P-au-P, 03 fév. 2011 [AlterPresse] --- Le Représentant Spécial du Secrétaire General des Nations Unies en Haïti, Edmond Mulet, a salué la publication ce matin des résultats définitifs du premier tour des élections législatives et présidentielles du 28 novembre dernier.
Il s’agit d’ « une étape importante qui vient d’être franchie dans le cadre du processus électoral en cours » et qui « doit mettre un terme à plus de deux mois d’incertitude pour le peuple haïtien », déclare le chef des casques bleus dans une note transmise à AlterPresse.
Mirlande Manigat du Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP), et Michel Martelly de la plateforme Repons Peyizan (Réponse Paysanne) disputeront le second tour des élections présidentielles du 20 mars prochain, selon les résultats définitifs proclamés tôt ce 3 février par le Conseil Électoral Provisoire (CEP).
Le CEP écarte le candidat du parti Inite, au pouvoir, Jude Celestin, qui a été considéré comme dauphin du président René Préval.
Le Secrétaire General de l’Organisation des Etats américains (OEA), Jose Miguel Insulza, « a exprimé reconnaissance et respect » après la publication des résultats définitifs du premier tour, selon un communiqué envoyé à AlterPresse.
Insulza « a ajouté que cela met fin à une partie du processus électoral qui n’a pas été facile, en raison des multiples conditions défavorables dans lesquelles il a du être conduit », lit-on dans le communiqué.
La publication de ces résultats intervient après d’incessantes pressions de la part notamment du gouvernement des Etats-Unis sur les autorités haïtiennes, et reflète la proposition de la mission de l’OEA d’écarter Jude Célestin, candidat du parti au pouvoir.
Le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a rendu ces résultats définitifs au lendemain de la date initialement prévue, alors que certains medias laissaient entendre que le gouvernement de René Préval refuserait de céder aux pressions.
La capitale s’est réveillée ce matin dans l’incertitude. Jusqu’à 7 heures, les rues étaient pratiquement désertes. La plupart des esprits étaient dominés par la crainte que l’annonce de ces résultats ne déclenche une vague de violence semblable à celle qui en décembre dernier a paralysé plusieurs régions du pays.
Des cris de joie pouvaient être entendus dans certains quartiers lorsque le CEP a révélé un face à face entre Mirlande Manigat et Michel Martelly au second tour du scrutin.
Mais écoles, commerce, transport en commun ont tout de même été perturbés par l’attente des résultats. Des écoliers ne se sont pas présentés en classe et d’autres ont du rebrousser chemin devant les portes closes de leurs établissements scolaires.
Les activités ont globalement repris dans une atmosphère très calme jusqu’ici.
Cependant la tension risque de monter d’un cran à tout moment dans les prochains jours. Différents secteurs avaient exigé l’annulation des élections et pour beaucoup la présence de René Préval à la tête du pouvoir n’est pas souhaitable après le délai constitutionnel du 7 février.
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10609
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 3 février 2011
Michel Martelly, un chanteur prêt à prendre la présidence d'Haïti
Haïti: Michel Martelly, 49 ans, plus connu en Haïti sous son nom d'artiste de "Sweet Micky", est un chanteur populaire qui se retrouve contre toute attente en lice pour le deuxième tour de l'élection présidentielle organisé le 20 mars. Jusqu'ici surtout réputé pour ses danses chaloupées sur scène, M. Martelly a profité du soutien des jeunes.
Après 20 ans de carrière musicale, Michel Martelly semble avoir pris la relève de la star mondiale du hip-hop, Wyclef Jean, écarté de la course présidentielle en août dernier par le Conseil électoral, faute d'avoir résidé en Haïti pendant les cinq dernières années.
Fort de sa popularité auprès des jeunes, "Sweet Micky", qui s'autoproclame président du "compas", la musique populaire d'Haïti, a mené une campagne agressive, accusant ses principaux concurrents, souvent d'anciens responsables gouvernementaux, d'avoir contribué à enfoncer le pays dans la crise.
Il a conquis les quartiers pauvres de la capitale en revendiquant du travail pour les jeunes. "Un jeune Haïtien doit pouvoir travailler, s'acheter une voiture et vivre décemment", a-t-il soutenu lors d'un débat télévisé, où il a ironisé sur les politiciens diplômés incapables d'apporter des solutions aux problèmes du pays.
"Je suis le changement et le changement est en train de gagner les élections", a-t-il lancé, après avoir demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre.
Michel Martelly n'a fait que de très brèves études en construction et en communication aux Etats-Unis, se consacrant particulièrement à la musique.
