Les averses quasi-quotidiennes, le manque d'un abri sûr et sécuritaire, l'éventualité d'expulsions arbitraires de terrains affermés et les difficultés d'accès à l'éducation pour leurs enfants, sont autant de préoccupations des déplacés du camp KID (Le « camp Kid » compte environ 400 familles totalisant près de 2000 personnes), situé à l'entrée de la rue Christ-Roi. Lors d'une visite d'une équipe du GARR le 14 avril, des occupants-tes ont fait part de leurs inquiétudes et attentes.
«Regarde ou je vis»
«Il n'y a de l'espace que pour mon lit. J'ai avec moi mon petit-fils, orphelin. On nous a sauvés sous les décombres. Maintenant, il a peur de la pluie. Quand il fait mauvais temps, il pleure et me demande si nous allons mourir», a confié Jeanne, une sexagénaire en montrant du doigt sa maisonnette envahie par la boue. «Si l'Etat entamait le déblaiement de ma maison et démolissait les maisons endommagées alentour, je pourrais retourner chez moi», a-t-elle ajouté.
De même que Jeanne, une autre résidente a exprimé son souhait de laisser le camp, mais sa maison a été détruite et elle n'est plus en mesure de la faire reconstruire, a-t-elle expliqué. «Si L'Etat pouvait me prêter un peu d'argent pour reconstruire ma maison et entamer une activité commerciale avec des conditions raisonnables de remboursement, je m'efforcerais de remettre l'argent et de reprendre une vie normale», a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, dans un autre secteur du camp, un groupe discutait vivement de cas de saisie arbitraire de terrains affermés dans la zone de Christ-Roi. Sans avertissement, sans tenir compte du délai d'expiration du contrat d'affermage, «des propriétaires s'arrogent le droit de s'installer sur des propriétés qu'ils avaient affermées», a critiqué le groupe. «Le terrain où j'habitais avant le tremblement de terre, je l'occupe depuis 35 ans ; c'est un terrain que j‘ai affermé pour un montant de 250 gourdes. Comment un quelconque propriétaire peut-il venir et saisir ces terres», s'est demandé un sexagénaire devant son étalage de clairin.
D'un autre côté, des parents ont affirmé qu'ils ne sont pas en mesure d'envoyer leurs enfants à l'école alors que les activités scolaires ont repris depuis 2 semaines à Port-au-Prince. «Je vendais au marché «anba». J'ai perdu toutes mes marchandises. Je n'ai aucun moyen d'envoyer mes enfants à l'école», s'est lamentée une mère de famille. «Et les enfants qui sont devenus orphelins après le séisme, que vont-ils devenir ? Que prévoit l'Etat haïtien pour leur éducation ?», s'est-elle questionnée.
Quant au processus de déplacement des sans-abri entamé par le gouvernement haïtien, il suscite de grandes inquiétudes chez des occupants-tes du «camp KID» qui craignent un délogement forcé du jour au lendemain. Ils ont fait savoir qu'ils ne souhaitent nullement se rendre à Corail (premier camp de relocalisation des sans-abri), un endroit qu'ils qualifient d'«isolé».
Haïti: Groupe d'Appui aux Rapatriés et Réfugiés GAAR /N/ Radio Métropole Haïti
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 19 avril 2010
Haïti Projet pilote: Les restaurants communautaires d'OXFAM
Peleg Charles, responsable média d'Oxfam en Haïti, présente le projet pilote (d'une durée de 2 mois) des restaurants communautaires, qui permet de fournir de la nourriture et rétablir les moyens de subsistance dans l'Haïti post-séisme. Oxfam finance 56 restaurants communautaires dans la localité de Carrefour Feuilles.
Ces restaurants permettent à Oxfam de distribuer des repas chauds à 4.500 rescapés de cette localité. Chaque restaurant propose 80 repas par jour. La priorité est donnée aux groupes les plus vulnérables, parmi lesquelles on trouve les femmes sans ressources, les personnes âgées et les personnes handicapées.
De plus, les bénéficiaires de ce programme de restaurants communautaires reçoivent une allocation de deux mille gourdes (l'équivalent de 50 dollars US) sur deux mois pour couvrir d'autres dépenses nécessaires telles que l'achat de médicaments ou de produits de toilette.
Grâce à ce restaurant communautaire, Clotide [une bénéficiaire] arrive à donner un plat chaud à sa famille, «Ce restaurant communautaire est tout ce qu'il nous reste pour survivre, moi et ma famille», déclare-t-elle d'un air détaché. «Je n'ai jamais pu obtenir un ticket permettant l'accès à de la nourriture car tout ça n'est pas bien organisé, ce qui complique les choses pour mes trois enfants, mon mari malade, et moi-même».
