui, « est unique en son genre».Wyclef Jean a créé la tension en chantant l’un de ses célèbres tubes joué en play back. Et, la foule s’est mise à danser, à chanter, à crier. On eût dit que Wyclef Jean faisait la fête à lui seul, faisant vite oublier ceux qui l’ont précédé sur la scène. Il a en marge de sa prestation annoncé la venue en Haïti de la star américaine du rap 50 Cent.

Les musiciens de Karimi ont créé la sensation sans avoir joué : plusieurs dizaines de fans, tout excités, les suivaient en quête d’autographe. Au stand de Voilà, ils signaient des affiches publicitaires de cette compagnie de téléphonie mobile sur demande des spectateurs.

L’entrée à Musique en folie était fixée à 600 gourdes. Le participant a eu donc droit à un cd haïtien de son choix, à un abonnement au magazine Ticket et à la dégustation d’une boisson gazeuse. Musique en folie s’ancre toujours dans une grande ambiance festive à l’allure de carnaval et de prestations des groupes compas, rap au kiosque Occide Jeanty. L’obsession de la foule semble dominer chez les organisateurs qui affirment promouvoir la musique haïtienne qu’on a tendance à réduire au compas. Musique en folie offre toutefois des éditions se ressemblant, d’année en année, les unes aux autres, occultant réflexion, débats, échanges sur les possibilités d’innovation et de renouvellement de la musique haïtienne.
lundi 12 novembre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9532

Inondations au Cap-Haïtien et dans d’autres communes du Nord : Au moins deux morts et d’importants dégâts

250 personnes ont dû être évacuées des zones à risques alors qu’une catastrophe était redoutée dans plusieurs localités ; la Grand’Anse également touchée par la montée des eaux
dimanche 11 novembre 2007,
Radio Kiskeya

De nouvelles inondations enregistrées depuis samedi soir au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince), dans d’autres régions du Nord et dans la Grand’Anse ont fait au moins deux morts, d’importants dégâts matériels et entraîné l’évacuation de 250 personnes, ont indiqué dimanche soir les responsables des comités départementaux de la protection civile aux correspondants locaux de Radio Kiskeya.
Vico Laguerre, âgé d’une trentaine d’années, a péri noyé en tentant de traverser à gué des eaux en furie dans le quartier populaire de Sainte-Philomène. Pour sa part, Eliana Ilionor, 45 ans, est morte électrocutée sous la pluie dans le bidonville dénommé Shada. Elle a été victime de la chute d’une ligne de haute tension pendant que des riverains installaient une prise clandestine.
Selon le Centre national de météorologie, ces nouveaux bouleversements climatiques, après le lourd bilan laissé par le passage de la tempête tropicale Noël, il y a moins de deux semaines, sont causés essentielement par la présence de deux systèmes près de la République Dominicaine où l’alerte rouge a été décrétée et sur la mer des Antilles.
Dimanche soir, plusieurs quartiers de la deuxième villle du pays dont Haut du Cap, Petite Anse et Village Historique étaient complètement sous les eaux. Les pluies qui continuaient de s’abattre sur tout le département affectaient considérablement les communes de Quartier Morin et Grande-Rivière du Nord de même que Bois de l’Anse, une section communale de Limonade. Au moins 250 personnes ont dû être placées dans des abris provisoires.
Parallèlement, le maire principal du Cap-Haïtien, Michel Saint-Croix, a annoncé la destruction d’un certain nombre de maisonnettes bâties dans des zones à risques ou sur des canaux d’évacuation.
Les inondations ont déjà touché profondément les infrastructures routières, rendant la circulation impossible entre diverses localités. Les axes Baron/Grande-Rivière du Nord, Baron/Ranquitte et La Victoire/Pignon étaient coupés.
En dépit des proportions alarmantes que prenaient un peu plus l’intensité de la pluviométrie et les crues des rivières, le délégué départemental du Nord, Georgemain Prophète a affirmé que tout était sous contrôle après avoir tenu une réunion d’urgence avec des organismes d’Etat et les représentants de la communauté internationale dont la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH). Cependant, M. Prophète craignait une détérioration de la situation si le régime des précipitations ne faiblissait pas.
Une délégation ministérielle ayant à sa tête les titulaires de la culture, Eddy Lubin et de la justice, René Magloire se trouvait cette fin de semaine dans le Nord où elle devait sillonner les communes sinistrées.
Dans la Grand’Anse, des inondations ont touché le centre de Jérémie et une zone située entre l’entrée de la ville et le quartier populaire de Sainte-Hélène. Aucune victime n’était signalée, mais au moins plusieurs maisonnettes ont été endommagées.
Des pluies importantes, se sont aussi abattues sur toutes les communes du Nord-Ouest, en particulier Port-de-Paix où séjourne une délégation gouvernementale dirigée par le ministre des finances, Daniel Dorsainvil et le Secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph.
Le bilan encore provisoire du passage de Noël sur Haïti fait état de 66 morts, une quinzaine de disparus, plus d’une centaine de blessés et des milliers de familles sinistrées.
Très active depuis son ouverture officielle en juin, la saison cyclonique dans l’Océan Atlantique prend fin le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4406

