Le Nouvelliste | Publié le :05 août 2013
JEANTY Gérard Junior Jounty003@yahoo.fr
Symbole de liberté, la place publique désignée sous le nom de « Résistance », construite récemment à Port-Salut, a été inaugurée le week-end écoulé.
Sur cette place est érigé un mémorial dédié aux victimes de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Située sur le boulevard Lafosse, la place publique « Résistance » est considérée comme un symbole évoquant la gloire de cette ville qui avait agi avec bravoure afin de pousser les soldats onusiens hors de ses frontières.
Le mémorial dressé à cet endroit est la représentation d'un Noir qui, après avoir cassé la chaîne par laquelle il était attaché, célèbre sa victoire en levant sa main gauche en l'air tout en piétinant le casque bleu d'un soldat sous lequel se trouvent une multitude de têtes de mort.
De surcroît, tout autour de cette place flotte le bicolore national.
« Cette place publique est construite afin de marquer la grande victoire de cette ville qui a poussé le dos des soldats onusiens, a affirmé Eric Jean-Baptiste, l'homme qui se présente sous un double chapeau : politicien et homme d'affaires.
Nous ne voulons pas que cet exploit tombe dans l'oubli.
La population s'était mobilisée pour dire non à l'occupation étrangère de notre chère Haïti. Elle a lutté de toutes ses forces, à l'instar de nos ancêtres, pour obliger les soldats de la MINUSTAH à vider les lieux. Cette place publique, c'est une façon de fouetter l'orgueil de nos compatriotes haïtiens et de les appeler à la solidarité en vue de chasser la MINUSTAH du reste du pays. »
C'est la même idée partagée par le député de Port-Salut, Sinal Bertrand.
« Le bilan est lourd. La MINUSTAH qui nous a transmis le choléra est responsable des 8 000 morts causés par cette épidémie qui a également affecté 600 000 autres personnes. Cette force d'occupation qui a souillé notre sol a perpétré d'autres crimes atroces dans le pays dont la pendaison d'un jeune Haïtien au Cap-Haitien et le viol du jeune Johnny Jean à Port-Salut.
A travers cette place publique que nous inaugurons, nous voulons envoyer un message au reste du pays. Les 4 000 habitants de cette ville et moi, nous sommes mobilisés pour que les soldats de la force onusienne ne violent pas d'autres jeunes par ici. C'est un exemple à suivre partout dans le reste du pays », a soutenu le parlementaire.
« Du sol soyons seuls maîtres », c'est le slogan affiché sur la place publique « Résistance » qui a été inaugurée dans une atmosphère de carnaval.
Outre sa portée historique, cette place publique est aussi un endroit de divertissement pour les petits enfants. Avant même le déroulement de la cérémonie inaugurale, ces derniers viennent s'amuser comme des fous sur cette place publique dont la construction a été financée par la fondation Eric Jean-Baptiste.
D'autres institutions ont contribué à la réussite de ce projet dont le jardin botanique des Cayes qui a fourni des plantules pour boiser l'espace.
Les riverains de cette zone ont aussi collaboré dans la construction de cette place et du mémorial.
JEANTY Gérard Junior
Jounty003@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119722
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 7 août 2013
Martelly dispose d'un avant-projet de loi électorale revu et corrigé
Roberson Alphonse
« La commission présidentielle pour la réforme de la justice, composée, entre autres des Me Jean Joseph Exumé, Sybil Théard Mevs, Bernard Gousse, Justin Fièvre, qui a planché, à la demande du cabinet du chef de l'Etat, sur l'avant-projet de loi électorale envoyé au président Michel Joseph Martelly par le CTCEP, a remis son rapport », a révélé Lucien Jura au journal ce lundi.
Mercredi, ce texte devra être adopté en Conseil des ministres, avant d'être acheminé au Parlement dans le courant de la semaine, a poursuivi le porte-parole de la présidence, occupé à « mettre des virgules » dans la lettre de transmission de ce document dont le « contenu sera public ».
