Le groupe VICINI promet des investissements pour un montant de 200 millions de pesos dominicains dans les bateyes.
Par Odalis Mejia.
Le groupe VICINI a annoncé un investissement de 200 millions au niveau de 34 bateyes proches de l’usine sucrière Colon, près de San Pedro de Macoris ou seront édifiés des habitations, des écoles, des drainages sanitaires et pluviaux.
Des services d’éducation, de santé et d’eau potable seront offerts à plus de 127 familles.
La nouvelle fut annoncée par Campos Moya, vice-président du service de communications du groupe, en présence de David Luther, de l’Institut Dominicain de Développement Intégral (IDDI), entité qui s’occupera de l’administration des œuvres, dont le début est prévu lundi prochain.
De Moya a informé que l’idée c’est de refondre ces bateyes en trois grands conglomérats avec tous les services nécessaires, avec y compris des locaux destinés à la Police Nationale, tout en considérant que ces œuvres marqueront une révolution de l’industrie sucrière de la République Dominicaine.
Il détailla qu'étant donné que les fils des travailleurs de la canne à sucre font partie de leur préocupation, le consortium a débuté il y a quelques mois la construction d’un établissement scolaire proche de l’usine sucrière Colon pour un montant de 30 millions de pesos, établissement qui logeront une bibliothèque, des installations sportives, centre informatique et autres facilités, ce qui fera de cet établissement scolaire le principal centre d’enseignement de la zone Est du pays.
Luther a dit que les maisons seront préfabriquées et résistantes et s’étendront sur 63 mètres carrés. Il n’ pas été encore annoncé sur quelle modalité ces maisons seront attribuées.
Il a exprimé qu’il n’avait pas encore vu une entreprise aussi disposée à transformer les communautés et ses employés, ce qui est attribué à la conjoncture de la relève générationnelle que traverse le groupe VICINI et au processus de mécanisation de ses entreprises.
De Moya a assuré qu’au niveau des bateyes, on accordera une attention prioritaire à la population des vieux et aux enfants, en soutenant que depuis tríos ans, ils appliquent le système de sécurité sociale appuyé sur 17 cliniques et un ARS.
Il informa que le Groupe VICINI posède un total de 34 bateyes localisés dans trois usines sucrières ou résident plusieurs centaines de familles, l’entreprise a donc considéré que « l’amélioration de leur qualité de vie est profitable à l’industrie et à la société dominicaine ».
Luther et De Moya ont offert les informations au cours de leur participation au programme matinal intitulé « EL DIA » que présente le journaliste Huchi Lora, qui précisément ha réalisé des documentaires qui reprennent les conditions dans lesquelles vivent les travailleurs des bateyes.
Il a fait le point en disant que le Groupe VICINI est entrain de concevoir un code de responsabilité social et qu’en plus il embauchera une personne responsable des affaires sociales et coopératives, de la même façon dont cela se fait dans certains pays d’Europe, moyennant lequel il est assuré que ce consortium sera pionnier au niveau du pays.
Article publié (le 25/05/07)sans préciser la source sur le forum de MOUN (http://www.moun.com) en espagnol traduit par Thom Gato pour Haïti Recto Verso.
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On est tombé par hasard mais avec une certaine satisfaction sur cet article qui aurait été publié une semaine après la réalisation du colloque « Esclaves au Paradis » à Paris et d’autres débats qui ont eu lieu dans plusieurs villes de France.
Cet article, sans rentrer dans les détails, semble vouloir donner raison aux promoteurs d’Esclaves au Paradis. En effet d’après les reportages de la presse, présente lors des débats de Paris, le groupe VICINI, pointé du doigt et mis sur le banc des accusés avait orchestré une vaste campagne pour démonter les arguments de ceux qui les accusent de fomenter l’esclavage moderne.
Parmi les actions rentrant dans le cadre de la contre-offensive du consortium VICINI, il a été mentionné un film diffusé sur Internet, et le témoignage de deux ouvriers haïtiens venus directement des bateyes invités par la famille VICINI pour démontrer qu’il n’existait pas d’esclavage en République Dominicaine.
Toujours est il qu’une semaine après le colloque le groupe VICINI annonce des investissements millionnaires pour humaniser la face des bateyes appartenant au groupe VICINI.
Nous voulons dans un premier temps accepter la bonne volonté et la bonne fois du groupe dans cette tentative d’améliorer les conditions de vie dans les bateyes.
Ceci nous permet de féliciter sincèrement le travail de Céline Anaya-Gauthier d’où est partie l’étincelle pour embraser par la suite la conscience collective. Ceci nous permet de reprendre ce dicton qui reconnaît qu’aucune forteresse ne soit imprenable ; il suffit de savoir l’attaquer.
Sans « Esclaves au Paradis » le groupe VICINI n’aurait sans doute pas annoncé cet investissement.
Maintenant il faut surveiller d’une part le déroulement des travaux pour avoir une idée de l’adéquation entre ce qui est annoncé et ce qui se fait dans la pratique.
Nous voudrions croire aussi que l’amélioration des infrastructures au niveau des bateyes permettra un changement dans les conditions de vie de tous les habitants des bateyes et que les haïtiens et leurs descendants ne soient pas exclus.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 1 juin 2007
Imagerie virtuelle: Haïti leader de la Caraïbe
Peu d'Haïtiens s'en doutent, mais leur pays, que d'aucuns estiment à la traîne sur le plan technologique, possède l'unique laboratoire spécialisé en réalité virtuelle de toute la Caraïbe !
« Haïti dispose actuellement de l'unique laboratoire d'innovation technologique de la Caraïbe», s'enorgueillit Patrick Attié, vice-recteur de l'Ecole supérieure d'infotronique d'Haïti (ESIH), où est installé le laboratoire. Avec quatre de ses anciens étudiants spécialisés en innovation technologique en France, Patrick Attié s'est donné pour objectif de faire d'Haïti un pays compétitif dans ce domaine.
Il n'est pas le seul à vouloir ce qu'il y a de mieux en cette matière pour notre pays. Les autres dirigeants de l'institution partagent eux aussi son rêve. Pour preuve, ils ont investi quelque 200 mille dollars US dans la mise en place du laboratoire. D'autres investissements seront nécessaires. En ce moment, le programme permet de présenter de façon virtuelle n'importe quel élément de la réalité. Contrairement à l'internet, il ne permet pas seulement de visualiser, mais aussi de s'immerger dans un monde virtuel. Ceux qui visitent le laboratoire installé à l'ESIH peuvent déjà en faire l'expérience. Grâce à un casque équipé d'un petit écran, le visiteur peut être transporté dans une ancienne maison, une ville, etc. D'un simple mouvement de la tête, il peut contempler meubles et tableaux, marcher à travers des corridors virtuels, éviter un trou béant dans le plancher avec les mêmes sueurs froides que s'il était dans une vraie maison, etc.
L'équipe de M. Attié a ainsi numérisé, à partir de photographies, le Parc historique de la Canne à Sucre, qui sera bientôt disponible sur DVD en images virtuelles. « C'est le premier site haïtien que le groupe va mettre en image virtuelle, indique M. Attié, un Français travaillant depuis 20 ans en Haïti. A l'aide d'une manette, on aura la possibilité de marcher virtuellement dans le parc. Comme dans un musée, un guide retracera son histoire. On pourra aussi lui poser quelques questions. » Cette innovation technologique peut être utilisée dans tous les domaines : psychologie, aménagement du territoire, urbanisme, architecture, tourisme, etc. « Avant de réaliser n'importe quelle construction, on peut la mettre en image virtuelle », explique le vice-recteur de l'ESIH.
