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mercredi 7 mars 2007

François Duvalier, le mal aimé... Quelqu'un a osé le faire!


Avant-propos
Le lecteur s'étonnera certainement du titre énigmatique qu'il m'a plu de donner à ce livre. Cela n'a pas été facile, je l'avoue, de trouver le qualificatif convenable, capable de répondre au souci de rendre à la fois la densité du personnage, la diversité et la profondeur de ses facettes ainsi que les contradictions qui nourrissent à son sujet des controverses inexpiables.

Mariant le substantif excessif à l'épithète antithétique, j'eusse pu l'appeler Duvalier, le tyran bien-aimé, mettant en relief la condamnation sans appel des uns et la vénération sans nuance des autres. Mais cette appellation ne couvrirait pas assez la vérité épaisse et asymétrique du personnage, ni ne restituerait complètement l'émotion confuse et trouble que suscite la seule évocation de son nom. J'eusse pu l'appeler Duvalier, le titan maudit, reprenant en premier terme cette louange posthume d'un opposant notoire, trop virulent au début du règne pour n'être pas sincère en fin de parcours. Mais, cette dénomination, elle non plus, ne projetterait qu'une lumière tamisée, impropre à un éclairage sain et impartial.

C'est que François Duvalier possédait le talent catastrophique d'inspirer l'amour jusqu'à l'adoration ou au sacrifice, et d'allumer la haine jusqu'à l'incandescence et au meurtre. Voici énoncé un paradoxe qui ne contribue nullement à simplifier l'analyse ni à dissiper le mystère qui enveloppe cette vie d'Homme d'Etat. Il déroute au contraire. Il amplifie le drame de conscience chez tous ceux qui avaient approché l'homme, pour le servir ou pour le combattre, ou seulement pour étudier son itinéraire historique.

Qu'on l'admire ou qu'on le déteste, force est de reconnaître que, dans le sillage de Dumarsais ESTIME, François DUVALIER demeure le président haitien qui a lancé Haiti sur la voie de la modernité. Avec la création du CONADEP destiné à devenir le Ministère du Plan, Duvalier sort Haiti de la routine et de l'improvisation pour l'installer une fois pour toutes dans l'ère de la planification et des plans quinquennaux. Le Service des Contributions qui se transformera en Direction Générale des Impôts (D.G.I.) va quitter la promiscuité poussiéreuse et étouffante d'un minuscule bureau (du temps où le service s'appelait Bureau des Contributions), pour emménager dans un véritable palais moderne digne d'une telle institution publique. Le Télécom S.A.M. vient, au milieu des années 60, moderniser ce secteur qui n'offrait que de rares téléphones asthmatiques à quelques rares privilégiés. En ces temps - bien sûr dépassés - où l'Etat se croyait bon gestionnaire, les Entreprises Mixtes voyaient le jour et imprimaient une dynamique déterminante à maints services d'intérêt public : le Ciment d'Haïti, la Minoterie d'Haïti, l'OAVCT, l'APN, l'AAN, la TELECO....etc. Toutes ces entités qu'en ce début du 21ème siècle, on a tendance à privatiser ou à brader ont vu le jour grâce à la vision de François Duvalier. Sans compter les organismes à vocation sociale : l'OFATMA, l'Institut National du Bien-Etre Social, l'ONA... etc.

Duvalier a également électrifié une grande partie du pays en faisant tourner des turbines sur le barrage hydro-électrique de Péligre érigé par Magloire. Depuis les Duvalier père et fils, le fils poursuivant dans une certaine mesure l'oeuvre du père, aucun investissement n'a été effectué dans ce secteur, ce qui nous vaut depuis longtemps deux heures de courant par jour ou tous les deux jours à la capitale, alors que sous le régime de « La Révolution au Pouvoir », comme on disait à l'époque, on ne connaissait, et en saison sèche seulement, qu'une heure de black-out par jour.

