Le Nouvelliste | Publié le :17 septembre 2013
Amos Cincir mcincir@lenouvelliste.com
Les 300 élèves de l'institution Union des Apôtres de Cité Gérard, quartier de Cité Soleil, pourront désormais avoir accès à une éducation de qualité dans des locaux flambant neufs. Construit sur 1,5 carreau de terre, le bâtiment a été inauguré, mardi, devant une bonne centaine de personnalités haïtiennes et étrangères.
C'est dans une ambiance de bonne humeur que s'est déroulée la cérémonie d'inauguration des locaux de l'institution mixte Union des Apôtres. Dotée de neuf salles de classe, d'une direction et d'une cafétéria, cette école, selon ses initiateurs, veut donner une formation de qualité aux enfants démunis du plus grand bidonville de la région métropolitaine de Port-au-Prince. La Fondation Happy Hearts, NRG Energy, Urban Zen et la Fondation progrès et développement (PRODEV) ont permis la réalisation de ce rêve qui, durant la construction, a donné du travail à quelque 4500 personnes.
Selon Maryse Peneth Kedar, présidente de la fondation, son voeu au sein de la PRODEV est de voir que les enfants haïtiens bénéficient d'une éducation de qualité, et que les conditions de vie des enseignants soient améliorées, dans les quartiers défavorisés comme Cité Soleil réputés comme des foyers de banditisme et de délinquance juvénile.
Petra Némcova, l'une des contributrices de cette oeuvre, estime que sans un investissement important et sagace dans l'éducation, il n'y aura pas d'avenir possible pour Haïti. « L'éducation devrait être la priorité de la reconstruction d'Haïti, a déclaré le top model tchèque, le visage rayonnant. A travers l'éducation, il y aura moins de délinquance juvénile dans le pays, principalement à Cité Soleil. En passant par l'éducation des enfants démunis, on pourra donner une autre image à ce bidonville.»
De son côté, la directrice pédagogique du PRODEV, Alzire Rocourt, affirme qu'en offrant une éducation gratuite, le PRODEV se positionne solidairement aux côtés des responsables de cette école afin de réduire l'impact du séisme du 12 janvier sur les familles de ce quartier déshérité.
Abondant dans le même sens, Claudia Labissière, directrice exécutive de la PRODEV, confie que son institution entend accompagner cette école pendant cinq années avec un budget annuel de 200 000 dollars américains. « La formation est gratuite, a-t-elle rappelé. Notre objectif premier est de former des éducateurs afin que cette école communautaire puisse se tailler une place de choix dans le milieu éducatif haïtien.»
Le fondateur de l'établissement, le pasteur Jean Richard Heleur, croit que grâce à ces nouvelles infrastructures l'institution Union des Apôtres avance à grands pas. « Cela prouve que Cité Soleil peut avancer si des gens sérieux comme vous contribuent au progrès de la communauté. C'est un très bel exemple pour les hommes politiques haïtiens. L'accompagnement de nos partenaires traduit leur volonté de collaborer dans ce travail de longue haleine. »
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121426
Pour le pasteur Heleur, cela prouve aussi que les gens de Cité Soleil ne sont pas des paresseux et qu'ils veulent travailler. «Pendant la construction des bâtiments, on a même vu de jeunes qui se livraient autrefois au crime manier le pic et la pelle, et suer comme tous les autres, raconte-t-il, sourire aux lèvres. Cela prouve que lorsqu'il y a du travail, la criminalité baisse. J'espère que l'État entendra notre message.»
Amos Cincir mcincir@lenouvelliste.com
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 18 septembre 2013
ONU... Pas d'excuses publiques ni d'indemnisation pour les victimes du choléra
Le Nouvelliste | Publié le 17 septembre 2013
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
Le Premier ministre Laurent Lamothe a évoqué une responsabilité morale concernant l'introduction de l'épidémie du choléra en Haïti imputée par plusieurs études à un contingent militaire de la MINUSTAH. Une responsabilité que l'Onu continue de décliner à l'instar de son secrétaire général qui écarte même une excuse publique lors d'une intervention sur le plateau de France 24.
Le Premier ministre Laurent Lamothe et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon étaient reçus la semaine écoulée à l'émission Entretien diffusée sur France 24. Les deux hommes étaient interrogés sur divers sujets concernant Haïti, dont le dossier de l'épidémie de choléra. Si le secrétaire général continue de nier toute responsabilité de l'organisation mondiale dans l'introduction de la maladie dans le pays, Monsieur Lamothe a parlé de responsabilité morale tout en refusant l'appel à une excuse publique.
Le secrétaire général interviewé au siège des Nations unies à New York a été invité à s'expliquer sur la raison pour laquelle l'organisation qu'il dirige nie catégoriquement sa responsabilité dans l'introduction de l'épidémie qui a fait plus de 8 000 morts en Haïti. « Nous sommes très attristés par tout ce qui s'est passé. Juridiquement nous avons répondu que cette affaire n'est pas recevable, mais les Nations unies ne sont pas restées inactives. Les Nations unies et moi-même, nous nous sommes engagés, nous avons apportés de l'aide », a soutenu le secrétaire général Ban Ki-moon.