Patrick Attié croit dur comme fer que ce genre de programme constitue une planche de salut pour Haïti. « C'est une nouvelle possibilité qui est offerte à Haïti. Les Haïtiens pourraient l'utiliser pour faire la promotion de leurs plages et de leurs sites historiques. En un mot, pour relancer le secteur touristique. » Il n'y a pas que le tourisme qui peut profiter des avantages de l'innovation technologique appliquée au monde virtuel. Ce dernier peut aussi servir à des fins de formation, de sensibilisation, d'éducation, etc. Le groupe dirigé par le vice-doyen de l'ESIH et composé de Didier Desmangles, Sandja Télémaque, Ruth Bazelais Pierre et Willy Augustin a le projet de réaliser une application qui aura pour objectif de combattre la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH/Sida. Le programme d'innovation technologique appliquée à la réalité virtuelle en est à ses débuts en Haïti.
Les responsables de l'ESIH se proposent de le diffuser partout dans le pays. En partenariat avec deux universités françaises, l'Institut des sciences et techniques de l'ingénierie d'Angers (ISTIA) et l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM), ils comptent ouvrir d'ici octobre prochain un programme de maîtrise dans le domaine. Les licenciés en informatique, électronique et les autres filières scientifiques pourront décrocher un master II, soit en innovation technologique ou en marketing de l'innovation technologique.
Le projet a le soutien de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Deux Haïtiens actuellement en voyage d'études en France - l'un au niveau du doctorat, l'autre de la maîtrise - doivent rejoindre leurs collègues déjà sur le terrain.
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
« Haïti dispose actuellement de l'unique laboratoire d'innovation technologique de la Caraïbe», s'enorgueillit Patrick Attié, vice-recteur de l'Ecole supérieure d'infotronique d'Haïti (ESIH), où est installé le laboratoire. Avec quatre de ses anciens étudiants spécialisés en innovation technologique en France, Patrick Attié s'est donné pour objectif de faire d'Haïti un pays compétitif dans ce domaine.
Il n'est pas le seul à vouloir ce qu'il y a de mieux en cette matière pour notre pays. Les autres dirigeants de l'institution partagent eux aussi son rêve. Pour preuve, ils ont investi quelque 200 mille dollars US dans la mise en place du laboratoire. D'autres investissements seront nécessaires. En ce moment, le programme permet de présenter de façon virtuelle n'importe quel élément de la réalité. Contrairement à l'internet, il ne permet pas seulement de visualiser, mais aussi de s'immerger dans un monde virtuel. Ceux qui visitent le laboratoire installé à l'ESIH peuvent déjà en faire l'expérience. Grâce à un casque équipé d'un petit écran, le visiteur peut être transporté dans une ancienne maison, une ville, etc. D'un simple mouvement de la tête, il peut contempler meubles et tableaux, marcher à travers des corridors virtuels, éviter un trou béant dans le plancher avec les mêmes sueurs froides que s'il était dans une vraie maison, etc.
L'équipe de M. Attié a ainsi numérisé, à partir de photographies, le Parc historique de la Canne à Sucre, qui sera bientôt disponible sur DVD en images virtuelles. « C'est le premier site haïtien que le groupe va mettre en image virtuelle, indique M. Attié, un Français travaillant depuis 20 ans en Haïti. A l'aide d'une manette, on aura la possibilité de marcher virtuellement dans le parc. Comme dans un musée, un guide retracera son histoire. On pourra aussi lui poser quelques questions. » Cette innovation technologique peut être utilisée dans tous les domaines : psychologie, aménagement du territoire, urbanisme, architecture, tourisme, etc. « Avant de réaliser n'importe quelle construction, on peut la mettre en image virtuelle », explique le vice-recteur de l'ESIH.
Patrick Attié croit dur comme fer que ce genre de programme constitue une planche de salut pour Haïti. « C'est une nouvelle possibilité qui est offerte à Haïti. Les Haïtiens pourraient l'utiliser pour faire la promotion de leurs plages et de leurs sites historiques. En un mot, pour relancer le secteur touristique. » Il n'y a pas que le tourisme qui peut profiter des avantages de l'innovation technologique appliquée au monde virtuel. Ce dernier peut aussi servir à des fins de formation, de sensibilisation, d'éducation, etc. Le groupe dirigé par le vice-doyen de l'ESIH et composé de Didier Desmangles, Sandja Télémaque, Ruth Bazelais Pierre et Willy Augustin a le projet de réaliser une application qui aura pour objectif de combattre la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH/Sida. Le programme d'innovation technologique appliquée à la réalité virtuelle en est à ses débuts en Haïti.
Les responsables de l'ESIH se proposent de le diffuser partout dans le pays. En partenariat avec deux universités françaises, l'Institut des sciences et techniques de l'ingénierie d'Angers (ISTIA) et l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM), ils comptent ouvrir d'ici octobre prochain un programme de maîtrise dans le domaine. Les licenciés en informatique, électronique et les autres filières scientifiques pourront décrocher un master II, soit en innovation technologique ou en marketing de l'innovation technologique.
Le projet a le soutien de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Deux Haïtiens actuellement en voyage d'études en France - l'un au niveau du doctorat, l'autre de la maîtrise - doivent rejoindre leurs collègues déjà sur le terrain.
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Des non-voyants regardent l'avenir autrement
Trois handicapés visuels ont été distingués par la Société haïtienne d'aide aux aveugles. Un geste qui salue leur courage. Chacun a réussi un parcours académique exemplaire, malgré d'énormes difficultés.
Bedjoanne Sulface, Eddy Lemaire et Berline Sima sont les récipiendaires du Prix Khétia Althémany Sorel des meilleurs élèves non-voyants de l'année. Cette distinction leur a été accordée jeudi lors d'une cérémonie organisée par la Société haïtienne d'aide aux aveugles (SHAA), à l'occasion de la Journée caribéenne des aveugles. Ces récipiendaires ont été récompensés pour avoir réussi avec brio l'année dernière aux examens du baccalauréat 1e et 2e partie.
Recevant son certificat d'excellence et une somme de 5.000 gourdes offerte par la Unibank, Bedjoanne Sulface, une ancienne élève du collège Yves Albert Boucher, y voit un grand effort de compréhension de la situation des non-voyants dans le pays. « Nous avons été longtemps négligés, c'est bon signe qu'on pense à nous maintenant », s'est-elle réjouie tout en évoquant le contexte difficile dans lequel les non-voyants font leurs études en Haïti. « C'est avec détermination et courage que je suis parvenue à boucler mes études classiques, le chemin n'a pas été facile. Nombreux sont ceux qui ont échoué et qui ont abandonné en chemin », a regretté Mlle Sulface. Pour Eddy Lemaire, élève de philo au lycée Anténor Firmin, cette journée témoigne d'une certaine reconnaissance sociale vis-à-vis des non-voyants. « Elle est annonciatrice d'une nouvelle ère et désormais les handicapés visuels peuvent regarder l'avenir autrement », a affirmé Eddy Lemaire. Remerciant la SHAA pour avoir financé ses études classiques pendant sept ans, le récipiendaire sollicite l'appui des secteurs public et privé pour pouvoir continuer ses études universitaires.
