Daphnée Dion-Viens, Le Soleil
(Québec) Le Festival d'été a lancé un appel à la générosité du public jeudi, en organisant une collecte de fonds pour aider à la reconstruction d'Haïti, six mois après le tremblement de terre qui a dévasté le pays. La troupe Haïti en scène, composée de jeunes chanteurs qui ont survécu au séisme, a d'ailleurs ouvert le spectacle de jeudi sur les Plaines. L'opération se répétera demain.
Des bénévoles étaient à pied d'oeuvre jeudi en fin de soirée pour ramasser les dons des spectateurs aux sorties du site. L'argent amassé servira à financer des projets reliés à la culture et l'éducation, en lien avec les valeurs du Festival d'été, a indiqué hier sa présidente, Marie-France Poulin. «Ce qui est le plus important pour un peuple quand tout est détruit, c'est la culture et l'éducation. Nous espérons que le public sera généreux», a-t-elle affirmé lors d'un point de presse. Mme Poulin a assuré que le Festival d'été contribuera aussi à cette opération, sans vouloir préciser le montant du don qui sera fait.
La collecte de fonds est organisée en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques, inauguré à Québec en 2008. L'argent amassé servira à mettre sur pied des centres de lecture et d'animation culturelle, des classes pédagogiques pour les tout-petits et à reconstruire l'Institut francophone pour la gestion des Caraïbes. «Nous souhaitons qu'Haïti ne tombe pas dans l'oubli, c'est pour ça qu'on se mobilise», a lancé Chantale Moreno, de l'Organisation internationale de la Francophonie.
La dizaine de jeunes chanteurs de la troupe Haïti en scène, qui a interprété jeudi des extraits de l'opéra rock Starmania, remontera sur la scène des Plaines demain, en première partie des spectacles de Mark Masri et de Lara Fabian. Ils interpréteront cette fois-ci d'autres extraits de comédies musicales, comme Notre-Dame de Paris.
Il y a quelques années, Luc Plamondon est tombé sous le charme de cette troupe qui a réussi, avec les moyens du bord, à monter une solide version de Starmania qui a été présenté à Montréal, en 2008 (voir autre texte). «Je vis une histoire d'amour avec Haïti en scène», a affirmé jeudi M. Plamondon à Québec. «Il y a malheureusement eu 300 000 morts lors du tremblement de terre, mais il y a neuf millions d'Haïtiens qui restent debout et qui doivent survivre, a-t-il affirmé. Les Haïtiens ont en commun avec nous l'amour de la chanson. Il faut sauver la musique.»
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 8 juillet 2010
Son conjoint s'est porté candidat à la présidentielle en Haïti
Louis-Denis Ebacher, Le Droit.-
Le conjoint de Yolande Knight est René St-Fort, un candidat à la présidentielle en Haïti dont l'adresse est située à Chelsea.
« Il s'est porté candidat à la course présidentielle en Haïti, et n'y vit même pas », a laissé tomber le procureur de la Couronne affecté au dossier de Mme Knight, Walter DeVanz.
Yolande Knight a confirmé dans son témoignage d'hier que M. St-Fort était bien son conjoint depuis deux ans, et que ce dernier résidait à Chelsea.
Mme Knight aurait subtilisé 1,1 million $ à l'organisme de charité d'Ottawa Total Communication Environnement, dont elle occupait le poste de directrice financière, jusqu'en 2009.
Me DeVanz s'est questionné sur la pertinence de laisser la femme recouvrer sa liberté, hier, puisqu'elle possède la double nationalité canado-américaine (son père vivait à New York avant sa mort, sa mère vient tout juste de déménager de Winnipeg à Ottawa), qu'elle a des amis en Europe, et que son conjoint a un pied à terre en Haïti.
La Couronne allègue que M. St-Fort a aussi utilisé la carte de crédit de l'organisme victime de fraude.
