Lia Lévesque, La Presse Canadienne, Montréal
Le Centre d'étude et de coopération internationale (CECI) a recueilli 11 millions $ depuis le début de sa campagne pour Haïti au Canada et son parrain, Luck Mervil, quittera sous peu Montréal pour un grand projet, celui d'un «village pour le monde» en Haïti.
Au cours d'une rencontre avec la presse, mardi, à Montréal, pour faire le point sur l'aide apportée en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, le chanteur Luck Mervil a expliqué ce projet de village inspiré du développement durable qu'il veut voir implanté en Haïti.
Il quittera dans deux jours, avec une équipe de spécialistes en reconstruction et développement durable, afin d'évaluer les possibilités sur le terrain.
Le projet du CECI, qui s'appelle «Villages pour le monde», vise à créer un village moderne selon les normes haïtiennes de 5000 habitants, en arrimant l'école pour les enfants, la promotion de l'hygiène, les soins de santé et les activités communautaires.
M. Mervil rêve d'«un village où, d'un point de vue énergétique, d'un point de vue environnemental, d'un point de vue humain, le respect sera à la base de toute cette construction-là, de toutes les façons de faire pour ce village-là».
«L'idée au CECI, c'est toujours de travailler à long terme. Les projets qui sont accomplis par le CECI ne sont pas des projets du CECI, ce sont les vôtres, c'est votre argent qui accomplit ces projets-là», a affirmé M. Mervil.
Ce concept du «village pour le monde» pourrait éventuellement être étendu ailleurs, dans d'autres pays. «L'idée, c'est de faire un village. On commence à Haïti parce que le besoin est pressant», a justifié M. Mervil.
Jusqu'ici, la campagne du CECI a permis d'amasser 11,6 millions $, dont 6,2 millions $ en argent, a précisé Chantal-Sylvie Imbeault, du CECI.
Le centre a distribué de la nourriture et de l'eau d'une valeur de 1,5 million $, des médicaments d'une valeur de 1 million $, sans compter des trousses d'hygiène, des tentes, des vêtements, du matériel scolaire, des bâches.
Le séisme a fait entre 250 000 et 300 000 morts, sans compter les blessés. Il a aussi laissé derrière lui 1,3 million de sinistrés et 600 000 personnes déplacées, a rappelé Mme Imbeault. Et la saison des ouragans sévira en juillet et août, alors que les conditions de vie de ces gens sont encore précaires.
Le docteur Harry Max Prochette, un médecin qui collabore au CECI, a indiqué pour sa part que même au plan de la santé, «il reste beaucoup de choses à faire» en Haïti après les soins d'urgence. «Le volet santé mentale n'a pas été adressé du tout», a-t-il souligné.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201005/04/01-4277135-le-ceci-fait-le-point-sur-son-aide-en-haiti.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 mai 2010
Attentat de New York: le suspect formellement inculpé de terrorisme
Sebastian Smith, Agence France-Presse, New York
L'auteur présumé de l'attentat raté à la voiture piégée de samedi à New York a été formellement inculpé mardi pour terrorisme, a-t-on appris mardi auprès de l'accusation, qui a indiqué qu'il avait appris à manier les explosifs au Pakistan.
Faisal Shahzad est accusé d'avoir «reçu un entraînement pour apprendre à manier les armes au Waziristan, au Pakistan» avant d'essayer «de faire exploser» samedi une bombe placée dans une voiture garée dans le centre de New York, selon l'accusation.
Il va être poursuivi notamment pour «acte de terrorisme dépassant les frontières nationales» et «tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive», a déclaré M. Holder, qui a ajouté que Shahzad avait «reconnu son implication» dans l'attentat raté.
Le directeur adjoint du FBI, John Pistole, a pour sa part indiqué qu'il avait «fourni des informations et des éléments de preuve intéressants».
Le président Obama a qualifié l'affaire de «nouveau rappel brutal de l'époque dans laquelle nous vivons». «Nous ne nous laisserons pas terroriser, nous ne nous recroquevillerons pas dans la peur», a-t-il dit mardi, promettant que «justice sera rendue».
L'arrestation a eu lieu lundi soir vers 23h45.
Faisal Shahzad est soupçonné d'avoir «conduit une voiture piégée à Times Square le soir du 1er mai», selon les autorités judiciaires, et devait comparaître mardi devant le tribunal fédéral de Manhattan.
Son interpellation intervient 48 heures après la découverte samedi dans un 4x4 Nissan Pathfinder à Times Square, l'un des lieux les plus fréquentés du monde, d'un engin explosif fait de feux d'artifice, de bidons d'essence et de bonbonnes de gaz.
Le maire de New York, Michael Bloomberg, s'est félicité de la rapidité de l'arrestation, critiquant toutefois le fait que Shahzad ait presque été en mesure de quitter le pays.
«Manifestement, le type se trouvait dans l'avion alors qu'il n'aurait pas dû», a-t-il déploré.
M. Pistole a indiqué que Shahzad avait été placé sur la liste américaine des personnes interdites de vol («no-fly list») quelques heures après avoir été identifié comme suspect.
Les procédures de sécurité et les services de renseignement américains avaient été sévèrement mis en cause après un autre attentat manqué, le jour de Noël, contre un avion américain.
Le suspect de Times Square faisait mardi la Une des chaînes d'informations américaines qui diffusaient en boucle des photos où il apparaît souriant, portant un collier de barbe, les cheveux courts.
Selon la presse américaine, il est âgé de 30 ans et vivait dans le Connecticut, près de New York, où le FBI menait l'enquête mardi. La télévision américaine montrait des images de policiers fouillant sa maison.
