mardi 21 décembre 2010 Correspondance – Ronel Audate
Le Plateau Central, département situé à l’est d’Haiti, apparemment délaissé. Peu d’infrastructures routières, pas d’eau potable, peu d’électricité. La région est plusieurs fois revenue dans l’actualité comme une zone de turbulence, comme lors des Législatives du 19 avril 2009, lorsqu’elle a été classée « zone rouge ». Mais derrière ces images obscures, demeurent une réalité tout à fait exceptionnelle et d’énormes potentialités.
Hinche, 21 déc. 2010 [AlterPresse] --- Alors que les autorités haïtiennes cherchent à se procurer de fortes sommes d’argent pour reconstruire Port-au-Prince, nul ne songe á investir dans le Plateau Central afin de mettre à profit les potentialités de cette région au bénéfice du ppays tout entier.
Le Plateau Central est non seulement une zone protégée des séismes et ouragans mais aussi une région jalonnée de sites touristiques.
La chute de Bassin Zim qui se trouve non loin de Papaye dans la commune de Hinche pourrait attirer des centaines de visiteurs par jour. Mais le manque d’infrastructures, et l’érosion qui diminue le débit de la chute sans doute causeront la disparition de ce patrimoine d’ici quelques années.
Les grottes de Layaye et de Saltadère situées dans la section de Juanaria (commune de Hinche) relâchent parfois des eaux chaudes et froides. Elles pourraient, selon les habitants de la zone servir de pôle d’attraction pour les touristes. Pour l’heure selon eux, elles n’abritent que misère et désolation.
Saut d’eau, décrété Parc Naturel, est une terre fertile, où il y a de l’eau en abondance. Saut d’eau se trouve à 65 kms de la capitale avec une grande couverture végétale riche et diversifiée. Grace à ses grottes réputées mystiques notamment celles de Marotière et Doco, Saut d’eau pourrait devenir la plus grande destination touristique du pays.
Saut d’Eau c’est aussi un haut lieu de pèlerinage compte tenu de la présence de sites tels l’Immaculée, Calvaire, Palmes qui font de saut d’eau un haut lieu de pèlerinage. Malgré tout, Saut d’Eau ne peut nourrir ses fils. Des habitants interrogés n’ont pas caché leur insatisfaction face au gouvernement en place, qui selon eux, n’a rien fait pour répondre a leurs besoins en termes d’accompagnement dans la production agricole et d’accès aux services sociaux de base.
« La maladie, la misère, le chômage c’est notre lot quotidien » confie une militante d’organisation paysanne proche du Mouvement des Paysans de Papaye, l’une des plus importantes structures établies dans les milieux ruraux.
A quelques kms de la ville de Hinche, dans la localité de Colladère, une grotte fantastique abrite des outils de l’époque précolombienne. Cette grotte est unique sur tout le territoire haitien.
Il y a aussi la Centrale hydro électrique de Péligre qui dessert la capitale depuis 1971, et qui doit alimenter la ville de Hinche. Le barrage, d’une hauteur de 72m, fonctionne à partir d’un lac artificiel, le lac de Péligre, qui peut également être une attraction touristique.
Depuis quelques temps, l’accès à une partie du Plateau Central a été amélioré grâce à la route nationale # 3 qui atteint Mirebalais (60 km de Port-au-Prince).
Il reste qu’il faudrait pouvoir exploiter ce potentiel touristique, pour relancer l’activité économique et garantir à la collectivité des entrées importantes.
Repères géographique
Le département du Centre a une superficie de 3750 km2, soit 13.5% de la superficie du territoire national. Il est le troisième en superficie après les départements de L’Ouest et de l’Artibonite et sa population est de 600.000 habitants.
Le Plateau Central, correspond à un vaste bassin encadré au Nord par le Massif du Nord, à l’Ouest par les Montagnes Noires, au Sud par les Montagnes du Trou d’Eau et à l’Est par le Bassin de San Juan de la République Dominicaine. Dans sa partie Nord-Ouest, ce département présente des aspects accidentés avec des altitudes de plus de 1000 m dans les Montagnes Noires et s’incline vers l’Est ou le Sud-Est, beaucoup plus vallonné, avec des altitudes de 125 m au niveau du barrage de Péligre. Le Plateau Central fait partie des régions à forte pluviosité. Il enregistre une lame d’eau moyenne annuelle de 1.500 mm. D’avril à juin, les alizés pénètrent plus profondément en République Dominicaine et remontent la vallée de San Juan pour déboucher sur la zone centrale d’Haïti. Ils apportent d’abondantes précipitations auxquelles s’ajoutent, en octobre, les précipitations amenées par les vents d’Est qui remontent également la vallée de San Juan, selon le Bureau des Mines et de l’Energie(BME).
Le Département du Centre comprend quatre arrondissements : Hinche, Mirebalais Lascahobas et Cerca-La-Source. Il comprend en outre douze communes, quatre quartiers et 35 sections communales. [ra kft gp apr 21/12/2010 10 :00]
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 21 décembre 2010
Haïti - Agriculture : Les attentes de la filière café
21/12/2010 09:22:37 Frito Merisier et David Nicolas, représentants de la Plateforme Nationale des Producteurs de Café d’Haïti (PNPCH) dans une entrevue téléphonique ont fait le point sur la situation de la filière café, son avenir et ses attentes.
« Cela a pris 20 ans de dur labeur aux paysans haïtiens pour reprendre le contrôle de la filière café : ceci leur permet maintenant d’établir avec des clients internationaux (la coopérative nOula par exemple) des relations directes, d’égal à égal. Ils sont déterminés à multiplier ce type de partenariat, et de continuer ce travail en bâtissant sur ces fondations. Et puis, brusquement, 3 nouveaux fléaux se sont abattus successivement sur Haïti au cours des deux derniers mois : d’abord le choléra, puis l’ouragan Tomas et, pour couronner le tout, le chaos post-électoral... Cette succession de crises est venu accentuer l’impact déstabilisant qu’avait eu depuis le début 2010 le séisme de janvier sur l’économie et la vie rurale. Nous avons survécu à ce cocktail de catastrophes naturelles et artificielles. Et en 2011 nous continuerons à nous battre pour la même cause. Plus que jamais, pour relever les défis colossaux auxquels nous sommes confrontés, nous aurons besoin de solidarité internationale. Mais pas n'importe comment, ce que nous voulons c'est :
- moins de charité mais plus de développement durable
- moins de "sweat-shops" dans les parcs industriel de Port-au-Prince, mais plus d' investissements adéquats dans une éco-agriculture visant l'autosuffisance nationale
- moins d'aide mais plus de commerce
- moins de promesses de milliards mais plus d'acheteurs pour notre café et nos autres produits de qualité »
Aujourd’hui, le tableau de la situation tel que dressé par les partenaires et amis de la PNPCH est encore celui d’un état de crise, malgré la nette avancée du commerce international solidaire et les acquis de la filière café. Ce sont en effet maintenant les régions rurales qui sont les plus vulnérables et les plus touchées par l’épidémie de choléra qui s’y répand à la faveur de l’isolement, du manque d’information et du manque d’intervenants qualifiés pour réussir à arrêter ce mal nouveau.
Dès le mois de février 2011, la PNPCH va lancer une campagne de promotion du café en Haïti. Les producteurs de café comptent sur nOula (1) et sur leurs autres partenaires canadiens pour propager ce message au Canada, afin d’augmenter rapidement la demande et les ventes du café haïtien au Canada.