Invité spécial à la cérémonie, le Dr Michel Péan, secrétaire d'Etat à l'intégration des handicapés, a, au nom du gouvernement, renouvelé sa détermination de travailler à l'amélioration de la situation des non-voyants dans le pays. 80.000 handicapés visuels sont recensés en Haïti. Ces derniers représentent 1% de la population. « Notre rêve, c'est de parvenir à une intégration massive de ces personnes. Mais nous ne pouvons y arriver sans l'appui inconditionnel de tous les secteurs vitaux du pays.»
M. Péan a profité de l'occasion pour informer la presse de deux initiatives majeures que son administration compte entreprendre dans les prochains jours : la mise sur pied d'une banque de matériel indispensable à la réadaptation et une campagne de sensibilisation à grande échelle. « Voilà pourquoi le prix Khétia Althémany Sorel des meilleurs élèves non-voyants de l'année institué par la SHAA est à féliciter», a déclaré le secrétaire d'Etat.
Le prix Khétia Althémany Sorel porte le nom d'une Haïtienne courageuse qui s'était donnée corps et âme à la cause de cette catégorie négligée en Haïti. Il vise à encourager la scolarisation des personnes handicapées de la vue, revaloriser les personnes frappées de cécité et sensibiliser l'opinion publique haïtienne sur les droits à l'éducation des enfants aveugles et déficients visuels. Le bénéficiaire du prix doit être un non-voyant acceptant le programme de réadaptation de la SHAA. Il doit être affilié à ladite institution et réussir une bonne année académique.
Nélio Joseph
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Commentaires :
Nous avons attendu une action, un mot en faveur du village des aveugles de Montegrande. Nous voulons croire que les habitants de cette région sont inclus en priorité dans les différents programmes de cette nouvelle entité gouvernementale.
Bedjoanne Sulface, Eddy Lemaire et Berline Sima sont les récipiendaires du Prix Khétia Althémany Sorel des meilleurs élèves non-voyants de l'année. Cette distinction leur a été accordée jeudi lors d'une cérémonie organisée par la Société haïtienne d'aide aux aveugles (SHAA), à l'occasion de la Journée caribéenne des aveugles. Ces récipiendaires ont été récompensés pour avoir réussi avec brio l'année dernière aux examens du baccalauréat 1e et 2e partie.
Recevant son certificat d'excellence et une somme de 5.000 gourdes offerte par la Unibank, Bedjoanne Sulface, une ancienne élève du collège Yves Albert Boucher, y voit un grand effort de compréhension de la situation des non-voyants dans le pays. « Nous avons été longtemps négligés, c'est bon signe qu'on pense à nous maintenant », s'est-elle réjouie tout en évoquant le contexte difficile dans lequel les non-voyants font leurs études en Haïti. « C'est avec détermination et courage que je suis parvenue à boucler mes études classiques, le chemin n'a pas été facile. Nombreux sont ceux qui ont échoué et qui ont abandonné en chemin », a regretté Mlle Sulface. Pour Eddy Lemaire, élève de philo au lycée Anténor Firmin, cette journée témoigne d'une certaine reconnaissance sociale vis-à-vis des non-voyants. « Elle est annonciatrice d'une nouvelle ère et désormais les handicapés visuels peuvent regarder l'avenir autrement », a affirmé Eddy Lemaire. Remerciant la SHAA pour avoir financé ses études classiques pendant sept ans, le récipiendaire sollicite l'appui des secteurs public et privé pour pouvoir continuer ses études universitaires.
Invité spécial à la cérémonie, le Dr Michel Péan, secrétaire d'Etat à l'intégration des handicapés, a, au nom du gouvernement, renouvelé sa détermination de travailler à l'amélioration de la situation des non-voyants dans le pays. 80.000 handicapés visuels sont recensés en Haïti. Ces derniers représentent 1% de la population. « Notre rêve, c'est de parvenir à une intégration massive de ces personnes. Mais nous ne pouvons y arriver sans l'appui inconditionnel de tous les secteurs vitaux du pays.»
M. Péan a profité de l'occasion pour informer la presse de deux initiatives majeures que son administration compte entreprendre dans les prochains jours : la mise sur pied d'une banque de matériel indispensable à la réadaptation et une campagne de sensibilisation à grande échelle. « Voilà pourquoi le prix Khétia Althémany Sorel des meilleurs élèves non-voyants de l'année institué par la SHAA est à féliciter», a déclaré le secrétaire d'Etat.
Le prix Khétia Althémany Sorel porte le nom d'une Haïtienne courageuse qui s'était donnée corps et âme à la cause de cette catégorie négligée en Haïti. Il vise à encourager la scolarisation des personnes handicapées de la vue, revaloriser les personnes frappées de cécité et sensibiliser l'opinion publique haïtienne sur les droits à l'éducation des enfants aveugles et déficients visuels. Le bénéficiaire du prix doit être un non-voyant acceptant le programme de réadaptation de la SHAA. Il doit être affilié à ladite institution et réussir une bonne année académique.
Nélio Joseph
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Commentaires :
Nous avons attendu une action, un mot en faveur du village des aveugles de Montegrande. Nous voulons croire que les habitants de cette région sont inclus en priorité dans les différents programmes de cette nouvelle entité gouvernementale.
La nuit, les trottoirs sont réhabilités...Du Positif...
Quand l'État s'adonne à la réfection des trottoirs, tout le monde applaudit tellement c'est rare. Et comme des anges, les riverains veillent sur les ouvriers, qui doivent travailler la nuit.
Depuis la mi-avril, les habitants de Lalue, de Musseau (Delmas 48) et de la rue Métellus (Route de Frères) connaissent le bonheur de circuler sur des trottoirs fraîchement refaits. Un événement tellement rare en Haïti que, de mémoire d'homme, personne ne rappelle la dernière qu'on a vu une initiative pareille. Pas étonnant que tous s'en félicitent. « On ne voit pas cela tous les jours, se réjouit un septuagénaire du quartier de Musseau, où l'on effectue actuellement des travaux de réhabilitation des trottoirs. Réparer ou construire des trottoirs est des plus ordinaire partout ailleurs, mais en Haïti, le fait n'est pas banal. J'applaudis des deux mains les actuels dirigeants des Travaux publics pour cette initiative.» Le tronçon de route compris entre Delmas 19 et Delmas 48 ; celui de la rue Marcadieu (Bourdon) jusqu'à l'extrémité de la Rue Panaméricaine (Pétion-Ville) ; la Route de Frères ; la route de Nazon et de Christ-Roi ; la portion de route allant de Fontamara 49 à Martissant 1 ; celle reliant Thor 67 à Waney 89... sont les zones où les trottoirs vont faire peau neuve. "C'est grâce à un financement du Trésor public que le ministère des Travaux publics, Transports et Communications procédera bientôt à la réfection de tous les trottoirs bordant ces tronçons de route, dit un haut responsable du ministère sous couvert d'anonymat. Ceci, dans une perspective d'amélioration des voies de circulation à travers toute la zone métropolitaine."