Faisal Shahzad serait récemment rentré d'un voyage au Pakistan, selon les médias, et aurait séjourné à Peshawar, ville considérée comme l'un des centres de recrutement des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaeda.
Le ministre de la Justice a indiqué que l'enquête suivait plusieurs pistes, dont celle menant au terrorisme international.
«Il est clair que le but de cet acte de terrorisme était de tuer des Américains», a déclaré Eric Holder.
Les autorités américaines ont jusqu'ici mis en doute le sérieux de la revendication de l'attentat faite dimanche par le Tehrik-e-Taliban (TTP), le mouvement des talibans pakistanais affilié à Al-Qaeda.
Selon CNN, le Pakistan était la destination finale du suspect.
«Nous travaillons étroitement avec le gouvernement du Pakistan» sur ce dossier, a déclaré le porte-parole du département d'État, Philip Crowley.
Peu après ces déclarations, les autorités pakistanaises ont annoncé avoir interpellé mardi à Karachi deux suspects sur la base de communications téléphoniques les reliant à Shahzad.
L'auteur présumé de l'attentat raté à la voiture piégée de samedi à New York a été formellement inculpé mardi pour terrorisme, a-t-on appris mardi auprès de l'accusation, qui a indiqué qu'il avait appris à manier les explosifs au Pakistan.
Faisal Shahzad est accusé d'avoir «reçu un entraînement pour apprendre à manier les armes au Waziristan, au Pakistan» avant d'essayer «de faire exploser» samedi une bombe placée dans une voiture garée dans le centre de New York, selon l'accusation.
Il va être poursuivi notamment pour «acte de terrorisme dépassant les frontières nationales» et «tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive», a déclaré M. Holder, qui a ajouté que Shahzad avait «reconnu son implication» dans l'attentat raté.
Le directeur adjoint du FBI, John Pistole, a pour sa part indiqué qu'il avait «fourni des informations et des éléments de preuve intéressants».
Le président Obama a qualifié l'affaire de «nouveau rappel brutal de l'époque dans laquelle nous vivons». «Nous ne nous laisserons pas terroriser, nous ne nous recroquevillerons pas dans la peur», a-t-il dit mardi, promettant que «justice sera rendue».
L'arrestation a eu lieu lundi soir vers 23h45.
Faisal Shahzad est soupçonné d'avoir «conduit une voiture piégée à Times Square le soir du 1er mai», selon les autorités judiciaires, et devait comparaître mardi devant le tribunal fédéral de Manhattan.
Son interpellation intervient 48 heures après la découverte samedi dans un 4x4 Nissan Pathfinder à Times Square, l'un des lieux les plus fréquentés du monde, d'un engin explosif fait de feux d'artifice, de bidons d'essence et de bonbonnes de gaz.
Le maire de New York, Michael Bloomberg, s'est félicité de la rapidité de l'arrestation, critiquant toutefois le fait que Shahzad ait presque été en mesure de quitter le pays.
«Manifestement, le type se trouvait dans l'avion alors qu'il n'aurait pas dû», a-t-il déploré.
M. Pistole a indiqué que Shahzad avait été placé sur la liste américaine des personnes interdites de vol («no-fly list») quelques heures après avoir été identifié comme suspect.
Les procédures de sécurité et les services de renseignement américains avaient été sévèrement mis en cause après un autre attentat manqué, le jour de Noël, contre un avion américain.
Le suspect de Times Square faisait mardi la Une des chaînes d'informations américaines qui diffusaient en boucle des photos où il apparaît souriant, portant un collier de barbe, les cheveux courts.
Selon la presse américaine, il est âgé de 30 ans et vivait dans le Connecticut, près de New York, où le FBI menait l'enquête mardi. La télévision américaine montrait des images de policiers fouillant sa maison.
Faisal Shahzad serait récemment rentré d'un voyage au Pakistan, selon les médias, et aurait séjourné à Peshawar, ville considérée comme l'un des centres de recrutement des talibans et de leurs alliés d'Al-Qaeda.
Le ministre de la Justice a indiqué que l'enquête suivait plusieurs pistes, dont celle menant au terrorisme international.
«Il est clair que le but de cet acte de terrorisme était de tuer des Américains», a déclaré Eric Holder.
Les autorités américaines ont jusqu'ici mis en doute le sérieux de la revendication de l'attentat faite dimanche par le Tehrik-e-Taliban (TTP), le mouvement des talibans pakistanais affilié à Al-Qaeda.
Selon CNN, le Pakistan était la destination finale du suspect.
«Nous travaillons étroitement avec le gouvernement du Pakistan» sur ce dossier, a déclaré le porte-parole du département d'État, Philip Crowley.
Peu après ces déclarations, les autorités pakistanaises ont annoncé avoir interpellé mardi à Karachi deux suspects sur la base de communications téléphoniques les reliant à Shahzad.
Premier pas en vue d'un renforcement de la coopération haïtiano-quebecoise
La mission conduite par le ministre québécois des affaires étrangères Pierre Arcand pourrait faciliter la consolidation des relations entre le Québec et Haïti. Vendredi dernier les membres de la délégation se sont entretenus avec le chef de l'Etat René Préval. L'implication du Québec dans le processus de reconstruction d'Haïti a été le thème central de cette rencontre. M. Arcand a réitéré l'engagement du Québec à œuvrer pour la relance économique et la bonne gouvernance..
Le député Emmanuel Duibourg, membre de la délégation, a expliqué que le gouvernement québécois a réalisé une extension du programme de regroupement familial. Plus de 4 000 haïtiens ont été accueillis au Canada depuis le séisme précise t-il.
De son coté, Gilles Bernier, ancien ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, a annoncé le don d'un édifice pouvant abriter un hôpital. Cet immeuble sera construit dans un mois par une firme canadienne.
