Les négociations sont difficiles, avoue le Premier ministre ratifié
Espérant parvenir à un compromis politique sur la formation du gouvernement, Michèle Pierre-Louis évoque ses priorités et refuse de revenir sur sa "vie sexuelle", pour sa première conférence de presse
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Le Premier ministre ratifié, Michèle Pierre-Louis, a reconnu mardi que les négociations politiques initiées en vue de la formation de son gouvernement sont confrontées à de "sérieuses diffcultés" au moment où elle prépare activement son énoncé de politique générale.
"On va essayer d’aller vite et de faire tout ce qu’on pourra pour que les négociations aboutissent", a promis lors de sa première conférence de presse Mme Pierre-Louis tout en mettant l’accent sur la nécessité de mettre en place des garde-fous susceptibles de garantir la cohésion gouvernementale et d’empêcher l’utilisation partisane des ressources de l’Etat lors des prochaines législastives partielles dans lesquelles seront engagés divers partis politiques. "il n’y a que 18 ministères pour 19 partis", a-t-elle prévenu.
Au terme d’un premier round de discussions avec les partis représentés au Parlement lundi soir au Palais National (siège de la Présidence), celle qui devrait succéder au Premier ministre démissionnaire, Jacques-Edouard Alexis, a affirmé qu’en compagnie du Président René Préval elle espérait pouvoir trouver un compromis avec ses différents interlocuteurs au bénéfice de l’intérêt national. Les principes de solidarité et d’inclusion doivent prévaloir dans la formation du prochain gouvernement, a laissé entendre Michèle Pierre-Louis incapable, pour l’instant, de déterminer la date de la présentation de sa déclaration de politique générale devant les deux Chambres du Parlement.
Faisant état des réflexions et négocaitions engagées avec différents acteurs, le Premier ministre ratifié a indiqué que le document en préparation sera la résultante de larges consultations et le reflet des préoccupations fondamentales des secteurs vitaux du pays. Elle a identifié trois champs prioritaires de sa politique, les piliers de la croissance incluant les infrastructures, l’énergie et le tourisme ; le développement humain axé sur l’éducation et la santé ; ainsi que la sécurité et la justice.
Quant à la politique transversale de le prochaine administration, elle portera sur la réforme de l’administration publique, l’intégration des jeunes et le développement régional.
Sur un plan purement conjoncturel, Michèle Pierre-Louis définit trois grandes urgences : La prochaine rentrée scolaire début septembre, l’élaboration du budget national de l’exercice 2008/2009 et l’organisation des élections devant permettre le renouvellement du tiers du Sénat.
Entourée des principaux membres de son Etat-Major, dont les anciens ministres Magali Comeau Denis et Daniel Henrys et la militante féministe Danièle Magloire, Mme Pierre-Louis a esquivé une question des journalistes sur sa présumée homosexualité, arguant qélle avait déjà fait le point sur cette question polémique.
Après la ratification de son choix successivement par la Chambre basse et le Sénat, le Premier ministre ratifié devra obtenir le soutien des deux Chambres à la majorité absolue pour faire passer sa politique générale et devenir chef de gouvernement.
Dans le cas contraire, la procédure devra recommencer, stipule la constitution sans plus de précisions. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5196
Un député inquiet d’un plan d’installation de Michèle Pierre Louis à la Primature sans la bénédiction du Parlement
Un autre député dément l’existence d’un tel projet
mercredi 6 août 2008,
Radio Kiskeya
Le député Marcel Lumérant, membre de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), bloc majoritaire à la Chambre basse (51 députés sur 99), a dénoncé mardi des rumeurs prêtant au Chef de l’Etat, René Préval, l’intention d’investir Mme Michèle Duvivier Pierre Louis dans sa fonction de Premier ministre, sans que la déclaration de politique générale de celle-ci ait été préalablement approuvée par le Parlement.
La Constitution en vigueur fait obligation au Premier ministre ratifié de solliciter le vote favorable des deux Chambres à son énoncé de politique générale, en s’y présentant successivement, accompagné des membres de son gouvernement.
Souhaitant qu’il ne s’agisse que de rumeurs sans fondement, le député Lumérant se dit toutefois vigilant vu que, selon lui, « on n’arrive pas toujours à deviner les intentions de M. Préval ».
« S’il s’avérait qu’un tel projet existe et qu’il se concrétise, il faudrait utiliser les provisions offertes par la Constitution pour sanctionner comme il se doit le Chef de l’Etat », a ajouté le parlementaire.
Le député Jean Beauvoir Dorsonne du parti « Latibonit An Aksyon » (LAA), s’est pour sa part inscrit en faux contre l’éventualité évoquée par son collègue Lumérant. Ayant participé à la récente rencontre entre le Chef de l’Etat et les partis politiques, il soutient n’avoir décelé aucune intention de la sorte de M. Préval. La préoccupation du Président serait plutôt la formation d’un gouvernement de large consensus, a conclu le député Dorsonne. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5197
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 6 août 2008
DE L'AIDE POUR HAITI
Aide de 3 millions d’euros de la Commission européenne à Haïti
Une assistance humanitaire destinée à l’amélioration du sort de plus d’un million de personnes, selon Bruxelles
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
La Commission Européenne a accordé mardi à Haïti un don de 3 millions d’euros (4,6 millions de dollars) destiné à venir en aide aux victimes de la crise socio-économique actuelle.
Selon un communiqué de l’organe exécutif de l’Union européenne rendu public à Bruxelles, cette assistance humanitaire doit permettre aux autorités de répondre prioritairement aux besoins urgents des femmes et des enfants vivant en milieu rural. Elle aidera à améliorer la couverture sanitaire, l’approvisionnement en eau potable, la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition en faveur de 1,5 million de personnes.
La gestion des fonds d’urgence de la Commission Européenne est assurée par le service de l’aide humanitaire de la Commission (ECHO), sous la responsabilité du commissaire au développement Louis Michel. "Ces fonds ne vont pas seulement permettre de venir en aide aux haïtiens qui en ont le plus besoin," a déclaré M. Michel, soulignant qu’ils vont également "soutenir le pays dans sa quête de stabilité sociale et politique."