Autre innovation, la majorité des travaux sont effectués durant la nuit. Ceci pour éviter d'obstruer la route aux heures de pointe et pendant le reste de la journée. A partir de 21 heures, des camions et d'autres engins lourds du MTPTC s'affairent sur plusieurs artères de la zone métropolitaine. Éclairés par de grands projecteurs, des dizaines de travailleurs s'activent sur les trottoirs. "Malgré la nuit, on travaille sans trop de difficulté", dit l'un d'eux.
Marcelin, un maçon corpulent faisant partie du quart de nuit pour la réfection des trottoirs sur la route de Bourdon, aime bien travailler quand la circulation automobile n'est pas trop dense. « Nous ne dérangeons pas les automobilistes et nous non plus ne sommes pas dérangés durant notre travail », explique-t-il, avant de retourner vivement à son travail. Interrogés sur la question de sécurité, la majorité de ces travailleurs répondent qu'ils ne craignent rien du tout, car les habitants des zones touchées par ces travaux sont tellement contents qu'ils veillent sur eux.
Si ces travaux de réhabilitation des trottoirs réjouissent le coeur de bien des gens, d'autres sont plutôt pessimistes quant à l'avenir de cette initiative. Car, s'interrogent-ils, « à quoi servent des trottoirs neufs si les piétons n'y ont même pas accès ». En effet, à Port-au-Prince et dans beaucoup d'autres villes du pays, les trottoirs ne servent pas seulement qu'à la circulation piétonne. Le petit commerce, les garages de rue, les ferronniers, les menuisiers, les tenanciers de borlette, de matériaux de construction... occupent anarchiquement les trottoirs, obligeant les piétons à prendre la chaussée, au risque de se faire heurter par les automobiles.
Rien pour inquiéter notre fonctionnaire des Travaux publics. "Avant même d'entamer ces travaux, nous avons eu des rencontres avec les maires de ces différentes zones pour la récupération des trottoirs. Tout ça va changer bientôt ».Vérification faite aux Mairies de Port-au-Prince et de Delmas, on a effectivement commencé à chasser les occupants illégaux des trottoirs de certaines routes et quartiers. Toutefois, des mesures drastiques et systématiques doivent être prises pour leur libération définitive. Car, comme un yoyo, les petits marchands reviennent constamment à la charge. Mais tenons-nous en aux promesses des maires qui ont clamé à leur installation que durant leur mandat les trottoirs serviront aux piétons, les routes aux véhicules et les marchés aux marchands. Parce que si l'État décide de faire le trottoir, cela doit être pour de bon.
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Depuis la mi-avril, les habitants de Lalue, de Musseau (Delmas 48) et de la rue Métellus (Route de Frères) connaissent le bonheur de circuler sur des trottoirs fraîchement refaits. Un événement tellement rare en Haïti que, de mémoire d'homme, personne ne rappelle la dernière qu'on a vu une initiative pareille. Pas étonnant que tous s'en félicitent. « On ne voit pas cela tous les jours, se réjouit un septuagénaire du quartier de Musseau, où l'on effectue actuellement des travaux de réhabilitation des trottoirs. Réparer ou construire des trottoirs est des plus ordinaire partout ailleurs, mais en Haïti, le fait n'est pas banal. J'applaudis des deux mains les actuels dirigeants des Travaux publics pour cette initiative.» Le tronçon de route compris entre Delmas 19 et Delmas 48 ; celui de la rue Marcadieu (Bourdon) jusqu'à l'extrémité de la Rue Panaméricaine (Pétion-Ville) ; la Route de Frères ; la route de Nazon et de Christ-Roi ; la portion de route allant de Fontamara 49 à Martissant 1 ; celle reliant Thor 67 à Waney 89... sont les zones où les trottoirs vont faire peau neuve. "C'est grâce à un financement du Trésor public que le ministère des Travaux publics, Transports et Communications procédera bientôt à la réfection de tous les trottoirs bordant ces tronçons de route, dit un haut responsable du ministère sous couvert d'anonymat. Ceci, dans une perspective d'amélioration des voies de circulation à travers toute la zone métropolitaine."
Autre innovation, la majorité des travaux sont effectués durant la nuit. Ceci pour éviter d'obstruer la route aux heures de pointe et pendant le reste de la journée. A partir de 21 heures, des camions et d'autres engins lourds du MTPTC s'affairent sur plusieurs artères de la zone métropolitaine. Éclairés par de grands projecteurs, des dizaines de travailleurs s'activent sur les trottoirs. "Malgré la nuit, on travaille sans trop de difficulté", dit l'un d'eux.
Marcelin, un maçon corpulent faisant partie du quart de nuit pour la réfection des trottoirs sur la route de Bourdon, aime bien travailler quand la circulation automobile n'est pas trop dense. « Nous ne dérangeons pas les automobilistes et nous non plus ne sommes pas dérangés durant notre travail », explique-t-il, avant de retourner vivement à son travail. Interrogés sur la question de sécurité, la majorité de ces travailleurs répondent qu'ils ne craignent rien du tout, car les habitants des zones touchées par ces travaux sont tellement contents qu'ils veillent sur eux.
Si ces travaux de réhabilitation des trottoirs réjouissent le coeur de bien des gens, d'autres sont plutôt pessimistes quant à l'avenir de cette initiative. Car, s'interrogent-ils, « à quoi servent des trottoirs neufs si les piétons n'y ont même pas accès ». En effet, à Port-au-Prince et dans beaucoup d'autres villes du pays, les trottoirs ne servent pas seulement qu'à la circulation piétonne. Le petit commerce, les garages de rue, les ferronniers, les menuisiers, les tenanciers de borlette, de matériaux de construction... occupent anarchiquement les trottoirs, obligeant les piétons à prendre la chaussée, au risque de se faire heurter par les automobiles.
Rien pour inquiéter notre fonctionnaire des Travaux publics. "Avant même d'entamer ces travaux, nous avons eu des rencontres avec les maires de ces différentes zones pour la récupération des trottoirs. Tout ça va changer bientôt ».Vérification faite aux Mairies de Port-au-Prince et de Delmas, on a effectivement commencé à chasser les occupants illégaux des trottoirs de certaines routes et quartiers. Toutefois, des mesures drastiques et systématiques doivent être prises pour leur libération définitive. Car, comme un yoyo, les petits marchands reviennent constamment à la charge. Mais tenons-nous en aux promesses des maires qui ont clamé à leur installation que durant leur mandat les trottoirs serviront aux piétons, les routes aux véhicules et les marchés aux marchands. Parce que si l'État décide de faire le trottoir, cela doit être pour de bon.
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Guy Philippe fait des révélations embarrassantes
que Guy Philippe fait des révélations accablantes sur certains membres de l'opposition à l'ex-président Aristide, le quartier de Raboteau, ancien fief de Tiwil aux Gonaïves, est maintenant sous le contrôle de la police. Si certaines personnes dénoncées par Guy Philippe gardent encore un profil bas, d'autres, par contre, admettent l'avoir rencontré.
L'ex-commandant de l'organisation paramilitaire dénommée Front de résistance nationale (FRN), Guy Philippe, vient de dénoncer dans la presse les anciens mécènes qui ont financé le mouvement armé ayant conduit au renversement du président Jean-Bertrand Aristide en février 2004.Guy Philippe n'a pas ménagé ses mots à l'endroit de ses anciens fournisseurs d'armes, de munitions et d'argent lors de la lutte armée entreprise à partir de la République dominicaine en 2003. L'opposition « officielle » avait jusqu'ici toujours nié avoir entretenu des relations avec les rebelles, dont Guy Philippe était le chef. Mais le pouvoir Lavalas avait toujours insinué qu'une frange du secteur privé des affaires était alors de connivence avec « le bras armé de l'opposition».