René St-Fort est le chef du Parti réformiste national, selon sa page web officielle.
« Après des études secondaires couronnées de succès, René St.-Fort rentre à l'Université d'Ottawa, obtint un baccalauréat en Sciences politiques puis une maîtrise en Criminologie dont le mémoire portait sur l'immigration illégale aux États-Unis et au Canada. Puis il obtint une Licence en Droit », lit-on dans sa biographie.
On apprend plus loin qu'il a déjà comparu devant un comité du Sénat, en 1992, « pour témoigner contre l'application des sanctions économiques qui allaient être imposées à Haïti à l'occasion du coup d'état d'alors. »
La seule adresse liée à René St-Fort à Chelsea nous a conduits à une maison cossue du secteur Tenega, à vendre et visiblement non habitée.
L'arrêté déclenchant les élections en Haïti n'a toujours pas été signé, même si certains candidats ont annoncé leurs intentions.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201007/07/01-4296412-son-conjoint-sest-porte-candidat-a-la-presidentielle-en-haiti.php
Le conjoint de Yolande Knight est René St-Fort, un candidat à la présidentielle en Haïti dont l'adresse est située à Chelsea.
« Il s'est porté candidat à la course présidentielle en Haïti, et n'y vit même pas », a laissé tomber le procureur de la Couronne affecté au dossier de Mme Knight, Walter DeVanz.
Yolande Knight a confirmé dans son témoignage d'hier que M. St-Fort était bien son conjoint depuis deux ans, et que ce dernier résidait à Chelsea.
Mme Knight aurait subtilisé 1,1 million $ à l'organisme de charité d'Ottawa Total Communication Environnement, dont elle occupait le poste de directrice financière, jusqu'en 2009.
Me DeVanz s'est questionné sur la pertinence de laisser la femme recouvrer sa liberté, hier, puisqu'elle possède la double nationalité canado-américaine (son père vivait à New York avant sa mort, sa mère vient tout juste de déménager de Winnipeg à Ottawa), qu'elle a des amis en Europe, et que son conjoint a un pied à terre en Haïti.
La Couronne allègue que M. St-Fort a aussi utilisé la carte de crédit de l'organisme victime de fraude.
René St-Fort est le chef du Parti réformiste national, selon sa page web officielle.
« Après des études secondaires couronnées de succès, René St.-Fort rentre à l'Université d'Ottawa, obtint un baccalauréat en Sciences politiques puis une maîtrise en Criminologie dont le mémoire portait sur l'immigration illégale aux États-Unis et au Canada. Puis il obtint une Licence en Droit », lit-on dans sa biographie.
On apprend plus loin qu'il a déjà comparu devant un comité du Sénat, en 1992, « pour témoigner contre l'application des sanctions économiques qui allaient être imposées à Haïti à l'occasion du coup d'état d'alors. »
La seule adresse liée à René St-Fort à Chelsea nous a conduits à une maison cossue du secteur Tenega, à vendre et visiblement non habitée.
L'arrêté déclenchant les élections en Haïti n'a toujours pas été signé, même si certains candidats ont annoncé leurs intentions.
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/justice-et-faits-divers/201007/07/01-4296412-son-conjoint-sest-porte-candidat-a-la-presidentielle-en-haiti.php
Haïti: toujours l'état d'urgence, dit la Croix-Rouge
Paul Journet, La Presse
«Avant même le séisme, la situation à Haïti n'était même pas à la hauteur de ce qu'on veut maintenir en situation de crise. Et les choses ne se sont certainement pas améliorées depuis», affirme Jean-Pierre Taschereau, qui a été chef des opérations internationales de la Croix-Rouge à Haïti.
«En plus, on arrive au coeur de la saison des ouragans, ajoute-t-il. On calcule qu'il y a 50% de probabilités qu'un ouragan frappe directement Haïti.»