Les maigres moyens haïtiens, démultipliés par la volonté prométhéenne de F. Duvalier, ont construit l'Aéroport International Dr François Duvalier de Port-au-Prince. Cette oeuvre herculéenne a désenclavé le pays et lavé les nationaux de la gifle d'une obligatoire escale dominicaine, chaque fois qu'ils projetaient de voyager par avion vers l'Amérique ou l'Europe. Il est quand même étonnant - si ce n'est ridicule - que se refusant à perpétuer un hommage exigé par la probité et l'histoire, on ait, au lendemain de 1986, débaptisé cet ouvrage capital, pour l'affubler du nom d'un ministre de la Justice qui n'avait à son actif que l'exploit de s'être fait assassiner dans un coin de rue. Heureusement le nom de Toussaint Louverture est venu, encore une fois, rétablir l'échelle des valeurs et un certain équilibre des grandeurs. Bref, après François Duvalier, en dehors de l'intermède de son fils qui a desserré l'étau sur une parole démocratique qui avait tardé à s'exprimer librement, on ne peut vraiment affirmer que quelque chose d'imposant ait surgi sur le sol d'Haïti.

Voilà une vérité bien hardie, impatiente de se dresser devant les mensonges étincelants d'une clameur suggérée et manipulée. Elle émerge de plus en plus. Elle surgit au carrefour de toutes les nostalgies et impatiences et déceptions de la conjoncture des années 2000- 2006. Prudemment certes, car les passions ne sont pas encore éteintes. Surtout qu'elles sont entretenues par ceux-là que dérange une tendance automatique et généralisée à comparer deux époques et deux expériences politiques.

Cette confrontation inévitable tourne à l'avantage de la dynamique duvaliérienne au détriment de l'anarcho-populisme lavalassien. Et l'on comprend que la classe politique et la société civile, qui dominent l'échiquier et les médias depuis 20 ans, artisans dépités de « l'ordre lavalassien », s'évertuent à se dédouaner, en recherchant en dehors de ce dernier un bouc émissaire responsable des malheurs actuels du pays.

Trente cinq ans après la mort de François Duvalier, on ne se lasse pas de parler de lui au présent, tant les empreintes de son passage ont marqué les esprits et les consciences. Certains, certes, s'acharnent à lui attribuer toutes les turpitudes de ses prédécesseurs et successeurs, comme s'il avait dirigé Haiti dans le presqu'aujourd'hui et depuis l'Indépendance. Ceci n'emêche que la population dans son quasi-ensemble le cite de plus en plus à l'honneur pour le leçon de compétence, de fierté et de dignité qu'il a laissée à nos gouvernants et au peuple haitien.

Au moment où la vérité perce l'écran opaque des nuages et que peu à peu s'essouffle l'idéologie d'ostracisme et d'exclusion à ce point dominante en 1987 qu'elle a réussi à polluer la noblesse d'un texte constitutionnel, il devient opportun de raconter courageusement une histoire d'homme, sans fard ni acrimonie, sans toutefois la présomption de vider le sujet. L'honnêteté consisterait à présenter l'homme dans ses dimensions multiformes, avec ses lumières et ses ombres, ses vérités et ses faces cachées, ses grandeurs et ses petitesses...

Il faut aller au-delà d'une subjectivité résiduelle qui continue d'opérer une distorsion des faits et renvoie aux calendes grecques les accents sincères du « dialogue national » et les premiers gestes authentiques de la réconciliation nationale. L'historien lui-même perd ses repères...

François Duvalier se campait homme d'airain, tout entier rivé à la cause pour laquelle il combattait. Cependant son agir ne rencontrait pas toujours l'adhésion, même chez ses partisans les plus fanatiques.

Les thuriféraires du régime récusaient en silence certaines outrances du comportement et de la méthodologie politique de l'homme Ils trouvaient, par exemple, disproportionnées certaines mesures drastiques appliquées à des situations susceptibles d'être résolues plus rationnellement et avec moins de casse. Même ses fanatiques les plus frustres, bénéficiaires privilégiés de l'incontestable mobilité économique, sociale et intellectuelle enclenchée par le régime, jugeaient inapproprié de violenter les citoyens, fût-ce dans le noble dessein de les rendre plus heureux. Sa technique de répression directe et collatérale a opéré des ravages immenses, beaucoup plus dans le camp de ses partisans qu'au sein de l'opposition. Naturellement, cela tient au fait historique que la plupart des complots intérieurs avaient été fomentés par des duvaliéristes en mal de pouvoir. Et les « invasions », ainsi que les lointains et vains mouvements des exilés, provoquaient dans le pays toutes sortes de persécutions à l'encontre de leurs parents et alliés, même si ceux-ci avaient au fil du temps développé d'ostensibles et rentables attaches duvaliéristes.

