Mécontentement social grandissant dans la troisième ville du pays complètement paralysée depuis jeudi par des protestations contre la politique économique du gouvernement
vendredi 4 avril 2008,
Radio Kiskeya
Au moins une personne a été tuée et trois autres blessées par balle lors de nouvelles manifestations contre la vie chère et la politique du gouvernement Préval/Alexis qui réunissait des milliers de protestataires vendredi aux Cayes (196 km au sud de Port-au-Prince) où les activités étaient paralysées pour la deuxième journée consécutive, a constaté Radio Kiskeya.
Les protestataires ont accusé des agents de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) d’avoir ouvert le feu sur la foule et se montraient de plus en plus hostiles à la présence des forces étrangères sur le territoire haïtien.
Des blindés légers de la force onusienne patrouillaient dans certains quartiers alors que les agents de la Police Nationale étaient très peu visibles.
Jeudi, une première journée de violentes protestations avait déjà fait quinze blessés, dont neuf par balle, et entraîné des scènes de pillage de camions transportant de la nourriture et de dépôts de produits alimentaires.
Quatre lycéens avaient été également blessés à coups de pierres au cours de protestations du même type qui avaient rassemblé plusieurs milliers de personnes aux Gonaïves (Artibonite, nord).
A Port-au-Prince, des étudiants de l’Université d’Etat d’Haïti, d’une part, et des chômeurs, de l’autre, avaient gagné les rues pour protester contre la dégradation excessive des conditions de vie de la population.
Dans un communiqué, le gouvernement a énergiquement condamné les violences enregistrées aux Cayes en insistant sur le fait qu’elles risquaient de compromettre les efforts déployés en vue d’attirer des investisseurs.
Pour sa part, la MINUSTAH a condamné une attaque dont a été l’objet sa base dans la troisième ville du pays tout en qualifiant de mineurs les dégâts constatés.
La direction de l’hôpital Immaculée Conception, principal établissement public de la région, a indiqué à Radio Kiskeya avoir recensé, en 24 heures, douze blessés par balle. Grièvement atteint, l’un d’eux devait être évacué vers l’hôpital Bonne Fin à Cité Lumière (banlieue nord de la ville).
La hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité a fortement accentué ces derniers mois la misère en Haïti où 70% de la population active est au chômage et sans poiuvoir d’achat. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4900
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)