Le Ministère de l'Environnement (MDE), de concert avec les élus de la commune de Cité Soleil, a lancé le lundi 24 juillet 2007 dans ladite commune, un vaste projet d'assainissement créant déjà plus de 800 emplois au bénéfice de la population. Ce projet comportant plusieurs volets d'intervention, vise à générer près de 2.000 emplois dans la région et en projeter une meilleure image (physique et sociale), a indiqué le directeur départemental de l'Ouest du MDE, l'ingénieur Ludner Remarais.
L'assainissement des rues, la construction de latrines communautaires, l'aménagement de centres de tri, des séances de formation pour les jeunes dans plusieurs domaines, tels sont les différents volets envisagés par les responsables.L'assainissement des ruesCe volet a déjà commencé avec l'embauchage de plus de 800 personnes des 2000 envisagées pour l'ensemble du projet sur une période de 2 mois. Il s'agit à la fois d'assainir les rues des 34 quartiers de la cité et de soulager certains pères et mères de famille, à l'approche surtout de la rentrée scolaire. "Nous voulons que toutes les rues de la cité soient saines", a préconisé Ludner Remarais qui a également annoncé l'exécution d'un programme visant à curer les canaux secondaires.
Les autres volets
Concernant les latrines communautaires, le ministère de l'Environnement compte en construire 70. Chaque latrine aura 10 sièges, selon l'ing. Remarais qui estime nécessaire cette démarche pour la santé de la population de cette commune.L'aménagement de quelques centres de tri s'avère aussi important dans le projet d'assainissement. Il s'agit de faire la séparation entre les déchets biodégradables et ceux non biodégradables.
Ce volet prévoit également la mise en place de quelques bassins d'eau pour faciliter le nettoyage des déchets plastiques qui vont être granulés.
Cette opération aura lieu grâce à l'acquisition d'un appareil destiné à cet effet, faite par le président René Garcia Préval au cours de son premier mandat, a confié monsieur Remarais.
Il y a aussi le volet formation. Environ 150 jeunes sont ciblés pour cette étape comportant 2 aspects : fabrication de compost à partir des déchets solides, et lutte antivectorielle, c'est-à-dire contre la malaria. Le ministère de l'Environnement envisage, par ailleurs, d'organiser des séances de formation pour les Agents Sanitaires Municipaux (ASM) pour toutes les mairies du pays, notamment celle de Cité Soleil.
Vers la coordination des interventions à Cité SoleilCité Soleil, comme d'autres zones tourmentées du pays durant les années antérieures, commence aujourd'hui à bénéficier d'une attention spéciale de la part du gouvernement, de la présidence et même de la communauté internationale. Elle est en passe donc d'être l'objet, en ce sens, d'une intervention massive, a affirmé Ludner Remarais.
Mais, selon lui, l'aboutissement de ces efforts dépend de la capacité de la Mairie et du comportement de la population. "Actuellement, le voeu du gouvernement et de la présidence est que tout projet de développement, toute activité à haute intensité de main-d'oeuvre passe par les mairies", a déclaré le cadre du MDE.
Toutefois, a-t-il poursuivi, injonction est faite aux maires de ne pas agir seuls. En ce sens, il indique que dans le cas de Cité Soleil, le maire Wilson Louis et son équipe doivent travailler de concert avec le député de la région, Saliba Jean, ainsi que les 3 sénateurs du département de l'Ouest : Jean Hector Anacacis, Roudy Hérivaux et Evelyne Chéron. "C'est une initiative conjointe entre le MDE et la Mairie de Cité Soleil qui, elle-même, doit inclure les autres élus de la place. Tout ceci, dans un souci de transparence", a martelé monsieur Remarais.
Il a également mis l'accent sur la nécessité pour la population de Cité Soleil d'avoir un comportement exemplaire et discipliné, l'une des conditions fondamentales de la survie du projet, a-t-il prévenu.
Ce projet d'assainissement est financé par le trésor public sur une période de 2 mois. Le premier volet qui dure une dizaine de jours, bénéficie d'une enveloppe de 2 millions de gourdes. cependant, environ 17 millions de gourdes sont prévues pour l'ensemble du programme, a fait savoir Ludner Remarais.L'action du ministère de l'Environnement à Cité Soleil n'est que la première de toute une série envisagée par le gouvernement de Jacques Edouard Alexis à travers tous les ministères qui le composent, à en croire certains responsables.
Lucmane VIEUX
lucmanov@yahoo.fr
Tél. : 411-4853
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46828&PubDate=2007-08-01
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 1 août 2007
Haïti représentée à Nairobi au Kenya
Dans le cadre du Conseil mondial qui réunit les différentes branches du YWCA tous les 4 ans, nous avons été invitées à Nairobi afin que l'association en formation ici en Haïti soit officiellement introduite, s'instruise sur le processus d'affiliation et noue des contacts. Nous avons donc pris l'avion pour le Kenya, tout à fait certaines des avantages que nous allions tirer de ce voyage.
Nous n'avions cependant aucune idée du privilège que représentait cette offre de se joindre à un mouvement aussi puissant et de participer à une expérience aussi enrichissante. Depuis déjà 152 ans, la YWCA (Young Women's Christian Association) est un mouvement international de volontaires qui unit quelque 25 millions de femmes à l'oeuvre dans 122 pays.
Son objectif est de développer à travers le monde le leadership et le pouvoir collectif des femmes et des filles afin que règnent les droits de l'homme, la santé, la sécurité, la dignité, la liberté, la justice et la paix.
Cette année, le thème du 25e Conseil mondial « Engagées à Transformer nos Vies et nos Communautés » (Changing Lives, Changing Communities), s'est concentré sur l'impact que le mouvement de la YWCA souhaite avoir sur la vie des personnes et des communautés dans le monde entier.
En février dernier, tout de suite après son départ des Nations unies, Kofi Annan a eu à dire: « Lorsque les femmes sont en bonne santé, instruites et libres de bénéficier des possibilités qui leur sont offertes, les enfants s'épanouissent et les pays prospèrent.
L'on recueille ainsi un double dividende pour les femmes et les enfants. » Cette approche tend à être adoptée de manière universelle par les agents de développement humain, d'où l'importance d'un tel congrès en 2007. Les organisateurs se sont appuyés sur les expériences du continent hôte, l'Afrique, pour exemplifier aux femmes et aux jeunes filles les moyens d'exercer un leadership face aux plus grands défis que l'humanité doit relever, notamment la pauvreté, la violence, et bien sûr, le VIH/Sida qui, basé sur la théorie évoquée par M. Annan, menace de plus en plus le développement à l'échelle mondiale.
Sommet international des femmes
En effet, le thème de la conférence a particulièrement tourné autour de ce virus ravageur dû au fait que les données actuelles révèlent que les femmes entre 15 et 30 ans représentent le secteur le plus vulnérable au VIH/Sida - soit le secteur avec le taux de croissance de contamination le plus élevé à travers le monde. C'est ainsi que la YWCA a tenu du 4 au 7 juillet 2007, en annexe à sa réunion de Conseil mondial, la plus importante conférence internationale autour du leadership de la femme face au VIH/Sida, avec plus de 2000 participants.