La situation de Clotide est similaire à celle de plusieurs milliers d'haïtiens qui ont tout perdu suite au tremblement de terre. Malgré le fait qu'elle n'arrive à obtenir que quatre repas par jour pour son ménage qui compte 5 bouches à nourrir, Clotide se dit satisfaite de ce qu'elle reçoit. «On s'arrange pour partager un plat en deux. Ce n'est pas grave car il faut que les autres familles puissent aussi se nourrir», explique-t-elle, souriante.
«Ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui c'est que ce programme de restaurants communautaires ne va durer que deux mois. Qu'allons-nous faire après ?», se demande-t-elle, d'une voix angoissée. «Pour moi, avec un minimum de fonds, je pourrais relancer mon commerce de produits alimentaires et prendre soin de ma famille», dit la jeune femme d'un air rêveur.
C'est exactement cette idée qu'Oxfam veut mettre en œuvre dans le cadre de son nouveau plan d'urgence post-catastrophe. «Je veux une solution durable pour tous les bénéficiaires. Je ne veux laisser personne les mains vides après le programme de restaurants communautaires», a déclaré Philippa Young, chef d'équipe pour le programme d'Oxfam de sécurité alimentaire et des moyens de subsistance à Port-au-Prince.
Á la fin du contrat des restaurants communautaires, Oxfam va intégrer les bénéficiaires à un programme et payer $125 US pour permettre aux gens de relancer leurs commerces. Ceci les aidera à devenir plus proactifs et autonome et petit à petit ne plus être assistés.
N/ Radio Métropole Haïti
Ces restaurants permettent à Oxfam de distribuer des repas chauds à 4.500 rescapés de cette localité. Chaque restaurant propose 80 repas par jour. La priorité est donnée aux groupes les plus vulnérables, parmi lesquelles on trouve les femmes sans ressources, les personnes âgées et les personnes handicapées.
De plus, les bénéficiaires de ce programme de restaurants communautaires reçoivent une allocation de deux mille gourdes (l'équivalent de 50 dollars US) sur deux mois pour couvrir d'autres dépenses nécessaires telles que l'achat de médicaments ou de produits de toilette.
Grâce à ce restaurant communautaire, Clotide [une bénéficiaire] arrive à donner un plat chaud à sa famille, «Ce restaurant communautaire est tout ce qu'il nous reste pour survivre, moi et ma famille», déclare-t-elle d'un air détaché. «Je n'ai jamais pu obtenir un ticket permettant l'accès à de la nourriture car tout ça n'est pas bien organisé, ce qui complique les choses pour mes trois enfants, mon mari malade, et moi-même».
La situation de Clotide est similaire à celle de plusieurs milliers d'haïtiens qui ont tout perdu suite au tremblement de terre. Malgré le fait qu'elle n'arrive à obtenir que quatre repas par jour pour son ménage qui compte 5 bouches à nourrir, Clotide se dit satisfaite de ce qu'elle reçoit. «On s'arrange pour partager un plat en deux. Ce n'est pas grave car il faut que les autres familles puissent aussi se nourrir», explique-t-elle, souriante.
«Ce qui m'inquiète le plus aujourd'hui c'est que ce programme de restaurants communautaires ne va durer que deux mois. Qu'allons-nous faire après ?», se demande-t-elle, d'une voix angoissée. «Pour moi, avec un minimum de fonds, je pourrais relancer mon commerce de produits alimentaires et prendre soin de ma famille», dit la jeune femme d'un air rêveur.
C'est exactement cette idée qu'Oxfam veut mettre en œuvre dans le cadre de son nouveau plan d'urgence post-catastrophe. «Je veux une solution durable pour tous les bénéficiaires. Je ne veux laisser personne les mains vides après le programme de restaurants communautaires», a déclaré Philippa Young, chef d'équipe pour le programme d'Oxfam de sécurité alimentaire et des moyens de subsistance à Port-au-Prince.
Á la fin du contrat des restaurants communautaires, Oxfam va intégrer les bénéficiaires à un programme et payer $125 US pour permettre aux gens de relancer leurs commerces. Ceci les aidera à devenir plus proactifs et autonome et petit à petit ne plus être assistés.
N/ Radio Métropole Haïti
Haïti: Camp Corail, l'exil vers le grand «rien»
Des réfugiés s'inquiètent au sujet des possibilités d'emploi à Corail «Nous serons loin du centre-ville de Port-au-Prince ou tant bien que mal, on peut trouver des petits boulots, mais là-bas, qu'est ce qui nous attend ? Rien. » se désole à l'avance un père de famille.
Bref retour au 10 avril au camp de Pétion-Ville Club. Pour cette première opération de déplacement vers Corail, il était prévu de transporter 800 personnes selon les informations communiquées par le Cluster Protection, le 6 avril 2010. Cependant, ce chiffre a été revu à la baisse. «Aujourd'hui, nous avons 95 personnes qui partent, soit 23 familles» informe la coordonnatrice du camp, ce 10 avril.
