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mardi 7 août 2007

Une commission gouvernementale réclame la fermeture des prisons pour les enfants

La commission consultative sur la détention préventive prolongée a présenté hier son second rapport sur la situation dans le système carcéral.Le président de la commission, Jean Frederic Beneche, soutient que le rapport traite de la situation des mineurs et des moyens de rendre harmonieuses les relations entre les différents canaux. Le président de la commission affirme que la détention préventive prolongée est un problème global et concerne les systèmes pénitentiaires et judiciaires. " Il y a un disfonctionnement des deux systèmes", dit-il notant qu’un juge d’instruction peut avoir une trentaine de dossier à analyser. " Au cabinet d’instruction on n’auditionne pas les personnes concernées suivant un ordre chronologique " indique t-il tout en faisant état d’un blocage au niveau des juges d’instruction. " De plus des ordonnances sont bloqués parce que des greffiers n’ont pas acheminé les dossiers au Parquet", ajoute t-il. Le rapport recommande au ministre de la justice d’adopter des dispositions en vue de faciliter la communication entre les différentes instances. D’autre part, la commission recommande la fermeture de la prison pour enfant et sa reconversion en un centre de transit. Il estime que les centres de détention pour enfant ont été créés en violation de la loi de 1961, précisant que l’état a régressé dans le domaine du droit des enfants. " Le centre de transit doit accueillir l’enfant ayant perpétré une infraction en attendant une décision du juge pour enfant", dit-il précisant que l’enfant sera transféré plus tard dans un centre d’éducation collective ou d’accueil. M. Beneche rappelle que les enfants représentent une catégorie vulnérable qui doit être protégée d’abord par l’état et ensuite par les parents. " La vision de la loi est de transformer l’enfant afin qu’il devienne un citoyen", ajoute t-il. Dans le premier rapport la commission avait attiré l’attention sur le grand nombre de personnes gardées en prison en dépit d’une décision de justice favorable. Interrogé sur les dispositions adoptées après la publication du premier rapport, Maître Beneche se déclare satisfait des mesures urgentes du commissaire du gouvernement.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12911

Bras de fer entre le parlement et l’exécutif autour du budget

Des députés ont formulé de nouvelles exigences dans le cadre des négociations entre les pouvoirs exécutif et législatif visant à modifier la loi sur le budget rectificatif. Certains élus réclament une allocation de 2 millions de gourdes pour les différentes communes comme condition préalable à la ratification du budget rectificatif.

Le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, avait indiqué la semaine dernière que les élus avaient déplacé 576 millions de gourdes des différentes allocations. Ces modifications trop importantes ont été rejetées par le chef de l’état qui avait renvoyé au parlement le projet de budget ratifié.
De plus, le président de la commission finance de la chambre basse, Jonas Coffi, avait qualifié d’affront la proposition du gouvernement de déléguer des experts en vue d’aider les députés à analyser le budget. Les négociations entre les élus et les ministres des finances et de la planification n’ont pas permis de trouver une solution au problème.
Le député de Jérémie, Louis Ysidor Mercier, affirme que les 2 millions de gourdes doivent être inclus dans le fonds de développement communal en vue de faciliter la réalisation de travaux d’infrastructures.
La rencontre au palais national, vendredi dernier en présence du chef de l’état, n’a pas permis de rapprocher les positions des protagonistes.
" Nous voulons que les fonds soient attribués à des secteurs qui peuvent avoir un impact sur la vie quotidienne de la population ", indique Jean Rigaud Bellizaire, rapporteur de la commission finance. En échange d’une rallonge les députés exigent une allocation substantiel pour leurs communes estimant que les actions du gouvernement ne sont pas ressenties par la population.
En formulant cette requête les parlementaires veulent avoir droit à une partie de l’excédent budgétaire, évalué à 25 millards de gourdes, rappelant que les ministres n’arrivent pas à utiliser les fonds qui leur sont alloués.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12910

COUPE DU MONDE U-17 COREE 2007...LE CALENDRIER

Groupe A

  • Le samedi 18 août à 17h00* à Suwon : Costa Rica - Togo
  • Le samedi 18 août, 20h00 à Suwon : Corée du Sud - Pérou
  • Le mardi 21 août, 17h00 à Suwon : Togo - Pérou
  • Le mardi 21 août, 20h00 à Suwon : Costa Rica - Corée du Sud
  • Le vendredi 24 août, 20h00 à Ulsan : Corée du Sud - Togo
  • Le vendredi 24 août, 20h00 à Seogwipo : Pérou - Costa Rica
    Groupe B
  • Le samedi 18 août, 14h00 à Seogwipo : Corée du Nord - Angleterre
  • Le samedi 18 août, 17h00 à Seogwipo : Brésil - Nouvelle-Zélande
  • Le mardi 21 août, 17h00 à Seogwipo : Nouvelle-Zélande - Angleterre
  • Le mardi 21 août, 20h00 à Seogwipo : Brésil - Corée du Nord
  • Le vendredi 24 août, 17h00 à Ulsan : Corée du Nord - Nouvelle-Zélande
  • Le vendredi 24 août, 17h00 à Goyang : Angleterre - Brésil
    Groupe C
  • Le dimanche 19 août 16h00 Ulsan : Honduras - Espagne
  • Le dimanche 19 août, 19h00 à Ulsan : Argentine - Syrie
  • Le mercredi 22 août, 17h00 à Ulsan : Syrie - Espagne
  • Le mercredi 22 août, 20h00 à Ulsan : Argentine - Honduras
  • Le samedi 25 août, 16h00 à Seogwipo : Honduras - Syrie
  • Le samedi 25 août, 16h00 à Gwangyang : Espagne – Argentine