« Le texte comporte pas mal d'aménagements et de recommandations », a confié Lucien Jura, rappelant que le président Michel Joseph Martelly s'est toujours positionné en faveur de la tenue des élections.
Dans la même veine, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Ralph Théano, a souligné que ces avancées montrent « qu'il y a une velléité d'acheminer l'avant-projet de loi au Parlement ».
Sur ce terrain, Ralph Théano, fraîchement revenu de vacances, ne voit pas d'obstacles.
« Si nous travaillons avec une majorité à la Chambre des députés, c'est normal qu'elle soutienne le gouvernement », a-t-il expliqué, ajoutant que la majorité, constituée de 55 députés, analyse actuellement la demande d'adhésion de « dix députés, dissidents d'autres blocs ».
« Au Sénat, on est un petit peu confortable. Il y a plus de peur que de mal », a indiqué Ralph Théano.
Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, ne s'emballe pas. « C'est du maquillage », a-t-il dit, assurant que le président Martelly envoie ce texte parce qu'il a reçu des « pressions de la communauté internationale ». « Si le président voulait organiser des élections, ce n'est pas maintenant qu'il aurait envoyé l'avant-projet de loi en sachant pertinemment que les députés partiront en vacances dans quelques semaines et que la priorité des priorités est accordée au vote du budget de la République », a indiqué Desras Simon Dieuseul.
« Le pays, a-t-il insisté, se dirige vers le chaos ».
D'un revers de main, il a qualifié de « paroles démagogiques » les propos de l'ambassadeur des Etats-Unis, Pamela Ann White, qui a soutenu dans la presse qu'il y a « une possibilité d'organiser les élections en 2013 ». Et son pays, sans faire d'ingérence dans les affaires internes d'Haïti, met 10 millions de dollars sur la table pour la tenue d'élections crédibles, transparentes et pacifiques.
Sur l'avant-projet de loi électorale, Mirlande Hyppolite Manigat souligne avoir entendu à la radio qu'il y aurait une vingtaine d'aménagements dans le texte.
« Attendons de voir le texte et ce qui en reste avant de faire des commentaires », a indiqué la constitutionnaliste et femme politique, contre qui le président Martelly avait lancé une attaque frontale, l'accusant d'être le cerveau d'un coup d'Etat.
Mirlande Manigat, qui avait rembarré cet assaut du chef de l'Etat dans une lettre dans laquelle elle a réaffirmé son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines, a entre-temps eu un dîner avec des diplomates étrangers il y a quelques jours.
« J'ai eu une rencontre sociale. J'étais à un dîner. J'ai rencontré des ambassadeurs. C'est tout. Ce n'était pas une rencontre politique », a assuré Mirlande H. Manigat, qui a affiché son ambition de courir pour le fauteuil présidentiel à nouveau lors de la prochaine présidentielle.
Si Mirlande H. Manigat attend avant de faire des commentaires sur l'avant-projet de loi électorale, en off, un conseiller électoral fourbit ses armes.
« Je suis disposé à contester au Parlement d'éventuels amendements contraires à la volonté du Collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) de se libérer des corsets de l'exécutif », a-t-il dit, ajoutant « que la présidence n'a pas qualité pour effectuer des changements dans le texte ».
La pomme de discorde, selon ce conseiller, sera peut-être le poste de directeur général. « Nous voulons que ce soit le Conseil qui nomme le directeur général mais pas le président Martelly qui, à la radio, a toujours dit que le directeur général représente ses yeux au CTECEP », a expliqué ce conseiller.
Le résultat de ces travaux réalisés par d'éminents juristes dans l'intervalle de quatre à cinq semaines provoquera à coup sûr, des débats contradictoires au Parlement et au sein de la société. On ne sait pas combien de temps cela prendra avant que cet avant-projet de loi devient loi.
