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samedi 10 avril 2010

Camps de déconcentration en Haïti

Au total, 1.371 camps de déplacés ont été répertorié à travers le pays, dont 51 accueillant plus de 5.000 personnes ont été déclarés prioritaires pour la «déconcentration» ainsi que 7 camps de Port-au-Prince classés à hauts risques en raison des menaces d'inondations ou de glissements de terrain à l'approche de la saison des pluies et des ouragans
Plus d'un million d'haïtiens, soit 90% des habitants qui ont été jetés à la rue en raison du séisme, ont reçu du matériel pour s'abriter, tentes ou bâches, a annoncé jeudi l'ONU. Au rythme actuel, les personnes qui dorment dans la rue depuis le 12 janvier auront toutes reçu de quoi se protéger d'ici le 1er mai, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).
Environ 40% des milliers de maisons qui ont été inspectées à ce jour, par des ingénieurs, du gouvernement haïtien, d'ONG, ou de l'ONU, ont été déclarées habitables et sécuritaire, souligne l'OCHA. Il s'agit d'un retour possible à leur domicile pour certaines familles.
La Jenkins-Penn Haitian Relief Organization (J/P HRO) en collaboration avec la Catholic Relief Services et le soutien de l'Organisation Internationale pour les Migrations ont mené une campagne d'information dans le camps du Golf Club de Pétionville pour expliquer cette option.
Lorsque cette option n'est pas possible, la réinstallation sera facilitée en priorité pour les résidents identifiés comme les plus à risque, sur le site Corail Cesselesse, un nouveau site élaboré par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration avec les ingénieurs militaires et les partenaires humanitaires, est situé sur des terrains identifiés par le gouvernement d'Haïti à 20 Km de Port-au-Prince. Un autre site, Tabarre Issa, capable d'accueillir 500 familles, doit ouvrir à la mi-avril, a précisé l'OCHA.
Le site Corail d'une superficie de 7.450 hectares, est aménagé actuellement pour recevoir environ 6.000 habitants, Le nouveau camp, est constitué de tentes et d'abris en bois et en tôles, dispose d'une école, de multiples douches et sanitaires, ainsi que de plusieurs services (santé, assainissement, etc.) assurés par différentes ONG. Les personnes identifiées comme les plus vulnérables et les volontaires pour ce nouveau camp, seront transportés par la MINUSTAH.
Le premier jour de la délocalisation du camp de Pétionville sur le site Corail, concerne environ 100 familles, et est prévue pour le samedi 11 avril. Le processus devrait prendre plusieurs jours, selon le nombre de familles à choisir cette option (qui se fait sur une base volontaire).
À l'arrivée à Corail, les familles seront enregistrées et se verront attribuer une tente (fournie par World Vision ou Oxfam) et une parcelle de terrain pour cultiver un potager et bénéficieront de nombreux services:

- Établissements de santé (dispensaire sous tente fournie par Plan International et Save the Children)
- Fourniture initiale d'une tente (fournie par World Vision ou Oxfam)
- Distribution de denrées alimentaires (PAM et World Vision Attribution)
- Attribution d'une parcelle de terrain pour cultiver un potager (La FAO distribuera graines et matériels aux familles)
- Services de sécurité (assuré par l'ONU et la police haïtienne)
- Distribution de kits d'hygiène (UNICEF)
- Fourniture de toilettes et de douches (Oxfam)
- Zones scolaires (UNICEF et Plan International et de l'enfant)
- Espaces récréatif pour les enfants (géré par Save the Children)

N/ radio Métropole Haiti

 

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Laura Silsby toujours en prison en Haïti

 
Cela fait dix semaines que Laura Silsby est emprisonnée en Haïti. Alors que les neuf autres missionnaires baptistes, également arrêtés pour enlèvement d'enfants, ont été libérés, l'Américaine fait face à une nouvelle accusation.
Ceux qui la soutiennent craignent que cette nouvelle charge la maintienne en prison encore pour un certain temps, vu la lenteur du système judiciaire haïtien.
En prison, la jeune femme a eu l'opportunité de distribuer des Bibles en créole et de témoigner de sa foi auprès des détenus. De plus, elle reçoit assez d'eau et de nourriture de la part de l'église locale pour partager avec les autres détenus. En effet, en Haïti, les prisonniers doivent être nourris par les gens de l'extérieur. 
 Pasteur de l'Eglise baptiste de Eastside Twin (Etats-Unis), Paul Thompson a déclaré à la presse «qu'il croit que le groupe a été faussement accusé et arrêté le 30 janvier dernier». Il invite les Baptistes à interpeller les Sénateurs, le Département d'Etat et le président Obama afin d'œuvrer auprès du gouvernement haïtien pour la libération de Laura Silsby.
Rappelons que les dix Américains, des baptistes membres d'une association caritative appelée "Le refuge pour une nouvelle vie des enfants", basée dans l'Idaho avaient été arrêtés le samedi 30 janvier après-midi à la frontière Dominicaine de Malpasse avec 33 enfants qu'ils tentaient de faire passer en république voisine. Ces enfants ont ensuite été transportés au SOS Children's Village et l'on a appris que la plupart d'entre eux avait encore de la famille. Certains enfants ont depuis été réclamés par des personnes se présentant comme leurs parents.
 