Scandale sexuel en Haïti : Les autorités militaires sri-lankaises accusent Médecins Sans Frontières, mais promettent de punir les coupables

Les officiers responsables de l’enquête, qui soutiennent que seuls six soldats auraient commis des crimes et délits, s’étonnent de voir l’ONU expulser 111 casques bleus sur la base d’allégations de civils "frustrés" de ne plus recevoir une assistance alimentaire onusienne
dimanche 11 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Les officiers supérieurs chargés par les autorités de Colombo de mener l’enquête sur l’implication présumée d’une centaine de casques bleus sri-lankais dans des actes de délinquance sexuelle commis en Haïti se sont déclarés étonnés de constater le renvoi des suspects sans qu’ils n’aient été interrogés sur l’incident.
Le quotidien local Colombo Post a rapporté au cours du week-end que les dirigeants militaires sri-lankais attribuent la plainte à l’origine de l’expulsion des 111 officiers et soldats pour abus sexuels sur des prostituées et des mineures haïtiennes à l’ONG française Médecins Sans Frontières (MSF) qui serait hostile au Sri-Lanka. Le brigadier Udaya Perea, directeur des opérations au sein de l’armée, précise qu’une fois que les allégations d’abus sexuels étaient parvenues au gouvernement, le commandant des forces armées, le général Sarath Fonseka, avait décidé de dépêcher à Port-au-Prince le brigadier Kumudu Pera, responsable de l’entraînement des troupes, la brigadière Shirani Warusawihtana, un avocat et un autre investigateur en vue de conduire une enquête impartiale sur cette affaire de concert avec les Nations Unies.
Les hauts gradés soutiennent que seuls six agents ont été reconnus coupables, deux de mauvaise conduite sexuelle et les quatre autres de mensonge devant la commission. "Cependant, après nos investigations, l’ONU a associé l’ensemble du bataillon aux accusations portées par des civils. Beaucoup des casques bleus incriminés s’interrogent et nous autres aussi nous nous demandons comment des civils peuvent-ils entraîner le rapatriement de 108 soldats et trois officiers", ont indiqué les responsables militaires sri-lankais.
Plus loin, ils expliquent que depuis un certain temps, il y a de plus en plus d’animosité entre les troupes et des civils haïtiens parce que "conformément aux instructions de l’ONU, nous avons cessé de leur fournir les excédents d’aliments que nous avions l’habitude de leur donner". La supression de cette aide aurait motivé une levée de boucliers contre le bataillon sri-lankais déployé au sein de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Toutefois, les officiers ont, malgré leur mécontentement évident face à la réaction de l’ONU, promis que les casques bleus coupables seront sévèrement punis. "Nous avons demandé au bureau de l’ONU en Haïti de nous envoyer toutes les évidences disponibles contre les soldats de la paix", a assuré le directeur des opérations de l’armée sri-lankaise.
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Hédi Annabi, avait déclaré jeudi dernier qu’après les sanctions administratives qu’a impliquées l’enquête interne, le sort des casques bleus dépendait exclusivement, sur le plan pénal, des autorités sri-lankaises. Se montrant conscient de la gravité de l’affaire, il avait rappelé la doctrine de "tolérance zéro" de l’ONU en la matière et présenté ses "regrets aux victimes et au peuple haïtien". Mais, le diplomate tunisien avait écarté les accusations de "viols", préférant parler de relations consentantes ayant entraîné des "faveurs sexuelles en échange d’argent". Il a simplement annoncé une assistance médicale et psychologique en faveur des victimes alors qu’à Port-au-Prince des organisations féministes et de défense des droits humains tels Solidarité Femme Haïtienne (SOFA), Fanm Yo La, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) ont réclamé "justice et réparation", selon les dispositions de la législation haïtienne. Certaines d’entre elles ont même souhaité l’extradition des militaires sri-lankais et le départ d’Haïti de la force onusienne.
Un bataillon de 950 soldats sri-lankais a intégré la MINUSTAH dont les effectifs s’élèvent à 9.000 militaires et policiers. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4405

