Quatre présumés kidnappeurs, arrêtés en possession de fortes sommes d’argent à Pétion-Ville, seraient responsables du rapt de Nadia Lefebvre, selon la police haïtienne
Samedi 31 mai 2008,
Radio Kiskeya
L’ex-otage canadienne Nadia Lefebvre, libérée mercredi soir à Port-au-Prince à l’issue d’une sermaine de séquestration, a regagné Montréal vendredi soir, a annoncé samedi son employeur Médecins du monde Canada relayé par Radio-Canada International.
Les proches de la jeune femme de 32 ans l’ont accueillie à son arrivée à l’aéroport Montréal-Trudeau, à Dorval.
Etudiante en administration des affaires à l’université canadienne de Sherbrooke et stagiaire pour une période de trois mois à Médecins du monde, une ONG internationale travaillant dans l’humanitaire, mademoiselle Lefebvre avait probablement recouvré sa liberté en échange d’une rançon.
Cependant, dans son souci de ne pas mettre en danger la sécurité de ses coopérants à l’étranger, Médecins du monde a refusé de confirmer si de l’argent a été versé aux ravisseurs. Ils réclamaient initialement 100.000 dollars américains.
Deux semaines seulement après son arrivée en Haïti, Nadia Lefebvre avait été kidnappée le 21 mai dernier par des individus armés au moment où elle regagnait son domicile dans le quartier de Thomassin 48 à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince).
Médecins du monde Canada s’est déclaré "soulagé de la résolution de ce très fâcheux incident". L’organisme souhaite poursuivre ses activités en Haïti, mais compte revoir la sécurité de ses bénévoles.
Pour sa part, le porte-parole de la police des Nations Unies en Haïti (UNPOL), Fred Blaise, avait indiqué qu’une enquête a été ouverte en vue de retrouver les ravisseurs de Nadia Lefebvre.
Samedi, le commissaire de Pétion-Villle, Frantz Georges, a annoncé sur Radio Kiskeya l’arrestation à bord d’un véhicule de quatre présumés kidnappeurs dont le chef, Dominique Hilaire, serait directement impliqué dans l’enlèvement de Nadia Lefebvre.
Environ 15.000 dollars américains et des carnets de banque considérablement renfloués en quelques jours- avec des dépôts de l’ordre de 30.000 dollars américains- ont été retrouvés en possession de ces individus. Une ressortissante dominicaine se trouve parmi les personnes interpellées qui feraient partie d’un important réseau de kidnappeurs, selon le commissaire Georges.
Exaspérées depuis l’horrible assassinat de l’écolier de 16 ans, Kareem Xavier Gaspard, à l’issue de trois jours de séquestration, des organisations de la société civile doivent manifester mercredi prochain à Port-au-Prince contre le kidnapping, un fléau auquel est confrontée Haïti depuis maintenant trois ans.
Mercredi, le Président René Préval avait reconnu l’extrême gravité de la situation en estimant à 25 le nombre de cas de kidnapping recensés au cours du mois de mai. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5068
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 1 juin 2008
Lula rejette toute "mise sous tuelle d’Haïti" par le Brésil
Les casques bleus de son pays ne seraient pas non plus impliqués dans la violation des droits humains, a affirmé le Président brésilien après son passage à Port-au-Prince
Samedi 31 mai 2008
Radio Kiskeya
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva a nié, après sa brève visite mercredi en Haïti, tout projet de Brasilia de "mettre le pays sous tutelle" et s’est inscrit en faux contre l’implication présumée de militaires brésiliens dans des violations des droits humains en Haïti, rapporte samedi le quotidien brésilien Folha de Sao Paulo.
Le chef de l’Etat a précisé qu’il n’a jamais été dans l’intention du Brésil de "placer Haïti sous sa tutelle" depuis le début du déploiement en 2004 de ses troupes au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
"J’avais dit la première fois où j’étais allé en Haïti, en 2004, que le Brésil resterait là-bas tant que les autorités haïtiennes le souhaiteraient. Le maintien de nos soldats dépend donc seulement de la volonté du Président Préval", a déclaré Lula en réponse à certaines critiques notamment des altermondialistes brésiliens contre l’engagement militaire de leur pays en Haïti.
Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, dont les ministres des affaires étrangères, Celso Amorim et de la défense, Nelson Jobim, le dirigeant sud-américain avait assisté aux côtés de son homologue haïtien, Préval, à la signature de six protocoles d’accord consacrant le renforcement de la coopération technique entre Port-au-Prince et Brasilia.
Avec le contingent le plus important, 1.200 casques bleus, le Brésil est à la tête des troupes onusiennes composées de 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5069
Commentaires :
Et pourquoi pas ?
Pourquoi a-t-on peur de ce mot ?
Comment définit-on une mise sous tutelle ?
Quelle est la part d’autonomie réelle et effective qui reste encore à Haïti ?
Samedi 31 mai 2008
Radio Kiskeya
Le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva a nié, après sa brève visite mercredi en Haïti, tout projet de Brasilia de "mettre le pays sous tutelle" et s’est inscrit en faux contre l’implication présumée de militaires brésiliens dans des violations des droits humains en Haïti, rapporte samedi le quotidien brésilien Folha de Sao Paulo.