------------Chronologie--------------- 30 janvier arrestation
1er février la justice haïtienne envisage des poursuites
2 février le juge interroge les cinq femmes
3 février le juge interroge les cinq hommes
4 février Me. Coq déclare "A mon avis ils sont tous innocents, mais la justice pourrait poursuivre le responsable du groupe"
4 février ont été inculpés d'enlèvement de mineurs et association de malfaiteurs
5 février la demande de libération provisoire a été refusée
6 février Me. Edwyn Coq donne sa démission
8 février cinq des dix Américains se sont rendus au parquet, seule Laura Silsby a été interrogée par le juge
9 février le juge Saint-Vil a entendu deux familles des 33 enfants, et neuf des dix Américains
10 février le juge a rencontré l'ensemble du groupe ainsi que des parents
11 février le juge aurait recommandé que les 10 Américains soient remis en liberté
17 février certains membres du groupe vont être libérés
17 février huit des dix américains sont rentrer aux États-Unis
19 février Laura Silsby et Charisa Coulter, ont été entendues le juge Bernard Saint-Vil
23 février Charisa Coulter et Laura Silsby, étaient entendues une nouvelle fois au parquet de Port-au-Prince
23 février Aviol Fleurant, l'avocat des deux Américaines a déclaré qu'elles seront libérées au plus tard jeudi
2 mars les deux Américaines ont été entendues par un juge
8 mars Charisa Coulter a été libérée
16 mars une nouvelle charge (Organisation d'un voyage illégal) est retenu à l'encontre de Mme. Silsby
17 mars les enfants ont été remis à leurs familles
 
 

Haïti: Les Japonais réhabilitent la route entre Malpasse et la frontière Dominicaine

Après la tragédie du 12 janvier 2010, suite à la Résolution 1908 du
Conseil de Sécurité de l'ONU adoptant le renforcement de la MINUSTAH,
le Japon fut l'un des premiers pays à se porter volontaire pour
apporter son aide sur le terrain. la Compagnie Japonaise d'Ingénierie
(JEC) s'est déployée dans un court délai en Haiti.
En date d'aujourd'hui, la JEC a exécuté 10 missions entre autres:
- Les travaux d'aplanissement dans le camp des Personnes Déplacées (IDP)
- La démolition et l'aplanissement des immeubles du Ministère de
l'Economie et des Finances (MEF)
- Et plus particulièrement l'enlèvement des décombres de la galerie
d'art Nader qui a permis la récupération et la préservation de
milliers d'œuvres d'art haïtiens représentant une partie du patrimoine
culturel du pays, contribuant ainsi à préserver la culture et
l'héritage d'Haïti.
Le 24 mars, la MINUSTAH leur a assigné une autre tâche: améliorer la
route allant de Malpasse à la frontière Dominicaine. M. Edmond Mulet,
a exprimé sa satisfaction pour la participation du Japon a la
MINUSTAH, il a mentionné «cette route est vitale pour Haïti et
pourrait être une ligne de sauvetage. Durant la saison pluvieuse, le
niveau de l'eau s'élève au Lac Azuei, et il y a crainte d'arrêt du
trafic. Et cette perspective affecte la vie des haïtiens directement».
La JEC débuta les travaux dès le 29 mars. Il y a de nombreuses zones
et points à améliorer, et aussi un trafic important entre Haïti et la
République Dominicaine. Cependant, il est évident que cette tâche sera
importante dans le plan à long terme de la reconstruction d'Haïti. La
JEC a concentré ses meilleurs éléments et continue de faire avancer le
travail avec l'objectif de terminer la réhabilitation de cet axe
essentiel à la fin du mois de mai 2010.
N/ Radio Métropole Haïti
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5 députés ont voté contre la loi d'urgence