Plusieurs occupants interrogés considèrent avec inquiétude l'idée d'un relogement au Camp Corail. «Je suis à un âge avancé et je n'aimerais pas vivre trop loin de Delmas. Je n'aimerais pas aller à Corail. Ma maison n'est pas détruite, elle a simplement besoin d'être réparée mais je n'ai pas les moyens» se plaint un septuagénaire qui se résignera un peu plus tard à prendre la file d'attente.
Une jeune femme employée dans une manufacture dit ignorer si le transport lui sera facilité, une fois installée à Corail. «Comment assurer tous les jours, le trajet Corail-Delmas ? S'interroge t-elle ?» Même préoccupation chez une mère de famille. «Ma fille est en classe à Delmas, et le trajet est de 50 gourdes pour aller a Corail, les frais de transport seront trop élevés pour moi et puis est-ce qu'il y a des établissements scolaires déjà prêts à Corail ? Je ne sais pas».
D'autres occupants s'inquiètent au sujet des possibilités d'emploi. «Nous serons loin du centre-ville de Port-au-Prince ou tant bien que mal, on peut trouver des petits boulots, mais là-bas, qu'est ce qui nous attend ? Rien. » se désole à l'avance un père de famille. «Le gouvernement entend assurer des rations alimentaires pendant un mois environ et après, qu'adviendra t-il de nous ?
«Nous envoyer à Corail, n'est-ce pas une façon de nous abandonner à notre sort, de nous exiler ?» s'interroge un groupe de jeunes filles rencontrées sur place. «Il y a tellement d'ONGs internationales qui gèrent ce camp que j'en oublie les noms« dit l'une d'entre elles. «Il y a certes un pasteur qui déclare nous représenter mais je ne trouve pas qu'il nous accompagne vraiment, c'est plutôt l'interprète des étrangers», critique une autre occupante du Camp de Pétion-Ville.
Opinant sur la visite du président René Préval, la jeune Candy s'est exprimée en ces termes : «Nous sommes ici depuis 3 mois, depuis le 12 janvier, nous sommes environ 60 000 personnes et c'est aujourd'hui seulement que le président Préval daigne nous visiter. Quand on me demande qui doit gérer ce pays, qui est responsable, moi je réponds que c'est les jeunes, c'est pas le gouvernement, car il est absent».
GAAR/N/ Radio Métropole Haïti
Bref retour au 10 avril au camp de Pétion-Ville Club. Pour cette première opération de déplacement vers Corail, il était prévu de transporter 800 personnes selon les informations communiquées par le Cluster Protection, le 6 avril 2010. Cependant, ce chiffre a été revu à la baisse. «Aujourd'hui, nous avons 95 personnes qui partent, soit 23 familles» informe la coordonnatrice du camp, ce 10 avril.
Plusieurs occupants interrogés considèrent avec inquiétude l'idée d'un relogement au Camp Corail. «Je suis à un âge avancé et je n'aimerais pas vivre trop loin de Delmas. Je n'aimerais pas aller à Corail. Ma maison n'est pas détruite, elle a simplement besoin d'être réparée mais je n'ai pas les moyens» se plaint un septuagénaire qui se résignera un peu plus tard à prendre la file d'attente.
Une jeune femme employée dans une manufacture dit ignorer si le transport lui sera facilité, une fois installée à Corail. «Comment assurer tous les jours, le trajet Corail-Delmas ? S'interroge t-elle ?» Même préoccupation chez une mère de famille. «Ma fille est en classe à Delmas, et le trajet est de 50 gourdes pour aller a Corail, les frais de transport seront trop élevés pour moi et puis est-ce qu'il y a des établissements scolaires déjà prêts à Corail ? Je ne sais pas».
D'autres occupants s'inquiètent au sujet des possibilités d'emploi. «Nous serons loin du centre-ville de Port-au-Prince ou tant bien que mal, on peut trouver des petits boulots, mais là-bas, qu'est ce qui nous attend ? Rien. » se désole à l'avance un père de famille. «Le gouvernement entend assurer des rations alimentaires pendant un mois environ et après, qu'adviendra t-il de nous ?
«Nous envoyer à Corail, n'est-ce pas une façon de nous abandonner à notre sort, de nous exiler ?» s'interroge un groupe de jeunes filles rencontrées sur place. «Il y a tellement d'ONGs internationales qui gèrent ce camp que j'en oublie les noms« dit l'une d'entre elles. «Il y a certes un pasteur qui déclare nous représenter mais je ne trouve pas qu'il nous accompagne vraiment, c'est plutôt l'interprète des étrangers», critique une autre occupante du Camp de Pétion-Ville.
Opinant sur la visite du président René Préval, la jeune Candy s'est exprimée en ces termes : «Nous sommes ici depuis 3 mois, depuis le 12 janvier, nous sommes environ 60 000 personnes et c'est aujourd'hui seulement que le président Préval daigne nous visiter. Quand on me demande qui doit gérer ce pays, qui est responsable, moi je réponds que c'est les jeunes, c'est pas le gouvernement, car il est absent».