Qu'on se rappelle ! A l'orée du règne, en 1959, la première levée de boucliers au Sénat s'était soldée par la dissolution du Parlement, l'arrestation ou le départ pour l'exil de grands estimistes comme Jean David, Emmanuel Moreau, Hugues Bourjeolly, Thomas Désulmé... etc, les artisans incontestables de la victoire du 22 Septembre 1957 ; la chirurgie périodique opérée dans les rangs de l'Armée frappait le plus souvent des éléments que le président avait lui-même promus ; la charrette de Lucien Daumec avait emporté un grand nombre d'inconditionnels duvaliéristes ; la conspiration du colonel Honorat, que le président appelait son fils, avait mis sur le billot la tête de nombre de haut gradés très dévoués au régime ; même la triste équipée de Jeune Haiti avait semé un deuil cuisant au sein de la gent duvaliériste de la Grande Anse ; Barbot, le garde du corps, le fer de lance de la campagne électorale, le premier chef de la police politique, avait rameuté dans sa guérilla urbaine la plupart de ses premiers enrôlés ou compagnons, pour les jeter finalement dans les geôles ou sous la guillotine de Duvalier ; Octave Cayard amena en exil le gros du contingent de la Marine réputé duvaliériste... Et nous en passons.

Dans une certaine mesure, comme Saturne, "la Révolution mangeait ses propres fils ». Il n'est pas un seul duvaliériste, en fait, qui n'ait eu à regretter un proche, parent ou ami. A ce compte, dans le monde duvaliériste, l'amour, s'il est raisonné et quelque peu teinté de deuil, ne peut qu'être mitigé.

Du côté des opposants, on distingue deux catégories. D'abord, ceux qui ont réellement souffert du régime, dans leur chair et celle de leur famille, dans leurs affaires, leurs biens ou leur fortune. Ceux-là se font un point d'honneur hautement justifié de vilipender François Duvalier : ils lui vouent une haine féroce, professent à son endroit une aversion viscérale, presque épidermique. Ceux-là se proclament les victimes, encore qu'il faille en toute conscience et objectivité discuter du mot qui devrait le mieux définir ceux qui étaient venus d'ici ou de loin attaquer Duvalier pour le renverser ou le tuer, et qui avaient tout prosaïquement perdu la guerre et essuyé les conséquences - peut-être trop dramatiques - de la défaite. Si ces conjurés ou envahisseurs avaient réussi à mettre la main sur Duvalier et sa famille, il est peu probable qu'ils les eussent gratifiés des meilleurs cadeaux. La preuve, c'est qu'au lendemain du 7 Février 1986, ils ont littéralement détruit toute une classe, par le fer, par le feu et par le supplice du collier.

Il y a ensuite une autre catégorie, nombreuse et majoritaire, celle des braillards qui n'ont effectué que l'effort minimal de rallier une tendance à la mode et épouser les couleurs de l'environnement politique de l'après-Duvalier. N'ayant aucune raison valable d'abominer Duvalier, ils ne parviennent que difficilement à se dégager d'une secrète admiration pour ce politique pragmatique, qui a consacré une vie entière à bien étudier l'idiosyncrasie haitienne, échafauder un système politique solide et durable, arrivant, tout civil qu'il fut, à établir une dynastie en ce pays, là où nos forgeurs d'indépendance et seigneurs de la guerre avaient lamentablement échoué. Dessalines, Christophe, Pétion, Boyer, Soulouque, Geffrard..., eux tous caressaient ce rêve; mais ils n'avaient pas su maîtriser le courant de l'histoire. Duvalier réussit , et ce n'est pas de l'accuser d'être anachronique - ce qui est d'ailleurs vrai, à le regarder du haut des années 2000 - qui enlève sa valeur à l'exploit.

