Partir sur l’élan vague et eternel
Des sens en folie
Des sensations givrées
Envoûtée par les effluves acerbes
De l’euphorie de l’extase
D’une simple ouverture blindée de portes
Sur ce spectre vif,
Néant atone longtemps rêvé
Et la plaie béante
Initiatrice habile de désintégration
S’insinue avec malices
Dans le sillon des cicatrices
S’efface dans l’antre hardi
De la chair en décomposition
Les entailles se refermant
A tombeaux ouverts
La peur s’estompe
L’angoisse s’étiole
Et se dissout l’amertume
Dans l’immensité obscure
Rythmée d’épaississements burlesques
Des instants infinis
Et le merveilleux s’ellipse
L’imaginaire se fond
L’essence se fendille
En milles éclats mornes
De fierté devenue dérisions
L’âme, le sens des désirs
S’enlisant dans le sillage ovale
Du mirage hyperbolique
Sur les contours du dernier souffle
Au rythme de dernier soupir
Jonas Jolivert
Marseille : 27/03/2011