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jeudi 6 septembre 2007

Saint-Louis du Nord, le chemin de la rédemption

Perdu dans le département oublié du Nord-Ouest, entre Port-de Paix et Anse-à-Foleur, en face de l'île de La Tortue, Saint-Louis du Nord, une vieille cité de 401 ans, a décidé de se refaire une beauté. Cette ville magnifique, qui a grandi sans perdre son charme d'autrefois, fait encore rêver. Accueillante et riante, elle séduit sans coup férir ceux qui ont le malheur de l'approcher de trop près. Et comment ne pas être séduit par le charme insolent et sain de cette ville maritime !
Ce qui frappe dès que l'on arrive à l'entrée de la ville, c'est sa propreté. Dans un pays où il est plus que rare de trouver un quartier propre, on ne peut qu'être agréablement surpris par la propreté de toute la ville. C'est comme si les Saint-Louisiens avaient choisi de se démarquer du reste du pays en établissant de nouvelles règles dans un jeu nouveau qu'ils auraient découvert : le développement.

Etat des lieux
A l'entrée de la ville, au sortir d'un tournant, la route en terre battue pleine de nids-de-poule qui relie Port-de-Paix à Saint-Louis s'arrête brusquement. Un coquet petit monument annonce fièrement : Saint-Louis du Nord/1606-2006. C'est la frontière, la ligne de démarcation, la frontière entre Saint-Louis et le reste du monde, non, plutôt le reste du pays.
Finie, la route en terre battue ! Terminées, les piles d'ordure tous les 15 mètres. Oubliés, les bouteilles et sachets en plastique qui jonchent le sol. Ici, à partir d'un point précis, les choses ont déjà changé. L'ordre et la paix règnent en maîtres. Juste devant le monument qui marque l'entrée de la ville, une rue bétonnée et droite pénètre dans la cité, glissant doucement entre les eaux de la rivière et les murs fraichement repeints du cimetière. Et... Ô surprise ! Cent mètres plus loin, le premier payage routier du pays. Sublime, splendide ! Et les usagers payent sans réchigner. Des employés de la mairie, dûment identifiés, remettent des reçus mentionnant le montant versé qui est laissé à la générosité de l'usager de la route. Aucune exigence. Pourtant, tout le monde veut payer, donner sa quote-part pour aider la mairie dans la réalisation de ses entreprises, lesquelles coûtent beaucoup.

Sur plusieurs kilomètres, la rue principale de Saint-Louis est entièrement bétonnée, avec des trottoirs bien entretenus. Bien sûr, il y a encore beaucoup à faire pour atteindre le but fixé : bétonner jusque dans les limites... de la commune et adoquinner toutes les autres rues. Ce qui n'est pas une mince affaire. Mais, à Saint-Louis du Nord, on n'a pas peur de travailler et on a de l'ambition et le goût du sacrifice. Pour preuve, les riverains de la grand'rue n'ont pas hésité à supprimer volontairement une, deux, parfois trois pièces de leur maison, quelques fois une partie de leur propriété, sans dédommagement aucun, pour que la route ait la même largeur sur toute sa longueur.
A Saint-Louis du Nord, personne n'attend vraiment l'intervention de l'Etat sur les dossiers qui les préoccupent. Ainsi, pour l'électricité, après avoir attendu vainement que l'Electricité d'Haïti, que dis-je, le black-out d'Haïti, apporte une solution viable à la noirceur de leur pénurie d'énergie qui perdure depuis des années, les Saint-louisiens se disent maintenant prêts à gérer leurs problèmes d'électricité. Formant une communauté soudée autour de ses leaders, les Saint-louisiens, au fait de leurs problèmes, ont déjà entrepris de nombreux travaux afin de faire de leur commune, d'après leurs déclarations, le lieu le plus agréable de ce pays.
Ainsi, des travaux d'assainissement ont ciblé le cimetière, le marché communal et, même, le littoral. Une tâche pourtant vraiment difficile quand on considère le manque de moyen qui limite l'efficacité des interventions et qui crée un retard sérieux par rapport au calendrier d'activités. La gestion du marché est, par exemple, particulièrement compliqué car il n'existe, à proprement parler, pas de marché. L'espace qui lui est consacré n'est pas même délimité et se trouve au bord de la rivière, ce qui ne facilite pas les choses en période pluvieuse. La construction du marché est donc un impératif incontournable et urgent sinon toute l'énergie et tous les investissements consentis pour embellir la ville risquent de ne pas servir à grand-chose.