Près de sept mois après le séisme, la Croix-Rouge brosse un portrait sombre de la situation sur le terrain. L'état d'urgence demeure. L'ONG doit encore se concentrer sur les services de base. Elle se donne quatre priorités : les abris, les soins médicaux, l'accès à l'eau et la préparation aux ouragans.
La Croix-Rouge est à construire 7500 abris à Jacmel et à Léogâne, et 7500 autres ailleurs au pays. Mais deux obstacles compliquent la tâche : le manque d'espace et les droits de propriété. «Les débris au sol sont 25 fois plus importants que ceux du World Trade Center à New York. Pour les enlever, il faudrait 1000 camions par jour pendant 1000 jours», explique M. Taschereau.
Mais il n'y a pas beaucoup de camions. La majeure partie du travail se fait encore à bras.
Avant le séisme, les habitants des bidonvilles de Port-au-Prince disposaient d'un espace vital de 9 mètres carrés. C'est cinq fois moins que les critères de la Croix-Rouge. Il a donc fallu abaisser ces standards.
Il y a aussi le problème des titres fonciers. Selon le droit haïtien, tout abri appartient au propriétaire de la terre sur laquelle il est construit. Cela complique et retarde la construction.
L'accès à l'eau potable est également très limité. Avant le séisme, Haïti était le seul pays où l'accès à l'eau diminuait au lieu d'augmenter. Le réseau de distribution doit maintenant être reconstruit. En attendant, la Croix-Rouge utilise des camions-citernes pour pomper, traiter et distribuer 2,4 millions de litres d'eau par jour.
Certains prétendent que l'ONG nuit à l'économie locale en fournissant gratuitement des biens et des services. «On donne priorité à l'humanitaire avant l'économie, dit M. Taschereau. Mais ce n'est pas soutenable, on ne peut continuer de faire cela à long terme.»
La Croix-Rouge canadienne a reçu 196 millions de dollars en dons pour Haïti. Au 1er juin, elle avait dépensé un peu plus de 100 millions : environ 40 millions pour l'intervention d'urgence et 60 pour la reconstruction.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201007/07/01-4296382-haiti-toujours-letat-durgence-dit-la-croix-rouge.php
Commentaires:
Nous avions pris le pari d'illustrer cet article avec nos propres photos, prises il y a quelques jours apres une mission realisee pour le compte d'une ONG francaise. On a du mal a croire que les ONGs sur place aient depense autant d'argent dans la reconstruction et dans la gestion du quotidien en se referant a l'etat actuel du pays etd e ces habitants.
En dehors de "parquer" des etres humains sous des tentes dans des endroits desertiques et invivables on a du mal a voir les constructions proprement dites. Apres plus de six mois on est a se demander si la prise en charge des haitiens dans une action commune bien coordonnee faisant intervenir a la fois les ONGs et les acteurs gouvernementaux ne seraient pas envisageables.
La communaute internationale , au lieu de faire des declarations appuyant les elections presidentielles devraient conseiller et aider le gouvernement a se mettre d'accord avec le vraies forces vives de la nation, - s'il en reste encore- pour elaboer un plan coherent qui ressemble a quelque chose.
«Avant même le séisme, la situation à Haïti n'était même pas à la hauteur de ce qu'on veut maintenir en situation de crise. Et les choses ne se sont certainement pas améliorées depuis», affirme Jean-Pierre Taschereau, qui a été chef des opérations internationales de la Croix-Rouge à Haïti.
«En plus, on arrive au coeur de la saison des ouragans, ajoute-t-il. On calcule qu'il y a 50% de probabilités qu'un ouragan frappe directement Haïti.»
Près de sept mois après le séisme, la Croix-Rouge brosse un portrait sombre de la situation sur le terrain. L'état d'urgence demeure. L'ONG doit encore se concentrer sur les services de base. Elle se donne quatre priorités : les abris, les soins médicaux, l'accès à l'eau et la préparation aux ouragans.