Groupe D

  • Le dimanche 19 août, 16h00 à Gwangyang : Nigeria - France
  • Le dimanche 19 août, 19h00 à Gwangyang : Japon - Haïti
  • Le mercredi 22 août, 17h00 à Gwangyang : Haïti - France
  • Le mercredi 22 août, 20h00 à Gwangyang : Japon - Nigeria
  • Le samedi 25 samedi août, 19h00 à Seogwipo : Nigeria - Haïti
  • Le samedi 25 août, 19h00 à Goyang : France – Japon

Groupe E

  • Le lundi 20 août, 17h00 à Changwon : Belgique - Tunisie
  • Le lundi 20 août, 20h00 à Changwon : Tadjikistan - Etats-Unis
  • Le jeudi 23 août, 17h00 à Changwon : Etats-Unis - Tunisie
  • Le jeudi 23 août, 20h00 à Changwon : Tadjikistan - Belgique
  • Le dimanche 26 août, 16h00 à Cheonan : Belgique - Etats-Unis
  • Le dimanche 26 août, 16h00 à Suwon : Tunisie - Tadjikistan

Les selectionnés Japonais ..Sélection Japon U-17

Japan Under-17 coach Hiroshi Jofuku on Monday announced his squad for the FIFA Under-17 World Cup, slated for August 18 to September 9 in Korea Republic.

The 21-member squad mainly consists of players who play for J. League youth teams and high school teams, but also includes Yoichiro Kakitani who plays for J. League Division Two side Cerezo Osaka.
They will get together on Wednesday for a preparation camp in Shizuoka before flying to Busan, Korea Republic.

Making their first appearance in the tournament since 2001, Japan will play Haiti on August 19 and Nigeria on August 22, both at Gwangyang Stadium in Gwangyang, near Busan, before moving to Seoul to play France at Goyang Stadium near Seoul on August 25 in Group D.
“I've selected the players who are capable of implementing our style of football, which involves lots of running and quick use of the ball,” Jofuku said. “The most important thing is to show what we can do 100 percent as a team and as individuals.”
Jofuku added, “Over the last two and a half years, we haven't had any games where we were unable to play our own brand of football, so I hope we can win as many games as possible.
In the biannual tournament, 24 teams are divided into six groups of four and the top two
finishers and best four third-place teams from the group stage will advance to the Round of 16, slated for August 29-30.
The quarterfinals will be held on September 1-2 and the semifinals will take place on September 5-6. The final and the third-place playoff will be staged on September 9 at Seoul World Cup Stadium.
Squad:
Goalkeepers—Ryotaro Hironaga (FC Tokyo Under-18), Satoshi Yoshida (Luther High School),
Yutaro Hara (Sanfrecce Hiroshima youth).
Defenders—Daisuke Suzuki (Seiryo High School), Takashi Kanai (Yokohama F. Marinos youth),Yutaka Yoshida (Shizuoka Gakuen High School), Ryo Okui (Riseisha High School), Shunki Takahashi (Urawa Reds youth), Kimihiro Kai (Yokohama F. Marinos youth).
Midfielders—Kohei Hattanda (Kagoshima Chuo High School), Tsukasa Masuyama (Gifu Kogyo High School), Kota Mizunuma (Yokohama F. Marinos youth), Hiroki Kawano (Tokyo Verdy youth), Manabu Saito (Yokohama F. Marinos youth), Hiroto Tanaka (Gamba Osaka youth), Tomotaka Okamoto (Sanfrecce Hiroshima youth), Naoki Yamada (Urawa Reds youth), Takuji Yonemoto (Itami High School).
Forwards—Yoichiro Kakitani (Cerezo Osaka), Shohei Otsuka (Gamba Osaka youth), Jin Hanato (Yokohama F. Marinos youth).
Coach, Hiroshi Jofuku.


Listes des sélectionnés Français U-17

29 joueurs convoqué

La sélection nationale des moins de 17 ans sera réunie du dimanche 5 au vendredi 10 août au CTNFS de Clairefontaine afin de préparer la Coupe du Monde de la catégorie, qui se tiendra du samedi 18 août au dimanche 9 septembre en Corée du Sud. A l'issue de ce stage de préparation, le sélectionneur François Blaquart conservera 21 éléments.