Ce faisant, la pression sera appliquée de plusieurs axes sur le nouveau gouvernement. Il sera encouragé à exercer son leadership dans ce processus en suivant les recommandations de la PNPCH : investir dans les infrastructures, fournir du crédit agricole et appliquer la loi pour que le café haïtien ne quitte pas le pays à vil prix par le biais de la contrebande.
Ce dernier point à lui seul, consistant simplement à faire appliquer les règlements douaniers, pourra du jour au lendemain augmenter jusqu’à 30% la capacité d’exportation d’Haïti sur le marché international solidaire. Car ce café de qualité est déjà produit puisque l’équivalent de 500 conteneurs de café (120,000 sacs de 60kg) passe chaque année la frontière clandestinement Telle est l’ampleur de la contrebande de café vers la République Dominicaine qui sévit depuis une quinzaine d’années. Arrêter cette hémorragie représente une possibilité réaliste d’augmentation substantielle de revenus pour l’État et pour les paysans producteurs. Rediriger ce café sur les voies du commerce international solidaire permettra d’amener aux paysans et au pays deux à trois fois plus de revenus pour le même travail.
Les paysans d’Haïti comptent sur nOula et leurs autres partenaires canadiens ainsi que sur des clients internationaux pour participer à cet effort en créant un marché et une plus forte demande à Montréal, au Québec et au Canada pour le café équitable haïtien. Ils comptent sur la diaspora haïtienne partout dans le monde pour participer à cet effort collectif de relance de l’économie nationale. Une simple et toute petite décision personnelle appliquée systématiquement et multipliée 4 millions de fois (total de la population haïtienne transnationale vivant hors du pays) peuvent renverser le cours des choses.
En savoir plus sur nOula :
http://www.haitilibre.com/article-542-haiti-quebec-noula-une-cooperative-de-solidarite-remarquable.html
http://www.haitilibre.com/article-1381-haiti-quebec-le-ceci-et-noula-au-forum-d-affaires-quebec-haiti.html
S/ HaïtiLibre / nOula
http://www.haitilibre.com/article-1962-haiti-agriculture-les-attentes-de-la-filiere-cafe.html
« Cela a pris 20 ans de dur labeur aux paysans haïtiens pour reprendre le contrôle de la filière café : ceci leur permet maintenant d’établir avec des clients internationaux (la coopérative nOula par exemple) des relations directes, d’égal à égal. Ils sont déterminés à multiplier ce type de partenariat, et de continuer ce travail en bâtissant sur ces fondations. Et puis, brusquement, 3 nouveaux fléaux se sont abattus successivement sur Haïti au cours des deux derniers mois : d’abord le choléra, puis l’ouragan Tomas et, pour couronner le tout, le chaos post-électoral... Cette succession de crises est venu accentuer l’impact déstabilisant qu’avait eu depuis le début 2010 le séisme de janvier sur l’économie et la vie rurale. Nous avons survécu à ce cocktail de catastrophes naturelles et artificielles. Et en 2011 nous continuerons à nous battre pour la même cause. Plus que jamais, pour relever les défis colossaux auxquels nous sommes confrontés, nous aurons besoin de solidarité internationale. Mais pas n'importe comment, ce que nous voulons c'est :
- moins de charité mais plus de développement durable
- moins de "sweat-shops" dans les parcs industriel de Port-au-Prince, mais plus d' investissements adéquats dans une éco-agriculture visant l'autosuffisance nationale
- moins d'aide mais plus de commerce
- moins de promesses de milliards mais plus d'acheteurs pour notre café et nos autres produits de qualité »
Aujourd’hui, le tableau de la situation tel que dressé par les partenaires et amis de la PNPCH est encore celui d’un état de crise, malgré la nette avancée du commerce international solidaire et les acquis de la filière café. Ce sont en effet maintenant les régions rurales qui sont les plus vulnérables et les plus touchées par l’épidémie de choléra qui s’y répand à la faveur de l’isolement, du manque d’information et du manque d’intervenants qualifiés pour réussir à arrêter ce mal nouveau.
Dès le mois de février 2011, la PNPCH va lancer une campagne de promotion du café en Haïti. Les producteurs de café comptent sur nOula (1) et sur leurs autres partenaires canadiens pour propager ce message au Canada, afin d’augmenter rapidement la demande et les ventes du café haïtien au Canada.
Ce faisant, la pression sera appliquée de plusieurs axes sur le nouveau gouvernement. Il sera encouragé à exercer son leadership dans ce processus en suivant les recommandations de la PNPCH : investir dans les infrastructures, fournir du crédit agricole et appliquer la loi pour que le café haïtien ne quitte pas le pays à vil prix par le biais de la contrebande.
Ce dernier point à lui seul, consistant simplement à faire appliquer les règlements douaniers, pourra du jour au lendemain augmenter jusqu’à 30% la capacité d’exportation d’Haïti sur le marché international solidaire. Car ce café de qualité est déjà produit puisque l’équivalent de 500 conteneurs de café (120,000 sacs de 60kg) passe chaque année la frontière clandestinement Telle est l’ampleur de la contrebande de café vers la République Dominicaine qui sévit depuis une quinzaine d’années. Arrêter cette hémorragie représente une possibilité réaliste d’augmentation substantielle de revenus pour l’État et pour les paysans producteurs. Rediriger ce café sur les voies du commerce international solidaire permettra d’amener aux paysans et au pays deux à trois fois plus de revenus pour le même travail.
Les paysans d’Haïti comptent sur nOula et leurs autres partenaires canadiens ainsi que sur des clients internationaux pour participer à cet effort en créant un marché et une plus forte demande à Montréal, au Québec et au Canada pour le café équitable haïtien. Ils comptent sur la diaspora haïtienne partout dans le monde pour participer à cet effort collectif de relance de l’économie nationale. Une simple et toute petite décision personnelle appliquée systématiquement et multipliée 4 millions de fois (total de la population haïtienne transnationale vivant hors du pays) peuvent renverser le cours des choses.
En savoir plus sur nOula :
http://www.haitilibre.com/article-542-haiti-quebec-noula-une-cooperative-de-solidarite-remarquable.html
http://www.haitilibre.com/article-1381-haiti-quebec-le-ceci-et-noula-au-forum-d-affaires-quebec-haiti.html
S/ HaïtiLibre / nOula
http://www.haitilibre.com/article-1962-haiti-agriculture-les-attentes-de-la-filiere-cafe.html
Choléra en Haïti : polémiques sur l’origine de l’épidémie
Paris, le mardi 21 décembre 2010 – Vendredi, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon a annoncé qu’allait être mis en place un panel international de scientifiques chargé de déterminer l’origine de l’épidémie de choléra en Haïti. Cette décision semble un premier pas de l’ONU vers la prise en compte de la nécessité de connaître avec précision l’origine du retour de la maladie sur l’île. En effet, alors que certains épidémiologistes, dont le français Renaud Piarroux et l’américain John Mekelanos soutiennent la thèse d’une souche importée ce qui conforte la possibilité d’une introduction de la bactérie par des soldats des Nations Unies, l’ONU a toujours fortement refuté une telle hypothèse. Finissant par balayer en touche, l’Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA) martelait même la semaine dernière que « la question de l’origine de l’épidémie n’a réellement aucune importance ».
Réchauffement climatique vs souche importée
Pour les responsables des Organisations non gouvernementales (ONG) présents sur place, il s’agit pourtant de données cruciales. La présidente de Médecins sans frontières (MSF), le docteur Marie-Pierre Allié signe ainsi dans le Monde une tribune où elle assure que les différents modèles présentés pour expliquer l’origine de l’épidémie (la thèse de la souche importée étant concurrencée par une thèse écologiste pointant du doigt l’impact du réchauffement climatique) n’ont « pas du tout les mêmes implications quant à l’évolution de l’épidémie ». Par ailleurs, elle note que la dissimulation de certaines informations et le refus d’enquête entretiennent un climat de suspicion qui entrave fortement le travail des ONG.