Le cimetière qui se trouve à l'entrée ouest de la ville est bien entouré par une clôture dont les murs peints en jaune rehaussent le charme de l'entrée de la ville. Un coquet petit bâtiment a été érigé juste de l'autre coté de la route pour loger l'administration du cimetière, une initiative heureuse quoique tardive.
La ville n'est pas drainée, mais sa configuration facilite l'écoulement des eaux de pluie. La cité n'est donc pas trop affectée, dans son ensemble, par la situation d'érosion qui persiste dans les mornes environnants, cela en dépit de la volonté de la population et de l'administration communale de protéger la commune du déboisement et de la déforestation. Ainsi, près de 2000 plantules ont été mises en terre récemment dans le cadre d'une campagne de reboisement et de protection des bassins versants, un programme qui ne fait que commencer, selon certaines personnalités influentes de la zone, assez proches des élus du conseil municipal.


Si le déboisement et la déforestation ne sont pas systématiques dans la commune, la coupe du bois, pour les besoins domestiques, affecte quand même l'environnement. Ce qui justifie la nécessité de travailler sur des programmes d'intégration des énergies alternatives dans les foyers.
N'ayant aucun site historique, Saint-Louis du Nord peut toutefois compter, pour son développement futur, sur le tourisme vu que l'agriculture, dans cette région du pays, est plutôt orientée vers la subsistance. De magnifiques plages, dans la commune et aussi à Anse-à-Foleur, un espace urbain sain justifient largement une vocation touristique d'autant plus que le secteur hôtelier est bien organisé. Il faudrait peut-être améliorer la restauration, mais le gros du travail est fait en ce qui a trait aux structures d'accueil.
L'un des plus grands problèmes de la commune réside dans l'inexistence de ponts sur les différents cours d'eau qu'enjambe le tronçon de route qui mène de Saint-Louis à Anse-à-Foleur. Des ponts qui revêtent une importance stratégique réelle pour toute tentative de développement touristique et économique de la région.
Les représentations des différentes institutions étatiques, bien que sous-équipées, sont relativement bien logées si l'on tient compte de ce qui se passe ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que les choses vont bien. Le matériel adéquat faisant défaut, on est loin des performances que l'on pourrait attendre de ces différents bureaux.
Le local de la mairie a subi quelques petites opérations chirurgicales qui la rendent quelque peu confortable, et même, assez agréable à regarder, même s'il y a encore de nombreuses améliorations à y apporter. Quant à savoir ce qu'il y a à l'intérieur, c'est autre chose. Etant arrivés la veille de la fête patronale, nous n'avons pas eu le privilège de pouvoir visiter la mairie qui, pour la circonstance, était fermée.
Education
Les nombreuses écoles de Saint-Louis du Nord fonctionnent normalement, à la satisfaction des parents qui estiment que le niveau général est satisfaisant. Le Lycée qui, pendant des années, a fait défaut, obligeant les élèves à s'exiler vers Port-de-Paix ou Port-au-Prince, est pleinement fonctionnel. Bien sûr, tout le monde le sait, tout n'est pas parfait. Cependant, les choses ne vont pas trop mal et, avec une prise en charge sérieuse des responsables, de nombreux problèmes peuvent être résolus assez rapidement.
Bien que les rêves d'université des Saint-louisiens soient encore loin de la concrétisation, de nombreuses écoles professionnelles fonctionnant à plein rendement annoncent déjà les couleurs.
Santé

A Saint-Louis du Nord, c'est le secteur qui fonctionne le mieux. Les problèmes auxquels est confronté le principal centre de santé de la commune sont avantageusement palliés grâce à la collaboration inter-institutionnelle établie avec l'Hôpital de la Mission Chrétienne du Nord-Ouest qui, bien équipé et recevant la visite de spécialistes dans différentes branches médicales, offre gratuitement des services de qualité à la population. Cela ne va, malheureusement, pas aussi bien dans les différentes sections communales ou les centres sont sous-équipés et ne disposent pas de personnel adéquat.
Saint-Louis est une ville à suivre de près car cette approche nouvelle de la prise en main de la commune par les citoyens pourrait être une expérience pilote qui, si elle réussit (et, nous n'en doutons pas), pourrait servir de modèle à d'autres villes qui croupissent dans l'insalubrité, le désordre et la bidonvillisation.