Gardiens de but

  • Samuel Atrous (RC Lens)
  • Joris Delle (FC Metz)
  • Mathieu Gorgelin (Olympique Lyonnais)
  • Abdoulaye Keita (Girondins de Bordeaux)
    Défenseurs
  • Frédéric Duplus (FC Sochaux)
  • Badis Lebbihi (Lille OSC)
  • Aristote Lusinga (FC Nantes Atlantique)
  • Mickaël Nelson (Monptellier HSC)
  • Mamadou Sakho (Paris-SG)
  • Mathieu Saunier (Girondins de Bordeaux)
  • Nicolas Seguin (Olympique Lyonnais)
  • Romain Villard (Grenoble Foot 38)
    Milieux de terrain
  • Vincent Acapandie (AJ Auxerre)
  • Hervé Bazile (EA Guingamp)
  • Omar Benzerga (Lille OSC)
  • Frédéric Bulot (AS Monaco)
  • Abdoul Camara (Stade Rennais)
  • David Camps (AJ Auxerre)
  • Guillaume Insou (Girondins de Bordeaux)
  • Saïd Mehamha (Olympique Lyonnais)
  • Yann M'Vila (Stade Rennais)
  • Alfred NDiaye (AS Nancy-Lorraine)
  • Martial Riff (FC Sochaux)
Attaquants

  • Thibault Bourgeois (FC Metz)
  • Damien Le Tallec (Stade Rennais)
  • Romain Miguet (Olympique Lyonnais)
  • Steven Joseph Monrose (RC Lens)
  • Emmanuel Rivière (AS Saint-Etienne)
  • Henri Saivet (Girondins de Bordeaux)

L'encadrement

  • Chef de délégation : Bernard Ladrat
  • Entraîneur national-Sélectionneur : François Blaquart
  • Entraîneur-adjoint : Franck Boschetti
  • Entraîneur gardiens de but : Laurent Chatrefoux
  • Médecin : Dr Edouard Lipka
  • Kinésithérapeutes : Bruno Vignozzi et Jean-Claude Trebosc

http://www.fff.fr/selections/m17ans/selection/332744.shtml

Les adversaires d'Haïti : LA FRANCE: déclarations de l'entraineur des Bleuets..."Plusieurs critères vont compter"

Qualifiés pour la phase finale de la Coupe du Monde de la catégorie en août prochain en Corée du Sud, les moins de 17 ans seront réunis à Clairefontaine à partir de lundi pour un premier stage de préparation. L'occasion de demander à François Blaquart (photo), le sélectionneur, les principaux axes de travail et son état d'esprit à trois semaines du premier match face au Nigeria.

François, vous avez convoqué un groupe très élargi de 30 joueurs, pour quelles raisons ?
"Contrairement à l'Euro où nous étions 18, la Coupe du Monde se dispute avec 21 éléments. Il faut donc voir d'autres joueurs, ouvrir le groupe. Il y a aussi une question d'état de forme du moment qui compte. Enfin, certains ont brillé lors des phases finales de Championnats, 16 et 18 ans, et il est donc important de pouvoir compter sur un large éventail avant de faire un choix définitif."

Quel a été le programme personnel de ces joueurs depuis le Championnat d'Europe ?
"On va avoir quinze jours de stage avant le début de l'épreuve en Corée. Il leur fallait donc quatre à cinq semaines de préparation dans leurs clubs. On a donc demandé à ce qu'ils puissent l'effectuer avec l'équipe réserve au minimum. Avec les responsables des centres de formation, on a construit un programme spécifique, parfois allégé en vue de ce Mondial. On a travaillé en étroite collaboration pour que les clubs et la sélection parviennent à y trouver le meilleur compromis. Le but principal, c'est que les garçons n'arrivent pas complètement "rincés" à cause d'une préparation trop poussée. Je pense qu'il n'y aura pas de problème de ce côté là. Certains ont repris avec l'équipe professionnelle, alors j'espère qu'ils ne seront pas en surrégime. On débutera d'ailleurs dès lundi par des tests physiques afin d'harmoniser au mieux le quotidien de chaque joueur."

Savez-vous comment va s'articuler cette quinzaine avant le coup d'envoi du Mondial ?
"Physiquement et techniquement, le groupe devrait être au point. Après, il s'agira surtout de travailler tactiquement, mais aussi sur la cohésion, l'esprit d'équipe, et enfin sur l'explosivité et la vivacité. Pour ce faire, on va disputer trois matches amicaux. Le premier mercredi 8 à Clairefontaine face à la CFA du Mans, le deuxième vendredi 10 face à la Belgique à Chantilly et un dernier rendez-vous est programmé en Corée du Sud, le mercredi 15, soit face à l'équipe universitaire ou un club de deuxième division."

Pour parler plus précisément de cette épreuve coréenne, avez-vous pu récolter des infos sur vos trois premiers adversaires ?
"Grâce au service audiovisuel du CTNFS et à leurs multiples correspondances, on a pu récupérer des images, notamment du Nigeria, les plus importantes car c'est notre premier adversaire. On a donc pu voir leur qualification par le biais du Championnat d'Afrique des Nations mais aussi des matches qu'ils ont disputés en Corée du Sud lors d'un tournoi de préparation. Pour Haïti et le Japon, on aura l'occasion de les voir à l'oeuvre sur place avant de les affronter donc c'était un petit moins primordial. On sait aussi que les Nigérians ont toujours brillé chez les jeunes, avec deux succès lors des Mondiaux en 1985 et 1993. C'est toujours intéressant de ne pas partir dans l'inconnu et de pouvoir s'appuyer sur une base de travail."