A part les intervenants de haut calibre divers (chefs d'Etat, premières dames, chefs de cabinets, directeurs exécutifs d'agences des Nations unies, d'ONG et de bailleurs de fonds réputés), nous avons eu l'opportunité de fréquenter des femmes engagées et dynamiques, d'entendre leurs témoignages respectifs, d'absorber leur souffle et d'être inspirées par leur courage, leur leadership. Par exemple : Stéphanie, une jeune Australienne de 15 ans qui est séropositive de naissance et la Rwandaise victime de viols multiples à l'époque du génocide - parmi tant d'autres - qui vivent pleinement et continuent de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l'exclusion des victimes dans leur pays. Forum sur le leadership des jeunes femmes
Réunissant des femmes de moins de 30 ans, de cultures et d'origines diverses, le Forum sur le Leadership des Jeunes Femmes a exploré pendant 2 jours des questions de portée mondiale qui préoccupent les jeunes femmes d'aujourd'hui : la pauvreté, la violence, les droits humains, la santé sexuelle et reproductive. Des orateurs renommés ont guidé le débat afin d'identifier des solutions et de développer les compétences des jeunes femmes pour qu'elles deviennent des agentes efficaces du changement.
Renforcement des capacités des nouvelles associations
Nous avons aussi pris part au séminaire de renforcement des capacités des nouvelles associations, dont le but était de faciliter l'intégration des nouveaux et futurs membres au sein de la YWCA mondiale. Formalités d'affiliation, techniques de développement des compétences en matière de relations, de responsabilité et de mobilisation des ressources ont été partagées entre les associations invitées.
En conclusion, du 1e au 11 juillet, nous avons pu découvrir la richesse et la diversité du mouvement de la YWCA, lors de la session du Conseil mondial à Nairobi. Cela a été une occasion exceptionnelle d'en apprendre plus sur la situation des femmes dans d'autres pays du monde et de découvrir les programmes qui suscitent les changements dans leur vie. Nous sommes reconnaissantes et fières d'avoir pu exposer la situation des femmes haïtiennes, d'avoir pu encourager des liens de collaboration avec les différentes associations et sommes plus que jamais encouragées à intégrer la femme haïtienne dans ce réseau fort de 25 millions d'adhérents.
Mme Nathalie Brunet
Mme Tamara Barrau
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46776&PubDate=2007-07-31
Nous n'avions cependant aucune idée du privilège que représentait cette offre de se joindre à un mouvement aussi puissant et de participer à une expérience aussi enrichissante. Depuis déjà 152 ans, la YWCA (Young Women's Christian Association) est un mouvement international de volontaires qui unit quelque 25 millions de femmes à l'oeuvre dans 122 pays.
Son objectif est de développer à travers le monde le leadership et le pouvoir collectif des femmes et des filles afin que règnent les droits de l'homme, la santé, la sécurité, la dignité, la liberté, la justice et la paix.
Cette année, le thème du 25e Conseil mondial « Engagées à Transformer nos Vies et nos Communautés » (Changing Lives, Changing Communities), s'est concentré sur l'impact que le mouvement de la YWCA souhaite avoir sur la vie des personnes et des communautés dans le monde entier.
En février dernier, tout de suite après son départ des Nations unies, Kofi Annan a eu à dire: « Lorsque les femmes sont en bonne santé, instruites et libres de bénéficier des possibilités qui leur sont offertes, les enfants s'épanouissent et les pays prospèrent.
L'on recueille ainsi un double dividende pour les femmes et les enfants. » Cette approche tend à être adoptée de manière universelle par les agents de développement humain, d'où l'importance d'un tel congrès en 2007. Les organisateurs se sont appuyés sur les expériences du continent hôte, l'Afrique, pour exemplifier aux femmes et aux jeunes filles les moyens d'exercer un leadership face aux plus grands défis que l'humanité doit relever, notamment la pauvreté, la violence, et bien sûr, le VIH/Sida qui, basé sur la théorie évoquée par M. Annan, menace de plus en plus le développement à l'échelle mondiale.
Sommet international des femmes
En effet, le thème de la conférence a particulièrement tourné autour de ce virus ravageur dû au fait que les données actuelles révèlent que les femmes entre 15 et 30 ans représentent le secteur le plus vulnérable au VIH/Sida - soit le secteur avec le taux de croissance de contamination le plus élevé à travers le monde. C'est ainsi que la YWCA a tenu du 4 au 7 juillet 2007, en annexe à sa réunion de Conseil mondial, la plus importante conférence internationale autour du leadership de la femme face au VIH/Sida, avec plus de 2000 participants.
A part les intervenants de haut calibre divers (chefs d'Etat, premières dames, chefs de cabinets, directeurs exécutifs d'agences des Nations unies, d'ONG et de bailleurs de fonds réputés), nous avons eu l'opportunité de fréquenter des femmes engagées et dynamiques, d'entendre leurs témoignages respectifs, d'absorber leur souffle et d'être inspirées par leur courage, leur leadership. Par exemple : Stéphanie, une jeune Australienne de 15 ans qui est séropositive de naissance et la Rwandaise victime de viols multiples à l'époque du génocide - parmi tant d'autres - qui vivent pleinement et continuent de lutter contre la stigmatisation, la discrimination et l'exclusion des victimes dans leur pays. Forum sur le leadership des jeunes femmes
Réunissant des femmes de moins de 30 ans, de cultures et d'origines diverses, le Forum sur le Leadership des Jeunes Femmes a exploré pendant 2 jours des questions de portée mondiale qui préoccupent les jeunes femmes d'aujourd'hui : la pauvreté, la violence, les droits humains, la santé sexuelle et reproductive. Des orateurs renommés ont guidé le débat afin d'identifier des solutions et de développer les compétences des jeunes femmes pour qu'elles deviennent des agentes efficaces du changement.
Renforcement des capacités des nouvelles associations
Nous avons aussi pris part au séminaire de renforcement des capacités des nouvelles associations, dont le but était de faciliter l'intégration des nouveaux et futurs membres au sein de la YWCA mondiale. Formalités d'affiliation, techniques de développement des compétences en matière de relations, de responsabilité et de mobilisation des ressources ont été partagées entre les associations invitées.
En conclusion, du 1e au 11 juillet, nous avons pu découvrir la richesse et la diversité du mouvement de la YWCA, lors de la session du Conseil mondial à Nairobi. Cela a été une occasion exceptionnelle d'en apprendre plus sur la situation des femmes dans d'autres pays du monde et de découvrir les programmes qui suscitent les changements dans leur vie. Nous sommes reconnaissantes et fières d'avoir pu exposer la situation des femmes haïtiennes, d'avoir pu encourager des liens de collaboration avec les différentes associations et sommes plus que jamais encouragées à intégrer la femme haïtienne dans ce réseau fort de 25 millions d'adhérents.
Mme Nathalie Brunet
Mme Tamara Barrau
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46776&PubDate=2007-07-31
Le moment d'investir dans l'éducation
Le secteur privé haitien semble manifester de plus en plus d'intérêt à investir dans l'éducation. Avec d'autres organismes nationaux et bailleurs de fonds internationaux, il s'y engage.
