Drôle de titre pour un sujet. Un titre plutôt non adapté à aucun sujet. Juste un jeu de mots pour un concert en cacophonie de sonorités proches. Pourtant vous verrez comme moi, si vous me faites l’insigne honneur de me lire, qu’il ne sera question que de jeux de phrases désaccordées en vagues généreuses et salves oniriques et onéreuse. Une posture confortable de la pensée oisive asservie à l’intelligence parasite et inutile, bien adaptée à des parcelles d’activité futile. Activité à moitié animée aujourd’hui, à demie inanimée hier et complètement inerte demain. Activités humaine déshumanisant ou sens et bon sens se côtoient entre mesure et démesures sur les pentes enraidies des ruptures assassines, dans un manège sublime d’un ménage harmonieux.
Pas de phrases pompeuses ni de refrains répétitifs. Pas de citations savantes datant des siècles d’avant ou d’avant-hier. Des citations placées dans un espace restreint entre le verbe coloré et le temps fugace des horizons figés et atones.
Pas de reprise de Platon ni d’Acefi ; d’Aristote ni de Ti-Nasson, de Confucius ou d’egzebio.
Si on se soucie un peu, on tachera d’éviter les clichés trop usités et les formules stéréotypées, adultérées défaites et contrefaites. On aura du mal à éviter de surfer sur les vagues et les flots qui naissent quelque part un jour et finissent plus tard à quelques pas de là, de l’autre côté de l’autre bout du monde. Pas d’élitisme pour éclectiques désabusés. Pas d’hérésie pour hérétiques fanatiques et fantaisistes.
Nous ferons gage de simplicité en restant terre à terre. Pour décrire le combat acharné et peu probable que se livre l’invraisemblable et l’incohérent arbitré par la constance de la désinvolture de l’impossible.
Une terre à la voix grave aux accents aigus à la fois. Terre patibulaire boudeuse entre mine et moue.
Il sera question de terre. Terre-nation. Terre-pays. Terre-cordon. Terre ombilical. Terre natif-natale. Terre-vice–versa. Terre Recto Verso. Terre –avant-propos.
Ma terre à moi, Haïti.
Se pliant à ces exigences faciles à respecter je pourrai plonger et vous à ma suite, à brides abattues et mords serrés dans l’arène du tout est permis, juste pour dire des vagues, pour dix pour cent ou pour milles. Juste pour divaguer.
Decky Lakyel 19/08/2010
(A suivre)
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 18 août 2010
La bibliothèque municipale de Croix-des-Bouquets restaurée
Sévèrement saccagée par le séisme du 12 janvier - et restaurée par le détachement français de l'opération séisme Haïti 2010 - la bibliothèque municipale de Croix-des-Bouquets vient d'être inaugurée. Dotée de plusieurs centaines d'ouvrages, cette bibliothèque, selon les réalisateurs de ce projet, sera aussi un pôle d'activités culturelles telles que la salle d'exposition, la salle de lecture, de présentation de nouveaux écrivains etc., mais aussi de donner un sens culturel aux jeunes de cette municipalité.
Elle soutient par ailleurs, qu'il est primordial de tout mettre en oeuvre pour favoriser sa fréquentation et offrir des prestations de qualité. L'objectif majeur d'une bibliothèque est de mettre les savoirs à la portée de tous en abattant l'une des barrières sociales majeures : l'accès à la culture. Or une bibliothèque est le lieu, par excellence, de l'ouverture à la culture qui permet de répondre à la soif de savoir, à la soif de connaissances, de découvertes exprimée par les enfants, les adolescents et les lecteurs de tout âge mais aussi un lieu de rencontre et d'échanges. Mme Roques a également fait remarquer que l'ambassade de France appuie l'activité de la bibliothèque municipale par la mise à sa disposition d'un nombre important d'ouvrages et la formation continue des bibliothécaires qui travaillent au sein de ce centre de lecture.
Quant à l'édile principal de Croix-des-Bouquets, Darius Jean St-Ange, une bibliothèque se doit d'être le reflet de la diversité culturelle qui compose notre société. Aucune forme d'expression, sauf exception, ne doit être bannie. Il assure que c'est une obligation pour le conseil municipal de veiller au respect de la pluralité culturelle, car une bibliothèque n'a pas pour vocation de favoriser tel ou tel courant artistique ou littéraire.
« C'est avec un sentiment de satisfaction et de gratitude que nous inaugurons l'unique centre de lecture communautaire de la municipalité. Disposant de plus de 3 500 ouvrages, il a fallu de la patience de pouvoir réutiliser l'espace, mais, comme on peut le voir, cela en a valu la peine », a-t-il soutenu. Plus loin, il ajoute qu'une organisation non gouvernementale propose un don de 2 000 ouvrages. Et la promesse de plusieurs ordinateurs pour le bon fonctionnement de la bibliothèque par les responsables du projet Winner de l'USAID. Au moment de terminer son intervention, M. St-Ange annonce la prochaine construction d'une bibliothèque plus moderne pour mieux servir la population crucienne.
Haïti: C'est sous un soleil éclatant et une forte chaleur que la bibliothèque municipale de Croix-des-Bouquets a été inaugurée ce mardi 17 août. Les élus locaux, personnalités, bibliothécaires ou simplement amateurs de lieux de lecture ont pu découvrir cette nouvelle médiathèque claire, agréable et équipée ! Étaient présents à cette cérémonie : la conseillère culturelle de l'ambassade de France en Haïti, Chantal Roques, le capitaine des Actions civilo-militaires de l'armée française, Gilles Orzychek, le colonel du Service militaire adapté, Pierre Heinzel Meier, et le maire titulaire Darius Jean St-Ange. La restauration de cette bibliothèque communautaire sévèrement endommagée à la suite du récent tremblement de terre a été conçue afin de donner à cette commune ses activités d'antan.
La conseillère de l'ambassade de France en Haïti, Chantal Roques, représentant de l'ambassadeur français accrédité en Haïti, a relevé l'importance pour une municipalité d'accroître son accès à la culture. Selon elle, permettre l'accès à la lecture est une action citoyenne qui vise à l'autonomie et au bien être des individus. Elle soutient par ailleurs, qu'il est primordial de tout mettre en oeuvre pour favoriser sa fréquentation et offrir des prestations de qualité. L'objectif majeur d'une bibliothèque est de mettre les savoirs à la portée de tous en abattant l'une des barrières sociales majeures : l'accès à la culture. Or une bibliothèque est le lieu, par excellence, de l'ouverture à la culture qui permet de répondre à la soif de savoir, à la soif de connaissances, de découvertes exprimée par les enfants, les adolescents et les lecteurs de tout âge mais aussi un lieu de rencontre et d'échanges. Mme Roques a également fait remarquer que l'ambassade de France appuie l'activité de la bibliothèque municipale par la mise à sa disposition d'un nombre important d'ouvrages et la formation continue des bibliothécaires qui travaillent au sein de ce centre de lecture.
Quant à l'édile principal de Croix-des-Bouquets, Darius Jean St-Ange, une bibliothèque se doit d'être le reflet de la diversité culturelle qui compose notre société. Aucune forme d'expression, sauf exception, ne doit être bannie. Il assure que c'est une obligation pour le conseil municipal de veiller au respect de la pluralité culturelle, car une bibliothèque n'a pas pour vocation de favoriser tel ou tel courant artistique ou littéraire.
« C'est avec un sentiment de satisfaction et de gratitude que nous inaugurons l'unique centre de lecture communautaire de la municipalité. Disposant de plus de 3 500 ouvrages, il a fallu de la patience de pouvoir réutiliser l'espace, mais, comme on peut le voir, cela en a valu la peine », a-t-il soutenu. Plus loin, il ajoute qu'une organisation non gouvernementale propose un don de 2 000 ouvrages. Et la promesse de plusieurs ordinateurs pour le bon fonctionnement de la bibliothèque par les responsables du projet Winner de l'USAID. Au moment de terminer son intervention, M. St-Ange annonce la prochaine construction d'une bibliothèque plus moderne pour mieux servir la population crucienne.
De son côté, le colonel du Service militaire adapté, Pierre Heinzel Meier, l'un des membres de l'armée française qui a coordonné ce projet s'est dit fier d'avoir si bien harmonisé la restauration de la bibliothèque à son environnement. « Le tout a été aménagé dans le respect de l'environnement immédiat. En même temps, il séduit par son côté contemporain », a indiqué le colonel Pierre Heinzel Meier. Cette initiative très louable est une initiative exemplaire lorsqu'on sait que nos lacunes en la matière sont très criantes. Pour la jeunesse (estudiantine), une bibliothèque est un instrument de formation et de sain divertissement. C'est là un exemple à suivre par la plupart de nos municipalités.
Amos Cincir
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82551&PubDate=2010-08-18
Michel Martelly : "Uniquement pour servir mon pays"
Au cours d'une visite au Canada, le chanteur et musicien candidat à la présidence Michel Martelly, accompagné de l'ancien collaborateur et ami de Wyclef Jean au sein du groupe The Fugees, Pras Michel, a promis de changer les choses en profondeur en Haïti et de changer aussi les mentalités s'il est élu président. Martelly a indiqué qu'il n'est pas atteint de la « maladie de président », mais qu'il milite uniquement dans le but de servir son pays. Haïti: Michel Martelly a vidé son sac à la presse de Montréal vendredi dernier au cours d'un passage au Canada pour promouvoir sa candidature à la présidence haïtienne. Au cas où le chanteur serait élu président, il veut faire de la question de logement de la population, soit plus d'un million de personnes, sa priorité. « Il y a un état d'urgence à gérer et il faut déplacer ces gens. Ceux-ci vivent dans des conditions très difficiles et beaucoup de femmes sont victimes de viols sous les tentes », a déploré le candidat.
Présentant un programme ambitieux, le leader du Sweet Micky s'est décrit comme plus apte à rassembler, à comprendre le peuple haïtien, auprès duquel il oeuvre sur le terrain depuis des années. « J'ai toujours vécu avec mon peuple main dans la main. On a fait le tour du pays. On a souffert avec eux, chanté avec eux, dansé avec eux, partagé avec eux. On a compris, entendu leurs cris », a déclaré Michel Martelly au cours d'une conférence au Boulevard St-Laurent à Montréal.
Prônant l'inclusion, le candidat qui dit vouloir investir dans le social s'est donné pour objectifs de changer les mentalités de la population haïtienne et éliminer la corruption dans le pays. « En Haïti, la corruption est légale. On vit de corruption. On est corrompu du plus haut niveau au plus bas. Il faut changer tout ça et responsabiliser l'État. Il faudra changer nos mentalités en tant qu'Haïtien. Une mentalité que je qualifie d'autodestructrice », a indiqué le chanteur à Radio Canada.
Avec son sens de l'humour, le band leader du groupe musical Sweet Micky a déclaré que « même les règles de circulation sont un problème en Haïti. Les lumières rouges sont vertes et les lumières vertes sont rouges », a rapporté la presse montréalaise. Une façon, a-t-il dit, pour démontrer à quel point la mentalité est difficile à changer dans ce pays.
Reconnaissant que le travail n'est pas facile, Michel Martelly a précisé qu'il n'a pas la prétention de pouvoir réussir seul. « J'ai l'intention de me doter d'une équipe d'experts, de zélés, qui justement mettront leur savoir au service du pays », a-t-il souligné.
Des décisions impopulaires pour rebâtir Haïti
Pour y arriver, vu la lourdeur de la tâche, Michel Martelly se dit prêt à prendre des mesures impopulaires pour rebâtir le pays, notamment en instaurant un système d'impôt. Il croit qu'avec un tel système, l'État pourra construire beaucoup plus d'écoles et d'hôpitaux.
« Quand vous allez dire à quelqu'un qui n'a jamais payé d'impôt qu'il devra désormais en payer un peu, c'est une guerre qui commence, a soutenu M. Martelly. Ça ne va pas être facile. Mais quand les retombées seront positives et que les gens vont comprendre que c'est grâce à leurs impôts que l'État arrive à implanter des hôpitaux, des écoles dans les communes, et soutient les agriculteurs, ces décisions qui auront été impopulaires au début seront beaucoup mieux comprises et mieux interprétées dans un second temps », a-t-il ajouté à la presse de Montréal. Le chanteur a aussi plaidé pour que la diaspora joue son rôle en Haïti.
Michel Martelly n'a pas de plan. « Cela peut s'acheter », selon lui :
« Ma position est plutôt différente de celle des autres. Les autres parlent de plan, ils ont tous un plan. Nous en avons tous. Les plans, ça se vend. Même si on n'a pas un plan, on peut s'en acheter un. L'essentiel c'est de comprendre la complexité de la situation en Haïti. Avant d'investir de l'argent, il faut comprendre où l'on va pour s'assurer d'y arriver. »
En ce qui a trait aux milliards promis à Haïti, Michel Martelly estime qu'il faut d'abord changer les structures dans le pays. « Méfiez-vous ! Il y a des milliards de dollars qu'on s'apprête à donner en Haïti. Si vous ne vous assurez pas que la structure même de l'État change en Haïti, je vous le garantis, ces milliards ne serviront à rien. Préparez-vous à en donner d'autres. C'est pourquoi j'insiste sur le fait qu'il faut changer la mentalité, la structure, la façon de faire », a commenté le chanteur candidat à la présidence.
Pras Michel préfère Martelly à Wyclef
Questionné sur la candidature de Wyclef Jean, Michel Martelly a fait savoir qu'il connaît mieux le peuple haïtien que Wyclef Jean. « Il y a d'abord l'avantage de pouvoir s'exprimer pour se faire comprendre de la population. Il y ensuite la complexité sur le terrain même. La différence entre Wyclef et moi est que j'ai travaillé sur le terrain et que j'ai atteint toutes les couches de la population », a expliqué Martelly qui se dit impliqué dans le social depuis 17 ans à travers sa Fondation Rose et Blanc. Il dit aussi bénéficier déjà de la confiance du peuple haïtien.
Plus critique que lui, Pras Michel, ancien collaborateur de Wyclef Jean, croit que le chanteur du compas est beaucoup mieux armé pour amener le pays à bon port que la star internationale du hip-hop.
« Wyclef a beaucoup fait pour Haïti. Il a attiré l'attention internationale sur Haïti et je l'applaudis pour ça. Il a été un militant pour Haïti et je le félicite pour ça. Mais je désapprouve sa candidature à la présidence », a déclaré Pras qui accompagnait Martelly au Canada.
« J'appuie Michel Martelly plutôt que Wyclef Jean parce que l'état dans lequel se trouve présentement Haïti, surtout depuis le tremblement de terre, nécessite un changement radical », a ajouté l'ancien membre des Fugees qui réside aux États-Unis.
« Si, pour une raison ou pour une autre, Wyclef Jean souhaite continuer et devient le prochain président, on restera à ses côtés pour l'aider à rebâtir Haïti, parce que c'est ce dont on a besoin. Mais si Wyclef Jean veut se promener et agir comme s'il était le Messie, il va continuer à perpétuer la destruction d'Haïti », a conclu Pras Michel, a rapporté la presse de Montréal.
Durant cette ballade au Canada, Michel Martelly, de son côté, a précisé qu'il ne s'est pas porté candidat à la présidence pour gagner les élections. « Je suis là pour changer mon pays. Je suis peut-être le seul candidat qui soit prêt à accepter n'importe quel verdict du Conseil électoral provisoire », a confessé le musicien. Il a rappelé qu'au-delà de sa candidature, il y a un pays à aider.