Patrice-Manuel lerebours

Pour aider 1500 enfants à accéder à l'éducation


Quelque mille cinq cents enfants devront être accueillis à l'Ecole Enfant Jésus de Lamardelle pour cette année académique 2007- 2008. A cet effet, un nouveau bâtiment scolaire doit être construit. C'est ce que compte finaliser la Fondation Enfant Jésus (FEJ) très bientôt.
Un nouveau complexe scolaire de deux étages devrait être disponible sous peu en vue d'accueillir mille cinq cents élèves à l'Ecole Enfant Jésus de Lamardelle, une localité située dans la première section communale de Ganthier. Ce projet qui vise, à travers cette école, à aider les enfants à accéder à l'éducation et à promouvoir les opportunités de développement dans une section rurale défavorisée est de la Fondation Enfant Jésus dont le bureau se trouve au No. 8 bis de la rue Fernand de Baudières à Delmas 41.
Les responsables de cette fondation projettent de faire de cette école un pivot de développement pour cette section rurale:« Nous croyons que notre école deviendra le coeur de Lamardelle et l'élément de base du développement rural.» Déterminés, ils disent vouloir créer, entre autres, un modèle d'école conforme aux critères établis par le Ministère de l'Education nationale aussi bien qu'aux normes internationales.N'écartant pas la possibilité pour que ce modèle d'école se multiplie dans les autres régions du pays, les initiateurs de ce projet affirment qu'ils veulent fournir, à travers cette nouvelle école, une formation professionnelle avec une approche innovatrice susceptible de répondre aux besoins de développement du pays dans un avenir proche.
« Depuis le début de notre campagne de collecte de fonds, nous avons pu modestement recueillir des fonds provenant des entreprises locales pour l'achèvement du premier étage de la nouvelle école » , reconnaissent les responsables de cette Fondation. Toutefois, ces derniers continuent de solliciter l'assistance des institutions en vue de la réalisation de ce projet. « Nous avons grandement besoin de fonds pour construire le deuxième étage jusqu'à la finition», disent-ils.
Selon une estimation des coûts préparée par l'architecte Gilbert Hyppolite, les responsables auront besoin de plus de 197 mille dollars américains pour réaliser un tel projet. A ce sujet, ils ont confié que plus de 96 mille dollars US provenant de plusieurs sponsors ont déjà été recueillis.
« L'Ecole fonctionne jusqu'à présent dans l'ancien bâtiment où elle a été logée, il y a dix-neuf ans », explique la fondatrice de l'Ecole Enfant Jésus, Lucienne Duncan, une veuve de 78 ans, qui dit avoir consacré, depuis l'âge de treize ans, sa vie à l'Enfant Jésus.Propriétaire de plusieurs hectares à Lamardelle, la fondatrice de l'Eglise Enfant Jésus, située dans cette zone, précise que l'école a dû arrêter de fonctionner pendant plusieurs années en raison de faibles moyens financiers.
Notons que Mme Duncan a senti la nécessité pressante de se concentrer sur l'éducation de la génération montante de Lamardelle après avoir constaté que la majorité des fermiers et leur famille étaient illettrés. D'où la naissance de cette école dont l'objectif est de fournir l'éducation primaire et élémentaire aux enfants de la région rurale de Lamardelle.Après deux ans de fonctionnement, Mme Duncan, qui préfère qu'on l'appelle « Manmi », a compris la nécessité d'introduire dans le programme de l'école un projet de cantine avec deux repas par jour. « Jusqu'à présent, nous donnons aux enfants deux repas par jour », précise Mme Duncan par qui le budget de fonctionnement de l'école a été entièrement pris en charge depuis le commencement.
Construite dans l'enceinte même de la résidence de cette veuve, cette école avait un effectif de cinquante élèves lorsqu'elle ouvrit ses portes en octobre 1988. Dix-huit ans plus tard, l'effectif de l'école est passé à quatre cent cinquante enfants. Pour cette nouvelle année académique, il passera à mille cinq cents élèves. « Nous décidons d'augmenter notre capacité d'accueil en vue de permettre à beaucoup plus d'enfants d'avoir accès au pain de l'instruction. A ce sujet, notre école fonctionnera en deux vacations très prochainement», déclare Mme Duncan. Pour atteindre cet objectif, les responsables disent compter sur les institutions qui seraient intéressées à apporter leur assistance en vue d'achever les travaux de construction de l'Ecole Enfant Jésus de Lamardelle, débutés depuis l'année 2006.« Nous nous battrons pour que cette communauté isolée devienne une communauté entièrement équipée de toutes les techniques nécessaires capables de rendre la population indépendante et productive », concluent les responsables qui projettent de transférer l'Ecole Enfant Jésus dans le nouveau bâtiment en octobre 2007.
Victor Jean Juniordjune14@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48174&PubDate=2007-09-06