Très à l'aise en français comme en anglais, portant des costumes bien coupés, ce séducteur au crâne chauve et bronzé a été surnommé "Switch Micky" à la place de son nom de scène "Sweet Micky" après être revenu sur sa demande d'annulation du premier tour du scrutin moins de 24 heures après l'avoir exprimée.
Il se présente sous les couleurs du parti "repons peyizan". Il promet une réforme agraire pour relancer le productivité et veut miser sur le potentiel touristique d'Haïti.
"Et surtout, il faut commencer par concrétiser le rêve d'un système d'éducation et de formation de qualité pour tous les âges et toutes les bourses", dit-il sur son site web.
Son épouse, qui ne se trouve jamais très loin de lui, a géré l'aspect économique de sa carrière. Rejetant les critiques qui soulignent son inexpérience en politique, il réclame une place pour une nouvelle génération au pouvoir.
"Ce ne sera pas facile mais avoir un leader qui est aimé, adulé, en qui le peuple a confiance, ça aidera déjà beaucoup", dit ce tribun toujours à l'aise en public sur la page d'accueil de son site internet.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88641&PubDate=2011-02-03
Après 20 ans de carrière musicale, Michel Martelly semble avoir pris la relève de la star mondiale du hip-hop, Wyclef Jean, écarté de la course présidentielle en août dernier par le Conseil électoral, faute d'avoir résidé en Haïti pendant les cinq dernières années.
Fort de sa popularité auprès des jeunes, "Sweet Micky", qui s'autoproclame président du "compas", la musique populaire d'Haïti, a mené une campagne agressive, accusant ses principaux concurrents, souvent d'anciens responsables gouvernementaux, d'avoir contribué à enfoncer le pays dans la crise.
Il a conquis les quartiers pauvres de la capitale en revendiquant du travail pour les jeunes. "Un jeune Haïtien doit pouvoir travailler, s'acheter une voiture et vivre décemment", a-t-il soutenu lors d'un débat télévisé, où il a ironisé sur les politiciens diplômés incapables d'apporter des solutions aux problèmes du pays.
"Je suis le changement et le changement est en train de gagner les élections", a-t-il lancé, après avoir demandé l'annulation des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre.
Michel Martelly n'a fait que de très brèves études en construction et en communication aux Etats-Unis, se consacrant particulièrement à la musique.
Très à l'aise en français comme en anglais, portant des costumes bien coupés, ce séducteur au crâne chauve et bronzé a été surnommé "Switch Micky" à la place de son nom de scène "Sweet Micky" après être revenu sur sa demande d'annulation du premier tour du scrutin moins de 24 heures après l'avoir exprimée.
Il se présente sous les couleurs du parti "repons peyizan". Il promet une réforme agraire pour relancer le productivité et veut miser sur le potentiel touristique d'Haïti.
"Et surtout, il faut commencer par concrétiser le rêve d'un système d'éducation et de formation de qualité pour tous les âges et toutes les bourses", dit-il sur son site web.
Son épouse, qui ne se trouve jamais très loin de lui, a géré l'aspect économique de sa carrière. Rejetant les critiques qui soulignent son inexpérience en politique, il réclame une place pour une nouvelle génération au pouvoir.
"Ce ne sera pas facile mais avoir un leader qui est aimé, adulé, en qui le peuple a confiance, ça aidera déjà beaucoup", dit ce tribun toujours à l'aise en public sur la page d'accueil de son site internet.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88641&PubDate=2011-02-03
Mirlande Manigat: une ex-Première dame au seuil de la présidence d'Haïti
Haïti: Mirlande Manigat, dont la présence au second tour de la présidentielle haïtienne a été confirmée jeudi, est une ex-Première dame qui a vécu 13 ans en France. Cette intellectuelle promet de rompre avec la corruption et demande le départ progressif des soldats de l'ONU. Diplômée de la Sorbonne et de Sciences-Po Paris, Mirlande Manigat, 70 ans, est une enseignante de carrière, auteur de plusieurs ouvrages consacrés au droit constitutionnel et aux sciences politiques, mais sans grande expérience politique.
Elue sénatrice en 1988 à la faveur de l'élection à la présidence de son mari Leslie Manigat, l'ancienne Première dame n'a fait qu'une courte expérience de quelques mois au Parlement avant le renversement de M. Manigat par l'armée. Elue à nouveau en 2006 au Sénat, elle renonce à siéger à la demande de son mari, candidat malheureux à l'élection présidentielle qui a sacré René Préval.