« Certaines personnes vont se précipiter pour dire que Sweet Micky a fait de mauvaises choses. Mais, c'est grâce à Sweet Micky que je suis là aujourd'hui. Je ne vais pas le renier, mais l'assumer », a rétorqué le chanteur.
Valéry Daudier
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82556&PubDate=2010-08-17
Présentant un programme ambitieux, le leader du Sweet Micky s'est décrit comme plus apte à rassembler, à comprendre le peuple haïtien, auprès duquel il oeuvre sur le terrain depuis des années. « J'ai toujours vécu avec mon peuple main dans la main. On a fait le tour du pays. On a souffert avec eux, chanté avec eux, dansé avec eux, partagé avec eux. On a compris, entendu leurs cris », a déclaré Michel Martelly au cours d'une conférence au Boulevard St-Laurent à Montréal.
Prônant l'inclusion, le candidat qui dit vouloir investir dans le social s'est donné pour objectifs de changer les mentalités de la population haïtienne et éliminer la corruption dans le pays. « En Haïti, la corruption est légale. On vit de corruption. On est corrompu du plus haut niveau au plus bas. Il faut changer tout ça et responsabiliser l'État. Il faudra changer nos mentalités en tant qu'Haïtien. Une mentalité que je qualifie d'autodestructrice », a indiqué le chanteur à Radio Canada.
Avec son sens de l'humour, le band leader du groupe musical Sweet Micky a déclaré que « même les règles de circulation sont un problème en Haïti. Les lumières rouges sont vertes et les lumières vertes sont rouges », a rapporté la presse montréalaise. Une façon, a-t-il dit, pour démontrer à quel point la mentalité est difficile à changer dans ce pays.
Reconnaissant que le travail n'est pas facile, Michel Martelly a précisé qu'il n'a pas la prétention de pouvoir réussir seul. « J'ai l'intention de me doter d'une équipe d'experts, de zélés, qui justement mettront leur savoir au service du pays », a-t-il souligné.
Des décisions impopulaires pour rebâtir Haïti
Pour y arriver, vu la lourdeur de la tâche, Michel Martelly se dit prêt à prendre des mesures impopulaires pour rebâtir le pays, notamment en instaurant un système d'impôt. Il croit qu'avec un tel système, l'État pourra construire beaucoup plus d'écoles et d'hôpitaux.
« Quand vous allez dire à quelqu'un qui n'a jamais payé d'impôt qu'il devra désormais en payer un peu, c'est une guerre qui commence, a soutenu M. Martelly. Ça ne va pas être facile. Mais quand les retombées seront positives et que les gens vont comprendre que c'est grâce à leurs impôts que l'État arrive à implanter des hôpitaux, des écoles dans les communes, et soutient les agriculteurs, ces décisions qui auront été impopulaires au début seront beaucoup mieux comprises et mieux interprétées dans un second temps », a-t-il ajouté à la presse de Montréal. Le chanteur a aussi plaidé pour que la diaspora joue son rôle en Haïti.
Michel Martelly n'a pas de plan. « Cela peut s'acheter », selon lui :
« Ma position est plutôt différente de celle des autres. Les autres parlent de plan, ils ont tous un plan. Nous en avons tous. Les plans, ça se vend. Même si on n'a pas un plan, on peut s'en acheter un. L'essentiel c'est de comprendre la complexité de la situation en Haïti. Avant d'investir de l'argent, il faut comprendre où l'on va pour s'assurer d'y arriver. »
En ce qui a trait aux milliards promis à Haïti, Michel Martelly estime qu'il faut d'abord changer les structures dans le pays. « Méfiez-vous ! Il y a des milliards de dollars qu'on s'apprête à donner en Haïti. Si vous ne vous assurez pas que la structure même de l'État change en Haïti, je vous le garantis, ces milliards ne serviront à rien. Préparez-vous à en donner d'autres. C'est pourquoi j'insiste sur le fait qu'il faut changer la mentalité, la structure, la façon de faire », a commenté le chanteur candidat à la présidence.
Pras Michel préfère Martelly à Wyclef
Questionné sur la candidature de Wyclef Jean, Michel Martelly a fait savoir qu'il connaît mieux le peuple haïtien que Wyclef Jean. « Il y a d'abord l'avantage de pouvoir s'exprimer pour se faire comprendre de la population. Il y ensuite la complexité sur le terrain même. La différence entre Wyclef et moi est que j'ai travaillé sur le terrain et que j'ai atteint toutes les couches de la population », a expliqué Martelly qui se dit impliqué dans le social depuis 17 ans à travers sa Fondation Rose et Blanc. Il dit aussi bénéficier déjà de la confiance du peuple haïtien.
Plus critique que lui, Pras Michel, ancien collaborateur de Wyclef Jean, croit que le chanteur du compas est beaucoup mieux armé pour amener le pays à bon port que la star internationale du hip-hop.
« Wyclef a beaucoup fait pour Haïti. Il a attiré l'attention internationale sur Haïti et je l'applaudis pour ça. Il a été un militant pour Haïti et je le félicite pour ça. Mais je désapprouve sa candidature à la présidence », a déclaré Pras qui accompagnait Martelly au Canada.
« J'appuie Michel Martelly plutôt que Wyclef Jean parce que l'état dans lequel se trouve présentement Haïti, surtout depuis le tremblement de terre, nécessite un changement radical », a ajouté l'ancien membre des Fugees qui réside aux États-Unis.
« Si, pour une raison ou pour une autre, Wyclef Jean souhaite continuer et devient le prochain président, on restera à ses côtés pour l'aider à rebâtir Haïti, parce que c'est ce dont on a besoin. Mais si Wyclef Jean veut se promener et agir comme s'il était le Messie, il va continuer à perpétuer la destruction d'Haïti », a conclu Pras Michel, a rapporté la presse de Montréal.
Durant cette ballade au Canada, Michel Martelly, de son côté, a précisé qu'il ne s'est pas porté candidat à la présidence pour gagner les élections. « Je suis là pour changer mon pays. Je suis peut-être le seul candidat qui soit prêt à accepter n'importe quel verdict du Conseil électoral provisoire », a confessé le musicien. Il a rappelé qu'au-delà de sa candidature, il y a un pays à aider.
« Certaines personnes vont se précipiter pour dire que Sweet Micky a fait de mauvaises choses. Mais, c'est grâce à Sweet Micky que je suis là aujourd'hui. Je ne vais pas le renier, mais l'assumer », a rétorqué le chanteur.
Valéry Daudier
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82556&PubDate=2010-08-17
6 projets approuvés à la mi-journée de la 2e session de la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti
P-au-P, 17 août 2010 [AlterPresse] --- La commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh) a approuvé, à la mi-journée de ce mardi 17 août 2010, 6 projets sur les 29 qu’elle a envisagé d’examiner lors de la deuxième session de son conseil qui a démarré, dans la matinée, à Pétionville (8 km à l’est de Port-au-Prince, la capitale haïtienne), a constaté sur place AlterPresse. Deux des projets ont trait au logement et un troisième à l’énergie, selon le premier ministre Jean Max Bellerive qui s’exprimait à l’ouverture de la réunion.
Ces projets ont bénéficié d’une procédure d’approbation rapide, prévue dans le décret présidentiel en date du 21 avril 2010 créant la commission.
Cette procédure autorise les deux présidents de la Cirh, en l’occurrence le premier ministre haïtien Joseph Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Jefferson (Bill) Clinton, à approuver tout projet dont le montant n’excède pas dix millions de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui]. Les co-présidents de la Cirh se doivent toutefois de le notifier aux membres du conseil.
En début d’après-midi du 17 août, le conseil de la Cirh planchait sur (11) onze autres projets dont le montant, totalisant 341 millions de dollars américains, est déjà acquis, soulignait Bellerive.
Ces projets, dont 5 concernent les infrastructures et les autres, notamment l’agriculture et la santé, sont financés par la banque interaméricaine de développement (Bid), l’Union Européenne (UE) et la France.
Un certain nombre de projets, dont le financement n’est que partiellement assuré, font également l’objet de discussions, précise le président haïtien de la commission.
Les projets ont été soumis, dans certains cas, par les agences internationales, et, dans d’autres, par le gouvernement haïtien.
La Cirh avait déjà validé 4 projets à l’occasion de sa première session, tenue le jeudi 17 juin 2010. Elle avait également approuvé la création d’un fonds d’appui aux petites et moyennes entreprises (Pme), grâce à un montant de 20 millions de dollars américains octroyé par les hommes d’affaires mexicain Carlos Slim et canadien Frank Giustra.
Le conseil de la Cirh a, alors, accepté un projet de 10 millions de dollars américains de la Fondation Bill Clinton, qui se propose de mettre en place de grands abris à Léogane et Petit-Goâve (Ouest), deux villes fortement touchées par le tremblement de terre et qui constituent des endroits à haut risque durant l’actuelle saison cyclonique.
La commission en est, pour le moment, au recrutement de son personnel, indique le chef du gouvernement haïtien.
Elle est en train d’analyser 800 dossiers de candidatures à 6 postes de direction pour lesquels elle avait lancé des offres d’emploi, selon Jean Max Bellerive. [kft rl rc apr 17/08/2010 15:46]
Ces projets ont bénéficié d’une procédure d’approbation rapide, prévue dans le décret présidentiel en date du 21 avril 2010 créant la commission.
Cette procédure autorise les deux présidents de la Cirh, en l’occurrence le premier ministre haïtien Joseph Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Jefferson (Bill) Clinton, à approuver tout projet dont le montant n’excède pas dix millions de dollars américains [US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 55.00 gourdes aujourd’hui]. Les co-présidents de la Cirh se doivent toutefois de le notifier aux membres du conseil.
En début d’après-midi du 17 août, le conseil de la Cirh planchait sur (11) onze autres projets dont le montant, totalisant 341 millions de dollars américains, est déjà acquis, soulignait Bellerive.
Ces projets, dont 5 concernent les infrastructures et les autres, notamment l’agriculture et la santé, sont financés par la banque interaméricaine de développement (Bid), l’Union Européenne (UE) et la France.
Un certain nombre de projets, dont le financement n’est que partiellement assuré, font également l’objet de discussions, précise le président haïtien de la commission.
Les projets ont été soumis, dans certains cas, par les agences internationales, et, dans d’autres, par le gouvernement haïtien.
La Cirh avait déjà validé 4 projets à l’occasion de sa première session, tenue le jeudi 17 juin 2010. Elle avait également approuvé la création d’un fonds d’appui aux petites et moyennes entreprises (Pme), grâce à un montant de 20 millions de dollars américains octroyé par les hommes d’affaires mexicain Carlos Slim et canadien Frank Giustra.
Le conseil de la Cirh a, alors, accepté un projet de 10 millions de dollars américains de la Fondation Bill Clinton, qui se propose de mettre en place de grands abris à Léogane et Petit-Goâve (Ouest), deux villes fortement touchées par le tremblement de terre et qui constituent des endroits à haut risque durant l’actuelle saison cyclonique.
La commission en est, pour le moment, au recrutement de son personnel, indique le chef du gouvernement haïtien.
Elle est en train d’analyser 800 dossiers de candidatures à 6 postes de direction pour lesquels elle avait lancé des offres d’emploi, selon Jean Max Bellerive. [kft rl rc apr 17/08/2010 15:46]
Haïti-Reconstruction : La CIRH dévoile ses priorités pour les prochains mois
P-au-P, 17 août 2010 [AlterPresse] --- La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) a énuméré ce 17 aout ses priorités pour les prochains mois, au nombre desquelles figure le ramassage d’un million de mètres cubes de débris au bas de la ville de Port-au-Prince, où le séisme du 12 janvier a détruit ou endommagé la grande majorité des immeubles.
Lors de la deuxième session de son conseil tenue au Karibe Convention Center à Pétion-ville (8 km à l’est de Port-au-Prince), la CIRH a également fait de la prévention des désastres une de ses priorités pour le prochain trimestre, selon son directeur exécutif, Gabriel Verret, qui s’adressait à la presse.
Il est ainsi prévu l’évacuation de 500 000 personnes vivant dans une position à risque par rapport aux catastrophes naturelles.
Autre action prioritaire annoncée par Verret, qui s’exprimait aux côtés des deux co-présidents de la commission (le premier ministre haïtien Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Clinton) : la subvention de la rentrée des classes pour 325 000 enfants.
Pour les 18 prochains mois, la CIRH veut parvenir à la construction de 120 000 abris transitionnels, ainsi qu’à la réparation de 80% des maisons endommagées par le tremblement de terre mais récupérables.
Elle espère aussi, dans le même délai, permettre à 300 000 enfants qui n’ont pas les moyens de fréquenter l’école de le faire et accorder une subvention à 750 000 étudiants.
Dans le domaine des infrastructures, la commission annonce la réhabilitation de 210 km de des routes nationales 2, 3 et 4. Elle se propose également de réhabiliter et de réparer un total de dix ports à travers le pays.
La CIRH projette, par ailleurs, dans un délai de 5 ans, de faire du port des Cayes un port régional et de construire 8 nouveaux ports. De même, elle a l’intention de poursuivre les travaux de construction de l’aéroport du Cap-Haïtien (Nord) et de construire 5 aéroports supplémentaires, sans préciser les lieux de leur emplacement.
La commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti a été créée par décret présidentiel le 21 avril 2010, trois mois après le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010.
Sa mission est d’entreprendre, dans les meilleurs délais, la planification, la coordination et la mise en œuvre des projets de développement et des priorités, incluant la révision des projets et des programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les organisations non gouvernementales (Ong) et le secteur privé, rappelle l’avis.
Lors de la deuxième session de son conseil tenue au Karibe Convention Center à Pétion-ville (8 km à l’est de Port-au-Prince), la CIRH a également fait de la prévention des désastres une de ses priorités pour le prochain trimestre, selon son directeur exécutif, Gabriel Verret, qui s’adressait à la presse.
Il est ainsi prévu l’évacuation de 500 000 personnes vivant dans une position à risque par rapport aux catastrophes naturelles.
Autre action prioritaire annoncée par Verret, qui s’exprimait aux côtés des deux co-présidents de la commission (le premier ministre haïtien Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Clinton) : la subvention de la rentrée des classes pour 325 000 enfants.
Pour les 18 prochains mois, la CIRH veut parvenir à la construction de 120 000 abris transitionnels, ainsi qu’à la réparation de 80% des maisons endommagées par le tremblement de terre mais récupérables.
Elle espère aussi, dans le même délai, permettre à 300 000 enfants qui n’ont pas les moyens de fréquenter l’école de le faire et accorder une subvention à 750 000 étudiants.
Dans le domaine des infrastructures, la commission annonce la réhabilitation de 210 km de des routes nationales 2, 3 et 4. Elle se propose également de réhabiliter et de réparer un total de dix ports à travers le pays.
La CIRH projette, par ailleurs, dans un délai de 5 ans, de faire du port des Cayes un port régional et de construire 8 nouveaux ports. De même, elle a l’intention de poursuivre les travaux de construction de l’aéroport du Cap-Haïtien (Nord) et de construire 5 aéroports supplémentaires, sans préciser les lieux de leur emplacement.
La commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti a été créée par décret présidentiel le 21 avril 2010, trois mois après le séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010.