La Croix-Rouge est à construire 7500 abris à Jacmel et à Léogâne, et 7500 autres ailleurs au pays. Mais deux obstacles compliquent la tâche : le manque d'espace et les droits de propriété. «Les débris au sol sont 25 fois plus importants que ceux du World Trade Center à New York. Pour les enlever, il faudrait 1000 camions par jour pendant 1000 jours», explique M. Taschereau.
Mais il n'y a pas beaucoup de camions. La majeure partie du travail se fait encore à bras.
Avant le séisme, les habitants des bidonvilles de Port-au-Prince disposaient d'un espace vital de 9 mètres carrés. C'est cinq fois moins que les critères de la Croix-Rouge. Il a donc fallu abaisser ces standards.
Il y a aussi le problème des titres fonciers. Selon le droit haïtien, tout abri appartient au propriétaire de la terre sur laquelle il est construit. Cela complique et retarde la construction.
L'accès à l'eau potable est également très limité. Avant le séisme, Haïti était le seul pays où l'accès à l'eau diminuait au lieu d'augmenter. Le réseau de distribution doit maintenant être reconstruit. En attendant, la Croix-Rouge utilise des camions-citernes pour pomper, traiter et distribuer 2,4 millions de litres d'eau par jour.
Certains prétendent que l'ONG nuit à l'économie locale en fournissant gratuitement des biens et des services. «On donne priorité à l'humanitaire avant l'économie, dit M. Taschereau. Mais ce n'est pas soutenable, on ne peut continuer de faire cela à long terme.»
La Croix-Rouge canadienne a reçu 196 millions de dollars en dons pour Haïti. Au 1er juin, elle avait dépensé un peu plus de 100 millions : environ 40 millions pour l'intervention d'urgence et 60 pour la reconstruction.
http://www.cyberpresse.ca/international/dossiers/seisme-en-haiti/201007/07/01-4296382-haiti-toujours-letat-durgence-dit-la-croix-rouge.php
Commentaires:
Nous avions pris le pari d'illustrer cet article avec nos propres photos, prises il y a quelques jours apres une mission realisee pour le compte d'une ONG francaise. On a du mal a croire que les ONGs sur place aient depense autant d'argent dans la reconstruction et dans la gestion du quotidien en se referant a l'etat actuel du pays etd e ces habitants.
En dehors de "parquer" des etres humains sous des tentes dans des endroits desertiques et invivables on a du mal a voir les constructions proprement dites. Apres plus de six mois on est a se demander si la prise en charge des haitiens dans une action commune bien coordonnee faisant intervenir a la fois les ONGs et les acteurs gouvernementaux ne seraient pas envisageables.
La communaute internationale , au lieu de faire des declarations appuyant les elections presidentielles devraient conseiller et aider le gouvernement a se mettre d'accord avec le vraies forces vives de la nation, - s'il en reste encore- pour elaboer un plan coherent qui ressemble a quelque chose.
Haïti : six mois après le séisme, les ONG restent inquiètes
Les fonds promis par l'aide internationale tardent à arriver. Un sentiment de frustration se développe dans la population face à la lenteur de la reconstruction.
Le 12 janvier 2010, un violent séisme dévastait Haïti, faisant plus de 250.000 morts et plus de 1,5 million de sans-abri. Six mois plus tard, alors que commence la saison des cyclones, les ONG présentes sur place dressent un bilan provisoire. Dès janvier, l'action d'associations comme Médecins sans frontières, Handicap international ou Médecins de monde a permis de limiter la propagation d'épidémies et de maladies contagieuses. Les situations d'urgence risquent pourtant de se reproduire.
Médecins du Monde d'abord, puis MSF jeudi 8 juillet, ont expliqué que la situation sanitaire est à présent sous contrôle mais que les conditions de vie des rescapés restent particulièrement précaires.