La problématique du système éducatif haïtien a fait l'objet de grands débats hier lundi à l'Hôtel Montana. En partenariat avec la Fondation canadienne pour les Amériques (FOCAL) et l'Inter-American Dialogue (IAD), des représentants du secteur privé des affaires, notamment les tenants de la Fondation UNIBANK, du consortium pour l'éducation, du ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, ont discuté pendant plus de trois heures des contraintes liées au bon fonctionnement du système éducatif haïtien. Les discussions ont surtout porté sur le besoin pressant et fondamental d'investir dans l'éducation. C'est d'ailleurs la raison principale qui explique la présence des organismes internationaux FOCAL et IAD, à ce symposium, la troisième rencontre du genre depuis février 2007 à Atlanta aux Etats-Unis.
Là-bas, des bailleurs de fonds internationaux, des membres du secteur privé des affaires avaient plaidé en faveur de l'amélioration de l'éducation comme priorité et objectif commun pour tous les secteurs de la vie nationale. Pour asseoir ce projet combien ambitieux, on a donc confié à la Fondation UNIBANk la noble tâche de prendre le leadership de cette initiative citoyenne. Et c'est sous les hospices de cette institution que les tenants de ce partenariat ont à nouveau remis sur le tapis l'intérêt et la nécessité d'ouvrir le secteur éducatif aux investisseurs nationaux et internationaux.
En effet, en terme de code d'investissement, le secteur éducatif haïtien est souvent traité en parent pauvre. La priorité est accordée à d'autres secteurs de la vie économique, selon M. Carl Braun, de la Fondation UNIBANk « Il y a un code d'investissement dans d'autres secteurs de la vie nationale, tels le tourisme et l'industrie d'assemblage ; mais il n'y a pratiquement rien d'incitatif à l'investissement dans le secteur éducatif », souligne M. Braun. Malgré les efforts de certains organismes dans le secteur, notamment du Consortium pour l'éducation, cela n'empêche que le système est confronté à des obstacles structurels majeurs.
Le Consortium pour l'éducation qui réunit une douzaine d'associations évoluant dans le secteur de l'éducation, représente près de 93 % de l'effectif des écoles privées et 80 % des élèves du privé. Cette instance ne peut grand-chose pour améliorer les conditions de fonctionnement de certaines écoles. « Les écoles fonctionnent avec leurs faibles moyens. Jusqu'à présent, nous avons des difficultés pour accompagner, comme nous le souhaitons, les écoles haïtiennes », a répondu sèchement Marc Anthony Alix, responsable du consortium pour l'éducation, à un des participants.
Le secteur privé des affaires qui, depuis la rencontre d'Atlanta, se donne pour mission de contribuer au renforcement du système éducatif haïtien, offre son appui au consortium en vue de renforcer le travail qu'effectue cette instance dans le secteur. Pour ce faire, ils ont confié le leadership de ce partenariat à la fondation UNIBANk
Pourquoi ce partenariat ?
Le dialogue entre le privé et le public a donc pour objectif de porter l'Etat haïtien et les bailleurs de fonds internationaux à jeter un regard favorable sur le secteur éducatif haïtien qui fait face à de grandes difficultés. A ce niveau, un projet de loi, portant création de l'Office national du Partenariat (ONAP), a été soumis au Parlement haïtien.
Ce projet de loi n'a, jusqu'à présent, été scellé par le Pouvoir législatif.
Ce blocage, mal vu par la majorité des participants, serait dû, selon le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Gabriel Bien-Aimé, à la réticence des sénateurs, perplexes quant au contenu de ce projet. Ils ont peur que ce partenariat ne profite plutôt au secteur privé. « Au Sénat, on a hésité de voter ce projet de loi, de peur que le MENFP ne soit réduit à sa plus simple expression », a-t-il dit.
Interrogé sur une éventuelle possibilité que les parlementaires changent leur fusil d'épaule, le ministre Bien-Aimé n'a pas trop de certitude que le Sénat va voter ce projet de loi dans les prochains jours. « Au moins sept rencontres ont déjà eu lieu au Parlement, mais jusqu'ici, il y a un blocage. Pour le présent moment, il n'y a aucune certitude quant au vote de ce projet de loi ».
Le ministre Bien-Aimé a toutefois félicité l'initiative du dialogue privé et public en faveur de l'éducation. Il propose, à défaut du vote des parlementaires, un conseil qui jouait le rôle de l'ONAP en attendant l'acceptation de ce projet. « Il faut être inventif pour rendre ce partenariat opérationnel », s'exclame-t-il d'un ton soutenu à l'assistance.
La rencontre entre les secteurs privé et public a constitué aussi un espace de propositions visant à faciliter l'accès à l'éducation et l'amélioration du système éducatif. Certains participants ont ainsi mis l'accent sur la nécessité d'accorder une attention spéciale aux enseignants, les premiers dépositaires du pain de l'instruction aux élèves. D'autres ont évoqué l'urgence d'un Plan national d'éducation pour renforcer le système éducatif haïtien, de renforcer le dialogue privé-privé et d'encourager le partenariat public-privé en vue de soutenir l'éducation en Haïti.
Après cette rencontre, une importante conférence devra se tenir en janvier prochain à Port-au-Prince entre les différents acteurs de cette initiative, notamment le consortium pour l'éducation, le secteur privé des affaires et les bailleurs de fonds internationaux.
Les membres de ce partenariat présenteront aux investisseurs étrangers leurs axes prioritaires en terme d'investissement dans le secteur éducatif. Ils soumettront également leurs attentes au gouvernement haïtien.
Entre-temps, d'autres débats entre le secteur privé et le consortium en vue de trouver une stratégie commune pour relancer le secteur de l'éducation, se tiendront fréquemment à Port-au-Prince, selon les responsables.
En attendant que le Parlement haïtien approuve le projet de loi proposé par les membres de cette initiative citoyenne, les participants se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur objectif commun : l'accès et l'amélioration de la qualité de l'éducation en Haïti. Une détermination qu'applaudit vivement l'ancien Premier ministre du Canada, Joe Clark qui est venu supporter l'initiative haitienne. " Je vous remercie de votre motivation et votre détermination à investir dans le secteur'', s'exclame-t-il satisfait.
Jean Max St Fleur
tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46831&PubDate=2007-07-31
La problématique du système éducatif haïtien a fait l'objet de grands débats hier lundi à l'Hôtel Montana. En partenariat avec la Fondation canadienne pour les Amériques (FOCAL) et l'Inter-American Dialogue (IAD), des représentants du secteur privé des affaires, notamment les tenants de la Fondation UNIBANK, du consortium pour l'éducation, du ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, ont discuté pendant plus de trois heures des contraintes liées au bon fonctionnement du système éducatif haïtien. Les discussions ont surtout porté sur le besoin pressant et fondamental d'investir dans l'éducation. C'est d'ailleurs la raison principale qui explique la présence des organismes internationaux FOCAL et IAD, à ce symposium, la troisième rencontre du genre depuis février 2007 à Atlanta aux Etats-Unis.
Là-bas, des bailleurs de fonds internationaux, des membres du secteur privé des affaires avaient plaidé en faveur de l'amélioration de l'éducation comme priorité et objectif commun pour tous les secteurs de la vie nationale. Pour asseoir ce projet combien ambitieux, on a donc confié à la Fondation UNIBANk la noble tâche de prendre le leadership de cette initiative citoyenne. Et c'est sous les hospices de cette institution que les tenants de ce partenariat ont à nouveau remis sur le tapis l'intérêt et la nécessité d'ouvrir le secteur éducatif aux investisseurs nationaux et internationaux.