Ludovic Bruneau

mardi 31 juillet 2007 - 16h05

http://www.fff.fr/selections/m17ans/actualite/387963.shtml

Haïti « détrôné » par la Corée du Sud de sa position de deuxième partenaire commercial de la République Dominicaine

Les matériaux de construction en tête des exportations dominicaines vers Haïti
mardi 7 août 2007,
Radio Kiskeya
La Corée du Sud a délogé Haïti de sa position de deuxième partenaire commercial de la République Dominicaine en augmentant de 153.74% (soit 181.25 millions de dollars américains) ses importations de produits dominicains, informe le Centre Dominicain d’Exportation et d’Investissement (CEI-RD).
Les exportations dominicaines vers Haïti ont tout de même crû de 18% en 2006, révèle le CEI-RD. Les matériaux de construction, dont le fer, constituent le gros des exportations dominicaines vers Haïti. Le commerce avec Haïti a atteint 147.19 millions de dollars en 2006, soit une hausse de 18.8% par rapport à l’année précédente (123.89 millions de dollars).
Les Etats-Unis demeurent le premier partenaire commercial de la République Dominicaine. Les exportations dominicaines vers ce pays ont crû de 42.83%, passant de 346.48 millions de dollars en 2005 à 494.88 millions l’année suivante.
La République Dominicaine a exporté en 2006 pour un montant de 85.63 millions de dollars vers le Canada. Ce qui représente, par rapport à 2005, une augmentation de 281.74% des exportations de la république voisine vers le Canada selon les chiffres communiqués par le Centre Dominicain d’Exportation et d’Investissement (CEI-RD). [jmd/RK]

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3956

Préval désamorce une polémique

La loi rectificative des finances -exercice 2006-2007- pourrait être à nouveau votée, mardi, à la Chambre des députés. De quoi désamorcer la polémique entre le Parlement et l'Exécutif née de la désaffectation de certaines rubriques du budget rectificatif.
Un probant conflit a, amiablement, été évité entre le Parlement et l'Exécutif après que le Chef de l'Etat eut décidé vendredi de rencontrer les parlementaires autour de la loi rectificative des Finances 2006-2007 votée par les deux Chambres. Un conflit paraissait imminent entre les deux pouvoirs suite à la décision du chef de l'Etat de ne pas promulguer dans le journal officiel ce moniteur le budget rectificatif.

Au lendemain même d'une motion de censure infligée au ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement de coalition, Daniel Elie, députés, sénateurs et le président René Préval s'attablaient sur la désaffectation de certaines rubriques et l'affectation de plusieurs autres dans le budget rectificatif. « Le président René Préval a exprimé sa volonté de trouver une certaine harmonie avec le Législatif pour le vote du budget rectificatif », a estimé Bolivar Richard, l'un des parlementaires ayant répondu à l'invitation du chef de l'Etat au Palais national. A la réunion de vendredi dernier, a-t-il révélé, le chef de l'Exécutif s'est montré opposé à certaines modifications apportées au budget par les parlementaires. « A quelque sept semaines de la fin de l'année fiscale, René Préval a exprimé des doutes sur la capacité des ministères concernés par les affectations à absorber les montants qui leur sont alloués », dit-il.
Les ministères de l'Education nationale, des Affaires sociales et celui des Sports et de l'Action civique sont les grands bénéficiaires des changements majeurs apportés par les parlementaires dans la loi rectificative des finances. La Primature (siège du Premier ministre) et le ministère de la Planification sont les plus touchés par la désaffectation de certaines rubriques faite par le Sénat de la République et la Chambre des députés. Plus de 79 millions de gourdes ont été soustraites du budget de la Primature, selon des chiffres rendus publics. Avant même la rencontre de vendredi dernier à laquelle dix-huit sénateurs et plusieurs dizaines de députés ont pris part, le Chef de l'Etat avait proposé aux présidents des deux Chambres la formation d'une commission composée de techniciens désignés par le ministère de l'Economie et des Finances et celui de la Planification pour travailler conjointement avec les commissions du budget du Sénat de la République et de la Chambre des députés. La mission de cette commission consiste à analyser la pertinence des deux propositions -le budget rectificatif tel que soumis par l'Exécutif et celui voté par le Parlement

Les profondes modifications apportées par les deux Chambres dans la loi rectificative des Finances ne paraissent pas, cependant, contraignantes aux yeux du député Rigaud Bélizaire, rapporteur de la Commission Finances de la Chambre des députés. « Les affectations ont été faites dans des rubriques telles que le paiement d'arriérés de salaire et l'achat d'équipement pour le drainage des rivières ». Rigaud Bélizaire a questionné le mode de décaissement du ministère de l'Economie et des Finances. « Les procédures de décaissement doivent être allégées si on veut que les ministères utilisent les fonds mis à leur disposition », souligne le député.