Techniquement, il faut entre cinq et six mois pour organiser les élections si la loi électorale et les ressources financières sont disponibles, selon des experts en organisation d'élections.
Août est le huitième mois de l'année. Entre-temps, des sources concordantes ont souligné un net regain d'activité de représentants de la communauté internationale en Haïti. Ils sont préoccupés que cette « petite crise » que représente l'incapacité d'Haïti à organiser les élections ne devienne une « grande crise ».
D'autant que les nerfs deviennent un peu plus à fleur de peau à l'approche du 14 janvier, sans un accord sur la fin ou non du mandat d'un autre tiers du Sénat de la République.
Carte pelouse.
Roberson Alphonse
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119733
« La commission présidentielle pour la réforme de la justice, composée, entre autres des Me Jean Joseph Exumé, Sybil Théard Mevs, Bernard Gousse, Justin Fièvre, qui a planché, à la demande du cabinet du chef de l'Etat, sur l'avant-projet de loi électorale envoyé au président Michel Joseph Martelly par le CTCEP, a remis son rapport », a révélé Lucien Jura au journal ce lundi.
Mercredi, ce texte devra être adopté en Conseil des ministres, avant d'être acheminé au Parlement dans le courant de la semaine, a poursuivi le porte-parole de la présidence, occupé à « mettre des virgules » dans la lettre de transmission de ce document dont le « contenu sera public ».
« Le texte comporte pas mal d'aménagements et de recommandations », a confié Lucien Jura, rappelant que le président Michel Joseph Martelly s'est toujours positionné en faveur de la tenue des élections.
Dans la même veine, le ministre chargé des relations avec le Parlement, Ralph Théano, a souligné que ces avancées montrent « qu'il y a une velléité d'acheminer l'avant-projet de loi au Parlement ».
Sur ce terrain, Ralph Théano, fraîchement revenu de vacances, ne voit pas d'obstacles.
« Si nous travaillons avec une majorité à la Chambre des députés, c'est normal qu'elle soutienne le gouvernement », a-t-il expliqué, ajoutant que la majorité, constituée de 55 députés, analyse actuellement la demande d'adhésion de « dix députés, dissidents d'autres blocs ».
« Au Sénat, on est un petit peu confortable. Il y a plus de peur que de mal », a indiqué Ralph Théano.
Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, ne s'emballe pas. « C'est du maquillage », a-t-il dit, assurant que le président Martelly envoie ce texte parce qu'il a reçu des « pressions de la communauté internationale ». « Si le président voulait organiser des élections, ce n'est pas maintenant qu'il aurait envoyé l'avant-projet de loi en sachant pertinemment que les députés partiront en vacances dans quelques semaines et que la priorité des priorités est accordée au vote du budget de la République », a indiqué Desras Simon Dieuseul.
« Le pays, a-t-il insisté, se dirige vers le chaos ».
D'un revers de main, il a qualifié de « paroles démagogiques » les propos de l'ambassadeur des Etats-Unis, Pamela Ann White, qui a soutenu dans la presse qu'il y a « une possibilité d'organiser les élections en 2013 ». Et son pays, sans faire d'ingérence dans les affaires internes d'Haïti, met 10 millions de dollars sur la table pour la tenue d'élections crédibles, transparentes et pacifiques.
Sur l'avant-projet de loi électorale, Mirlande Hyppolite Manigat souligne avoir entendu à la radio qu'il y aurait une vingtaine d'aménagements dans le texte.
« Attendons de voir le texte et ce qui en reste avant de faire des commentaires », a indiqué la constitutionnaliste et femme politique, contre qui le président Martelly avait lancé une attaque frontale, l'accusant d'être le cerveau d'un coup d'Etat.
Mirlande Manigat, qui avait rembarré cet assaut du chef de l'Etat dans une lettre dans laquelle elle a réaffirmé son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines, a entre-temps eu un dîner avec des diplomates étrangers il y a quelques jours.