Au nombre des députés ayant voté contre le projet de loi d'urgence lors de la séance du 8 avril figurent Steven Benoît, Arcene Dieujuste et David Geneste. Les élus de Pétion ville, Gonaïves et Cayes ont remué ciel et terre afin de convaincre leurs collègues de l'inconstitutionnalité du projet de loi d'urgence post séisme.
Au cours de leurs interventions ces élus ont accusé le chef de l'Etat de vouloir placer le pays sous tutelle de la communauté internationale.
David Geneste, député des Cayes a critiqué l'intégration de ressortissants étrangers au sein de la commission intérimaire. Il estime que le vote du document accordera des droits politiques aux étrangers. Ce qui n'est pas prévu par la constitution haïtienne.
Les députés Geneste, Dieujuste et Benoît, accompagnés d'une dizaine d'autres collègues, ont tenté d'infirmer le quorum pour empêcher le vote. Cette stratégie a également échoué puisque 54 députés avaient gardé leurs sièges dans la salle de séance.
A leur retour les députés Dieujuste et Benoît ont attiré l'attention sur les non-dits du document. Arcene Dieujuste fait remarquer que la commission est appelée à décider pour la nation. Selon le député des Gonaïves ce pouvoir de décision ne peut être accordé à des étrangers.
De son coté Steven Benoît a mis en garde contre les conséquences des articles 14 et 15 du projet de loi. Il assure que l'article 14 est un chèque en blanc au chef de l'Etat pour former la commission. Le député de Pétion ville déplore que les modalités de sélection des membres de la commission n'aient pas été soumis au Parlement.
Toutefois l'assemblée a modifié l'article 14 dans le texte soumis par l'exécutif. Le mandat de la commission prendra fin dans un délai ne dépassant pas 18 mois.
Les députés Dieujuste, Geneste et Benoît, candidats aux sénatoriales, ont au cours de leurs interventions fustigé le comportement de leurs collègues de INITE qui veulent satisfaire toutes les requêtes du président Préval.«J'ai perdu» s'est exclamé le député Benoît au cours de sa dernière intervention constatant le vote de 43 de ses collègues en faveur du document.
LLM/ Radio Métropole Haïti

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La démolition du Palais National a commencé

Le siège de la présidence haïtienne sérieusement endommagé lors du séisme du 12 janvier, est en cours de démolition.
Cette opération qui a débuté hier jeudi continue d'attirer des centaines de badauds ou de passants qui ne veulent pas rater ce qu'ils considèrent comme un spectacle.
Le chantier est actuellement conduit par des ingénieurs du Centre National des Equipements (CNE).
«J'ai vu défiler des présidents dans ce bâtiment, jamais, je pensais qu'un jour, on allait être obligé de le détruire. Jusqu'à présent je n'arrive pas à croire ce que je vois maintenant, c'est peut être un rêve» a déclaré Paul, 67 ans.
Justin 22 ans estime, quant à lui, que la destruction du Palais national marque un tournant historique dans la vie politique haïtienne.
«C'est fini la lutte pour le pouvoir en Haïti puisqu'il n'existe plus de Palais» poursuit-il.

Un peu d'histoire
Le premier Palais national bâti sur ce site, fut détruit lors d'une révolte en 1869 qui renversa le gouvernement du président Sylvain Salnave.
Reconstruit, le second Palais national a été détruit de nouveau en 1912 lors de l'explosion d'une poudrière située au niveau du sous-sol.
Le Palais national actuel, tel que nous le connaissons, fut construit en 1918, durant l'occupation américaine, sur les plans de Georges Boussan (1874-1958), un architecte haïtien de premier plan, fils d'un ancien sénateur, et qui avait étudié les Beaux Arts à Paris.
Comme d'autres édifices publics d'Haïti, le Palais national de Baussan s'inspire directement de la tradition de l'architecture de la renaissance française et ressemble aux structures érigées en France métropolitaine, ainsi que dans son Empire colonial pendant la fin du XIX ème siècle, incluant l'Hotel de Ville de Port-au-Prince, une autre création de Baussan.
Avant le tremblement de terre, le bâtiment possédait trois étages et son pavillon d'entrée était constitué d'un portique avec quatre colonnes. Le toit avait trois dômes et aussi un grand nombre de chien-assis. Le palais était entièrement peint en blanc.
Le Palais National de Boussan a échappé aux bombardements, survécu à des incendies, mais il s'est effondré comme un château de cartes en quelques secondes lors du séisme du 12 janvier dernier.
EJ/N/ Radio Métropole Haïti

Haïti : L'appel de fonds d'urgence stagne toujours à 50%

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a souligné ce vendredi que l'appel de fonds d'urgence pour Haïti (révisé a 1.4 milliard en février) continuait de stagner à environ 50% des besoins évalués pour venir en aide à la population après le séisme du 12 janvier.
«Il manque toujours 751 millions de dollars pour Haïti mais les Nations Unies ont néanmoins fait des progrès significatifs, en nourrissant 3,5 millions de personnes, en distribuant de l'eau potable à 1,3 millions de personnes par jour, en fournissant un refuge d'urgence à 1 million d'entre elles et en distribuant des kits d'hygiène à 510.000 personnes», a expliqué une porte-parole d'OCHA, Elisabeth Byrs, à Genève.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a pour sa part annoncé la publication lundi prochain d'un rapport sur Haïti, 90 jours après, consacrés aux actions entreprises et aux défis restants dans le pays.
N/ Radio Métropole Haïti

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La diaspora, un levier financier pour la reconstruction d'Haïti?