En dépit de la tentative d'explication du secrétaire général, le journaliste a attiré son attention sur le fait que les Nations unies refuse même d'exprimer des regrets de manière publique sur ce dossier. M. Ban Ki-moon de répondre « Ce qui est important aujourd'hui, plutôt de nous en tenir aux aspects juridiques, il n'est pas scientifiquement clair ou établi. C'est la raison pour laquelle nous mobilisons les ressources nécessaires pour aider ces personnes.
Avec le Premier ministre Lamothe, l'accent a été mis sur le silence du gouvernement haïtien alors que des organisations nationales et internationales exigent de l'Onu des excuses publiques et l'indemnisation des victimes. Laurent Lamothe fidèle à la position du gouvernement a déclaré que « le gouvernement travaille avec l'Onu sur le dossier. J'ai travaillé avec le secrétaire général et ensemble, nous étudions des pistes afin de voir comment venir en aide aux parents des victimes ».
Le journaliste a insisté de manière précise, en demandant à M. Lamothe s'il exige des excuses de l'Onu ? Le Premier ministre fuyant la question du journaliste a indiqué « Nous travaillons tous les jours avec l'Onu pour arriver à une solution. Il y a quand même une responsabilité morale dans tout ça. Nous travaillons avec eux sur l'identification de meilleurs moyens afin de résoudre ce problème de manière pérenne. Ceci va passer par différentes étapes et différents processus ».
Durant son intervention, le Premier ministre Lamothe a abordé d'autres points comme l'organisation des prochaines élections, la reconstruction, et la sécurité en Haïti. Il en a profité pour inviter les touristes du monde entier à venir la visiter. Laurent Lamothe a été reçu à l'émission Entretien à l'occasion de sa visite à Paris la semaine écoulée.
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121431
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
Le Premier ministre Laurent Lamothe a évoqué une responsabilité morale concernant l'introduction de l'épidémie du choléra en Haïti imputée par plusieurs études à un contingent militaire de la MINUSTAH. Une responsabilité que l'Onu continue de décliner à l'instar de son secrétaire général qui écarte même une excuse publique lors d'une intervention sur le plateau de France 24.
Le Premier ministre Laurent Lamothe et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon étaient reçus la semaine écoulée à l'émission Entretien diffusée sur France 24. Les deux hommes étaient interrogés sur divers sujets concernant Haïti, dont le dossier de l'épidémie de choléra. Si le secrétaire général continue de nier toute responsabilité de l'organisation mondiale dans l'introduction de la maladie dans le pays, Monsieur Lamothe a parlé de responsabilité morale tout en refusant l'appel à une excuse publique.
Le secrétaire général interviewé au siège des Nations unies à New York a été invité à s'expliquer sur la raison pour laquelle l'organisation qu'il dirige nie catégoriquement sa responsabilité dans l'introduction de l'épidémie qui a fait plus de 8 000 morts en Haïti. « Nous sommes très attristés par tout ce qui s'est passé. Juridiquement nous avons répondu que cette affaire n'est pas recevable, mais les Nations unies ne sont pas restées inactives. Les Nations unies et moi-même, nous nous sommes engagés, nous avons apportés de l'aide », a soutenu le secrétaire général Ban Ki-moon.
En dépit de la tentative d'explication du secrétaire général, le journaliste a attiré son attention sur le fait que les Nations unies refuse même d'exprimer des regrets de manière publique sur ce dossier. M. Ban Ki-moon de répondre « Ce qui est important aujourd'hui, plutôt de nous en tenir aux aspects juridiques, il n'est pas scientifiquement clair ou établi. C'est la raison pour laquelle nous mobilisons les ressources nécessaires pour aider ces personnes.
Avec le Premier ministre Lamothe, l'accent a été mis sur le silence du gouvernement haïtien alors que des organisations nationales et internationales exigent de l'Onu des excuses publiques et l'indemnisation des victimes. Laurent Lamothe fidèle à la position du gouvernement a déclaré que « le gouvernement travaille avec l'Onu sur le dossier. J'ai travaillé avec le secrétaire général et ensemble, nous étudions des pistes afin de voir comment venir en aide aux parents des victimes ».
Le journaliste a insisté de manière précise, en demandant à M. Lamothe s'il exige des excuses de l'Onu ? Le Premier ministre fuyant la question du journaliste a indiqué « Nous travaillons tous les jours avec l'Onu pour arriver à une solution. Il y a quand même une responsabilité morale dans tout ça. Nous travaillons avec eux sur l'identification de meilleurs moyens afin de résoudre ce problème de manière pérenne. Ceci va passer par différentes étapes et différents processus ».
Durant son intervention, le Premier ministre Lamothe a abordé d'autres points comme l'organisation des prochaines élections, la reconstruction, et la sécurité en Haïti. Il en a profité pour inviter les touristes du monde entier à venir la visiter. Laurent Lamothe a été reçu à l'émission Entretien à l'occasion de sa visite à Paris la semaine écoulée.
Louis-Joseph Olivier ljosepholivier@gmail.com
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=121431
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