Médecins du Monde rappelle que l'aide financière promise par les Nations unies et les états tardent à arriver alors que les besoins restent énormes, selon elle, "seuls quelques centaines de millions de dollars sur les 10 milliards promis ont été effectivement versés par les Etats et les bailleurs."
Fin de la gratuité des soins
Médecins du Monde est d'autant plus inquiète que les six mois de gratuité des soins décrétés par le gouvernement haïtien vont toucher à leur fin. Avant le séisme, plus de 60% de la population n'avait pas accès au système de santé. "Le retour à un système payant des actes de soins dans les hôpitaux exclut donc la majorité de la population dont les plus vulnérables" s'alarme l'association. Et, six mois après la catastrophe, la demande reste importante : 5000 consultations médicales gratuites sont effectuées chaque semaine par les équipes Médecins du Monde dans 10 cliniques sous tente installées dans les quartiers les plus défavorisés.
A ce jour, plus de 10.000 personnes ont bénéficié du programme de santé d'Handicap International qui a aussi mis en place des actions de soutien psychosocial pour 13 000 personnes. L'association dispose sur place d'une équipe de 500 personnes dont 80 expatriés.
Au 31 mai, Médecins sans frontières annonce avoir soigné plus de 173.000 patients et mené quelque 11.000 opérations chirurgicales. "Lors des premiers mois, on devait traiter beaucoup de victimes directes du séisme", a détaillé le docteur Mégo Terzian, responsable des opérations d'urgence de MSF. "Aujourd'hui, la majorité des cas sont liés à des accidents domestiques, de la route et à des violences, ou des maladies chroniques" a-t-il constaté. Présente sur place depuis des années, l'association revient peu à peu à un fonctionnement de l'hôpital d'avant le séisme.
Reconstruction trop lente
Sur le terrain, les intervenants estiment que les améliorations des conditions de vie sont trop lentes. Après la distribution de tentes, les projets de reconstructions tardent à se concrétiser et l'accès à l'eau potable reste difficile. En période de cyclone, la mise en place d'habitations temporaires adaptées devient une urgence pour les populations sinistrées isolées. Selon Médecins sans frontières, un millions de sans-abri sont directement menacés.
Handicap International estime ainsi qu'il lui faudra entre trois et cinq ans d'action pour répondre au défi humanitaire en Haïti.
Handicap International compte suivre l'accompagnement et la rééducation des blessés sur la durée. L'association espère aussi pouvoir former le personnel haïtien de rééducation et d'appareillage afin de lui permettre, à terme, la gestion de ces projets.
Toutes les ONG présentes s'engagent poursuivre leur aide à la reconstruction du système de santé haïtien dans les années à venir. Toutes lancent le même appel aux pays donateurs : "Tenez vos engagements, débloquez les fonds promis !"
(Louis Morice - Nouveobs.com)
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/monde/20100708.OBS6837/haiti-six-mois-apres-le-seisme-les-ong-restent-inquietes.html
Commentaires:
Moi aussi je suis inquiet. Non pas par la lenteur de la reconstruction ni par les conditions de vie non ameliorees des haitiens. Je suis tres inquiet par le manque flagrant de coordination qui s'observe dans la gestion du post desastre. On a l'impression que tout le monde s'est accomode a la situation actuelle.
On se demande qui est en charge. Qui commande qui assure la coordination. Qui surveille l'action de ces ONGS.
ON en reparlera largement sur Haiti Recto Verso dans les jours a venir. Nous revenons d'une mission de quel\ques jours a Port-au-Prince...
Le 12 janvier 2010, un violent séisme dévastait Haïti, faisant plus de 250.000 morts et plus de 1,5 million de sans-abri. Six mois plus tard, alors que commence la saison des cyclones, les ONG présentes sur place dressent un bilan provisoire. Dès janvier, l'action d'associations comme Médecins sans frontières, Handicap international ou Médecins de monde a permis de limiter la propagation d'épidémies et de maladies contagieuses. Les situations d'urgence risquent pourtant de se reproduire.