Sa mission est d’entreprendre, dans les meilleurs délais, la planification, la coordination et la mise en œuvre des projets de développement et des priorités, incluant la révision des projets et des programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les organisations non gouvernementales (Ong) et le secteur privé, rappelle l’avis.
L'UE va débloquer 5 millions d'euros pour les élections du 28 novembre
La chargée d'affaires de la Délégation de l'Union Européenne en Haïti, Lut Fabert annonce que l'U, va débloquer un montant de 5 millions d'euros destiné à l'organisation des prochaines élections. La représentante de l'UE au sein de la CIRH a indiqué que les 7 millions de dollars qui seront décaissés font partie d'une aide supplémentaire, .ils seront gérés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Intervenant a la rubrique le point sur le cent point un de radio Métropole madame Lut Fabert, plaide en faveur de la réalisation des élections honnêtes crédibles et démocratiques dans le pays .
La diplomate qui renouvelle l'appui de la commission européenne au processus électoral, invite les acteurs impliqués dans le cadre de la réalisation de ces élections à respecter les règles du jeu.
Rappelons que le gouvernement haïtien avait décaissé 7 millions de dollars ( 30% du budget) pour la réalisation des élections législatives et présidentielles. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est chargé de gérer les 28. 9 millions de dollars nécessaires à la réalisation de ces joutes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18144
Commentaires:
Tout ça pour ça! 29.000.000 pour choisir entre Wyclef Jean et Michel Martelly?
Intervenant a la rubrique le point sur le cent point un de radio Métropole madame Lut Fabert, plaide en faveur de la réalisation des élections honnêtes crédibles et démocratiques dans le pays .
La diplomate qui renouvelle l'appui de la commission européenne au processus électoral, invite les acteurs impliqués dans le cadre de la réalisation de ces élections à respecter les règles du jeu.
Rappelons que le gouvernement haïtien avait décaissé 7 millions de dollars ( 30% du budget) pour la réalisation des élections législatives et présidentielles. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) est chargé de gérer les 28. 9 millions de dollars nécessaires à la réalisation de ces joutes.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18144
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Tout ça pour ça! 29.000.000 pour choisir entre Wyclef Jean et Michel Martelly?
Des personnalités réclament de nouveaux supports financiers à la PNH
Le juriste Gary Lissade attire l'attention sur le dévouement et la détermination des policiers chargés de la lutte contre les enlèvements. M. Lissade qui est membre de la commission intérimaire de reconstruction révèle que deux proches parents ont été libérés le week end écoulé au cours d'une intervention des forces de l'ordre. Des policiers de la cellule contre enlèvement, de la brigade rapide d'intervention et de la direction de la police judiciaire (DCPJ) avaient pris part à l'opération. Une nièce et une cousine de M. Lissade ont été libérées alors que les membres de la famille désemparés envisageaient de payer une rançon.
Saluant le leadership de Mario Andrésol, le juriste a mis l'accent sur l'importance d'une étroite collaboration entre les citoyens et la police afin de faire échec aux bandits.
Il préconise la mobilisation de nouveaux fonds afin de renforcer l'institution policière durant la période de reconstruction.
Cet avis est partagé par la secrétaire générale du RNDDH, Marie Yolene Gilles. Elle salue les interventions des forces de l'ordre tout en dénonçant le laxisme des autorités judiciaires. Mme Gilles soutient que de nombreux chefs sont en fuite en raison de l'évasion du 12 janvier ou grâce à une ordonnance de non lieu d'un juge.
Les membres du gang démantelé par les forces de l'ordre en début de semaine sont des évadés du Pénitencier national rapportent les autorités policières.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18140
Saluant le leadership de Mario Andrésol, le juriste a mis l'accent sur l'importance d'une étroite collaboration entre les citoyens et la police afin de faire échec aux bandits.
Il préconise la mobilisation de nouveaux fonds afin de renforcer l'institution policière durant la période de reconstruction.
Cet avis est partagé par la secrétaire générale du RNDDH, Marie Yolene Gilles. Elle salue les interventions des forces de l'ordre tout en dénonçant le laxisme des autorités judiciaires. Mme Gilles soutient que de nombreux chefs sont en fuite en raison de l'évasion du 12 janvier ou grâce à une ordonnance de non lieu d'un juge.
Les membres du gang démantelé par les forces de l'ordre en début de semaine sont des évadés du Pénitencier national rapportent les autorités policières.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18140
Bill Clinton annonce l'approbation d'une trentaine de projets par la CIRH
L'ex président des Etats-Unis Bill Clinton, se réjouit du bon déroulement de la seconde rencontre de la commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti (CIRH). Une trentaine de projets d'un montant de 1.6 milliards de dollars ont été approuvés par les membres de la commission. Il signale que des fonds ne sont pas disponibles pour tous les projets approuvés. Les membres de la CIRH ont adopté cette stratégie afin de montrer aux donateurs que le gouvernement haïtien dispose de projets pour lancer le processus de reconstruction. On ne peut plus dire que le gouvernement n'a pas de projet, a insisté l'ex président des Etats-Unis. M. Clinton explique que les membres de la CIRH entendent conserver cette stratégie au cours des prochaines rencontres.
Il attire l'attention sur un projet de 17 millions de dollars qui permettra de nettoyer les artères de la capitale. Faisant remarquer qu'il souhaite que le processus de déblayage s'accélère au cours des trois prochains mois, M Clinton a préconisé l'utilisation de concasseurs dans le projet. L'objectif est de rendre les déblais non encombrant mais utilisable dans des projets de construction d'immeubles et de routes.
Les débris broyés pourront être utilisés non loin des sites, explique M. Clinton espérant que les plans pourront être appliqués convenablement. Les membres du conseil d'administration de la CIRH souhaitent que le projet permettra la création de plusieurs milliers d'emplois dans les divers quartiers de la région métropolitaine.
Tous les membres de la commission, y compris les représentants des nouveaux membres, Cuba et République Dominicaine, avaient pris part à cette seconde rencontre.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18141
Commentaires:
Nous considérons fortement souhaitable que ces projets soient divulgués et mis à la disposition de l'opinion publique de façon à pouvoir suivre l'évolution de la mise en oeuvre de la phase d'exécution.
Il attire l'attention sur un projet de 17 millions de dollars qui permettra de nettoyer les artères de la capitale. Faisant remarquer qu'il souhaite que le processus de déblayage s'accélère au cours des trois prochains mois, M Clinton a préconisé l'utilisation de concasseurs dans le projet. L'objectif est de rendre les déblais non encombrant mais utilisable dans des projets de construction d'immeubles et de routes.
Les débris broyés pourront être utilisés non loin des sites, explique M. Clinton espérant que les plans pourront être appliqués convenablement. Les membres du conseil d'administration de la CIRH souhaitent que le projet permettra la création de plusieurs milliers d'emplois dans les divers quartiers de la région métropolitaine.
Tous les membres de la commission, y compris les représentants des nouveaux membres, Cuba et République Dominicaine, avaient pris part à cette seconde rencontre.
LLM / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=18141
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Nous considérons fortement souhaitable que ces projets soient divulgués et mis à la disposition de l'opinion publique de façon à pouvoir suivre l'évolution de la mise en oeuvre de la phase d'exécution.
La publication de la liste finale des candidats à la présidence repoussée de 72 heures
Le CEP subirait de fortes pressions du chef de l’Etat pour qu’il écarte des candidats, dont Wyclef Jean
mardi 17 août 2010,Radio Kiskeya
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a décidé mardi soir de repousser de 72 heures la publication de la liste définitive des candidats à la présidence pour le scrutin du 28 novembre 2010.
Dans un communiqué remis aux journalistes présents en son siège central à Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), l’organisme électoral a justifié cette décision par la nécessité pour le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) de statuer sur de nombreux cas de contestations de candidatures soumis à son appréciation.
De fait, le BCEN qui compte au moins deux conseillers électoraux, MM. Léonel Raphaël et Ribel Pierre, et des conseillers juridiques, a entendu mardi soir la plupart des contestations et devraient incessamment se prononcer. Il s’agit de contestations des candidatures de Wyclef Jean, des anciens premiers ministres Jacques Edouard Alexis et Yvon Neptune, de Michel Martelly, de l’ancien ministre Leslie Voltaire, du militant lavalas Lavarice Gaudin et du Dr Kesler Dalmacy. Ces contestations ont été pratiquement introduites par un seul électeur, le nommé Guitner Baptiste. Elles portent, selon la personne, sur des questions relatives à la durée de résidence au pays, à la décharge de la gestion de deniers publics et à la moralité.
L’avocat du contestataire, Me Newton Saint-Juste, se trouve être membre du Cabinet particulier du ministre des Affaires Sociales et du Travail, Yves Christalin, lui-même également candidat à la présidence.
La majorité des contestations avaient été rejetées le week-end écoulé par le Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED). Les avocats des concernés ont donc décidé d’interjeter appel par-devant le BCEN.
Toute la journée et la soirée de mardi ont été marquées par des informations non confirmées provenant de sources diverses faisant état de pressions qu’aurait exercées le chef de l’Etat , René Préval, sur le CEP pour qu’il écarte irrémédiablement de la course certains candidats, dont Wyclef Jean. La présidence aurait même transmis à l’organisme électoral un document dont, à ce sujet, « il devrait tenir compte ».
Le sénateur de l’opposition Youri Latortue (Artibonite) a fait état d’une rencontre que le chef de l’Etat aurait eue avec des conseillers électoraux lundi soir en sa résidence privée à Laboule (Est de Port-au-Prince). Invités au Palais national (siège de la présidence), ces derniers ont été conduits à Laboule où des instructions précises leur ont été passées concernant les candidatures à retenir, soutient le parlementaire.
D’autres informations non confirmées font état de juteux pots-de-vin qui auraient été distribués au niveau du CEP afin que des candidatures ne soient pas remises en cause.
L’imminence de la publication de la liste des candidats à la présidence agréés a tenu en haleine de nombreux Haïtiens tant en Haïti que dans la diaspora. Certains d’entre eux appréhendent des troubles à la publication de ladite liste. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6954
Notre commentaires:
Quand on sème le doute on ne peut que récolter que des incohérences. Pourtant il aurait été si simple d'appliquer et de faire respecter les règles du jeu. Des règles qui seraient écrites noires sur blanc au vu et au su de tout un chacun. Pourtant des citoyens haïtiens l'on écrite cette fameuse règle du jeu. Elle s'appelle comme dans beaucoup de pays qui se respecte la Constitution. Le compendium qui recueille nos lois mères est loin d'être seulement un document écrit sur du papier. Elle constitue une vraie boussole. Et justement notre nation a toujours été perdue et égarée parce que très peu de nos dirigeant ont fait le choix de suivre cette boussole. Qui pis est - comble de l'abominable- les citoyens ont très peu exigé que soit respectée et appliquée notre Constitution.
Résider dans un pays est différent de posséder une adresse dans ce pays. Être résident d'un pays signifie participer à la vie du pays en tenant compte de l'équilibre qui doit exister entre ses droits et ses devoirs. Une action civique très significative qui permet effectivement de savoir si on réside dans un pays ou non c'est de s'acquitter du devoir de déclarer ses revenus et de payer l'ensemble de ses impôts.
Les pré-candidats pointés du doigt ont-ils répondu à cette obligation pendant cinq ans?
Sur la nationalité haïtienne, tout est stipulé dans notre Constitution.
Sans Constitution il n'y a pas de pays.
Il faudra absolument qu'un jour les haïtiens nous nous mettions tous d'accord sur l'importance de ce document qui est en sorte le seul acte de naissance de Haïti.
Il faut la respecter et l'appliquer. même si on veut l'amender!!!
mardi 17 août 2010,Radio Kiskeya
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a décidé mardi soir de repousser de 72 heures la publication de la liste définitive des candidats à la présidence pour le scrutin du 28 novembre 2010.
Dans un communiqué remis aux journalistes présents en son siège central à Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), l’organisme électoral a justifié cette décision par la nécessité pour le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) de statuer sur de nombreux cas de contestations de candidatures soumis à son appréciation.
De fait, le BCEN qui compte au moins deux conseillers électoraux, MM. Léonel Raphaël et Ribel Pierre, et des conseillers juridiques, a entendu mardi soir la plupart des contestations et devraient incessamment se prononcer. Il s’agit de contestations des candidatures de Wyclef Jean, des anciens premiers ministres Jacques Edouard Alexis et Yvon Neptune, de Michel Martelly, de l’ancien ministre Leslie Voltaire, du militant lavalas Lavarice Gaudin et du Dr Kesler Dalmacy. Ces contestations ont été pratiquement introduites par un seul électeur, le nommé Guitner Baptiste. Elles portent, selon la personne, sur des questions relatives à la durée de résidence au pays, à la décharge de la gestion de deniers publics et à la moralité.
L’avocat du contestataire, Me Newton Saint-Juste, se trouve être membre du Cabinet particulier du ministre des Affaires Sociales et du Travail, Yves Christalin, lui-même également candidat à la présidence.
La majorité des contestations avaient été rejetées le week-end écoulé par le Bureau du Contentieux Electoral Départemental (BCED). Les avocats des concernés ont donc décidé d’interjeter appel par-devant le BCEN.
Toute la journée et la soirée de mardi ont été marquées par des informations non confirmées provenant de sources diverses faisant état de pressions qu’aurait exercées le chef de l’Etat , René Préval, sur le CEP pour qu’il écarte irrémédiablement de la course certains candidats, dont Wyclef Jean. La présidence aurait même transmis à l’organisme électoral un document dont, à ce sujet, « il devrait tenir compte ».
Le sénateur de l’opposition Youri Latortue (Artibonite) a fait état d’une rencontre que le chef de l’Etat aurait eue avec des conseillers électoraux lundi soir en sa résidence privée à Laboule (Est de Port-au-Prince). Invités au Palais national (siège de la présidence), ces derniers ont été conduits à Laboule où des instructions précises leur ont été passées concernant les candidatures à retenir, soutient le parlementaire.
D’autres informations non confirmées font état de juteux pots-de-vin qui auraient été distribués au niveau du CEP afin que des candidatures ne soient pas remises en cause.
L’imminence de la publication de la liste des candidats à la présidence agréés a tenu en haleine de nombreux Haïtiens tant en Haïti que dans la diaspora. Certains d’entre eux appréhendent des troubles à la publication de ladite liste. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6954
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Quand on sème le doute on ne peut que récolter que des incohérences. Pourtant il aurait été si simple d'appliquer et de faire respecter les règles du jeu. Des règles qui seraient écrites noires sur blanc au vu et au su de tout un chacun. Pourtant des citoyens haïtiens l'on écrite cette fameuse règle du jeu. Elle s'appelle comme dans beaucoup de pays qui se respecte la Constitution. Le compendium qui recueille nos lois mères est loin d'être seulement un document écrit sur du papier. Elle constitue une vraie boussole. Et justement notre nation a toujours été perdue et égarée parce que très peu de nos dirigeant ont fait le choix de suivre cette boussole. Qui pis est - comble de l'abominable- les citoyens ont très peu exigé que soit respectée et appliquée notre Constitution.
Résider dans un pays est différent de posséder une adresse dans ce pays. Être résident d'un pays signifie participer à la vie du pays en tenant compte de l'équilibre qui doit exister entre ses droits et ses devoirs. Une action civique très significative qui permet effectivement de savoir si on réside dans un pays ou non c'est de s'acquitter du devoir de déclarer ses revenus et de payer l'ensemble de ses impôts.