GAAR/N/ Radio Métropole Haïti
Haïti-Théâtre: «La population a aussi besoin de nourriture pour l'âme»
Apporter un moment de joie et de réconfort aux déplacés de Port-au-Prince, les aider aussi à se libérer de leurs angoisses alors qu'ils ont souvent tout perdu dans le séisme du 12 janvier, tel est le but d'un projet théâtral soutenu par l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), avec le concours de la compagnie de rue haïtienne Zhovie.
Celle-ci a donné une première représentation dimanche 11 avril de sa pièce « Zonbi Lage » devant plusieurs milliers de personnes dans un camp de la capitale haïtienne. Ce spectacle, le premier organisé dans un camp provisoire depuis le tremblement de terre, met en scène les grands mythes de la culture haïtienne, avec des références au Vaudou en particulier. Il comprenait plusieurs chansons du répertoire traditionnel qui ont été reprises par la foule. Le camp d'Acra abrite environ 20.000 personnes dans des tentes et des cabanes de fortune sur l'avenue Delmas, l'artère principale de Port-au-Prince.
«Cette pièce de théâtre a pour but d'offrir aux victimes du tremblement de terre, et en particulier aux jeunes, un moment thérapeutique », explique ainsi Jean Joseph, un comédien de la troupe qui enseigne la philosophie dans un lycée de la capitale. « Si on veut aider les gens, il ne suffit pas de leur donner à manger. De même, il n'y a pas que la santé physique, il y a aussi la santé mentale. En tant que comédiens, nous devons aider toutes ces personnes déprimées et désespérées, et tenter de leur redonner espoir. Un souvenir positif, un moment d'humour, peut nourrir une personne pendant des mois », estime le professeur et comédien amateur.
Créée en 2004, Zhovie est une troupe de théâtre de rue comptant 14 comédiens et trois percussionnistes. Son spectacle « Zombi Lage » évoque le séisme au travers d'extraits de texte de l'écrivain haïtien Frankétienne, Artiste de l'UNESCO pour la paix. La pièce fait apparaître des divinités du culte vaudou comme Baron Samedi, le maître des morts, ou un personnage tel que celui du zombie, mort-vivant asservi.
Cette représentation théâtrale avait une vocation à la fois thérapeutique, cathartique, et « psychosociale », c'est-à-dire tenant compte des liens entre l'individuel et le collectif. L'appui psychosocial vise à prévenir et soulager les blessures morales consécutives aux catastrophes ou événements violents.
Outre un soutien matériel certes essentiel, l'art et la culture peuvent en effet aider les Haïtiens à aller mieux et à surmonter le traumatisme qu'ils ont subi. Ils redonnent un sens de normalité malgré les conditions de vie difficiles dans les camps. L'art et la culture constituent par ailleurs des éléments de cohésion sociale importants et une forme de soutien moral aux déplacés, estime l'UNESCO. La culture redonne aussi un fort sens d'identité et d'appartenance, ces deux éléments étant des facteurs de rétablissement dans des circonstances difficiles.
La Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, qui était présente à la représentation, a rappelé que «la population avait aussi besoin de nourriture pour l'âme». La troupe est désormais très sollicitée et l'UNESCO prévoit de parrainer une série de représentations dans d'autres camps de déplacés.
N/ Radio Métropole Haïti
Celle-ci a donné une première représentation dimanche 11 avril de sa pièce « Zonbi Lage » devant plusieurs milliers de personnes dans un camp de la capitale haïtienne. Ce spectacle, le premier organisé dans un camp provisoire depuis le tremblement de terre, met en scène les grands mythes de la culture haïtienne, avec des références au Vaudou en particulier. Il comprenait plusieurs chansons du répertoire traditionnel qui ont été reprises par la foule. Le camp d'Acra abrite environ 20.000 personnes dans des tentes et des cabanes de fortune sur l'avenue Delmas, l'artère principale de Port-au-Prince.
«Cette pièce de théâtre a pour but d'offrir aux victimes du tremblement de terre, et en particulier aux jeunes, un moment thérapeutique », explique ainsi Jean Joseph, un comédien de la troupe qui enseigne la philosophie dans un lycée de la capitale. « Si on veut aider les gens, il ne suffit pas de leur donner à manger. De même, il n'y a pas que la santé physique, il y a aussi la santé mentale. En tant que comédiens, nous devons aider toutes ces personnes déprimées et désespérées, et tenter de leur redonner espoir. Un souvenir positif, un moment d'humour, peut nourrir une personne pendant des mois », estime le professeur et comédien amateur.
Créée en 2004, Zhovie est une troupe de théâtre de rue comptant 14 comédiens et trois percussionnistes. Son spectacle « Zombi Lage » évoque le séisme au travers d'extraits de texte de l'écrivain haïtien Frankétienne, Artiste de l'UNESCO pour la paix. La pièce fait apparaître des divinités du culte vaudou comme Baron Samedi, le maître des morts, ou un personnage tel que celui du zombie, mort-vivant asservi.