En plus des nouveaux projets, le Québec entend maintenir le programme de bourse en administration publique pour 300 fonctionnaires. Dans son intervention le chef de l'Etat a attiré l'attention sur l'ampleur de la tache après le violent séisme. Soulignant que le gouvernement s'est évertué à répondre aux besoins de la population, le président haïtien a dit comprendre les insatisfactions des citoyens qui se retrouvent sous les tentes.
Il a souhaité le renforcement de la coopération dans le secteur éducatif qui constitue l'une des priorités du gouvernement Considérant l'éducation comme un élément pour l'augmentation du PIB, M. Préval a attiré l'attention sur la stabilité et la continuité qui permettraient de consolider les progrès économiques.
LLM / Radio Métropole Haïti
Le député Emmanuel Duibourg, membre de la délégation, a expliqué que le gouvernement québécois a réalisé une extension du programme de regroupement familial. Plus de 4 000 haïtiens ont été accueillis au Canada depuis le séisme précise t-il.
De son coté, Gilles Bernier, ancien ambassadeur du Canada à Port-au-Prince, a annoncé le don d'un édifice pouvant abriter un hôpital. Cet immeuble sera construit dans un mois par une firme canadienne.
En plus des nouveaux projets, le Québec entend maintenir le programme de bourse en administration publique pour 300 fonctionnaires. Dans son intervention le chef de l'Etat a attiré l'attention sur l'ampleur de la tache après le violent séisme. Soulignant que le gouvernement s'est évertué à répondre aux besoins de la population, le président haïtien a dit comprendre les insatisfactions des citoyens qui se retrouvent sous les tentes.
Il a souhaité le renforcement de la coopération dans le secteur éducatif qui constitue l'une des priorités du gouvernement Considérant l'éducation comme un élément pour l'augmentation du PIB, M. Préval a attiré l'attention sur la stabilité et la continuité qui permettraient de consolider les progrès économiques.
LLM / Radio Métropole Haïti
Préval estime que la liberté d'expression doit être protégée
Le message du chef de l'Etat à l'occasion de la journée internationale de la presse n'est pas différent des discours des dirigeants de syndicats ou d'associations de journalistes. Appelant les travailleurs de la presse à faire montre de vigilance pour protéger les acquis de la liberté d'expression, le premier mandataire de la nation a réaffirmé son attachement au respect des principes de droit à l'information et de liberté d'expression. La liberté de la presse est une conquête des journalistes a rappelé M. Préval attirant l'attention sur le rôle des medias dans un système démocratique.
Dans ce court message en créole le président haïtien a appelé les membres du gouvernement à être tolérant à l'égard des journalistes qui sont appelés à critiquer les actions des autorités. Le chef de l'Etat préfère des " critiques éclairés " présentées avec un certains sens de responsabilité. En insistant sur cet aspect M. Préval a fait remarquer que la Presse contribue a former l'opinion publique nationale et internationale.
Dans le contexte de la reconstruction M. Préval estime qu'il est important de faire écho à la fois des choses positives et de celles qui sont négatives. Il croit que les critiques formulées dans le respect et avec professionnalisme peuvent être bénéfiques pour la nation.
Il s'agit d'une bonne répartition des taches indispensable pour le progrès économique du pays.
LLM / Radio Métropole Haïti
Dans ce court message en créole le président haïtien a appelé les membres du gouvernement à être tolérant à l'égard des journalistes qui sont appelés à critiquer les actions des autorités. Le chef de l'Etat préfère des " critiques éclairés " présentées avec un certains sens de responsabilité. En insistant sur cet aspect M. Préval a fait remarquer que la Presse contribue a former l'opinion publique nationale et internationale.
Dans le contexte de la reconstruction M. Préval estime qu'il est important de faire écho à la fois des choses positives et de celles qui sont négatives. Il croit que les critiques formulées dans le respect et avec professionnalisme peuvent être bénéfiques pour la nation.
Il s'agit d'une bonne répartition des taches indispensable pour le progrès économique du pays.
LLM / Radio Métropole Haïti
Retour prochain des lycéens dans leurs salles de classe
Le gouvernement œuvre afin de favoriser une reprise des activités scolaires dans les lycées servant de centre d'hébergement. Au cours d cette semaine les élèves des Lycées Croix des Bouquets, Louis Joseph Janvier, Henry Christophe et Toussaint Louverture pourraient regagner leurs salles de classe. Des tentes et des hangars ont été installés sur la cour de ces lycées afin d'accueillir les élèves.
Pendant ce temps les responsables du ministère de l'intérieur s'évertuent à trouver d'autres espaces pour regrouper les sans abris.
Le chef de l'Etat haïtien René Préval s'est impliqué dans le dossier afin d'encourager la relocalisation et l'intensification des activités académiques. Au cours d'une séance de travail vendredi avec les directeurs des 4 lycées, le président Préval a insisté sur la nécessité de poursuivre le dialogue en vue de résoudre le problème.
Le président haïtien a mis l'accent sur la nécessité de reloger les sans abris dans de bonnes conditions pour favoriser l'accueil des élèves dans de bonnes conditions. Les participants à la rencontre ont analysé la possibilité d'ériger des clôtures afin de délimiter les espaces réservés aux élèves. Plusieurs institutions et ONG sont impliquées dans le programme dont le FAES qui fournira les meubles et l'Unicef les tentes. Le CNE est chargé de nettoyer les sites et d'aménager les espaces.