Les pré-candidats pointés du doigt ont-ils répondu à cette obligation pendant cinq ans?
Sur la nationalité haïtienne, tout est stipulé dans notre Constitution.
Sans Constitution il n'y a pas de pays.
Il faudra absolument qu'un jour les haïtiens nous nous mettions tous d'accord sur l'importance de ce document qui est en sorte le seul acte de naissance de Haïti.
Il faut la respecter et l'appliquer. même si on veut l'amender!!!
Haiti : Dès 2011, la construction des églises
Le nonce apostolique en visite au siège de l'AED Haïti: « Les gens sont traumatisés, les paroisses ont été dispersées, plus de la moitié des églises sont détruites », souligne le nonce apostolique en Haïti, Mgr Bernardito Auza, plus de huit mois après le tremblement de terre qui a détruit plus de 70% des édifices de la capitale du pays, Port-au-Prince, dont la cathédrale catholique et le grand séminaire.
La région de Léogâne, ville de 130 000 habitants située à vingt kilomètres à l'ouest de Port-au-Prince et épicentre du séisme, a été rasée à 90 pour cent ».
« L'Église catholique en Haïti fait face à un travail énorme, mais fait aussi l'expérience d'une solidarité sans précédent », a déclaré l'archevêque en rendant visite au siège international de l'association Aide à l'Eglise en détresse (AED), à Königstein, près de Francfort (Allemagne).
Après avoir attiré l'attention sur la situation terrible de Port-au-Prince après le tremblement de terre, rapporte l'AED, Mgr Auza a annoncé que « le travail de reconstruction des églises devrait commencer tôt en 2011 ».
L'AED a recueilli plus de 4 millions d'euros pour soutenir l'Église haïtienne, notamment pour la reconstruction d'églises, de chapelles et de séminaires ainsi que pour des programmes de formation et d'éducation en Haïti.
Une partie a servi à la remise sur pied de Radio Soleil. La radio catholique a repris ses transmissions au mois de juin dernier.
« Bien sûr, l'aide directe à la population continue », a souligné le nonce précisant que « le prochain défi de l'Église serait la reconstruction, et en particulier celle des écoles, qui, indique-t-il, sont une priorité particulière ».
Suivront ensuite celle des paroisses, des églises, des séminaires ainsi que des établissements caritatifs et des noviciats des nombreux ordres et communautés.
« Nous nous occupons d'abord des fidèles, ensuite des églises, qui doivent être techniquement améliorées et rendues plus sûres », a déclaré le nonce. « Rien qu'à Port au Prince, où vit bien un quart de la population du pays, plus de la moitié des paroisses sont partiellement ou complètement détruites ».
« Une pastorale ecclésiale normale n'est plus possible. Les paroisses normales, qui ont grandi pendant des années, ont été dispersées. Des églises, des écoles confessionnelles, des organismes caritatifs, le séminaire et de nombreux monastères ont été détruits. Une partie de la population vit dans des camps, une autre est allée en province, d'autres personnes sont allées en ville à la recherche de travail », a-t-il expliqué.
Le représentant pontifical a souligné « les infrastructures et les ministères ont été détruits », en particulier à Port-au-Prince et que « l'administration ne fonctionne pas. Beaucoup de choses ne progressent pas vraiment, même après plusieurs mois ».
Selon lui, le peu de progrès est également dû à « une corruption très répandue » et à « une mentalité généralisée d'égoïsme ».
Mgr Auza a remercié l'AED pour son aide et a rappelé qu'il souhaite une meilleure éducation plus efficace pour aider à surmonter ces attitudes.
« Votre oeuvre de bienfaisance soutient les services pastoraux et fournit ainsi une aide indispensable. Seule une pastorale renouvelée et renforcée pourra aider les hommes à se relever », a conclu Mgr Auza.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82561&PubDate=2010-08-17
La région de Léogâne, ville de 130 000 habitants située à vingt kilomètres à l'ouest de Port-au-Prince et épicentre du séisme, a été rasée à 90 pour cent ».
« L'Église catholique en Haïti fait face à un travail énorme, mais fait aussi l'expérience d'une solidarité sans précédent », a déclaré l'archevêque en rendant visite au siège international de l'association Aide à l'Eglise en détresse (AED), à Königstein, près de Francfort (Allemagne).
Après avoir attiré l'attention sur la situation terrible de Port-au-Prince après le tremblement de terre, rapporte l'AED, Mgr Auza a annoncé que « le travail de reconstruction des églises devrait commencer tôt en 2011 ».
L'AED a recueilli plus de 4 millions d'euros pour soutenir l'Église haïtienne, notamment pour la reconstruction d'églises, de chapelles et de séminaires ainsi que pour des programmes de formation et d'éducation en Haïti.
Une partie a servi à la remise sur pied de Radio Soleil. La radio catholique a repris ses transmissions au mois de juin dernier.
« Bien sûr, l'aide directe à la population continue », a souligné le nonce précisant que « le prochain défi de l'Église serait la reconstruction, et en particulier celle des écoles, qui, indique-t-il, sont une priorité particulière ».
Suivront ensuite celle des paroisses, des églises, des séminaires ainsi que des établissements caritatifs et des noviciats des nombreux ordres et communautés.
« Nous nous occupons d'abord des fidèles, ensuite des églises, qui doivent être techniquement améliorées et rendues plus sûres », a déclaré le nonce. « Rien qu'à Port au Prince, où vit bien un quart de la population du pays, plus de la moitié des paroisses sont partiellement ou complètement détruites ».
« Une pastorale ecclésiale normale n'est plus possible. Les paroisses normales, qui ont grandi pendant des années, ont été dispersées. Des églises, des écoles confessionnelles, des organismes caritatifs, le séminaire et de nombreux monastères ont été détruits. Une partie de la population vit dans des camps, une autre est allée en province, d'autres personnes sont allées en ville à la recherche de travail », a-t-il expliqué.
Le représentant pontifical a souligné « les infrastructures et les ministères ont été détruits », en particulier à Port-au-Prince et que « l'administration ne fonctionne pas. Beaucoup de choses ne progressent pas vraiment, même après plusieurs mois ».
Selon lui, le peu de progrès est également dû à « une corruption très répandue » et à « une mentalité généralisée d'égoïsme ».
Mgr Auza a remercié l'AED pour son aide et a rappelé qu'il souhaite une meilleure éducation plus efficace pour aider à surmonter ces attitudes.
« Votre oeuvre de bienfaisance soutient les services pastoraux et fournit ainsi une aide indispensable. Seule une pastorale renouvelée et renforcée pourra aider les hommes à se relever », a conclu Mgr Auza.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82561&PubDate=2010-08-17
Cérémonie de graduation des médecins haïtiens formés à Cuba
Haïti: La cérémonie de graduation de la sixième promotion de médecins haïtiens formés à Cuba a eu lieu le vendredi 13 août au Karibe Convention Center. Ces jeunes boursiers, venus de plusieurs communes d'Haïti, ont étudié à l'Ecole latino-américaine de médecine, à Santiago. Avant leur départ pour la République de Cuba, l'Etat haïtien avait fait signer à ces boursiers un contrat. Il y était spécifié qu'après leur formation ils allaient retourner dans leur commune respective pour servir la population.
Vêtus de toge blanche, soixante-sept gradués de la promotion (2003-2010), baptisée promotion « Alexander Fleming », ont promis solennellement de respecter le serment d'Hippocrate.
Les parents de ces médecins assis dans la grande salle du Karibe parmi les officiels du gouvernement rayonnaient de joie. Caméras en main, plusieurs d'entre eux n'arrêtaient pas de photographier et de filmer leurs enfants.
Le lauréat de la promotion, Prophète Julien, lors de son discours de circonstance, a exulté : « Le moment est arrivé pour recueillir le fruit de nos efforts. Toutefois, pour exprimer notre délectation en tant que médecins, nous ne pouvons passer sous silence la commémoration des 84 ans du commandante Fidel Castro. » Il a campé le leader cubain comme un humaniste, un homme au grand coeur, qui a permis à des jeunes Haïtiens de réaliser leurs études dans les sciences médicales.
L'un des gradués a même inscrit sur sa blouse en anglais, « I love you commandante Fidel Castro ».
Pour le ministre de la Santé, le Dr Alex Larsen, « cette cérémonie de graduation se situe dans le contexte de la solidarité à travers la coopération haitiano-cubaine initiée en novembre 1998 par les présidents René Garcia Préval et le commandante Fidel Castro ».
D'après le Dr Larsen, ce partenariat Sud-Sud, qui « s'est renforcé durant ces onze dernières années, a permis de former plus de quatre cents médecins haïtiens, dont la grande majorité offrent leurs services dans leur commune d'origine. »
Le ministre a profité de la cérémonie pour remercier le gouvernement haïtien et le gouvernement cubain. Il a rejoint le lauréat en médecine lorsqu'il a déclaré que « le commandante Fidel, dans un élan humaniste, a permis à nos jeunes de parfaire leurs connaissances dans les sciences médicales afin de se mettre au service de la communauté ».
Le Dr Larsen croit que cette coopération consensuelle, équilibrée, axée sur l'entraide, alimente un dialogue permanent entre deux peuples qui partagent des moments historiques inoubliables et que cette cérémonie participe d'un engagement de travailler sans relâche à l'augmentation de la couverture sanitaire en offrant aux plus déshérités des soins de qualité.
Pendant la cérémonie, une plaque représentant Fidel Castro a été remise à l'ambassadeur Cubain, Ricardo S. García Nápoles.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82442&PubDate=2010-08-17
Vêtus de toge blanche, soixante-sept gradués de la promotion (2003-2010), baptisée promotion « Alexander Fleming », ont promis solennellement de respecter le serment d'Hippocrate.
Les parents de ces médecins assis dans la grande salle du Karibe parmi les officiels du gouvernement rayonnaient de joie. Caméras en main, plusieurs d'entre eux n'arrêtaient pas de photographier et de filmer leurs enfants.
Le lauréat de la promotion, Prophète Julien, lors de son discours de circonstance, a exulté : « Le moment est arrivé pour recueillir le fruit de nos efforts. Toutefois, pour exprimer notre délectation en tant que médecins, nous ne pouvons passer sous silence la commémoration des 84 ans du commandante Fidel Castro. » Il a campé le leader cubain comme un humaniste, un homme au grand coeur, qui a permis à des jeunes Haïtiens de réaliser leurs études dans les sciences médicales.
L'un des gradués a même inscrit sur sa blouse en anglais, « I love you commandante Fidel Castro ».
Pour le ministre de la Santé, le Dr Alex Larsen, « cette cérémonie de graduation se situe dans le contexte de la solidarité à travers la coopération haitiano-cubaine initiée en novembre 1998 par les présidents René Garcia Préval et le commandante Fidel Castro ».
D'après le Dr Larsen, ce partenariat Sud-Sud, qui « s'est renforcé durant ces onze dernières années, a permis de former plus de quatre cents médecins haïtiens, dont la grande majorité offrent leurs services dans leur commune d'origine. »
Le ministre a profité de la cérémonie pour remercier le gouvernement haïtien et le gouvernement cubain. Il a rejoint le lauréat en médecine lorsqu'il a déclaré que « le commandante Fidel, dans un élan humaniste, a permis à nos jeunes de parfaire leurs connaissances dans les sciences médicales afin de se mettre au service de la communauté ».
Le Dr Larsen croit que cette coopération consensuelle, équilibrée, axée sur l'entraide, alimente un dialogue permanent entre deux peuples qui partagent des moments historiques inoubliables et que cette cérémonie participe d'un engagement de travailler sans relâche à l'augmentation de la couverture sanitaire en offrant aux plus déshérités des soins de qualité.
Pendant la cérémonie, une plaque représentant Fidel Castro a été remise à l'ambassadeur Cubain, Ricardo S. García Nápoles.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
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Cavaillon, un rêve pris en otage
Avec 246 kilomètres carrés, des sols fertiles, un niveau d'éducation acceptable, environ 50 000 âmes qui croient au progrès..., Cavaillon reste une commune aux potentiels multiples. Blottie au coeur du département du Sud, cette commune partiellement boisée et calme se permet de compter sur ses enfants et rêve un jour de constituer seule sa propre circonscription. Haïti: Le plus grand rêve d'un Cavaillonnais est de voir sa commune se séparer de Saint-Louis du Sud, commune avec laquelle elle partage la circonscription Saint-Louis du Sud/Cavaillon. Le maire, Daniel Rivette, fait le constat et le partage. « S'il y a un souhait à faire, c'est que la 49e législature se penche sur le cas de la commune de Cavaillon qui est beaucoup plus grande, en termes de superficie et de population, que beaucoup d'autres communes qui représentent à elles seules une circonscription », clame-t-il, calme et impatient.
Pour certains jeunes de Cavaillon, le fait que les deux communes se partagent une circonscription ralentit les efforts entrepris pour le progrès de la leur. « Nos aspirations sont loin d'être connues des autorités centrales », prétend Michelet Eligène de l'association des étudiants et universitaires de Cavaillon (AEUCAH). Son inquiétude se fonde sur la piètre représentation de la circonscription au niveau politique. « Nos représentants ne sont malheureusement pas à la hauteur pour saisir et adresser nos préoccupations aux espaces qu'il faut », crache-t-il, arguant : « Si la question de décentralisation traversait l'esprit des représentants, ils auraient eu au moins un sujet à débattre avec les autorités de Port-au-Prince. »
Une route nationale qui effleure le centre-ville en pleine construction et 24 écoles secondaires, dont un lycée, comme principales infrastructures, Cavaillon a besoin d'investissements en infrastructures et en production de biens et de services et de formation supérieure. « L'absence d'écoles techniques et vocationnelles dans la commune occasionne trop de fuites de cerveaux », se plaint le maire, qui déplore le refus du ministère de l'Education nationale d'accompagner les écoles classiques. « C'est décourageant de voir des écoles cavaillonnaises se battre seules afin d'améliorer la qualité de leur instruction sans que les autorités port-au-princiennes n'en fassent même pas cas », s'énerve-t-il.
L'incendie de l'usine ''Fabrique de conserves de légumes et de fruits (FACOLEF)'' jette dans le plus grand désarroi les Cavaillonnais qui n'ont plus de possibilités d'emploi. « Le petit commerce risque de remplacer toutes les activités économiques traditionnelles de la commune », s'alarme M. Rivette. L'agriculture, qui dispose de l'un des plus grands canaux d'irrigation du département, n'arrive pas à convaincre ses tenants. Terres morcelées, indisponibilité d'intrants, absence d'accompagnement..., les agriculteurs n'y tiennent plus. « Le travail agricole n'est considéré que comme un hobby », dit-il, arguant que plus de 800 ha de terres sont irrigués en attendant le désensablement des canaux de la FACOLEF.
La culture du vétiver, des tubercules, du cacao, des bananes et des céréales risque de crouler sous le poids des activités de survie telles que le transport à moto et le commerce informel. « Cavaillon vit le pire moment de son histoire », concède le maire.