L'argent envoyé par les haïtiens vivant aux États-Unis pourrait grandement contribuer à la reconstruction du pays. Les transferts d'argent de la diaspora représentaient avant le séisme près de 30% du PIB d'Haïti.
 «Cela peut être mis en ½uvre sans que le gouvernement américain ne débourse un centime», a dit Steve Forester, de l'Institut pour la Justice et la Démocratie en Haïti. «Un Haïtien qui travaille ici peut subvenir aux besoins de 10 personnes en Haïti, parfois plus, parfois moins. L'un des objectifs majeurs est d'accélérer le rétablissement du pays. Ne devons-nous pas faire tout ce qui est en notre pouvoir pour y arriver ?»
«Nous ne voyons tout simplement pas l'intérêt de laisser vivre nos concitoyens en Haïti cinq ou 10 ans de plus dans une situation désastreuse», a déclaré Shaina Aber, directrice adjointe du Service jésuite des réfugiés (JRS) à Washington, D.C. «Leur force, c'est qu'ils pourraient envoyer de l'argent en Haïti».
La question a été abordée avec le vice-président Joe Biden après une rencontre avec les représentants de la communauté haïtiano-américaine à Miami le 5 avril dernier. «Après la réunion, je suis allée le voir et je lui ai expliqué que c'était un des meilleurs moyens pour le gouvernement Obama de participer au redressement du pays», a dit Marleine Bastien, fondatrice et directrice exécutive de Fanm Ayisyen Miyami (Femmes haïtiennes de Miami), une organisation communautaire. Selon elle, M. Biden a appris avec intérêt que la proposition était soutenue par les membres des partis républicain et démocrate du sud de la Floride siégeant au Congrès. «Il m'a dit: Je vais me pencher sur la question», «Il s'est montré très réservé. J'espère que cette conversation ne restera pas lettre morte».
N/ Radio Métropole Haïti

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USA-HAITI: Visas humanitaire au compte gouttes

Bien que le gouvernement américain autorise l'entrée de nombreux ressortissants étrangers sur son territoire pour «des raisons humanitaires urgentes ou pour le bénéfice de la société». Toutefois, depuis le tremblement de terre du 12 janvier, le gouvernement a accordé le visa humanitaire à peu d'haïtiens.
 Le 18 janvier, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a déclaré qu'il allait octroyer, au cas par cas, le visa humanitaire aux enfants dont la procédure d'adoption par des citoyens américains était en cours ou ayant des besoins médicaux importants. Au total, plus de 1 000 Haïtiens se sont vus accorder ce visa depuis le tremblement de terre.
«Le nombre de visas humanitaires accordés est dérisoire vu l'ampleur de la catastrophe », a déclaré Ira Kurzban, un avocat de Miami spécialiste d'Haïti depuis les années 1970.
En février, une loi a été introduite dans les deux chambres du Congrès. Elle prévoit l'octroi du visa humanitaire à 55 000 Haïtiens dont la demande d'immigration avait été acceptée avant le tremblement de terre, mais qui risquaient de patienter plusieurs années avant de pouvoir entrer au États-Unis.
 Yvette Clarke, députée à la Chambre des représentants, dit que les électeurs d'origine haïtienne de sa circonscription de Brooklyn se plaignaient depuis des années de la lenteur du processus d'immigration et insistaient sur la nécessité de l'accélérer. Les lois ont été introduites bien que l'accord du Congrès ne semble pas être indispensable pour que le gouvernement Obama agisse. Le 8 mars, huit membres du Congrès ont ainsi écrit à Janet Napolitano, la secrétaire à la Sécurité intérieure du gouvernement Obama, pour demander au DHS de faire usage de son autorité dans le cas de ces 55 000 Haïtiens.
Les défenseurs d'Haïti font également pression pour qu'une politique plus généreuse soit mise en ½uvre en matière de délivrance de visa humanitaire aux personnes en danger de mort et qui pourrait donc concerner des centaines de milliers de personnes. Jayne Fleming, avocate des droits humains à San Francisco, s'est rendue en Haïti avec une équipe d'avocats et de médecins en mars pour s'entretenir avec les personnes qui pourraient bénéficier de cette politique. Ils ont rencontré des veuves dans l'incapacité de nourrir leurs enfants, des orphelins ayant de la famille aux États-Unis, des personnes ayant des besoins médicaux très importants et un nombre effrayant de victimes de viol. Mme Fleming doit à nouveau se rendre à Haïti ce mois-ci pour finaliser les demandes d'immigration de 52 de ces personnes.
«Il y a des personnes qui risquent de mourir ici si elles ne quittent pas le pays », a-t-elle dit. «Nous pensons que ces personnes-là devraient bénéficier du visa humanitaire».
N/ Radio Métropole Haïti

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Bellerive affirme que la commission intérimaire garantit la transparence