Les Blancs objets de toutes les suspicions
Ces dernières sont en effet visées par les violences qui sévissent ces derniers jours dans la capitale. « Il y a un amalgame entre [les casques bleus] de la Minutsah et les ONG. La population pense que les Blancs ont apporté le choléra. Il y a comme un malaise vis-à-vis de l’étranger » souligne le référent assainissement de l’ONU Solidarités International, Grégory Bulit, interrogé par le Monde. Ce dernier assure que « la situation sécuritaire aggrave le choléra parce que les ONG ne peuvent pas travailler ».
Stabilisation
Outre leur souhait de voir toute la lumière faite sur l’origine de la maladie, afin notamment de faciliter leur mission, les ONG observent comment cette crise haïtienne démontre une nouvelle fois les insuffisances de l’OMS et sa présentation inappropriée de la situation. Cette dernière établit en effet régulièrement des bilans s’appuyant sur le nombre de cas (plus de 115 000) et de morts (2 500). Or, note Grégory Bulit : « Ce n’est pas le nombre de cas qu’il faut regarder mais la transmission de la maladie ». Et, ces derniers jours, une certaine « tendance à la stabilisation » semble être observée par les organisations présentes sur place.
Aurélie Haroche
http://www.jim.fr/en_direct/pro_societe/e-docs/00/01/D9/CF/document_actu_pro.phtml
Réchauffement climatique vs souche importée
Pour les responsables des Organisations non gouvernementales (ONG) présents sur place, il s’agit pourtant de données cruciales. La présidente de Médecins sans frontières (MSF), le docteur Marie-Pierre Allié signe ainsi dans le Monde une tribune où elle assure que les différents modèles présentés pour expliquer l’origine de l’épidémie (la thèse de la souche importée étant concurrencée par une thèse écologiste pointant du doigt l’impact du réchauffement climatique) n’ont « pas du tout les mêmes implications quant à l’évolution de l’épidémie ». Par ailleurs, elle note que la dissimulation de certaines informations et le refus d’enquête entretiennent un climat de suspicion qui entrave fortement le travail des ONG.
Les Blancs objets de toutes les suspicions
Ces dernières sont en effet visées par les violences qui sévissent ces derniers jours dans la capitale. « Il y a un amalgame entre [les casques bleus] de la Minutsah et les ONG. La population pense que les Blancs ont apporté le choléra. Il y a comme un malaise vis-à-vis de l’étranger » souligne le référent assainissement de l’ONU Solidarités International, Grégory Bulit, interrogé par le Monde. Ce dernier assure que « la situation sécuritaire aggrave le choléra parce que les ONG ne peuvent pas travailler ».
Stabilisation
Outre leur souhait de voir toute la lumière faite sur l’origine de la maladie, afin notamment de faciliter leur mission, les ONG observent comment cette crise haïtienne démontre une nouvelle fois les insuffisances de l’OMS et sa présentation inappropriée de la situation. Cette dernière établit en effet régulièrement des bilans s’appuyant sur le nombre de cas (plus de 115 000) et de morts (2 500). Or, note Grégory Bulit : « Ce n’est pas le nombre de cas qu’il faut regarder mais la transmission de la maladie ». Et, ces derniers jours, une certaine « tendance à la stabilisation » semble être observée par les organisations présentes sur place.
Aurélie Haroche
http://www.jim.fr/en_direct/pro_societe/e-docs/00/01/D9/CF/document_actu_pro.phtml
De l'importance de connaître les origines de l'épidémie de choléra en Haïti
Point de vue
LEMONDE.FR
21.12.10
Plus de 2 000 morts et près de 100 000 malades, tel est le bilan provisoire deux mois après l'apparition du choléra en Haïti, où Médecins sans frontières a soigné plus de 51.000 personnes à ce jour. Surprenante par son ampleur et sa vitesse initiale de propagation, la maladie soulève d'importantes questions demeurées sans réponse. Son origine et le recensement quotidien des cas figurent ainsi parmi les inconnues qui constituent pourtant le B. A.-BA dans la compréhension de la dynamique d'une épidémie.
Essentiel pour guider la réponse, le système de surveillance et d'information mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présente des lacunes. Outre l'absence de données précises sur le type de contamination initiale, il aura fallu attendre près de deux mois pour obtenir enfin une présentation de chiffres permettant aux acteurs de terrain de répondre, région par région, aux questions posées par l'évolution de l'épidémie : quand a-t-elle commencé dans cette zone ? Quelle est sa dynamique ? Peut-on craindre un rebond ? Pour sa part, le Center for Disease Control refuse officiellement d'enquêter sur l'origine de la maladie. Contrairement aux principes justifiant son existence, l'agence d'investigation et de surveillance épidémiologique du gouvernement américain affirme que "la réponse à cette question ne fait pas de différence en matière de prévention des cas".
De fait, l'absence d'investigations et les carences de la documentation laissent le champ libre à plusieurs théories. Schématiquement, deux hypothèses s'affrontent sur l'origine de l'épidémie dans l'Ile. L'une s'appuie sur le réchauffement climatique, l'autre sur une importation asiatique du vibrion.
L'hypothèse "verte" est notamment défendue par l'épidémiologiste David Sack de l'université Johns Hopkins (Maryland). D'après lui et certains de ses confrères, l'augmentation de la température des eaux et de leur salinité aurait favorisé le développement de zooplancton hébergeant le vibrion cholérique. Selon cette théorie, des foyers de vibrions pourraient persister durablement dans les eaux saumâtres stagnantes, et seraient susceptibles de déclencher de nouveaux pics épidémiques.
Microbiologiste à l'Université d'Harvard, John Mekalanos propose avec d'autres chercheurs une explication différente. Pour les partisans de l'hypothèse "népalaise", l'introduction du choléra serait liée à l'arrivée début octobre d'un contingent de Casques bleus (Minustah) comprenant des soldats originaires de Katmandou. Cette ville a en effet connu cet été un épisode de choléra dont la souche serait similaire à celle qui circule aujourd'hui en Haïti. Auteur d'une enquête réalisée sur place pour les gouvernements français et haïtiens, le Pr Renaud Piarroux (CHU Nice) renforce cette hypothèse en situant les premiers cas à proximité du camp de la Minustah de Mirebalais, en plein centre du pays et à distance des eaux éventuellement peuplées de zooplancton. Cette théorie peut aussi expliquer le démarrage brutal du choléra en Haïti.
Ces deux modèles explicatifs n'ayant pas du tout les mêmes implications quant à l'évolution de l'épidémie, la confirmation ou l'infirmation de l'une ou l'autre par une équipe multidisciplinaire indépendante constitue une priorité. Pourtant, l'Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies répète inlassablement que "la question de l'origine de l'épidémie n'a réellement aucune importance". La Minustah a longtemps récusé le besoin de toute investigation, affirmant que "des experts ont souligné la difficulté, voire l'impossibilité de déterminer avec précision la manière dont le choléra est arrivé en Haïti".
MSF ne peut cautionner ce type de déclarations. Dissimuler les données épidémiologiques ou garder confidentiels les rapports d'investigation est contre-productif. Cela empêche de poser un diagnostic précis et peut conduire à orienter les secours dans de mauvaises directions. Ainsi, l'OMS explique que l'épidémie continue de s'aggraver en se basant sur le nombre de cas cumulés (qui par définition ne cessent d'augmenter jusqu'à la fin). Sur la base de ses chiffres d'activité correspondant à plus de la moitié des malades, MSF observe quant à elle une tendance à la stabilisation du nombre de nouveaux cas quotidiens au cours des deux dernières semaines, à l'exception de certains foyers situés dans le département du Nord.