Rigaud Bélizaire qui devra présenter, cette semaine, le rapport de la commission à l'Assemblée des députés, prévoit déjà un excédent budgétaire qui pourrait être renfloué dans les fonds des communes. Le Parlementaire a, par ailleurs, exprimé certaines inquiétudes par rapport aux retards accumulés dans le dépôt du budget 2007-2008. « Nous risquons de reconduire le budget en cours. Ce serait une mauvaise note pour le gouvernement», craint le parlementaire.
Gillesgonaibo73@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47030&PubDate=2007-08-07

Môle St-Nicolas : une destination méprisée

A quoi bon avoir de l'or dans sa montagne si on ne sait comment l'exploiter ? A quoi bon avoir des hommes s'ils ne savent reconnaître leurs bénédictions et compter leurs richesses ?
A force de perdre du temps à regarder ce que possèdent les autres, on finit par oublier ce que l'on possède. En ce qui a trait au Môle St-Nicolas, il est patent que le citoyen haïtien a de sérieux troubles psychologiques.
Qui ne l'a pas entendu se plaindre que son pays ne possède rien, qu'il n'y a plus rien à espérer, qu'il faut partir, car l'espoir est au-dehors?

Le Môle St-Nicolas, fondé sur le site même de la « découverte » du Nouveau Monde par Christophe Colomb, est un lieu touristique par excellence qui appartient, sans conteste, au patrimoine mondial, un site témoin de la genèse de la destruction d'un peuple, de la bataille d'un autre peuple pour son émancipation, un lieu où le mot « liberté » est inscrit en lettres de sang sur chaque pierre, chaque grain de sable.
Lumière de l'Amérique, le Môle St-Nicolas est occulté par l'obscurantisme, l'ignorance de la majorité du peuple haïtien, la mauvaise foi des prétendus élites, les discriminations de la communauté raciste et coloniale internationale, pays amis compris (ansyen bon toujou bon, ansyen kolon toujou kolon), le manque d'information et la désinformation
Comment, en effet, comprendre l'ostracisme qui frappe le Môle ?
Il existe presque tout pour faire de cette commune un haut lieu du tourisme caribéen. Il est difficile, après l'avoir visitée, de comprendre qu'elle ne figure pas sur la liste des priorités du ministère du Tourisme qui s'embrouille en suivant les sentiers battus, les pistes tracées par ses prédécesseurs qui avaient choisi la voie de la facilité, du « tou kwit, tou pare ».
Il est évident qu'il est plus facile de développer un certain « programme touristique » là où certaines infrastructures existent déjà. C'est certainement ce que pensent les paresseux et les « manfouben ». Mais si l'on veut vraiment penser tourisme, il faut penser ressources, histoire, potentiel avant de voir la facilité qu'offrent les infrastructures existantes.
Il y en aura pour parler de déboisement, de mauvais état des routes, etc. Comment, alors, expliquer que des opérateurs touristiques vendent le désert de la Namibie ? ou encore des randonnées dans le Sahara ?
Le tourisme ne se fait pas à coups d'a priori, de préjugé. Il se base sur une analyse réelle des possibilités de développement de cette entreprise dans un lieu déterminé en visant un public déterminé. Ainsi, il sera fort difficile de trouver un Haïtien en voyage de lune de miel chez les esquimaux. Pourtant, ils reçoivent des touristes. Alors, quoi ?
Pour le développement touristique du Môle St-Nicolas
La mer turquoise, d'intéressants sites de randonnées (Côtes-de-Fer, par exemple), plusieurs monuments historiques (les forts, la batterie de Vallières, l'ancienne et la nouvelle cathédrale), de magnifiques grottes, une situation géographique privilégiée, une baie naturellement protégée sont autant de raisons de promouvoir le tourisme au Môle St-Nicolas.
Malheureusement, il n'existe aucune structure hôtelière dans la ville, à part une auberge d'une dizaine de chambres. Qu'à cela ne tienne. Il suffit de faire venir des investisseurs, de vendre le Môle comme destination touristique, de faire sa promotion, de faire venir des bateaux de croisière (ce qui résout en partie le problème de l'hébergement).
"Plus facile à dire qu'à faire", diront certains. Cela ne doit pas être si difficile que cela puisque plusieurs pays de la Caraïbe ont pu négocier avec des multinationales qui les ont aidés à mettre en place les infrastructures nécessaires. La République dominicaine est un exemple éloquent de ce qui peut être réalisé quand il existe une volonté réelle de bien faire les choses.
Qui ne sait pas que n'importe quelle compagnie organisant des croisières serait prête à participer au bitumage des rues, au renforcement des capacités du secteur de la restauration, à la formation de guides touristiques ?Peut-être, ce qui nous bloque est cette pratique qui exige que nos négociateurs soient, en général, plutôt disposés à négocier, avant toute autre chose, leurs « petits » pots-de-vin, leurs petits «anba tab », réclamant plusieurs millions de dollars à leurs interlocuteurs, une pratique qui, dans le passé, a déjà coûté cher au pays.
Etat des lieuxLa situation, si elle est problématique, est loin d'être alarmante. Les problèmes sont multiples, mais certains progrès ont été réalisés au cours des douze derniers mois.