Le chef de l’Etat a précisé qu’il n’a jamais été dans l’intention du Brésil de "placer Haïti sous sa tutelle" depuis le début du déploiement en 2004 de ses troupes au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
"J’avais dit la première fois où j’étais allé en Haïti, en 2004, que le Brésil resterait là-bas tant que les autorités haïtiennes le souhaiteraient. Le maintien de nos soldats dépend donc seulement de la volonté du Président Préval", a déclaré Lula en réponse à certaines critiques notamment des altermondialistes brésiliens contre l’engagement militaire de leur pays en Haïti.
Accompagné de plusieurs membres de son gouvernement, dont les ministres des affaires étrangères, Celso Amorim et de la défense, Nelson Jobim, le dirigeant sud-américain avait assisté aux côtés de son homologue haïtien, Préval, à la signature de six protocoles d’accord consacrant le renforcement de la coopération technique entre Port-au-Prince et Brasilia.
Avec le contingent le plus important, 1.200 casques bleus, le Brésil est à la tête des troupes onusiennes composées de 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5069
Commentaires :
Et pourquoi pas ?
Pourquoi a-t-on peur de ce mot ?
Comment définit-on une mise sous tutelle ?
Quelle est la part d’autonomie réelle et effective qui reste encore à Haïti ?
HAITI U-20 ...Sur la route DE L’EGYPTE 2009
Note : nous nous permettons de reprendre cet intéressant article du journaliste sportif puisqu’il représente un des articles les plus complets permettant de comprendre et de suivre le déroulement de ces phases éliminatoires.
Nous nous sommes également permis de corriger un petit lapsus du journaliste qui a confondu le siège de la coupe du monde U-20 avec celui de la coupe du monde U-17. En fait le Nigeria sera le pays hôte pour les U-17 et l’Egypte pour les sélections de moins de 20 ans.
En reprenant cet article le dimanche, donc après les confrontations entre Haïti et Cuba et République Dominicaine et Bahamas, nous sommes aussi en mesure de dire qu’après une victoire nette et sans bavure des jeunes grenadiers, Haïti a donc fini sans défaite avec les filets vierges ce tournoi qualificatif pour le second tour.
Haïti obtient la première place en totalisant lez maximum de points (9 sur 9) avec un total de dix buts marqués et aucun but d’encaissé. Les dominicains finissent deuxième avec 4 points et risquent de passer comme meilleurs deuxièmes puisqu’ils ont infligé une cinglante défaite 7-0 aux jeunes des Bahamas.
En remportant une deuxième victoire de rang pour deux rencontres disputées, la sélection nationale des moins de vingt ans s'est pratiquement qualifiée pour le second tour des éliminatoires de la Coupe du Monde des moins de vingt ans dans le groupe A de la zone concacaf. Peterson Joseph, Charles Hérold Jr, Dorleans Shelson, Ultergens Saint-Victor, Guemsly Joseph Jr, Jérome Meshack et consorts rentrent définitivement en lice pour disputer leur deuxième phase finale de coupe du monde après celle disputée en Corée du Sud en Catégorie des moins de dix-sept ans en 2007
Un doublée de Charles Hérold Jr, un autre de Ultergens Saint-Victor et à l'arrivée un score écrasant 5-0 en faveur des hommes de Charles Eléazar dit "Tchacho" face au Bahamas, la sélection nationale haïtienne des moins de vingt ans, s'est placée sur une voie royale pour se qualifier pour le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde des Moins de vingt ans prévu au Nigéria en 2009.Dans la capitale cubaine, la Havane, où Haïti évolue dans le groupe A en compagnie du pays hôte, de la République dominicaine et des Bahamas, tout avait commencé mardi soir à Cuba contre la République voisine qui se dresse de plus en plus souvent sur la route des bicolores haïtiens. Pour cette première rencontre du groupe A, les anciens mondialistes en catégorie des moins de dix-sept ans, ont fait une entrée en douceur face à la République voisine. Ultergens Saint-Victor ayant inscrit le but libérateur en première période, les protégés de Charles Eléazar, ont géré la suite de la rencontre et obtenu leur première victoire pour leur première sortie.
Dans ce quadrangulaire où le premier classé se qualifiera pour le second tour tandis que le 2e n'a de chance que s'il se faufile parmi les meilleurs 2e, cette victoire permettait de respirer dans le groupe où Cuba rentrait dans la danse, tambour battant et laminait les Bahamas 5-0 pour prendre la tête du classement.Jeudi, contre les Bahamas, les haïtiens savaient qu'ils leur fallait mettre le turbo pour obtenir leur qualification dans ce groupe avant de rencontrer Cuba samedi soir. Et, ils l'ont fait. L'attaquant de l'Association Sportive de Mirebalais, Ultergens Saint-Victor s'est une nouvelle fois mis en évidence en inscrivant deux buts, Charles Hérold en a mis deux et Guemsly Joseph Jr a rappelé son existence. A l'arrivée, l'équipe haïtienne s'impose 5-0 pour une deuxième victoire de rang dans la compétition et passe en tête du classement du groupe, après deux journées.