Le Premier Ministre haïtien Jean Max Bellerive soutient que la commission intérimaire de Reconstruction d'Haïti (CIRH), composée de représentants de l'Etat haïtien et de la communauté internationale ne consacre pas une mise sous tutelle du pays mais garantit la transparence dans la gestion des fonds. Cette formule a déjà été utilisée dans plusieurs autres pays révèle M. Bellerive pour qui chaque secteur devra jouer sa partition dans le plan d'action pour le relèvement et le développement d'Haïti.
S'adressant aux parlementaires, le chef du gouvernement a rappelé la situation d'urgence que confrontent les haïtiens depuis le violent séisme du 12 janvier. Il réitéré sa détermination à fournir plus d'informations aux sénateurs et députés qui planchent sur le projet de loi.
Saluant les efforts accomplis par le gouvernement et les bailleurs de fonds, Jean Max Bellerive rappelle que la commission intérimaire permettra de réaliser des projets inclus dans le plan de reconstruction.
Il assure que cette commission ne porte nullement atteinte à la souveraineté nationale puisque les haïtiens et les donateurs pourront analyser conjointement les projets prioritaires. Les donateurs veulent être impliqués dans la gestion des fonds, dit-il faisant remarquer que ceci se fera dans la dignité Les différentes étapes dans le choix, le financement et l'exécution des projets seront communiqués aux donateurs et à la population, insiste le chef du gouvernement.
Il considère cette commission comme une avancée pour le gouvernement haïtien qui pourra influencer l'orientation des fonds gérés jusqu'ici en toute autonomie par les ONG. Le gouvernement continuera à décider seul sur l'utilisation des fonds alloués dans le cadre de l'appui budgétaire.
LLM / Radio Métropole Haïti

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La diaspora est incontournable dans la reconstruction selon Antony Demaret

Les responsables de la Haitian American Diaspora Foundation (HADOF) ont au cours de cette semaine intensifié leur action en faveur des victimes du séisme du 12 janvier. Une délégation de la HADOF accompagnée d'une conseillère municipale de Jesey City , Nidia Lopez, effectue une visite de 4 jours en Haïti afin de distribuer des médicaments et vêtements aux sans abris de la région métropolitaine.
La Hadof a réalisé des distributions sur 9 sites à Pétion ville, en Plaine du Cul-de-sac, Delmas et Carrefour feuilles. L'assistance au sinistrés témoigne de l'engagement de la Hadof aux cotés d'autres organisations de la diaspora.
Le président de la Hadof, Antony Demaret, indique que la reconstruction d'Haïti ne sera pas possible sans une participation active de la diaspora. Il soutient que le séisme doit être utilisé comme une opportunité pour réaliser les plans d'urbanisme et de protection de l'environnement dans les différentes villes d'Haïti.
De plus, l'ex-maire de Springvalley s'interroge sur la capacité de gestion et d'absorption des 5.1 milliards de dollars promis par les donateurs. Il souhaite que les autorités haïtiennes fassent appel aux connaissances et expériences des membres de la diaspora pour garantir l'efficacité des projets prioritaires dans le plan d'action pour le relèvement et le développement d'Haïti.
Il faut avoir une vision large et impliquer tous les fils du pays dans la construction de la nouvelle Haïti, souligne M. Demaret qui plaide pour une réforme de la constitution. Il préconise l'adoption de nouvelles dispositions en vue de favoriser une participation active des haïtiens de la diaspora dans la vie politique de leur pays.
LLM / Radio Métropole Haïti

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Les bulldozers démolissent le Palais national de Port-au-Prince

 

Publié le 09 avril 2010 à 10h55 | Mis à jour le 09 avril 2010 à 11h29

Deux bulldozers ont entamé la démolition du Palais national haïtien, le siège de la présidence, qui s'est effondré lors du séisme du 12 janvier.

Les engins jaunes, arrivés jeudi soir, ont commencé à s'attaquer à la coupole centrale du bâtiment blanc qui s'est écroulé sous la force de la secousse de magnitude 7.

L'échéancier des travaux «n'est pas encore défini», a déclaré à l'AFP le chef de la garde présidentielle, Bernard Elie, expliquant que les bulldozers étaient «en train de stabiliser les parties dangereuses». «Le reste, on ne sait pas encore», a-t-il ajouté.

Groupés derrière les grilles vertes du bâtiment, des dizaines de sinistrés du Champ-de-Mars, l'esplanade située en face de la présidence, assistaient à la scène.

«On va le refaire plus fort, plus beau», dit en créole Pierre John, qui assiste avec des amis au lever du drapeau haïtien au son de la fanfare de la garde présidentielle. «Après la reconstruction (du palais), il faudra donner de l'argent pour les écoles et aussi pour qu'on ait un travail», souligne de son côté Hector-Jean Hardy.

Fierté des Haïtiens et symbole de l'indépendance du premier État noir, le palais construit entre 1914 et 1921 par l'architecte haïtien Georges Baussan avait «résisté à un bombardement, des assauts armés et un important incendie», rappelle vendredi le quotidien Le Nouvelliste.

Le président haïtien René Préval avait indiqué fin janvier que la France avait proposé de reconstruire à l'identique le Palais présidentiel, des travaux dont le coût est évalué à 120 millions d'euros minimum.