Les petits exploitants agricoles bénéficieront, eux aussi, de l’aide humanitaire, parce qu’ils ont été très affectés par les catastrophes naturelles à répétition et par le manque d’accès aux marchés locaux et nationaux.
Dans le cadre d’une décision globale portant sur l’aide alimentaire, une enveloppe de 2 millions d’euros (plus de 3 millions de dollars) a été déjà accordée à Haïti en 2007 afin de contribuer à faire face à des besoins identifiés dans les départements du Sud, Sud-Est et de la Grande Anse (sud-ouest).
La nette déterioration de la situation économique de la population en raison du déclin de la production nationale et de l’envolée des prix du pétrole et des aliments sur le marché international avait entraîné en avril dernier de violentes manifestations de rue suivies du renvoi du gouvernement Alexis par lec Sénat. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5194
Les maires de Miami-Dade appellent la Floride à aider Haïti
Après visité Port-au-Prince lundi, ils estiment la situation intolérable
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Trois membres de la commission municipale du comté de Miami-Dade ont appelé mardi les autorités de la Floride à fournir une aide plus substantielle à Haïti à l’issue d’une visite de quelques heures lundi à Port-au-Prince, rapporte le Miami Herald.
"Nous avons besoin d’apporter plus d’aide à nos voisins d’Haïti", a déclaré Dennis Moss déplorant le fait que des habitants du pays soient réduits à consommer des galettes de boue composées de sel, d’huile végétale et de terre.
L’idée du voyage des maires de Miami-Dade en Haïti est venue de l’initiative entreprise en mai dernier par deux des membres de la Commission, Audrey Edmonson et Barbara Jordan, en faveur d’une aide alimentaire au pays, quelques semaines après l’éclatement de violentes protestations contre la faim et la vie chère.
Lundi, Edmonson, Jordan et Moss avaient réalisé une opération de distribution de 20 tonnes d’aliments dans les locaux de l’organisation humanitaire Food For The Poor, à Port-au-Prince.
A signaler que les trois maires briguent un nouveau mandat ce mois-ci à Miami-Dade, un comté de la Floride, Etat du sud des Etats-Unis où vit une importante communauté haïtiano-américaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5195
HRV commente :
Mieux vaut tard que jamais dirons nous. Les gens semblent découvrir seulement maintenant ce que c’est la pauvreté et la misère.
C’est comme si tout était arrivé après les émeutes de la faim provoqués par l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
On serait ravi de voir tous ces gens qui semblent vouloir se montrer concernés aujourd’hui réfléchissent profondément aux problèmes et aux situations responsables de la perpétuation de cette situation qui semble ne point avoir de solutions.
Aider Haïti aujourd’hui ne doit pas se limiter à débloquer des fonds qui sont en partie dépensés par les experts étrangers. Il faut aussi exiger une chate de bonne gouvernance pour éviter les dilapidations des caisses de l’état
Une assistance humanitaire destinée à l’amélioration du sort de plus d’un million de personnes, selon Bruxelles
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
La Commission Européenne a accordé mardi à Haïti un don de 3 millions d’euros (4,6 millions de dollars) destiné à venir en aide aux victimes de la crise socio-économique actuelle.
Selon un communiqué de l’organe exécutif de l’Union européenne rendu public à Bruxelles, cette assistance humanitaire doit permettre aux autorités de répondre prioritairement aux besoins urgents des femmes et des enfants vivant en milieu rural. Elle aidera à améliorer la couverture sanitaire, l’approvisionnement en eau potable, la sécurité alimentaire et la lutte contre la malnutrition en faveur de 1,5 million de personnes.
La gestion des fonds d’urgence de la Commission Européenne est assurée par le service de l’aide humanitaire de la Commission (ECHO), sous la responsabilité du commissaire au développement Louis Michel. "Ces fonds ne vont pas seulement permettre de venir en aide aux haïtiens qui en ont le plus besoin," a déclaré M. Michel, soulignant qu’ils vont également "soutenir le pays dans sa quête de stabilité sociale et politique."
Les petits exploitants agricoles bénéficieront, eux aussi, de l’aide humanitaire, parce qu’ils ont été très affectés par les catastrophes naturelles à répétition et par le manque d’accès aux marchés locaux et nationaux.
Dans le cadre d’une décision globale portant sur l’aide alimentaire, une enveloppe de 2 millions d’euros (plus de 3 millions de dollars) a été déjà accordée à Haïti en 2007 afin de contribuer à faire face à des besoins identifiés dans les départements du Sud, Sud-Est et de la Grande Anse (sud-ouest).
La nette déterioration de la situation économique de la population en raison du déclin de la production nationale et de l’envolée des prix du pétrole et des aliments sur le marché international avait entraîné en avril dernier de violentes manifestations de rue suivies du renvoi du gouvernement Alexis par lec Sénat. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5194
Les maires de Miami-Dade appellent la Floride à aider Haïti
Après visité Port-au-Prince lundi, ils estiment la situation intolérable
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Trois membres de la commission municipale du comté de Miami-Dade ont appelé mardi les autorités de la Floride à fournir une aide plus substantielle à Haïti à l’issue d’une visite de quelques heures lundi à Port-au-Prince, rapporte le Miami Herald.
"Nous avons besoin d’apporter plus d’aide à nos voisins d’Haïti", a déclaré Dennis Moss déplorant le fait que des habitants du pays soient réduits à consommer des galettes de boue composées de sel, d’huile végétale et de terre.
L’idée du voyage des maires de Miami-Dade en Haïti est venue de l’initiative entreprise en mai dernier par deux des membres de la Commission, Audrey Edmonson et Barbara Jordan, en faveur d’une aide alimentaire au pays, quelques semaines après l’éclatement de violentes protestations contre la faim et la vie chère.
Lundi, Edmonson, Jordan et Moss avaient réalisé une opération de distribution de 20 tonnes d’aliments dans les locaux de l’organisation humanitaire Food For The Poor, à Port-au-Prince.
A signaler que les trois maires briguent un nouveau mandat ce mois-ci à Miami-Dade, un comté de la Floride, Etat du sud des Etats-Unis où vit une importante communauté haïtiano-américaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5195
HRV commente :
Mieux vaut tard que jamais dirons nous. Les gens semblent découvrir seulement maintenant ce que c’est la pauvreté et la misère.