Et ce n'est pas non plus la seule performance qui nourrit l'admiration secrète de ses contempteurs apparents. Aujourd'hui plus qu'hier, au moment où toute grandeur se dissout et s'effondre, on s'accorde à lui reconnaître une tenue digne et fière face à la communauté internationale. Après le départ du second Duvalier, en 1986, Haiti a connu deux occupations étrangères et nos dirigeants politiques ne se gênent pas de s'agenouiller devant les diktats du plus insignifiant employé international. On dirait que nos politiciens d'à présent se désintéressent totalement d'améliorer le sort du peuple. Ce qui semble importer avant tout, c'est de se pavanner sur la scène des conférences mondiales en quête d'un satisfecit international. On se le rappelle et on le dit tout haut : du temps de François Duvalier, on ne flanait pas autant et si vainement et aucun étranger, fût-il ambassadeur de la plus grande puissance du monde, fût-il pape, ne se serait permis de s'immiscer dans les affaires intérieures de la République d'Haiti et de donner des ordres à ses dirigeants. Bien sûr, on objecterait que les temps ne sont plus les mêmes, soit. Mais le pape est toujours catholique ; la puissance hégémonique n'a changé ni de nom ni d'hémisphère. Ce n'est pas seulement de nos jours qu'elle veut imposer ses diktats. Et tout comme aujourd'hui, hier aussi le pape et autres autorités hégémoniques internationales toléraient difficilement qu'on ne céde le pas devant eux. Lorsqu'il estimait devoir défendre, consolider, étendre les acquis de sa gestion, François Duvalier ne reculait jamais. Il avait l'intrépidité d'assumer ses actes et prises de positions, quel que soit le prix politique à payer. Aussi est-il normal que, dans le secret de leur coeur, les uns et les autres regrettent de n'avoir pas le courage d'adopter certains de ses attitudes et discours, de s'inspirer de ses élans de patriotisme et de certaines de ses mesures qui avaient imposé considération et respect... Chez beaucoup de ceux qui occupent actuellement notre devant de scène, l'anti-duvaliérisme viscéral et intransigeant n'est peut-être motivé que par le dépit de ne pouvoir en ce chapitre égaler leur bête noire. A travers le monde, on affublait Duvalier d'un péjoratif PAPA DOC, mais on respectait l'haitien partout.

Ainsi donc, les apologistes de Duvalier l'aiment, tout en condamnant certaines de ses méthodes de gouvernement ; les familles des victimes traînent un héritage de haine indifférenciée, mais tous se souviennent d'une tenue qui flatte aujourd'hui leur nationalisme et leur orgueil d'haitien ; les opposants suivistes l'agonisent d'injures ronflantes, tout en l'admirant secrètement. Il est aimé, mais partout avec un bémol : il est donc MAL-AIME.

Les uns proclament sa grandeur en se détournant de la face patibulaire de ce Janus caraïbéen ; les autres le vouent aux gémonies tout en songeant à s'approprier sa baraka et ses sombres qualités politiques. On lui entonne un cantique d'amour, mais sur un ton mineur : il est donc MAL-AIME.

Tous rêvent en leur for intérieur de l'imiter, les premiers en se réclamant ouvertement de son obédience, les seconds en exorcisant d'un tribut de paroles ignominieuses leur mystérieuse et irrésistible inclination. On l'aime d'un amour presque ésotérique et clandestin, il est donc MAL-AIME.

Voici, en peu de mots, ce qui explique le titre de cet essai de restitution de l'histoire d'une époque qui suscite tant de controverses et d'interrogations.

Je me suis mis à écrire ce livre au cours de mon second exil, en République Dominicaine. Sans autre document que ma mémoire encore vivace et le lointain souvenir de quelques lectures anciennes. La Marche à la Présidence, Compilations pour l'Histoire, Mémoire d'un Leader du Tiers-Monde, Les Comédiens, Duvalier et les Tonton-Macoutes, la République Héréditaire, les Ombres d'une politique néfaste .... etc. Par la suite, d'autres lectures plus récentes me permirent de vérifier la fidélité de mes souvenirs. Et des fois, je l'avoue, je fis plus confiance à ceux-ci qu'à celles-là, tant semblait sytématique l'entreprise de distorsion des faits au profit de l'idéologie dominante de l'ostracisme et de l'exclusion.