Invérifiables aujourd'hui, les prédictions alarmistes de l'OMS et du Secrétaire Général de l'ONU qui annoncent jusqu'à 650 000 cas ne peuvent qu'alimenter la peur. Pire, le refus de répondre aux questions de la société haïtienne sur l'origine du choléra entretient un climat de défiance et de suspicion envers les étrangers. Or, la confiance et un élément essentiel pour obtenir l'adhésion de la population aux dispositifs mis en place par les ONG internationales.
Pour ces raisons, la lumière doit être faite sur l'origine de l'épidémie. Il est essentiel que les résultats des différentes investigations épidémiologiques soient publiés et qu'une commission d'experts indépendants soit nommée.
Dr. Marie-Pierre Allié, présidente de Médecins sans frontières
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/21/de-l-importance-de-connaitre-les-origines-de-l-epidemie-de-cholera-en-haiti_1455778_3232.html
LEMONDE.FR
21.12.10
Plus de 2 000 morts et près de 100 000 malades, tel est le bilan provisoire deux mois après l'apparition du choléra en Haïti, où Médecins sans frontières a soigné plus de 51.000 personnes à ce jour. Surprenante par son ampleur et sa vitesse initiale de propagation, la maladie soulève d'importantes questions demeurées sans réponse. Son origine et le recensement quotidien des cas figurent ainsi parmi les inconnues qui constituent pourtant le B. A.-BA dans la compréhension de la dynamique d'une épidémie.
Essentiel pour guider la réponse, le système de surveillance et d'information mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) présente des lacunes. Outre l'absence de données précises sur le type de contamination initiale, il aura fallu attendre près de deux mois pour obtenir enfin une présentation de chiffres permettant aux acteurs de terrain de répondre, région par région, aux questions posées par l'évolution de l'épidémie : quand a-t-elle commencé dans cette zone ? Quelle est sa dynamique ? Peut-on craindre un rebond ? Pour sa part, le Center for Disease Control refuse officiellement d'enquêter sur l'origine de la maladie. Contrairement aux principes justifiant son existence, l'agence d'investigation et de surveillance épidémiologique du gouvernement américain affirme que "la réponse à cette question ne fait pas de différence en matière de prévention des cas".
De fait, l'absence d'investigations et les carences de la documentation laissent le champ libre à plusieurs théories. Schématiquement, deux hypothèses s'affrontent sur l'origine de l'épidémie dans l'Ile. L'une s'appuie sur le réchauffement climatique, l'autre sur une importation asiatique du vibrion.
L'hypothèse "verte" est notamment défendue par l'épidémiologiste David Sack de l'université Johns Hopkins (Maryland). D'après lui et certains de ses confrères, l'augmentation de la température des eaux et de leur salinité aurait favorisé le développement de zooplancton hébergeant le vibrion cholérique. Selon cette théorie, des foyers de vibrions pourraient persister durablement dans les eaux saumâtres stagnantes, et seraient susceptibles de déclencher de nouveaux pics épidémiques.
Microbiologiste à l'Université d'Harvard, John Mekalanos propose avec d'autres chercheurs une explication différente. Pour les partisans de l'hypothèse "népalaise", l'introduction du choléra serait liée à l'arrivée début octobre d'un contingent de Casques bleus (Minustah) comprenant des soldats originaires de Katmandou. Cette ville a en effet connu cet été un épisode de choléra dont la souche serait similaire à celle qui circule aujourd'hui en Haïti. Auteur d'une enquête réalisée sur place pour les gouvernements français et haïtiens, le Pr Renaud Piarroux (CHU Nice) renforce cette hypothèse en situant les premiers cas à proximité du camp de la Minustah de Mirebalais, en plein centre du pays et à distance des eaux éventuellement peuplées de zooplancton. Cette théorie peut aussi expliquer le démarrage brutal du choléra en Haïti.
Ces deux modèles explicatifs n'ayant pas du tout les mêmes implications quant à l'évolution de l'épidémie, la confirmation ou l'infirmation de l'une ou l'autre par une équipe multidisciplinaire indépendante constitue une priorité. Pourtant, l'Office de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies répète inlassablement que "la question de l'origine de l'épidémie n'a réellement aucune importance". La Minustah a longtemps récusé le besoin de toute investigation, affirmant que "des experts ont souligné la difficulté, voire l'impossibilité de déterminer avec précision la manière dont le choléra est arrivé en Haïti".
MSF ne peut cautionner ce type de déclarations. Dissimuler les données épidémiologiques ou garder confidentiels les rapports d'investigation est contre-productif. Cela empêche de poser un diagnostic précis et peut conduire à orienter les secours dans de mauvaises directions. Ainsi, l'OMS explique que l'épidémie continue de s'aggraver en se basant sur le nombre de cas cumulés (qui par définition ne cessent d'augmenter jusqu'à la fin). Sur la base de ses chiffres d'activité correspondant à plus de la moitié des malades, MSF observe quant à elle une tendance à la stabilisation du nombre de nouveaux cas quotidiens au cours des deux dernières semaines, à l'exception de certains foyers situés dans le département du Nord.
Invérifiables aujourd'hui, les prédictions alarmistes de l'OMS et du Secrétaire Général de l'ONU qui annoncent jusqu'à 650 000 cas ne peuvent qu'alimenter la peur. Pire, le refus de répondre aux questions de la société haïtienne sur l'origine du choléra entretient un climat de défiance et de suspicion envers les étrangers. Or, la confiance et un élément essentiel pour obtenir l'adhésion de la population aux dispositifs mis en place par les ONG internationales.
Pour ces raisons, la lumière doit être faite sur l'origine de l'épidémie. Il est essentiel que les résultats des différentes investigations épidémiologiques soient publiés et qu'une commission d'experts indépendants soit nommée.
Dr. Marie-Pierre Allié, présidente de Médecins sans frontières
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/12/21/de-l-importance-de-connaitre-les-origines-de-l-epidemie-de-cholera-en-haiti_1455778_3232.html
En Haïti, la reconstruction est au point mort
Le 12 janvier, un séisme dévastait Haïti. 250 000 tués, 1 500 000 sans-abri. Retour sur les lieux du drame.
Port-au-Prince. De notre envoyé spécial
Cela saute aux yeux dès les premiers faubourgs, après avoir quitté l'aéroport international Toussaint-Louverture. Rien n'a changé. Rien de visible, en tout cas. Les maisons effondrées restent des tas de ruines. Par endroits, une parcelle nette. Mais elles sont rares !
En remontant par Delmas, l'un des deux grands axes de Port-au-Prince, on croise les premiers camps. Les sans-abri s'y sont installés dès le soir du tremblement de terre. Ils y sont encore. L'organisation internationale pour l'immigration (OIM) a recensé 1 376 de ces campements de toile. Leur nombre n'a pas bougé. Ils sont juste un peu moins peuplés. De 1,5 million, la population des déplacés est passée à environ 900 000.
Par endroits, une tente sur la terrasse d'une maison en chantier. Un privilégié qui, au moins, dispose d'un espace à lui. Mais devant, dans la rue, des tas d'ordures. Des cochons qui fouillent dedans et, à côté, des gosses qui jouent, qui rient.