C’est comme si tout était arrivé après les émeutes de la faim provoqués par l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
On serait ravi de voir tous ces gens qui semblent vouloir se montrer concernés aujourd’hui réfléchissent profondément aux problèmes et aux situations responsables de la perpétuation de cette situation qui semble ne point avoir de solutions.
Aider Haïti aujourd’hui ne doit pas se limiter à débloquer des fonds qui sont en partie dépensés par les experts étrangers. Il faut aussi exiger une chate de bonne gouvernance pour éviter les dilapidations des caisses de l’état
Jacques Edouard Alexis prend les commandes de Lespwa
Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a été élu samedi dernier coordonnateur national de la Plateforme Lespwa, formation politique au pouvoir depuis mai 2006.
Plus de 80 membres influents de cette plateforme politique avaient participé à ce rassemblement dont l’objectif était de revitaliser le mouvement qui avait remporté les élections présidentielles, législatives et municipales en 2006.
Le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Jean Genéus, intègre également le directoire de Lespwa qui est composé désormais de 6 membres. Les chefs de file des organisations membres, dont Escamp-Korega de Joseph Jasmin et Combite Sud-est de Joseph Lambert sont les autres membres du directoire de Lespwa.
Le sénateur Lambert affirme que la rencontre de samedi dernier au Club Indigo visait à dresser un bilan des activités et à préparer le prochain congrès de la plateforme. " Nous avions voulu dégager une vision pour l’avenir et définir une structure organisationnelle", lance le sénateur Lambert qui croit que le peuple fait toujours confiance à Lespwa. " Lespwa veut renaître de ses cendres ", déclare Joseph Lambert pour qui Lespwa était silencieux mais non inactif ces derniers mois.Le sénateur Lambert envisage l’intégration d’autres organisations au sein de cette formation "qui veut réellement redonner espoir à la population". Interrogé sur l’incapacité de cette formation à répondre aux attentes de la population au cours de ces deux dernières années, le sénateur Lambert a fait remarquer que d’autres partis politiques avaient intégré le gouvernement pluriel.
Cette réorganisation de Lespwa intervient alors que les négociations pour la formation d’un nouveau cabinet ministériel ont été lancé par le chef de l’état. Lespwa avec ses 8 sénateurs est le principal atout de Michèle Pierre Louis qui doit prendre en compte tous les autres partis représentés au sénat.
A la chambre basse, une vingtaine d’élus de Lespwa qui pouvaient former un important bloc parlementaire ont intégré le bloc majoritaire, Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP).
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13965
HRV commente :
En sous tire, le journaliste aurait pu mettre – Jacques Edouard Alexis se place pour la course vers 2011. Il existe sans aucun doute un projet Alexis-2011. On a même l’impression que personne ne semble pouvoir lui ravir sa place de favori pour les prochaines élections.
Nous allons omettre volontairement les actes de maladresse motivés par un empressement qui semble ne jamais tenir compte du facteur temps ni de la conjoncture sociopolitique pour souligner des éléments de controverses émaillant ce projet qui avait définitivement besoin de se recadrer.
Jusqu’à présent il est difficile de comprendre le comportement du pouvoir législatif qui s’est catégoriquement désagrégé autour de Jacques Edouard Alexis et son gouvernement. Aujourd’hui justement il semblerait que le traitement infligé à l’ancien premier ministre constituerait l’élément de discorde qui entrave les bonnes relations entre les deux chambres d’une part et les configuration des rapports entre le pouvoir législatif dans sa totalité et le pouvoir exécutif.
Les rumeurs dans les coulisses des affaires politiques ont interprété la censure infligée à Alexis comme une excuse pour lui priver du loisir d’avoir à sa disposition les 4 milliards de dollars promis à Haïti. Selon ces mêmes rumeurs, un candidat potentiel, pouvant disposer d’une telle aubaine s’assurait automatiquement la victoire aux élections présidentielles.
La formation du CPP est assimilée comme un pilier et un pallier importants dans l’édifice ALEXIS-2011. Si la clameur publique pointe du droit les rapports et les faveurs du gouvernement censuré face aux législateurs de la chambre basse, certaines voix curieuses auraient carrément attribué à Jacques Edouard Alexis la paternité de ce bloc tout puissant.
Pour revenir cependant à cette dépêche, il était quand même drôle de constater qu’un rassemblement politique ayant permis -qu’on le veuille ou non- une victoire au premier tour des élections présidentielles soit apparu par la suite inexistant, acéphale dans la vie politique du pays. Il en ressort donc évidente, la nécessité de restructurer cette entité qui selon toute vraisemblance devrait compter dans ses rangs le successeur de René Préval.
Le poids de LESPWA dans la balance et les tractations politiques devrait être beaucoup plus prépondérant de ce qu’il a été depuis sa création. Cette restructuration pourrait être considérée comme le coup d’envoi pour la marche en avant de la caravane qui devrait déposer Jacques Edouard Alexis au sommet de l’état au lendemain des prochaines élections présidentielles …A suivre !
Plus de 80 membres influents de cette plateforme politique avaient participé à ce rassemblement dont l’objectif était de revitaliser le mouvement qui avait remporté les élections présidentielles, législatives et municipales en 2006.
Le ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Jean Genéus, intègre également le directoire de Lespwa qui est composé désormais de 6 membres. Les chefs de file des organisations membres, dont Escamp-Korega de Joseph Jasmin et Combite Sud-est de Joseph Lambert sont les autres membres du directoire de Lespwa.
Le sénateur Lambert affirme que la rencontre de samedi dernier au Club Indigo visait à dresser un bilan des activités et à préparer le prochain congrès de la plateforme. " Nous avions voulu dégager une vision pour l’avenir et définir une structure organisationnelle", lance le sénateur Lambert qui croit que le peuple fait toujours confiance à Lespwa. " Lespwa veut renaître de ses cendres ", déclare Joseph Lambert pour qui Lespwa était silencieux mais non inactif ces derniers mois.Le sénateur Lambert envisage l’intégration d’autres organisations au sein de cette formation "qui veut réellement redonner espoir à la population". Interrogé sur l’incapacité de cette formation à répondre aux attentes de la population au cours de ces deux dernières années, le sénateur Lambert a fait remarquer que d’autres partis politiques avaient intégré le gouvernement pluriel.