Peu après l'arrestation de son compagnon d'armes aux Gonaïves, Wilfort Ferdinand alias Tiwil, le 26 mai en cours, Guy Philippe est sorti de son silence pour dénoncer des membres du secteur privé des affaires et de la classe politique qui auraient financé son mouvement et qui aujourd'hui feignent d'ignorer la provenance des armes du FRN.
Embarrassantes, n'est-ce pas ?Sur les ondes de Signal FM, l'ex-chef des rebelles s'est dit « étonné d'entendre des membres du secteur des affaires s'interroger sur la provenance de l'arsenal » que le Front avait à sa disposition pour rendre possible les événements du 29 février 2004. André Apaid Jr du Groupe des 184+, Evans Paul de KID/Alyans, l'ancien sénateur Dany Toussaint du MODEREH, Serges Gilles du PANPRA (NDLR : FUSION actuellement) et Himmler Rébu du GREH font partie des mécènes identifiés publiquement par Guy Philippe.
Le Nouvelliste a tenté de rencontrer les personnalités mises en cause par l'ancien commissaire municipal de police de Delmas. La plupart d'entre elles ne seraient pas à Port-au-Prince pour le moment. Cependant, deux d'entre elles, Serge Gilles de la FUSION et Himmler Rébu du GREH, ont admis avoir rencontré à plusieurs reprises Guy Philippe en Haïti et/ou en République dominicaine avant le départ d'Aristide.Profil bas et démentis
Toutefois, la plupart des accusés se sont inscrits en faux contre les allégations de Guy Philippe les concernant. Cependant, l'un d'entre eux n'écarte pas la possibilité que l'ex-chef des rebelles ait été effectivement financé, en armes et en munitions, par certains membres de l'ancienne opposition à Aristide.En effet, l'ancien candidat à la présidentielle du 7 février 2006, Serge Gilles, reconnaît avoir rencontré à plusieurs occasions le chef des rebelles. Mais il nie avoir financé son mouvement armé. « Je n'ai rien à voir ni de près ni de loin avec ce qu'il dit. Tous ceux qui me connaissent doivent rire en entendant de telles déclarations », a laissé entendre l'ancien leader du PANPRA.
« Tout ce qu'il dit me concernant sont des inventions pures et simples », a-t-il ajouté, arguant que la Convergence démocratique, dont le parti PANPRA était membre, était « favorable à des méthodes pacifiques pour venir à bout d'Aristide». Une part de vérité !« J'ai effectivement rencontré à deux reprises le commissaire Guy Philippe en République dominicaine, a renchéri, pour sa part, Himmler Rébu. On a discuté d'Haïti et des problèmes auxquels il est confronté en territoire voisin. Mais il n'a jamais été question d'une affaire d'armes, ni d'argent », s'est ravisé le leader du GREH, rappelant que Guy Philippe était alors en exil en République Dominicaine.
M. Rébu n'écarte pas l'éventualité que des membres de l'ancienne opposition à Aristide aient financé la rébellion du Nord et de l'Artibonite conduite par Guy Philippe et consorts. « Je crois qu'il peut avoir un peu de vérité dans ce qu'il dit. Il y a certainement des gens qui lui ont apporté de l'aide, soit en argent, soit en armes et/ou en munitions. Mais en ce qui me concerne, il n'a jamais fait de sollicitation. Et c'est ce mélange, cet amalgame qui me dérange », a encore avancé le colonel des FAD'H.
Les révélations de Guy Philippe surviennent dans le contexte où des membres de l'ancienne armée cannibale, alliée du FRN, viennent d'être arrêtés aux Gonaïves pour avoir fait du tort à la population civile. Wilfort Ferdinand dit Tiwil, un ancien expulsé des Etats-Unis, a été appréhendé aux Gonaïves sous l'accusation d'avoir tué une fillette de six ans, Francesca Gabriel, en octobre 2004. Wilfort Ferdinand avait, dans des déclarations dans la presse, formellement reconnu avoir commis ce crime.Perquisitions, confiscations et arrestations
Mardi soir et mercredi matin, la police des Gonaïves et la MINUSTAH ont opéré des perquisitions dans plusieurs maisonnettes et dans les locaux d'une station de radio communautaire à Raboteau, fief de Tiwil. Des munitions, trois véhicules, de la cocaïne et d'autres objets ont été confisqués chez Tiwil et son compagnon d'armes, Jerry Bien-Aimé. Des chargeurs et de munitions pour armes de différents calibres ont été retrouvés. Parmi les trois véhicules, l'un portait une plaque d'immatriculation Service de l'Etat. Des appareils photo, des téléphones cellulaires et une somme de 25.000 gourdes ont été également saisis. Une vingtaine de personnes ont été appréhendées par les forces de l'ordre lors de cette descente des lieux dans ce quartier populeux réputé pour ses mouvements subversifs cycliques.
En dépit de tout, Guy Philippe prend quand même la défense de son ex-compagnon d'armes, Wilfort Ferdinand, transféré depuis à Port-au-Prince pour être interrogé à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Toutefois, en ce qui concerne les crimes de droit commun commis par ce dernier dans la Cité de l'Indépendance après le départ du président Aristide, l'ancien chef paramilitaire estime « normal que Tiwil réponde devant la justice des faits qui lui sont reprochés».
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Commentaires :
La fin ne justifie-t-elle pas toujours les moyens ?
Pourquoi ressent–on une telle peur à avouer sa participation dans l’insurrection qui devrait aboutir au départ de Jean Bertrand Aristide ?
Les déclarations de Guy Philippe contiennent probablement des vérités que l’on voudrait cacher.
Que celui qui ne voulait pas le départ de Jean Bertrand Aristide fasse un pas en avant.
L'ex-commandant de l'organisation paramilitaire dénommée Front de résistance nationale (FRN), Guy Philippe, vient de dénoncer dans la presse les anciens mécènes qui ont financé le mouvement armé ayant conduit au renversement du président Jean-Bertrand Aristide en février 2004.Guy Philippe n'a pas ménagé ses mots à l'endroit de ses anciens fournisseurs d'armes, de munitions et d'argent lors de la lutte armée entreprise à partir de la République dominicaine en 2003. L'opposition « officielle » avait jusqu'ici toujours nié avoir entretenu des relations avec les rebelles, dont Guy Philippe était le chef. Mais le pouvoir Lavalas avait toujours insinué qu'une frange du secteur privé des affaires était alors de connivence avec « le bras armé de l'opposition».
Peu après l'arrestation de son compagnon d'armes aux Gonaïves, Wilfort Ferdinand alias Tiwil, le 26 mai en cours, Guy Philippe est sorti de son silence pour dénoncer des membres du secteur privé des affaires et de la classe politique qui auraient financé son mouvement et qui aujourd'hui feignent d'ignorer la provenance des armes du FRN.