Le processus de relocalisation a débuté cette semaine au lycée Henry Christophe avec le déplacement de 64 familles. Les autorités haïtiennes ont promis d'encourager les ONG à accompagner les sans abris dans leur nouveau centre d'hébergement. De nombreux sinistrés avaient fait part de leurs inquiétudes sur la réticence des ONG à maintenir l'appui humanitaire dans les nouveaux centres d'hébergement.
LLM / Radio Métropole Haïti
Pendant ce temps les responsables du ministère de l'intérieur s'évertuent à trouver d'autres espaces pour regrouper les sans abris.
Le chef de l'Etat haïtien René Préval s'est impliqué dans le dossier afin d'encourager la relocalisation et l'intensification des activités académiques. Au cours d'une séance de travail vendredi avec les directeurs des 4 lycées, le président Préval a insisté sur la nécessité de poursuivre le dialogue en vue de résoudre le problème.
Le président haïtien a mis l'accent sur la nécessité de reloger les sans abris dans de bonnes conditions pour favoriser l'accueil des élèves dans de bonnes conditions. Les participants à la rencontre ont analysé la possibilité d'ériger des clôtures afin de délimiter les espaces réservés aux élèves. Plusieurs institutions et ONG sont impliquées dans le programme dont le FAES qui fournira les meubles et l'Unicef les tentes. Le CNE est chargé de nettoyer les sites et d'aménager les espaces.
Le processus de relocalisation a débuté cette semaine au lycée Henry Christophe avec le déplacement de 64 familles. Les autorités haïtiennes ont promis d'encourager les ONG à accompagner les sans abris dans leur nouveau centre d'hébergement. De nombreux sinistrés avaient fait part de leurs inquiétudes sur la réticence des ONG à maintenir l'appui humanitaire dans les nouveaux centres d'hébergement.
LLM / Radio Métropole Haïti
La BID accorde une subvention de 30 millions pour faciliter la relocalisation
Les responsables de la Banque Inter américaine de Développement annoncent une subvention de 30 millions de dollars a Haïti en vue de favoriser la relocalisation des sans abris. Le programme permettra de reloger quelque 5000 familles dans de nouveaux sites équipés de logements provisoires et de services sanitaires de base/ Dans le cadre de ce programme un nouveau camp, conforme aux orientations du Plan d'intervention dans le secteur du logement, sera construit dans la zone de " Les Orangers. Les maisons de 18 mètres carrées seront conçues pour résister à des conditions climatiques extrêmes. Les habitants auront accès aux routes, à l'éclairage public et à des services communautaires d'alimentation en eau et d'assainissement.
Ces constructions transitionnelles seront construites sur des lopins de terre séparés pour prévoir de l'espace en vue d'un agrandissement éventuel explique un communiqué de la BID.
Plusieurs ONG concernées dans l'effort humanitaire depuis le 12 janvier seront impliquées dans le programme.
Par ailleurs, le don de la BID soutiendra le programme « Reconstruire dans des conditions plus sûres » du Plan d'intervention dans le secteur du logement, en renforçant les capacités d'aménagement foncier du Ministère du plan et en reconstruisant le siège et le laboratoire du Ministère des travaux publics.
LLM / Radio Métropole Haïti
Ces constructions transitionnelles seront construites sur des lopins de terre séparés pour prévoir de l'espace en vue d'un agrandissement éventuel explique un communiqué de la BID.
Plusieurs ONG concernées dans l'effort humanitaire depuis le 12 janvier seront impliquées dans le programme.
Par ailleurs, le don de la BID soutiendra le programme « Reconstruire dans des conditions plus sûres » du Plan d'intervention dans le secteur du logement, en renforçant les capacités d'aménagement foncier du Ministère du plan et en reconstruisant le siège et le laboratoire du Ministère des travaux publics.
LLM / Radio Métropole Haïti
Un conseiller électoral contraint de démissionner
Le Conseil Electoral Provisoire annonce qu'il a obligé le Conseiller, Jean Enel Désir à donner sa démission. Le représentant de l'Eglise Catholique au sein du CEP est accusé d'avoir confisqué et encaissé à plusieurs reprises le chèque de certains de ses collaborateurs. Dans une note de presse rendue publique ce lundi 3 mai, l'institution électorale annonce que suite à des informations recueillies, tous les conseillers à l'exception de l'accusé ont adopté et signé une résolution demandant à monsieur Désir, de remettre sa démission à l'autorité de nomination.
L'organisme électoral a fait remarquer que cette décision à pour but de préserver la bonne réputation dont jouit actuellement l'institution et aussi de bloquer toute action de corruption au sein du CEP.
Le CEP a indiqué également que les autorités compétentes ont été informées en vue d'engager une action légale à l'encontre du conseiller Désir.
Depuis son installation, c'est la seconde fois que ce CEP contraint un de ses membres à démissionner. Le cas précédant concernait le vice président Rodol Pierre, suite à ses révélations sur le résultat des élections législatives de 2009.
EJ/Radio Métropole Haïti
L'organisme électoral a fait remarquer que cette décision à pour but de préserver la bonne réputation dont jouit actuellement l'institution et aussi de bloquer toute action de corruption au sein du CEP.
Le CEP a indiqué également que les autorités compétentes ont été informées en vue d'engager une action légale à l'encontre du conseiller Désir.
Depuis son installation, c'est la seconde fois que ce CEP contraint un de ses membres à démissionner. Le cas précédant concernait le vice président Rodol Pierre, suite à ses révélations sur le résultat des élections législatives de 2009.