«On est toujours dans l'état d'esprit de contribuer à la reconstruction, sous réserve d'études préalables», a déclaré vendredi à l'AFP l'ambasadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, notant toutefois qu'il «faut tenir compte des nouvelles conditions du pays sans pour autant s'engager dans des investissements qui seraient mal compris par les populations» haïtienne et française.

La superficie du Palais national est estimée à 20 000 m2, contre 4 000 m2 pour le palais de l'Élysée à Paris.

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201004/09/01-4268852-les-bulldozers-demolissent-le-palais-national-de-port-au-prince.php

 

Haïti : 3 mois après le séisme du 12 janvier 2010…

vendredi 9 avril 2010
par
Ronald Colbert

P-au-P, 09 avril 2010 [AlterPresse] --- La solidarité sociale, entre citoyennes et citoyens, en dehors de toute articulation avec les institutions de l’Etat, quasi-inopérantes, reste la note dominante de la situation globale en Haïti, environ trois mois après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, , relève l’agence en ligne AlterPresse.

Dans les camps de personnes déplacées et de sans abris, ayant perdu proches et biens en une minute, la population tente de s’adapter et d’imaginer de nouvelles formes d’existence, malgré l’absence d’exercices de simulation institutionnelle, sur les changements de comportements à adopter, en cas d’une nouvelle catastrophe.

Des étalages, informels, de marchandises et de produits de première nécessité, sont installés à l’intérieur des camps, dans des espaces déjà très réduits, mais qui accueillent de nombreuses personnes et des familles dépourvues de logements depuis le 12 janvier.

Les personnes déplacées et autres sans abris entreprennent également de mer des activités de petit commerce, génératrices de revenus, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Dans certains cas, ces personnes (particulièrement les femmes) ont été bénéficiaires de subventions (en espèces) d’organisations non gouvernementales (Ong), lesquelles s’efforcent d’encourager des formes de vivre ensemble par différentes actions de thérapie collective, d’animation socioculturelle et éducative au profit des enfants ainsi que des opérations d’assainissement pour prévenir la propagation de maladies.

A date, aucune épidémie n’a été déclarée dans les camps, malgré le caractère précaire des logements établis pêle-mêle et dans des conditions inappropriées.

Le courage et la détermination des personnes déplacées sont salués par différents organismes internationaux, conscients des tentatives de reprise en main et de survie faites par la population, qui manifeste une volonté de se relever et un dépassement incroyables dans l’adversité.

Les répliques, légères, qui continuent, de temps à autre, vont se poursuivre, parfois avec intensité, suivant les prévisions du bureau haïtien des mines et de l’énergie (Bme).

Début avril 2010, le renouvellement de répliques a provoqué une certaine panique parmi les rescapés dans différents quartiers de Port-au-Prince, présentant la forme d’une cuvette de maisons construites pêle-mêle sans respect des normes parasismiques.

Les spécialistes du Bme appellent la population à observer de la prudence face aux possibilités d’activation, à des moments encore difficiles à prévoir, des failles qui traversent Haïti.

Cependant, aucune forme concrète de sensibilisation sur les risques d’activation des failles, qui traversent la république d’Haïti, n’est faite, excepté quelques spots radiophoniques diffusés à l’initiative de l’association nationale des médias haïtiens (Anmh) et de l’association des médias indépendants d’Haïti (Amih).

Une apparence de normalisation des activités est constatée dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, la plus frappée dans le tremblement de terre.

Divers services et organisations d’accompagnement mettent en ½uvre des stratégies de reprise effective de leurs activités.

Une partie de l’aire de l’aéroport international de Port-au-Prince, également affecté dans le tremblement de terre du 12 janvier, est utilisée par plusieurs agences de l’organisation des Nations Unies (Onu), y compris de la mission des Nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah), dans des structures rapidement édifiées avec des caractéristiques parasismiques, et par le gouvernement haïtien.

Pourtant, réalité oblige, de nombreuses rues sont fermées à la circulation, non seulement par les victimes du séisme – involontairement forcées à occuper des espaces ouverts et potentiellement sécuritaires, en lieu et place de logements ou d’habitats détruits ou fissurés – mais aussi et surtout (depuis quelques semaines) par des monticules de gravats et autres débris des décombres.

Le processus de déblaiement est surtout assuré par des ouvriers qui, quelquefois, se blessent ou perdent leur vie au moment des travaux.

Un nombre important de camions de la compagnie nationale des équipements (Cne), qui étaient chargés d’enlever les débris après le tremblement de terre, a été transféré dans différentes villes de province, en vue de préparer la prochaine saison cyclonique 2010, selon les autorités gouvernementales.

Il en résulte de longs et terribles bouchons, renforcés, en certains endroits, par la fermeture provisoire de certaines artères en raison de distribution alimentaire, sous surveillance de la Minustah, du contingent militaire étasunien, déployé dans le pays après le tremblement de terre, et d’unités de la police nationale d’Haïti (Pnh).