« Rien n'a changé »
Partout dans la capitale, des habitations qui menacent ruine, châteaux de cartes branlants qui font peur. Pas une tractopelle, aucun de ces gros engins de chantier pourtant si efficaces. Ce n'est qu'au bout de dix jours, en repartant vers l'aéroport, que je croiserai le premier Caterpillar jaune qu'un camion achemine vers un chantier.
Où est-elle, l'aide promise ? Où sont-ils passés les milliards de dollars que la communauté internationale avait juré d'apporter au pays mutilé ? Place du Champ de Mars, dans le centre de la capitale, les ministères continuent de ressembler à des immeubles bombardés. Le palais présidentiel, fierté des Haïtiens, est toujours à terre.
« Rien n'a changé », dit Jonas, le chauffeur du vieux 4x4 coréen qui nous transporte en sautant sur la chaussée défoncée. Les rues de Port-au-Prince sont toujours aussi crasseuses, offrant un contraste saisissant avec la propreté de la population, polos toujours nets, pantalons impeccables. On trouve sur les trottoirs les mêmes petits marchands - les ti komes (petits commerces) - qui vendent aussi bien des chaussures, que des bananes, des poulets vivants, des comprimés d'aspirine à l'unité ou des pneus rechapés. Jonas a raison, rien n'a changé.
La survie s'est organisée
Dans Pétion-Ville, un immeuble neuf, tout de même. Un market, comme on appelle ici les supermarchés. Il appartient à des Libanais et avait été mis en chantier avant le séisme. Aucun rapport, donc, avec la solidarité internationale. De même, le marché Hyppolite, superbement rénové dans le style Eiffel, près du Champ de Mars. C'est un privé, l'opérateur téléphonique Digicel, qui a payé la note, 8 millions de dollars.
Dans les camps, la survie s'est organisée. Les draps tendus entre des piquets ont été remplacés par des tentes. Au fil des mois, la toile s'use, quelquefois part en lambeaux. De grandes bâches distribuées par les ONG améliorent l'étanchéité. À l'intérieur, les vêtements, les ustensiles de cuisine, quelques rares provisions éparpillées car, évidemment, il n'y a aucun meuble. À même le sol, un grand matelas sur lequel on dort à cinq ou six, dans quelques mètres carrés.
Joseph, 38 ans, nous montre son logis, au camp de la place Boyer. Comme beaucoup, il a construit des bas de murs en mortier pour éviter que l'eau entre quand il pleut. Il a aussi installé un cadre de porte et posé de la tôle ondulée rouillée sur le toit. La tente devient cabane. « Les camps sont en pleine bidonvilisation. C'est un des gros problèmes », confirme Lucile Grosjean, d'Action contre la faim.
« On ne reçoit plus rien du tout »
Dans la ville, on croise sans arrêt des véhicules aux sigles des organisations internationales. Haïti, surnommée « république des ONG », en compterait plus de 10 000. Mais la majeure partie des camps ne reçoit quasiment pas d'aide de leur part, surtout depuis que le gouvernement a interdit les dons de nourriture pour ne pas ruiner le petit commerce des rues - et les grandes familles qui tiennent l'importation, glisse un volontaire d'une ONG. « On ne reçoit plus rien du tout », confirme Onise, 20 ans, qui habite dans une tente de la place Saint-Pierre, à l'un des pires emplacements, près des toilettes. Il s'en dégage une odeur effroyable, car elles ne sont vidées que tous les quinze jours.
La jeune fille est à bout. Sa cousine a failli être violée, la semaine dernière, dans une tente voisine. Désormais, elle dorment ensemble. « On a peur toutes les nuits », disent-elle. Des milices sont organisées dans les camps. Mais l'insécurité règne. Benita, quatre enfants, montre le petit abri de toile où elle rangeait le lait et le chocolat qui lui servait à un ti biznes de boisson, dans la rue. « On m'a tout volé. Je ne peux plus gagner d'argent », se lamente-t-elle.
Comment font-ils pour tenir, ces gens sur lesquel le sort s'acharne ? Comment peut-on résister au tremblement de terre, aux cyclones, aux émeutes politiques, à l'épidémie de choléra qui a déjà fait 2 500 morts et plus de 115 000 malades ? « On est Haïtiens, on est durs au mal, on s'habitue », dit Evelyne, ancienne croupière de casino, désormais au chômage.
Marc MAHUZIER
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-En-Haiti-la-reconstruction-est-au-point-mort_3637-1631178_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS
Port-au-Prince. De notre envoyé spécial
Cela saute aux yeux dès les premiers faubourgs, après avoir quitté l'aéroport international Toussaint-Louverture. Rien n'a changé. Rien de visible, en tout cas. Les maisons effondrées restent des tas de ruines. Par endroits, une parcelle nette. Mais elles sont rares !
En remontant par Delmas, l'un des deux grands axes de Port-au-Prince, on croise les premiers camps. Les sans-abri s'y sont installés dès le soir du tremblement de terre. Ils y sont encore. L'organisation internationale pour l'immigration (OIM) a recensé 1 376 de ces campements de toile. Leur nombre n'a pas bougé. Ils sont juste un peu moins peuplés. De 1,5 million, la population des déplacés est passée à environ 900 000.
Par endroits, une tente sur la terrasse d'une maison en chantier. Un privilégié qui, au moins, dispose d'un espace à lui. Mais devant, dans la rue, des tas d'ordures. Des cochons qui fouillent dedans et, à côté, des gosses qui jouent, qui rient.
« Rien n'a changé »
Partout dans la capitale, des habitations qui menacent ruine, châteaux de cartes branlants qui font peur. Pas une tractopelle, aucun de ces gros engins de chantier pourtant si efficaces. Ce n'est qu'au bout de dix jours, en repartant vers l'aéroport, que je croiserai le premier Caterpillar jaune qu'un camion achemine vers un chantier.
Où est-elle, l'aide promise ? Où sont-ils passés les milliards de dollars que la communauté internationale avait juré d'apporter au pays mutilé ? Place du Champ de Mars, dans le centre de la capitale, les ministères continuent de ressembler à des immeubles bombardés. Le palais présidentiel, fierté des Haïtiens, est toujours à terre.
« Rien n'a changé », dit Jonas, le chauffeur du vieux 4x4 coréen qui nous transporte en sautant sur la chaussée défoncée. Les rues de Port-au-Prince sont toujours aussi crasseuses, offrant un contraste saisissant avec la propreté de la population, polos toujours nets, pantalons impeccables. On trouve sur les trottoirs les mêmes petits marchands - les ti komes (petits commerces) - qui vendent aussi bien des chaussures, que des bananes, des poulets vivants, des comprimés d'aspirine à l'unité ou des pneus rechapés. Jonas a raison, rien n'a changé.
La survie s'est organisée
Dans Pétion-Ville, un immeuble neuf, tout de même. Un market, comme on appelle ici les supermarchés. Il appartient à des Libanais et avait été mis en chantier avant le séisme. Aucun rapport, donc, avec la solidarité internationale. De même, le marché Hyppolite, superbement rénové dans le style Eiffel, près du Champ de Mars. C'est un privé, l'opérateur téléphonique Digicel, qui a payé la note, 8 millions de dollars.
Dans les camps, la survie s'est organisée. Les draps tendus entre des piquets ont été remplacés par des tentes. Au fil des mois, la toile s'use, quelquefois part en lambeaux. De grandes bâches distribuées par les ONG améliorent l'étanchéité. À l'intérieur, les vêtements, les ustensiles de cuisine, quelques rares provisions éparpillées car, évidemment, il n'y a aucun meuble. À même le sol, un grand matelas sur lequel on dort à cinq ou six, dans quelques mètres carrés.