Cette réorganisation de Lespwa intervient alors que les négociations pour la formation d’un nouveau cabinet ministériel ont été lancé par le chef de l’état. Lespwa avec ses 8 sénateurs est le principal atout de Michèle Pierre Louis qui doit prendre en compte tous les autres partis représentés au sénat.
A la chambre basse, une vingtaine d’élus de Lespwa qui pouvaient former un important bloc parlementaire ont intégré le bloc majoritaire, Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP).
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13965
HRV commente :
En sous tire, le journaliste aurait pu mettre – Jacques Edouard Alexis se place pour la course vers 2011. Il existe sans aucun doute un projet Alexis-2011. On a même l’impression que personne ne semble pouvoir lui ravir sa place de favori pour les prochaines élections.
Nous allons omettre volontairement les actes de maladresse motivés par un empressement qui semble ne jamais tenir compte du facteur temps ni de la conjoncture sociopolitique pour souligner des éléments de controverses émaillant ce projet qui avait définitivement besoin de se recadrer.
Jusqu’à présent il est difficile de comprendre le comportement du pouvoir législatif qui s’est catégoriquement désagrégé autour de Jacques Edouard Alexis et son gouvernement. Aujourd’hui justement il semblerait que le traitement infligé à l’ancien premier ministre constituerait l’élément de discorde qui entrave les bonnes relations entre les deux chambres d’une part et les configuration des rapports entre le pouvoir législatif dans sa totalité et le pouvoir exécutif.
Les rumeurs dans les coulisses des affaires politiques ont interprété la censure infligée à Alexis comme une excuse pour lui priver du loisir d’avoir à sa disposition les 4 milliards de dollars promis à Haïti. Selon ces mêmes rumeurs, un candidat potentiel, pouvant disposer d’une telle aubaine s’assurait automatiquement la victoire aux élections présidentielles.
La formation du CPP est assimilée comme un pilier et un pallier importants dans l’édifice ALEXIS-2011. Si la clameur publique pointe du droit les rapports et les faveurs du gouvernement censuré face aux législateurs de la chambre basse, certaines voix curieuses auraient carrément attribué à Jacques Edouard Alexis la paternité de ce bloc tout puissant.
Pour revenir cependant à cette dépêche, il était quand même drôle de constater qu’un rassemblement politique ayant permis -qu’on le veuille ou non- une victoire au premier tour des élections présidentielles soit apparu par la suite inexistant, acéphale dans la vie politique du pays. Il en ressort donc évidente, la nécessité de restructurer cette entité qui selon toute vraisemblance devrait compter dans ses rangs le successeur de René Préval.
Le poids de LESPWA dans la balance et les tractations politiques devrait être beaucoup plus prépondérant de ce qu’il a été depuis sa création. Cette restructuration pourrait être considérée comme le coup d’envoi pour la marche en avant de la caravane qui devrait déposer Jacques Edouard Alexis au sommet de l’état au lendemain des prochaines élections présidentielles …A suivre !
VERS UN COMPROMIS POLITIQUE AUTOUR DE LA COMPOSITION ET LE PROGRAMME DU GOUVERNEMENT
1.- Le décor est planté lors du premier round de négociation entre les acteurs politiques
Le premier round des négociations entre les acteurs politiques a permis de dessiner les grandes lignes des trois documents qui permettront de trouver une solution à la crise. Le pacte de gouvernabilité, le programme du prochain gouvernement et les modalités de l’intégration des partis politiques dans le cabinet ministériel ont été débattus lors de cette rencontre de plus de 6 heures au Palais national. 29 responsables politiques dont le chef de l’état, le premier ministre ratifié et les dirigeants de 8 partis politiques ; Union, Pont, LAA, Lespwa, Lavalas, Fusion, OPL et Alliance, ont pris part à cette rencontre.
Des participants à cette première séance de travail ont exprimé des points de vue différents en ce qui concerne cette réunion qui s’inscrit dans le cadre des négociations visant la ratification de la déclaration de politique générale de Michèle Pierre Louis.
Le chef de file de l’Alliance, Evans Paul, craint que cette rencontre n’entraîne les acteurs dans un labyrinthe au cours des prochaines semaines. Il fait remarquer que nombre de chef de partis, y compris l’Alliance, n’ont pas encore donné la garantie d’un vote favorable à Michèle Pierre Louis au sénat. " A ce jour il n’y a que 12 votes sûrs au sénat ", argue t-il signalant que des doutes persistent sur le vote de Anacacis Jean Hector pourtant de Lespwa.
" Dans les scénarios les plus optimistes on peut compter sur 15 votes favorables au sénat ", dit-il rappelant que 16 votes sont nécessaires pour la ratification.
Evans Paul a révélé que le président Préval a fait part de son refus de signer le pacte de gouvernabilité. " Le chef de l’état a évoqué le non respect des précédents pactes pour justifier sa position", déclare M. Paul qui craint que ceci n’entrave le processus.
Le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard, exprime un avis contraire arguant que le pacte pourra être signé par les parlementaires et le premier ministre ratifié.
M. Gaillard n’a pas voulu faire de grandes révélations sur les points débattus lors de la rencontre qui a son avis est le début d’une entreprise difficile en vue de construire un accord politique. " La rencontre d’hier a permis de lancer les négociations", argue M. Gaillard pour qui il s’agit d’une nouveauté dans la politique haïtienne.
" Le programme, l’équipe et le pacte de gouvernabilité seront débattus lors des prochaines rencontres séparées entre le chef de l’état et les différents dirigeants des partis politiques", ajoute t-il.
Le porte parole de la Fusion se veut optimiste faisant valoir que les acteurs politiques ont conscience de l’urgence de la situation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13966
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Michèle Pierre Louis annonce un débat autour de la politique générale de son gouvernement
Le Premier ministre ratifié, Michèle Pierre Louis, affirme que le programme de son gouvernement sera le résultat de débat entre les représentants de tous les secteurs de la vie nationale.
Au cours d’une conférence de presse ce mardi, Mme Pierre Louis n’a pas été en mesure de fixer une date pour la présentation de sa déclaration de politique générale au parlement, arguant que les négociations viennent tout juste d’être lancées. Michèle Pierre Louis a souligné que l’insécurité, le chômage et la vie chère seront les principales préoccupations de son gouvernement.