3 mois depuis le séisme, la non implication de la population nationale et des structures organisées du pays, encore exclues, dans le plan soumis aux bailleurs de fonds le 31 mars, reste une préoccupation majeure, d’autant que le gouvernement cherche à obtenir du parlement une autorisation de « pleins pouvoirs » par un vote d’une loi d’urgence sur 18 mois, au-delà de la fin du mandat de René Garcia Préval comme président le 7 février 2011.

Un processus de forfaiture semble être entamé au parlement, avec le vote, intervenu le jeudi 8 avril 2010 à la chambre des députés, d’un projet de loi d’urgence, qui accorderait à l’Exécutif les « pleins pouvoirs » sur 18 mois (avril 2010-octobre 2011), sans aucune possibilité de contrôle du Parlement.

Même si une précédente loi a été votée en 2008 au lendemain du désastre causé par le passage de 4 cyclones, la constitution haïtienne ne prévoit pas d’État d’urgence.

La loi d’urgence de 2008 a permis de dépenser 197 millions de dollars « sans explication claire jusqu’à présent », tandis que, depuis le 12 janvier, 163 millions de dollars ont été déboursés par le gouvernement, « sans aucune trace ».

Entre-temps, La plupart des établissements scolaires, publics et privés, n’ont pas pu reprendre les activités académiques le lundi 5 avril 2010, dans le département géographique de l’Ouest, contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement, environ 3 mois après le tremblement de terre du 12 janvier.

Beaucoup de sites, concernés par cette reprise annoncée par le ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, ne sont pas encore fonctionnels. Les aménagements continuent d’avoir cours.

De nombreux points restent encore en suspens : un nombre important d’élèves, encore traumatisés ou ayant perdu leurs parents, ou encore dépourvus de moyens avec des parents totalement sinistrés, se trouvent dans l’embarras pour retourner à l’école.

Il y a aussi la réalité de nombreux professeurs et autres enseignants qui ne savent point dans quelles conditions les cours vont être repris.

Encore une fois, une grande catégorie d’élèves risquent à nouveau d’être exclus de la nouvelle rentrée académique, apparemment forcée et non articulée avec les conditions objectives de milliers de personnes déplacées et de sans abris, faisant face, entre autres, à des difficultés d’approvisionnement et des pénuries diverses.

Les activités scolaires, qui pourraient connaître une certaine évolution dans l’Ouest à partir du lundi 12 avril, devraient être dominées par des sessions d’appui psycho-social afin de faciliter la réadaptation des enfants traumatisés par la catastrophe du 12 janvier, indique un communiqué.

Au moins 500 lieux devaient être préparés pour recevoir les élèves et de nouveaux programmes et calendriers sont prévus pour la période d’avril à août 2010.

Environ 3000 tentes et structures provisoires de réception, des matériels pédagogiques et des fournitures scolaires ont été remis à des institutions scolaires.

Cependant, les tentes seront inadaptées avec les pluies qui arrivent et avec la chaleur en milieu de journée.

Plusieurs syndicats d’enseignants critiquent la décision de reprendre les activités scolaires dans les zones touchées par le séisme, sans que la majorité des écoles détruites ne soient encore déblayées. Dénonçant la formule de réouverture « inadaptée » privilégiée par le Menfp, ils suggèrent plutôt l’installation de hangars.

Les autorités estiment à 2 milliards de dollars américains les fonds nécessaires a la relance du secteur éducatif fortement affecté par le tremblement de terre.

Seulement 20 % des 5000 écoles primaires et secondaires seraient demeurés « intactes » et des dizaines de milliers d’élèves, d’enseignants et membres du personnel éducatif ont péri dans la catastrophe du 12 janvier 2010. [rc apr 09/04/2010 0:00]

Ronald Colbert [AlterPresse - Haiti]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article9424

Haïti-Séisme : Des cellules mobiles d’intervention psychosociale pour soutenir les femmes dans les abris

vendredi 9 avril 2010
par
Ronald Colbert

P-au-P, 09 avril 2010 [AlterPresse] --- Avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour la femme (Unifem), les organisations de promotion du droit des femmes, Kay Fanm (Maison des femmes) et Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) ont commencé à déployer, depuis la mi-mars 2010, une structure mobile d’intervention psychosociale en vue d’accompagner et d’encadrer les femmes dans les abris issus du tremblement de terre du 12 janvier, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Il est nécessaire de poursuivre les actions de sensibilisation pour faire cesser la violence domestique et mettre frein à la tendance aux viols sur les femmes, constatées dans les abris, préconise Yolette André Jeanty, coordonnatrice de Kay Fanm.

La militante féministe convie à des efforts collectifs de solidarité pour changer le mode de vivre ensemble national et agir avec davantage de responsabilité dans le sens du bien-être de chacune et de chacun, confrontés à une nouvelle situation de promiscuité après le séisme.

Au lieu de les voir comme des souffre-douleurs, les hommes devraient se rapprocher des femmes pour combattre la violence domestique et apprendre à pratiquer le respect de la vie, en transformant leur mentalité qui les porterait à “voir les femmes comme des objets sexuels, devant assouvir leurs instincts”, à oublier les interdits sociaux.