« J'ai eu une rencontre sociale. J'étais à un dîner. J'ai rencontré des ambassadeurs. C'est tout. Ce n'était pas une rencontre politique », a assuré Mirlande H. Manigat, qui a affiché son ambition de courir pour le fauteuil présidentiel à nouveau lors de la prochaine présidentielle.
Si Mirlande H. Manigat attend avant de faire des commentaires sur l'avant-projet de loi électorale, en off, un conseiller électoral fourbit ses armes.
« Je suis disposé à contester au Parlement d'éventuels amendements contraires à la volonté du Collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) de se libérer des corsets de l'exécutif », a-t-il dit, ajoutant « que la présidence n'a pas qualité pour effectuer des changements dans le texte ».
La pomme de discorde, selon ce conseiller, sera peut-être le poste de directeur général. « Nous voulons que ce soit le Conseil qui nomme le directeur général mais pas le président Martelly qui, à la radio, a toujours dit que le directeur général représente ses yeux au CTECEP », a expliqué ce conseiller.
Le résultat de ces travaux réalisés par d'éminents juristes dans l'intervalle de quatre à cinq semaines provoquera à coup sûr, des débats contradictoires au Parlement et au sein de la société. On ne sait pas combien de temps cela prendra avant que cet avant-projet de loi devient loi.
Techniquement, il faut entre cinq et six mois pour organiser les élections si la loi électorale et les ressources financières sont disponibles, selon des experts en organisation d'élections.
Août est le huitième mois de l'année. Entre-temps, des sources concordantes ont souligné un net regain d'activité de représentants de la communauté internationale en Haïti. Ils sont préoccupés que cette « petite crise » que représente l'incapacité d'Haïti à organiser les élections ne devienne une « grande crise ».
D'autant que les nerfs deviennent un peu plus à fleur de peau à l'approche du 14 janvier, sans un accord sur la fin ou non du mandat d'un autre tiers du Sénat de la République.
Carte pelouse.
Roberson Alphonse
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119733
Qu'allons-nous faire de la Minustah ?
Dans un rapport publié ce mardi, l'ONU est mise à l'index pour son implication dans la propagation de l'épidémie de choléra qui, depuis 2010, a tué plus de 8 000 Haïtiens et infecté près d'un million d'autres.
Ce rapport, un de plus, se heurte au mur de la honte et du silence que l'Organisation des Nations unies (ONU) a érigé pour se protéger des demandes de réparation introduites par des plaignants haïtiens.
Même les excuses et les regrets n'entrent pas dans le vocabulaire des diplomates de la multinationale de l'aide que sont l'ONU et ses Casques bleus.
En vertu de la section 29 de la Convention sur les « privilèges et immunités », l'ONU rejette toute demande d'indemnisation des victimes du choléra et de leur famille, rappelle un article de Radio-Canada.
Les autorités haïtiennes ne soutiennent pas les revendications de réparation adressées à l'ONU. Elles font copain-copain avec la principale force armée présente sur le territoire national.
Mardi 6 août, alors que le rapport sur le choléra sortait, Haïti s'associait à l'ONU pour demander au monde cent millions de dollars d'aide. Les cent millions doivent être utilisés en faveur de deux millions de nos compatriotes « menacés par la famine, les maladies et des catastrophes naturelles».
Chaque année, à pareille époque ou après le passage d'une catastrophe naturelle, un appel similaire est lancé. Depuis quelque temps, les résultats sont maigres. L'ONU, Haïti, l'ONU en Haïti ne font plus recette.
Devant une suite de mauvaises nouvelles, que fait encore en Haïti la mission de l'ONU, notre fameuse Minustah ?
Elle reste pour veiller au grain.
Pour nous empêcher de sortir des minces rails du processus démocratique. Elle reste pour appuyer le dernier président élu démocratiquement en date et pour le forcer, s'il hésite ou rechigne, le jour venu, à laisser sa place au suivant démocratiquement élu.
