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lundi 2 juillet 2007

Le Parlement vénézuélien ratifie l’accord PetroCaribe signé avec Haïti et la Bolivie

Un quota de 14.000 barils de pétrole par jour destiné à Port-au-Prince

L’Assemblée Nationale vénézuélienne (Parlement) a approuvé successivement le week-end écoulé les accords énergétiques signés par Caracas avec Haïti et la Bolivie dans le cadre du programme PetroCaribe, selon une dépêche de Prensa Latina datée de Caracas.

L’entente à caractère ouvert, conclue avec Haïti sur la base des principes fondateurs de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), prévoit une livraison quotidienne de 14.000 barils de pétrole. Le document approuvé par les parlementaires à une forte majorité souligne que la signature d’accords de ce type avec des pays non membres de l’ALBA est autorisée.

Concernant la Bolivie, elle recevra un quota mensuel de 250.000 barils de brut, de produits pétroliers raffinés et de gaz liquéfié ou un apport énergétique équivalent.

Le texte rappelle que ces deux accords seront mis en application exclusivement par l’Etat et peuvent être sujets à des évaluations ou des ajustements en fonction des demandes des pays bénéficiaires et des stocks dont dispose le Vénézuéla.

L’accord PetroCaribe-Haïti avait été paraphé à Port-au-Prince par René Préval et le vice-président vénézuélien d’alors, José Vicente Rangel, en marge de la cérémonie d’investiture du Président haïtien, le 14 mai 2006.

Contrairement à d’autres pays de la région, Haïti ne reçoit pas de subventions de Caracas pour ses achats, mais bénéficie d’une ligne de crédit. La facture pétrolière doit être réglée à hauteur de 60% dans les 90 jours suivant la livraison. Les 40% restants seront remboursés au taux d’intérêt annuel de 1% sur une période de 25 ans avec un délai de grâce de deux ans.

De ce fait, le nouveau partenariat avec le régime d’Hugo Chàvez n’a eu aucun effet en Haïti où les envolées des prix à la pompe - reflet des tendances du marché international- préoccupent les consommateurs et les syndicats de transport en commun. Ces derniers avaient lancé les 12 et 13 juin derniers deux journées de grève largement suivies.

Le Président René Préval a récemment nommé Michaël Lecorps à la tête du bureau de monétisation créé spécialement en vue d’assurer la gestion du programme PetroCaribe. Estimés à plusieurs dizaines de millions de dollars annuellement, les fonds générés par la vente des produits pétroliers devraient être consacrés à la réalisation de programmes sociaux. spp/RK

Ouverture à la Barbade du sommet de la CARICOM en présence du Président Préval

Les leaders de la région et une délégation officielle américaine doivent plancher sur le suivi du sommet CARICOM/Etats-Unis
dimanche 1er juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Président haïtien René Préval est arrivé dimanche à la Barbade où s’est ouvert le 28e sommet annuel des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Caraïbe (CARICOM) axé sur le suivi de la rencontre CARICOM/Etats-Unis à Washington et l’intégration régionale.
Peu avant son départ de Port-au-Prince, le chef de l’Etat avait indiqué aux journalistes présents au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture que des discussions approfondies étaient prévues avec les représentants de l’administration Bush sur la sécurité incluant la lutte contre le narcotrafic, la diplomatie et l’économie. Ces thèmes avaient été abordés du 19 au 21 juin dans la capitale fédérale américaine.
La délégation envoyée par Washington à Bridgetown est composée notamment du sous-secrétaire d’Etat aux affaires hémisphériques, Thomas Shannon et du congressman démocrate Charles Rangel, élu de New York et président de la puissante commission des voies et moyens de la Chambre des représentants (Députés).
M. Préval a précisé que durant son séjour dans la capitale barbadienne les débats porteront également sur le projet d’intégration d’Haïti dans le futur marché commun unique de la Caraïbe (CSM).
Les dirigeants de la région, qui espèrent pouvoir négocier un nouvel accord commercial préférentiel avec les Etats-Unis, envisagent de faire de même avec l’Union européenne. Dans ce sens, il est prévu une harmonisation des positions en relation avec le lancement du processus de négociation des tarifs sur l’ouverture des marchés entre les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) et l’UE.
La libre circulation des personnes qui pourrait être facilitée par l’émission prochaine d’un passeport de la CARICOM, les échanges entres les autorités sanitaires des quatorze pays de l’espace communautaire sur les maladies non transmissibles et la relance de l’agriculture constituent d’autres sujets qui intéresseront de près la délégation haïtienne.
René Préval est accompagné de membres de son cabinet particulier, d’une équipe technique travaillant sur l’intégration caribéenne et du directeur général du ministère de la santé publique, le Dr Gabriel Thimothée.
Avant de quitter Port-au-Prince à bord d’un vol spécial à destination de Bridgetown, le chef de l’Etat a été salué comme à l’ordinaire par son Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, les membres du cabinet ministériel et des fonctionnaires de la Présidence.
M. Préval sera de retour mercredi peu après la clôture du sommet prévue le même jour.


http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3814

Haïti parmi les pays engagés dans le processus d’autodétermination de l’Amérique latine, selon Daniel Ortega

Le Président nicaraguéen, de passage à México, annonce la participation des autorités haïtiennes à une réunion destinée à la consolidation du bloc latinoaméricain en dehors des Etats-Unis
dimanche 1er juillet 2007,
Radio Kiskeya

Le Président nicaraguéen Daniel Ortega a annoncé au cours du week-end à México une rencontre à laquelle participeront prochainement Haïti et plusieurs autres pays dans le cadre du processus d’autonomisation de la région sans interférence de Washington, rapporte la télévision vénézuélienne TeleSur.
"A court terme, il y aura une réunion entre le Mexique, Cuba, Haïti, le vénézuéla, la Colombie, le Nicaragua et le reste de l’Amérique centrale en vue de lancer le processus de renforcement de l’unité régionale", a déclaré le leader sandiniste qui bouclait une visite officielle au Mexique.
Défenseur acharné de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA), le chef de l’Etat a estimé lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue mexicain Felipe Calderòn que "le Mexique ne doit pas s’orienter seulemement vers les Etats-Unis, indépendamment de ses relations commerciales avec le pays du nord, parce que ses racines sont au sud".
M. Ortega a aussi décrit l’ALBA comme un "instrument de coopération visant à promouvoir le commerce juste et la solidarité".
Pour sa part, Calderòn a répondu favorablement à l’appel de son interlocuteur en soulignant que son pays n’était pas du tout gêné par l’émergence d’alternatives capables de favoriser l’intégration latinoaméricaine. "Nous avons une frontière avec les Etats-Unis, nous avons en partage avec eux des relations commerciales et des investissements. Mais, parallèlement, notre racine, notre cœur est en Amérique latine", a soutenu le dirigeant mexicain.
Haïti semble de plus en plus engagée dans le processus d’intégration de l’ALBA, un projet économique anti-américain dont les principaux promoteurs sont les Présidents vénézuélien Hugo Chàvez et cubain Fidel Castro. A La Havane ou à Caracas, le chef de l’Etat haïtien René Préval et son homologue nicaraguéen Daniel Ortega se sont rencontrés à l’occasion de débats organisés sur la question de l’intégration régionale envisagée sans la moindre influence américaine. spp/RK


http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3812