Le ministère de la Santé publique et de la Population(MSPP) a, dans une note, dressé la liste des pharmacies illégales fonctionnant dans la deuxième ville du pays. Passera-t-il de la parole aux actes? En tout cas, les vendeurs de médicaments ambulants ne s'inquiètent même pas de cette mesure.
Dr Robert Jasmin a annoncé que la direction départementale mènera sous peu une opération pour la régularisation de ce phénomène. Plus de 70 pharmacies illégales sont dépistées.
Si à Port-au-Prince, les inspecteurs du ministère mènent une campagne de saisie de médicaments illégaux, dans le Nord, ces vendeurs ne s'inquiètent même pas de cette mesure :«Bagay sa se pou Pòtoprens li ye.» D'autres se montrent un peu réservés:« Si minis lan pa vle nou fè komès sa, li oblije ba nou yon lòt bagay pou nou fè pou nou voye timoun nou yo lekòl.» Pour certains, cette mesure n'a pas sa raison d'être car ils achètent les médicaments dans les pharmacies de la place. Ils se disent ne pas comprendre pourquoi on leur reproche de vendre des médicaments contrefaits tandis que les pharmacies continuent à écouler ces mêmes médicaments sur le marché et le ministère n'intervient même pas pour stopper ce commerce.
Dans un micro-trottoir réalisé par Le Nouvelliste, la majorité de ces vendeurs se disent prêts à laisser tomber ce commerce s'ils arrivent à trouver un vrai boulot rentable. Ils se demandent à quel saint se vouer avec la prochaine rentrée scolaire? En attendant que ces mesures soient effectives, la population continue à s'approvisionner en médicaments dans ces pharmacies sans la moindre supervision.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47034&PubDate=2007-08-07
Hansy Mars
hansymars@hotmail.com
Un commentaire
« Si minis lan pa vle nou fè komès sa, li oblije ba nou yon lòt bagay pou nou fè pou nou voye timoun nou yo lekòl.»
C’est dans l’idée de cette réflexionque se trouve l’excuse qui argumente toutes les activités anormales et illégales qui ont défiguré et la société et l’environnement haïtiens :
1. C’est presque la faute aux gouvernements si les gens construisent des bidonvilles dans le lit de rivières susceptible de se remplir et causer des désastres.
2. C’est la faute au gouvernement si les gens envahissent les rues et les trottoirs rendant la circulation impossible
3. C’est aussi la faute au gouvernement si les gens vendent des médicaments contrefaits, expirés sans prescription.
Que les gouvernements soient responsables de la misère et la pauvreté qui ont poussé les gens à se convertir en vedette de la débrouille pour survivre peut s’insérer dans une logique de réalité et de vérité absolue.
De là a demander une sorte d’indemnité pour arrêter une activité nocive à la bonne marche de la société c’est un peu exagérer.
Nous semblons être en plein dans le domaine de la fiction du programme DDR.
Les bandits qui ont touché et modifié les structures des familles haïtiennes pourraient s’en sortir en reprenant cette même réflexion qu’on leur donne du travail pour qu’ils arrêtent de kidnapper les individus !
Le plus compliqué de la situation est justement d’arriver à trouver un compromis pouvant satisfaire toutes les parties sans faire preuve de faiblesse et débiliter la notion de la légalité.
Il y tant d’atomes crochus qui adultèrent le fonctionnement de la société en Haïti que le redressement indispensable ne se fera pas sans grincement de dents.
DrJJ
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 7 août 2007
Le directeur départemental annonce les couleurs
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