Embarrassantes, n'est-ce pas ?Sur les ondes de Signal FM, l'ex-chef des rebelles s'est dit « étonné d'entendre des membres du secteur des affaires s'interroger sur la provenance de l'arsenal » que le Front avait à sa disposition pour rendre possible les événements du 29 février 2004. André Apaid Jr du Groupe des 184+, Evans Paul de KID/Alyans, l'ancien sénateur Dany Toussaint du MODEREH, Serges Gilles du PANPRA (NDLR : FUSION actuellement) et Himmler Rébu du GREH font partie des mécènes identifiés publiquement par Guy Philippe.
Le Nouvelliste a tenté de rencontrer les personnalités mises en cause par l'ancien commissaire municipal de police de Delmas. La plupart d'entre elles ne seraient pas à Port-au-Prince pour le moment. Cependant, deux d'entre elles, Serge Gilles de la FUSION et Himmler Rébu du GREH, ont admis avoir rencontré à plusieurs reprises Guy Philippe en Haïti et/ou en République dominicaine avant le départ d'Aristide.Profil bas et démentis
Toutefois, la plupart des accusés se sont inscrits en faux contre les allégations de Guy Philippe les concernant. Cependant, l'un d'entre eux n'écarte pas la possibilité que l'ex-chef des rebelles ait été effectivement financé, en armes et en munitions, par certains membres de l'ancienne opposition à Aristide.En effet, l'ancien candidat à la présidentielle du 7 février 2006, Serge Gilles, reconnaît avoir rencontré à plusieurs occasions le chef des rebelles. Mais il nie avoir financé son mouvement armé. « Je n'ai rien à voir ni de près ni de loin avec ce qu'il dit. Tous ceux qui me connaissent doivent rire en entendant de telles déclarations », a laissé entendre l'ancien leader du PANPRA.
« Tout ce qu'il dit me concernant sont des inventions pures et simples », a-t-il ajouté, arguant que la Convergence démocratique, dont le parti PANPRA était membre, était « favorable à des méthodes pacifiques pour venir à bout d'Aristide». Une part de vérité !« J'ai effectivement rencontré à deux reprises le commissaire Guy Philippe en République dominicaine, a renchéri, pour sa part, Himmler Rébu. On a discuté d'Haïti et des problèmes auxquels il est confronté en territoire voisin. Mais il n'a jamais été question d'une affaire d'armes, ni d'argent », s'est ravisé le leader du GREH, rappelant que Guy Philippe était alors en exil en République Dominicaine.
M. Rébu n'écarte pas l'éventualité que des membres de l'ancienne opposition à Aristide aient financé la rébellion du Nord et de l'Artibonite conduite par Guy Philippe et consorts. « Je crois qu'il peut avoir un peu de vérité dans ce qu'il dit. Il y a certainement des gens qui lui ont apporté de l'aide, soit en argent, soit en armes et/ou en munitions. Mais en ce qui me concerne, il n'a jamais fait de sollicitation. Et c'est ce mélange, cet amalgame qui me dérange », a encore avancé le colonel des FAD'H.
Les révélations de Guy Philippe surviennent dans le contexte où des membres de l'ancienne armée cannibale, alliée du FRN, viennent d'être arrêtés aux Gonaïves pour avoir fait du tort à la population civile. Wilfort Ferdinand dit Tiwil, un ancien expulsé des Etats-Unis, a été appréhendé aux Gonaïves sous l'accusation d'avoir tué une fillette de six ans, Francesca Gabriel, en octobre 2004. Wilfort Ferdinand avait, dans des déclarations dans la presse, formellement reconnu avoir commis ce crime.Perquisitions, confiscations et arrestations
Mardi soir et mercredi matin, la police des Gonaïves et la MINUSTAH ont opéré des perquisitions dans plusieurs maisonnettes et dans les locaux d'une station de radio communautaire à Raboteau, fief de Tiwil. Des munitions, trois véhicules, de la cocaïne et d'autres objets ont été confisqués chez Tiwil et son compagnon d'armes, Jerry Bien-Aimé. Des chargeurs et de munitions pour armes de différents calibres ont été retrouvés. Parmi les trois véhicules, l'un portait une plaque d'immatriculation Service de l'Etat. Des appareils photo, des téléphones cellulaires et une somme de 25.000 gourdes ont été également saisis. Une vingtaine de personnes ont été appréhendées par les forces de l'ordre lors de cette descente des lieux dans ce quartier populeux réputé pour ses mouvements subversifs cycliques.
En dépit de tout, Guy Philippe prend quand même la défense de son ex-compagnon d'armes, Wilfort Ferdinand, transféré depuis à Port-au-Prince pour être interrogé à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Toutefois, en ce qui concerne les crimes de droit commun commis par ce dernier dans la Cité de l'Indépendance après le départ du président Aristide, l'ancien chef paramilitaire estime « normal que Tiwil réponde devant la justice des faits qui lui sont reprochés».
Source Journal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
Commentaires :
La fin ne justifie-t-elle pas toujours les moyens ?
Pourquoi ressent–on une telle peur à avouer sa participation dans l’insurrection qui devrait aboutir au départ de Jean Bertrand Aristide ?
Les déclarations de Guy Philippe contiennent probablement des vérités que l’on voudrait cacher.
Que celui qui ne voulait pas le départ de Jean Bertrand Aristide fasse un pas en avant.
Importante saisie de drogue en Haïti : 420 kilos de cocaïne interceptés, 10 suspects dont 4 policiers et 2 colombiens arrêtés
Les polices haïtienne et onusienne étaient mobilisées sur la route Léogâne pour la plus grosse prise de l’année estimée à plus de 8 millions de dollars ; perquisition et confiscation d’armes chez l’un des prévenus à Laboule
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Police internationale des Nations Unies (UNPOL) ont procédé jeudi à la saisie de 420 kilogrammes de cocaïne et à l’arrestation de 10 individus dont quatre policiers haïtiens, ont annoncé la PNH et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Répartie en 14 gros paquets bien scellés, la drogue qui arrivait des Côtes de Fer (Sud-Est), a été interceptée à hauteur de Léogâne (35 km au sud de Port-au-Prince) lors d’un contrôle sur la nationale #2.
"Une longue course-poursuite a été engagée avec des voitures qui refusaient de répondre à l’injonction de la police haïtienne. Nous avons alors fait appel à la MINUSTAH", a affirmé un policier ayant participé à l’opération.
Outre les quatre membres de la PNH, quatre civils de nationalité haïtienne et deux ressortissants colombiens ont été appréhendés. Transférés à Port-au-Prince sous forte escorte militaire onusienne, ils ont été remis à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Tous ces prévenus devraient comparaître dans les prochains jours devant leur juge naturel.`
" Nous avons saisi environ 420 kilos de cocaïne et interpellé une dizaine de personnes dont deux Colombiens qui transportaient la drogue avec des policiers haïtiens", a indiqué le porte-parole de la police nationale d’Haïti (PNH). Il précise que trois fusils d’assaut et des armes de poing ont été également confisqués.
La drogue sera acheminée à l’agence anti-drogue des Etats-Unis (DEA), précise la MINUSTAH dans un communiqué. Sa valeur marchande est estimée à plus de 8 millions de dollars par la PNH. "Il s’agit de la plus importante saisie de drogue réalisée par la police haïtienne depuis le début de l’année et la deuxième plus importante réussie par l’institution de sa création il y a 13 ans", soutient le commissaire Lerebours.
Trois véhicules transportaient la précieuse cargaison vers Port-au-Prince. L’un d’eux, une Nissan Patrol appartenant à la maison de location de voiture Deluxe Rent A Car, portait une plaque d’immatriculation officielle, selon la police.