Cette représentation théâtrale avait une vocation à la fois thérapeutique, cathartique, et « psychosociale », c'est-à-dire tenant compte des liens entre l'individuel et le collectif. L'appui psychosocial vise à prévenir et soulager les blessures morales consécutives aux catastrophes ou événements violents.
Outre un soutien matériel certes essentiel, l'art et la culture peuvent en effet aider les Haïtiens à aller mieux et à surmonter le traumatisme qu'ils ont subi. Ils redonnent un sens de normalité malgré les conditions de vie difficiles dans les camps. L'art et la culture constituent par ailleurs des éléments de cohésion sociale importants et une forme de soutien moral aux déplacés, estime l'UNESCO. La culture redonne aussi un fort sens d'identité et d'appartenance, ces deux éléments étant des facteurs de rétablissement dans des circonstances difficiles.
N/ Radio Métropole Haïti
Commerce: Une crise qui ne fait pas que des malheureux
Des représentants d'entreprises, grandes, petites et moyennes, en République Dominicaine, ont confirmé avoir vendu des produits à l'Organisation des Nations Unies (ONU) et à des organismes d'aide humanitaire pour un montant supérieur à 5 millions de dollars.
Kai Schœnhals, président de l'Association dominicaine des exportateurs (ADOEXPO), a déclaré «l'intérêt est de vendre des produits qui ne peuvent pas être fournis par les entreprises en Haïti afin de ne pas affecter le secteur privé dans le pays voisin».
Ces entreprises peuvent fournir du riz, du chocolat, du café, des haricots, des pâtes, de la farine de blé et d'autres produits alimentaires, des matériaux de construction, du bois, du ciment, des tiges de fer et aussi des produits en plastique, des matelas et autres articles de première nécessité.
Les entreprises sont sélectionnées par le Centre du Commerce International (ITC) de l'Organisation des Nations Unies en coopération avecla Banque interaméricaine de développement (BID), car leurs produits répondent aux normes exigées et elles offrent toutes les garanties de distribution en Haïti.
Les entreprises Dominicaines vendent aussi sur le marché binational et exportent en Haït, tout au long de l'année, plus de 850 produits différents. En 2009, les exportations Dominicaines en Haïti s'élevaient à plus de 700 millions de dollars, devenant ainsi le deuxième partenaire commercial après les États-Unis, et il est prévu pour 2012 que les ventes s'élèvent à 1 milliard de dollars US.
N/ Radio Métropole Haïti
Kai Schœnhals, président de l'Association dominicaine des exportateurs (ADOEXPO), a déclaré «l'intérêt est de vendre des produits qui ne peuvent pas être fournis par les entreprises en Haïti afin de ne pas affecter le secteur privé dans le pays voisin».
Ces entreprises peuvent fournir du riz, du chocolat, du café, des haricots, des pâtes, de la farine de blé et d'autres produits alimentaires, des matériaux de construction, du bois, du ciment, des tiges de fer et aussi des produits en plastique, des matelas et autres articles de première nécessité.
Les entreprises sont sélectionnées par le Centre du Commerce International (ITC) de l'Organisation des Nations Unies en coopération avec
Les entreprises Dominicaines vendent aussi sur le marché binational et exportent en Haït, tout au long de l'année, plus de 850 produits différents. En 2009, les exportations Dominicaines en Haïti s'élevaient à plus de 700 millions de dollars, devenant ainsi le deuxième partenaire commercial après les États-Unis, et il est prévu pour 2012 que les ventes s'élèvent à 1 milliard de dollars US.
N/ Radio Métropole Haïti
Belo 17 avril 2010: Grande première à Montréal du spectacle «Ayiti Pap Mouri».
La musique haïtienne est à l'exemple de son peuple : fière, solidaire et combative. C'est le pari que Belo, Wesli et Vox Sambou ont convenu de relever ce soir. Véritable phénomène musical à Haïti et aux Antilles, Inventeur du style «ragganga» Belo est une des plus grosses stars engagée haïtiennes.
Inventeur du style «ragganga» un mélange de reggae, de rock, de blues, de pop, de folk et de musiques traditionnelles haïtiennes, comme le rara et le vaudou Belo artiste engagé a donné plus de 25 concerts de solidarité depuis janvier.
Lauréat du Prix RFI Découvertes en 2006 Belo continue de donner des spectacles à travers le monde. Il trouve toujours le temps, entre ses concerts, pour aller en Haïti aider dans la reconstruction tant psychologique que physique du pays.
A dominance reggae, son premier album «Lakou Tranquil» sort en août 2005 en Haïti. «Référence» son deuxième album sort au printemps 2008. Conscient de la place qu'il occupe auprès de ses compatriotes, celle de porte-parole, il aborde des thèmes plus engagés comme dans Mwen bouke (J'en ai assez) ou Timoun Yo chansons dans lesquelles il évoque le sort des enfants d'Haïti.