Energie
Contrairement à ce que nous avions constaté lors de notre passage, il y a environ un an, les rues de la ville sont éclairées. Les douze premiers lampadaires ont été installés par le sénateur Beauplan. Puis un groupe de citoyens de la ville et de la diaspora, sous la coordination de Edouard Mortimer, a pris l'initiative d'en ajouter d'autres et de fournir une génératrice ainsi que le carburant nécessaire. Une initiative citoyenne louable.
Cela ne constitue qu'un premier pas dans la résolution du problème de l'énergie, car la ville n'est éclairée que de sept heures à onze heures, le soir. Un véritable progrès pour sortir la commune du moyen âge.
Certains particuliers vendent la gazoline en détail puisqu'il n'existe pas de station d'essence dans la commune. Lors de notre périple, il nous a fallu nous rendre à Port-de-Paix pour nous ravitailler en carburant, car il n'y avait pas de diesel, ni dans la commune ni à Jean Rabel.
Education
D'après les déclarations du maire principal Gilbert Jean-Charles, les dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif proviennent uniquement du manque de discipline de certains professeurs qui cumulent les retards, lésant les élèves qui risquent, de ce fait, de ne pas boucler leur programme, une situation qui est due à l'absence d'un inspecteur du ministère de l'Education nationale.
SécuritéLa force publique est pratiquement absente si l'on considère qu'il n'y avait que deux policiers pour toute la commune... jusqu'au transfert aux Gonaïves, il y a environ quinze jours, de l'un d'entre eux. Les sections communales sont livrées à elles-mêmes.InfrastructuresLes routes communales, bien que praticables, sont loin d'être ce qu'elles devraient être, et certains sites naturels sont carrément inaccessibles. A l'intérieur de la ville, les rues sont en terre battue, ce qui est particulièrement désagréable quand il vente, ce qui est pratiquement toujours le cas.
Lorsqu'il pleut, certaines zones sont impraticables parce qu'il n'existe aucune canalisation, aucun réseau d'égouts.
Il n'y a pas de port, pas de marché, pas de téléphone. La présence d'une antenne de la Digicel laisse cependant espérer qu'avant longtemps les choses iront mieux.
Si toutes les promesses sont tenues, la piste d'aviation sera réaménagée avant longtemps, avec le support financier et technique d'une compagnie minière opérant dans la commune.
La gestion des déchets est l'un des problèmes qui préoccupent l'actuelle administration communale. Le manque de confiance dans l'eau fournie par les robinets pousse la quasi-totalité de la population à consommer de l'eau « traitée » en sachet ou en bouteille. Les contenants en plastique constituent la plus grande source de pollution de la région (ce qui est le cas pour presque toutes nos agglomérations).
Santé
Le centre de santé est finalement opérationnel grâce à la présence d'une équipe médicale tchèque qui fournit le maximum de soins possible à la population qui, pendant longtemps, a souffert des faiblesses du système. Cependant, le centre ne répond pas aux besoins de la population. L'absence d'un hôpital se fait sérieusement sentir.
Environnement
Nombreux sont ceux qui, pour une raison ou pour une autre, sont partis, abandonnant leurs terres qui, sans surveillance, sont complètement déboisés.
Le commerce du charbon de bois, l'une des principales denrées de la région, n'est pas pour améliorer les choses. Là où, autrefois, il y avait des jardins, il n'y a plus que des ronces, des cactus. La plaine qui entoure la ville n'est plus qu'un vaste désert où, pourtant, il est possible de faire venir de l'eau pour redonner à la terre sa fertilité d'antan, car la terre n'est pas partie vers la mer, elle est encore là et ce qu'elle a pu donner autrefois, elle peut encore la fournir aujourd'hui, si l'on veut bien mettre la main à la pâte.
Les trois sections communales, Damé, Mare-Rouge, Côtes-de-fer se battent pour protéger leur écosystème fragilisé par la déforestation. La palme revient incontestablement à Côtes-de-Fer qui est une véritable réserve écologique et qui constitue un véritable grenier pour la commune et même l'arrondissement.
Le Môle St-Nicolas, s'il n'était livré à lui-même, pourrait être un centre touristique et économique important. S'il est permis de rêver, il est à espérer que ceux qui sont placés au timon des affaires prendront le temps de jeter un coup d'oeil sur cette région du pays qui, vraiment, vaut le détour.

Patrice-Manuel Lerebours



L'émigration clandestine dans le nord : vers un élément de réponseDepuis

le drame du 4 mai 2007, les autorités maritimes se montrent très intéressées par les voyages clandestins dans le Nord. Récemment, la police municipale avait interdit tout embarquement illégal sur des voiliers en dehors du port du Cap-Haïtien. La sécurité du port du Cap-Haïtien s'intensifie de plus en plus.
En effet, les autorités policières particulièrement les garde-côtes, l'Autorité Portuaire Nationale et le SEMANAH convergent leur force pour combattre les voyages clandestins qui sont de plus en plus fréquents et désastreux pour le pays. A chaque fois que les gens voyagent dans ces conditions clandestines, les résultats sont toujours les mêmes, c'est la mort ou le refoulement dans la majeure partie des cas.
Mises à part les multiples mesures sécuritaires prises par l'Autorité Portuaire Nationale du Cap-Haïtien selon les prescrits du Code ISPS, une clôture vient d'être érigée sur toute l'étendue du littoral limitrophe de l'aire de l'A.P.N. Tous les voiliers doivent être obligatoirement identifiés et immatriculés pour avoir accès au port et circuler librement. Selon les responsables, dans le cas des bateaux dûment enregistrés, même s'ils font dérogation à la règle, leurs propriétaires seront vite identifiés et traduits en justice. Avec cette immatriculation, il sera plus facile de répertorier les bateaux dans leur trajet.
Pour la petite histoire, le 4 août 1989, la ville du Cap-Haïtien a connu un drame pareil à celui du 4 mai 2007 lorsqu'un bateau transportant vers les Etats-Unis plus de 100 jeunes étudiants, a disparu en haute mer. La misère chronique et l'instabilité politique ont poussé trop d'Haïtiens à se livrer à des voyages clandestins. Nous souhaitons bon travail et bonne chance aux autorités maritimes du Nord, qui, avec les maigres moyens du bord, essaient de fournir un travail remarquable. Hansy Marshansymars@hotmail.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47033&PubDate=2007-08-07