Samedi soir, la sélection haïtienne jouera contre Cuba pour la première place dans le groupe A. Un nul suffira aux Haïtiens pour conserver leur première place et se qualifier sans inquiétude pour le 2e tour. En cas de défaite, la situation deviendrait légèrement compliquée dans la mesure où Haïti ne devra sa qualification pour le second tour qu'à la faveur de son éventuel 2e place au classement soit parmi les 4 meilleurs.
Nous nous sommes également permis de corriger un petit lapsus du journaliste qui a confondu le siège de la coupe du monde U-20 avec celui de la coupe du monde U-17. En fait le Nigeria sera le pays hôte pour les U-17 et l’Egypte pour les sélections de moins de 20 ans.
En reprenant cet article le dimanche, donc après les confrontations entre Haïti et Cuba et République Dominicaine et Bahamas, nous sommes aussi en mesure de dire qu’après une victoire nette et sans bavure des jeunes grenadiers, Haïti a donc fini sans défaite avec les filets vierges ce tournoi qualificatif pour le second tour.
Haïti obtient la première place en totalisant lez maximum de points (9 sur 9) avec un total de dix buts marqués et aucun but d’encaissé. Les dominicains finissent deuxième avec 4 points et risquent de passer comme meilleurs deuxièmes puisqu’ils ont infligé une cinglante défaite 7-0 aux jeunes des Bahamas.
En remportant une deuxième victoire de rang pour deux rencontres disputées, la sélection nationale des moins de vingt ans s'est pratiquement qualifiée pour le second tour des éliminatoires de la Coupe du Monde des moins de vingt ans dans le groupe A de la zone concacaf. Peterson Joseph, Charles Hérold Jr, Dorleans Shelson, Ultergens Saint-Victor, Guemsly Joseph Jr, Jérome Meshack et consorts rentrent définitivement en lice pour disputer leur deuxième phase finale de coupe du monde après celle disputée en Corée du Sud en Catégorie des moins de dix-sept ans en 2007
Un doublée de Charles Hérold Jr, un autre de Ultergens Saint-Victor et à l'arrivée un score écrasant 5-0 en faveur des hommes de Charles Eléazar dit "Tchacho" face au Bahamas, la sélection nationale haïtienne des moins de vingt ans, s'est placée sur une voie royale pour se qualifier pour le deuxième tour des éliminatoires de la Coupe du Monde des Moins de vingt ans prévu au Nigéria en 2009.Dans la capitale cubaine, la Havane, où Haïti évolue dans le groupe A en compagnie du pays hôte, de la République dominicaine et des Bahamas, tout avait commencé mardi soir à Cuba contre la République voisine qui se dresse de plus en plus souvent sur la route des bicolores haïtiens. Pour cette première rencontre du groupe A, les anciens mondialistes en catégorie des moins de dix-sept ans, ont fait une entrée en douceur face à la République voisine. Ultergens Saint-Victor ayant inscrit le but libérateur en première période, les protégés de Charles Eléazar, ont géré la suite de la rencontre et obtenu leur première victoire pour leur première sortie.
Dans ce quadrangulaire où le premier classé se qualifiera pour le second tour tandis que le 2e n'a de chance que s'il se faufile parmi les meilleurs 2e, cette victoire permettait de respirer dans le groupe où Cuba rentrait dans la danse, tambour battant et laminait les Bahamas 5-0 pour prendre la tête du classement.Jeudi, contre les Bahamas, les haïtiens savaient qu'ils leur fallait mettre le turbo pour obtenir leur qualification dans ce groupe avant de rencontrer Cuba samedi soir. Et, ils l'ont fait. L'attaquant de l'Association Sportive de Mirebalais, Ultergens Saint-Victor s'est une nouvelle fois mis en évidence en inscrivant deux buts, Charles Hérold en a mis deux et Guemsly Joseph Jr a rappelé son existence. A l'arrivée, l'équipe haïtienne s'impose 5-0 pour une deuxième victoire de rang dans la compétition et passe en tête du classement du groupe, après deux journées.
Samedi soir, la sélection haïtienne jouera contre Cuba pour la première place dans le groupe A. Un nul suffira aux Haïtiens pour conserver leur première place et se qualifier sans inquiétude pour le 2e tour. En cas de défaite, la situation deviendrait légèrement compliquée dans la mesure où Haïti ne devra sa qualification pour le second tour qu'à la faveur de son éventuel 2e place au classement soit parmi les 4 meilleurs.
Cinq groupes de quatre équipe chacune disputeront le premier tour de la compétition.
Le groupe B composé de la Jamaïque, Porto Rico, des Iles Caïman et les Bermudes jouera son premier tour du 23 au 27 juillet aux Caymans Islands.
Aruba accueillera le groupe C, composé de : Surinam, la Dominique, Aruba et Saint-Kitts et Nevis du 16 au 20 juillet prochain.
Antigua accueillera le groupe E composé de : Antogua et Barbuda, Saint-Martin, Antilles Néerlandaises et Anguilla du 1er au 5 juillet prochain.