Je sais bien à quoi est exposé ce livre. Cependant, et je n'hésite pas à me répéter, le moment semble être venu de raconter courageusement une histoire d'homme, telle qu'un contemporain, témoin privilégié, l'a vécue. Entre l'objectivité, aujourd'hui peut-être prématurée, et la subjectivité maladive qui pourrit la vérité, il y a place pour l'honnêteté. L'honnêteté, en la circonstance, consiste à présenter l'homme, avec ses lumières, ses ombres et ses faces cachées, en disant simplement ce qu'on a vu, entendu et vécu. D'autres diront ou écriront d'autres choses qui auront la vertu d'enrichir un dossier que les historiens de demain prendront en main, quand les passions se seront tues et qu'il sera devenu possible, grâce au recul du temps, de décanter le précipité des émotions individuelles et collectives, afin de libérer la vérité historique du magma des amours délirantes et éperdues, comme des haines irréductibles et inassouvies.

Dr Rony GILOT

Football - Gold Cup 2007 : Haïti en lice à partir du 6 juin 2007


[AlterPresse] --- Après son sacre à la Coupe Caraïbes des Nations baptisée « Digicel Cup », Haïti commencera à défendre ses couleurs, le mercredi 6 juin 2007, devant son homologue de la Guadeloupe, suivant le tirage au sort de la prochaine édition de football de la Gold Cup (Coupe d’Or) qui se tiendra en juin 2007 aux Etats-Unis d’Amérique.

La sélection haïtienne de football se retrouve dans le groupe A avec le Canada, la Guadeloupe et le Costa Rica, indique le tirage au sort du lundi 5 mars 2007 parvenu à l’agence en ligne AlterPresse.

Le coup d’envoi de la compétition sera donné le 6 juin 2007 au stade Orange Bowl de Miami par une rencontre qui opposera le Costa Rica à l’équipe canadienne de football.

Haïti entrera en lice, dans la même soirée (21 :00, heure de Miami), quand les champions de la Caribbean Digicel Cup auront à défendre les couleurs nationales face à la Guadeloupe devant un public floridien qu’ils connaissent très bien. Très nombreux aux Etats-Unis d’Amérique, notamment à Miami, les compatriotes Haïtiens devraient faire le déplacement en foule pour supporter l’équipe nationale de football pendant ses confrontations.

L’équipe haïtienne de football affrontera le Costa Rica le 9 juin, et le Canada le 11 juin 2007.

Le groupe B de l’édition 2007 de la Gold Cup est composé du Guatemala, du Salvador, de Trinidad & Tobago et des Etats-Unis d’Amérique. Dans le groupe C, on retrouve le Mexique, le Panama, le Honduras et Cuba.

Les deux premiers de chaque groupe, plus les deux meilleurs troisièmes, seront automatiquement qualifiés pour les quarts de finale.

Les demi-finales et la grande finale se dérouleront respectivement les 21 et 24 juin 2007 à Chicago, une ville des Etats-Unis d’Amérique fondée par un Haïtien, et à Illinois. [do rc apr 07/03/2007 12:15]

Source: Alter Presse sur http://www.alterpress.org


Légère amélioration de la situation des droits humains en Haïti, mais faible performance du gouvernement, selon les Etats-Unis

Le rapport 2007 du Département d’Etat sur les droits humains accuse des policiers d’avoir commis des exactions et rend les gangs armés principalement responsables de la violence en Haïti ; satisfecit décerné à la MINUSTAH

La situation des droits humains en Haïti a connu en 2006 une légère amélioration, mais le bilan du gouvernement dans ce domaine reste extrêmement maigre, a fait ressortir l’administration Bush dans son rapport mondial 2007 sur la situation des droits humains lancé mardi à Washington.

Le Département d’Etat s’est félicité du bon déroulement "du processus électoral relativement stable et pacifique", dont est isssu l’actuel Président René Préval et qui a été marqué par la participation de 63% des 3,5 millions d’haïtiens en âge de voter et détenteurs de la carte d’intentification nationale.

Le gouvernement américain a, d’autre part, salué le travail accompli par la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti. "La MINUSTAH a déployé 6.668 militaires et 1.692 policiers civils en vue de garantir la sécurité pendant et après les élections", indique le rapport. La mission a aussi assuré l’entraînement et l’encadrement de la Police Nationale, assisté le gouvernement dans la lutte contre la violence des gangs et empêché "l’émergence potentielle d’une opposition violente que pourraient alimenter des militants de groupes politiques bien armés", soutient le document.