Haiti : Fin de la deuxième édition de la rentrée littéraire à Port-au-Prince

Dimanche 11 novembre 2007
P-au-P., 11 nov. 07 [AlterPresse] --- La deuxième édition de la rentrée littéraire, organisée durant 6 jours en Haiti par les Éditions Presses nationales d’Haiti, a été cloturée par un diner qui a réuni le 10 novembre à Pétion-Ville (périphérie est) des personnalités du monde des lettres et des arts ainsi que de divers autres secteurs, a constaté AlterPresse.
Cette rentrée littéraire, placée sous le thème « La rencontre des générations », a réuni en signature 10 écrivains : Louis Philippe Dalembert, Jean Max Calvin, Gérard Etienne, Jean-Claude Charles, Michael Mondésir, Janine Tavernier, Monique Mesple La Salle, Lyonel Trouillot, Evelyne Trouillot et Euphèle Milcé.
Au total, 40 titres édités par les Presses nationales d’Haiti ont été mis à la disposition du public, dont de nombreux recueils de poèmes, des nouvelles et des romans.
Au cours de ces 6 jours de rencontres entre auteurs et lecteurs, un hommage soutenu a été rendu au célèbre écrivain haïtien Jacques Roumain, dont l’année 2007 marque le centenaire. 8 ouvrages de cet auteur ont été rendus disponibles.
Des animations autour du livre, des conférences, des ateliers de lecture, des séances de vente-signatures et des causeries avec les auteurs en promotion, dans les écoles, bibliothèques et librairie à Port-au-Prince : telles ont été les principales activités de cette rentrée littéraire.
Parmi les moments marquants de la rentrée littéraire, AlterPresse a relevé des causeries entre Jean-Claude Charles et les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines (Fasch), et entre Frankétienne et des élèves du Lycée Toussaint Louverture.
Bamboola Bamboche, la chronologie d’un rêve
Ecrit un (1) an après l’enquête réalisée sur l’assassinat du poète jamaïcain Michael Smith par le journaliste-romancier haitien Jean claude Charles, Bamboola Banboche campe la chronologie d’un rêve émiété.
Dans un temps éclaté, se déroule l’histoire dans la structure et la dynamique d’un rêve vécu pendant sept (7) heures de temps ( de minuit à 7h du matin), et raconté par un journaliste narrateur, assis dans un bar imaginaire, relate l’auteur lors de sa causerie suivie d’une vente-signature de l’ouvrage, le mercredi 7 novembre 2007, à la Fasch.
Dans un va-et-vient chronologique, son esprit voyage entre plusieurs faits racontant tantôt l’histoire principale, celle de la mort du poète assassiné, tantôt d’autres histoires secondaires, dans une ambiance carnavalesque qui embrouille un peu l’histoire principale, avoue l’auteur.
Bamboola Bamboche est une narrration anecdotique, un récit qui traite les réalités politique et sociale de la Caraïbe en mal de liberté. Des réalités quotidiennes rapportées d’une façon autre qu’à la télévision, la radio ou dans les presses écrites, explique le journaliste romancier.
« Le roman relève du domaine de l’écriture et non de la communication », précise l’écrivain. Cependant le sens doit être cohérent et attirant, indépendamment des principes ou règles ou une forme d’écriture romanesque donnée, insiste-t-il face à des étudiants attentifs.