Un seul groupe a déjà terminé ses épreuves dans cette compétition. Il s'agit du groupe D composé de : Guyana, Grenade, Iles Vierges Britanniques et Saint-Vincent des Grenadines. Ce groupe a disputé son premier tour du 14 au 18 mai à Saint-Vincent et la sélection hôte en est sortie vainqueur avec 9 points devant Grenade 2e avec 4 points.
A l'issue de ce premier tour dans les cinq groupes de la zone, les cinq premiers et les quatre meilleurs deuxièmes se qualifieront pour le second tour. Les neuf qualifiés seront repartis en trois groupe de trois lesquels disputeront un triangulaire qualificatif pour le tour suivant.
En 2007, Haïti avait été éliminé dans la course à la qualification par la différence de but, une mésaventure que les coéquipiers de Peterson Joseph ne souhaitent pas revivre dans cette course à la qualification pour Nigéria 2009.Haïti avait loupé la qualification d'un cheveu pour la coupe du monde au Canada en janvier 2007.
Enock Néré
Enock Néré
HAITI CHERIE.. LE FILM
Un jeune couple d’origine haïtienne installé dans une plantation de canne à sucre en République Dominicaine aspire, comme tout être humain, à une vie meilleure. Autant les circonstances que l’espoir les amènent à retourner dans leur pays d’origine, où règne pourtant le plus complet chaos. Haïti chérie ne parvient pas tout à fait à échapper à un certain didactisme, mais le film est plus une colère qu’un acte militant. Il se révèle surtout une plongée saisissante et poignante au plus près du dilemme des exilés qui, envers et contre tout, espèrent.
Au plus fort de sa situation tragique, Haïti a eu droit à son espace médiatique en 2004, lors du départ ubuesque du président Jean-Bertrand Aristide. Une force internationale sous l’égide de l’ONU s’y trouve depuis, la démocratie a repris tant bien que mal son cours, mais la réalité est toujours celle d’un des pays les plus pauvres au monde. Haïti a refait, un peu, parler de lui en avril dernier, secoué, comme tant d’autres pays, par des « émeutes de la faim », provoquant la démission du Premier Ministre Jacques-Édouard Alexis. Cet État partage l’île d’Hispaniola avec, à l’est, la République Dominicaine. Une vie économique structurée et la relative stabilité politique font de cette dernière un point de chute attractif pour les miséreux voisins haïtiens. Jean-Baptiste et Magdaleine sont de ceux-là, ils vivent dans une batey (une plantation de cannes à sucre).
La scène d’ouverture ne laisse pas planer grand mystère sur leur condition. Dans un cercueil improvisé gît le corps d’un bébé. L’heure est plus à la gravité qu’à un désespoir hystérique, comme si le malheur, la douleur et la mort étaient une donnée ordinaire, à force de souffrance. Comme une boucle, le film se terminera par une autre mort, là encore vécue dans une sorte de mélancolie résignée, comme un ordre des choses. Alors que le couple part accomplir l’inhumation de leur enfant, un garde-chiourne vient les rappeler à l’impératif économique : en ces temps de coupe, la plantation a besoin de tous les travailleurs. Un peu plus tard, le travail est accompagné de chants, peut-être ceux des esclaves, comme un effroyable écho venu du XVIIIe siècle.
Au sein du couple, alors que Jean-Baptiste incarne une certaine fatalité, Magdaleine se persuade que l’on ne naît pas pour être coupeur, qu’une autre vie existe, ailleurs. Son idée fixe devient le retour en Haïti, leur terre d’origine. Un sentiment que partage un jeune garçon, Pierre, adolescent sans attache familiale, subjugué par la beauté de la jeune femme. Dans ces circonstances sub-humaines, Claudio Del Punta place la sexualité comme une sorte de régulateur des relations. Elle permet d’atténuer les tensions au sein du couple après une violente dispute. Un acte de générosité aussi, lorsque la jeune femme masturbe Pierre envahi de désir. Mais aussi et surtout, elle est soumise aux relations de pouvoir au sein de la plantation. Chosifiés, les damnés de la patey sont ainsi des objets subalternes dont les gardes pensent pouvoir disposer. En empêchant et en réglant son sort au coupable de la tentative de viol de Magdaleine, Pierre et Jean-Baptiste précipitent le départ, avec l’aide d’Ernesto, médecin humaniste au sein de la plantation. Direction Haïti.
Haïti chérie est une fiction qui semble se dérouler au coeur du réel, qui semble entrer dans le champ bien souvent, ou l’effleurer. À quelques exceptions près, les acteurs sont d’ailleurs non professionnels, et certains rejouent vraisemblablement des situations vécues. Cette démarche procure souvent l’impression d’un alliage entre un réalisme étrange et une poésie brutale, qui n’est pas sans faire songer à celle de Nicolas Klotz dans La Blessure (2005), autre histoire de vies de douleur d’exilés. Les clivages et les hiérarchies verticales sont au centre du film. Le plus évident est le gouffre entre dominants et dominés. Plus complexe qu’il n’y paraît d’ailleurs, car si les ouvriers sont soumis à la férule des gardiens, ces derniers eux-mêmes subissent un joug, jamais visible, mais il n’est pas difficile de deviner qu’ils répondent à l’autorité d’une firme cupide. Ce clivage est aussi racial : noirs (et immigrés haïtiens) exploités et cerbères métis. Le « blanc » est très peu visible, sinon pour être porteur d’un humanisme : Ernesto le médecin et un éveilleur de conscience syndical prié manu militari d’aller prêcher la bonne parole ailleurs. Plus importants en fait s’avèrent les blancs invisibles, donneurs d’ordres légitimant une situation bafouant la plus élémentaire dignité humaine. Clivage enfin dans l’usage des lieux, lorsque Jean-Baptiste, au cours du périple, croisent deux occidentaux en goguette, affublés de deux compagnes. La question du tourisme sexuel rejoint ainsi l’idée déjà énoncée d’une sexualité soumise à des relations de pouvoir, symbolique et économique.