Une rivière incomprise
Au bord de la rivière, symbole de la commune auquel on dédie un festival annuel, un marché déverse ses lots de déchets. Et comme tout le monde, le maire se plaint de l'irrespect affiché par les gens face à la rivière Cavaillon. « C'est plus qu'inquiétant, fait-il remarquer, pensif. La rivière est un symbole. Elle revêt tout un mythe. Malheureusement les conditions économiques de la population les poussent à se défaire du culte de la rivière qui n'exige que le respect de ce bien commun. »
« Le festival de la rivière perd de son ampleur », se plaint Michelet. Cette activité créée en 2004 n'a pas pu combler les attentes. Car les partenaires ont lâché l'AEUCAH, initiatrice du festival. « On se bat pour tenir les flambeaux de ce patrimoine [la rivière], dit-il. Mais l'Etat, que ce soit au niveau central ou au niveau local, n'a pas su tenir ses promesses. »
L'absence de moyens matériels à laquelle fait face la mairie est loin d'éclipser les efforts d'urbanisme déployés pour faire rayonner de propreté les rues de Cavaillon. « C'est tout cela qui fait dire que Cavaillon est l'une des villes haïtiennes les plus sécuritaires », s'enorgueillit Daniel Rivette.
Un personnel de 25 membres suffit pour diriger cette municipalité qui a sous sa responsabilité 50 000 âmes. « Que ferait-on pour les payer? », questionne le maire Rivette. La seule source de revenus locale est constitué par les impôts locatifs et la subvention du ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales. La commune peut-elle, dans ce cas, intervenir dans des domaines prioritaires comme l'éducation et la santé ?
« Même les routes agricoles restent un défi pour les autorités municipales qui ne savent plus où donner de la tête », dit-il. La route qui mène à l'unique centre hospitalier de référence de la zone, à savoir l'Hôpital Bonne fin, est en piteux état.
Daniel Rivette ne sait plus quoi faire pour exploiter les potentialités touristiques de Cavaillon, élevé au rang de commune depuis 1796. Il pense à la baie des Flamands, aux vestiges des wharfs coloniaux et aux multiples sites naturels dont regorgent cette commune qui semble être jetée aux oubliettes.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82410&PubDate=2010-08-17
Pour certains jeunes de Cavaillon, le fait que les deux communes se partagent une circonscription ralentit les efforts entrepris pour le progrès de la leur. « Nos aspirations sont loin d'être connues des autorités centrales », prétend Michelet Eligène de l'association des étudiants et universitaires de Cavaillon (AEUCAH). Son inquiétude se fonde sur la piètre représentation de la circonscription au niveau politique. « Nos représentants ne sont malheureusement pas à la hauteur pour saisir et adresser nos préoccupations aux espaces qu'il faut », crache-t-il, arguant : « Si la question de décentralisation traversait l'esprit des représentants, ils auraient eu au moins un sujet à débattre avec les autorités de Port-au-Prince. »
Une route nationale qui effleure le centre-ville en pleine construction et 24 écoles secondaires, dont un lycée, comme principales infrastructures, Cavaillon a besoin d'investissements en infrastructures et en production de biens et de services et de formation supérieure. « L'absence d'écoles techniques et vocationnelles dans la commune occasionne trop de fuites de cerveaux », se plaint le maire, qui déplore le refus du ministère de l'Education nationale d'accompagner les écoles classiques. « C'est décourageant de voir des écoles cavaillonnaises se battre seules afin d'améliorer la qualité de leur instruction sans que les autorités port-au-princiennes n'en fassent même pas cas », s'énerve-t-il.
L'incendie de l'usine ''Fabrique de conserves de légumes et de fruits (FACOLEF)'' jette dans le plus grand désarroi les Cavaillonnais qui n'ont plus de possibilités d'emploi. « Le petit commerce risque de remplacer toutes les activités économiques traditionnelles de la commune », s'alarme M. Rivette. L'agriculture, qui dispose de l'un des plus grands canaux d'irrigation du département, n'arrive pas à convaincre ses tenants. Terres morcelées, indisponibilité d'intrants, absence d'accompagnement..., les agriculteurs n'y tiennent plus. « Le travail agricole n'est considéré que comme un hobby », dit-il, arguant que plus de 800 ha de terres sont irrigués en attendant le désensablement des canaux de la FACOLEF.
La culture du vétiver, des tubercules, du cacao, des bananes et des céréales risque de crouler sous le poids des activités de survie telles que le transport à moto et le commerce informel. « Cavaillon vit le pire moment de son histoire », concède le maire.
Une rivière incomprise
Au bord de la rivière, symbole de la commune auquel on dédie un festival annuel, un marché déverse ses lots de déchets. Et comme tout le monde, le maire se plaint de l'irrespect affiché par les gens face à la rivière Cavaillon. « C'est plus qu'inquiétant, fait-il remarquer, pensif. La rivière est un symbole. Elle revêt tout un mythe. Malheureusement les conditions économiques de la population les poussent à se défaire du culte de la rivière qui n'exige que le respect de ce bien commun. »
« Le festival de la rivière perd de son ampleur », se plaint Michelet. Cette activité créée en 2004 n'a pas pu combler les attentes. Car les partenaires ont lâché l'AEUCAH, initiatrice du festival. « On se bat pour tenir les flambeaux de ce patrimoine [la rivière], dit-il. Mais l'Etat, que ce soit au niveau central ou au niveau local, n'a pas su tenir ses promesses. »
L'absence de moyens matériels à laquelle fait face la mairie est loin d'éclipser les efforts d'urbanisme déployés pour faire rayonner de propreté les rues de Cavaillon. « C'est tout cela qui fait dire que Cavaillon est l'une des villes haïtiennes les plus sécuritaires », s'enorgueillit Daniel Rivette.
Un personnel de 25 membres suffit pour diriger cette municipalité qui a sous sa responsabilité 50 000 âmes. « Que ferait-on pour les payer? », questionne le maire Rivette. La seule source de revenus locale est constitué par les impôts locatifs et la subvention du ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales. La commune peut-elle, dans ce cas, intervenir dans des domaines prioritaires comme l'éducation et la santé ?
« Même les routes agricoles restent un défi pour les autorités municipales qui ne savent plus où donner de la tête », dit-il. La route qui mène à l'unique centre hospitalier de référence de la zone, à savoir l'Hôpital Bonne fin, est en piteux état.
Daniel Rivette ne sait plus quoi faire pour exploiter les potentialités touristiques de Cavaillon, élevé au rang de commune depuis 1796. Il pense à la baie des Flamands, aux vestiges des wharfs coloniaux et aux multiples sites naturels dont regorgent cette commune qui semble être jetée aux oubliettes.
Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82410&PubDate=2010-08-17
Le séisme du 12 janvier : quête et enquête
Les recherches en cours sur le séisme qui a si durement frappé le pays le 12 janvier dernier illustrent le processus scientifique : quête et enquête. Leurs résultats montrent surtout, s'il en était besoin, que notre connaissance de la menace sismique en Haïti reste rudimentaire. La science nécessaire pour aller de l'avant sera aussi au service du développement du pays. Haïti: Au lendemain du 12 janvier, tout accusait la faille de la Presqu'Ile du Sud (dénommée faille d'Enriquillo dans la littérature nord-américaine). La première information disponible : l'épicentre du séisme situé sur la faille, pointait le coupable du doigt. La faille de la Presqu'Ile du Sud, un des deux « parrains » de la menace sismique en Haïti (avec son alter ego du nord, la faille Septentrionale) était prise « la main dans le sac », en quelque sorte. D'ailleurs la liste des suspects était courte : les recherches géologiques en Haïti s'étant arrêtées à la fin des années 80, la faille de la Presqu'Ile du Sud, figurait seule sur la liste des géo-délinquants dans le sud du pays.
Une enquête fut néanmoins diligentée tout de suite après le séisme afin de recueillir les indices et preuves de ce qui s'était passé - où, quand, comment, pourquoi ? Elle a été menée par plusieurs équipes internationales et coordonnée en Haïti par le Bureau des Mines et de l'Energie et la Faculté des Sciences de l'Université d'Etat. L'enquête est en voie d'aboutir : un nouveau coupable émerge des observations et données recueillies par les scientifiques. Il s'agit d'une petite faille, jusqu'alors inconnue, proche de la faille de la Presqu'Ile du Sud. Le coupable n'est donc pas « le parrain », mais un de ses lieutenants...
Rien de bien surprenant pour les scientifiques qui savent que la géologie d'Haïti reste très mal connue, les recherches s'y étant arrêtées il y a plus de 20 ans. En particulier, on sait peu de choses des failles sismiques qui parcourent le pays et de leur niveau de menace. Bien sûr, les deux failles majeures, Presqu'Ile du Sud et Septentrionale, sont connues car leur trace est évidente dans la géologie et les paysages. Mais, comme toutes les failles importantes, elles sont accompagnées de petites failles annexes. Cela est courant : la célèbre faille de San Andreas, en Californie, est encadrée de dizaines de petites failles. Des investigations scientifiques ciblées ont permis d'en identifier certaines. Pour d'autres, il a aussi fallu un séisme pour que leur discrète présence se révèle.
L'existence de failles annexes autour de la faille de la Presqu'Ile du Sud n'est d'ailleurs pas une découverte. Les travaux de recherche des Nations unies au début des années 70 et de plusieurs scientifiques haïtiens au milieu des années 1980 en ont déjà décrit certaines, en particulier en mer de part et d'autre de la presqu'ile. Rien d'étonnant donc si, lorsque l'on y regarde de plus près - à la lumière d'un séisme par exemple - on en découvre encore de nouvelles. Une surprise relative donc, qu'il a fallu vérifier - « nous avons d'abord cru que nos calculs étaient erronés » avons-nous déclaré aux médias (phrase malheureusement mal traduite par le Nouvelliste dans son édition du 11 août). Ils ne l'étaient pas - la faille responsable du séisme est bien distincte du « parrain » de la Presqu'Ile du Sud.
La découverte d'une faille qui était inconnue avant le 12 janvier n'a donc rien de révolutionnaire. Elle ne change pas l'estimation du niveau de menace sismique, qui reste à peu de chose près ce qu'il était avant le 12 janvier. La faille de la Presqu'Ile du Sud reste de fait une menace significative, comme elle l'était avant le 12 janvier. Là encore, rien de nouveau - et surtout aucune information quant au danger immédiat, qui reste insondable aux méthodes scientifiques. Ce nouveau résultat rappelle cependant que notre connaissance de la géologie d'Haïti, en particulier des facteurs qui déterminent la menace sismique, est plus que rudimentaire. L'identification des failles n'en est d'ailleurs qu'un des aspects. Il manque aussi un inventaire de la capacité du sous-sol à amplifier les vibrations sismiques, donnée fondamentale pour la planification du futur Port-au-Prince et des autres agglomérations qui avoisinent des failles sismiques.
Plus généralement, ce résultat nous rappelle que la menace sismique doit faire partie intégrante des politiques de reconstruction et de développement - comment construire, dimensionner, planifier, si l'ennemi est inconnu ? Il y a urgence à identifier et quantifier cette menace en Haïti, la seule parmi les risques naturels majeurs qui ne donne pas de signe avant-coureur permettant de déclencher une alerte. Il s'agit bien sûr d'un travail de fond, de longue haleine. Mais il est d'ores et déjà possible d'informer les politiques pour assurer que cette menace soit incluse dans les décisions de la reconstruction, tous secteurs confondus. Ne gaspillons pas cette occasion de bâtir une Haïti meilleure.
Ces recherches ont par ailleurs une fonction au-delà des aspects purement techniques de l'identification de la menace sismique. Menées grâce à l'assistance de partenaires internationaux, elles offrent une opportunité sans précédent de développer les capacités des institutions haïtiennes concernées en les impliquant au coeur des travaux de recherche, en formant leurs cadres et, au-delà, en puisant dans le vivier des étudiants des universités pour former une nouvelle génération de scientifiques dans le pays. La mise en place d'une capacité scientifique en Haïti est le garant d'une motivation et d'une capacité durables et internes au pays, pour analyser et comprendre les risques naturels. La science au service du développement.
Eric Calais, Université de Purdue (USA), et UNDP Haïti
Claude Prépetit, Bureau des Mines et de l'Energie, Haïti
Roberte Momplaisir, Faculté des Sciences, Université d'Etat d'Haïti
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82554&PubDate=2010-08-17
Une enquête fut néanmoins diligentée tout de suite après le séisme afin de recueillir les indices et preuves de ce qui s'était passé - où, quand, comment, pourquoi ? Elle a été menée par plusieurs équipes internationales et coordonnée en Haïti par le Bureau des Mines et de l'Energie et la Faculté des Sciences de l'Université d'Etat. L'enquête est en voie d'aboutir : un nouveau coupable émerge des observations et données recueillies par les scientifiques. Il s'agit d'une petite faille, jusqu'alors inconnue, proche de la faille de la Presqu'Ile du Sud. Le coupable n'est donc pas « le parrain », mais un de ses lieutenants...
Rien de bien surprenant pour les scientifiques qui savent que la géologie d'Haïti reste très mal connue, les recherches s'y étant arrêtées il y a plus de 20 ans. En particulier, on sait peu de choses des failles sismiques qui parcourent le pays et de leur niveau de menace. Bien sûr, les deux failles majeures, Presqu'Ile du Sud et Septentrionale, sont connues car leur trace est évidente dans la géologie et les paysages. Mais, comme toutes les failles importantes, elles sont accompagnées de petites failles annexes. Cela est courant : la célèbre faille de San Andreas, en Californie, est encadrée de dizaines de petites failles. Des investigations scientifiques ciblées ont permis d'en identifier certaines. Pour d'autres, il a aussi fallu un séisme pour que leur discrète présence se révèle.
L'existence de failles annexes autour de la faille de la Presqu'Ile du Sud n'est d'ailleurs pas une découverte. Les travaux de recherche des Nations unies au début des années 70 et de plusieurs scientifiques haïtiens au milieu des années 1980 en ont déjà décrit certaines, en particulier en mer de part et d'autre de la presqu'ile. Rien d'étonnant donc si, lorsque l'on y regarde de plus près - à la lumière d'un séisme par exemple - on en découvre encore de nouvelles. Une surprise relative donc, qu'il a fallu vérifier - « nous avons d'abord cru que nos calculs étaient erronés » avons-nous déclaré aux médias (phrase malheureusement mal traduite par le Nouvelliste dans son édition du 11 août). Ils ne l'étaient pas - la faille responsable du séisme est bien distincte du « parrain » de la Presqu'Ile du Sud.
La découverte d'une faille qui était inconnue avant le 12 janvier n'a donc rien de révolutionnaire. Elle ne change pas l'estimation du niveau de menace sismique, qui reste à peu de chose près ce qu'il était avant le 12 janvier. La faille de la Presqu'Ile du Sud reste de fait une menace significative, comme elle l'était avant le 12 janvier. Là encore, rien de nouveau - et surtout aucune information quant au danger immédiat, qui reste insondable aux méthodes scientifiques. Ce nouveau résultat rappelle cependant que notre connaissance de la géologie d'Haïti, en particulier des facteurs qui déterminent la menace sismique, est plus que rudimentaire. L'identification des failles n'en est d'ailleurs qu'un des aspects. Il manque aussi un inventaire de la capacité du sous-sol à amplifier les vibrations sismiques, donnée fondamentale pour la planification du futur Port-au-Prince et des autres agglomérations qui avoisinent des failles sismiques.