Mme Pierre Louis qui croit avoir le soutient total du président Préval, fait remarquer qu’a court terme, le vote de la loi sur le budget, la rentrée scolaire et le lancement du processus électoral constituent les priorités de l’état.
En ce qui concerne l’épineux dossier des forces armées, Mme Pierre Louis a révélé que le rapport préliminaire de la commission présidentielle sur la sécurité nationale a été récemment soumis au président Préval.
Faisant remarquer que ce dossier est prioritaire pour le chef de l’état, madame Pierre Louis s’est dit favorable à la création d’une nouvelle force publique. " Haïti reste un pays souverain mais nous avons perdu l’exercice de cette souveraineté dans deux champs distincts ; l’alimentation et la sécurité des frontières", ajoute t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13967
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3.- Reprise des négociations autour de la formation du prochain gouvernement
Des parlementaires insistent sur le programme de la prochaine équipe gouvernementale
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Les discussions autour de la formation du prochain gouvernement entre le Chef de l’Etat, René Préval, le Premier ministre ratifié, Michèle Duvivier Pierre-Louis et les secteurs politiques, devaient reprendre lundi après-midi au Palais national (siège de la Présidence).
A l’ordre du jour de la rencontre, les modalités de l’intégration des partis politiques dans la prochaine équipe gouvernementale, l’exigence principale de ces derniers telle que exprimée par les parlementaires élus sous leur bannière, au Sénat notamment.
Le sénateur Roudy Hérivaux (Ouest, Lavalas) qui devait, à ses dires, représenter le parti de l’ancien Président Aristide à ce nouveau " round " de négociations, s’est dit en faveur d’un Code d’éthique destiné à restreindre les partis politiques dans l’utilisation partisane des ressources publiques. Ce serait en effet une des craintes de la Présidence que, à l’occasion des prochaines élections pour le renouvellement du tiers du Sénat, les représentants de partis au sein du gouvernement tentent d’utiliser leur position et les ressources mises à leur disposition à des fins électorales.
Agitant pour sa part le spectre de l’article 158 de la Constitution prévoyant, selon lui, le renvoi du Premier ministre si sa déclaration de politique générale est rejetée par le Parlement, le vice-président du Sénat, le sénateur Andris Riché (élu sous la bannière de l’OPL), désapprouve la priorité donnée dans les négociations, à l’intégration des partis politiques, plutôt qu’à l’élaboration du programme d’un gouvernement de coalition.
Intervenant à son tour, l’ancien président du Sénat, Joseph Lambert (LSPWA, Sud-Est), projette que la déclaration de politique générale de Mme Michèle Duvivier Pierre Louis sera approuvée par le Sénat. Il a mis l’accent sur la prépondérance, en termes d’effectif, de la Plate-forme présidentielle LESPWA au Sénat, laissant quasiment entendre qu’il reviendrait à ce regroupement politique de jouer un rôle plus significatif dans le prochain gouvernement. Il soutient en ce sens que le peuple a majoritairement voté en faveur de LESPWA lors des élections de 2006.
A la Chambre basse, des députés ont diversement exprimé lundi leurs attentes par rapport à la déclaration de politique générale du Premier ministre ratifié Michèle Duvivier Pierre Louis.
Le député des Cayes et Ile-à-Vaches (Sud), David Génesté, membre du bloc UPDN, insiste sur des questions telles que la sécurité et la protection de l’environnement. Son collègue de Thiotte/Grand-Gosier (Sud-Est), Camille Desmarattes, souhaite toutefois que Mme Pierre Louis prenne son temps afin d’élaborer un programme susceptible de donner des résultats. Membre du bloc parlemntaire Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), il a repris des déclarations faites avant lui par d’autres membres de ce bloc, à savoir que cette entité ne réclame aucun poste ministériel. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5193
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HRV commente :
L’actualité politique, actualité oblige, voudrait insuffler dans l’environnement un soupçon d’optimisme qui n’est pas sans rassurer et surtout inviter à la prudence. En effet pour une fois, après la croisade moralisante, les acteurs politiques se sont au moins donnés la peine d’évoquer de vrais problèmes et de se poser les bonnes questions.
HRV a du revoir ses notes d’histoire d’Haïti pour essayer de comprendre et de replacer le contexte de la première occupation américaine dont le 28 juillet ramenait le 93 ème anniversaire. Nous avons revu des pages d’une histoire semées de revirements insolites dominés par une lute sans merci et désarticulée pour le pouvoir, avec une succession de renversements et de prise autoritaire de pouvoir avec un protagoniste qui nous rappelle étrangement les tontons macoutes des Duvalier et les chimères de Jean Bertrand Aristide. Nous voulons parler des " CACOS " utilisés comme élément générateur d’instabilité à souhait.
En dehors de la succession des présidents et l’activité incontrôlable des cacos, la participation du " peuple " dans l’irrespect total des normes diplomatiques faisant des irruptions dans les locaux des missions étrangères sont autant de faits pouvant être exhibés pour justifier la première occupation.
D’autres diront à juste titre que cette instabilité a coexisté avec la victoire de vertières et la proclamation du premier janvier 1804.
Toujours est-il qu’ils ont été très rares, les chefs d’état qui ne se soient pas attelés principalement et exclusivement à la consolidation sans partage de leur pouvoir et de leur autorité et toujours au détriment et au mépris des intérêts de la nation. L’essentiel ayant toujours été de régner sur les vies et la ville. Même si le trône devait se construire sur des murs réduits en ruine et sur des cadavres brûlés ou mutilés.
Les derniers exemples en date sont écrits dans notre mémoire à l’encre encore fraîche.
On s’est toujours demandé quand est-ce que ceux-là qui ont accepté de participer dans la gestion du pays allaient commencer réel et effectivement à cesser cette lute pour le pouvoir qui généralement laisse des traces profondes et létales dans la configuration politique et sociale du pays pour se rallier autour d’un projet commun visant à redresser la situation.
Après des moments tumultueux, caractéristique de " l’exception politique haïtienne ", autour du choix puis la ratification du Premier ministre, la classe politique semble montrer une certaine tendance à vouloir prendre à bras le corps la responsabilité de répondre aux attentes de cette nation moribonde.