Le parcours vers Haïti de Magdaleine, Jean-Baptiste et Pierre, aidés du médecin, constitue le corps du film. Celui-ci est un pénible cheminement désillusionné et plein de doutes. Le cinéaste parvient à inscrire habilement son récit dans un rythme qui piétine et patine. Dans cet entre-deux, les êtres semblent errer dans un non-monde et une non-existence, à la fois en pointillé et en suspension. Ceci avant de plonger le couple, Pierre renonce finalement, dans une sorte d’asile à ciel ouvert dévasté par la violence : Haïti. Vu d’Europe (le cinéaste est italien), Haïti chérie est aussi un élémentaire et nécessaire rappel que derrière les chiffres, par exemple d’une préfecture ou d’un ministère à l’intitulé révoltant, se jouent des vies et des milliers de destins individuels tragiques. L’exil n’est pas un choix, sinon par défaut, mais il s’agit avant tout d’un dilemme.
Arnaud Hée
http://www.critikat.com/Haiti-cherie.html
Au plus fort de sa situation tragique, Haïti a eu droit à son espace médiatique en 2004, lors du départ ubuesque du président Jean-Bertrand Aristide. Une force internationale sous l’égide de l’ONU s’y trouve depuis, la démocratie a repris tant bien que mal son cours, mais la réalité est toujours celle d’un des pays les plus pauvres au monde. Haïti a refait, un peu, parler de lui en avril dernier, secoué, comme tant d’autres pays, par des « émeutes de la faim », provoquant la démission du Premier Ministre Jacques-Édouard Alexis. Cet État partage l’île d’Hispaniola avec, à l’est, la République Dominicaine. Une vie économique structurée et la relative stabilité politique font de cette dernière un point de chute attractif pour les miséreux voisins haïtiens. Jean-Baptiste et Magdaleine sont de ceux-là, ils vivent dans une batey (une plantation de cannes à sucre).
La scène d’ouverture ne laisse pas planer grand mystère sur leur condition. Dans un cercueil improvisé gît le corps d’un bébé. L’heure est plus à la gravité qu’à un désespoir hystérique, comme si le malheur, la douleur et la mort étaient une donnée ordinaire, à force de souffrance. Comme une boucle, le film se terminera par une autre mort, là encore vécue dans une sorte de mélancolie résignée, comme un ordre des choses. Alors que le couple part accomplir l’inhumation de leur enfant, un garde-chiourne vient les rappeler à l’impératif économique : en ces temps de coupe, la plantation a besoin de tous les travailleurs. Un peu plus tard, le travail est accompagné de chants, peut-être ceux des esclaves, comme un effroyable écho venu du XVIIIe siècle.
Au sein du couple, alors que Jean-Baptiste incarne une certaine fatalité, Magdaleine se persuade que l’on ne naît pas pour être coupeur, qu’une autre vie existe, ailleurs. Son idée fixe devient le retour en Haïti, leur terre d’origine. Un sentiment que partage un jeune garçon, Pierre, adolescent sans attache familiale, subjugué par la beauté de la jeune femme. Dans ces circonstances sub-humaines, Claudio Del Punta place la sexualité comme une sorte de régulateur des relations. Elle permet d’atténuer les tensions au sein du couple après une violente dispute. Un acte de générosité aussi, lorsque la jeune femme masturbe Pierre envahi de désir. Mais aussi et surtout, elle est soumise aux relations de pouvoir au sein de la plantation. Chosifiés, les damnés de la patey sont ainsi des objets subalternes dont les gardes pensent pouvoir disposer. En empêchant et en réglant son sort au coupable de la tentative de viol de Magdaleine, Pierre et Jean-Baptiste précipitent le départ, avec l’aide d’Ernesto, médecin humaniste au sein de la plantation. Direction Haïti.