Plus généralement, ce résultat nous rappelle que la menace sismique doit faire partie intégrante des politiques de reconstruction et de développement - comment construire, dimensionner, planifier, si l'ennemi est inconnu ? Il y a urgence à identifier et quantifier cette menace en Haïti, la seule parmi les risques naturels majeurs qui ne donne pas de signe avant-coureur permettant de déclencher une alerte. Il s'agit bien sûr d'un travail de fond, de longue haleine. Mais il est d'ores et déjà possible d'informer les politiques pour assurer que cette menace soit incluse dans les décisions de la reconstruction, tous secteurs confondus. Ne gaspillons pas cette occasion de bâtir une Haïti meilleure.
Ces recherches ont par ailleurs une fonction au-delà des aspects purement techniques de l'identification de la menace sismique. Menées grâce à l'assistance de partenaires internationaux, elles offrent une opportunité sans précédent de développer les capacités des institutions haïtiennes concernées en les impliquant au coeur des travaux de recherche, en formant leurs cadres et, au-delà, en puisant dans le vivier des étudiants des universités pour former une nouvelle génération de scientifiques dans le pays. La mise en place d'une capacité scientifique en Haïti est le garant d'une motivation et d'une capacité durables et internes au pays, pour analyser et comprendre les risques naturels. La science au service du développement.
Eric Calais, Université de Purdue (USA), et UNDP Haïti
Claude Prépetit, Bureau des Mines et de l'Energie, Haïti
Roberte Momplaisir, Faculté des Sciences, Université d'Etat d'Haïti
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=82554&PubDate=2010-08-17
CIRH : des millions et des projets
Personne ne peut prétexter l'absence de projets pour ne pas décaisser les fonds promis pour la reconstruction d'Haïti, a fait remarquer Bill Clinton, co-président de la CIRH. La commission a approuvé 29 projets d'un montant de 1 milliard 600 millions de dollars dont 905 millions sont déjà disponibles. Haïti: 29 projets d'un montant de 1 milliard 600 millions de dollars ont été approuvés à la deuxième réunion de la CIRH. De ce montant, 905 millions sont disponibles, a annoncé le Premier ministre Jean-Max Bellerive, coprésident de cette commission le 17 août 2010 à l'hôtel Karibe Convention Center. « Nous avons des discussions afin de trouver l'intégralité de ce montant », a expliqué M. Bellerive, confiant, qui a, sur un ton décontracté, salué l'effort de l'ex-président Bill Clinton ayant multiplié voyages, rencontres avec les bailleurs et autres institutions dont le géant de l'aéronautique Boeing en passe de financer à hauteur de 2.2 millions dollars un projet dans le domaine de l'éducation.
« Nous avons résolu le problème. Personne ne peut prétexter l'absence de projets spécifiques maintenant, a fait remarquer Clinton. A chaque rencontre, a-t-il ajouté, la CIRH approuvera de nouveaux projets. » Insistant sur la philosophie de la Commission consistant à approuver un maximum de projets avec le support du gouvernement et d'autres partenaires, Clinton a par ailleurs estimé qu'il ne faut pas s'arrêter en chemin. Malgré les élections. « Tout le monde a un intérêt dans le relèvement du pays. Quel que soit l'élu des prochaines compétitions électorales », a-t-il indiqué.
Quelques projets
Les projets votés par le CIRH couvrent des domaines aussi variés que l'agriculture, l'eau et l'assainissement, l'éducation, le ramassage des débris, la santé, le logement, les infrastructures, la création d'emplois, l'énergie, l'institutionnel. Selon un communiqué publié par la Commission, le gouvernement a fixé des objectifs spécifiques à atteindre dans quatre domaines prioritaires, à savoir l'éducation, le logement, le ramassage des débris et la prévention des désastres.
Parmi les projets prioritaires de la CIRH énumérés ce mardi par le directeur exécutif de ladite institution, l'économiste Gabriel Verret, le ramassage des débris qui jonchent en grande partie les rues de Port-au-Prince y figure également. Un cachet de 17 millions de dollars est alloué à ce projet qui s'étend sur 12 mois. La prévention des désastres compte également parmi les priorités de l'équipe de Clinton et de Bellerive. L'importance de ce volet est telle que la CIRH promet de s'y mettre d'ici le prochain trimestre. Dans le cadre de ce volet, la CIRH envisage de faire évacuer environ 500 000 personnes vivant dans des zones dites à risques par rapport aux catastrophes naturelles.
La subvention de la rentrée scolaire pour 325 000 enfants est une autre priorité que se fixent les dirigeants de la CIRH qui nourrissent l'espoir de scolariser 300 000 enfants qui n'ont pas les moyens d'aller à l'école. La Commission envisage aussi d'accorder une subvention à 750 000 étudiants. 120 000 abris transitionnels doivent être construits dans les 18 prochains moins selon les prévisions de la CIRH qui envisage dans le même temps de réparer 80 % des maisons endommagées par le séisme du 12 janvier. En ce qui a trait aux infrastructures routières, la CIRH annonce la réhabilitation de 210 km de routes, principalement des routes nationales 2, 3 et 4. Dans un autre registre, elle se donne comme objectif de réhabiliter et de réparer un total de dix ports à travers le pays.
La CIRH projette, par ailleurs, dans un délai de 5 ans, de faire du port des Cayes un port régional et d'en construire 8 nouveaux. De même, elle a l'intention de poursuivre les travaux de construction de l'aéroport du Cap-Haïtien et de construire 5 aéroports supplémentaires.
La CIRH aura deux autres réunions avant la tenue des élections du 28 novembre 2010.
Roberson Alphonse
Louis Gary Cyprien
« Nous avons résolu le problème. Personne ne peut prétexter l'absence de projets spécifiques maintenant, a fait remarquer Clinton. A chaque rencontre, a-t-il ajouté, la CIRH approuvera de nouveaux projets. » Insistant sur la philosophie de la Commission consistant à approuver un maximum de projets avec le support du gouvernement et d'autres partenaires, Clinton a par ailleurs estimé qu'il ne faut pas s'arrêter en chemin. Malgré les élections. « Tout le monde a un intérêt dans le relèvement du pays. Quel que soit l'élu des prochaines compétitions électorales », a-t-il indiqué.
Quelques projets
Les projets votés par le CIRH couvrent des domaines aussi variés que l'agriculture, l'eau et l'assainissement, l'éducation, le ramassage des débris, la santé, le logement, les infrastructures, la création d'emplois, l'énergie, l'institutionnel. Selon un communiqué publié par la Commission, le gouvernement a fixé des objectifs spécifiques à atteindre dans quatre domaines prioritaires, à savoir l'éducation, le logement, le ramassage des débris et la prévention des désastres.
Parmi les projets prioritaires de la CIRH énumérés ce mardi par le directeur exécutif de ladite institution, l'économiste Gabriel Verret, le ramassage des débris qui jonchent en grande partie les rues de Port-au-Prince y figure également. Un cachet de 17 millions de dollars est alloué à ce projet qui s'étend sur 12 mois. La prévention des désastres compte également parmi les priorités de l'équipe de Clinton et de Bellerive. L'importance de ce volet est telle que la CIRH promet de s'y mettre d'ici le prochain trimestre. Dans le cadre de ce volet, la CIRH envisage de faire évacuer environ 500 000 personnes vivant dans des zones dites à risques par rapport aux catastrophes naturelles.
La subvention de la rentrée scolaire pour 325 000 enfants est une autre priorité que se fixent les dirigeants de la CIRH qui nourrissent l'espoir de scolariser 300 000 enfants qui n'ont pas les moyens d'aller à l'école. La Commission envisage aussi d'accorder une subvention à 750 000 étudiants. 120 000 abris transitionnels doivent être construits dans les 18 prochains moins selon les prévisions de la CIRH qui envisage dans le même temps de réparer 80 % des maisons endommagées par le séisme du 12 janvier. En ce qui a trait aux infrastructures routières, la CIRH annonce la réhabilitation de 210 km de routes, principalement des routes nationales 2, 3 et 4. Dans un autre registre, elle se donne comme objectif de réhabiliter et de réparer un total de dix ports à travers le pays.
La CIRH projette, par ailleurs, dans un délai de 5 ans, de faire du port des Cayes un port régional et d'en construire 8 nouveaux. De même, elle a l'intention de poursuivre les travaux de construction de l'aéroport du Cap-Haïtien et de construire 5 aéroports supplémentaires.
La CIRH aura deux autres réunions avant la tenue des élections du 28 novembre 2010.
Roberson Alphonse
Louis Gary Cyprien
Star’s Candidacy in Haiti Puts Focus on Charity...2/2
Published: August 16, 2010 It starts with Angelina Jolie, pregnant at the time, who agreed to let a photographer friend of Mr. Jean take pictures of her “baby bump” in January 2006 and sell them to raise money for Yéle. People magazine then made a contribution to Yéle in exchange for the photographs, a spokeswoman confirmed. It brought the charity $600,000, two people with knowledge of the arrangement said.
That same month, Yéle sent $250,000 to Mr. Jean’s television station, Telemax, according to a bank statement. The expense was listed on the charity’s tax forms as a pre-purchase for production services and airtime for Yéle “outreach efforts.”
Those efforts consisted primarily of promotional events featuring Mr. Jean. A spreadsheet listing the videos’ titles includes “Wyclef Jean with Angelina”; “Wyclef Jean and Akon”; and “Wyclef Jean and Matt Damon.”
Mr. Johnson, Yéle’s new chief executive, reviewed the videos and said that he had doubts about calling them charity, saying “it does strain credibility to suggest that the tapes depict ‘a wide range of development and social issues in Haiti.’ ”
“I’m not sure they would meet my definition of programming that speaks to the social needs of the Haitian people,” Mr. Johnson said.
Mr. Jean said “it’s a debatable conversation” whether the programming advanced Yéle’s mission, but he defended it as educational. “Culture is part of the youth population in Haiti,” he said.
Even at the time, Yéle officials did not believe prepaying for promotional videos was justified, according to Sanjay Rawal, the charity’s director from 2004 through 2005 and a board member afterward.
But Yéle needed a way to account for $250,000 that Mr. Jean, through the check to Telemax, had used to help cover the costs of a carnival float, Mr. Rawal said.
The float featured Mr. Jean in a frilly blouse and gilded epaulettes as Jean-Jacques Dessalines, the Haitian revolutionary hero. Mr. Jean also imported a lion for the spectacle, keeping it in the parking lot of the Montana Hotel, now destroyed, where the kitchen crew fed the beast sirloin steaks.
Mr. Jean denied this allegation, saying it came from disgruntled ex-employees. He said Voilà, a cellphone company for which he served as spokesman, had a “majority sponsorship of the float.”
Bradley J. Horwitz, chief executive officer of Trilogy International Partners, which owns Voilà, said the company had “sponsored Carnaval and Wyclef through a sponsorship with Telemax,” though he did not provide specific information.
But Mr. Rawal said he knew “beyond a shadow of a doubt” that the $250,000 had covered expenses for the float, which incurred damages during the carnival. A second individual with knowledge of the transaction, who requested anonymity for fear of retaliation, provided the same account of events.
How Yéle has performed in the aftermath of the quake is difficult to gauge. The organization declined to provide a financial breakdown of its programs and services. And since Yéle chooses to operate outside the network of nonprofit groups here, well-established organizations say they are unaware of its activities.
“We’re not a massive organization raising $100 million or $250 million,” Mr. Jean said, “but what we have I’m proud of.”
Large organizations like the World Food Program, which once relied on Yéle to help distribute food in volatile slum areas, have not worked with the charity since the earthquake, saying it “requires partners with extensive experience and infrastructure.”
But Yéle has distributed significant quantities of food, water and tents, Mr. Locke said, as well as donating $500,000 for a high-resolution CT scanner and forming a partnership with others on an environmental program.
Yéle has also prepaid for 100 transitional shelters, at $2,880 each, which is more than twice what other groups have been paying. But the shelters cannot be erected until the government allocates land — which Mr. Locke says is unlikely now that Mr. Jean is running.
On Tuesday, the elections board is scheduled to disclose the candidates who have qualified to run. Mr. Jean, who was born in Haiti but moved to Brooklyn as a child, says he fits the citizenship requirement because he holds a Haitian passport. The residency requirement — five consecutive years before the Nov. 28 election — might be more difficult.
If Mr. Jean does qualify, some here worry that he will enlist Yéle in his campaign, which would violate American tax law governing charitable assets.
“It is problematic if he uses this money, which historically has not been well spent, for political purposes,” said Mario Joseph, a Haitian human rights lawyer.
In early July, Mr. Jean held a traffic-stopping rally to kick off a job creation program called Yéle Corps. Yéle paid 200 people $7 each to surround him at the event and to pick up some garbage afterward. Then the workers were dismissed because the program had not yet been fully planned.
Among those vying for the first Yéle street-cleaning jobs at a recent sign-up was Benilhomme Joastin, 75. He said that he was asked for what he called his electoral card to register, and that those without such cards were turned away. What many Haitians refer to as their electoral card is simply their national identification card, yet Mr. Joastin still perceived the request as political and shrugged it off.
Even if Yéle takes pains to distance its programs from Mr. Jean, he said, Haitians know the charity as his.
“Wyclef is Yéle; Yéle is Wyclef,” said Prénord Joseph, a leader of the Fontamara tent camp. When Mr. Joseph helps Yéle distribute water at his camp, he does not demand electoral support for Mr. Jean, he said.
“But the result of getting those services is that the people will vote for Wyclef,” he said, adding, “We take off our shirt for the person who sweats for us.”
Deborah Sontag reported from Croix des Bouquets, and Stephanie Strom from New York. Vladimir Laguerre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/world/americas/17haiti.html?pagewanted=2
That same month, Yéle sent $250,000 to Mr. Jean’s television station, Telemax, according to a bank statement. The expense was listed on the charity’s tax forms as a pre-purchase for production services and airtime for Yéle “outreach efforts.”
Those efforts consisted primarily of promotional events featuring Mr. Jean. A spreadsheet listing the videos’ titles includes “Wyclef Jean with Angelina”; “Wyclef Jean and Akon”; and “Wyclef Jean and Matt Damon.”
Mr. Johnson, Yéle’s new chief executive, reviewed the videos and said that he had doubts about calling them charity, saying “it does strain credibility to suggest that the tapes depict ‘a wide range of development and social issues in Haiti.’ ”
“I’m not sure they would meet my definition of programming that speaks to the social needs of the Haitian people,” Mr. Johnson said.
Mr. Jean said “it’s a debatable conversation” whether the programming advanced Yéle’s mission, but he defended it as educational. “Culture is part of the youth population in Haiti,” he said.
Even at the time, Yéle officials did not believe prepaying for promotional videos was justified, according to Sanjay Rawal, the charity’s director from 2004 through 2005 and a board member afterward.
But Yéle needed a way to account for $250,000 that Mr. Jean, through the check to Telemax, had used to help cover the costs of a carnival float, Mr. Rawal said.
The float featured Mr. Jean in a frilly blouse and gilded epaulettes as Jean-Jacques Dessalines, the Haitian revolutionary hero. Mr. Jean also imported a lion for the spectacle, keeping it in the parking lot of the Montana Hotel, now destroyed, where the kitchen crew fed the beast sirloin steaks.
Mr. Jean denied this allegation, saying it came from disgruntled ex-employees. He said Voilà, a cellphone company for which he served as spokesman, had a “majority sponsorship of the float.”
Bradley J. Horwitz, chief executive officer of Trilogy International Partners, which owns Voilà, said the company had “sponsored Carnaval and Wyclef through a sponsorship with Telemax,” though he did not provide specific information.