Jusqu'à la campagne des derniers mois, elle avait toujours vécu dans l'ombre de son mari, se consacrant à l'enseignement pour devenir vice-rectrice d'une université privée en Haïti.
Pendant sa campagne, elle a refusé de faire des promesses irréalisables, mais s'est fixé deux objectifs prioritaires: s'attaquer au choléra en offrant un meilleur accès à l'eau à la population et sortir de leur campement de fortune les centaines de milliers de sinistrés qui ont été jetés à la rue par le séisme de janvier 2010.
Elle a aussi demandé "un changement radical d'attitude de la part de gouvernants incapables et corrompus" et a fait de l'éducation un de ses chevaux de bataille. "Je suis particulièrement préoccupée par les jeunes qui sont désoeuvrés et deviennent une proie facile pour toutes sortes de tentations. Notre jeunesse est en train de se gaspiller et l'Etat ne fait rien", dit-elle sur le site internet du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes sous la bannière duquel elle s'est présentée à la présidentielle.
Si elle est élue, Mme Manigat demandera aussi le départ progressif de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah), qu'elle a qualifiée de "force d'occupation" lors d'un entretien à l'AFP.
Cette petite femme calme, qui a l'habitude de se lever à 04H00, a bénéficié de la sympathie des organisations féminines qui voudraient voir pour la première fois une femme élue à la présidence.
"Je déteste le mensonge et l'hypocrisie; je ne crois pas avoir fait du mal à qui que ce soit et je m'efforce de ne pas blesser, humilier", a-t-elle affiché en guise de profession de foi sur sa page Facebook de campagne, reconnaissant quelques défauts: "impatience devant la bêtise humaine, maniaque de l'exactitude".
Pragmatique, se présentant comme une légaliste attachée à la constitution, elle a promis de travailler avec l'opposition.
"Je suis consciente des difficultés de gouverner ce pays à un moment si difficile", a-t-elle reconnu, un an après le séisme qui a tué 250.000 personnes.
A trois jours du premier tour, elle avait demandé à ses partisans réunis à Port-au-Prince de se préparer à "défendre" leur vote. Toute de blanc vêtue, elle leur avait lancé en créole: "La prochaine fois que je viendrai, ce ne sera pas comme candidate mais comme présidente".
L'ex-Première Dame, qui a vécu plusieurs années au Venezuela, reste proche de la France. "J'ai conservé avec la France des liens très forts, j'ai vécu 13 ans à Paris, je me suis mariée à Meudon (banlieue parisienne). En France, j'ai connu le meilleur", avait-elle dit à l'AFP.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88640&PubDate=2011-02-03
Elue sénatrice en 1988 à la faveur de l'élection à la présidence de son mari Leslie Manigat, l'ancienne Première dame n'a fait qu'une courte expérience de quelques mois au Parlement avant le renversement de M. Manigat par l'armée. Elue à nouveau en 2006 au Sénat, elle renonce à siéger à la demande de son mari, candidat malheureux à l'élection présidentielle qui a sacré René Préval.
Jusqu'à la campagne des derniers mois, elle avait toujours vécu dans l'ombre de son mari, se consacrant à l'enseignement pour devenir vice-rectrice d'une université privée en Haïti.
Pendant sa campagne, elle a refusé de faire des promesses irréalisables, mais s'est fixé deux objectifs prioritaires: s'attaquer au choléra en offrant un meilleur accès à l'eau à la population et sortir de leur campement de fortune les centaines de milliers de sinistrés qui ont été jetés à la rue par le séisme de janvier 2010.
Elle a aussi demandé "un changement radical d'attitude de la part de gouvernants incapables et corrompus" et a fait de l'éducation un de ses chevaux de bataille. "Je suis particulièrement préoccupée par les jeunes qui sont désoeuvrés et deviennent une proie facile pour toutes sortes de tentations. Notre jeunesse est en train de se gaspiller et l'Etat ne fait rien", dit-elle sur le site internet du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes sous la bannière duquel elle s'est présentée à la présidentielle.
Si elle est élue, Mme Manigat demandera aussi le départ progressif de la mission de l'ONU en Haïti (Minustah), qu'elle a qualifiée de "force d'occupation" lors d'un entretien à l'AFP.
Cette petite femme calme, qui a l'habitude de se lever à 04H00, a bénéficié de la sympathie des organisations féminines qui voudraient voir pour la première fois une femme élue à la présidence.
