Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 14 octobre 2009
Des bandits tentent de refaire surface au centre commercial de Port-au-Prince
Ces derniers mois les motos ont été utilisés par des bandits pour perpétrer leurs forfaits dans la région métropolitaine. Le développement quelque peu anarchique des taxi-moto dans la région métropolitaine préoccupe les autorités sécuritaires qui essaient avec les autorités municipales de contrôler les utilisateurs de ces véhicules.
Le maire de Port-au-Prince a récemment lancé un programme en vue de doter les taxi-motocyclistes d'un uniforme spécial comprenant casque de protection et numéro d'identification.
Les autorités souhaitent différencier les taxi-motocyclistes de ceux qui utilisent cet engin pour pouvoir échapper aux forces de l'ordre après avoir commis un crime.
Le porte parole de la PNH explique que l'un des individus armés appréhendés hier a avoué qu'il s'apprêtait à commettre un hold up.
Les autorités policières entendent resserrer l'étau sur les taxi-moto afin de contenir la tentative de résurgence des actes de violence dans la région métropolitaine.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15930
Le nouvel ambassadeur de France salue le renforcement de la coopération avec Haïti
Le nouvel ambassadeur de France à Port-au-Prince, Didier Le Bret a remis hier ses lettres de créances au chef de l'Etat haïtien, René Préval. Le diplomate s'est réjoui de la bonne santé des relations franco-haïtiennes soulignant qu'au cours des dernières années plus de 5 ministres français ont visité Haïti.
Outre le renforcement des relations sur le plan politique, M. Le Bret a soutenu que la France accorde une grande importance à la coopération économique. Il a rappelé que l'Etat haïtien vient de bénéficier d'une remise de dette de plus d'un milliard de dollars. Dans le même temps il a fait remarquer que le gouvernement français apporte une contribution de 54 millions d'euros pour la réalisation de projets de développement à travers le pays.
En ce qui a trait aux perspectives, le nouvel ambassadeur français annonce le financement de la route Hinche – Cap Haïtien. " L'Agence Française de Développement contribuera à hauteur de 40 millions d'euros pour la réalisation de cette route", explique M. Le Bret qui fait état du financement d'autres projets d'infrastructure par le gouvernement français.
LLM
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=15931
MOMENTS DIFFICILES EN PERSPECTIVE POUR LES HAITIENS RESIDANT A HATO MAYOR, REPUBLIQUE DOMINICAINE.
Monsieur Luis Anibal Cruz, de 54 ans aurait été attaqué à coup de bâtons et de coups de marteau par deux haïtiens résidant à San Pedro De Macoris pour lui voler sa motocyclette et son argent. Il aurait décédé quelques heures plus tard des suites de ses blessures alors qu'il recevait des soins dans un centre hospitalier de la région.
Selon un article paru dans l'édition digitale du journal dominicain EL NUEVO DIARIO sous la plume de Manuel a Vega, l'un des présumés assassins, Charleston Augustin âgé de 35 ans a été fait prisonnier et aurait été tabassé en prison par d'autres détenus. L'autre assassin est activement recherché. Ce genre de crime est carrément néfaste à une saine convivialité entre les dominicains et les haïtiens.
Très souvent, après des actes odieux de ce genre des groupes de dominicains laissent poindre un antihaitianisme poussé qui peut aller jusqu'à la prise en main de l'action de la justice. LA réaction des riverains dominicains souvent ne se limitent pas à des demandes d'expulsion radicale mais des actions directes souvent violentes du type « chasse à l'homme » avec des réponses virulentes à déplorer.
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LE CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU RENOUVELLE LE MANDAT DE LA MINUSTAH POUR UNE ANNEE SUPPLEMENTAIRE
Sans secret ni surprise, les 15 membres du Conseil de Sécurité de l'ONU ont approuvé hier à l'unanimité la demande de renouvellement de
Le Conseil de sécurité de l'ONU considère que la situation (sociale, politique et économique du pays représentent des facteurs de menace pour la paix et la stabilité malgré les progrès obtenus jusqu'ici.
Le renouvellement de
Un autre drame a touché juste avant le contingent policiaco-militaire de l'ONU quand trois soldats résultèrent blessés dans les suites d'un accident de la circulation qui a coûté la vie à un citoyen haïtien assis dans le local d'un restaurant.
Selon les autorités de Port Salut, l'endroit ou l'accident a eu lieu, les missionnaires de l'ONU revenaient de la plage et sous l'emprise de l'alcool auraient perdu le contrôle du véhicule qui aurait percuté le civil décédé.
Se basant sur la situation actuelle du pays, le secrétaire général de l'ONU avait sollicité des modifications au sein des composantes de la mission. Sa demande a été écoutée puisque
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Naître humain, Vivre en haïtien et mourir en animal
L'histoire s'achève à Villa Vasquez. Une petite commune de
Il s'appelait Jean Baptiste Antoine. Peu importe le nom. Il avait 44 ans. Peu importe son âge. Il avait cru comme beaucoup d'autres que naître de l'autre côté de la rivière aurait changé son karma.
Pour survivre il voulut forcer le destin et traversa le « massacre » à pied. A contre courant à contre sens et à contre jour.
Qui sait. Peut être avait il sillonné pendant plus de dix heures les sillons dénudés et arides de la chaîne du Bahoruco ?