MCFDF lance un programme d'intervention d'urgence


C'est une Cité Soleil calme, gaie et joyeuse qui a accueilli la ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Marie Laurence Jocelyn Lassègue, hier mardi, pour parapher le protocole de relancement du programme d'intervention d'urgence entre ledit ministère et la mairie de cette communeLa ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes (MCFDF), Marie Laurence Jocelyn Lassègue, a signé le mardi 4 septembre un protocole avec le maire principal de Cité Soleil, M. Wilson Louis, en présence du représentant du Premier ministre, M. Hébert Saint-Louis, visant à renforcer dans cette commune le programme d'urgence mis sur pied par l'actuel gouvernement.« Les femmes de Cité Soleil auront enfin la possibilité de guérir », s'est exclamé, haut et fort, la titulaire du ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes, faisant allusion aux différentes formes de violence que les femmes ont subies ou vécues récemment lors des dernières vagues du climat d'insécurité qu'a connues la capitale et cette commune en particulier.La ministre, dans son intervention, s'est réjouie de sa présence dans la cité. « Je me sens flattée de l'accueil. Je suis d'autant plus contente de voir qu'il y a autant de femmes présentes dans la cité », a lâché Mme Lassègue d'un air joyeux. Elle en a profité pour attirer l'attention de l'assistance sur la problématique de genre dans le développement du plus grand bidonville de la capitale.
Son hôte, le maire de la commune, a souligné l'importance que revêt le lancement de ce programme d'intervention d'urgence. « Ce programme, dit-il, vise à montrer la volonté de son équipe de travailler de concert avec les femmes pour mettre cette municipalité sur la voie du progrès. »
Par ailleurs, la responsable de projets du MCFDF, Mme Gertrude Adam, a présenté les différents points qui seront retenus dans le cadre de ce programme. « Ce partenariat entre le MCFDF et la Mairie tourne autour de trois volets : l'amélioration de la situation financière de la population qui permettra à tous d'avoir accès à la microcrédit, le renforcement psychosocial de la condition de vie de la population de cette commune et celle de la femme en particulier, la sensibilisation de la masse défavorisée sur l'éducation à la non-violence », a-t-elle fait remarquer, tout en affirmant que ce projet trouve l'appui des organisations structurées évoluant dans la Cité.Environ 8 millions de gourdes sont allouées à ce projet qui sera exécuté par cinq institutions : l'institut de formation du Sud (IFOS), le Centre pour la promotion de la démocratie et de l'éducation participative (CDEP), l'Institut de développement personnel et organisationnel (IDEO), les Jeunes artistes Kaange pour le développement (JAKA), le Groupe d'appui à l'intégration des femmes du secteur informel (GRAIFSI).Pour rendre ce programme efficace, les deux partenaires ont délégué chacun, de leur côté, un membre technique de leur cabinet afin de recueillir toutes les informations nécessaires à la réalisation de ce projet.
Le représentant du Premier ministre, M. Hébert Saint-Louis, a fait savoir que ce partenariat reflète la volonté du gouvernement d'aider les hommes et les femmes de Cité Soleil de façon à changer leur condition de vie. « Nous avons des assistants techniques et méthodologiques dynamiques pouvant permettre l'accélération de ce programme dans la cité », a déclaré M. Saint-Louis, tout en indiquant que la population doit profiter au maximum de ce programme.Il rejoint ainsi Mme Lassègue en ce qui a trait au retour de la paix dans la commune. « Nous pouvons changer les conditions de vie des gens de la cité si nous nous donnons entièrement à ce programme », a renchéri la ministre.
C'est le maire-adjoint, Gustave Benoit, qui a clôturé cette rencontre entre le ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes avec la municipalité de Cité Soleil en disant: « La vie peut renaître, la vie doit renaître dans la commune. »Avant de regagner son ministère, Mme Lassègue a rendu une brève visite à l'Ecole foyer culturel de Saint-Vincent de Paul où elle a rencontré les enfants du programme « Kan Solèy », un camp organisé en vue d'offrir un moment de détente aux enfants de la cité qui sont, pour la plupart, orphelins, victimes des différents bouleversements politiques du pays.
Sherline Chanlatte Duplan