L'ONU, pour sa deuxième mission de maintien de la paix en Haïti, est venue à la demande de couches de la population qui feignent d'oublier leur peur des années 2003-2004.
Elles ne se souviennent que de leurs frustrations de 2006 ou de 2011.
La Minustah est un disgracieux balancier dans le jeu politique. À la veille des prochaines élections, ne faisons pas comme si nous ne le savons pas. Le prix de sa présence est élevé. Cela vaut-il la peine ?
Toute la question est là.
Pour souligner que le compte de la mission est tenu, une place publique a été inaugurée à Port-Salut le week-end écoulé. On y voit un Haïtien piétiner un Casque bleu de l'ONU. Port-Salut est la ville avilie par le comportement des militaires uruguayens. Auteurs d'une parodie ou d'un vrai viol, ces amis venus nous aider nous ont démolis, avant de plier bagage.
La place publique de Port-Salut gifle l'organisation mondiale et ses défauts. Une belle petite revanche. Un acompte.
Ce rapport, un de plus, se heurte au mur de la honte et du silence que l'Organisation des Nations unies (ONU) a érigé pour se protéger des demandes de réparation introduites par des plaignants haïtiens.
Même les excuses et les regrets n'entrent pas dans le vocabulaire des diplomates de la multinationale de l'aide que sont l'ONU et ses Casques bleus.
En vertu de la section 29 de la Convention sur les « privilèges et immunités », l'ONU rejette toute demande d'indemnisation des victimes du choléra et de leur famille, rappelle un article de Radio-Canada.
Les autorités haïtiennes ne soutiennent pas les revendications de réparation adressées à l'ONU. Elles font copain-copain avec la principale force armée présente sur le territoire national.
Mardi 6 août, alors que le rapport sur le choléra sortait, Haïti s'associait à l'ONU pour demander au monde cent millions de dollars d'aide. Les cent millions doivent être utilisés en faveur de deux millions de nos compatriotes « menacés par la famine, les maladies et des catastrophes naturelles».
Chaque année, à pareille époque ou après le passage d'une catastrophe naturelle, un appel similaire est lancé. Depuis quelque temps, les résultats sont maigres. L'ONU, Haïti, l'ONU en Haïti ne font plus recette.
Devant une suite de mauvaises nouvelles, que fait encore en Haïti la mission de l'ONU, notre fameuse Minustah ?
Elle reste pour veiller au grain.
Pour nous empêcher de sortir des minces rails du processus démocratique. Elle reste pour appuyer le dernier président élu démocratiquement en date et pour le forcer, s'il hésite ou rechigne, le jour venu, à laisser sa place au suivant démocratiquement élu.
L'ONU, pour sa deuxième mission de maintien de la paix en Haïti, est venue à la demande de couches de la population qui feignent d'oublier leur peur des années 2003-2004.
Elles ne se souviennent que de leurs frustrations de 2006 ou de 2011.
La Minustah est un disgracieux balancier dans le jeu politique. À la veille des prochaines élections, ne faisons pas comme si nous ne le savons pas. Le prix de sa présence est élevé. Cela vaut-il la peine ?
Toute la question est là.
Pour souligner que le compte de la mission est tenu, une place publique a été inaugurée à Port-Salut le week-end écoulé. On y voit un Haïtien piétiner un Casque bleu de l'ONU. Port-Salut est la ville avilie par le comportement des militaires uruguayens. Auteurs d'une parodie ou d'un vrai viol, ces amis venus nous aider nous ont démolis, avant de plier bagage.
La place publique de Port-Salut gifle l'organisation mondiale et ses défauts. Une belle petite revanche. Un acompte.
De si appétissants petits mensonges
Des hurluberlus, sans heure ni invitation, envahissent la presse pour dire des vérités inventées de toutes pièces.
Grâce à la magie de leur verbe, leur bagout et leur entregent, on ne compte plus les incidents sans lendemain, les assassinats sans victime, les dénonciations sans suite, les statistiques infondées, les arguments sans sens qui ornent les bulletins de nouvelles et les articles.