Tous les secteurs politiques, comme toute la population se sentent conscients de l’inévitabilité du compromis politique. Aujourd’hui, autour de Madame Pierre-Louis, il se dégage un sentiment de consensus autour de l’orientation et le sens de ce compromis. Entre les décombres bicentenaires des monticules d’intérêts mesquins bicentenaires, surgit le spectre de l’intérêt collectif et national . Et tout à coup on balbutie des concepts comme " programme de gouvernement ", " pacte de gouvernabilité ", mise en place de mécanisme pour éviter la corruption, débat autour de l’élaboration d’un programme du gouvernement tenant compte des vrais problèmes de la société, des individus ou du pays…
On croirait rêver…Gare au réveil….Restons prudents..
Le premier round des négociations entre les acteurs politiques a permis de dessiner les grandes lignes des trois documents qui permettront de trouver une solution à la crise. Le pacte de gouvernabilité, le programme du prochain gouvernement et les modalités de l’intégration des partis politiques dans le cabinet ministériel ont été débattus lors de cette rencontre de plus de 6 heures au Palais national. 29 responsables politiques dont le chef de l’état, le premier ministre ratifié et les dirigeants de 8 partis politiques ; Union, Pont, LAA, Lespwa, Lavalas, Fusion, OPL et Alliance, ont pris part à cette rencontre.
Des participants à cette première séance de travail ont exprimé des points de vue différents en ce qui concerne cette réunion qui s’inscrit dans le cadre des négociations visant la ratification de la déclaration de politique générale de Michèle Pierre Louis.
Le chef de file de l’Alliance, Evans Paul, craint que cette rencontre n’entraîne les acteurs dans un labyrinthe au cours des prochaines semaines. Il fait remarquer que nombre de chef de partis, y compris l’Alliance, n’ont pas encore donné la garantie d’un vote favorable à Michèle Pierre Louis au sénat. " A ce jour il n’y a que 12 votes sûrs au sénat ", argue t-il signalant que des doutes persistent sur le vote de Anacacis Jean Hector pourtant de Lespwa.
" Dans les scénarios les plus optimistes on peut compter sur 15 votes favorables au sénat ", dit-il rappelant que 16 votes sont nécessaires pour la ratification.
Evans Paul a révélé que le président Préval a fait part de son refus de signer le pacte de gouvernabilité. " Le chef de l’état a évoqué le non respect des précédents pactes pour justifier sa position", déclare M. Paul qui craint que ceci n’entrave le processus.
Le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard, exprime un avis contraire arguant que le pacte pourra être signé par les parlementaires et le premier ministre ratifié.
M. Gaillard n’a pas voulu faire de grandes révélations sur les points débattus lors de la rencontre qui a son avis est le début d’une entreprise difficile en vue de construire un accord politique. " La rencontre d’hier a permis de lancer les négociations", argue M. Gaillard pour qui il s’agit d’une nouveauté dans la politique haïtienne.
" Le programme, l’équipe et le pacte de gouvernabilité seront débattus lors des prochaines rencontres séparées entre le chef de l’état et les différents dirigeants des partis politiques", ajoute t-il.
Le porte parole de la Fusion se veut optimiste faisant valoir que les acteurs politiques ont conscience de l’urgence de la situation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13966
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Michèle Pierre Louis annonce un débat autour de la politique générale de son gouvernement
Le Premier ministre ratifié, Michèle Pierre Louis, affirme que le programme de son gouvernement sera le résultat de débat entre les représentants de tous les secteurs de la vie nationale.
Au cours d’une conférence de presse ce mardi, Mme Pierre Louis n’a pas été en mesure de fixer une date pour la présentation de sa déclaration de politique générale au parlement, arguant que les négociations viennent tout juste d’être lancées. Michèle Pierre Louis a souligné que l’insécurité, le chômage et la vie chère seront les principales préoccupations de son gouvernement.
Mme Pierre Louis qui croit avoir le soutient total du président Préval, fait remarquer qu’a court terme, le vote de la loi sur le budget, la rentrée scolaire et le lancement du processus électoral constituent les priorités de l’état.
En ce qui concerne l’épineux dossier des forces armées, Mme Pierre Louis a révélé que le rapport préliminaire de la commission présidentielle sur la sécurité nationale a été récemment soumis au président Préval.
Faisant remarquer que ce dossier est prioritaire pour le chef de l’état, madame Pierre Louis s’est dit favorable à la création d’une nouvelle force publique. " Haïti reste un pays souverain mais nous avons perdu l’exercice de cette souveraineté dans deux champs distincts ; l’alimentation et la sécurité des frontières", ajoute t-elle.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13967
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3.- Reprise des négociations autour de la formation du prochain gouvernement
Des parlementaires insistent sur le programme de la prochaine équipe gouvernementale
mardi 5 août 2008,
Radio Kiskeya
Les discussions autour de la formation du prochain gouvernement entre le Chef de l’Etat, René Préval, le Premier ministre ratifié, Michèle Duvivier Pierre-Louis et les secteurs politiques, devaient reprendre lundi après-midi au Palais national (siège de la Présidence).
A l’ordre du jour de la rencontre, les modalités de l’intégration des partis politiques dans la prochaine équipe gouvernementale, l’exigence principale de ces derniers telle que exprimée par les parlementaires élus sous leur bannière, au Sénat notamment.
Le sénateur Roudy Hérivaux (Ouest, Lavalas) qui devait, à ses dires, représenter le parti de l’ancien Président Aristide à ce nouveau " round " de négociations, s’est dit en faveur d’un Code d’éthique destiné à restreindre les partis politiques dans l’utilisation partisane des ressources publiques. Ce serait en effet une des craintes de la Présidence que, à l’occasion des prochaines élections pour le renouvellement du tiers du Sénat, les représentants de partis au sein du gouvernement tentent d’utiliser leur position et les ressources mises à leur disposition à des fins électorales.
Agitant pour sa part le spectre de l’article 158 de la Constitution prévoyant, selon lui, le renvoi du Premier ministre si sa déclaration de politique générale est rejetée par le Parlement, le vice-président du Sénat, le sénateur Andris Riché (élu sous la bannière de l’OPL), désapprouve la priorité donnée dans les négociations, à l’intégration des partis politiques, plutôt qu’à l’élaboration du programme d’un gouvernement de coalition.