Sur un plan plus général, Washington note "quelques signes d’amélioration" depuis l’arrivée du gouvernement Préval/Alexis notamment dans la lutte contre la violence entretenue par les bandes armées. Cependant, le tableau de la situation des droits humains continue d’être sombre et le pays reste confronté à de sérieux problèmes en matière de respect de la personne humaine.

Malgré les progrès à l’actif des autorités, de nombreuses violations des droits humains, même si elles n’ont pas été commanditées par le régime en place, ont été enregistrées l’année dernière sous diverses formes : des exécutions sommaires et extrajudiciaires dont des éléments de la Police Nationale d’Haïti (PNH) se sont rendus coupables, la surpopulation carcérale et les mauvaises conditions sanitaires constatées dans les prisons, des cas d’arrestations arbitraires, les détentions préventives prolongées, un système judiciaire inefficace et pouvant être influencé par l’Exécutif et le pouvoir législatif, la corruption sévère qui affecte le gouvernement dans tous ses compartiments, la non adoption de mesures visant à prévenir la violence et les discriminations sociales dont sont victimes les femmes, les violences sexuelles exercées contre les enfants, le trafic d’enfants et le travail des enfants en domesticité.

Le rapport 2007 du Département d’Etat dénonce également l’absence de mesures destinées à trouver des réponses apppropriées aux crimes commis par des membres de gangs et d’autres groupes armés et la "persistance des activités des membres des bandes armées consistant à pratiquer des enlèvements, torturer et traiter cruellement leurs otages".

Les bandes criminelles sont en grande partie responsables de la violence qui sévit dans le pays. Des cas courants d’actes criminels et d’attaques armées contre des civils ont continué à provoquer une psychose de peur au sein de la population.

Concernant la situation dans les 17 centres pénitentiaires que compte le pays, 4.663 détenus ont été recensés. Parmi eux, seuls 738, soit 16%, ont été jugés et condamnés. Les 3.925 autres personnes, 84%, attendaient d’être déférées devant un tribunal compétent après de longs mois de détention préventive.

Les conditions d’incarcération des mineurs sont également préoccupantes. Si les garçons, estimés à 154, sont généralement séparés des adultes, en revanche pour les filles aucun effort n’a été entrepris. A la prison des femmes de Port-au-Prince, 27 des 33 adolescentes de moins de 16 ans détenues le sont en compagnie de femmes n’ayant rien à voir avec leur catégorie d’âge.

Enfin, les Etats-Unis soulignent la libération sur décisions de justice ou pour raisons humanitaires de plusieurs anciens hauts responsables Lavalas ayant fait l’objet de détention préventive prolongée. Ils citent notamment les cas de l’ex-ministre de l’intérieur, Jocelerme Privert, de l’ancien Premier ministre Yvon Neptune, du père Gérard Jean-Juste, d’Annette Auguste alias Sò Ann et de Paul Raymond. Les deux premiers ont été relaxés respectivement le 15 juin et le 27 juillet 2006 après avoir été inculpés dans le massacre de La Scirie, un quartier de St-Marc (Artibonite, nord). Une cinquantaine de partisans présumés de l’opposition avaient été tués dont certains brûlés vifs en février 2004, quelques jours avant la démission d’Aristide, selon divers témoignages.

Le rapport américain souligne que pour beaucoup en Haïti messieurs Neptune et Privert avaient été emprisonnés à la mi-2004 pour des motifs politiques.

A rappeler que malgré l’ordonnance rendue par le juge instructeur Clunie Pierre Jules inculpant formellement dans l’affaire La Scirie les deux hommes et plusieurs autres anciens partisans zélés d’Aristide, le dossier a été pratiquement classé et toute perspective de procès anéantie. La partie civile et les organisations des droits humains se sont tues alors que progressivement les personnes détenues sont libérées par les autorités. spp/RK

L’OEA et la CARICOM satisfaites d’avoir contribué au renforcement institutionnel en Haïti

Les Secrétaires généraux des deux organisations, José Miguel Insulza et Edwin Carrington ont eu une réunion de travail au Guyana

La Communauté Caraïbe (CARICOM) et l’Organisation des Etats américains (OEA) ont mis l’accent sur leur contribution respective au renforcement institutionnel en Haïti à l’occasion de leur quatrième réunion conjointe organisée le week-end écoulé à Georgetown.