But Mr. Rawal said he knew “beyond a shadow of a doubt” that the $250,000 had covered expenses for the float, which incurred damages during the carnival. A second individual with knowledge of the transaction, who requested anonymity for fear of retaliation, provided the same account of events.
How Yéle has performed in the aftermath of the quake is difficult to gauge. The organization declined to provide a financial breakdown of its programs and services. And since Yéle chooses to operate outside the network of nonprofit groups here, well-established organizations say they are unaware of its activities.
“We’re not a massive organization raising $100 million or $250 million,” Mr. Jean said, “but what we have I’m proud of.”
Large organizations like the World Food Program, which once relied on Yéle to help distribute food in volatile slum areas, have not worked with the charity since the earthquake, saying it “requires partners with extensive experience and infrastructure.”
But Yéle has distributed significant quantities of food, water and tents, Mr. Locke said, as well as donating $500,000 for a high-resolution CT scanner and forming a partnership with others on an environmental program.
Yéle has also prepaid for 100 transitional shelters, at $2,880 each, which is more than twice what other groups have been paying. But the shelters cannot be erected until the government allocates land — which Mr. Locke says is unlikely now that Mr. Jean is running.
On Tuesday, the elections board is scheduled to disclose the candidates who have qualified to run. Mr. Jean, who was born in Haiti but moved to Brooklyn as a child, says he fits the citizenship requirement because he holds a Haitian passport. The residency requirement — five consecutive years before the Nov. 28 election — might be more difficult.
If Mr. Jean does qualify, some here worry that he will enlist Yéle in his campaign, which would violate American tax law governing charitable assets.
“It is problematic if he uses this money, which historically has not been well spent, for political purposes,” said Mario Joseph, a Haitian human rights lawyer.
In early July, Mr. Jean held a traffic-stopping rally to kick off a job creation program called Yéle Corps. Yéle paid 200 people $7 each to surround him at the event and to pick up some garbage afterward. Then the workers were dismissed because the program had not yet been fully planned.
Among those vying for the first Yéle street-cleaning jobs at a recent sign-up was Benilhomme Joastin, 75. He said that he was asked for what he called his electoral card to register, and that those without such cards were turned away. What many Haitians refer to as their electoral card is simply their national identification card, yet Mr. Joastin still perceived the request as political and shrugged it off.
Even if Yéle takes pains to distance its programs from Mr. Jean, he said, Haitians know the charity as his.
“Wyclef is Yéle; Yéle is Wyclef,” said Prénord Joseph, a leader of the Fontamara tent camp. When Mr. Joseph helps Yéle distribute water at his camp, he does not demand electoral support for Mr. Jean, he said.
“But the result of getting those services is that the people will vote for Wyclef,” he said, adding, “We take off our shirt for the person who sweats for us.”
Deborah Sontag reported from Croix des Bouquets, and Stephanie Strom from New York. Vladimir Laguerre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/world/americas/17haiti.html?pagewanted=2
Star’s Candidacy in Haiti Puts Focus on Charity ...1 de 2
By DEBORAH SONTAG and STEPHANIE STROM Published: August 16, 2010
CROIX DES BOUQUETS, Haiti — A few months before Wyclef Jean, the hip-hop star, declared his candidacy for president of Haiti, the representative of a struggling tent camp made a pilgrimage to the new headquarters of Mr. Jean’s charity. He arrived, hat in hand, at the eight-acre compound the charity leased after a fund-raising bonanza in response to the Jan. 12 earthquake.
But the representative, Carel Calixte of the Christ Roi camp, could not get past the gate of the $15,000-a-month property, where grapefruit and palm trees surround an unfilled swimming pool and two model homes for the homeless sit empty. So, accepting a vague promise of assistance, he left.
No help ever arrived, Mr. Calixte and other leaders at Christ Roi said, even though the charity, Yéle Haiti, lists their camp among several dozen it supports. Yéle’s president, Hugh Locke, provided dates of several water deliveries to Christ Roi. But camp leaders insist that their water has been supplied not by Yéle but by two other nonprofit groups.
At least four more camps that Yéle claims to support also maintain that they have received nothing from Yéle — “Not even a cookie!” Ricardo Dorvelus, a camp leader, said — and still others characterize Yéle’s assistance as short-lived or token, like the television donated to one camp that broke halfway through the World Cup.
Mr. Jean, who is considered a potential front-runner in the campaign, said his charity was saving lives, especially in “the roughest communities.” He dismissed the accounts from camp leaders as “hearsay” that reflected “the overall fear and anger in these camps after nearly seven months of hardship and fear.”
Mr. Jean also expressed displeasure that his presidential bid has renewed scrutiny of his charity and its history of poor financial management “at a time when I am trying to make a genuine difference.”
How Mr. Jean, a celebrity with no experience in politics, has guided Yéle Haiti offers one barometer of his ability to lead. The earthquake raised the musician’s profile and brought his small nonprofit group more than $10.5 million through July 31, of which just under a third has been spent, according to the charity.
In the past, Mr. Jean blurred boundaries between his personal, business and philanthropic enterprises. His charity paid his production company for benefit concerts featuring Mr. Jean, and paid his Haitian television station for promotions that also featured him. After the earthquake, the television station, its building badly damaged, broadcast rent-free from Yéle’s new estate.
Derek Q. Johnson, who became Yéle’s chief executive this month after Mr. Jean stepped down to run for president, said, “On the whole, it’s clear that missteps have been made, both in execution and in judgment, some of which apparently are still unfolding.”
On Monday, Euro RSCG Worldwide PR announced that it had resigned from all public relations work for Yéle and Mr. Jean’s campaign. The firm offered no explanation.
To his many ardent supporters here, Mr. Jean’s championing of the Haitian cause is more important than any missteps at Yéle — and Mr. Jean has acknowledged making mistakes.
Jocelyn Augustin, 38, a pregnant mother of three who lives in a miserable camp beside a municipal dump, said she idolized Mr. Jean even before his charity gave the camp’s residents tents branded with the Yéle logo. “After God is Wyclef,” she said.
To Mr. Jean’s skeptics, indications that he has poorly handled money at Yéle and in his personal life — with $2.1 million in tax liens against his house in Saddle River, N.J., which Mr. Jean says he is addressing, and an unfinished Miami mansion lost to foreclosure — raise concerns about a presidential candidate for a shattered country pledged billions in reconstruction aid.
After the earthquake, it was widely reported that Yéle’s 2006 tax filing revealed $350,000 in questionable payments to two companies that Mr. Jean and his cousin control, including $250,000 to a Haitian television station they had just acquired.
But the story behind that $250,000 transaction is more complex.
Deborah Sontag reported from Croix des Bouquets, and Stephanie Strom from New York. Vladimir Laguerre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/world/americas/17haiti.html
CROIX DES BOUQUETS, Haiti — A few months before Wyclef Jean, the hip-hop star, declared his candidacy for president of Haiti, the representative of a struggling tent camp made a pilgrimage to the new headquarters of Mr. Jean’s charity. He arrived, hat in hand, at the eight-acre compound the charity leased after a fund-raising bonanza in response to the Jan. 12 earthquake.
But the representative, Carel Calixte of the Christ Roi camp, could not get past the gate of the $15,000-a-month property, where grapefruit and palm trees surround an unfilled swimming pool and two model homes for the homeless sit empty. So, accepting a vague promise of assistance, he left.
No help ever arrived, Mr. Calixte and other leaders at Christ Roi said, even though the charity, Yéle Haiti, lists their camp among several dozen it supports. Yéle’s president, Hugh Locke, provided dates of several water deliveries to Christ Roi. But camp leaders insist that their water has been supplied not by Yéle but by two other nonprofit groups.
At least four more camps that Yéle claims to support also maintain that they have received nothing from Yéle — “Not even a cookie!” Ricardo Dorvelus, a camp leader, said — and still others characterize Yéle’s assistance as short-lived or token, like the television donated to one camp that broke halfway through the World Cup.
Mr. Jean, who is considered a potential front-runner in the campaign, said his charity was saving lives, especially in “the roughest communities.” He dismissed the accounts from camp leaders as “hearsay” that reflected “the overall fear and anger in these camps after nearly seven months of hardship and fear.”
Mr. Jean also expressed displeasure that his presidential bid has renewed scrutiny of his charity and its history of poor financial management “at a time when I am trying to make a genuine difference.”
How Mr. Jean, a celebrity with no experience in politics, has guided Yéle Haiti offers one barometer of his ability to lead. The earthquake raised the musician’s profile and brought his small nonprofit group more than $10.5 million through July 31, of which just under a third has been spent, according to the charity.
In the past, Mr. Jean blurred boundaries between his personal, business and philanthropic enterprises. His charity paid his production company for benefit concerts featuring Mr. Jean, and paid his Haitian television station for promotions that also featured him. After the earthquake, the television station, its building badly damaged, broadcast rent-free from Yéle’s new estate.
Derek Q. Johnson, who became Yéle’s chief executive this month after Mr. Jean stepped down to run for president, said, “On the whole, it’s clear that missteps have been made, both in execution and in judgment, some of which apparently are still unfolding.”
On Monday, Euro RSCG Worldwide PR announced that it had resigned from all public relations work for Yéle and Mr. Jean’s campaign. The firm offered no explanation.
To his many ardent supporters here, Mr. Jean’s championing of the Haitian cause is more important than any missteps at Yéle — and Mr. Jean has acknowledged making mistakes.
Jocelyn Augustin, 38, a pregnant mother of three who lives in a miserable camp beside a municipal dump, said she idolized Mr. Jean even before his charity gave the camp’s residents tents branded with the Yéle logo. “After God is Wyclef,” she said.
To Mr. Jean’s skeptics, indications that he has poorly handled money at Yéle and in his personal life — with $2.1 million in tax liens against his house in Saddle River, N.J., which Mr. Jean says he is addressing, and an unfinished Miami mansion lost to foreclosure — raise concerns about a presidential candidate for a shattered country pledged billions in reconstruction aid.
After the earthquake, it was widely reported that Yéle’s 2006 tax filing revealed $350,000 in questionable payments to two companies that Mr. Jean and his cousin control, including $250,000 to a Haitian television station they had just acquired.
But the story behind that $250,000 transaction is more complex.
Deborah Sontag reported from Croix des Bouquets, and Stephanie Strom from New York. Vladimir Laguerre contributed reporting from Port-au-Prince, Haiti.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/world/americas/17haiti.html
Je suis un sans-coeur, je sais....(Haïti..PAkistan....les victimes de la marée noire de BP...)
Publié le 18 août 2010 à 05h00
Mis à jour à 05h00
Patrick Lagacé
Avant de parler de la catastrophe au Pakistan, j'aimerais vous entretenir de cette merveilleuse machine à tuer qu'est le F-16. Vous savez ce qu'est un F-16? C'est un des avions de chasse les plus populaires du monde.
Combien coûte un F-16?
Autour de 40 millions l'unité.
Bien sûr, pendant sa vie utile, l'appareil coûtera une fois et demie le prix d'achat en entretien, en réparations (et en lave-glace, c'est fou le prix du bidon de lave-glace pour ces joujoux).
Donc, parlons de la catastrophe au Pakistan. Terrible. S'il ne s'agissait pas d'un pays musulman, on pourrait parler d'inondations de calibre biblique: 20 millions de sinistrés. Épouvantable.
Et, depuis deux ou trois jours, on entend des voix s'élever contre le manque de générosité de l'Occident envers le Pakistan éprouvé. Au Canada, en France, en Grande-Bretagne: le public se fait tirer l'oreille. Dans La Presse, hier, ma collègue Marie-Claude Malboeuf rapportait qu'à peine 200 000$ avaient été récoltés pour le Pakistan par une coalition humanitaire. Dans les mêmes délais, après le séisme haïtien, on avait récolté 18 fois plus.
Les ONG tapent du pied. S'impatientent. Crient à la catastrophe et au choléra. Le plus tragique, c'est qu'elles ont probablement raison.
À l'échelle internationale, l'ONU n'a récolté que 40% des 460 millions requis pour l'aide d'urgence. Le vice-premier ministre britannique, Nick Clegg, a fustigé la communauté internationale pour sa pingrerie: «La réponse de la communauté internationale a été lamentable.»
Mais je m'éloigne. Je vous parlais de F-16. Tout récemment, un pays s'est doté d'une flotte toute neuve d'une vingtaine de ces merveilleux tueurs de l'air.
Quel pays, donc?
Eh oui, le Pakistan.
Avant d'aller plus loin, je vous préviens: c'est un naïf qui écrit cette chronique. Un naïf qui s'assume. Un naïf qui pose cette question: si le Pakistan avait tout récemment 1,4 milliard pour acheter des avions de chasse à Lockheed, pourquoi le Pakistan n'a-t-il pas 460 millions de dollars à consacrer à ses propres citoyens détrempés?
Je demande pardon à la Croix-Rouge, à CARE, à Oxfam et aux autres ONG, mais je ne donnerai pas une cenne pour les efforts humanitaires au Pakistan.
Je ne donnerai pas une cenne pour le Pakistan parce que le Pakistan n'a jamais de problème à acheter, ou à se faire financer, du matériel militaire.
Je veux bien donner pour Haïti, petit pays qui n'a rien (hormis des dirigeants corrompus). Je veux bien donner à l'Afrique, c'est la moindre des choses.
Je ne donnerai pas pour le Pakistan comme je ne donnerai pas pour les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans qui sont privés d'un gagne-pain depuis la fuite de pétrole causée par BP dans le golfe du Mexique.
Le chanteur Zachary Richard est sur le point d'enregistrer, avec plusieurs artistes québécois, un CD dont les profits seront distribués aux pêcheurs de La Nouvelle-Orléans. Il y aura ensuite un concert-bénéfice.
C'est très bien, les concerts-bénéfice. C'est très bien, la charité musicale. Et je sympathise avec les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans.
Mais, et c'est encore un naïf qui parle, je me demande pourquoi je devrais donner un sou aux habitants du pays le plus riche de l'histoire de l'humanité, dont le gagne-pain a été saccagé par une giga-multinationale jouissant d'une capitalisation boursière de 120 milliards US au sein d'une des industries - l'énergie - les plus lucratives de la planète.
Il me semble que les États-Unis d'Amérique, que BP, que l'industrie de l'énergie ont assez de fric pour dédommager les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans et leurs familles et les descendants de leurs familles jusqu'en 2060, au moins.
Mais revenons au Pakistan. Le 19 juillet, le New York Times a publié un papier absolument dévastateur sur la fiscalité dans ce pays. Une fiscalité de république de bananes, où les riches se sont arrangés pour ne pas payer d'impôts.
Je ne parle pas de payer peu d'impôts. Je parle de ne pas en payer. Je parle d'un pays où 10 millions de personnes devraient payer de l'impôt, mais où seulement 2,5 millions en paient.
Et tout cela est légal. Les riches se sont arrangés, dans ce pays, pour ne pas payer d'impôts. Le Times rapporte que la valeur moyenne - moyenne! - des parlementaires pakistanais est de... 900 000$. Le chef de l'opposition, Nawaz Sharif, un millionnaire, n'a par exemple pas payé d'impôts en 2005, 2006 et 2007.