sherlinecduplan@yahoo.fr
http://www.youtube.com/watch?v=1R99kxMMlIo

Haïti au coeur de la visite de Lula en Norvège, les 13 et 14 septembre

Le Président brésilien se penchera avec les autorités norvégiennes sur leurs projets communs dans le pays, à l’occasion d’un séminaire consacré à la paix et à la réconciliation
mercredi 5 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Le processus de stabilisation et de reconstruction d’Haïti sera l’un des principaux thèmes de l’agenda de la visite d’Etat qu’effectuera le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva à Oslo les 13 et 14 septembre, rapporte l’agence officielle brésilienne Agência Brasil.
La question haïtienne sera débattue avec les plus hautes autolrités de l’Etat scandinave dans le cadre de la deuxième édition du séminaire Brésil-Norvège intitulée : Paix, Réconciliation et Médiation. Cette initiative conjointe d’échanges d’expériences entre les deux pays sur la promotion de la paix dans les zones de conflits et destinée à favoriser la reconstruction des pays affectés avait pris naissance en 2003.
"La seconde édition du séminaire aura Haïti comme point de focalisation à la lumière de la présence brésilienne au sein de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), du travail de reconstruction que nous réalisons en Haïti et aussi du partenariat que le Brésil et la Norvège ont développé en Haïti", a affirmé mercredi l’ambassadrice Maria Edileuza Fontenele Reis, chef du département européen au Palais Itamaraty, siège de la chancellerie brésilienne.
En partenariat avec Oslo, l’organisation non-gouvernementale brésilienne Viva Rio s’est engagée dans un projet de développement local dans des quartiers défavorisés de Port-au-Prince avec des interventions comme la reconstruction de citernes et la réhabilitation de bidonvilles.
La situation haïtienne revient régulièrement dans l’agenda politique du Brésil qui, grâce au commandement de la MINUSTAH qu’il détient, dispose d’arguments supplémentaires pour faire valoir son leadership dans les institutions internationales. Brasilia fournit un bataillon de 1.200 casques bleus à la force onusienne qui compte 9.000 militaires et policiers internationaux. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4070

Des familles paysannes haïtiennes vont recevoir une assistance de l’OPEP


Cet apport en matière de sécurité alimentaire d’un montant de 750.000 dollars concerne également le Cambodge et la Sierra Leone
mercredi 5 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Haïti bénéficiera d’une assistance alimentaire du Fonds international d’aide de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a annoncé mercredi le ministère vénézuélien des finances dans un communiqué rendu public à Caracas et relayé par la télévision locale Globovisiòn.
Des familles pauvres du monde rural seront intégrées au programme d’aide en matière de sécurité alimentaire, précise le communiqué. D’autres familles du Cambodge et de la Sierra Leone seront également parmi les bénéficiaires de ce projet doté d’un budget de 750.000 dollars.
Le comité des investissements du Fonds international d’aide de l’OPEP comprend l’Arabie Saoudite, l’Iran et le Koweit. Cependant, après cinq ans d’absence, Caracas vient de reprendre sa place au sein de cet organisme ayant pour mission de financer des projets de développement dans des pays pauvres d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.
Haïti a été récemment sélectionnée parmi les Etats auxquels l’Organisation des pays exportateurs de pétrole accordera une assistance financière. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4069

Visite du nouveau patron de la MINUSTAH au Parlement haïtien

Dénonciation de la "gifle" infligée par Edmond Mulet aux parlementaires haïtiens
mercredi 5 septembre 2007,
Radio Kiskeya

Le nouveau chef de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH), le tunisien Hédi Anabi, a rendu visite mercredi matin aux parlementaires haïtiens auprès desquels il a renouvelé les engagements de la mission onusienne en ce qui concerne la stabilisation et le développement économique et social.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies sollicite en ce sens le concours du parlement haïtien, ont fait savoir, à l’issue de la rencontre, les présidents des deux chambres, MM. Joseph Lambert et Pierre Erick Jean Jacques.
Le président du Sénat dit avoir exploré avec M. Anabi les différents champs de collaboration du parlement avec la mission onusienne. Joseph Lambert ajoute avoir toutefois profité de la visite du successeur de Edmond Mulet pour dénoncer les fâcheuses déclarations faites par ce dernier concernant l’institution parlementaire à la veille de son départ d’Haïti.
Commentant la menace d’interpellation du premier ministre par le Sénat, le diplomate guatémaltèque avait en effet mis en garde contre le risque pour les parlementaires de nuire à la lutte contre la corruption initiée par le gouvernement, en encourageant l’impunité et en protégeant des corrompus et des trafiquants de drogue.
Le président de la Chambre basse, Pierre Erick Jean Jacques, affirme pour sa part avoir mis l’accent sur la nécessité du renouvellement du mandat de la MINUSTAH et sur la poursuite de sa collaboration avec la Police nationale d’Haïti en vue du renforcement de la sécurité.
En marge de la visite du diplomate onusien, le président de la Commission Justice et Sécurité Publique de la Chambre basse, le député Joseph Nelson Pierre Louis, a déploré le fait par le gouvernement de ne manifester jusqu’à présent aucun intérêt pour la nouvelle force publique. A ce sujet, le gouvernement semble davantage s’aligner sur la position de la communauté internationale, a souligné le député
La mise en place de la nouvelle force publique devrait pourtant constituer la première étape dans le processus devant conduire au départ de la mission internationale, a conclu le député de Port-Salut (Sud), élu sous la bannière de l’Alliance démocratique. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4072