EJ/Radio Métropole Haïti
CHEMINS DE FER....SIX JOUR AVEC HAITI
Programme des 6 jours de débat ou « stations du chemin de fer » :
Station 1 : Histoire de l’esclavage en Haïti et de sa révolution anti-esclavagiste
Intervenant : Dr Antoine Fritz Pierre, vétérinaire et directeur du journal Haïti Tribune
Modérateur : Pr. Serge Romana, président du CM98
Samedi 8 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Max Jacob, 35 rue de Vienne, 93000 Bobigny. Métro Bobigny Pablo Picasso (ligne 5). Puis, tramway en direction de Noisy-le-Sec. Arrêt Pont de Bondy.
Station 2 : Les causes de la faillite économique en Haïti
Intervenant : Paul Eric Jean, doctorant en économie
Modérateur : Thierry Tabord, économiste
Dimanche 9 mai 2010. De 14h30 à 18h. Foyer Jean Cocteau, salle E, 8 avenue Carnot 94190 Villeneuve-Saint-Georges. RER D, station : Villeneuve-Saint-Georges.
Station 3 : La fabrication des dictatures en Haïti de 1804 à nos jours
Intervenant : Eric Sauray, juriste, politologue et écrivain. Docteur en droit public Modérateur : Frank Salin, journaliste et écrivain
Jeudi 13 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
Station 4 : La diaspora haïtienne : parcours migratoires et intégration en France
Intervenant : André Bogentson, doctorant en démographie, Centre de Recherche en Population et Société (CERPOS), Université de Paris X
Modérateur : Romel Louis-Jacques, secrétaire général de la PAFHA
Vendredi 14 mai 2010. De 18h à 22h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
Station 5 : Vaudou et Christianisme
Intervenants : Edelyn Dorismond, doctorant en philosophie et Jean Zougbédé, docteur en psychologie clinique spécialisé en psychothérapie interculturelle
Modératrice : Viviane Rolle-Romana, docteur en psychologie clinique spécialisée en psychothérapie interculturelle
Samedi 15 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Sadi Carnot, 2 rue Sadi Carnot, 93500 Pantin. RER E – arrêt Pantin. Bus 170 ou 249 – arrêt Pantin RER-Mairie
Station 6 : L’identité haïtienne
Intervenant : Edelyn Dorismond, doctorant en philosophie
Modératrice : Viviane Rolle-Romana, docteur en psychologie clinique spécialisée en psychothérapie interculturelle
Dimanche 16 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
Station 1 : Histoire de l’esclavage en Haïti et de sa révolution anti-esclavagiste
Intervenant : Dr Antoine Fritz Pierre, vétérinaire et directeur du journal Haïti Tribune
Modérateur : Pr. Serge Romana, président du CM98
Samedi 8 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Max Jacob, 35 rue de Vienne, 93000 Bobigny. Métro Bobigny Pablo Picasso (ligne 5). Puis, tramway en direction de Noisy-le-Sec. Arrêt Pont de Bondy.
Station 2 : Les causes de la faillite économique en Haïti
Intervenant : Paul Eric Jean, doctorant en économie
Modérateur : Thierry Tabord, économiste
Dimanche 9 mai 2010. De 14h30 à 18h. Foyer Jean Cocteau, salle E, 8 avenue Carnot 94190 Villeneuve-Saint-Georges. RER D, station : Villeneuve-Saint-Georges.
Station 3 : La fabrication des dictatures en Haïti de 1804 à nos jours
Intervenant : Eric Sauray, juriste, politologue et écrivain. Docteur en droit public Modérateur : Frank Salin, journaliste et écrivain
Jeudi 13 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
Station 4 : La diaspora haïtienne : parcours migratoires et intégration en France
Intervenant : André Bogentson, doctorant en démographie, Centre de Recherche en Population et Société (CERPOS), Université de Paris X
Modérateur : Romel Louis-Jacques, secrétaire général de la PAFHA
Vendredi 14 mai 2010. De 18h à 22h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
Station 5 : Vaudou et Christianisme
Intervenants : Edelyn Dorismond, doctorant en philosophie et Jean Zougbédé, docteur en psychologie clinique spécialisé en psychothérapie interculturelle
Modératrice : Viviane Rolle-Romana, docteur en psychologie clinique spécialisée en psychothérapie interculturelle
Samedi 15 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Sadi Carnot, 2 rue Sadi Carnot, 93500 Pantin. RER E – arrêt Pantin. Bus 170 ou 249 – arrêt Pantin RER-Mairie
Station 6 : L’identité haïtienne
Intervenant : Edelyn Dorismond, doctorant en philosophie
Modératrice : Viviane Rolle-Romana, docteur en psychologie clinique spécialisée en psychothérapie interculturelle
Dimanche 16 mai 2010. De 14h30 à 18h. Salle Saint-Denys, 8 rue de la Boulangerie, 93200 Saint-Denis. Métro Saint-Denis Basilique (ligne 13).
L'adoption internationale n'est pas une prédation, par Patricia Mowbray
Je suis née deux fois. Une première fois au mois d'août 1956 en Angleterre d'une femme danoise et d'un homme nigérian, et une seconde fois en février 1959 pour rejoindre ma famille adoptive au pied de la butte Montmartre. Pour moi l'adoption est une seconde naissance, un choc salutaire qui peut se transformer en atout pour mieux interpréter et apprécier la diversité du monde qui nous entoure.
Le drame à Haïti le 12 janvier, avec son cortège d'enfants meurtris, orphelins et abîmés, a ravivé les polémiques récurrentes qui tournent autour de cette prise en charge particulière qu'est l'adoption internationale. Elle permet à près de 40 000 enfants de passer, chaque année, les frontières de leur terre natale, pour exercer leur droit à vivre dans l'intimité d'une famille.
Mais au-delà de cette spécificité haïtienne, c'est la question plus générale de l'adoption internationale avec ses détracteurs et ses défenseurs qui est posée : sa légitimité, son fonctionnement et son impact tant dans les pays de provenance que dans les pays d'accueil.