En effet, en terme de code d'investissement, le secteur éducatif haïtien est souvent traité en parent pauvre. La priorité est accordée à d'autres secteurs de la vie économique, selon M. Carl Braun, de la Fondation UNIBANk « Il y a un code d'investissement dans d'autres secteurs de la vie nationale, tels le tourisme et l'industrie d'assemblage ; mais il n'y a pratiquement rien d'incitatif à l'investissement dans le secteur éducatif », souligne M. Braun. Malgré les efforts de certains organismes dans le secteur, notamment du Consortium pour l'éducation, cela n'empêche que le système est confronté à des obstacles structurels majeurs.
Le Consortium pour l'éducation qui réunit une douzaine d'associations évoluant dans le secteur de l'éducation, représente près de 93 % de l'effectif des écoles privées et 80 % des élèves du privé. Cette instance ne peut grand-chose pour améliorer les conditions de fonctionnement de certaines écoles. « Les écoles fonctionnent avec leurs faibles moyens. Jusqu'à présent, nous avons des difficultés pour accompagner, comme nous le souhaitons, les écoles haïtiennes », a répondu sèchement Marc Anthony Alix, responsable du consortium pour l'éducation, à un des participants.
Le secteur privé des affaires qui, depuis la rencontre d'Atlanta, se donne pour mission de contribuer au renforcement du système éducatif haïtien, offre son appui au consortium en vue de renforcer le travail qu'effectue cette instance dans le secteur. Pour ce faire, ils ont confié le leadership de ce partenariat à la fondation UNIBANk
Pourquoi ce partenariat ?
Le dialogue entre le privé et le public a donc pour objectif de porter l'Etat haïtien et les bailleurs de fonds internationaux à jeter un regard favorable sur le secteur éducatif haïtien qui fait face à de grandes difficultés. A ce niveau, un projet de loi, portant création de l'Office national du Partenariat (ONAP), a été soumis au Parlement haïtien.
Ce projet de loi n'a, jusqu'à présent, été scellé par le Pouvoir législatif.
Ce blocage, mal vu par la majorité des participants, serait dû, selon le ministre de l'Education nationale et de la Formation professionnelle, Gabriel Bien-Aimé, à la réticence des sénateurs, perplexes quant au contenu de ce projet. Ils ont peur que ce partenariat ne profite plutôt au secteur privé. « Au Sénat, on a hésité de voter ce projet de loi, de peur que le MENFP ne soit réduit à sa plus simple expression », a-t-il dit.
Interrogé sur une éventuelle possibilité que les parlementaires changent leur fusil d'épaule, le ministre Bien-Aimé n'a pas trop de certitude que le Sénat va voter ce projet de loi dans les prochains jours. « Au moins sept rencontres ont déjà eu lieu au Parlement, mais jusqu'ici, il y a un blocage. Pour le présent moment, il n'y a aucune certitude quant au vote de ce projet de loi ».
Le ministre Bien-Aimé a toutefois félicité l'initiative du dialogue privé et public en faveur de l'éducation. Il propose, à défaut du vote des parlementaires, un conseil qui jouait le rôle de l'ONAP en attendant l'acceptation de ce projet. « Il faut être inventif pour rendre ce partenariat opérationnel », s'exclame-t-il d'un ton soutenu à l'assistance.
La rencontre entre les secteurs privé et public a constitué aussi un espace de propositions visant à faciliter l'accès à l'éducation et l'amélioration du système éducatif. Certains participants ont ainsi mis l'accent sur la nécessité d'accorder une attention spéciale aux enseignants, les premiers dépositaires du pain de l'instruction aux élèves. D'autres ont évoqué l'urgence d'un Plan national d'éducation pour renforcer le système éducatif haïtien, de renforcer le dialogue privé-privé et d'encourager le partenariat public-privé en vue de soutenir l'éducation en Haïti.
Après cette rencontre, une importante conférence devra se tenir en janvier prochain à Port-au-Prince entre les différents acteurs de cette initiative, notamment le consortium pour l'éducation, le secteur privé des affaires et les bailleurs de fonds internationaux.
Les membres de ce partenariat présenteront aux investisseurs étrangers leurs axes prioritaires en terme d'investissement dans le secteur éducatif. Ils soumettront également leurs attentes au gouvernement haïtien.
Entre-temps, d'autres débats entre le secteur privé et le consortium en vue de trouver une stratégie commune pour relancer le secteur de l'éducation, se tiendront fréquemment à Port-au-Prince, selon les responsables.
En attendant que le Parlement haïtien approuve le projet de loi proposé par les membres de cette initiative citoyenne, les participants se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leur objectif commun : l'accès et l'amélioration de la qualité de l'éducation en Haïti. Une détermination qu'applaudit vivement l'ancien Premier ministre du Canada, Joe Clark qui est venu supporter l'initiative haitienne. " Je vous remercie de votre motivation et votre détermination à investir dans le secteur'', s'exclame-t-il satisfait.
Jean Max St Fleur
tmaxner@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46831&PubDate=2007-07-31
Daniel Elie éjecté du gouvernement
Népotisme, clientélisme, immobilisme, abus de pouvoir..., tels sont entre autres, les chefs d'accusation retenus contre Daniel Elie. Le ministre de la Culture et de la Communication n'a pas réussi son examen oral à l'hémicycle du Parlement.
Seulement cinq députés ont tenté désespérément de sauver le fauteuil de Daniel Elie, le ministre de la Culture et de la Communication accusé « d'interpréter la loi des finances selon sa vision personnelle ». 68 voix pour, 5 contre, les députés ont infligé une motion de censure à l'architecte qui a la triste particularité d'être le deuxième ministre renvoyé par le Parlement depuis l'entrée en vigueur de la Constitution de 1987. Avant lui, Leslie Gauthier, ex-ministre du Commerce et de l'Industrie sous l'administration Aristide/Neptune, avait subi le même sort.
Ses yeux cachés derrière des lunettes noires, Daniel Elie ne paraissait guère inquiété à son entrée à la Chambre des députés. Escorté de quelques membres de son cabinet, il se mettait de toute oreille à l'écoute du député Faustin Poly, qui présentait les dix chefs d'accusations retenus contre lui. « Le ministre a dépensé de façon opaque les fonds alloués au carnaval 2007. En plus, il a refusé de fournir le moindre détail aux parlementaires qui ont pourtant l'obligation de contrôler les actions du gouvernement », s'offusque le parlementaire sous un tonnerre d'applaudissements des censeurs de Daniel Elie. « Le ministre a également pris sur lui-même de dépenser quelque 30 millions de gourdes pour la fête du drapeau en dehors du budget », a poursuivi Faustin Poly dans son violent réquisitoire qui a occasionné des remous au sein de l'assemblée. C'est là encore, dit-il, une légèreté qui confine au détournement de fonds et à l'arbitraire. Le porte-parole des contestataires du ministre s'insurge, entre autres, contre la présence de Magali Comeau Denis, l'ex-ministre de la Culture du gouvernement de transition dans le cabinet particulier de Daniel Elie. « Quelles accointances ou complicités peuvent expliquer cette embauche ou cette promiscuité pour le moins insolite », se demande avec angoisse le parlementaire. Son violent réquisitoire a mis en lumière ce qu'il appelle le népotisme, le clientélisme, l'immobilisme et les abus de pouvoir du ministre Elie.