Intervenant à son tour, l’ancien président du Sénat, Joseph Lambert (LSPWA, Sud-Est), projette que la déclaration de politique générale de Mme Michèle Duvivier Pierre Louis sera approuvée par le Sénat. Il a mis l’accent sur la prépondérance, en termes d’effectif, de la Plate-forme présidentielle LESPWA au Sénat, laissant quasiment entendre qu’il reviendrait à ce regroupement politique de jouer un rôle plus significatif dans le prochain gouvernement. Il soutient en ce sens que le peuple a majoritairement voté en faveur de LESPWA lors des élections de 2006.
A la Chambre basse, des députés ont diversement exprimé lundi leurs attentes par rapport à la déclaration de politique générale du Premier ministre ratifié Michèle Duvivier Pierre Louis.
Le député des Cayes et Ile-à-Vaches (Sud), David Génesté, membre du bloc UPDN, insiste sur des questions telles que la sécurité et la protection de l’environnement. Son collègue de Thiotte/Grand-Gosier (Sud-Est), Camille Desmarattes, souhaite toutefois que Mme Pierre Louis prenne son temps afin d’élaborer un programme susceptible de donner des résultats. Membre du bloc parlemntaire Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP), il a repris des déclarations faites avant lui par d’autres membres de ce bloc, à savoir que cette entité ne réclame aucun poste ministériel. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5193
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HRV commente :
L’actualité politique, actualité oblige, voudrait insuffler dans l’environnement un soupçon d’optimisme qui n’est pas sans rassurer et surtout inviter à la prudence. En effet pour une fois, après la croisade moralisante, les acteurs politiques se sont au moins donnés la peine d’évoquer de vrais problèmes et de se poser les bonnes questions.
HRV a du revoir ses notes d’histoire d’Haïti pour essayer de comprendre et de replacer le contexte de la première occupation américaine dont le 28 juillet ramenait le 93 ème anniversaire. Nous avons revu des pages d’une histoire semées de revirements insolites dominés par une lute sans merci et désarticulée pour le pouvoir, avec une succession de renversements et de prise autoritaire de pouvoir avec un protagoniste qui nous rappelle étrangement les tontons macoutes des Duvalier et les chimères de Jean Bertrand Aristide. Nous voulons parler des " CACOS " utilisés comme élément générateur d’instabilité à souhait.
En dehors de la succession des présidents et l’activité incontrôlable des cacos, la participation du " peuple " dans l’irrespect total des normes diplomatiques faisant des irruptions dans les locaux des missions étrangères sont autant de faits pouvant être exhibés pour justifier la première occupation.
D’autres diront à juste titre que cette instabilité a coexisté avec la victoire de vertières et la proclamation du premier janvier 1804.
Toujours est-il qu’ils ont été très rares, les chefs d’état qui ne se soient pas attelés principalement et exclusivement à la consolidation sans partage de leur pouvoir et de leur autorité et toujours au détriment et au mépris des intérêts de la nation. L’essentiel ayant toujours été de régner sur les vies et la ville. Même si le trône devait se construire sur des murs réduits en ruine et sur des cadavres brûlés ou mutilés.
Les derniers exemples en date sont écrits dans notre mémoire à l’encre encore fraîche.
On s’est toujours demandé quand est-ce que ceux-là qui ont accepté de participer dans la gestion du pays allaient commencer réel et effectivement à cesser cette lute pour le pouvoir qui généralement laisse des traces profondes et létales dans la configuration politique et sociale du pays pour se rallier autour d’un projet commun visant à redresser la situation.
Après des moments tumultueux, caractéristique de " l’exception politique haïtienne ", autour du choix puis la ratification du Premier ministre, la classe politique semble montrer une certaine tendance à vouloir prendre à bras le corps la responsabilité de répondre aux attentes de cette nation moribonde.
Tous les secteurs politiques, comme toute la population se sentent conscients de l’inévitabilité du compromis politique. Aujourd’hui, autour de Madame Pierre-Louis, il se dégage un sentiment de consensus autour de l’orientation et le sens de ce compromis. Entre les décombres bicentenaires des monticules d’intérêts mesquins bicentenaires, surgit le spectre de l’intérêt collectif et national . Et tout à coup on balbutie des concepts comme " programme de gouvernement ", " pacte de gouvernabilité ", mise en place de mécanisme pour éviter la corruption, débat autour de l’élaboration d’un programme du gouvernement tenant compte des vrais problèmes de la société, des individus ou du pays…
On croirait rêver…Gare au réveil….Restons prudents..
Haïti-Agriculture : La FAO au secours des petits agriculteurs
P-au-P, 04 août 08 [AlterPresse] --- 600 tonnes de semences sont en train d’être distribuées aux petits agriculteurs haïtiens en vue de les aider à relever la production agricole, apprend AlterPresse.
L’opération de distribution de ces semences (haricots, maïs, sorgho) est conduite par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette distribution, estimée à 4 millions de dollars, est co-financée par le gouvernement espagnol, le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (Cerf) et la FAO.
Des outils, tels binettes et machettes, sont également en cours de distribution pour la campagne de semis de juillet/août afin de venir en aide à environ 70 000 ménages agricoles des zones les plus pauvres d’Haïti, dans le cadre de l’Initiative internationale de la FAO contre la flambée des prix alimentaires (ISFP).
Dans un communiqué, publié ce 4 août 2008, la FAO informe que si des fonds suffisants sont débloqués, d’autres distributions sont prévues pour les deux prochaines campagnes (octobre/novembre 2008 et février/mars 2009) qui cibleront 400 000 autres familles.
Pour Ari Toubo Ibrahim, représentant de la FAO en Haïti, répondre aux besoins urgents ne suffit pas. L’important, selon lui, c’est de remettre sur pied la production agricole au moment où le pays fait face à des problèmes alimentaires.
" Cette crise pourrait constituer une occasion unique d’inverser la tendance et de remédier à l’état d’abandon de l’agriculture dans ce pays ", affirme le représentant de la FAO.
A long terme, estime Ari Toubo Ibrahim, Haïti devra se concentrer sur l’augmentation de la production de cultures locales comme le maïs, le sorgho ou le manioc.