Peu importe, il y est parvenu. La terre promise ! Là ou coulent, le travail, les discriminations et de quoi manger. Là il faut savoir fermer les yeux, veiller à ce que les oreilles restent bouchées, courber l'échine et marcher sur sa propre dignité. Juste pour avoir droit à quelques bouchées de manioc bouilli, saupoudré d'un soupçon de blanc d'œuf ou de hareng.
Il avait fini par s'adapter et s'intégrer harmonieusement dans sa condition d'immigrants-sans-papiers comme il s'était accommodé dans sa carapace d'haïtien depuis sa naissance.
Avant la dernière scène de Villa Vasquez, personne ne s'était inquiétée de savoir s'il avait de la famille, une ou des femmes. Cinq ou dix enfants.
Pourtant il n'était pas malheureux. Sous une tonnelle en bordure d'un champ en friche il avait l'habitude de se réunir avec des amis.
Doté d'une certaine inconscience bien venue et superbement calculée, il aimait s'asseoir de dos à l'ouest et tout ce qui s'y trouve. Ses pas dans l'eau. Ses trébuchements sur les sentiers abrupts. Les regards hagards de ses géniteurs. L'air perdu et vague du voyageur de l'inconnu de sa vieille mère attendant la mort. Ses racines…Haïti
Il prêtait peu d'attention à ceux qui ironisaient son accent et son mauvais espagnol. Mais dans une contrée ou l'espoir se dessine surtout en gris et en terre battue, tout était bon à prendre. Rire, remède infaillible.
Jean Baptiste n'avait pas trop réfléchi au futur. Ni proche. Ni lointain. Les jours se bousculaient à sa porte. Chacun avec son lot d'exigences.
Ce matin sous la tonnelle de Villa Vasquez, il racontait sa dernière blague. Il riait à tue tête et en cascade. Avec le plus beau rire de l'imbécile heureux. Tout à coup, il fut surpris par une déchirante douleur. Des céphalées, des coliques, des précordialgies, une angine. Peu importe. Il ne le dira à personne. Il avait appris aussi à maîtriser sa douleur.
Mais celle là était vraiment intense. Insupportable. Il voulut une dernière fois courber l'échine ; mais la douleur griffonna une ignoble grimace sur son visage qui se déforma et le terrassa.
L'assistance mit du temps à comprendre. Personne ne lui porta secours. Il ferma les yeux et cessa de vivre…
La nouvelle ameuta davantage les gens que l'expression hideuse de cette douleur extériorisée malgré lui. Les curieux se sont rassemblés pour écouter le récit de ceux-là qui avaient eu l'insigne privilège de voir mourir quelqu'un qui était bien vivant avant sa mort.
De l'autre côté de a la rivière il n'existe pas de mort naturelle. Il y a toujours une relation anticartésienne de cause à effet.
Trouver les causes de la mort n'était pas à l'ordre du jour. La réalité de la situation se dessina quand la multitude des curieux laissa place à un tableau plus que sombre. Il n'y eut que ce silence. Pas un cri, pas de larmes. Ni un pleureur ni de chorale de pleureuses professionnelles. Pas de famille. Pas de parents.
Les curieux s'en allèrent. Le corps de Jean Baptiste gisait à même le sol. Sa peau noire luisait encore couverte de fine couche de poussière blanche incorporée à l'épiderme.
Ceux qui l'écoutaient deux heures plus tôt se regardaient entre eux. Etonnés de ne pas ressentir de tristesse particulière. En fait cet individu n'était qu'un parfait inconnu. Ils ne savaient rien de lui. Si ce n'est qu'il était haïtien et qu'il s'exprimait en un mauvais dominicain qui faisait rire.
Le groupe diminua progressivement en nombre. Le silence devint de plus en plus lourd au fil des heures qui défilaient sans tenir compte qu'un cadavre non réclamé gisait au milieu de ces terres qui se perdaient à l'horizon. On n'entendait que zouzoument des cohortes de mouches qui arrivaient en battant de l'aile, attirées par l'odeur déjà pestilentielle d'un corps en décomposition.
Quelques chiens de rues, galeux et affamés commencèrent aussi à s'approcher d'une proie inhabituelle mais facile.
Plus le jour tombait, plus le corps inerte de Jean Baptiste prenait du volume et se déformait. Les rumeurs ont vite fait le tour de l'ensemble des quartiers de Villa Vasquez. Elles étaient de toute sorte. Revues augmentées et corrigées jusqu'aux oreilles des autorités locales. La situation devenait inquiétante. Presque humainement insupportable. Le cadavre d'un haïtien sans papiers servait de nourriture à une bande de chiens affamés. C'est au moins ce qu'a appris le maire champêtre de Villa Vasquez.
La situation exigeait une action énergique et ferme pour le salut des habitants de
La peur d'être submergé sous le poids nauséabond d'une odeur pestilentielle de chair humaine en décomposition, réveilla de vocations de bienfaiteurs à un grand nombre d'habitants de Villa Vasquez qui généreusement cotisèrent et contribuèrent à l'achat d'un cercueil premier prix.
Le maire champêtre, une sorte de « chef section » de l'autre côté de la rivière se chargea d'accompagner Jean Baptiste libéré enfin de son fardeau vers une dernière demeure.
Il est né humain, il a vécu en haïtien, il est mort en animal de l'autre côté, là ou il trouva du travail, des discriminations et de quoi manger.
Auteur D.L le 14/10/09
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