Le directeur départemental annonce les couleurs

Le ministère de la Santé publique et de la Population(MSPP) a, dans une note, dressé la liste des pharmacies illégales fonctionnant dans la deuxième ville du pays. Passera-t-il de la parole aux actes? En tout cas, les vendeurs de médicaments ambulants ne s'inquiètent même pas de cette mesure.
Dr Robert Jasmin a annoncé que la direction départementale mènera sous peu une opération pour la régularisation de ce phénomène. Plus de 70 pharmacies illégales sont dépistées.
Si à Port-au-Prince, les inspecteurs du ministère mènent une campagne de saisie de médicaments illégaux, dans le Nord, ces vendeurs ne s'inquiètent même pas de cette mesure :«Bagay sa se pou Pòtoprens li ye.» D'autres se montrent un peu réservés:« Si minis lan pa vle nou fè komès sa, li oblije ba nou yon lòt bagay pou nou fè pou nou voye timoun nou yo lekòl.» Pour certains, cette mesure n'a pas sa raison d'être car ils achètent les médicaments dans les pharmacies de la place. Ils se disent ne pas comprendre pourquoi on leur reproche de vendre des médicaments contrefaits tandis que les pharmacies continuent à écouler ces mêmes médicaments sur le marché et le ministère n'intervient même pas pour stopper ce commerce.
Dans un micro-trottoir réalisé par Le Nouvelliste, la majorité de ces vendeurs se disent prêts à laisser tomber ce commerce s'ils arrivent à trouver un vrai boulot rentable. Ils se demandent à quel saint se vouer avec la prochaine rentrée scolaire? En attendant que ces mesures soient effectives, la population continue à s'approvisionner en médicaments dans ces pharmacies sans la moindre supervision.

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47034&PubDate=2007-08-07
Hansy Mars
hansymars@hotmail.com
Un commentaire
« Si minis lan pa vle nou fè komès sa, li oblije ba nou yon lòt bagay pou nou fè pou nou voye timoun nou yo lekòl.»
C’est dans l’idée de cette réflexionque se trouve l’excuse qui argumente toutes les activités anormales et illégales qui ont défiguré et la société et l’environnement haïtiens :
1. C’est presque la faute aux gouvernements si les gens construisent des bidonvilles dans le lit de rivières susceptible de se remplir et causer des désastres.
2. C’est la faute au gouvernement si les gens envahissent les rues et les trottoirs rendant la circulation impossible
3. C’est aussi la faute au gouvernement si les gens vendent des médicaments contrefaits, expirés sans prescription.
Que les gouvernements soient responsables de la misère et la pauvreté qui ont poussé les gens à se convertir en vedette de la débrouille pour survivre peut s’insérer dans une logique de réalité et de vérité absolue.
De là a demander une sorte d’indemnité pour arrêter une activité nocive à la bonne marche de la société c’est un peu exagérer.
Nous semblons être en plein dans le domaine de la fiction du programme DDR.
Les bandits qui ont touché et modifié les structures des familles haïtiennes pourraient s’en sortir en reprenant cette même réflexion qu’on leur donne du travail pour qu’ils arrêtent de kidnapper les individus !
Le plus compliqué de la situation est justement d’arriver à trouver un compromis pouvant satisfaire toutes les parties sans faire preuve de faiblesse et débiliter la notion de la légalité.
Il y tant d’atomes crochus qui adultèrent le fonctionnement de la société en Haïti que le redressement indispensable ne se fera pas sans grincement de dents.
DrJJ