L’interpellation du chef du gouvernement tient encore

Consultations en cours en vue de sa réalisation vers le 17 octobre 2007
jeudi 6 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le dossier de l’interpellation du premier ministre Jacques Edouard Alexis est toujours à l’ordre du jour au Sénat de la République où des consultations sont en cours en vue de la détermination d’une date pour sa réalisation.
Le sénateur Gabriel Fortuné, l’un des initiateurs de cette décision, a confirmé mercredi ces consultations, précisant que l’interpellation pourrait avoir lieu avant le 17 octobre. Il indique à ce sujet que le bureau du Sénat se serait engagé à transmettre au chef du gouvernement une lettre l’invitant à cette interpellation vers cette date.

Le sénateur du Sud élu sous la bannière de l’UNION annonce que c’est au moment de l’interpellation que tout le monde saura les véritables motifs qui ont amené les parlementaires à y recourir.
Pour sa part, le président du Sénat n’a avancé aucune date. Joseph Lambert s’est contenté de préciser que l’interpellation se tiendra irrémédiablement, mais à une date qui ne devrait entraîner aucune conséquence fâcheuse à la fois sur la rentrée des classes et sur l’analyse et le vote du budget pour le nouvel exercice fiscal (2007-2008).
Selon la Constitution de 1987 (en vigueur) toute interpellation doit se terminer par un vote de confiance ou de censure. En cas de vote de censure, le gouvernement est renvoyé. Dans le cas contraire, le chef du gouvernement ne pourra être de nouveau interpellé avant une année révolue.
La menace d’interpellation du chef du gouvernement formulée le 22 août dernier par les sénateurs était assortie d’une condition, celle du renvoi du commissaire du gouvernement. Ce jour-là, le commissaire Claudy Gassant avait infligé un cinglant camouflet à la fois au Sénat et au ministre de la justice, son supérieur immédiat, en refusant d’accompagner ce dernier à une séance de travail au Grand corps.
Des négociations entre le Sénat et la Présidence ont abouti à une séance au Sénat le 30 août à laquelle le ministre de la justice et le commissaire du gouvernement ont finalement pris part. Au fort de ces « négociations », l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Mme Janet Ann Sanderson, a rendu visite le 27 août au Sénat pour « souhaiter » que tout éventuel litige entre l’Exécutif et le Législatif soit résolu par le dialogue. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4074

Des sénateurs constatent les conditions infrahumaines de vie au Pénitencier

Les membres de la commission Justice et sécurité du sénat ont réalisé une visite d’évaluation sur la situation des personnes en détention préventive prolongée hier mercredi au Pénitencier National.
Les membres de la délégation, les sénateurs Youri Latortue, Roudolph Boulos, Anacacis Jean Hector, Fequière Mathurin et Michel Clérié, ont constaté les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les personnes incarcérées au Pénitencier National.
Les élus, accompagnés du substitut du commissaire du gouvernement, Cherubin Dupuis Eddy, ont reçu les doléances de plusieurs détenus, dont certains affirment avoir bénéficié d’une ordre de remise en liberté.
Des détenus sont obligés de dormir debout, d’autres assis dans ce centre carcéral qui compte plus de 3 000 personnes. Ceux qui restent debout pour dormir souffrent d’inflammation aux pieds indiquent des détenus qui font état de divers types de maladies.La visite de plus d’une heure a permis aux sénateurs de se faire une idée de la situation réelle dans le plus grand centre carcéral du pays, où règne une odeur nauséabonde en raison de l’insalubrité.
A l’issue de sa visite, le président de la commission justice du sénat, Youri Latortue a mis l’accent sur la nécessité d’analyser les dossiers des nombreuses personnes en détention préventive prolongée. " Nous allons recommander au ministère de la justice de créer une commission, composée de juges et de commissaires du gouvernement, pour statuer sur les cas des détenus ", dit-il estimant que la commission consultative n’a pas pu toucher le problème directement.
Le sénateur Latortue qualifie d’infrahumaines les conditions de vie au Pénitencier. " Sur 4 mètres carrées on a compté 160 personnes ", dit-il tout en faisant état de la nécessité de construire un autre centre carcéral. " Nous allons demander aux parlementaires d’allouer des fonds dans le prochain budget pour la construction d’une nouvelle prison", déclare t-il soulignant qu’un terrain a été offert à l’état dans la commune de Ganthier.
A sa sortie du Pénitencier National, le sénateur Latortue a promis d’acheminer, dans les 24 heures, les recommandations au ministre de la justice.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13007