Belo chante en créole car il pense que sa musique n'aurait pas la même raison d'être si les haïtiens ne le comprenaient pas «chanter en créole, ça me permet d'attirer l'attention sur notre culture. Ça ne m'empêche pas d'être entendu à l'étranger, la musique est universelle.»
N/ Radio Métropole Haïti
Inventeur du style «ragganga» un mélange de reggae, de rock, de blues, de pop, de folk et de musiques traditionnelles haïtiennes, comme le rara et le vaudou Belo artiste engagé a donné plus de 25 concerts de solidarité depuis janvier.
Lauréat du Prix RFI Découvertes en 2006 Belo continue de donner des spectacles à travers le monde. Il trouve toujours le temps, entre ses concerts, pour aller en Haïti aider dans la reconstruction tant psychologique que physique du pays.
A dominance reggae, son premier album «Lakou Tranquil» sort en août 2005 en Haïti. «Référence» son deuxième album sort au printemps 2008. Conscient de la place qu'il occupe auprès de ses compatriotes, celle de porte-parole, il aborde des thèmes plus engagés comme dans Mwen bouke (J'en ai assez) ou Timoun Yo chansons dans lesquelles il évoque le sort des enfants d'Haïti.
Belo chante en créole car il pense que sa musique n'aurait pas la même raison d'être si les haïtiens ne le comprenaient pas «chanter en créole, ça me permet d'attirer l'attention sur notre culture. Ça ne m'empêche pas d'être entendu à l'étranger, la musique est universelle.»
N/ Radio Métropole Haïti
Haïti-Québec: Rencontre entre chefs
Lors de sa visite de 2 jours en Haïti, Pauline Marois, chef du Partie Québécois (PQ) s'est entretenue hier pendant plus d'une heure avec le premier ministre Jean-Max Bellerive et le Président René Préval à Port-au-Prince.
L'entretien s'est déroulé [sous la surveillance] d'Adam Barratt, chargé d'affaires à l'ambassade du Canada, qui était présent lors de la rencontre. «Je dis ce que j'ai à dire, peu importe qui est là» a-t-elle précisé faisant référence à la présence d'Adam Barratt.
Mme Marois a d'abord souligné son émotion de se retrouver à Port-au-Prince, d'y voir tant de destruction, de voir le Palais présidentiel effondré et de constater la volonté des gens de retrousser leurs manches pour reconstruire leur pays.
Dans son entretien avec le chef du gouvernement haïtien, Mme Marois a signalé au président et au premier ministre que, s'il est une expertise que le Québec peut exporter, c'est bien l'éducation, «notamment par l'entremise dela Fondation Paul-Gérin Lajoie», qui œuvre déjà en Haïti depuis plusieurs années.
MM. Bellerive et Préval ont dit la chef péquiste qu'ils espéraient voir des investisseurs québécois arriver en Haïti pour y brasser des affaires au bénéfice de toutes les parties. Mme Marois leur a rappelé que les gens de l'industrie du bois du Québec étaient désireux d'apporter leur contribution en construisant des maisons en bois. «Du bois, qui proviendrait du Québec, et qui éviterait qu'il y ait encore plus de déforestation en Haïti», a tenue à préciser Mme Marois.
Il a aussi été question de la diaspora haïtienne qui souhaite avoir droit à la double nationalité et ainsi obtenir le droit de vote aux élections haïtiennes. La question «préoccupe beaucoup» le président Préval, qui continue d'y réfléchir» a-t-elle dit.
N/ Radio Métropole Haïti
L'entretien s'est déroulé [sous la surveillance] d'Adam Barratt, chargé d'affaires à l'ambassade du Canada, qui était présent lors de la rencontre. «Je dis ce que j'ai à dire, peu importe qui est là» a-t-elle précisé faisant référence à la présence d'Adam Barratt.
Mme Marois a d'abord souligné son émotion de se retrouver à Port-au-Prince, d'y voir tant de destruction, de voir le Palais présidentiel effondré et de constater la volonté des gens de retrousser leurs manches pour reconstruire leur pays.
Dans son entretien avec le chef du gouvernement haïtien, Mme Marois a signalé au président et au premier ministre que, s'il est une expertise que le Québec peut exporter, c'est bien l'éducation, «notamment par l'entremise de
MM. Bellerive et Préval ont dit la chef péquiste qu'ils espéraient voir des investisseurs québécois arriver en Haïti pour y brasser des affaires au bénéfice de toutes les parties. Mme Marois leur a rappelé que les gens de l'industrie du bois du Québec étaient désireux d'apporter leur contribution en construisant des maisons en bois. «Du bois, qui proviendrait du Québec, et qui éviterait qu'il y ait encore plus de déforestation en Haïti», a tenue à préciser Mme Marois.