D'un ton calme, Daniel Elie a pris tout son temps pour expliquer le rôle et la fonction du ministère qu'il dirige depuis plus d'un an. Il a aussi dressé un bilan exhaustif de toutes ses réalisations avant de répliquer aux assertions des parlementaires. « Le pays souffre d'une carence de cadres. Magali Comeau Denis est un ancien ministre, un cadre de haut niveau qui s'est montré utile », s'est défendu le ministre Daniel Elie, sans pour autant convaincre ses opposants chauffés à blanc.
« Je suis triste et content. On n'a pas toujours de quorum à la Chambre des députés pour voter des lois en faveur de la population, mais il y en a pour renvoyer un ministre », a lâché Louis Joseph Joël, l'une des rares voix favorables à Daniel Elie. Le représentant de Savanette au Parlement a sans doute fait allusion au calvaire du bureau de la Chambre basse pour tenir régulièrement séance. Quand les parlementaires ne sont pas engagés dans l'organisation de fêtes patronales dans leurs circonscriptions respectives, ils font carrément l'école buissonnière. Pour l'une des rares fois, 87 députés ont participé à une assemblée plénière. « Ma tristesse est sans borne. J'ai toujours rêvé d'une législature à l'avant-garde du changement, a, pour sa part déclaré le député Frantz Robert Mondé, qui s'est montré solidaire du ministre congédié. Boire le calice jusqu'à la lie. Courage Daniel ! », dit-il, d'un ton désespéré.
Le verdict prononcé, Daniel Elie se retire sans rien piper.
Les députés étaient au nombre de 87 pour cette séance d'interpellation
Les voix sont ainsi réparties :
Pour: 68
Contre: 5
Abstention: 14
Claude Gilles
Gillesgonaibo73@yahoo.fr
Jean-Pharès Jerôme
pjerome@lenouvelliste.com
Source
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46853&PubDate=2007-07-31
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Attention à la chimérisation du parlement!
Seulement cinq députés ont tenté désespérément de sauver le fauteuil de Daniel Elie, le ministre de la Culture et de la Communication accusé « d'interpréter la loi des finances selon sa vision personnelle ». 68 voix pour, 5 contre, les députés ont infligé une motion de censure à l'architecte qui a la triste particularité d'être le deuxième ministre renvoyé par le Parlement depuis l'entrée en vigueur de la Constitution de 1987. Avant lui, Leslie Gauthier, ex-ministre du Commerce et de l'Industrie sous l'administration Aristide/Neptune, avait subi le même sort.
Ses yeux cachés derrière des lunettes noires, Daniel Elie ne paraissait guère inquiété à son entrée à la Chambre des députés. Escorté de quelques membres de son cabinet, il se mettait de toute oreille à l'écoute du député Faustin Poly, qui présentait les dix chefs d'accusations retenus contre lui. « Le ministre a dépensé de façon opaque les fonds alloués au carnaval 2007. En plus, il a refusé de fournir le moindre détail aux parlementaires qui ont pourtant l'obligation de contrôler les actions du gouvernement », s'offusque le parlementaire sous un tonnerre d'applaudissements des censeurs de Daniel Elie. « Le ministre a également pris sur lui-même de dépenser quelque 30 millions de gourdes pour la fête du drapeau en dehors du budget », a poursuivi Faustin Poly dans son violent réquisitoire qui a occasionné des remous au sein de l'assemblée. C'est là encore, dit-il, une légèreté qui confine au détournement de fonds et à l'arbitraire. Le porte-parole des contestataires du ministre s'insurge, entre autres, contre la présence de Magali Comeau Denis, l'ex-ministre de la Culture du gouvernement de transition dans le cabinet particulier de Daniel Elie. « Quelles accointances ou complicités peuvent expliquer cette embauche ou cette promiscuité pour le moins insolite », se demande avec angoisse le parlementaire. Son violent réquisitoire a mis en lumière ce qu'il appelle le népotisme, le clientélisme, l'immobilisme et les abus de pouvoir du ministre Elie.
D'un ton calme, Daniel Elie a pris tout son temps pour expliquer le rôle et la fonction du ministère qu'il dirige depuis plus d'un an. Il a aussi dressé un bilan exhaustif de toutes ses réalisations avant de répliquer aux assertions des parlementaires. « Le pays souffre d'une carence de cadres. Magali Comeau Denis est un ancien ministre, un cadre de haut niveau qui s'est montré utile », s'est défendu le ministre Daniel Elie, sans pour autant convaincre ses opposants chauffés à blanc.
« Je suis triste et content. On n'a pas toujours de quorum à la Chambre des députés pour voter des lois en faveur de la population, mais il y en a pour renvoyer un ministre », a lâché Louis Joseph Joël, l'une des rares voix favorables à Daniel Elie. Le représentant de Savanette au Parlement a sans doute fait allusion au calvaire du bureau de la Chambre basse pour tenir régulièrement séance. Quand les parlementaires ne sont pas engagés dans l'organisation de fêtes patronales dans leurs circonscriptions respectives, ils font carrément l'école buissonnière. Pour l'une des rares fois, 87 députés ont participé à une assemblée plénière. « Ma tristesse est sans borne. J'ai toujours rêvé d'une législature à l'avant-garde du changement, a, pour sa part déclaré le député Frantz Robert Mondé, qui s'est montré solidaire du ministre congédié. Boire le calice jusqu'à la lie. Courage Daniel ! », dit-il, d'un ton désespéré.
Le verdict prononcé, Daniel Elie se retire sans rien piper.
Les députés étaient au nombre de 87 pour cette séance d'interpellation
Les voix sont ainsi réparties :
Pour: 68
Contre: 5
Abstention: 14
Claude Gilles
Gillesgonaibo73@yahoo.fr
Jean-Pharès Jerôme
pjerome@lenouvelliste.com
Source
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=46853&PubDate=2007-07-31
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Attention à la chimérisation du parlement!
Michel Martelly lance Konbelan
Le chanteur Michel Martelly, qui vient d'entamer une tournée nationale, a lancé, la semaine écoulée, Konbelan, un système d'éclairage et de recharge d'appareils électroniques, plus spécialement les cellulaires, utilisant l'énergie solaire. Le président du compas a présenté ce produit comme un moyen de recharger en tout temps et en tout lieu les cellulaires et d'éclairer les maisons tout en protégeant l'environnement.
C'est dans les locaux de Presse Café que Michel Martelly a choisi de lever le voile sur Konbelan, le nouveau produit auquel son image est désormais associée. En créole, kobelan se rapporte à une prise illégale de courant électrique, mais le président du compas précise que pour lui Kobelan veut dire que tout le monde peut avoir accès à l'électricité à partir d'une source gratuite qui est le soleil.
Selon Michel Martelly, Konbelan peut être utilisé en milieu rural, mais également en milieu urbain en raison du black-out. « Avec Konbelan, les élèves n'auront plus à se rendre dans les rues ou sur les places publiques pour étudier sous un lampadaire », a-t-il fait savoir.
Konbelan a été lancé sous la forme de quatre appareils : trois chargeurs solaires universels et un système d'éclairage pour les maisons. Les chargeurs sont dotés de terminaux pour huit différents modèles de téléphones cellulaires. Ils peuvent aussi recharger les appareils de faible voltage comme les baladeurs ou MP3. Ils sont vendus avec des piles rechargeables qui peuvent être utilisés à d'autres fins. Le système d'éclairage est fourni avec un panneau solaire, une batterie, un régulateur, les fils de connection et deux ampoules.