Haïti chérie est une fiction qui semble se dérouler au coeur du réel, qui semble entrer dans le champ bien souvent, ou l’effleurer. À quelques exceptions près, les acteurs sont d’ailleurs non professionnels, et certains rejouent vraisemblablement des situations vécues. Cette démarche procure souvent l’impression d’un alliage entre un réalisme étrange et une poésie brutale, qui n’est pas sans faire songer à celle de Nicolas Klotz dans La Blessure (2005), autre histoire de vies de douleur d’exilés. Les clivages et les hiérarchies verticales sont au centre du film. Le plus évident est le gouffre entre dominants et dominés. Plus complexe qu’il n’y paraît d’ailleurs, car si les ouvriers sont soumis à la férule des gardiens, ces derniers eux-mêmes subissent un joug, jamais visible, mais il n’est pas difficile de deviner qu’ils répondent à l’autorité d’une firme cupide. Ce clivage est aussi racial : noirs (et immigrés haïtiens) exploités et cerbères métis. Le « blanc » est très peu visible, sinon pour être porteur d’un humanisme : Ernesto le médecin et un éveilleur de conscience syndical prié manu militari d’aller prêcher la bonne parole ailleurs. Plus importants en fait s’avèrent les blancs invisibles, donneurs d’ordres légitimant une situation bafouant la plus élémentaire dignité humaine. Clivage enfin dans l’usage des lieux, lorsque Jean-Baptiste, au cours du périple, croisent deux occidentaux en goguette, affublés de deux compagnes. La question du tourisme sexuel rejoint ainsi l’idée déjà énoncée d’une sexualité soumise à des relations de pouvoir, symbolique et économique.
Le parcours vers Haïti de Magdaleine, Jean-Baptiste et Pierre, aidés du médecin, constitue le corps du film. Celui-ci est un pénible cheminement désillusionné et plein de doutes. Le cinéaste parvient à inscrire habilement son récit dans un rythme qui piétine et patine. Dans cet entre-deux, les êtres semblent errer dans un non-monde et une non-existence, à la fois en pointillé et en suspension. Ceci avant de plonger le couple, Pierre renonce finalement, dans une sorte d’asile à ciel ouvert dévasté par la violence : Haïti. Vu d’Europe (le cinéaste est italien), Haïti chérie est aussi un élémentaire et nécessaire rappel que derrière les chiffres, par exemple d’une préfecture ou d’un ministère à l’intitulé révoltant, se jouent des vies et des milliers de destins individuels tragiques. L’exil n’est pas un choix, sinon par défaut, mais il s’agit avant tout d’un dilemme.
Arnaud Hée
http://www.critikat.com/Haiti-cherie.html
Haïti/Rép. Dominicaine : « Haïti chérie » mobilise l’attention de la presse française
Vendredi 30 mai 2008
P-au-P, 30 mai 08 [AlterPresse] --- La situation des ouvriers haïtiens dans les plantations de canne en République Dominicaine suscite encore des remous dans la presse française avec la sortie, cette semaine, du film documentaire « Haïti chérie », du réalisateur italien Claudio del Punta.
« Ce sont des zombis sociaux », « Haïti blues », « Haïti chérie, un film poignant sur le drame des ‘braceros’ » : autant de titres parus dans la presse internationale autour de cette production cinématographique.
Sorti en salle ce 28 mai 2008 en France, ce film retrace l’histoire de plusieurs centaines de milliers de travailleurs clandestins haïtiens, fuyant la violence politique et économique de leur pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure en République Dominicaine.
Ces braceros (coupeurs de canne) sont exploités par les compagnies productrices de sucre de canne dans des conditions infrahumaines, pareilles à celles de l’esclavage.
Tourné avec des acteurs non professionnels recrutés dans les plantations dominicaines, le film met principalement en scène un jeune couple, Jean-Baptiste et Magdaleine, qui y interprètent, sinon leur vraie histoire, du moins leur propre rôle, selon le journal Le Monde.
Le film s’ouvre par une séquence très brutale évoquant la perte du jeune enfant du couple, victime de malnutrition, et plus encore la brutalité avec laquelle la milice de la plantation interdit aux parents d’accompagner la dépouille mortelle, souligne Le Monde.
Il approche ensuite par petites touches ces deux personnages pour dresser à travers eux un catalogue des humiliations quotidiennes et de l’asservissement subis par les travailleurs haïtiens dans ces plantations.
Dans ce film, Claudio del Punta part de l’occupation américaine des deux Républiques qui se partagent l’île pour montrer comment le recrutement des braceros haïtiens a eu lieu, selon un article de Africultures.
La misère de ces ouvriers haïtiens a encore été aggravée par le déclin des industries sucrières à partir des années 1980, poussant nombre de migrants à passer à la culture du riz ou du café, ou bien à s’entasser dans des bidonvilles et accepter tout travail sous-payé.
Ce film aborde également la contribution des travailleurs clandestins haïtiens à la construction du métro de Saint-Domingue. Les sans-papiers ont également travaillé sur les tours et hôtels des plages de Bavaro ou de Samana, centres touristiques de la République Dominicaine.
« Il n’est pas rare, comme on le voit dans le film, qu’une dénonciation à la direction de l’immigration permette de ne pas verser les salaires juste le jour de la paie », écrit Olivier Barlet dans Africultures.
En République dominicaine, les Haïtiens ne sont pas biens vus, selon le réalisateur de ce film documentaire qui fait la Une des journaux en France.
« Il y a un racisme anti-haïtien très fort en République dominicaine. ‘Haïtien’, c’est une insulte dans la bouche d’un Dominicain. Le coup classique que je montre dans le film, c’est le Dominicain qui embauche des Haïtiens et qui, juste au moment de les payer à la fin des travaux, appelle la police pour les embarquer », déclare Claudio del Punta dans une interview au quotidien Libération.