Le troisième véhicule a eu le temps de prendre la fuite, ses occupants ayant repéré à distance la présence du barrage de police.
A la suite de cette action spectaculaire, qui a mobilisé différentes unités de la Police Nationale dans le cadre d’une alerte générale, les forces de l’ordre, accompagnées d’un juge de paix, ont perquisitionné jeudi soir la résidence d’un des prévenus à Laboule 12 (banlieue est de Port-au-Prince). Des armes de guerre y ont été saisies.
La mission onusienne souligne que "la réussite de cette opération conjointe est à inscrire dans le cadre d’une campagne en cours contre le trafic illicite de stupéfiants en Haïti, devenu un lieu de transit significatif pour la drogue acheminée aux Etats-Unis".
Malgré la croisade anti-drogue annoncée par le Président René Préval dans diverses interventions ici et à l’étranger, le rôle d’Haïti dans le narcotrafic international demeure une source d’inquiétude grandissante pour les Etats-Unis. De récents rapports américains ont fait état de fréquentes liaisons aériennes suspectes entre le Vénézuéla, Haïti et la République Dominicaine d’où sont exportées des cargaisons de cocaïne à destination des marchés américain et européen.
Des experts dominicains et de la DEA doivent diriger dans les prochains jours à Port-au-Prince des séances d’entraînement à l’intention des agents du Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS) en vue de donner un coup d’accélérateur à la mobilisation contre les narcotrafiquants en Haïti. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
-------------
420 kilos de cocaïne pour un montant de huit millions de dollars, des civils, 4 policiers et deux colombiens, un prévenu résident à Laboule, voilà autant d’indices permettant de faire le diagnostic précis du problème de trafic de drogues en Haïti.
Une charge de cocaïne circulant « librement » avec la bénédiction de certains agents de la Police Nationale d’Haïti. Le prévenu n’habite pas cité soleil ou Martissant mais laboule, quartier chic des hauteurs en banlieue !
Le prix 8.000.000 de dollars.
Cette transaction vient de très haut. Des secteurs puissants manipulant beaucoup de secteurs de la vie nationale.
Les policiers corrompus arrêtés ont sans doute reçu l’ordre de protéger la cargaison.
Les éléments pour une enquête au sommet sont là. Présents. Comme le nez au milieu de la face.
En suivant les branches et les ramifications on peut sans aucun problème atteindre le tronc et la racine de l’arbre.
Les forces de l’ordre et les secteurs concernés ont-ils suffisamment dans les pantalons pour pouvoir secouer cet arbre aux racines profondes et nombreuses ?
En attendant, nous sommes plus proches de la fameuses phrases de la chanson « Merci » de notre Ansy Dérose National ou il écrit « Mèsi, pou lanmou ke ou ban mwen, kase fèy kouvri sa, pou koze-m pa vante ».
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Police internationale des Nations Unies (UNPOL) ont procédé jeudi à la saisie de 420 kilogrammes de cocaïne et à l’arrestation de 10 individus dont quatre policiers haïtiens, ont annoncé la PNH et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Répartie en 14 gros paquets bien scellés, la drogue qui arrivait des Côtes de Fer (Sud-Est), a été interceptée à hauteur de Léogâne (35 km au sud de Port-au-Prince) lors d’un contrôle sur la nationale #2.
"Une longue course-poursuite a été engagée avec des voitures qui refusaient de répondre à l’injonction de la police haïtienne. Nous avons alors fait appel à la MINUSTAH", a affirmé un policier ayant participé à l’opération.
Outre les quatre membres de la PNH, quatre civils de nationalité haïtienne et deux ressortissants colombiens ont été appréhendés. Transférés à Port-au-Prince sous forte escorte militaire onusienne, ils ont été remis à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Tous ces prévenus devraient comparaître dans les prochains jours devant leur juge naturel.`
" Nous avons saisi environ 420 kilos de cocaïne et interpellé une dizaine de personnes dont deux Colombiens qui transportaient la drogue avec des policiers haïtiens", a indiqué le porte-parole de la police nationale d’Haïti (PNH). Il précise que trois fusils d’assaut et des armes de poing ont été également confisqués.
La drogue sera acheminée à l’agence anti-drogue des Etats-Unis (DEA), précise la MINUSTAH dans un communiqué. Sa valeur marchande est estimée à plus de 8 millions de dollars par la PNH. "Il s’agit de la plus importante saisie de drogue réalisée par la police haïtienne depuis le début de l’année et la deuxième plus importante réussie par l’institution de sa création il y a 13 ans", soutient le commissaire Lerebours.
Trois véhicules transportaient la précieuse cargaison vers Port-au-Prince. L’un d’eux, une Nissan Patrol appartenant à la maison de location de voiture Deluxe Rent A Car, portait une plaque d’immatriculation officielle, selon la police.
Le troisième véhicule a eu le temps de prendre la fuite, ses occupants ayant repéré à distance la présence du barrage de police.
A la suite de cette action spectaculaire, qui a mobilisé différentes unités de la Police Nationale dans le cadre d’une alerte générale, les forces de l’ordre, accompagnées d’un juge de paix, ont perquisitionné jeudi soir la résidence d’un des prévenus à Laboule 12 (banlieue est de Port-au-Prince). Des armes de guerre y ont été saisies.
La mission onusienne souligne que "la réussite de cette opération conjointe est à inscrire dans le cadre d’une campagne en cours contre le trafic illicite de stupéfiants en Haïti, devenu un lieu de transit significatif pour la drogue acheminée aux Etats-Unis".
Malgré la croisade anti-drogue annoncée par le Président René Préval dans diverses interventions ici et à l’étranger, le rôle d’Haïti dans le narcotrafic international demeure une source d’inquiétude grandissante pour les Etats-Unis. De récents rapports américains ont fait état de fréquentes liaisons aériennes suspectes entre le Vénézuéla, Haïti et la République Dominicaine d’où sont exportées des cargaisons de cocaïne à destination des marchés américain et européen.
Des experts dominicains et de la DEA doivent diriger dans les prochains jours à Port-au-Prince des séances d’entraînement à l’intention des agents du Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS) en vue de donner un coup d’accélérateur à la mobilisation contre les narcotrafiquants en Haïti. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
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420 kilos de cocaïne pour un montant de huit millions de dollars, des civils, 4 policiers et deux colombiens, un prévenu résident à Laboule, voilà autant d’indices permettant de faire le diagnostic précis du problème de trafic de drogues en Haïti.
Une charge de cocaïne circulant « librement » avec la bénédiction de certains agents de la Police Nationale d’Haïti. Le prévenu n’habite pas cité soleil ou Martissant mais laboule, quartier chic des hauteurs en banlieue !
Le prix 8.000.000 de dollars.
Cette transaction vient de très haut. Des secteurs puissants manipulant beaucoup de secteurs de la vie nationale.
Les policiers corrompus arrêtés ont sans doute reçu l’ordre de protéger la cargaison.
Les éléments pour une enquête au sommet sont là. Présents. Comme le nez au milieu de la face.
En suivant les branches et les ramifications on peut sans aucun problème atteindre le tronc et la racine de l’arbre.
Les forces de l’ordre et les secteurs concernés ont-ils suffisamment dans les pantalons pour pouvoir secouer cet arbre aux racines profondes et nombreuses ?