Joseph, 38 ans, nous montre son logis, au camp de la place Boyer. Comme beaucoup, il a construit des bas de murs en mortier pour éviter que l'eau entre quand il pleut. Il a aussi installé un cadre de porte et posé de la tôle ondulée rouillée sur le toit. La tente devient cabane. « Les camps sont en pleine bidonvilisation. C'est un des gros problèmes », confirme Lucile Grosjean, d'Action contre la faim.
« On ne reçoit plus rien du tout »
Dans la ville, on croise sans arrêt des véhicules aux sigles des organisations internationales. Haïti, surnommée « république des ONG », en compterait plus de 10 000. Mais la majeure partie des camps ne reçoit quasiment pas d'aide de leur part, surtout depuis que le gouvernement a interdit les dons de nourriture pour ne pas ruiner le petit commerce des rues - et les grandes familles qui tiennent l'importation, glisse un volontaire d'une ONG. « On ne reçoit plus rien du tout », confirme Onise, 20 ans, qui habite dans une tente de la place Saint-Pierre, à l'un des pires emplacements, près des toilettes. Il s'en dégage une odeur effroyable, car elles ne sont vidées que tous les quinze jours.
La jeune fille est à bout. Sa cousine a failli être violée, la semaine dernière, dans une tente voisine. Désormais, elle dorment ensemble. « On a peur toutes les nuits », disent-elle. Des milices sont organisées dans les camps. Mais l'insécurité règne. Benita, quatre enfants, montre le petit abri de toile où elle rangeait le lait et le chocolat qui lui servait à un ti biznes de boisson, dans la rue. « On m'a tout volé. Je ne peux plus gagner d'argent », se lamente-t-elle.
Comment font-ils pour tenir, ces gens sur lesquel le sort s'acharne ? Comment peut-on résister au tremblement de terre, aux cyclones, aux émeutes politiques, à l'épidémie de choléra qui a déjà fait 2 500 morts et plus de 115 000 malades ? « On est Haïtiens, on est durs au mal, on s'habitue », dit Evelyne, ancienne croupière de casino, désormais au chômage.
Marc MAHUZIER
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-En-Haiti-la-reconstruction-est-au-point-mort_3637-1631178_actu.Htm?xtor=RSS-4&utm_source=RSS_MVI_ouest-france&utm_medium=RSS&utm_campaign=RSS
Haïti - Reconstruction : Confiance et optimisme de Michaëlle Jean...
20/12/2010 11:36:20 Lors d’un entretien avec la la presse canadienne, Michaëlle Jean, l’envoyée spéciale de l'UNESCO pour Haïti a déclaré que devant les lenteurs et la désorganisation de la reconstruction en Haïti, « Les gens sont très frustrés à l'heure actuelle » ajoutant que la population est « fatiguée » et « traumatisée ». Elle affirme que beaucoup de « travail doit encore être réalisé », près d'un an après le séisme de janvier dernier « Malheureusement, nous allons commémorer le tremblement de terre un an plus tard, et les haïtiens n'ont pas vu beaucoup de signes pour leur faire croire que le travail a commencé. »
Michaëlle Jean se dit tout de même optimiste. Elle croit que son pays pourra se remettre sur pied, même si une grande partie de la population de la capitale haïtienne doit encore vivre sous des tentes et que l'eau et la nourriture demeurent rare pour plusieurs « Les besoins sont incroyables, mais nous ne devrions pas être découragé. »
Les clés du développement pour Mme Jean passent par le renforcement du soutien aux petites et moyennes entreprises, la reconstruction et la restauration des trésors culturels pour encourager le tourisme, et la création d'un vrai registre foncier National.
Mais avant tout, Mme Jean est convaincu qu'un système d'éducation de qualité et accessible à tous, permettra aux haïtiens de rebâtir eux-mêmes leur pays « Les Haïtiens veulent être considérés et reconnus comme faisant partie des solutions [...] Si nous ne faisons pas cela, ce sera une catastrophe, se sera comme d'habitude »
Elle rappelle aussi, qu’a cause du passé douloureux d’Haïti, beaucoup de ses élites ont dû fuir le pays et les membres dynamiques de sa diaspora ont atterri dans des pays comme le Canada ou les les États-Unis. « Donc, je pense qu'à bien des égards, le reste de l'humanité a également une dette certaine envers Haïti, une dette morale »
« Ça va marcher » affirme t-elle, « Nous avons d'autres exemples dans le monde de reconstruction réussie », citant en exemple la reconstruction de la province du Sichuan, en Chine, où 90,000 personnes ont perdu la vie lors d'un séisme en 2008 et le Rwanda où un génocide a fait en 1994 pas moins de 800,000 victimes.
Semblant oublier que la reconstruction de la province du Sichuan en Chine a nécessité 10 milliards de dollars d’investissement sur deux ans, sans qu’il soit nécessaire de faire appelle à l’aide internationale, avec des moyens techniques et des ressources humaines considérables disponible sur place. Quant au génocide du Rwanda ce terrible drame humain, il n’est nullement comparable en terme de dommages à ceux causés par le séisme qui à frappé Haïti et détruit 80% de la capitale faisant près de 300,000 morts. Une catastrophe sans équivalent dans le monde, selon les experts internationaux.
Rappelons qu’Haïti a reçu jusqu’à présent moins d’un milliards des 11 milliards de promesses faites à New-York au sommet des pays donateurs en mars dernier, même si depuis, plus de 3 milliards de projets ont été approuvé par la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH). Des projets pour la plupart, au financement incomplet et incapable de démarrer ou tout simplement des projets à la recherche d'un financement...
Souhaitons que nos concitoyens partagent l’optimisme et la confiance de Mme Michaëlle Jean, ils en ont particulièrement besoin en ce moment, où les troubles et violences post électorales sont venu s’ajouter à l’épidémie de choléra. Souhaitons surtout, que Mme Jean use de ses relations et de son influence pour que les promesses et les paroles de réconfort, se transforment très rapidement en actions.
http://www.haitilibre.com/article-1957-haiti-reconstruction-confiance-et-optimisme-de-michaelle-jean.html
Michaëlle Jean se dit tout de même optimiste. Elle croit que son pays pourra se remettre sur pied, même si une grande partie de la population de la capitale haïtienne doit encore vivre sous des tentes et que l'eau et la nourriture demeurent rare pour plusieurs « Les besoins sont incroyables, mais nous ne devrions pas être découragé. »
Les clés du développement pour Mme Jean passent par le renforcement du soutien aux petites et moyennes entreprises, la reconstruction et la restauration des trésors culturels pour encourager le tourisme, et la création d'un vrai registre foncier National.
Mais avant tout, Mme Jean est convaincu qu'un système d'éducation de qualité et accessible à tous, permettra aux haïtiens de rebâtir eux-mêmes leur pays « Les Haïtiens veulent être considérés et reconnus comme faisant partie des solutions [...] Si nous ne faisons pas cela, ce sera une catastrophe, se sera comme d'habitude »
Elle rappelle aussi, qu’a cause du passé douloureux d’Haïti, beaucoup de ses élites ont dû fuir le pays et les membres dynamiques de sa diaspora ont atterri dans des pays comme le Canada ou les les États-Unis. « Donc, je pense qu'à bien des égards, le reste de l'humanité a également une dette certaine envers Haïti, une dette morale »
« Ça va marcher » affirme t-elle, « Nous avons d'autres exemples dans le monde de reconstruction réussie », citant en exemple la reconstruction de la province du Sichuan, en Chine, où 90,000 personnes ont perdu la vie lors d'un séisme en 2008 et le Rwanda où un génocide a fait en 1994 pas moins de 800,000 victimes.