Jean-Claude Charles parle d’un pacte entre l’écrivain et le lecteur, « le pacte de la narration » à travers ses écrits. Cependant il dit n’avoir aucun rapport d’éthique avec un mouvement, une tendance ou une école littéraire donnée.
« Je n’ai pas peur de l’étiquette moderne, mais en même temps je reste attacher à la base classique axée sur les 20 ans vécus en Haiti », confie-t-il.
Publié pour la première fois en 1984, à Paris (Barault), réédité en 2007, Bamboola Bamboche, de Jean Clause Charles, parait à Port-au-Princie à l’occasion de la 2e édition de la rentrée littéraire des Editions des Presses Natationales d’Haiti.
Quelques extraits de l’ouvrage ont été lus par des diseurs issus des troupes « Ethiquête », « DramArt », « Billy et Schnaïder ».
Né en octobre 1949, à Port-au-Pricne, Jean Claude Charles est aussi poète, Journaliste, scénariste et régisseur. Il a réalisé trois (3) films sur les boat people pour la chaîne française Antenne 2 et tient, depuis 2003, une chronique dans la revue Haiti-Tribune.
Mots d’ailes en infini d’Abîmes
Le Lyceé Toussaint Louverture a recu, le lundi 5 novembre 2007, l’éminent écrivain et artiste haitien Frankétienne qui a présenté aux élèves des classes terminales son dernier ouvrage « Mots d’ailes en infini d’Abîmes ».
En réalité, Frankétienne a disserté sur sa vie, son enfance, son oeuvre, et en guise d’une présentation littérale de son ouvrage, a fait part des mécanismes de son écriture axée sur « l’esthétique du chaos ». Son oeuvre est liée à la complexité de la vie. « J’écris comme la vie est », s’exclame-t-il.
L’auteur de plus de 40 titres, dont Ultravocal, 1972, Dezafi, 1975, Pèlen tèt, 1978, Foukifoura, 2000, Miraculeuse, 2003, souligne la portée singulière de son oeuvre abondante mais aussi extraordinaire, variée et reconnue à l’échelle internationale. « Je suis un grand écrivain », s’enorgueillit-il.
Frankétienne a peint 6 mille tableaux et joué 12 pièces de théâtre. Mais, sa principale besogne demeure l’écriture. Selon lui, l’écriture doit être quelque chose de travaillé et créatif.
L’auteur rejette « toute forme de petitesse, d’étroitesse, de laideur, de médiocrité de l’esprit humain ». Il invite les élèves à s’efforcer de sortir de l’ordinaire et de penser grand à la manière de Dieu, en laissant transparaître en eux le souffle de l’esprit, innovateur et créatif.
Par ailleurs, Frankétienne plaide pour une révolution culturelle à l’échelle mondiale, laquelle doit passer par l’éducation.
Intervenant à leur tour, certains élèves ont manifesté leur enthousiasme et satisfaction. Ils ont salué le discours « édifiant » de l’écrivain.
Tenues en présence des membres de la direction de l’établissement et de quelques professeurs, sous la directions de 3 animateurs stagiaires des Presses Nationales d’Haiti, les discussions se sont terminées avec la lecture expliquée d’un fragment de « Mots d’ailes en infini d’Abîmes ». [kj gp apr 11/11/2007 21:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6607

Le Président brésilien annule sa visite en Haïti et en République Dominicaine

Lula, qui affirme avoir pris cette décision à cause du passage de la tempête Noël, sera par contre le mois prochain à La Havane
dimanche 11 novembre 2007,
Radio Kiskeya

Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva a annoncé dimanche qu’il avait décidé d’annuler ses voyages prévus à la fin du mois en Haïti et en République Dominicaine à cause du passage dévastateur de la tempête tropicale Noël ayant considérablement affecté les deux pays, rapporte BBC Brazil.
En conséquence, les préparatifs de ce double déplacement en cours depuis quelque temps ont été suspendus.
Le chef de l’Etat brésilien a fait savoir qu’il reportait sa visite en Haïti à une prochaine fois, sans toutefois fournir de précisions.
A Santo Domingo, il devait assister à un congrès de la gauche démocratique latinoaméricaine.
Lula a d’autre part déclaré qu’il se rendra à Cuba probablement le 21 décembre prochain. Il n’était pas en mesure de préciser s’il rencontrerait ou non le Président Fidel Castro convalescent depuis l’intervention chirurgicale subie en juillet 2006. L’agenda du voyage a été brièvement évoqué par le numéro un brésilien et le vice-président cubain, Carlos Lage, lors d’une rencontre samedi à l’issue du XVIIe Sommet ibéromaéricain à Santiago du Chili.
Luiz Inàcio Lula da Silva avait déjà visité Port-au-Prince en août 2004 en compagnie des stars de la sélection brésilienne dans le cadre d’un match de football pour la paix. Le Brésil assume le commandement de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) qui compte quelque 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4404

Foule en liesse à Musique en folie

samedi 10 novembre 2007
Des centaines de mélomanes ont assisté samedi soir à la prestation de plusieurs groupes musicaux dans le cadre du premier week-end de "Musique en folie", un événement qu’abrite le Parc historique de la cannne à sucre à Tabarre (banlieue nord de Port-au-Prince).
La mégastar haïtiano-américaine du Hip-Hop, Wyclef Jean, a fait une apparition surprise sur la scène qui a déclenché une explosion de joie dans le public.
La foire annuelle de la musique haïtienne se poursuivait dimanche.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?breve1576

Musique en Folie 2007 innove pour mieux satisfaire

Après sept ans de succès et un public plus gourmand que jamais, Musique en Folie poursuit cette année encore sa folle aventure.

Pour sa huitième édition qui débute ce week-end au Parc Historique de la Canne à Sucre, Musique en folie 2007 promet gros. Réunis jeudi à Cabane Choucoune de Pétion-Ville pour son lancement officiel, organisateurs, sponsors et exposants de la plus grande foire de la musique haïtienne ont annoncé des améliorations importantes.Etendue sur deux week-ends afin de satisfaire un public de plus en plus nombreux, Musique en Folie accueillera cette année encore des invités de haut calibre tels que la diva internationale Emmeline Michel venue spécialement des Etats-Unis et l'Orchestre Septentrional, doyen des groupes compas.

De nombreux groupes musicaux d'Haïti et de la diaspora, toutes tendances confondues, se produiront pendant quatre jours au Parc de la Canne à Sucre pendant que leurs produits - essentiellement des CD - seront exposés dans les rayons des différents disquaires partenaires de l'événement. « Cette année, Musique en Folie est passée à la vitesse supérieure, dit Max Chauvet, directeur de Le Nouvelliste et initiateur de la foire annuelle de la musique haïtienne. La principale nouveauté cette année, c'est qu'elle s'étend sur 4 jours (plus une soirée inaugurale vendredi), c'est-à-dire pendant deux week-ends, soit celui du 9 au 11 et celui du 16 au 18 novembre. »« Cette innovation permettra aux organisateurs de mieux répondre à l'attente du public qui a toujours fait preuve d'un engouement sans égal pour Musique en Folie », explique Max Chauvet soulignant qu'une attention particulière sera accordée à l'aspect sécuritaire du plus grand événement public haïtien après le Carnaval. Il n'y a pas de fête sans Barbancourt