Les agriculteurs haitiens " ont non seulement le potentiel de nourrir beaucoup plus de monde, mais ils peuvent en plus engendrer des surplus et des revenus ", a-t-il dit.
Pour la campagne d’ensemencement d’octobre/novembre, la FAO annonce un programme de 10 millions de dollars financé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
La FAO dit avoir besoin de 64 millions de dollars pour couvrir les besoins de près de 500 000 familles vulnérables pour les trois prochaines campagnes agricoles.
Par ailleurs, la FAO invite les Haïtiens à mettre un terme a la déforestation en vue de prévenir les inondations dévastatrices. [do apr 04/08/2008 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7548
HRV commente :
Les émeutes de la faim d’avril dernier, avec ces retombées politiques et des séquelles importantes encore sur la vie nationale, auront été riches en enseignements à qui aura souhaité tirer des leçons.
Pendant que les autorités haïtiennes s’entretuaient autour du choix du premier ministre renvoyé, les agences de presse multipliaient leurs dépêches annonçant des dons destinés aux pays les plus touchés et affectés. Haïti figure sur toutes les listes.
Comme on devait s’y attendre, bien sur le programme mondial pour l’alimentation (PMA) a semblé prendre le contrôle. D’autres fonds, d’autres organisations déversent dans les escarcelles du PAM qui décrit au monde l’amplitude de ses actions et activités.
Le grand public a appris que des centaines de milliers d’haïtiens recevaient des rations alimentaires. Ce qui, dans nombreux cas, établissait une vraie différence entre la vie et la mort.
On avait cependant constaté aussi que l’action du PAM paraissait se " limiter " à la distribution pure et simple de denrées alimentaires tandis qu’au fil du temps, le nombre de besogneux et de nécessiteux, dépendants de cette aide alimentaire suivait une courbe exponentielle. L’impression à retenir était de se dire qu’en fait si le PAM restait utile dans la gestion de l’urgence, le problème de la faim allait perdurer et faire appel à l’assistance pure et simple si rien est fait en amont du problème pour chercher ses racines et apporter des solutions durables, à long terme et à caractère définitif.
Tout ce préambule pour saluer ce pallier présenté par la FAO dans le cadre de la lute contre la sous alimentation corollaire de la pauvreté. Des efforts doivent être réalisés pour aider les pays pauvres à s’approcher de l’autonomie alimentaire car comme disent les chinois, rien ne sert de nous donner des poissons si on ne nus apprend pas à les pécher aussi…
L’opération de distribution de ces semences (haricots, maïs, sorgho) est conduite par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Cette distribution, estimée à 4 millions de dollars, est co-financée par le gouvernement espagnol, le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (Cerf) et la FAO.
Des outils, tels binettes et machettes, sont également en cours de distribution pour la campagne de semis de juillet/août afin de venir en aide à environ 70 000 ménages agricoles des zones les plus pauvres d’Haïti, dans le cadre de l’Initiative internationale de la FAO contre la flambée des prix alimentaires (ISFP).
Dans un communiqué, publié ce 4 août 2008, la FAO informe que si des fonds suffisants sont débloqués, d’autres distributions sont prévues pour les deux prochaines campagnes (octobre/novembre 2008 et février/mars 2009) qui cibleront 400 000 autres familles.
Pour Ari Toubo Ibrahim, représentant de la FAO en Haïti, répondre aux besoins urgents ne suffit pas. L’important, selon lui, c’est de remettre sur pied la production agricole au moment où le pays fait face à des problèmes alimentaires.
" Cette crise pourrait constituer une occasion unique d’inverser la tendance et de remédier à l’état d’abandon de l’agriculture dans ce pays ", affirme le représentant de la FAO.
A long terme, estime Ari Toubo Ibrahim, Haïti devra se concentrer sur l’augmentation de la production de cultures locales comme le maïs, le sorgho ou le manioc.
Les agriculteurs haitiens " ont non seulement le potentiel de nourrir beaucoup plus de monde, mais ils peuvent en plus engendrer des surplus et des revenus ", a-t-il dit.
Pour la campagne d’ensemencement d’octobre/novembre, la FAO annonce un programme de 10 millions de dollars financé par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
La FAO dit avoir besoin de 64 millions de dollars pour couvrir les besoins de près de 500 000 familles vulnérables pour les trois prochaines campagnes agricoles.
Par ailleurs, la FAO invite les Haïtiens à mettre un terme a la déforestation en vue de prévenir les inondations dévastatrices. [do apr 04/08/2008 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7548
HRV commente :
Les émeutes de la faim d’avril dernier, avec ces retombées politiques et des séquelles importantes encore sur la vie nationale, auront été riches en enseignements à qui aura souhaité tirer des leçons.
Pendant que les autorités haïtiennes s’entretuaient autour du choix du premier ministre renvoyé, les agences de presse multipliaient leurs dépêches annonçant des dons destinés aux pays les plus touchés et affectés. Haïti figure sur toutes les listes.
Comme on devait s’y attendre, bien sur le programme mondial pour l’alimentation (PMA) a semblé prendre le contrôle. D’autres fonds, d’autres organisations déversent dans les escarcelles du PAM qui décrit au monde l’amplitude de ses actions et activités.
Le grand public a appris que des centaines de milliers d’haïtiens recevaient des rations alimentaires. Ce qui, dans nombreux cas, établissait une vraie différence entre la vie et la mort.
On avait cependant constaté aussi que l’action du PAM paraissait se " limiter " à la distribution pure et simple de denrées alimentaires tandis qu’au fil du temps, le nombre de besogneux et de nécessiteux, dépendants de cette aide alimentaire suivait une courbe exponentielle. L’impression à retenir était de se dire qu’en fait si le PAM restait utile dans la gestion de l’urgence, le problème de la faim allait perdurer et faire appel à l’assistance pure et simple si rien est fait en amont du problème pour chercher ses racines et apporter des solutions durables, à long terme et à caractère définitif.
Tout ce préambule pour saluer ce pallier présenté par la FAO dans le cadre de la lute contre la sous alimentation corollaire de la pauvreté. Des efforts doivent être réalisés pour aider les pays pauvres à s’approcher de l’autonomie alimentaire car comme disent les chinois, rien ne sert de nous donner des poissons si on ne nus apprend pas à les pécher aussi…
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