En attendant, nous sommes plus proches de la fameuses phrases de la chanson « Merci » de notre Ansy Dérose National ou il écrit « Mèsi, pou lanmou ke ou ban mwen, kase fèy kouvri sa, pou koze-m pa vante ».
Graves inondations dans le Nord, le Nord-Est et le Nord-Ouest d’Haïti
Le maire de Saint-Louis du Nord estime à plus de 2.600 le nombre de maisons inondées dans sa commune désormais isolée ; l’alerte aux inondations maintenue partout jusqu’à samedi
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
Des inondations provoquées par des pluies diluviennes enregistrées depuis lundi dans différentes régions d’Haïti ont affecté plus de 2.600 maisons à Saint-Louis du Nord (Nord-Ouest) et coupé cette commune du reste du pays, a indiqué le maire principal Gaston Estima au micro du correspondant régional de Radio Kiskeya.
Aucune victime n’a été encore enregistrée. Cependant, la vie est paralysée à Saint-Louis du Nord dont les habitants ont fui massivement vers les montagnes, selon l’élu visiblement alarmé.
Le pont reliant la Commune et Port-de-Paix, chef-lieu du département du Nord-Ouest, a été sérieusement endommagé dans la nuit de mercredi à jeudi. La circulation automobile était pratiquement impossible. Les véhicules de transport public ont dû rester en stationnement.
Des pertes importantes de marchandises et des dégâts dans les plantations agricoles ont été également rapportés.
Le maire Estima a souhaité l’intervention d’urgence des autorités compétentes en vue de porter secours aux nombreux sinistrés recensés.
Ailleurs, dans le Nord-Ouest, des sentiments d’inquiétude gagnaient la population particulièrement à Port-de-Paix où la pluie ne s’est arrêtée que jeudi matin. Aucun bilan d’éventuels dégâts n’était disponible.
Dans le Nord-Est, des inondations ont touché mercredi soir des localités de Ouanaminthe et de Fort-Liberté à la frontière haïtiano-dominicaine où les sinistrés n’étaient pas encore dénombrés. La situation était similaire au Trou du Nord (Nord).
Dans cette région, la commune de Limonade avait déjà connu des moments difficiles mardi soir à cause d’une pluviométrie supérieure à la normale.
En raison du croisement de deux systèmes localisés entre Haïti et la Jamaïque, le niveau d’alerte est passé mercredi de jaune à orange avec de sérieux risques d’inondations et de glissements de terrain à l’échelle nationale. Le plan national de gestion des risques et désastres activé depuis le début de la semaine a été maintenu.
Le Secrétariat permanent de gestion des risques et désastres a appelé les résidents des zones à risques à faire preuve de la plus grande prudence et à se déplacer en cas de menaces d’aggravation de la situation. Ils sont particulièrement priés d’éviter les rivières en crue et les ravins.
Des brigades de la protection civile ont été dépêchées dans plusieurs régions afin de procéder à l’évaluation des besoins et de déterminer les mesures à envisager.
Après quatre jours consécutifs de pluies alternées, le temps restait maussade jeudi à Port-au-Prince.
Le directeur du Centre national de météorologie (CNM), Ronald Sémelfort, a indiqué à Radio Kiskeya qu’aucune amélioration des conditions météo n’est attendue avant samedi.
La semaine dernière, des pluies torrentielles avaient fait au moins cinq morts et une douzaine de blessés dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne.
La saison cyclonique, qui s’ouvre officiellement vendredi (1er juin) pour s’achever le 30 novembre, pourrait être de toute l’histoire l’une des plus actives dans l’Océan Atlantique, selon les prévisions du Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
------------
L'angoisse nationale avec l'arrivée de la saison des pluies et des cyclones. Les ombres et les spectres qui hantent les décombres de Fonds Verrèttes et des Gonaïves parcourent lensemble du territoire national pour semer l'angoisse et la peur ....
jeudi 31 mai 2007,
Radio Kiskeya
Des inondations provoquées par des pluies diluviennes enregistrées depuis lundi dans différentes régions d’Haïti ont affecté plus de 2.600 maisons à Saint-Louis du Nord (Nord-Ouest) et coupé cette commune du reste du pays, a indiqué le maire principal Gaston Estima au micro du correspondant régional de Radio Kiskeya.
Aucune victime n’a été encore enregistrée. Cependant, la vie est paralysée à Saint-Louis du Nord dont les habitants ont fui massivement vers les montagnes, selon l’élu visiblement alarmé.
Le pont reliant la Commune et Port-de-Paix, chef-lieu du département du Nord-Ouest, a été sérieusement endommagé dans la nuit de mercredi à jeudi. La circulation automobile était pratiquement impossible. Les véhicules de transport public ont dû rester en stationnement.
Des pertes importantes de marchandises et des dégâts dans les plantations agricoles ont été également rapportés.
Le maire Estima a souhaité l’intervention d’urgence des autorités compétentes en vue de porter secours aux nombreux sinistrés recensés.
Ailleurs, dans le Nord-Ouest, des sentiments d’inquiétude gagnaient la population particulièrement à Port-de-Paix où la pluie ne s’est arrêtée que jeudi matin. Aucun bilan d’éventuels dégâts n’était disponible.
Dans le Nord-Est, des inondations ont touché mercredi soir des localités de Ouanaminthe et de Fort-Liberté à la frontière haïtiano-dominicaine où les sinistrés n’étaient pas encore dénombrés. La situation était similaire au Trou du Nord (Nord).
Dans cette région, la commune de Limonade avait déjà connu des moments difficiles mardi soir à cause d’une pluviométrie supérieure à la normale.
En raison du croisement de deux systèmes localisés entre Haïti et la Jamaïque, le niveau d’alerte est passé mercredi de jaune à orange avec de sérieux risques d’inondations et de glissements de terrain à l’échelle nationale. Le plan national de gestion des risques et désastres activé depuis le début de la semaine a été maintenu.
Le Secrétariat permanent de gestion des risques et désastres a appelé les résidents des zones à risques à faire preuve de la plus grande prudence et à se déplacer en cas de menaces d’aggravation de la situation. Ils sont particulièrement priés d’éviter les rivières en crue et les ravins.
Des brigades de la protection civile ont été dépêchées dans plusieurs régions afin de procéder à l’évaluation des besoins et de déterminer les mesures à envisager.
Après quatre jours consécutifs de pluies alternées, le temps restait maussade jeudi à Port-au-Prince.
Le directeur du Centre national de météorologie (CNM), Ronald Sémelfort, a indiqué à Radio Kiskeya qu’aucune amélioration des conditions météo n’est attendue avant samedi.
La semaine dernière, des pluies torrentielles avaient fait au moins cinq morts et une douzaine de blessés dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne.
La saison cyclonique, qui s’ouvre officiellement vendredi (1er juin) pour s’achever le 30 novembre, pourrait être de toute l’histoire l’une des plus actives dans l’Océan Atlantique, selon les prévisions du Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami. spp/RK
Source Radio Kiskeya sur http://www.radiokiskeya.com
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L'angoisse nationale avec l'arrivée de la saison des pluies et des cyclones. Les ombres et les spectres qui hantent les décombres de Fonds Verrèttes et des Gonaïves parcourent lensemble du territoire national pour semer l'angoisse et la peur ....
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