Il a aussi été question de la diaspora haïtienne qui souhaite avoir droit à la double nationalité et ainsi obtenir le droit de vote aux élections haïtiennes. La question «préoccupe beaucoup» le président Préval, qui continue d'y réfléchir» a-t-elle dit.
N/ Radio Métropole Haïti
L'avenir d'Haïti sera violent si la communauté internationale se désintéresse du pays.
L'ancien président Bill Clinton a minimisé les risques de corruption et de dérives dans la reconstruction d'Haïti, mais a indiqué à la communauté internationale qu'elle devait rester engagée pour conjurer le risque de violence future.
Lors d'une réunion dela Clinton Global Initiative, à l'Université de Miami samedi 17 avril, l'ex président Clinton a dit qu'Haïti avait la meilleure chance de sa vie pour devenir une nation autonome, mais il a mis en garde contre toute autosatisfaction et demandé une vigilance continue des dépenses en Haïti.
Faisant référence au chaos de Monterrey au Nord Ouest de la frontière mexicaine ou les fusillades et la violence règnent, Bill Clinton a ajouté que c'est ce qui attendait Haïti si l'international délaissait Haïti.
Bill Clinton a dit qu'il aimait Haïti et son peuple et exprimé son optimisme pour la reconstruction, précisant «Je suis âgé de 63 ans. Pensez-vous que je consacrerai les cinq prochaines années de ma vie à travailler là-bas, si je pensais que c'était une cause perdue?».
N/ Radio Métropole Haïti
Lors d'une réunion de
Faisant référence au chaos de Monterrey au Nord Ouest de la frontière mexicaine ou les fusillades et la violence règnent, Bill Clinton a ajouté que c'est ce qui attendait Haïti si l'international délaissait Haïti.
Bill Clinton a dit qu'il aimait Haïti et son peuple et exprimé son optimisme pour la reconstruction, précisant «Je suis âgé de 63 ans. Pensez-vous que je consacrerai les cinq prochaines années de ma vie à travailler là-bas, si je pensais que c'était une cause perdue?».
N/ Radio Métropole Haïti
Haiti-ISPAN: Recommandations pour l'avenir du Palais National
Le groupe constitué par l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN), après consultations de divers secteurs de la société, après des consultations techniques sur l'état de conservation du Palais National, formule ses recommandations.
1. Nécessité de prendre en compte les valeurs exceptionnelles du Palais National, en tant que monument historique à part entière :
• Le Palais national construit entre 1913 et 1922 selon les plans de l'architecte haïtien Georges Baussan est, sans conteste, l'expression la plus achevée d'une grande période de l'Architecture en Haïti et est probablement un des plus beaux exemples d'architecture néo-classique transplantée en Amérique.
• Les qualités plastiques, architecturales et architectoniques du Palais National en ont fait un des bâtiments les plus importants de l'histoire de l'architecture en Haïti. La réussite architecturale du Palais National tient à la combinaison des deux composantes principales : d'une part, la spontanéité de son assentiment à l'architecture néoclassique, associée à une générosité dans la distribution et le positionnement des espaces, un constant souci de la commodité, une quête permanente de la lumière, une rare précision dans le dessin, et d'autre part, une réelle adaptation aux conditions climatiques.
• Réalisé en béton armé, cet édifice constitue, de plus, une avancée remarquable dans la technologie de la construction en Haïti.
• Siège de la présidence de la république depuis près d'un siècle, le Palais National est le témoin privilégié d'événements importants de l'histoire politique et sociale de la nation.
• Cet édifice possède les trois valeurs définissant un monument historique : une signification, une valeur documentaire et une valeur architecturale. Pour toutes ces raisons, le palais national mériterait largement de rester en place dans la mémoire collective.
2. Nécessité de maintenir le lieu comme siège du Gouvernement
3. Nécessité de privilégier une approche urbaine dans tout projet de restauration du Palais National et de prendre en compte son environnement immédiat. La notion de préservation du patrimoine devrait dépasser celui du monument isolé et s'étendre au quartier (Champ- de-Mars), au centre historique de Port-au-Prince et à la ville.
4. Nécessité de considérer que les exigences de la bureautique moderne s'accommodent mal au fonctionnement du Palais National. Sa restauration ne devrait envisager que les fonctions d'apparat et les activités officielles de
5. Nécessité d'élargir la réflexion et d'engager un véritable débat autour de l'avenir du Pa- lais National pour la recherche d'un consensus national sur la question de la restauration du bâtiment endommagé ou la construction d'un nouvel édifice.
ISPAN / N/ Radio Métropole Haïti
Vingt-trois répliques enregistrées en 3 jours sur la faille Sud
Mise en garde de l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV, Ministère de l’environnement) aux populations de Gressier, Léogane, Jacmel, Petit-Goâve et des Nippes dimanche 18 avril 2010, Radio Kiskeya
La section de Léogane de la faille Sud continue toujours à libérer de l’énergie, selon l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV) du Ministère de l’environnement.