"Je déteste le mensonge et l'hypocrisie; je ne crois pas avoir fait du mal à qui que ce soit et je m'efforce de ne pas blesser, humilier", a-t-elle affiché en guise de profession de foi sur sa page Facebook de campagne, reconnaissant quelques défauts: "impatience devant la bêtise humaine, maniaque de l'exactitude".
Pragmatique, se présentant comme une légaliste attachée à la constitution, elle a promis de travailler avec l'opposition.
"Je suis consciente des difficultés de gouverner ce pays à un moment si difficile", a-t-elle reconnu, un an après le séisme qui a tué 250.000 personnes.
A trois jours du premier tour, elle avait demandé à ses partisans réunis à Port-au-Prince de se préparer à "défendre" leur vote. Toute de blanc vêtue, elle leur avait lancé en créole: "La prochaine fois que je viendrai, ce ne sera pas comme candidate mais comme présidente".
L'ex-Première Dame, qui a vécu plusieurs années au Venezuela, reste proche de la France. "J'ai conservé avec la France des liens très forts, j'ai vécu 13 ans à Paris, je me suis mariée à Meudon (banlieue parisienne). En France, j'ai connu le meilleur", avait-elle dit à l'AFP.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=88640&PubDate=2011-02-03
Haïti – Une formation pour la prise en charge du choléra
Pour faire face à la propagation rapide de l'épidémie de choléra qui a éclaté fin octobre en Haïti, MSF a déployé d'importants moyens, humains en particulier. Et MSF a organisé des formations accélérées pour apprendre au personnel de santé les protocoles de traitement et les règles d'hygiène à suivre. Régis Lorguilloux, infirmier responsable de la formation médicale, explique cette action. Dans le centre de traitement du choléra de Sarthe, à Port-au-Prince - décembre 2010© Aurelie Baumel / MSFSur le meme sujet
Haïti: Fonctionnement d'un centre de traitement du choléra et parcours du patient Le personnel de santé haïtien n'avait jamais été confronté au choléra, une maladie jusque là inconnue en Haïti. Pour améliorer la prise en charge, MSF a entrepris une action de formation. Quel a été votre rôle ?
La première chose a été de dédramatiser et de sensibiliser la population comme le personnel de santé sur ce qu'est le choléra. Début novembre, dans les centres de santé, dans les églises, à la radio, par sms aussi, le même message a été relayé : le choléra est une maladie qui se soigne facilement et les malades doivent aller au plus vite dans un centre de traitement. Un autre message de prévention a été diffusé sur la nécessité de se laver les mains avant et après les repas, chlorer l'eau, laver les aliments et les cuire...Puis en décembre, parce que quelques personnes ne venaient toujours pas dans les centres de soins, nous avons rediffusé l'information dans certaines régions, principalement en Artibonite, où MSF traitait les malades du choléra et nous avons mis à disposition des ambulances. Nous insistions sur le fait que les soins étaient gratuits et avons continué à diffuser ces messages pendant toute la durée de l'épidémie.
Sur quoi a porté la formation du personnel médical ?
D'abord, nous avons détaillé les modes de contamination, les premières règles d'hygiène à suivre et mis l'accent sur l'importance de la réhydratation qui est le traitement primordial pour soigner les malades du choléra. J'ai commencé à Gonaïves le 6 novembre. Comme les malades affluaient et que le personnel était en nombre insuffisant, nous devions hydrater tout le monde afin de diminuer rapidement la létalité. J'ai expliqué au personnel de santé que si un patient peut boire, il faut lui donner des sels de réhydratation orale. Mais qu'en revanche, si son état ne le permet pas, il faut l'hydrater par voie intraveineuse. Et réaliser une surveillance des complications en cas d'hydratation trop importante: hypoglycémie, hypokaliémie, œdème aigu des poumons...
Ensuite, la formation a porté sur l'application du protocole pour savoir évaluer le degré de déshydratation et déterminer l'action à mettre en œuvre. L'un des trois plans A, B ou C est appliqué en fonction de l'âge, du poids et de l'estimation de la déshydratation. Ces plans suivent une graduation, le plan C correspondant à celui pour les patients les plus sévèrement atteints. Ensuite le suivi a consisté à améliorer la prise en charge et uniformiser les techniques de soins.
Vous travailliez en binôme avec un logisticien formateur. Pourquoi ?