L'intérêt des produits Konbelan est qu'ils nécessitent un seul investissement. Michel Martelly se dit prêt à satisfaire un très large public à travers tout le pays en travaillant avec un grand réseau de distribution qui est accessible aux numéros suivants : 709-3939/508-4411/456-6178.L'idée de Konbelan est aussi de pénétrer les endroits les plus reculés pour permettre aux populations desservies par les réseaux de téléphonie cellulaire de pouvoir recharger leurs appareils, soutient le président du compas.
A un moment où des investissements sont consentis dans la recherche d'autres sources d'énergie, Michel Martelly se dit fier de pouvoir apporter sa pierre en faisant la promotion de Konbelan qui utilise une énergie renouvelable et va soulager du black out tous ceux qui en font usage.Déjà, l'équipe de Konbelan travaille à la mise au point d'un système pour élclairer les places publiques.Depuis que Michel Martelly a décidé d'opérer une pause à sa carrière musicale, il s'est investi dans le domaine social en étant aux premières loges lors des activités de collectes de fonds pour les victimes de Mapou et de Fonds-Verrettes. Récemment, on l'a retrouvé à la tête d'un programme de dons alimentaires réalisé sur les ondes de plusieurs stations de radio de la capitale appelé Konbit Lakay.
Hugo Merveille
humerveille@yahoo.fr
Les chargeurs solaires
K825T (Bib), grand format, sorties multiples, 1225 gourdes
K815T, moyen format, 1000 gourdes
K810F (Zorèy bourik), petit format, lampe de poche, 920 gourdes
Le système d'éclairagePanneau solaire, batterie, régulateur, ampoules, fil, 5900 gourdes
C'est dans les locaux de Presse Café que Michel Martelly a choisi de lever le voile sur Konbelan, le nouveau produit auquel son image est désormais associée. En créole, kobelan se rapporte à une prise illégale de courant électrique, mais le président du compas précise que pour lui Kobelan veut dire que tout le monde peut avoir accès à l'électricité à partir d'une source gratuite qui est le soleil.
Selon Michel Martelly, Konbelan peut être utilisé en milieu rural, mais également en milieu urbain en raison du black-out. « Avec Konbelan, les élèves n'auront plus à se rendre dans les rues ou sur les places publiques pour étudier sous un lampadaire », a-t-il fait savoir.
Konbelan a été lancé sous la forme de quatre appareils : trois chargeurs solaires universels et un système d'éclairage pour les maisons. Les chargeurs sont dotés de terminaux pour huit différents modèles de téléphones cellulaires. Ils peuvent aussi recharger les appareils de faible voltage comme les baladeurs ou MP3. Ils sont vendus avec des piles rechargeables qui peuvent être utilisés à d'autres fins. Le système d'éclairage est fourni avec un panneau solaire, une batterie, un régulateur, les fils de connection et deux ampoules.
L'intérêt des produits Konbelan est qu'ils nécessitent un seul investissement. Michel Martelly se dit prêt à satisfaire un très large public à travers tout le pays en travaillant avec un grand réseau de distribution qui est accessible aux numéros suivants : 709-3939/508-4411/456-6178.L'idée de Konbelan est aussi de pénétrer les endroits les plus reculés pour permettre aux populations desservies par les réseaux de téléphonie cellulaire de pouvoir recharger leurs appareils, soutient le président du compas.
A un moment où des investissements sont consentis dans la recherche d'autres sources d'énergie, Michel Martelly se dit fier de pouvoir apporter sa pierre en faisant la promotion de Konbelan qui utilise une énergie renouvelable et va soulager du black out tous ceux qui en font usage.Déjà, l'équipe de Konbelan travaille à la mise au point d'un système pour élclairer les places publiques.Depuis que Michel Martelly a décidé d'opérer une pause à sa carrière musicale, il s'est investi dans le domaine social en étant aux premières loges lors des activités de collectes de fonds pour les victimes de Mapou et de Fonds-Verrettes. Récemment, on l'a retrouvé à la tête d'un programme de dons alimentaires réalisé sur les ondes de plusieurs stations de radio de la capitale appelé Konbit Lakay.
Hugo Merveille
humerveille@yahoo.fr
Les chargeurs solaires
K825T (Bib), grand format, sorties multiples, 1225 gourdes
K815T, moyen format, 1000 gourdes
K810F (Zorèy bourik), petit format, lampe de poche, 920 gourdes
Le système d'éclairagePanneau solaire, batterie, régulateur, ampoules, fil, 5900 gourdes
Haiti : Programme copieux pour Ban Ki Moon lors de sa visite du 1er août à Port-au-Prince
P-au-P., 31 juil. 07 [AlterPresse] --- Le secrétaire général des Nations Unies, le coréen Ban Ki Moon, effectue le 1er août une visite de 24 heures en Haïti, où il doit exécuter un agenda chargé, selon ce qu’apprend AlterPresse de sources concordantes.
Ban Ki Moon doit arriver vers midi (heure locale) à l’aéroport international Toussaint Louverture et il devrait être accueilli par le président René Préval et le représentant de l’ONU en Haïti, le guatémaltèque Edmond Mulet.
Dans l’après-midi, Ban Ki Moon rencontrera le staff de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), avant de se rendre au palais présidentiel pour s’entretenir avec le président Préval.
Un point de presse conjoint de Ban Ki Moon et Préval est prévu au palais vers 18 :00 et sera suivi d’un dîner en l’honneur du secrétaire général.
Le 2 août, dans la matinée, le numéro 1 de l’ONU visitera Cité Soleil, bidonville du nord de la capitale, qui a été, depuis la chute de Jean-Bertrand Aristide en 2004, un des quartiers les plus volatiles de Port-au-Prince.
Ban Ki Moon doit aussi se rendre au parlement où un entretien est prévu avec des représentants du corps législatif, dont le président de l’assemblée nationale, le sénateur Joseph Lambert.
Avant de laisser Port-au-Prince pour la Barbade, le secrétaire général de l’ONU rencontrera également des membres de plusieurs associations.
La dernière visite d’un secrétaire général de l’ONU en Haiti remonte au 3 août 2006. Kofi Annan avait alors passé quelques dans le pays. [gp apr 31/07/2007 18:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6258
Ban Ki Moon doit arriver vers midi (heure locale) à l’aéroport international Toussaint Louverture et il devrait être accueilli par le président René Préval et le représentant de l’ONU en Haïti, le guatémaltèque Edmond Mulet.
Dans l’après-midi, Ban Ki Moon rencontrera le staff de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH), avant de se rendre au palais présidentiel pour s’entretenir avec le président Préval.
Un point de presse conjoint de Ban Ki Moon et Préval est prévu au palais vers 18 :00 et sera suivi d’un dîner en l’honneur du secrétaire général.
Le 2 août, dans la matinée, le numéro 1 de l’ONU visitera Cité Soleil, bidonville du nord de la capitale, qui a été, depuis la chute de Jean-Bertrand Aristide en 2004, un des quartiers les plus volatiles de Port-au-Prince.