Comme l'énoncent plusieurs conventions internationales, l'adoption est une mesure de protection de l'enfant, qui a le droit de grandir avec sa famille. Si les circonstances l'en ont privé, il doit pouvoir bénéficier dans son pays de naissance ou "dans un pays étranger, d'une adoption comme moyen d'assurer ses soins nécessaires, si celui-ci ne peut, dans son pays d'origine, être placé dans une famille nourricière ou adoptive ou être convenablement élevé", article 21 de la Convention internationale des droits de l'enfant de 1 989 (CIDE).
Avant le séisme dévastateur sur les 300 000 enfants haïtiens accueillis dans des structures diverses d'aide à l'enfance, en 2009, 1 300 sont partis à l'étranger, principalement en France, au Canada et aux Etats-Unis pour y être adoptés, pour y vivre et devenir des filles ou des fils de parents qui les inscrivent ainsi dans une nouvelle histoire familiale et nationale. Qu'advient-il de tous les autres ? Sont-ils condamnés au statut d'orphelins à vie, dans une errance affective et morale ? Dans des camps, avec le seul soutien d'un personnel souvent très dévoué mais qui aura rarement la possibilité de les porter vers un avenir serein. On sait que, bien avant l'adolescence, nombre d'entre eux iront rejoindre la cohorte des enfants des rues.
A ceux qui recommandent de ne pas agir dans la précipitation mais dans le souci du respect des lois, je répondrai que les règles qui régissent l'adoption internationale sont laborieuses et contraignantes. A Haïti, par exemple, quinze étapes de procédure doivent être franchies pour enfin obtenir le visa d'adoption à l'ambassade de France, qui autorise l'enfant à rejoindre légalement son nouveau pays. Les délais pour ce sésame varient de quelques mois à plusieurs années. Compte tenu de ces parcours, on peut estimer que le temps de la réflexion est offert aux parents et aux institutions pour juger de la pertinence et de la validité de la démarche engagée.
L'enfant pendant ce temps se trouve dans un no man's land affectif, vivant son quotidien dans l'orphelinat, et, déjà engagé ailleurs, apprenant à désigner avec des mots nouveaux ou oubliés, comme "papa" ou "maman", des visages imprimés sur papier glacé. On sait que plus l'enfant grandit plus il aura de difficultés à guérir des séquelles de ces traumatismes. Il est donc vital d'accorder le temps de la justice à celui de l'enfant en accélérant les procédures sans les dénaturer, après que les apparentements ont été décidés.
Ce phénomène a toujours généré des débats passionnés. Il est vrai qu'il interpelle les sociétés par la mixité qu'il entraîne, il s'inscrit aussi comme une des conséquences de l'internationalisation des échanges. Le droit de l'enfant à avoir une famille est reconnu au-delà des frontières qui l'ont vu naître, en conformité avec l'intérêt supérieur de l'enfant - ouvrant ainsi depuis 1989 un espace juridique transfrontalier spécifique au monde de l'enfance qui reconnaît l'universalité de son statut.
Pour certains, le tribut de cet exil nécessaire pour trouver une famille serait trop lourd, trop invalidant, puisqu'il amputerait les enfants d'une partie de leur identité et favoriserait, de surcroît, un comportement égoïste et prédateur des Occidentaux, qui continueraient par ce biais à exploiter la misère du monde.
La stratégie familiale, qui consiste à laisser partir un ou plusieurs enfants dans l'espoir d'une vie meilleure, est un phénomène qui a toujours existé même sous nos latitudes. La littérature des XIXe et XXe siècles, Dickens en Angleterre, Maupassant en France, foisonne de récits mettant en scène des parents qui confient ou abandonnent leurs enfants.
Pour l'immense majorité des enfants recueillis, la seule chance de grandir dans un espace qui prenne le temps de les aimer et qui les inscrive à nouveau dans une appartenance affective et morale est l'adoption, qu'elle soit locale ou internationale, conjuguant le désir de parents de fonder ou agrandir une famille et le droit de l'enfant à en posséder une. Aucun camp, personne du monde socio-éducatif, ne remplacera le lien privilégié qu'entretiennent des parents avec leur enfant.
Sous prétexte de quelques dérives répréhensibles, très médiatisées, ne cachons pas la réalité de ces millions d'enfants qui attendent et grandissent nourris et parqués sur leur terre natale, dans des lieux sans âme et sans espoir. En Roumanie, de jeunes adultes se retournent maintenant contre les autorités de leurs pays, les accusant de les avoir privés de leur enfance en les gardant en otages depuis 2001 dans des institutions, en les empêchant d'être adoptés par des familles étrangères. A l'époque, le pays s'était fermé à l'adoption internationale pour mettre fin à la corruption qui sévissait aussi dans ce secteur. L'adoption n'est pas une prédation, elle est la juste réponse à la pire des solitudes, celle pour un enfant de grandir sans personne à qui se lier.
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Patricia Mowbray est fondatrice de l'association Racines d'enfance, auteur d'"A comme Adoption" (éd. Pascal, 2009).
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/03/l-adoption-internationale-n-est-pas-une-predation-par-patricia-mowbray_1345939_3232.html
Commentaires:
112 jours après le tremblement de terre d'Haïti, une des plus grandes catastrophes naturelles de l'histoire de l'humanité, la presse Française mentionne encore Haïti. La France n'oublie pas Haïti. Peu importe que ce soit à travers un article traitant de l'adoption et de l'angélisme de ces centaines de mères Theresa qui se couvrent de vertus en arrachant un enfant de la misère et de la solitude.