Dans les abris, vite établis après le tremblement de terre du 12 janvier, les femmes font face à une réalité de promiscuité, d’absence d’intimité propre (espaces adéquats pour se baigner et s’habiller) que certains hommes considèrent comme “une opportunité”, “une chance inespérée”, “une possibilité de revanche” ou “une victoire” par rapport à différents tabous envers les femmes.

Des hommes n’hésitent pas à qualifier les femmes de “kokorat”, renvoyant à nouveau une image stéréotypée et déformée de la femme, susceptible de “devenir leur proie, à portée de main” dans les nouveaux espaces de concentration de personnes déplacées, générés par le séisme.

Frustrés et ne cachant pas leurs bas instincts, ces hommes se vantent de rechercher d’assouvir leurs besoins sexuels sur des jeunes filles et de jeunes femmes.

“Ce moment difficile, que nous traversons, doit être approprié pour nous permettre de nous réunir, de nous rassembler, debout comme une seule femme et comme un seul homme face à l’adversité”, insiste la coordonnatrice de Kay Fanm.

Les abris, rapidement accommodés, manquent d’éclairage, en plus du manque de sécurité, renforcé par la rareté de patrouilles policières fixes et mobiles.

Les nouvelles conditions d’existence des personnes déplacées seraient de nature à faciliter les violeurs et autres agresseurs des femmes dans leurs forfaits, explique Kay Fanm qui recommande aux femmes de s’entourer de proches pour prévenir les agressions physiques et sexuelles envers leur personne.

L’organisation féministe suggère aux organismes humanitaires d’½uvrer vers la mise en place de meilleures conditions “plus humaines” au profit des personnes déplacées et de plus d’un million de sans abris.

Des dizaines de cas de viols de femmes et de fillettes ont été recensées dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince, dans des abris institutionnels, les camps communautaires et dans les rues, entre la mi-janvier et la mi-mars 2010, après le tremblement de terre.

Parmi ce nombre, il convient de mentionner ceux d’une fillette de 3 ans et d’une autre de 5 ans, dont les agresseurs ont été arrêtés.

La mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et la Police nationale d’Haïti (Pnh) auraient multiplié leurs patrouilles dans les camps en ce qui a trait à la protection des enfants et la violence basée sur le sexe, suivant les informations disponibles.

Des cas d’hommes, ayant violenté leurs partenaires femmes dans des camps, ont fait l’objet d’arrestations par des agents de la Pnh qui ont transféré les dossiers à la justice, apprend AlterPresse.

Des mandats ont été délivrés en ce qui concerne plusieurs cas de violence domestique, dont différents auteurs auraient pris la fuite.

63 000 Haïtiennes devraient accoucher quelques mois après le séisme du 12 janvier, rapporte Asha-Rose Migiro, vice-Secrétaire générale des Nations Unies, citant les estimations du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa).

“Les histoires émouvantes de femmes enceintes dans les situations de catastrophes – qui accouchent dans des voitures, sous des tentes, sur un banc dans un square ou à même le sol, sans eau, sans soins médicaux – nous rappellent de manière poignante que le cycle de la vie ne ralentit pas ni ne s’arrête simplement parce qu’un séisme frappe”, signale Migiro.

Il est inacceptable, dit-elle, que la mère, qui est source de vie, se retrouve soudain dans le rôle de celle qui met la vie de son bébé en danger.

“Pour rechercher un abri, les mères parcourent de longues distances en portant leur enfant dans les bras et des sacs sur la tête, ployant sous le poids du fardeau. Il leur faut souvent s’aventurer à l’extérieur du camp où elles sont exposées à de nouveaux risques, allant du vol aux sévices sexuels. Les familles sont déchirées. Les enfants, qui sont trop jeunes pour comprendre ce qui arrive, sont souvent séparés de leurs parents”.

“Lorsque les femmes épuisées arrivent dans les camps installés par les organisations d’aide, elles font souvent face à la même division du travail qu’elles subissent depuis longtemps. Elles doivent pourvoir aux besoins de leur famille”.

Evoquant le séisme du 12 janvier 2010, qui a frappé Haïti, la vice-secrétaire générale des Nations Unies préconise la mise en place de mesures de prévention efficaces et une attention particulière aux besoins des femmes et des enfants, afin d’atténuer les conséquences de la catastrophe.

“Il faut, pour cela, considérer la catastrophe sous tous ses aspects, offrir des mesures de prévention et répondre à la situation d’une manière aussi vaste que possible. Il est nécessaire d’adopter une perspective sexospécifique pendant la phase de planification. Durant les catastrophes, il faut non seulement fournir des vivres, mais aussi des soins médicaux, une éducation et préparer un avenir productif”, souhaite Asha-Rose Migiro. [rc apr 09/04/2010 0:30]

Ronald Colbert [AlterPresse - Haiti]

http://www.alterpresse.org/spip.php?article9425