Indispensable prolongation du mandat de la MINUSTAH, selon le premier ministre haïtien

Mise en place toutefois de structures en vue du "départ progressif" de la mission onusienne
mercredi 5 septembre 2007,
Radio Kiskeya

La réunion des ministres de la défense et des chefs des armées de 9 pays latino-américains faisant partie de la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH) qui s’est achevée mardi à Port-au-Prince, s’inscrivait dans le cadre de l’élaboration d’une proposition de prolongation du mandat de la mission onusienne, a indiqué le chef du gouvernement haïtien à l’issue de cette réunion.
Jacques Edouard Alexis estime nécessaire cette prolongation de mandat qui expire le 15 octobre, en dépit des "progrès réalisés en matière de sécurité et de stabilité". "La situation demeure encore fragile et il reste encore beaucoup à faire en vue de consolider le climat actuel de sécurité", a-t-il ajouté. Il a toutefois souhaité que la MINUSTAH apporte sa contribution aux efforts visant le développement économique et le renforcement des institutions.
Parallèlement aux efforts de développement, le gouvernement s’attellera à la mise en place de structures en vue du départ progressif de la MINUSTAH. Cependant, en dépit d’un tel objectif , la question de la création d’une nouvelle force publique haïtienne n’a pas été débattue lors de cette importante réunion avec les dirigeants latino-américains, selon des précisions apportées par M. Alexis.
Se référant implicitement à la question de l’armée ou de la nouvelle force publique haïtienne dont il est vivement question depuis quelque temps dans les débats, le ministre chilien de la défense [qui faisait office de porte-parole du groupe de responsables latino-américains] a déclaré que la solution aux problèmes d’Haïti n’est pas militaire. Elle est plutôt d’ordre économique et social, a soutenu M. Jose Goni Carasco. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4068

Nouveaux rebondissements dans l’affaire Jacques Roche

Le chanteur "Don Kato" clame son innocence ; Anaïse Chavenet et Edner Jean de Communication Plus affirment que l’artiste avait été investi du rôle de "médiateur" ; Kettly Julien de l’IMED réclame des poursuites judiciaires contre "Don Kato" pour son rôle présumé dans l’enlèvement et l’assassinat du journaliste ; Patrice Dumont du quotidien Le Matin insiste, lui, sur l’importance capitale des révélations des deux meurtriers condamnés
mardi 4 septembre 2007,
Radio Kiskeya