«C'est un système pour élitistes, pour l'élite et par l'élite, dit Riyaz Hussein Naqvi, fonctionnaire pakistanais à la retraite, qui a travaillé comme percepteur d'impôts pendant 38 ans. C'est un système biaisé où le pauvre subventionne le riche.»
Ce qui n'était pas dans le Times, mais que vous saviez probablement déjà - je sais que vous dévorez les pages internationales des quotidiens -, c'est que le Pakistan possède l'arme nucléaire. En fait, des dizaines de missiles nucléaires.
Donc, si je résume...
Le Pakistan est une oligarchie qui permet aux riches de ne pas payer d'impôts. Le Pakistan a du fric pour acheter des F-16. Le Pakistan a du fric pour entretenir un arsenal atomique capable de détruire la moitié de la planète?
Je ne suis pas naïf à ce point-là: le Pakistan a les moyens d'aider son peuple
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201008/17/01-4307405-je-suis-un-sans-coeur-je-sais.php
Mis à jour à 05h00
Patrick Lagacé
Avant de parler de la catastrophe au Pakistan, j'aimerais vous entretenir de cette merveilleuse machine à tuer qu'est le F-16. Vous savez ce qu'est un F-16? C'est un des avions de chasse les plus populaires du monde.
Combien coûte un F-16?
Autour de 40 millions l'unité.
Bien sûr, pendant sa vie utile, l'appareil coûtera une fois et demie le prix d'achat en entretien, en réparations (et en lave-glace, c'est fou le prix du bidon de lave-glace pour ces joujoux).
Donc, parlons de la catastrophe au Pakistan. Terrible. S'il ne s'agissait pas d'un pays musulman, on pourrait parler d'inondations de calibre biblique: 20 millions de sinistrés. Épouvantable.
Et, depuis deux ou trois jours, on entend des voix s'élever contre le manque de générosité de l'Occident envers le Pakistan éprouvé. Au Canada, en France, en Grande-Bretagne: le public se fait tirer l'oreille. Dans La Presse, hier, ma collègue Marie-Claude Malboeuf rapportait qu'à peine 200 000$ avaient été récoltés pour le Pakistan par une coalition humanitaire. Dans les mêmes délais, après le séisme haïtien, on avait récolté 18 fois plus.
Les ONG tapent du pied. S'impatientent. Crient à la catastrophe et au choléra. Le plus tragique, c'est qu'elles ont probablement raison.
À l'échelle internationale, l'ONU n'a récolté que 40% des 460 millions requis pour l'aide d'urgence. Le vice-premier ministre britannique, Nick Clegg, a fustigé la communauté internationale pour sa pingrerie: «La réponse de la communauté internationale a été lamentable.»
Mais je m'éloigne. Je vous parlais de F-16. Tout récemment, un pays s'est doté d'une flotte toute neuve d'une vingtaine de ces merveilleux tueurs de l'air.
Quel pays, donc?
Eh oui, le Pakistan.
Avant d'aller plus loin, je vous préviens: c'est un naïf qui écrit cette chronique. Un naïf qui s'assume. Un naïf qui pose cette question: si le Pakistan avait tout récemment 1,4 milliard pour acheter des avions de chasse à Lockheed, pourquoi le Pakistan n'a-t-il pas 460 millions de dollars à consacrer à ses propres citoyens détrempés?
Je demande pardon à la Croix-Rouge, à CARE, à Oxfam et aux autres ONG, mais je ne donnerai pas une cenne pour les efforts humanitaires au Pakistan.
Je ne donnerai pas une cenne pour le Pakistan parce que le Pakistan n'a jamais de problème à acheter, ou à se faire financer, du matériel militaire.
Je veux bien donner pour Haïti, petit pays qui n'a rien (hormis des dirigeants corrompus). Je veux bien donner à l'Afrique, c'est la moindre des choses.
Je ne donnerai pas pour le Pakistan comme je ne donnerai pas pour les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans qui sont privés d'un gagne-pain depuis la fuite de pétrole causée par BP dans le golfe du Mexique.
Le chanteur Zachary Richard est sur le point d'enregistrer, avec plusieurs artistes québécois, un CD dont les profits seront distribués aux pêcheurs de La Nouvelle-Orléans. Il y aura ensuite un concert-bénéfice.
C'est très bien, les concerts-bénéfice. C'est très bien, la charité musicale. Et je sympathise avec les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans.
Mais, et c'est encore un naïf qui parle, je me demande pourquoi je devrais donner un sou aux habitants du pays le plus riche de l'histoire de l'humanité, dont le gagne-pain a été saccagé par une giga-multinationale jouissant d'une capitalisation boursière de 120 milliards US au sein d'une des industries - l'énergie - les plus lucratives de la planète.
Il me semble que les États-Unis d'Amérique, que BP, que l'industrie de l'énergie ont assez de fric pour dédommager les pêcheurs de La Nouvelle-Orléans et leurs familles et les descendants de leurs familles jusqu'en 2060, au moins.
Mais revenons au Pakistan. Le 19 juillet, le New York Times a publié un papier absolument dévastateur sur la fiscalité dans ce pays. Une fiscalité de république de bananes, où les riches se sont arrangés pour ne pas payer d'impôts.
Je ne parle pas de payer peu d'impôts. Je parle de ne pas en payer. Je parle d'un pays où 10 millions de personnes devraient payer de l'impôt, mais où seulement 2,5 millions en paient.
Et tout cela est légal. Les riches se sont arrangés, dans ce pays, pour ne pas payer d'impôts. Le Times rapporte que la valeur moyenne - moyenne! - des parlementaires pakistanais est de... 900 000$. Le chef de l'opposition, Nawaz Sharif, un millionnaire, n'a par exemple pas payé d'impôts en 2005, 2006 et 2007.
«C'est un système pour élitistes, pour l'élite et par l'élite, dit Riyaz Hussein Naqvi, fonctionnaire pakistanais à la retraite, qui a travaillé comme percepteur d'impôts pendant 38 ans. C'est un système biaisé où le pauvre subventionne le riche.»
Ce qui n'était pas dans le Times, mais que vous saviez probablement déjà - je sais que vous dévorez les pages internationales des quotidiens -, c'est que le Pakistan possède l'arme nucléaire. En fait, des dizaines de missiles nucléaires.
Donc, si je résume...
Le Pakistan est une oligarchie qui permet aux riches de ne pas payer d'impôts. Le Pakistan a du fric pour acheter des F-16. Le Pakistan a du fric pour entretenir un arsenal atomique capable de détruire la moitié de la planète?
Je ne suis pas naïf à ce point-là: le Pakistan a les moyens d'aider son peuple
http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201008/17/01-4307405-je-suis-un-sans-coeur-je-sais.php
Présidentielle en Haïti: la publication de la liste des candidats reportée
Publié le 17 août 2010
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Le Conseil électoral haïtien a décidé de reporter au 20 août la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle, selon un communiqué publié mardi soir.
«En raison des contestations déposées contre certains candidats et tenant compte des recours exercés par les concernés, le CEP a décidé de reporter au 20 août la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle», lit-on dans le communiqué de l'institution électorale.
Le Conseil avait promis de publier le 17 août la liste définitive des candidats admis à entrer dans la course à la succession du président René Préval lors du scrutin du 28 novembre.
Plusieurs candidatures dont celle de la star internationale du hip-hop Wyclef Jean font l'objet de contestation devant le bureau électoral haïtien, a-t-on indiqué au siège du CEP gardé par des détachements de policiers haïtiens et internationaux.
34 personnalités se sont inscrites pour obtenir le droit d'entrer dans la course à la présidence d'Haïti dévasté le 12 janvier par un violent séisme qui a fait plus de 250.000 morts et jeté à la rue 1,5 million de personnes.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/17/01-4307438-presidentielle-en-haiti-la-publication-de-la-liste-des-candidats-reportee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
Agence France-Presse, Port-au-Prince
Le Conseil électoral haïtien a décidé de reporter au 20 août la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle, selon un communiqué publié mardi soir.
«En raison des contestations déposées contre certains candidats et tenant compte des recours exercés par les concernés, le CEP a décidé de reporter au 20 août la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle», lit-on dans le communiqué de l'institution électorale.
Le Conseil avait promis de publier le 17 août la liste définitive des candidats admis à entrer dans la course à la succession du président René Préval lors du scrutin du 28 novembre.
Plusieurs candidatures dont celle de la star internationale du hip-hop Wyclef Jean font l'objet de contestation devant le bureau électoral haïtien, a-t-on indiqué au siège du CEP gardé par des détachements de policiers haïtiens et internationaux.
34 personnalités se sont inscrites pour obtenir le droit d'entrer dans la course à la présidence d'Haïti dévasté le 12 janvier par un violent séisme qui a fait plus de 250.000 morts et jeté à la rue 1,5 million de personnes.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/17/01-4307438-presidentielle-en-haiti-la-publication-de-la-liste-des-candidats-reportee.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
EDITORIAL...Haiti’s Schools
Published: August 16, 2010Published: August 16, 2010 A plan to build a new education system in Haiti is one of the most encouraging things to emerge from the rubble of the Jan. 12 earthquake. It is expected to be endorsed at a meeting on Tuesday of the Interim Haiti Recovery Commission, the joint Haitian-international body created to guide the country’s rebuilding.
Talk and promises have been far more abundant than visible improvements in the lives of struggling Haitians. AfterEDITORIAL...Haiti’s Schools a frustratingly slow start, the commission is finally confronting a range of urgent issues, including housing and debris removal. It is right that this meeting — only its second — is immediately tackling education reform head-on, since the current system’s failures are at the root of the country’s thwarted potential.
Nearly all primary schools in Haiti today are private; parents, eager to give their children a better life, pay dearly. Judging from Haiti’s high illiteracy and dropout rates and dire lack of qualified teachers, the system needs a complete overhaul.
The plan to reinvent the education sector is hugely ambitious but relatively simple. It does not try to build entirely from scratch — many schools will still be privately run. But the government, with international help, will provide generous subsidies to parents who choose to send their children to schools that accept new layers of oversight and accountability, including government accreditation, a modernized national curriculum and teacher retraining. These schools will also have to be certified as structurally sound.
The goal is to provide universal free or nearly-free education for kindergarten through 12th grades in accredited schools, with eventual government financing. The full transformation is expected to take 20 years.
The first, five-year phase is expected to cost $500 million. Half of that would come from the Inter-American Development Bank, which has helped design the program. The rest is expected to come from other donors. The plan is to build at least 625 new primary schools and triple the number of publicly financed schools. It would also retrain 90 percent of the country’s teaching force — 50,000 people — to teach the new curriculum, and it would train 2,500 new teachers a year, many through a program patterned on Teach for America.
Outside experts have helped develop the plan, including Paul Vallas, who brought ambitious school reforms to Chicago and post-Katrina New Orleans. Their expertise is needed and appreciated. But advisers also stress that the plan, which builds on a reform process begun by the government before the quake, has the full endorsement of President René Préval. We are glad to see Mr. Préval finally engaged.
Eight months after the quake, the list of things that need to be fixed in Haiti is dauntingly, disturbingly long. Indeed, there are still more than one million people who are displaced and need homes. This education plan, built with a constructive mix of homegrown initiative and outside help, should be a model for moving other desperately needed projects forward. There is no time to waste.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/opinion/17tue1.html?_r=1
Commentaires:
Y a-t-il eu une participation haïtienne dans l'élaboration de ce plan. Là, je ne parle pas du gouvernement ni du président sinon est-ce que des experts haïtiens en éducation ont participé dans les réflexions qui ont conduit à ce plan qui, vu de loin et de façon superficielle paraît très ambitieux.
Nous avons l'impression qu'il n'y avait rien d'articuler dans la gestion post tremblement de terre du pays.
Nous nous trouvons souvent assez proche du système santé et nous remarquons trop souvent qu'il n'y a pas de plan conjoint, de vision d'ensemble. Pour prendre des décisions assez importantes, nous avons souvent du mal à "tomber" sur le bon interlocuteur.
Des partenaires qui en réalité devraient travailler en parfaite symbiose cherchent à se positionner ou à positionner leurs points de vues dans un bouhaha décisionnel incompréhensible.
Pourtant tout le monde est d'accord sur l'idée et le bien fondé d'une participation haïtienne effective dans la reconstruction du pays.
Sur le terrain on a du mal a trouver un boss et un projet!
Talk and promises have been far more abundant than visible improvements in the lives of struggling Haitians. AfterEDITORIAL...Haiti’s Schools a frustratingly slow start, the commission is finally confronting a range of urgent issues, including housing and debris removal. It is right that this meeting — only its second — is immediately tackling education reform head-on, since the current system’s failures are at the root of the country’s thwarted potential.
Nearly all primary schools in Haiti today are private; parents, eager to give their children a better life, pay dearly. Judging from Haiti’s high illiteracy and dropout rates and dire lack of qualified teachers, the system needs a complete overhaul.
The plan to reinvent the education sector is hugely ambitious but relatively simple. It does not try to build entirely from scratch — many schools will still be privately run. But the government, with international help, will provide generous subsidies to parents who choose to send their children to schools that accept new layers of oversight and accountability, including government accreditation, a modernized national curriculum and teacher retraining. These schools will also have to be certified as structurally sound.
The goal is to provide universal free or nearly-free education for kindergarten through 12th grades in accredited schools, with eventual government financing. The full transformation is expected to take 20 years.
The first, five-year phase is expected to cost $500 million. Half of that would come from the Inter-American Development Bank, which has helped design the program. The rest is expected to come from other donors. The plan is to build at least 625 new primary schools and triple the number of publicly financed schools. It would also retrain 90 percent of the country’s teaching force — 50,000 people — to teach the new curriculum, and it would train 2,500 new teachers a year, many through a program patterned on Teach for America.
Outside experts have helped develop the plan, including Paul Vallas, who brought ambitious school reforms to Chicago and post-Katrina New Orleans. Their expertise is needed and appreciated. But advisers also stress that the plan, which builds on a reform process begun by the government before the quake, has the full endorsement of President René Préval. We are glad to see Mr. Préval finally engaged.
Eight months after the quake, the list of things that need to be fixed in Haiti is dauntingly, disturbingly long. Indeed, there are still more than one million people who are displaced and need homes. This education plan, built with a constructive mix of homegrown initiative and outside help, should be a model for moving other desperately needed projects forward. There is no time to waste.
http://www.nytimes.com/2010/08/17/opinion/17tue1.html?_r=1
Commentaires:
Y a-t-il eu une participation haïtienne dans l'élaboration de ce plan. Là, je ne parle pas du gouvernement ni du président sinon est-ce que des experts haïtiens en éducation ont participé dans les réflexions qui ont conduit à ce plan qui, vu de loin et de façon superficielle paraît très ambitieux.
Nous avons l'impression qu'il n'y avait rien d'articuler dans la gestion post tremblement de terre du pays.
Nous nous trouvons souvent assez proche du système santé et nous remarquons trop souvent qu'il n'y a pas de plan conjoint, de vision d'ensemble. Pour prendre des décisions assez importantes, nous avons souvent du mal à "tomber" sur le bon interlocuteur.
Des partenaires qui en réalité devraient travailler en parfaite symbiose cherchent à se positionner ou à positionner leurs points de vues dans un bouhaha décisionnel incompréhensible.
Pourtant tout le monde est d'accord sur l'idée et le bien fondé d'une participation haïtienne effective dans la reconstruction du pays.
Sur le terrain on a du mal a trouver un boss et un projet!
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