Ban Ki Moon doit aussi se rendre au parlement où un entretien est prévu avec des représentants du corps législatif, dont le président de l’assemblée nationale, le sénateur Joseph Lambert.
Avant de laisser Port-au-Prince pour la Barbade, le secrétaire général de l’ONU rencontrera également des membres de plusieurs associations.
La dernière visite d’un secrétaire général de l’ONU en Haiti remonte au 3 août 2006. Kofi Annan avait alors passé quelques dans le pays. [gp apr 31/07/2007 18:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6258
Suspension jusqu’en novembre des exportations de mangues haïtiennes vers les Etats-Unis
Une décision consensuelle sans conséquences économiques qui précède le lancement d’une campagne nationale contre les mouches de fruits, selon le ministère de l’agriculture
mardi 31 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Les exportations de mangues francisques haïtiennes vers les Etats-Unis sont suspendues jusqu’au mois de novembre suite à une décision adoptée conjointement par les différentes parties concernées en vue de l’éradication des mouches de fruits en Haïti, a annoncé le secrétaire d’Etat à l’agriculture, Joanas Gué.
A la reprise des expéditions vers la Floride, le 19 juillet, après plus de deux semaines de suspension, des larves vivantes de mouches de fruits ont été retrouvées une fois de plus dans deux containers de mangues. Les cargaisons incriminées ont été renvoyées en Haïti.
Joanas Gué souligne toutefois que le gel des exportations sera sans conséquences. Il facilitera l’entrée en vigueur de mesures préventives dans le cadre d’un effort supplémentaire de standardisation des procédures de traitement des mangues déjà en application dans l’industrie locale.
Dans cette optique, une campagne d’éradication des mouches sera lancée dans toutes les zones de production moyennant la disponibilité d’une enveloppe de 25 millions de gourdes (environ 400.000 dollars).
Le secrétaire d’Etat à l’agriculture rappelle que la production de mangues francisques est saisonnière. Entre août et octobre, la récolte chute considérablement et les centres de traitement en profitent pour effectuer des travaux de réaménagement.
L’arrêt des importations de mangues d’Haïti annoncée le 2 juillet dernier par les autorités sanitaires américaines, après une première découverte d’éléments parasitaires au cours d’une inspection de routine, avait fait perdre plus de 300.000 dollars à l’économie nationale. Les petits producteurs de Gros-Morne (Artibonite, nord), principale réserve de manguiers du pays, avaient été particulièrement pénalisés.
Mais, le travail conjoint d’inspecteurs américains et d’experts haïtiens allait porter le département de l’agriculture des Etats-Unis et le service des douanes et de protection des frontières à autoriser dès le 19 juillet la levée des sanctions. Six des usines de traitement avaient obtenu une nouvelle certification.
Selon les statistiques disponibles, les recettes annuelles des exportations de mangues s’élèvent à environ 30 millions de dollars américains. Un demi-million d’haïtiens en bénéficient directement ou indirectement. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3926
mardi 31 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Les exportations de mangues francisques haïtiennes vers les Etats-Unis sont suspendues jusqu’au mois de novembre suite à une décision adoptée conjointement par les différentes parties concernées en vue de l’éradication des mouches de fruits en Haïti, a annoncé le secrétaire d’Etat à l’agriculture, Joanas Gué.
A la reprise des expéditions vers la Floride, le 19 juillet, après plus de deux semaines de suspension, des larves vivantes de mouches de fruits ont été retrouvées une fois de plus dans deux containers de mangues. Les cargaisons incriminées ont été renvoyées en Haïti.
Joanas Gué souligne toutefois que le gel des exportations sera sans conséquences. Il facilitera l’entrée en vigueur de mesures préventives dans le cadre d’un effort supplémentaire de standardisation des procédures de traitement des mangues déjà en application dans l’industrie locale.
Dans cette optique, une campagne d’éradication des mouches sera lancée dans toutes les zones de production moyennant la disponibilité d’une enveloppe de 25 millions de gourdes (environ 400.000 dollars).
Le secrétaire d’Etat à l’agriculture rappelle que la production de mangues francisques est saisonnière. Entre août et octobre, la récolte chute considérablement et les centres de traitement en profitent pour effectuer des travaux de réaménagement.
L’arrêt des importations de mangues d’Haïti annoncée le 2 juillet dernier par les autorités sanitaires américaines, après une première découverte d’éléments parasitaires au cours d’une inspection de routine, avait fait perdre plus de 300.000 dollars à l’économie nationale. Les petits producteurs de Gros-Morne (Artibonite, nord), principale réserve de manguiers du pays, avaient été particulièrement pénalisés.
Mais, le travail conjoint d’inspecteurs américains et d’experts haïtiens allait porter le département de l’agriculture des Etats-Unis et le service des douanes et de protection des frontières à autoriser dès le 19 juillet la levée des sanctions. Six des usines de traitement avaient obtenu une nouvelle certification.
Selon les statistiques disponibles, les recettes annuelles des exportations de mangues s’élèvent à environ 30 millions de dollars américains. Un demi-million d’haïtiens en bénéficient directement ou indirectement. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3926
La Chambre des Députés approuve un vote de censure et renvoie le ministre de la culture, Daniel Elie
La coalition parlementaire, qui a réuni 68 voix sur 87, a lancé de graves accusations de détournement de fonds, népotisme et politique de clan contre Elie, condamné à tirer sa révérence
mardi 31 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le ministre de la culture et de la communication, Daniel Elie, a été poussé vers la sortie par les Députés qui lui ont infligé mardi un cinglant vote de censure lors d’une séance d’interpellation axée sur la présumée politique discriminatoire de l’intéressé vis-à-vis de la province.
Par 68 voix pour, 5 voix contre et 14 abstentions, les parlementaires ont adopté la motion de censure après avoir développé un argumentaire que M. Elie a vainement tenté de contester.
Comme une victime expiatoire, sa tête était mise à prix depuis plusieurs jours.
Les chefs de file de cette campagne, Jonas Coffy et Poly Faustin (Lavalas), Laurore Edouard (UNION), Accluche Louis-Jeune (OPL) et Isidor Mercier (RDNP) avaient déjà crié sur tous les toits que le ministre courait à sa perte tant sa gestion était jugée insatisfaisante et clanique.
Les critiques les plus acerbes ont porté mardi sur l’utilisation du budget alloué au ministère de la culture qui serait détourné et essentiellement consacré à la capitale au détriment des autres régions du pays, frappées d’exclusion. Dans le texte de la motion de censure remis à la presse et défendu avec acharnement à la tribune de la Chambre basse, les anti-Elie ont reproché au ministre, désormais démissionnaire, d’avoir mobilisé au profit exclusif de Port-au-Prince les 80 millions de gourdes initialement prévus pour les festivités du carnaval 2007. De fait, soutiennent-ils, les trois jours gras ne l’étaient que de nom en mars dernier dans les villes de province.
Dans le même registre, les Députés ont vertement critiqué la répartition des 30 millions de gourdes débloqués pour la fête du drapeau et l’abandon des fêtes patronales. Dans un élan régionaliste, ils ont clairement exprimé leur intention de consolider leur base électorale à travers les interventions ministérielles. A ce titre, les autres membres du cabinet Préval/Alexis sont prévenus que le sort de Daniel Elie risque d’être aussi le leur, un peu plus tard.
