Chargeant un comité de facilitation de normaliser la situation en 30 jours dans les facultés, René Préval invoque de graves menaces qui pèsent sur l'ensemble de la société pour justifier sa décision de "remettre de l'ordre" dans une université jalouse de son autonomie
mercredi 23 septembre 2009, Radio Kiskeya
Le Président René Préval, alarmé par la dégradation de la situation dans plusieurs facultés de l'Université d'Etat d'Haïti où des étudiants réclament le départ des autorités académiques, est intervenu dans le dossier en formant un comité de facilitation de sept membres mandaté pour juguler la crise.
Selon un communiqué du secrétariat général de la Présidence, le chef de l'Etat a pris cette décision fort d'un constat qui montre que "la crise qui secoue l'UEH s'éternise, dégénère et menace l'existence même de cette importante institution".
Créé suite à des consultations qui ont été engagées avec "différents secteurs concernés", non identifiés dans le communiqué, le comité de facilitation dispose d'un délai de 30 jours pour permettre la "reprise du fonctionnement harmonieux" des différentes entités de l'université.
Ce comité est composé de professionnels d'horizons divers : Rose-Anne Auguste, responsable de l'APROSIFA, une organisation œuvrant dans la santé communautaire ; Josseline Colimon Féthière, ancienne directrice de l'ex-banque commerciale Promobank ; Dr Emile Hérald Charles, professeur à la faculté de médecine, responsable local du Fonds mondial contre le Sida géré par la Sogebank ; M. Jean Alouidor ; Mathias Pierre, ingénieur civil et entrepreneur ; Me Fritzto Canton, membre du Barreau de Port-au-Prince, professeur d'université et Hérold Jean-François, journaliste de carrière et PDG de la station privée Radio Ibo.
Le communiqué de la Présidence est accompagné d'une adresse à la nation dans laquelle René Préval fait la genèse de la crise, en souligne les enjeux tout en essayant de joindre le sacrosaint principe de l'autonomie de l'université aux responsabilités personnelles que lui impose la constitution vis-à-vis des institutions publiques.
"La crise à la faculté de médecine paralyse l'UEH, menace la paix publique et est la source de nombreux drames humains", écrit le chef de l'Etat qui estime que "la confrontation a débordé son cadre initial". Plus loin, il arrive à la conclusion que "les interlocuteurs ne peuvent seuls y trouver une issue satisfaisante", car, poursuit-il, le conflit ne menace plus aujourd'hui "le fonctionnement d'une institution, mais celui d'une société fragilisée". spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article6202
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