Au XXIe siècle, la situation de ces Haïtiens en République dominicaine est qualifiée d’esclavagisme. Le film « Haïti chérie » de Claudio del Punta fait suite à l’exposition « Esclaves au Paradis » de Céline Anaya Gauthier, réalisée en 2007 et qui a été présentée en France, au Canada, en Haïti. [do gp apr 30/05/2008 15 :45]
P-au-P, 30 mai 08 [AlterPresse] --- La situation des ouvriers haïtiens dans les plantations de canne en République Dominicaine suscite encore des remous dans la presse française avec la sortie, cette semaine, du film documentaire « Haïti chérie », du réalisateur italien Claudio del Punta.
« Ce sont des zombis sociaux », « Haïti blues », « Haïti chérie, un film poignant sur le drame des ‘braceros’ » : autant de titres parus dans la presse internationale autour de cette production cinématographique.
Sorti en salle ce 28 mai 2008 en France, ce film retrace l’histoire de plusieurs centaines de milliers de travailleurs clandestins haïtiens, fuyant la violence politique et économique de leur pays d’origine à la recherche d’une vie meilleure en République Dominicaine.
Ces braceros (coupeurs de canne) sont exploités par les compagnies productrices de sucre de canne dans des conditions infrahumaines, pareilles à celles de l’esclavage.
Tourné avec des acteurs non professionnels recrutés dans les plantations dominicaines, le film met principalement en scène un jeune couple, Jean-Baptiste et Magdaleine, qui y interprètent, sinon leur vraie histoire, du moins leur propre rôle, selon le journal Le Monde.
Le film s’ouvre par une séquence très brutale évoquant la perte du jeune enfant du couple, victime de malnutrition, et plus encore la brutalité avec laquelle la milice de la plantation interdit aux parents d’accompagner la dépouille mortelle, souligne Le Monde.
Il approche ensuite par petites touches ces deux personnages pour dresser à travers eux un catalogue des humiliations quotidiennes et de l’asservissement subis par les travailleurs haïtiens dans ces plantations.
Dans ce film, Claudio del Punta part de l’occupation américaine des deux Républiques qui se partagent l’île pour montrer comment le recrutement des braceros haïtiens a eu lieu, selon un article de Africultures.
La misère de ces ouvriers haïtiens a encore été aggravée par le déclin des industries sucrières à partir des années 1980, poussant nombre de migrants à passer à la culture du riz ou du café, ou bien à s’entasser dans des bidonvilles et accepter tout travail sous-payé.
Ce film aborde également la contribution des travailleurs clandestins haïtiens à la construction du métro de Saint-Domingue. Les sans-papiers ont également travaillé sur les tours et hôtels des plages de Bavaro ou de Samana, centres touristiques de la République Dominicaine.
« Il n’est pas rare, comme on le voit dans le film, qu’une dénonciation à la direction de l’immigration permette de ne pas verser les salaires juste le jour de la paie », écrit Olivier Barlet dans Africultures.
En République dominicaine, les Haïtiens ne sont pas biens vus, selon le réalisateur de ce film documentaire qui fait la Une des journaux en France.
« Il y a un racisme anti-haïtien très fort en République dominicaine. ‘Haïtien’, c’est une insulte dans la bouche d’un Dominicain. Le coup classique que je montre dans le film, c’est le Dominicain qui embauche des Haïtiens et qui, juste au moment de les payer à la fin des travaux, appelle la police pour les embarquer », déclare Claudio del Punta dans une interview au quotidien Libération.
Au XXIe siècle, la situation de ces Haïtiens en République dominicaine est qualifiée d’esclavagisme. Le film « Haïti chérie » de Claudio del Punta fait suite à l’exposition « Esclaves au Paradis » de Céline Anaya Gauthier, réalisée en 2007 et qui a été présentée en France, au Canada, en Haïti. [do gp apr 30/05/2008 15 :45]
La CCIH soutient totalement la marche anti-kidnapping de mercredi
Une journée de manifestation qui doit endiguer la violence et l’anarchie
Vendredi 30 mai 2008,
Radio Kiskeya
La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), l’une principales organisations du secteur privé des affaires, a apporté vendredi son soutien total à la marche de protestation intitulée « Koukou Wouj Kont KIDNAPING » prévue le mercredi 4 juin à Port-au-Prince.
S’exprimant dans un communiqué au nom des organisations patronales et de la Fédération des petites et moyennes entreprises, la CCIH souligne que cette mobilisation doit permettre à ces entités de manifester "leur indignation devant des pratiques barbares qui s’installent, en toute impunité, au sein de la société haïtienne". Elles entendent aussi "envoyer un message clair aux assassins et à leurs commanditaires pour qu’ils sachent que notre société décide de contrer et combattre leurs agissements criminels et sauvages".
Le communiqué indique enfin que la marche vise à "demander aux autorités policières, gouvernementales et étatiques d’assumer toutes leurs responsabilités, de sévir contre les coupables, de remplir leurs devoirs constitutionnels qui est de protéger les vies et biens des citoyens. Une façon d’empêcher Haïti de "sombrer dans l’anarchie et la violence".