Selon un communiqué de l’OEA, le Secrétaire général de l’organisation panaméricaine, José Miguel Insulza et son homologue de la CARICOM, Edwin Carrington, réunis au siège de l’organisme sous-régional dans la capitale du Guyana, se sont félicités de leur convergence de vue concernant l’évolution de la situation en Haïti.

Passant en revue les différents projets communs aux deux entités dans le cadre d’un solide partenariat, M. Carrington a souligné les "efforts entrepris par l’OEA et la CARICOM dans le but d’aider les haïtiens à surmonter leurs difficultés politiques et à renforcer les mécanismes institutionnels dont ils disposent dans une perspective de consolidation de la gouvernance en Haïti".

La CARICOM, dont les quinze Etats membres font partie de l’Organisation des Etats américains, a renoué avec Haïti en 2006 après lui avoir imposé une suspension de deux ans consécutivement à la chute début 2004 de Jean-Bertrand Aristide.

Pour sa part, l’OEA a joué un rôle de premier plan dans le processus ayant conduit à l’organisation des élections de 2006 en contribuant notamment à la constitution du premier registre électoral national de l’histoire d’Haïti. spp/RK

Haïti parmi "sept pays stratégiques" sélectionnés par les Etats-Unis pour produire de l’éthanol

La production de biocarburants dans la région, enjeu principal de la visite du Président George Bush au Brésil où un nouveau partenariat doit être annoncé

mercredi 7 mars 2007,
Washington a placé Haïti sur une liste de "sept pays stratégiques" où la production d’éthanol sera subventionnée dans le cadre d’un programme de coopération que lanceront les Etats-Unis et le Brésil, rapporte le quotidien brésilien O Estado de Sao Paulo à la veille de l’arrivée jeudi à Brasilia du Président américain George W. Bush.

Selon les révélations d’un haut responsable républicain cité par le correspondant du journal à Washington, la Maison Blanche a déjà acheminé au Congrès (Parlement) un texte prévoyant des investissements en vue de la construction d’usines de production d’éthanol au Pérou, en Colombie, au Salvador, au Honduras, au Guatémala, à St Kitts et Nevis, en République Dominicaine et en Haïti.

L’énergie propre a la côte auprès de l’administration Bush qui cherche à garantir la sécurité énergétique des Etats-Unis au cours des prochaines années et à réduire la dépendance du pays vis-à-vis du Vénézuéla d’Hugo Chávez, l’un de ses principaux fournisseurs de produits pétroliers.

Les ressources qui seront mises à la disposition de ces pays viendront directement du gouvernement américain et de la mission américaine à l’Organisation des Etats américains (OEA), mais aussi de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de la fondation des Nations Unies.

Le Sénateur républicain Richard Lugar doit présenter à ses collègues dans les prochains jours une proposition de loi visant à stimuler le marché de l’éthanol sur le continent. L’équipe du parlementaire américain envisage notamment la création de fonds de financement conjointement avec des institutions multilatérales afin de déterminer la viabilité du projet et la construction dans des pays de la Caraïbe et de l’Amérique centrale d’infrastructures réservées à la production de biocombustibles.

Pour sa part, le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva cherchera dans ses entretiens avec son homologue américain à le convaincre d’accepter de consacrer des ressources financières à la stimulation de la production de la canne à sucre en Afrique et en Haïti.

Avec des plantations estimées à plus de 400 millions de tonnes, le Brésil est le premier producteur mondial d’éthanol et s’impose comme un partenaire incontournable des Etats-Unis.

George Bush effectue jeudi et vendredi une visite officielle au Brésil dont l’objectif principal est la promotion d’une coopération bilatérale axée sur la production de biocarburants à base d’éthanol. Ce sera la première étape de la plus importante tournée en Amérique latine du chef de la Maison Blanche attendu également en Uruguay, en Colombie, au Guatémala et au Mexique. spp/RK