William Eliacin, représentant de la Maison Barbancourt, ne cache pas sa satisfaction de participer pour la huitième fois à Musique en Folie. Barbancourt est toujours présent à toutes les manifestations culturelles haïtiennes, que ce soit en Haïti ou dans la diaspora. Fort de ce constat, le représentant de la plus des trois institutions initiatrices de Musique en Folie estime qu'« il n'y a pas de fête sans Barbancourt et encore moins de Musique en Folie sans Barbancourt. »

« L'objectif principal que se fixent les initiateurs de Musique en Folie (Unibank, Barbancourt et Le Nouvelliste) est de faire la promotion de la musique haïtienne en subventionnant chaque CD haïtien vendu sur le site afin d'encourager ainsi toute la chaîne de production de l'industrie musicale, des musiciens aux mélomanes en passant par les producteurs », soutient William Eliacin.Etant un lieu de rencontre du public avec ses artistes préférés, Musique en Folie se veut un espace convivial de sons et de lumières où les participants peuvent obtenir des cadeaux et déguster des produits... Barbancourt, indique le responsable de Barbancourt qui souhaite que la huitième édition de Musique en Folie soit un succès.

De son côté, Guy Supplice de la Unibank, met en relief la volonté manifeste affichée par son institution de faire la promotion de l'art et de la culture haïtienne. « C'est pourquoi, dit-il, une fois de plus, Unibank prend plaisir à accompagner les artistes et musiciens haïtiens en leur permettant de pouvoir s'épanouir pendant cinq jours de folie planifiée. »Pour permettre à ceux qui ne pourront pas venir sur le site pendant les 4 jours de la foire, le site internet de la Unibank, le www.unibankhaiti.com et le www.musiqueenfoliehaiti.com sont disponibles pour leur faciliter l'achat de CD, a fait savoir Guy Supplice.

Représentée par Mme Francesca François, la compagnie Comcel/Voilà, partenaire de Musique en Folie depuis 7 ans, promet des surprises, des produits et services Voilà et une animation sans précédent sur le site pendant les 4 jours de la Foire.

Le représentant de la Brasserie La Couronne, Mme Caroline pour sa part, se dit fière de marquer sa présence cette année encore à Musique en Folie. Elle annonce le lancement d'une boisson énergisante qui sera disponible sur le site de la foire.Les organisateurs recommandent à tous ceux qui veulent participer à Musique en Folie 2007 de se procurer préalablement leur billet au prix de 600 gourdes aux succursales de la Unibank ou chez les disquaires partenaires de l'événement. Dans le cas contraire, ils pourront le faire aux caisses Unibank disponibles à l'entrée du Parc. Ceci pour éviter de se faire piéger par des faussaires. « Car, prévient le responsable de Le Nouvelliste, Max Chauvet, toute fausse carte présentée à l'entrée sera rejetée automatiquement. »A la fin de l'exposé des différents panélistes, le coordonateur de Musique en Folie, Frantz Duval a répondu aux multiples questions des journalistes venus en grand nombre couvrir cette conférence de lancement de la huitème édition de Musique en Folie

Cyprien L. Gary et Lima Soirélus

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50599&PubDate=2007-11-08

La première journée du championnat marquée par des matches nuls

Après maints reports la première journée du championnat national de football a été disputée cette semaine. Cette première journée caractérisée par une multitude de matches nuls, a été surtout profitable au Don Bosco de Pétion Ville qui s’est détaché de la zone dangereuse, grâce à sa victoire à l’extérieur au dépend de la formation de l’AS Rive-Artibonitienne, 2-1.
Cependant, cette journée a, surtout été marquée par le derby Port-au-Princien (autrefois derby national) Racing-Violette. Le Violette Athlétique Club qui lutte pour le maintien, comptait beaucoup sur une victoire contre le Racing Club Haïtien, son rival de toujours, pour laisser la zone rouge.
Finalement, c’est sur un score nul de zéro but partout que les deux protagonistes se sont séparés. Un match nul qui n’arrange pas tout à fait la situation du Violette, obligé de gagner les deux matches des deux dernières journées contre respectivement le Tempête et l’AS Grand-Goave.
Par ailleurs, le champion sortant Baltimore qui participe à la CONCACAF des clubs champions et vice-champions, a obtenu sa qualification pour les quarts de finale en faisant nul contre Pinar de Cuba 2-2.
Quarante-huit heures auparavant, les St-Marcois avaient réalisé le plus grand score du championnat en ridiculisant la formation….. d’Antigua 12-0.
Les résultats de la première journée du championnat national
Aigle Noir – Tempête de St Marc……………………….0 – 1
Cavaly de Léogane – AS Carrefour …………………….0 – 0
Violette Athlétic Club – Racing Club Haïtien ………….0 – 0
AS Rive-Artibonitienne – Don Bosco…………………..1 – 2
Racing des Gonaïves – Victory SC……………………..0 – 0
Roulado de la Gonave – Zenith FC……………………..1 – 1
AS Capoise – AS Mirebalais……………………………1 – 1
Baltimore – ASGG ………………………………….reporté
Guyto Rivière
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13217