Vingt-trois (23) répliques du séisme du 12 janvier ayant été enregistrées par l’ONEV sur la faille Sud pendant la période allant du 13 au 16 avril derniers, il est alors demandé aux populations de Gressier, Léogane, Jacmel, Petit-Goâve et des Nippes d’être sous leur garde en s’abstenant notamment de réoccuper les immeubles sévèrement endommagés.
Dans un bulletin sismique en date du 16 avril 2010, l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV) « tient à informer les décideurs politiques en particulier et le public haïtien en général que les 23 répliques enregistrées par ses stations sismologiques le long de la faille Sud sont ainsi réparties :
Mardi 13 Avril 2010 : 5 répliques entre 18h 46 et 18h57, Temps Universel Coordonné (4h30 pour Haïti Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h16 et 2h 27 PM heure locale) d’une magnitude de 2.0 à 3.1 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 8 à 54 km à l’Ouest de Léogane) ;
Mercredi 14 Avril 2010 : 6 répliques entre 18h44 et 18h61 Temps Universel Coordonné (4h30 pour Hait Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h14 et 2h31 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane ;
Jeudi 15 Avril 2010 : 3 répliques entre 18h49 et 18h58 Temps Universel Coordonné (- 4h30 pour Hait Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h19 et 2h 28 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane ;
Vendredi 16 Avril 2010 : 9 répliques entre 18h44 et 18h64 , Temps Universel Coordonné ( 4h30 pour Haïti Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h14 et 2h 34 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane. Une réplique d’une magnitude de 2,7 ML (Echelle de Richter) a été aussi enregistrée le même jour à 27,62 km de Fort Erié (Jacmel).
L’ONEV rappelle avoir installé trois stations sismologiques sur la faille Sud entre le 11 et le 16 février 2010, grâce au soutien du Canada. Ces stations sont localisées à Pétion Ville (code station PAPH, Juvénat), à Léogâne (LGHN, Propriété de M. Charlier, zone de Siguenaud) et à Jacmel(JAKH, Aéroport de Jacmel).
Ces stations serviront à situer avec exactitude les répliques sismiques et leur répartition le long de cette faille majeure à l’origine du cataclysme du 12 Janvier, précise l’ONEV. [jmd/ Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6710
La section de Léogane de la faille Sud continue toujours à libérer de l’énergie, selon l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV) du Ministère de l’environnement.
Vingt-trois (23) répliques du séisme du 12 janvier ayant été enregistrées par l’ONEV sur la faille Sud pendant la période allant du 13 au 16 avril derniers, il est alors demandé aux populations de Gressier, Léogane, Jacmel, Petit-Goâve et des Nippes d’être sous leur garde en s’abstenant notamment de réoccuper les immeubles sévèrement endommagés.
Dans un bulletin sismique en date du 16 avril 2010, l’Observatoire National de l’Environnement et de la Vulnérabilité (ONEV) « tient à informer les décideurs politiques en particulier et le public haïtien en général que les 23 répliques enregistrées par ses stations sismologiques le long de la faille Sud sont ainsi réparties :
Mardi 13 Avril 2010 : 5 répliques entre 18h 46 et 18h57, Temps Universel Coordonné (4h30 pour Haïti Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h16 et 2h 27 PM heure locale) d’une magnitude de 2.0 à 3.1 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 8 à 54 km à l’Ouest de Léogane) ;
Mercredi 14 Avril 2010 : 6 répliques entre 18h44 et 18h61 Temps Universel Coordonné (4h30 pour Hait Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h14 et 2h31 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane ;
Jeudi 15 Avril 2010 : 3 répliques entre 18h49 et 18h58 Temps Universel Coordonné (- 4h30 pour Hait Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h19 et 2h 28 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane ;
Vendredi 16 Avril 2010 : 9 répliques entre 18h44 et 18h64 , Temps Universel Coordonné ( 4h30 pour Haïti Temps Normal de l’Atlantique soit entre 2h14 et 2h 34 PM heure locale) d’une magnitude de 1.7 à 3.8 ML (telle que définie par Richter) ont été observées à une distance variant de 10 km Sud de Port-au-Prince à 51 km à l’Ouest de Léogane. Une réplique d’une magnitude de 2,7 ML (Echelle de Richter) a été aussi enregistrée le même jour à 27,62 km de Fort Erié (Jacmel).
L’ONEV rappelle avoir installé trois stations sismologiques sur la faille Sud entre le 11 et le 16 février 2010, grâce au soutien du Canada. Ces stations sont localisées à Pétion Ville (code station PAPH, Juvénat), à Léogâne (LGHN, Propriété de M. Charlier, zone de Siguenaud) et à Jacmel(JAKH, Aéroport de Jacmel).
Ces stations serviront à situer avec exactitude les répliques sismiques et leur répartition le long de cette faille majeure à l’origine du cataclysme du 12 Janvier, précise l’ONEV. [jmd/ Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6710
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