Haïti menacée par une autre onde tropicale

P-au-P., 06 août 07 [AlterPresse] --- Après l’alerte jaune de la semaine dernière, la république d’Haïti est menacée par une autre onde tropicale, dont l’axe se trouve, ce lundi 6 août 2007, à l’Ouest de Porto Rico, soit à l’Est de l’île d’Haïti, informe le Centre national de météorologie (Cnm) dans un nouveau bulletin transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Cette situation synoptique dans les Caraïbes et sur toute l’Atlantique est valable jusqu’au mercredi 8 août 2007, indique le Cnm.
Le Centre national de météorologie prévoit des pluies isolées et quelques orages dans la soirée du 6 août jusqu’au lendemain 7 août.
Dans un bulletin envoyé le 2 août à AlterPresse, le Cnm annonçait que les conditions météorologiques étaient favorables à l’imminence d’intempéries capables de se transformer en dépression tropicale en Haïti.
« Tous les modèles de prévisions numériques nous montrent encore que le centre de ce système ne touchera pas Haïti. Toutefois, les cellules convectives qui l’accompagnent pourraient affecter, cette nuit et vendredi, les villes côtières Sud d’Haïti et quelques autres départements du pays », signalait le Centre national de météorologie d’Haïti.
Du côté de la direction de la protection civile (Dpc), des mesures de prévention sont arrêtées, selon Marie Alta Jean-Baptiste, responsable de cette instance.
Des exercices de simulation s’étaient déroulés les 16 et 17 juillet 2007 dans l’objectif d’évaluer l’efficience et l’effectivité des plans d’urgence et de leurs composantes, ainsi que de tester les systèmes, les moyens et les personnels impliqués dans la mise en œuvre des plans.
Le scénario a simulé le passage d’un cyclone sur le pays, avec la période pré-désastre, avec les phases d’alerte et de préparation et d’évacuation, la phase d’évaluation et d’opérations de premiers secours, de même que la phase de coordination des opérations d’urgence.
En Haïti, les dégâts causés par les cyclones, tempêtes tropicales ou intempéries sont désastreux depuis plusieurs années et laissent de nombreuses familles aux abois. Le passage de la tempête tropicale Jeanne aux Gonaïves le 18 septembre 2004 avait fait plusieurs milliers de morts. [do rc apr 06/08/2007 11 :15]

Un père et son fils décapités dans une localité du département du Centre

Arrestation d’un suspect


Deux membres d’une même famille, Vicel Jean et son fils Raynald Jean, ont été tués dimanche dernier à l’arme blanche par des inconnus à Morne Michel, une localité de Mirebalais (Centre).

Les corps décapités et mutilés des deux victimes ont été découverts tôt dimanche matin par des riverains qui ont vite alerté le Conseil d’Administration de la Section Communale (CASEC). Cette entité fait pratiquement office de police communale depuis la disparition des chefs de section qui occupaient l’échelon inférieur des forces armées dissoutes en 1995.

Un suspect connu sous le nom de Bertho a été appréhendé et placé en garde à vue au Commissariat de police de Mirebalais. Selon, Berthony Jean Baptiste, responsable du CASEC, l’individu en question a cherché la veille à identifier Vicel Jean auprès de plusieurs habitants de la zone.

Aucune information n’est pour l’instant disponible sur les mobiles du double meurtre. [jmd/RK]

Décès de l’économiste et anthropologue français Gérard Barthélémy

Un grand ami d’Haï

mardi 7 août 2007,
L’écrivain et chercheur français Gérard Barthélémy, spécialiste des questions haïtiennes, est décédé le 2 août dernier en sa résidence dans l’Oise (Nord de la France), a appris Radio Kiskeya.

Ses funérailles devaient être chantées le lundi 6 août, selon un courriel transmis par ses enfants aux nombreux amis haïtiens de leur regretté père.

Gérard Barthélémy était un grand ami d’Haïti, un pays auquel il a consacré d’intéressantes et précieuses études.

Economiste, puis anthropologue, Gérard Barthélémy a enseigné à Paris VII avant de résider pendant dix ans en Haïti. Il a enseigné à Port-au-Prince l’anthropologie du développement. Au départ d’Haïti, il fut consultant international dans le cadre d’actions de développement.

Quelques unes de ses publications : L’Univers rural haïtien, Le pays en dehors, 1989 ; Les Duvaliéristes après Duvalier, 1992 ; avec Christian Girault, La République d’Haïti, état des lieux et perspectives, 1993 ; Créoles, Bossales - Conflit en Haïti, 2000 ; Les esclaves révoltés à St-Domingue : supplétifs, mercenaires et combattants, 2006.

Gérard Barthélémy fut l’époux de la célèbre conteuse haïtienne Mimi Barthélémy qui, elle-même, a publié de nombreux ouvrages et créé de nombreux spectacles. Aux côtés de Gérard Barthélémy, Mimi a décroché le Becker d’or pour « La reine des poissons » en 1989 et le prix Arletty de l’Universalité de la Langue française pour « La dernière lettre de l’Amiral en 1992 ».

Outre « Haiti, la perle nue » qu’ils ont rédigé et publié de concert en 1999, Gérard Barthélémy a présenté et commenté de nombreux contes de Mimi.

Barthélémy a participé à la commission Debray sur la réorientation des rapports entre Haïti et la France laquelle a publié un copieux rapport dont on attend encore les retombées.

Il ne fut pas qu’intellectuel : il était aussi menuisier.

Gérard Barthélémy savait faire preuve de dévouement dès qu’il s’agissait d’actions menées en direction d’Haïti. Ses travaux ont largement influencé les études sur Haïti.

Après avoir soutenu le Collectif 2004 Images depuis sa création en 2003, Gérard Barthélemy en était devenu le 7 décembre 2006 le Président d’Honneur, aux côtés d’Elie Lescot, Président.

Gérard Barthélémy fut également membre de Gens de la Caraïbe, un réseau créé en 1999 dont la mission est de valoriser, promouvoir et préserver les cultures de la Caraïbe. [jmd/Rk]