Le gouvernement critique l’étude faisant état de liens entre le Sida et Haïti

La ministre à la condition féminine, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, dénonce la publication d’une étude sur la propagation du sida aux Etats-Unis à partir d'Haïti, comme une tentative de détruire l’image du pays. " A chaque fois que nous entamons une reconstruction pour faciliter la reprise des activités touristiques et économiques d’autres personnes veulent démolir les fondements de cet édifice", déclare t-elle.
Tout en rejetant ces accusations, Madame Lassegue soutient que ces publications visent à empêcher au pays de s’engager sur la voie du progrès. " Les haïtiens n’ont pas véhiculé le sida", dit-elle précisant que le but est d’empêcher l’arrivée de touristes haïtiens et étrangers durant la période de Noël.
Interrogé sur la réaction que les haïtiens devraient avoir face à cette publication, Mme Lassegue a expliqué que les haïtiens doivent continuer à reconstruire Haïti sereinement.Une étude publiée le 29 octobre sur le site des Comptes rendus de l'Académie nationale de sciences américaine (PNAS), a conclu que la propagation de l'épidémie de sida aux Etats-Unis s'est déroulée à la fin des années 1960 à partir d'Haïti.
La présence et la circulation du VIH en Haïti, avant que l'épidémie de sida ne se développe, est avérée, estime les auteurs de l’étude. Une hypothèse lie la présence du virus sur l'île au fait que des Haïtiens avaient travaillé en Afrique centrale avant les indépendances des années 1960.L'équipe internationale dirigée par Michael Worobey (université de l'Arizona) a conclu que l'introduction du VIH aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde s'est faite "à partir d'un événement fondateur isolé lié à Haïti." Le virus serait arrivé aux Etats-Unis entre 1966 et 1972, selon eux, et "aurait circulé de manière souterraine pendant environ douze ans jusqu'à l'identification du sida en 1981".
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13218