Semblant oublier que la reconstruction de la province du Sichuan en Chine a nécessité 10 milliards de dollars d’investissement sur deux ans, sans qu’il soit nécessaire de faire appelle à l’aide internationale, avec des moyens techniques et des ressources humaines considérables disponible sur place. Quant au génocide du Rwanda ce terrible drame humain, il n’est nullement comparable en terme de dommages à ceux causés par le séisme qui à frappé Haïti et détruit 80% de la capitale faisant près de 300,000 morts. Une catastrophe sans équivalent dans le monde, selon les experts internationaux.
Rappelons qu’Haïti a reçu jusqu’à présent moins d’un milliards des 11 milliards de promesses faites à New-York au sommet des pays donateurs en mars dernier, même si depuis, plus de 3 milliards de projets ont été approuvé par la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH). Des projets pour la plupart, au financement incomplet et incapable de démarrer ou tout simplement des projets à la recherche d'un financement...
Souhaitons que nos concitoyens partagent l’optimisme et la confiance de Mme Michaëlle Jean, ils en ont particulièrement besoin en ce moment, où les troubles et violences post électorales sont venu s’ajouter à l’épidémie de choléra. Souhaitons surtout, que Mme Jean use de ses relations et de son influence pour que les promesses et les paroles de réconfort, se transforment très rapidement en actions.
http://www.haitilibre.com/article-1957-haiti-reconstruction-confiance-et-optimisme-de-michaelle-jean.html
CHOLÉRA en HAÏTI : L’origine de l’épidémie sera connue
ONU Parce que l’ONU est directement mise en cause et qu’il faut répondre aux interrogations du peuple haïtien, l’ONU a décidé de mener son enquête sur les origines de la souche responsable de l’épidémie. « J'annonce aujourd'hui la création d'un panel scientifique international pour examiner l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti ; il sera totalement indépendant et aura un accès total à tous les sites et le personnel de l'ONU », avait déclaré le 17 décembre, Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU.
L’étude des chercheurs de la Harvard Medical School publiée le 9 décembre dans le New England Journal of Medicine qui restranscrivait le processus d’analyse utilisé pour pouvoir transmettre le plus rapidement possible le profil des souches aux Centers for Disease Control américains (CDC), concluait que l'épidémie était « probablement due à l'introduction, par l'activité humaine, de V. cholerae d'une source éloignée géographique".
Pourquoi une souche d’origine éloignée ? L’analyse bioinformatique des chercheurs confirme que l'agent pathogène du choléra présent en Haïti est étroitement lié à la "El Tor O1, sérotype Ogawa ", une variante venant de l'Asie du Sud. Mais l'existence de cette souche n'ayant jamais été documentée dans la région des Caraïbes ou en Amérique latine, les chercheurs suggèrent que l'épidémie a débuté à la suite de l'introduction d'une nouvelle souche de source géographique éloignée.
Auparavant, le rapport de l’épidémiologiste français, Renaud Piarroux, envoyé à la demande du Ministère de la santé haïtien avait confirmé des rumeurs selon lesquelles le foyer infectieux de l'épidémie de choléra serait parti du camp des Casques bleus népalais situé dans le centre du pays, près du fleuve de l'Artibonite qui aurait ensuite propagé le parasite. Ce rapport avait alimenté des conflits entre Haïtiens et Casques bleus de la Minustah.
Des versions contradictoires : « Il y a plusieurs théories sur l'origine de l'épidémie de choléra. Tous les rapports n'arrivent pas aux mêmes conclusions. La MINUSTAH et le gouvernement haïtien ont conduit un certain nombre de tests. Tous se sont révélés négatifs », a indiqué le Secrétaire général, avant d'expliquer les raisons de la création de cette enquête.
Depuis octobre, l'épidémie de choléra qui frappe l'ensemble du pays a fait plus de 2500 morts et près de 120.000 cas selon les dernières données du Ministère de la Santé haïtien.
Il faut « continuer de sauver des vies » conclut Ban Ki-moon. « La stratégie de réponse à l'épidémie que nous avons lancée le mois dernier n'a été financée qu'à hauteur de 21%, Haïti a besoin de plus de médecins, d'infirmières, d'équipement médical et en a besoin en urgence », a-t-il insisté.
http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-choleacutera-en-haiumlti--lorigine-de-leacutepideacutemie-sera-connue_4634_lirelasuite.htm#lirelasuite
L’étude des chercheurs de la Harvard Medical School publiée le 9 décembre dans le New England Journal of Medicine qui restranscrivait le processus d’analyse utilisé pour pouvoir transmettre le plus rapidement possible le profil des souches aux Centers for Disease Control américains (CDC), concluait que l'épidémie était « probablement due à l'introduction, par l'activité humaine, de V. cholerae d'une source éloignée géographique".
Pourquoi une souche d’origine éloignée ? L’analyse bioinformatique des chercheurs confirme que l'agent pathogène du choléra présent en Haïti est étroitement lié à la "El Tor O1, sérotype Ogawa ", une variante venant de l'Asie du Sud. Mais l'existence de cette souche n'ayant jamais été documentée dans la région des Caraïbes ou en Amérique latine, les chercheurs suggèrent que l'épidémie a débuté à la suite de l'introduction d'une nouvelle souche de source géographique éloignée.
Auparavant, le rapport de l’épidémiologiste français, Renaud Piarroux, envoyé à la demande du Ministère de la santé haïtien avait confirmé des rumeurs selon lesquelles le foyer infectieux de l'épidémie de choléra serait parti du camp des Casques bleus népalais situé dans le centre du pays, près du fleuve de l'Artibonite qui aurait ensuite propagé le parasite. Ce rapport avait alimenté des conflits entre Haïtiens et Casques bleus de la Minustah.
Des versions contradictoires : « Il y a plusieurs théories sur l'origine de l'épidémie de choléra. Tous les rapports n'arrivent pas aux mêmes conclusions. La MINUSTAH et le gouvernement haïtien ont conduit un certain nombre de tests. Tous se sont révélés négatifs », a indiqué le Secrétaire général, avant d'expliquer les raisons de la création de cette enquête.
Depuis octobre, l'épidémie de choléra qui frappe l'ensemble du pays a fait plus de 2500 morts et près de 120.000 cas selon les dernières données du Ministère de la Santé haïtien.
Il faut « continuer de sauver des vies » conclut Ban Ki-moon. « La stratégie de réponse à l'épidémie que nous avons lancée le mois dernier n'a été financée qu'à hauteur de 21%, Haïti a besoin de plus de médecins, d'infirmières, d'équipement médical et en a besoin en urgence », a-t-il insisté.
http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-choleacutera-en-haiumlti--lorigine-de-leacutepideacutemie-sera-connue_4634_lirelasuite.htm#lirelasuite
One Drop...41 millions $ amassés en trois ans
Agence QMI ,hierry Bastien 20/12/2010 16h02
MONTRÉAL - Le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a dressé un bilan positif des activités de sa fondation One Drop lors d’une conférence interactive, lundi, au cours de laquelle il a annoncé que son organisation avait permis d’amasser près de 41 millions $ depuis sa création en 2007.
La totalité de cette somme sera redistribuée dans les différents projets de la fondation notamment en Haïti, au Salvador et en Inde.
«One Drop a rejoint des centaines de milliers de personnes depuis sa fondation. Et nous devons en faire plus, puisqu’aujourd’hui encore, une personne meurt toutes les 20 secondes d’une maladie reliée à l’eau», a déclaré Guy Laliberté.