L’affaire Jacques Roche a pris mardi un nouveau tournant avec les réactions du chanteur Antonio Cheramy alias "Don Kato" démentant des insinuations qui viseraient sa mise en accusation, le soutien sans équivoque que lui ont apporté Anaïse Chavenet et Edner Jean de la firme Communication Plus et l’intervention de la militante des droits humains, Kettly Julien, exigeant des poursuites judiciaires contre l’artiste.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le lead vocal du groupe Brothers Posse a catégoriquement nié avoir, en juillet 2005, soudoyé les ravisseurs du journaliste et poète en vue de prolonger la séquestration jusqu’à son exécution comme le suggéraient certaines déclarations d’Alby Joseph et de Chéry Beaubrun, condamnés jeudi dernier (30 août) à perpétuité.
"Don Kato", qui s’est dit prêt à répondre à toute invitation des autorités judiciaires dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement suivi de l’assassinat de Roche, a indiqué avoir été contacté par Anaïse Chavenet et Edner Jean afin de faire avancer les négociations alors dans l’impasse avec les ravisseurs. Cependant, très nuancé, il précise n’avoir jamais été en contact avec le gang qui avait été à l’origine du rapt alors qu’au Palais de justice de Port-au-Prince, Joseph et Beaubrun avaient déclaré que "Don Kato" avait "apporté un montant de 10.000 dollars", inférieur à la rançon fixée à 50.000. Un "ami", dont le musicien a voulu taire le nom, servait d’intermédiaire et avait recueilli les 10.000 dollars qui avaient pu être collectés à Communication Plus, une firme spécialisée dans le marketing, la production audiovisuelle et la diffusion de livres, et au quotidien Le Matin notamment.
Le chanteur indique avoir également apporté sa contribution financière à cet effort de solidarité qui avait été entrepris pour tenter d’inverser le cours des événements et de faire sortir l’otage du couloir de la mort. Car, dit-il, étant lui-même artiste, il ne saurait rester indifférent au sort qui était réservé au poète.
"Je suis bien content que justice soit rendue à Jacques Roche", a lâché "Don Kato", soutenant avoir appris avec satisfaction le verdict du tribunal criminel de Port-au-Prince.
Pour leur part, les deux responsables de Communication Plus ont reconnu avoir sollicité l’aide du leader de Brothers Posse pour empêcher à tout prix la fin tragique que devait connaître Roche. "Nous étions au journal Le Matin de plus en plus inquiets et angoissés. Face à l’intransigeance des ravisseurs, plus les jours passaient, plus nous craignons le pire pour Jacques", a raconté Mme Chavenet également une des responsables de la publication.
Estimant que le "médiateur" jouissait d’un aura populaire qui pouvait faciliter l’aboutissement des négociations, elle a conclu que pour "Don Kato" ce serait "s’attirer des ennuis en se mettant au service des autres" s’il devait être accusé dans la mort de Jacques Roche.
Quant à Edner Jean, il a expliqué qu’il fallait éviter de "ternir gratuitement la réputation de Don Kato" qui, une fois alerté, avait accepté spontanément de travailler à la libération du confrère. "Dans mon entretien téléphonique avec l’un des ravisseurs à qui je demandais vainement la libération de Jacques après le versement des 10.000 dollars, il m’avait clairement fait savoir que cette pitance ne pouvait servir qu’à assouvir la soif de ses soldats", a témoigné M. Jean. Il a enfin attribué à des problèmes de sécurité conjoncturels la discrétion totale ayant jusqu’ici occulté les efforts qui avaient été déployés en vue de sauver Jacques Roche.
Cependant, le rôle de "Don Kato" dans l’affaire, loin de faire l’unanimité, commence à soulever des polémiques qui rendent compte de positions diamétralement opposées. La militante des droits humains Kettly Julien est la première à demander que "l’action publique soit mise en mouvement contre le chanteur" après que son nom ait été cité par les condamnés Alby Joseph et Chéry Beaubrun, deux des meurtriers de Jacques Roche. Directrice de l’Institut mobile d’éducation démocratique et membre du Collectif des familles (IMED) et membre du Collectif des familles et amis des victimes du kidnapping, Mme Julien souligne que l’artiste, intimement lié au régime du Président René Préval, avait déjà fait l’objet de graves accusations notamment avant la chute d’Aristide.
Toutes les personnes impliquées dans l’assassinat du journaliste doivent être punies par la justice, a conclu la responsable de l’IMED.
Sans faire référence au musicien, le responsable de la section sportive du quotidien Le Matin, Patrice Dumont, a de son côté estimé que les aveux de Joseph et Beaubrun étaient amplement suffisants pour déclencher une offensive judiciaire contre tous ceux qui sont impliqués dans le crime. "C’est un début de soulagement pour moi, pour tous les amis de Jacques Roche et tous ceux qui l’avaient connu", a dit le chroniqueur sportif en relevant qu’une occasion en or s’offrait à la justice haïtienne pour redorer son blason.
Mettant l’accent sur la nécessité de mener une lutte sans merci contre l’impunité, M. Dumont a aussi rappelé qu’au lendemain de l’enlèvement du disparu la cotisation en sa faveur se faisait dans des conditions dramatiques et qu’on pouvait très difficilement satisfaire l’appétit de ses ravisseurs.
Les aveux des deux assassins condamnés à vie ont été confirmés par le commissaire Joseph Fanfan Jeudilien, le représentant du ministère public lors du procès. A côté de ce verdict exemplaire, le juge instructeur Jean Peres Paul, en charge du dossier de l’assassinat du journaliste et poète, devrait rendre bientôt son ordonnance de clôture.
Kidnappé le 10 juillet 2005 en tenue sportive, Jacques Roche, 44 ans, avait été retrouvé sauvagement exécuté quatre jours plus tard, le 14 juillet, dans le quartier populaire de Delmas 4 (nord de Port-au-Prince). spp/RK
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