Ces as des as nous enfument, nous entubent, nous emberlificotent.
L’œil brillant d'audace, deux semaines ou deux mois plus tard, les mêmes hurluberlus reviennent sur les lieux de leur dernière imposture proposer une nouvelle mouture de la vérité de leur invention.
Ces prix Nobel des légendes urbaines ne s'essoufflent jamais.
Leur imagination s'inquiète de la vivacité et de la capacité infinie de leur talent à broder des contours mirifiques ou tragiques au moindre fait divers. D'autres, du même tonneau, manipulent les concepts, travestissent les témoignages, passent outre les preuves, réécrivent l'histoire, distribuent beaux et mauvais rôles comme bon leur semble.
Convaincus que seule l'attention obtenue sous le soleil de ce jour compte, ils lancent le lendemain de nouveaux bobards sans gêne ni honte. Hypnotisés par la lampe de leur génie, les papillons que nous sommes dansent sans fatigue l'entraînante, l'envoûtante, l'ensorcelante mélodie de la vérité fabriquée à l'eau des opinions assisses sur les bases intéressées de leur version de l'histoire telle qu'ils voudraient qu'elle s'écrive. Pour ne pas être en reste, des autorités investies de tous les pouvoirs - premier magistrat, plénipotentiaire, ministre, maire désigné, grande figures de toutes les oppositions, chefs de tous plumages - se lancent aussi dans les travestissements des faits, des opinons, des nouvelles, des dates, des souhaits.
On nous fait tourner en bourrique, on nous fourgue toutes les herbes : les médecines, les purges, les calmantes, les dopantes, les amères, les indigestes, tout.
Devons-nous continuer allégrement à laisser le mot vérité se vider de son sens pour la simple raison que les petits mensonges sont plaisants, appétissants et font passer le temps ?
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=119730
Grâce à la magie de leur verbe, leur bagout et leur entregent, on ne compte plus les incidents sans lendemain, les assassinats sans victime, les dénonciations sans suite, les statistiques infondées, les arguments sans sens qui ornent les bulletins de nouvelles et les articles.
Ces as des as nous enfument, nous entubent, nous emberlificotent.
L’œil brillant d'audace, deux semaines ou deux mois plus tard, les mêmes hurluberlus reviennent sur les lieux de leur dernière imposture proposer une nouvelle mouture de la vérité de leur invention.
Ces prix Nobel des légendes urbaines ne s'essoufflent jamais.
Leur imagination s'inquiète de la vivacité et de la capacité infinie de leur talent à broder des contours mirifiques ou tragiques au moindre fait divers. D'autres, du même tonneau, manipulent les concepts, travestissent les témoignages, passent outre les preuves, réécrivent l'histoire, distribuent beaux et mauvais rôles comme bon leur semble.
Convaincus que seule l'attention obtenue sous le soleil de ce jour compte, ils lancent le lendemain de nouveaux bobards sans gêne ni honte. Hypnotisés par la lampe de leur génie, les papillons que nous sommes dansent sans fatigue l'entraînante, l'envoûtante, l'ensorcelante mélodie de la vérité fabriquée à l'eau des opinions assisses sur les bases intéressées de leur version de l'histoire telle qu'ils voudraient qu'elle s'écrive. Pour ne pas être en reste, des autorités investies de tous les pouvoirs - premier magistrat, plénipotentiaire, ministre, maire désigné, grande figures de toutes les oppositions, chefs de tous plumages - se lancent aussi dans les travestissements des faits, des opinons, des nouvelles, des dates, des souhaits.
On nous fait tourner en bourrique, on nous fourgue toutes les herbes : les médecines, les purges, les calmantes, les dopantes, les amères, les indigestes, tout.
Devons-nous continuer allégrement à laisser le mot vérité se vider de son sens pour la simple raison que les petits mensonges sont plaisants, appétissants et font passer le temps ?
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