Assurer la supervision de l'hygiène dans les structures médicales est l'autre volet de la prise en charge du choléra. Le logisticien formateur a travaillé sur l'isolement et la mise en place du circuit des patients, un élément essentiel pour éviter la propagation de la maladie. Il a formé les hygiénistes qui devaient nettoyer les tentes servant de centres de traitement, évacuer les vomissements et les selles et préparer les différentes chlorations d'eau conformément aux protocoles. Car il faut de l'eau à boire, de l'eau pour se laver les mains, pour assurer l'hygiène des sols et des locaux, évacuer les excreta et prendre en charge les cadavres.
Comment avez-vous organisé la formation ?
Il a fallu prendre en compte l'hétérogénéité des personnels de santé. Comme il y avait moitié infirmiers, moitié auxiliaires infirmiers, nous avons fait des formations individualisées, sous forme de mise en situation réelle, et utilisé une pédagogie interactive de manière que le personnel puisse tout de suite mettre en application ses nouvelles connaissances. A l'issue du premier module de formation d'une durée allant jusqu'à deux heures, le personnel était opérationnel. Ensuite deux autres heures étaient consacrées à l'application des protocoles et à une prise en charge globale. Puis les infirmiers expatriés ont pris le relais en assurant un suivi quotidien du niveau de compétence du personnel.
Ces formations ont atteint leurs objectifs et contribué à faire baisser rapidement la létalité dans les centres de traitement du choléra. Au total, nous avons formé plus de 550 infirmiers et auxiliaires infirmiers.
Depuis le début de l'épidémie fin octobre 2010, les équipes MSF ont traité 107 200 patients dans plus de 70 centres et unités de traitement à travers le pays. Sur le terrain, près de 7 500 Haïtiens et 430 employés étrangers mettent en œuvre les divers programmes MSF et prennent en charge la lutte contre le choléra. En 2010, MSF a répondu à des épidémies de choléra au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigeria, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Zambie.
http://www.msf.fr/2011/02/03/1925/haiti-une-formation-pour-la-prise-en-charge-du-cholera/
Haïti: Fonctionnement d'un centre de traitement du choléra et parcours du patient Le personnel de santé haïtien n'avait jamais été confronté au choléra, une maladie jusque là inconnue en Haïti. Pour améliorer la prise en charge, MSF a entrepris une action de formation. Quel a été votre rôle ?
La première chose a été de dédramatiser et de sensibiliser la population comme le personnel de santé sur ce qu'est le choléra. Début novembre, dans les centres de santé, dans les églises, à la radio, par sms aussi, le même message a été relayé : le choléra est une maladie qui se soigne facilement et les malades doivent aller au plus vite dans un centre de traitement. Un autre message de prévention a été diffusé sur la nécessité de se laver les mains avant et après les repas, chlorer l'eau, laver les aliments et les cuire...Puis en décembre, parce que quelques personnes ne venaient toujours pas dans les centres de soins, nous avons rediffusé l'information dans certaines régions, principalement en Artibonite, où MSF traitait les malades du choléra et nous avons mis à disposition des ambulances. Nous insistions sur le fait que les soins étaient gratuits et avons continué à diffuser ces messages pendant toute la durée de l'épidémie.
Sur quoi a porté la formation du personnel médical ?
D'abord, nous avons détaillé les modes de contamination, les premières règles d'hygiène à suivre et mis l'accent sur l'importance de la réhydratation qui est le traitement primordial pour soigner les malades du choléra. J'ai commencé à Gonaïves le 6 novembre. Comme les malades affluaient et que le personnel était en nombre insuffisant, nous devions hydrater tout le monde afin de diminuer rapidement la létalité. J'ai expliqué au personnel de santé que si un patient peut boire, il faut lui donner des sels de réhydratation orale. Mais qu'en revanche, si son état ne le permet pas, il faut l'hydrater par voie intraveineuse. Et réaliser une surveillance des complications en cas d'hydratation trop importante: hypoglycémie, hypokaliémie, œdème aigu des poumons...
Ensuite, la formation a porté sur l'application du protocole pour savoir évaluer le degré de déshydratation et déterminer l'action à mettre en œuvre. L'un des trois plans A, B ou C est appliqué en fonction de l'âge, du poids et de l'estimation de la déshydratation. Ces plans suivent une graduation, le plan C correspondant à celui pour les patients les plus sévèrement atteints. Ensuite le suivi a consisté à améliorer la prise en charge et uniformiser les techniques de soins.
Vous travailliez en binôme avec un logisticien formateur. Pourquoi ?