Peu importe ce que l'on puisse dire sur Haïti et les haïtiens dans les rues aujourd'hui.
Le débat sur l'adoption sera toujours très passionnant . Il y en aura toujours qui se poseront des questions comme ce que l'on ressent quand on est poussé par un désir irrésistible d'être mère on arrive à arracher un enfant à une autre mère. Ou encore pourquoi certaines catégories de familles n'ont pas le droit d'adopter en France tandis qu'elles peuvent le faire en Haïti. Pourquoi si cette loi est faite pour protéger les enfants, cette forme de discrimination dans la "distribution" de cette protection. Ce sont des questions qui n'inspoirent pas toujours des réponses. Pour eviter de contrarier et de se fâcher pour rien.
Le drame à Haïti le 12 janvier, avec son cortège d'enfants meurtris, orphelins et abîmés, a ravivé les polémiques récurrentes qui tournent autour de cette prise en charge particulière qu'est l'adoption internationale. Elle permet à près de 40 000 enfants de passer, chaque année, les frontières de leur terre natale, pour exercer leur droit à vivre dans l'intimité d'une famille.
Mais au-delà de cette spécificité haïtienne, c'est la question plus générale de l'adoption internationale avec ses détracteurs et ses défenseurs qui est posée : sa légitimité, son fonctionnement et son impact tant dans les pays de provenance que dans les pays d'accueil.
Comme l'énoncent plusieurs conventions internationales, l'adoption est une mesure de protection de l'enfant, qui a le droit de grandir avec sa famille. Si les circonstances l'en ont privé, il doit pouvoir bénéficier dans son pays de naissance ou "dans un pays étranger, d'une adoption comme moyen d'assurer ses soins nécessaires, si celui-ci ne peut, dans son pays d'origine, être placé dans une famille nourricière ou adoptive ou être convenablement élevé", article 21 de la Convention internationale des droits de l'enfant de 1 989 (CIDE).
Avant le séisme dévastateur sur les 300 000 enfants haïtiens accueillis dans des structures diverses d'aide à l'enfance, en 2009, 1 300 sont partis à l'étranger, principalement en France, au Canada et aux Etats-Unis pour y être adoptés, pour y vivre et devenir des filles ou des fils de parents qui les inscrivent ainsi dans une nouvelle histoire familiale et nationale. Qu'advient-il de tous les autres ? Sont-ils condamnés au statut d'orphelins à vie, dans une errance affective et morale ? Dans des camps, avec le seul soutien d'un personnel souvent très dévoué mais qui aura rarement la possibilité de les porter vers un avenir serein. On sait que, bien avant l'adolescence, nombre d'entre eux iront rejoindre la cohorte des enfants des rues.
A ceux qui recommandent de ne pas agir dans la précipitation mais dans le souci du respect des lois, je répondrai que les règles qui régissent l'adoption internationale sont laborieuses et contraignantes. A Haïti, par exemple, quinze étapes de procédure doivent être franchies pour enfin obtenir le visa d'adoption à l'ambassade de France, qui autorise l'enfant à rejoindre légalement son nouveau pays. Les délais pour ce sésame varient de quelques mois à plusieurs années. Compte tenu de ces parcours, on peut estimer que le temps de la réflexion est offert aux parents et aux institutions pour juger de la pertinence et de la validité de la démarche engagée.
L'enfant pendant ce temps se trouve dans un no man's land affectif, vivant son quotidien dans l'orphelinat, et, déjà engagé ailleurs, apprenant à désigner avec des mots nouveaux ou oubliés, comme "papa" ou "maman", des visages imprimés sur papier glacé. On sait que plus l'enfant grandit plus il aura de difficultés à guérir des séquelles de ces traumatismes. Il est donc vital d'accorder le temps de la justice à celui de l'enfant en accélérant les procédures sans les dénaturer, après que les apparentements ont été décidés.
Ce phénomène a toujours généré des débats passionnés. Il est vrai qu'il interpelle les sociétés par la mixité qu'il entraîne, il s'inscrit aussi comme une des conséquences de l'internationalisation des échanges. Le droit de l'enfant à avoir une famille est reconnu au-delà des frontières qui l'ont vu naître, en conformité avec l'intérêt supérieur de l'enfant - ouvrant ainsi depuis 1989 un espace juridique transfrontalier spécifique au monde de l'enfance qui reconnaît l'universalité de son statut.
Pour certains, le tribut de cet exil nécessaire pour trouver une famille serait trop lourd, trop invalidant, puisqu'il amputerait les enfants d'une partie de leur identité et favoriserait, de surcroît, un comportement égoïste et prédateur des Occidentaux, qui continueraient par ce biais à exploiter la misère du monde.
La stratégie familiale, qui consiste à laisser partir un ou plusieurs enfants dans l'espoir d'une vie meilleure, est un phénomène qui a toujours existé même sous nos latitudes. La littérature des XIXe et XXe siècles, Dickens en Angleterre, Maupassant en France, foisonne de récits mettant en scène des parents qui confient ou abandonnent leurs enfants.
Pour l'immense majorité des enfants recueillis, la seule chance de grandir dans un espace qui prenne le temps de les aimer et qui les inscrive à nouveau dans une appartenance affective et morale est l'adoption, qu'elle soit locale ou internationale, conjuguant le désir de parents de fonder ou agrandir une famille et le droit de l'enfant à en posséder une. Aucun camp, personne du monde socio-éducatif, ne remplacera le lien privilégié qu'entretiennent des parents avec leur enfant.