Début d’une enquête judiciaire sur la vente des matériels du CNE


Le parquet de Port-au-Prince a lancé ce vendredi une enquête sur la gestion des matériels du Centre National des Equipements (CNE). Trois employés ont été interpellés au terme de plus de 5 heures d’audition au local du CNE a Cité Soleil.
Un substitut du commissaire du gouvernement, accompagné de quelques policiers, s’était transporté, au local du CNE où il a réalisé l’audition du directeur de l’entreprise, Alix Lorquet, du directeur du dispatching, James Pierre et de quelques autres employés.
A l’origine de cette investigation les suspicions sur la vente d’un lot de matériels du CNE, dont 11 bulldozers et 5 camions pour la modique somme de 150 000 gourdes.
Hier des responsables du CNE avaient indiqué que tous les matériels listés par la Cour des Comptes n’avaient pas été livrés. 50 camions seraient fonctionnels au CNE sur les 80 existants selon des employés qui rappellent que des équipements du CNE à L’Estère et Tiburon avaient été vandalisés en 2004.
D’autre part, les membres de la commission finance du sénat s’étaient entretenus ce vendredi avec le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, et le ministre des Travaux Publics, Frantz Verella, sur le dossier de la vente des matériels du Centre National des Equipements. Les sénateurs, insatisfaits des explications fournies par les ministres ont décidé de créer une commission d’enquête sur ce dossier.
Les sénateurs exigent des informations précises sur la vente des matériels du CNE avant la ratification de l’accord prêt de 50 millions de dollars du gouvernement Taiwan à Haïti. Les parlementaires sont convoqués en assemblée nationale le mardi 13 novembre pour la ratification de l’accord.
Mardi dernier, le vice président de la commission finance du sénat , Kelly Batien, avait estimé que des matériels du CNE avaient été vendu dans des conditions drôles par les responsables de la Direction Générale des Impôts (DGI) sous le gouvernement de transition. Il avait réclamé des explications de la commission d’enquête sur le CNE soulignant toutefois que l’accord doit être voté pour que l’état puisse acquérir de nouveaux matériels.
De son coté, la DGI avait nié toute responsabilité dans la vente des matériels de la CNE dénoncée par des parlementaires. Le directeur des opérations de la DGI, Lustin Muray, affirme que la DGI n’a rien à voir avec l’évaluation des matériels qui a été réalisé par la Cour des Comptes. Selon lui les matériels vendus ont été présentés par la cour des comptes comme un ensemble de ferrailles. Tout en indiquant que des aucunteurs publiques ont réalisé la vente M. Lustin précise qu’un aucunteur ne peut décider d’augmenter le tarif d’un matériel.
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Commentaires :
Sans prétendre posséder les dons d’un illuminé du type Nostradamus, il n’est pas difficile de prédire l’issue de cette nouvelle enquête administrative ouverte autour d’un dossier de corruption malgré le fait que le gouvernement et le chef d’état ont à maintes reprises brandi l’étendard de la lutte contre la corruption pour en faire une des priorités de cette administration.
Beaucoup diront que nous sommes de mauvaise foi cependant les cas d’enquêtes dont les résultats n’ont jamais été rendus publics sont très nombreux.
Nous avons encore en travers de la gorge l’affaire de la Socabank qui avait jeté des soupçons - pour une grande partie de l’opinion publique bien fondée – sur une frange du pouvoir législatif dont les membres, selon des allégations venant d’un sénateur de la république, auraient accepté des pots de vin contre la signature d’une résolution parlementaire en faveur de cette institution Bancaire alors en faillite aujourd’hui phagocytée par une autre institution.
Ces allégations ont été enquêtées par une commission interne. Et les résolutions à titre de conclusion représentaient l’expression fidèlement farouche de notre « kase fey kouvri sa » vernaculaire.
Si cette enquête n’a pas permis certes de condamner les parlementaires éclaboussés, elle n’aura surtout pas eu la vertu d’enlever les doutes qui continuent de planer sur cette institution. Et ça, l’opinion publique le sait et le sait très bien.
Dans la foulée de ces accusations, le sénateur –accusateur avait aussi évoqué l’implication de certains de ces collègues dont les véhicules à matricule officielle étaient utilisés dans le trafic de stupéfiants.
Aucune enquête sérieuse n’avait été diligentée pour faire toute la lumière sur ces accusations.
Quelques mois plus tard la société a du retenir son souffle devant cette rumeur très sérieuse et grave qui faisait croire qu’un autre sénateur était impliqué pour de bon dans cette affaire de bateau ayant fait naufrage à Tiburon.
Après des déclarations fracassantes et des tours de passe-passe de tout genre, d’autres scandales ont éclipsé encore une fois une affaire que les haïtiens n’ont sûrement pas oubliée.
Il faut rappeler que le Sénat haïtien a déjà été victime du comportement de certains élus. Il suffit de sortir la liste des trafiquants incarcérés dans les prisons de Miami pour se faire une idée.
Aujourd’hui, le Sénateur objet de ces rumeurs ne profite surtout pas du bénéfice du doute car on ne peut pas dire que toute la lumière ait été faite sur la question.
Donc le sort de cette enquête du CNE est couru d’avance et on en s’attend plus au miracle.

Dr JJ