Assurer la supervision de l'hygiène dans les structures médicales est l'autre volet de la prise en charge du choléra. Le logisticien formateur a travaillé sur l'isolement et la mise en place du circuit des patients, un élément essentiel pour éviter la propagation de la maladie. Il a formé les hygiénistes qui devaient nettoyer les tentes servant de centres de traitement, évacuer les vomissements et les selles et préparer les différentes chlorations d'eau conformément aux protocoles. Car il faut de l'eau à boire, de l'eau pour se laver les mains, pour assurer l'hygiène des sols et des locaux, évacuer les excreta et prendre en charge les cadavres.
Comment avez-vous organisé la formation ?
Il a fallu prendre en compte l'hétérogénéité des personnels de santé. Comme il y avait moitié infirmiers, moitié auxiliaires infirmiers, nous avons fait des formations individualisées, sous forme de mise en situation réelle, et utilisé une pédagogie interactive de manière que le personnel puisse tout de suite mettre en application ses nouvelles connaissances. A l'issue du premier module de formation d'une durée allant jusqu'à deux heures, le personnel était opérationnel. Ensuite deux autres heures étaient consacrées à l'application des protocoles et à une prise en charge globale. Puis les infirmiers expatriés ont pris le relais en assurant un suivi quotidien du niveau de compétence du personnel.
Ces formations ont atteint leurs objectifs et contribué à faire baisser rapidement la létalité dans les centres de traitement du choléra. Au total, nous avons formé plus de 550 infirmiers et auxiliaires infirmiers.
Depuis le début de l'épidémie fin octobre 2010, les équipes MSF ont traité 107 200 patients dans plus de 70 centres et unités de traitement à travers le pays. Sur le terrain, près de 7 500 Haïtiens et 430 employés étrangers mettent en œuvre les divers programmes MSF et prennent en charge la lutte contre le choléra. En 2010, MSF a répondu à des épidémies de choléra au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigeria, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Zambie.
http://www.msf.fr/2011/02/03/1925/haiti-une-formation-pour-la-prise-en-charge-du-cholera/
Haïti-Aristide : Pression maintenue en faveur d’un passeport diplomatique pour l’ancien président
P-au-P, 02 fév. 2011 [AlterPresse] --- Plusieurs dizaines de partisans de l’ancien président haïtien Jean Bertrand Aristide ont tenu un sit-in ce mercredi 2 février devant le Ministère des Affaires Etrangères pour réclamer un passeport diplomatique pour leur leader afin qu’il puisse revenir en Haïti. « Nous espérons que le passeport sera délivré dans le plus bref délai et que le président Aristide sera là avant le 7 février » a fait savoir Maryse Narcisse, porte-parole de l’ancien chef d’État.
Selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur « un passeport périmé ne constitue pas un obstacle au retour d’un citoyen haïtien dans son pays natal », mais les partisans de Jean Bertrand Aristide n’en démordent pas et continuent de réclamer un passeport diplomatique.
« Ce serait extrêmement vexant que le chef d’Etat le plus populaire, cet homme politique qui a tant de dignité soit obligé de traverser tous les océans avec un passeport périmé », a laissé entendre le sénateur Lavalas Gerald Gilles, qui prenait part au sit-in.
« Nous pensons que le président Aristide doit obtenir un passeport diplomatique. Et qu’importe la position de la communauté internationale…nous allons continuer à nous mobiliser », a-t-il martelé.
Alors que ses partisans ont enclenché une mobilisation en faveur de son retour, des rumeurs ont fait croire à la présence d’Aristide à Cuba, soit à quelques encablures du territoire national. Ces rumeurs ont été vite démenties.
Les autorités haïtiennes se sont par la suite empressées d’annoncer que Jean Bertrand Aristide était libre de retourner en Haïti quand il le souhaite et qu’elles étaient prêtes à lui fournir les documents nécessaires, pourvu qu’une demande ait été formulée en ce sens.
« Depuis cette déclaration faite par les autorités, le dossier a été déposé devant un cabinet d’avocats. Le dossier suit son cours », a déclaré Maryse Narcisse, réitérant le souhait que « les gouvernements haïtien et sud-africain rentrent en contact pour faciliter rapidement le retour » d’Aristide.
Selon Lionel Etienne, ex-député Lavalass, le retour d’Aristide est « incontournable ».
« Nous vivons dans un pays en pleine crise de leadership et le plus grand leader, le plus grand interlocuteur du peuple, c’est Jean Bertrand Aristide. Il faut qu’il revienne pour mettre les points sur les ‘i’. Aujourd’hui certains ont les résultats [des élections] mais ne peuvent les révéler. Ils ne savent pas quelle décision il faut prendre. Le président Aristide va venir mettre les points sur les i », a-t-il martelé.