Médecins du Monde d'abord, puis MSF jeudi 8 juillet, ont expliqué que la situation sanitaire est à présent sous contrôle mais que les conditions de vie des rescapés restent particulièrement précaires.
Médecins du Monde rappelle que l'aide financière promise par les Nations unies et les états tardent à arriver alors que les besoins restent énormes, selon elle, "seuls quelques centaines de millions de dollars sur les 10 milliards promis ont été effectivement versés par les Etats et les bailleurs."
Fin de la gratuité des soins
Médecins du Monde est d'autant plus inquiète que les six mois de gratuité des soins décrétés par le gouvernement haïtien vont toucher à leur fin. Avant le séisme, plus de 60% de la population n'avait pas accès au système de santé. "Le retour à un système payant des actes de soins dans les hôpitaux exclut donc la majorité de la population dont les plus vulnérables" s'alarme l'association. Et, six mois après la catastrophe, la demande reste importante : 5000 consultations médicales gratuites sont effectuées chaque semaine par les équipes Médecins du Monde dans 10 cliniques sous tente installées dans les quartiers les plus défavorisés.
A ce jour, plus de 10.000 personnes ont bénéficié du programme de santé d'Handicap International qui a aussi mis en place des actions de soutien psychosocial pour 13 000 personnes. L'association dispose sur place d'une équipe de 500 personnes dont 80 expatriés.
Au 31 mai, Médecins sans frontières annonce avoir soigné plus de 173.000 patients et mené quelque 11.000 opérations chirurgicales. "Lors des premiers mois, on devait traiter beaucoup de victimes directes du séisme", a détaillé le docteur Mégo Terzian, responsable des opérations d'urgence de MSF. "Aujourd'hui, la majorité des cas sont liés à des accidents domestiques, de la route et à des violences, ou des maladies chroniques" a-t-il constaté. Présente sur place depuis des années, l'association revient peu à peu à un fonctionnement de l'hôpital d'avant le séisme.
Reconstruction trop lente
Sur le terrain, les intervenants estiment que les améliorations des conditions de vie sont trop lentes. Après la distribution de tentes, les projets de reconstructions tardent à se concrétiser et l'accès à l'eau potable reste difficile. En période de cyclone, la mise en place d'habitations temporaires adaptées devient une urgence pour les populations sinistrées isolées. Selon Médecins sans frontières, un millions de sans-abri sont directement menacés.
Handicap International estime ainsi qu'il lui faudra entre trois et cinq ans d'action pour répondre au défi humanitaire en Haïti.
Handicap International compte suivre l'accompagnement et la rééducation des blessés sur la durée. L'association espère aussi pouvoir former le personnel haïtien de rééducation et d'appareillage afin de lui permettre, à terme, la gestion de ces projets.
Toutes les ONG présentes s'engagent poursuivre leur aide à la reconstruction du système de santé haïtien dans les années à venir. Toutes lancent le même appel aux pays donateurs : "Tenez vos engagements, débloquez les fonds promis !"
(Louis Morice - Nouveobs.com)
http://tempsreel.nouvelobs.com//actualite/monde/20100708.OBS6837/haiti-six-mois-apres-le-seisme-les-ong-restent-inquietes.html
Commentaires:
Moi aussi je suis inquiet. Non pas par la lenteur de la reconstruction ni par les conditions de vie non ameliorees des haitiens. Je suis tres inquiet par le manque flagrant de coordination qui s'observe dans la gestion du post desastre. On a l'impression que tout le monde s'est accomode a la situation actuelle.
On se demande qui est en charge. Qui commande qui assure la coordination. Qui surveille l'action de ces ONGS.
ON en reparlera largement sur Haiti Recto Verso dans les jours a venir. Nous revenons d'une mission de quel\ques jours a Port-au-Prince...
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