Sous prétexte de quelques dérives répréhensibles, très médiatisées, ne cachons pas la réalité de ces millions d'enfants qui attendent et grandissent nourris et parqués sur leur terre natale, dans des lieux sans âme et sans espoir. En Roumanie, de jeunes adultes se retournent maintenant contre les autorités de leurs pays, les accusant de les avoir privés de leur enfance en les gardant en otages depuis 2001 dans des institutions, en les empêchant d'être adoptés par des familles étrangères. A l'époque, le pays s'était fermé à l'adoption internationale pour mettre fin à la corruption qui sévissait aussi dans ce secteur. L'adoption n'est pas une prédation, elle est la juste réponse à la pire des solitudes, celle pour un enfant de grandir sans personne à qui se lier.
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Patricia Mowbray est fondatrice de l'association Racines d'enfance, auteur d'"A comme Adoption" (éd. Pascal, 2009).
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/05/03/l-adoption-internationale-n-est-pas-une-predation-par-patricia-mowbray_1345939_3232.html
Commentaires:
112 jours après le tremblement de terre d'Haïti, une des plus grandes catastrophes naturelles de l'histoire de l'humanité, la presse Française mentionne encore Haïti. La France n'oublie pas Haïti. Peu importe que ce soit à travers un article traitant de l'adoption et de l'angélisme de ces centaines de mères Theresa qui se couvrent de vertus en arrachant un enfant de la misère et de la solitude.
Peu importe ce que l'on puisse dire sur Haïti et les haïtiens dans les rues aujourd'hui.
Le débat sur l'adoption sera toujours très passionnant . Il y en aura toujours qui se poseront des questions comme ce que l'on ressent quand on est poussé par un désir irrésistible d'être mère on arrive à arracher un enfant à une autre mère. Ou encore pourquoi certaines catégories de familles n'ont pas le droit d'adopter en France tandis qu'elles peuvent le faire en Haïti. Pourquoi si cette loi est faite pour protéger les enfants, cette forme de discrimination dans la "distribution" de cette protection. Ce sont des questions qui n'inspoirent pas toujours des réponses. Pour eviter de contrarier et de se fâcher pour rien.
L'UPU annonce la reprise des échanges de courrier
L'Union Postale Universelle (UPU) a annoncé la reprise des échanges de courrier entre Haïti et les Etats-Unis et la France. Trois mois après le violent séisme Haïti est dans l'attente des premiers chargements de courrier en provenance des Etats-Unis et de la France. L'Union postale universelle a informé ces deux pays qu'ils pouvaient débloquer le courrier retenu depuis le tremblement de terre du 12 janvier pour l'envoyer à Port-au-Prince, où il sera traité et distribué. Environ 3.500 kilogrammes de courrier seraient en route vers Haïti depuis Miami et Paris, selon les informations obtenues.
La reprise des échanges avec l'ensemble des pays-membres de l'UPU est attendue d'ici peu. L'UPU a lancé récemment la construction d'une structure de 600 mètres carrés dans le parc SONAPI de Port-au-Prince, qui servira de bureau d'échange international dès son ouverture.
Le directeur général de l'UPU, Edouard Dayan, a soutenu que la « reprise des échanges postaux avec la communauté internationale est essentielle, car des millions d'Haïtiens vivant à l'étranger n'attendent que ça, de pouvoir envoyer de l'aide à leurs concitoyens touchés par la catastrophe ».
La relance des services postaux internationaux a été rendue possible grâce aux dons financiers et matériels de la communauté postale internationale et de l'Office des postes d'Haïti.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17666
La reprise des échanges avec l'ensemble des pays-membres de l'UPU est attendue d'ici peu. L'UPU a lancé récemment la construction d'une structure de 600 mètres carrés dans le parc SONAPI de Port-au-Prince, qui servira de bureau d'échange international dès son ouverture.
Le directeur général de l'UPU, Edouard Dayan, a soutenu que la « reprise des échanges postaux avec la communauté internationale est essentielle, car des millions d'Haïtiens vivant à l'étranger n'attendent que ça, de pouvoir envoyer de l'aide à leurs concitoyens touchés par la catastrophe ».
La relance des services postaux internationaux a été rendue possible grâce aux dons financiers et matériels de la communauté postale internationale et de l'Office des postes d'Haïti.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17666
Deux nouvelles répliques ressenties à Port-au-Prince
Une nouvelle réplique de moyenne intensité a été ressentie lundi à Port –au-prince. Selon L'Institut géophysique américain (USGS) Cette secousse de magnitude 4.4, s'est produite vers 2h 21 PM à 40 kilomètres à l'Ouest de la Capitale haïtienne. Mais certains résidents de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont également ressenti une autre réplique quelques heures plus tôt, dont la magnitude n'a pas révélée par USGS.
Les répliques provoquent un climat de peur chez les haïtiens. A chacune de ces secousses, les gens se précipitent dans les rues craignant un nouveau séisme.
Les Responsable du Bureau Des Mines, avaient récemment appelé à la vigilance, expliquant que les répliques peuvent détruire certains bâtiments déjà endommagés précédemment.
Depuis quelque temps ces secousses résiduelles avaient quasiment cessées. Toutefois, selon les experts, la poursuite des répliques à la suite d'un tremblement de terre de forte magnitude, est un phénomène normal.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17668
Les répliques provoquent un climat de peur chez les haïtiens. A chacune de ces secousses, les gens se précipitent dans les rues craignant un nouveau séisme.
Les Responsable du Bureau Des Mines, avaient récemment appelé à la vigilance, expliquant que les répliques peuvent détruire certains bâtiments déjà endommagés précédemment.
Depuis quelque temps ces secousses résiduelles avaient quasiment cessées. Toutefois, selon les experts, la poursuite des répliques à la suite d'un tremblement de terre de forte magnitude, est un phénomène normal.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=17668
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