Dans une récente intervention, Jean Bertrand Aristide avait pour sa part nié toute volonté de faire de la politique si jamais il revenait dans son pays. Il avait plutôt évoqué des raisons de santé et le désir de s’investir dans l’éducation. [kft gp apr 2/02/2011 14 :40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10605
Selon un communiqué du Ministère de l’Intérieur « un passeport périmé ne constitue pas un obstacle au retour d’un citoyen haïtien dans son pays natal », mais les partisans de Jean Bertrand Aristide n’en démordent pas et continuent de réclamer un passeport diplomatique.
« Ce serait extrêmement vexant que le chef d’Etat le plus populaire, cet homme politique qui a tant de dignité soit obligé de traverser tous les océans avec un passeport périmé », a laissé entendre le sénateur Lavalas Gerald Gilles, qui prenait part au sit-in.
« Nous pensons que le président Aristide doit obtenir un passeport diplomatique. Et qu’importe la position de la communauté internationale…nous allons continuer à nous mobiliser », a-t-il martelé.
Alors que ses partisans ont enclenché une mobilisation en faveur de son retour, des rumeurs ont fait croire à la présence d’Aristide à Cuba, soit à quelques encablures du territoire national. Ces rumeurs ont été vite démenties.
Les autorités haïtiennes se sont par la suite empressées d’annoncer que Jean Bertrand Aristide était libre de retourner en Haïti quand il le souhaite et qu’elles étaient prêtes à lui fournir les documents nécessaires, pourvu qu’une demande ait été formulée en ce sens.
« Depuis cette déclaration faite par les autorités, le dossier a été déposé devant un cabinet d’avocats. Le dossier suit son cours », a déclaré Maryse Narcisse, réitérant le souhait que « les gouvernements haïtien et sud-africain rentrent en contact pour faciliter rapidement le retour » d’Aristide.
Selon Lionel Etienne, ex-député Lavalass, le retour d’Aristide est « incontournable ».
« Nous vivons dans un pays en pleine crise de leadership et le plus grand leader, le plus grand interlocuteur du peuple, c’est Jean Bertrand Aristide. Il faut qu’il revienne pour mettre les points sur les ‘i’. Aujourd’hui certains ont les résultats [des élections] mais ne peuvent les révéler. Ils ne savent pas quelle décision il faut prendre. Le président Aristide va venir mettre les points sur les i », a-t-il martelé.
Dans une récente intervention, Jean Bertrand Aristide avait pour sa part nié toute volonté de faire de la politique si jamais il revenait dans son pays. Il avait plutôt évoqué des raisons de santé et le désir de s’investir dans l’éducation. [kft gp apr 2/02/2011 14 :40]
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Haïti: la Suisse franchit une nouvelle étape vers une restitution des fonds Duvalier
Publié le 02.02.2011, 13h12 Le gouvernement suisse a franchi mercredi une nouvelle étape vers une restitution des avoirs de l'ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier en lançant formellement la demande de confiscation auprès de son ministère des Finances.
Depuis 1986, la Suisse bloque quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros) qu'elle estime être propriété de M. Duvalier. Elle l'a longtemps fait dans le cadre d'une demande d'entraide internationale en matière pénale et, depuis mardi, date d'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, par décision du gouvernement. SUR LE MÊME SUJET
De Haïti à la Tunisie, la difficile traque des "biens mal acquis"EN DIRECT: la mobilisation contre la réforme des retraites
"La loi sur la restitution des avoirs d'origine illicite (LRAI) venant d'entrer en vigueur le 1er février 2011, le Conseil fédéral (gouvernement) a décidé aujourd?hui de donner un mandat au Département fédéral des finances pour que celui-ci ouvre une action en confiscation des avoirs Duvalier bloqués en Suisse", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Cette action se déroulera devant le Tribunal administratif fédéral", précise-t-il.
La nouvelle législation suisse s'applique aux "personnes politiquement exposées" et permet au gouvernement helvétique de rendre aux populations spoliées des fonds illicites bloqués dans la Confédération, même si l'entraide judiciaire avec l'Etat concerné ne peut aboutir, comme dans l'affaire Duvalier.
Elle a d'ailleurs été baptisée "Lex Duvalier" car elle a été adoptée pour pallier un manque apparu dans la longue bataille judiciaire sur la restitution au peuple haïtien de quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros), déposés par la famille Duvalier sur des comptes suisses.
Après moults rebondissements, la demande d'entraide internationale déposée par les autorités haïtiennes n'a jamais abouti.