«Nous avons créé un effet d’entraînement et fait progresser ensemble le rêve de l’eau pour tous. Nous avons touché et sensibilisé directement plus de 250 000 personnes, nous avons donné accès à de l’eau saine à près de 25 000 autres et tout cela, grâce aux dons généreux provenant de partout à travers le monde», a-t-il poursuivi.
Guy Laliberté a aussi expliqué que le projet pilote de 6,5 millions $ sur cinq ans au Nicaragua, qui s’est achevé cette année, était l’un des faits saillants des trois premières années d’existence de sa fondation.
Pas moins de 95 % des familles qui ont pris part à ce projet ont constaté une diminution des maladies gastro-intestinales. De plus, la présence de One Drop au Nicaragua a fait quadrupler le nombre de récoltes dans la région d’Esteli, assurant ainsi la sécurité alimentaire des familles.
Par ailleurs, quatre marchés de vente de produits agricoles provenant des surplus de production ont été mis sur pied alors que le nombre de femmes ayant accès au microcrédit est passé de 20 à 70 %.
Guy Laliberté a aussi profité de l’occasion pour annoncer la création prochaine d’un fonds de microfinance destiné à appuyer les petits producteurs agricoles des pays en voie de développement n’ayant pas accès au crédit.
Le président de One Drop a également confirmé l’expansion de sa fondation à travers le monde avec la mise sur pied d’affiliés en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
D’autres organisations verront le jour au cours des prochaines années.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/12/20101220-160231.html
MONTRÉAL - Le fondateur du Cirque du Soleil, Guy Laliberté, a dressé un bilan positif des activités de sa fondation One Drop lors d’une conférence interactive, lundi, au cours de laquelle il a annoncé que son organisation avait permis d’amasser près de 41 millions $ depuis sa création en 2007.
La totalité de cette somme sera redistribuée dans les différents projets de la fondation notamment en Haïti, au Salvador et en Inde.
«One Drop a rejoint des centaines de milliers de personnes depuis sa fondation. Et nous devons en faire plus, puisqu’aujourd’hui encore, une personne meurt toutes les 20 secondes d’une maladie reliée à l’eau», a déclaré Guy Laliberté.
«Nous avons créé un effet d’entraînement et fait progresser ensemble le rêve de l’eau pour tous. Nous avons touché et sensibilisé directement plus de 250 000 personnes, nous avons donné accès à de l’eau saine à près de 25 000 autres et tout cela, grâce aux dons généreux provenant de partout à travers le monde», a-t-il poursuivi.
Guy Laliberté a aussi expliqué que le projet pilote de 6,5 millions $ sur cinq ans au Nicaragua, qui s’est achevé cette année, était l’un des faits saillants des trois premières années d’existence de sa fondation.
Pas moins de 95 % des familles qui ont pris part à ce projet ont constaté une diminution des maladies gastro-intestinales. De plus, la présence de One Drop au Nicaragua a fait quadrupler le nombre de récoltes dans la région d’Esteli, assurant ainsi la sécurité alimentaire des familles.
Par ailleurs, quatre marchés de vente de produits agricoles provenant des surplus de production ont été mis sur pied alors que le nombre de femmes ayant accès au microcrédit est passé de 20 à 70 %.
Guy Laliberté a aussi profité de l’occasion pour annoncer la création prochaine d’un fonds de microfinance destiné à appuyer les petits producteurs agricoles des pays en voie de développement n’ayant pas accès au crédit.
Le président de One Drop a également confirmé l’expansion de sa fondation à travers le monde avec la mise sur pied d’affiliés en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
D’autres organisations verront le jour au cours des prochaines années.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/12/20101220-160231.html
Haïti - Social : Haïti terre d’accueil
20/12/2010 14:58:10 Pour la deuxième fois, le Ministère des Haïtiens vivant à l'étranger (MHAVE), dans le cadre de la Journée internationale des Migrants et des Réfugiés, a organisé jeudi dernier, une cérémonie avec remise d’un certificat officiel « Honneur et Mérite », à six immigrés pour leurs contributions à la société haïtienne.
La cérémonie a été précédée par une table ronde intitulée « envisager les migrations internationales en provenance d'Haïti » En plus d’Edwin Paraison, Ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, était présent Rubén Silié Valdez, l'Ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, Guy Alexandre, représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), et le professeur Jean Marie Theodata de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Le Ministre Paraison, a déclaré que son pays [Haïti] a toujours été une terre d'accueil, même si parfois, certains dirigeants haïtiens ont adoptés des mesures et des politiques défavorables à l’intégration des immigrants.
L'Ambassadeur dominicain, a reconnu pour sa part « la contribution importante » de la migration haïtienne dans son pays, reconnaissant que la main d'œuvre haïtienne, dans la production de sucre, à joué un « rôle vital » dans le développement urbain de villes comme Santo Domingo, Santiago, Puerto Plata et San Pedro de Macoris. Il a souligné que la facilité avec laquelle les Haïtiens parlent des langues étrangères, a conduit les dominicains à employer du personnel haïtien dans le domaine du tourisme et de l’accueil.
Au cours de cette cérémonie, chaque immigrant honoré par le gouvernement haïtien, a donné un témoignage de sa vie et de ses contributions en Haïti : Joan Martineau (États-Unis), mariée à un Haïtien a 41 années de résidence., Maureen Fuekell, une religieuse canadienne qui travaille depuis 47 ans en Haïti, Jean Sprumont (Belgique) depuis 44 ans. Juan Martínez Ventura photographe dominicain (originaire de Boca Chica) depuis 11 ans, et son compatriote Margarita Martinez (originaire d’Azua), en Haïti depuis 18 ans qui appartiennent tous deux, à des organisations de résidents dominicains en Haïti.
S/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1959-haiti-social-haiti-terre-d-accueil.html
La cérémonie a été précédée par une table ronde intitulée « envisager les migrations internationales en provenance d'Haïti » En plus d’Edwin Paraison, Ministre des Haïtiens vivant à l'étranger, était présent Rubén Silié Valdez, l'Ambassadeur de la République dominicaine en Haïti, Guy Alexandre, représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), et le professeur Jean Marie Theodata de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Le Ministre Paraison, a déclaré que son pays [Haïti] a toujours été une terre d'accueil, même si parfois, certains dirigeants haïtiens ont adoptés des mesures et des politiques défavorables à l’intégration des immigrants.
L'Ambassadeur dominicain, a reconnu pour sa part « la contribution importante » de la migration haïtienne dans son pays, reconnaissant que la main d'œuvre haïtienne, dans la production de sucre, à joué un « rôle vital » dans le développement urbain de villes comme Santo Domingo, Santiago, Puerto Plata et San Pedro de Macoris. Il a souligné que la facilité avec laquelle les Haïtiens parlent des langues étrangères, a conduit les dominicains à employer du personnel haïtien dans le domaine du tourisme et de l’accueil.
Au cours de cette cérémonie, chaque immigrant honoré par le gouvernement haïtien, a donné un témoignage de sa vie et de ses contributions en Haïti : Joan Martineau (États-Unis), mariée à un Haïtien a 41 années de résidence., Maureen Fuekell, une religieuse canadienne qui travaille depuis 47 ans en Haïti, Jean Sprumont (Belgique) depuis 44 ans. Juan Martínez Ventura photographe dominicain (originaire de Boca Chica) depuis 11 ans, et son compatriote Margarita Martinez (originaire d’Azua), en Haïti depuis 18 ans qui appartiennent tous deux, à des organisations de résidents dominicains en Haïti.
S/ HaïtiLibre
http://www.haitilibre.com/article-1959-haiti-social-haiti-terre-d-accueil.html
Inscription à :
Articles (Atom)