La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti appelle instamment tous ses membres, la population, les organisations civiles, politiques et sociales ainsi que le ministère de l’éducation nationale et les universités à participer à ce qu’elle qualifie de "journée nationale de manifestation". A cet effet, l’organisation patronale demande aux employeurs de "libérer leur personnel pour leur permettre de remplir leur devoir de citoyen en cette journée du 4 juin".
Les actes de kidnapping qui n’ont cessé de se multiplier ont culminé avec l’horrible exécution du jeune Kareeem Xavier Gaspard, 16 ans, le 23 mai, trois jours après son enlèvement et malgré le versement d’une rançon. Un crime qui a fortement choqué l’opinion publique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5067
Commentaires:
Aujourd’hui il plus qu’un devoir patriotique pour chaque citoyen de se lever pour agir en faveur de la protection des siens et pour le salut d’Haïti. La violence aujourd’hui constitue un putain de cercle vicieux qui contribue à la descente d’Haïti aux enfers. Peu de gens se posent des questions et font des réflexions sur le comportement des haïtiens en proie en tribord à cette violence crapuleuse et à bâbord à l’indifférence mélangée en un cocktail explosif à la médiocrité de nos dirigeants.
Aujourd’hui, la bourgeoisie haïtienne complètement disloquée a du élire domicile en République Dominicaine. Les investisseurs et les hommes d’affaires haïtiens sont de plus en plus attirés par le havre de paix que se vend de l’autre côté de la frontière. Le nombre d’universitaires haïtiens en République Dominicaine dépasse largement celui de ceux là-qui pullulent les bancs de pseudo université locales.
Notre fameuse DIASPORA-POTO- MITAN se tourne aussi vers la République Dominicaine pour affaires et pour préparer leur retraite.
Alors ? On va ou ?
Quand la patrie est en danger, chaque citoyen a donc le devoir de le défendre.
Merde à la MINUSTAH, merde à la PNH, merde au CNDDR… »CHAK KOUKOUY KLERE POU JE YO » !
Vendredi 30 mai 2008,
Radio Kiskeya
La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), l’une principales organisations du secteur privé des affaires, a apporté vendredi son soutien total à la marche de protestation intitulée « Koukou Wouj Kont KIDNAPING » prévue le mercredi 4 juin à Port-au-Prince.
S’exprimant dans un communiqué au nom des organisations patronales et de la Fédération des petites et moyennes entreprises, la CCIH souligne que cette mobilisation doit permettre à ces entités de manifester "leur indignation devant des pratiques barbares qui s’installent, en toute impunité, au sein de la société haïtienne". Elles entendent aussi "envoyer un message clair aux assassins et à leurs commanditaires pour qu’ils sachent que notre société décide de contrer et combattre leurs agissements criminels et sauvages".
Le communiqué indique enfin que la marche vise à "demander aux autorités policières, gouvernementales et étatiques d’assumer toutes leurs responsabilités, de sévir contre les coupables, de remplir leurs devoirs constitutionnels qui est de protéger les vies et biens des citoyens. Une façon d’empêcher Haïti de "sombrer dans l’anarchie et la violence".
La Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haiti appelle instamment tous ses membres, la population, les organisations civiles, politiques et sociales ainsi que le ministère de l’éducation nationale et les universités à participer à ce qu’elle qualifie de "journée nationale de manifestation". A cet effet, l’organisation patronale demande aux employeurs de "libérer leur personnel pour leur permettre de remplir leur devoir de citoyen en cette journée du 4 juin".
Les actes de kidnapping qui n’ont cessé de se multiplier ont culminé avec l’horrible exécution du jeune Kareeem Xavier Gaspard, 16 ans, le 23 mai, trois jours après son enlèvement et malgré le versement d’une rançon. Un crime qui a fortement choqué l’opinion publique. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5067
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Aujourd’hui il plus qu’un devoir patriotique pour chaque citoyen de se lever pour agir en faveur de la protection des siens et pour le salut d’Haïti. La violence aujourd’hui constitue un putain de cercle vicieux qui contribue à la descente d’Haïti aux enfers. Peu de gens se posent des questions et font des réflexions sur le comportement des haïtiens en proie en tribord à cette violence crapuleuse et à bâbord à l’indifférence mélangée en un cocktail explosif à la médiocrité de nos dirigeants.
Aujourd’hui, la bourgeoisie haïtienne complètement disloquée a du élire domicile en République Dominicaine. Les investisseurs et les hommes d’affaires haïtiens sont de plus en plus attirés par le havre de paix que se vend de l’autre côté de la frontière. Le nombre d’universitaires haïtiens en République Dominicaine dépasse largement celui de ceux là-qui pullulent les bancs de pseudo université locales.
Notre fameuse DIASPORA-POTO- MITAN se tourne aussi vers la République Dominicaine pour affaires et pour préparer leur retraite.
Alors ? On va ou ?
Quand la patrie est en danger, chaque citoyen a donc le devoir de le défendre.
Merde à la MINUSTAH, merde à la PNH, merde au CNDDR… »CHAK KOUKOUY KLERE POU JE YO » !
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