La justice suisse ayant estimé que le droit helvétique prévalait dans cette affaire en raison de l'absence d'un traité d'entraide judiciaire entre Haïti et la Suisse, elle a fini par relever que les crimes commis étaient prescrits depuis 2001, conformément au code pénal helvétique.
Le tribunal en avait conclu que Berne ne pouvait s'appuyer sur cet argument pour restituer les fonds au peuple haïtien.
L'ex-dictateur haïtien, de retour dans son pays après 25 ans d'exil, a affirmé mardi dans une interview diffusée aux Etats-Unis que ces avoirs n'étaient pas à lui mais à une fondation. "Dès que ces fonds seront libérés, la plupart d'entre eux seront utilisés pour reconstruire la ville de naissance de ma mère", a affirmé Baby Doc.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères suisse a indiqué mercredi que "les représentants de la famille Duvalier auront la possibilité de démontrer la licéité des avoirs bloqués dans le cadre de la procédure de confiscation qui sera prochainement ouverte" devant la justice helvétique.
Haïti estime que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous couvert d'oeuvres sociales avant la chute du dictateur, qui avait succédé en 1971 à son père François, élu président en 1957.
Moins de 48 heures après son retour en Haïti en janvier, M. Duvalier a été inculpé de corruption, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs et plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour violations des droits de l'Homme et crimes contre l'humanité.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/haiti-la-suisse-franchit-une-nouvelle-etape-vers-une-restitution-des-fonds-duvalier-02-02-2011-1296873.php
Depuis 1986, la Suisse bloque quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros) qu'elle estime être propriété de M. Duvalier. Elle l'a longtemps fait dans le cadre d'une demande d'entraide internationale en matière pénale et, depuis mardi, date d'entrée en vigueur d'une nouvelle loi, par décision du gouvernement. SUR LE MÊME SUJET
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"La loi sur la restitution des avoirs d'origine illicite (LRAI) venant d'entrer en vigueur le 1er février 2011, le Conseil fédéral (gouvernement) a décidé aujourd?hui de donner un mandat au Département fédéral des finances pour que celui-ci ouvre une action en confiscation des avoirs Duvalier bloqués en Suisse", indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"Cette action se déroulera devant le Tribunal administratif fédéral", précise-t-il.
La nouvelle législation suisse s'applique aux "personnes politiquement exposées" et permet au gouvernement helvétique de rendre aux populations spoliées des fonds illicites bloqués dans la Confédération, même si l'entraide judiciaire avec l'Etat concerné ne peut aboutir, comme dans l'affaire Duvalier.
Elle a d'ailleurs été baptisée "Lex Duvalier" car elle a été adoptée pour pallier un manque apparu dans la longue bataille judiciaire sur la restitution au peuple haïtien de quelque 6 millions de francs suisses (4,6 millions d'euros), déposés par la famille Duvalier sur des comptes suisses.
Après moults rebondissements, la demande d'entraide internationale déposée par les autorités haïtiennes n'a jamais abouti.
La justice suisse ayant estimé que le droit helvétique prévalait dans cette affaire en raison de l'absence d'un traité d'entraide judiciaire entre Haïti et la Suisse, elle a fini par relever que les crimes commis étaient prescrits depuis 2001, conformément au code pénal helvétique.
Le tribunal en avait conclu que Berne ne pouvait s'appuyer sur cet argument pour restituer les fonds au peuple haïtien.
L'ex-dictateur haïtien, de retour dans son pays après 25 ans d'exil, a affirmé mardi dans une interview diffusée aux Etats-Unis que ces avoirs n'étaient pas à lui mais à une fondation. "Dès que ces fonds seront libérés, la plupart d'entre eux seront utilisés pour reconstruire la ville de naissance de ma mère", a affirmé Baby Doc.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères suisse a indiqué mercredi que "les représentants de la famille Duvalier auront la possibilité de démontrer la licéité des avoirs bloqués dans le cadre de la procédure de confiscation qui sera prochainement ouverte" devant la justice helvétique.
Haïti estime que plus de 100 millions de dollars ont été détournés sous couvert d'oeuvres sociales avant la chute du dictateur, qui avait succédé en 1971 à son père François, élu président en 1957.
Moins de 48 heures après son retour en Haïti en janvier, M. Duvalier a été inculpé de corruption, détournement de fonds publics et association de malfaiteurs et plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour violations des droits de l'Homme et crimes contre l'humanité.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/haiti-la-suisse-franchit-une-nouvelle-etape-vers-une-restitution-des-fonds-duvalier-02-02-2011-1296873.php
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