Après l’avoir pratiquement taxé de corruption, les élus ont même estimé qu’il serait juste de juger le ministre par-devant la haute cour de justice pour avoir interprété et exécuté à sa façon la loi de finances 2006/2007.
D’autres arguments plus farfelus et à résonance mesquine ont alimenté les débats. M. Elie s’est vu notamment reprocher la présence dans son cabinet particulier de sa prédécesseure, Magali Comeau Denis (2004-2006) ainsi que ses présumés liens de parenté avec son chef de cabinet, Auguste D’Meza et le directeur général du Théâtre National, Frantz Jacob.
Il a été même question du retard mis à payer la location de 169 chevaux pour le transport des écrivains et intellectuels présents aux rencontres fondatrices de Caraïbes en création organisées en juin à la Citadelle Henry (Nord).
Accompagné de ses plus proches collaborateurs, Daniel Elie a réfuté une à une les accusations portées contre lui. Connu comme un grand taciturne, l’architecte a préféré la lecture tranquille d’un mémoire sur la complexité de son travail à la cadence infernale des questions/réponses qu’implique nécessairement une interpellation.
Il s’est défendu d’avoir fait une utilisation irrationnelle et partisane du budget du carnaval et s’est félicité d’avoir favorisé un retour aux traditions lors de la fête du drapeau, le 18 mai. Pendant plus d’une heure, M. Elie s’est surtout évertué à indiquer aux parlementaires l’ampleur de sa mission et les spécifités de son portefeuille par rapport aux maigres ressources disponibles.
Rares étaient les soutiens dont disposait le condamné dans l’assemblée. Tout compte fait, ils n’étaient que cinq, parmi eux, l’ancien président de la Chambre, Frantz Robert Mondé. Mais, Voyant que le verdict était inévitable, ce dernier a loué la compétence du partant, rappelé leur enfance commune avant de lancer une mise en garde aux "aventuriers", apparemment nombreux au Parlement.
Après avoir essuyé ce camouflet, visiblement déçu, Daniel Elie a quitté le Palais Législatif sans faire la moindre déclaration. Comme le prévoit la constitution, il doit liquider les affaires courantes en attendant la désignation de son successeur.
Sous la Présidence de Jean-Bertrand Aristide, Lesly Gouthier avait dû abandonner son portefeuille au commerce et à l’industrie à l’issue d’une séance d’interpellation défavorable.
Réputé proche du Président René Préval, Daniel Elie était arrivé à la tête du ministère de la culture et de la communication le 9 juin 2006.
Architecte et peintre de profession, il a notamment dirigé l’institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) et a, à ce titre, participé aux importants travaux de restauration de la Citadelle. Il a aussi fait partie du comité de célébration du 250e anniversaire de la ville de Port-au-Prince, en 1999.
mardi 31 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Le ministre de la culture et de la communication, Daniel Elie, a été poussé vers la sortie par les Députés qui lui ont infligé mardi un cinglant vote de censure lors d’une séance d’interpellation axée sur la présumée politique discriminatoire de l’intéressé vis-à-vis de la province.
Par 68 voix pour, 5 voix contre et 14 abstentions, les parlementaires ont adopté la motion de censure après avoir développé un argumentaire que M. Elie a vainement tenté de contester.
Comme une victime expiatoire, sa tête était mise à prix depuis plusieurs jours.
Les chefs de file de cette campagne, Jonas Coffy et Poly Faustin (Lavalas), Laurore Edouard (UNION), Accluche Louis-Jeune (OPL) et Isidor Mercier (RDNP) avaient déjà crié sur tous les toits que le ministre courait à sa perte tant sa gestion était jugée insatisfaisante et clanique.
Les critiques les plus acerbes ont porté mardi sur l’utilisation du budget alloué au ministère de la culture qui serait détourné et essentiellement consacré à la capitale au détriment des autres régions du pays, frappées d’exclusion. Dans le texte de la motion de censure remis à la presse et défendu avec acharnement à la tribune de la Chambre basse, les anti-Elie ont reproché au ministre, désormais démissionnaire, d’avoir mobilisé au profit exclusif de Port-au-Prince les 80 millions de gourdes initialement prévus pour les festivités du carnaval 2007. De fait, soutiennent-ils, les trois jours gras ne l’étaient que de nom en mars dernier dans les villes de province.
Dans le même registre, les Députés ont vertement critiqué la répartition des 30 millions de gourdes débloqués pour la fête du drapeau et l’abandon des fêtes patronales. Dans un élan régionaliste, ils ont clairement exprimé leur intention de consolider leur base électorale à travers les interventions ministérielles. A ce titre, les autres membres du cabinet Préval/Alexis sont prévenus que le sort de Daniel Elie risque d’être aussi le leur, un peu plus tard.
Après l’avoir pratiquement taxé de corruption, les élus ont même estimé qu’il serait juste de juger le ministre par-devant la haute cour de justice pour avoir interprété et exécuté à sa façon la loi de finances 2006/2007.
D’autres arguments plus farfelus et à résonance mesquine ont alimenté les débats. M. Elie s’est vu notamment reprocher la présence dans son cabinet particulier de sa prédécesseure, Magali Comeau Denis (2004-2006) ainsi que ses présumés liens de parenté avec son chef de cabinet, Auguste D’Meza et le directeur général du Théâtre National, Frantz Jacob.
Il a été même question du retard mis à payer la location de 169 chevaux pour le transport des écrivains et intellectuels présents aux rencontres fondatrices de Caraïbes en création organisées en juin à la Citadelle Henry (Nord).
Accompagné de ses plus proches collaborateurs, Daniel Elie a réfuté une à une les accusations portées contre lui. Connu comme un grand taciturne, l’architecte a préféré la lecture tranquille d’un mémoire sur la complexité de son travail à la cadence infernale des questions/réponses qu’implique nécessairement une interpellation.
Il s’est défendu d’avoir fait une utilisation irrationnelle et partisane du budget du carnaval et s’est félicité d’avoir favorisé un retour aux traditions lors de la fête du drapeau, le 18 mai. Pendant plus d’une heure, M. Elie s’est surtout évertué à indiquer aux parlementaires l’ampleur de sa mission et les spécifités de son portefeuille par rapport aux maigres ressources disponibles.
Rares étaient les soutiens dont disposait le condamné dans l’assemblée. Tout compte fait, ils n’étaient que cinq, parmi eux, l’ancien président de la Chambre, Frantz Robert Mondé. Mais, Voyant que le verdict était inévitable, ce dernier a loué la compétence du partant, rappelé leur enfance commune avant de lancer une mise en garde aux "aventuriers", apparemment nombreux au Parlement.
Après avoir essuyé ce camouflet, visiblement déçu, Daniel Elie a quitté le Palais Législatif sans faire la moindre déclaration. Comme le prévoit la constitution, il doit liquider les affaires courantes en attendant la désignation de son successeur.
Sous la Présidence de Jean-Bertrand Aristide, Lesly Gouthier avait dû abandonner son portefeuille au commerce et à l’industrie à l’issue d’une séance d’interpellation défavorable.
Réputé proche du Président René Préval, Daniel Elie était arrivé à la tête du ministère de la culture et de la communication le 9 juin 2006.
Architecte et peintre de profession, il a notamment dirigé l’institut de sauvegarde du patrimoine national (ISPAN) et a, à ce titre, participé aux importants travaux de restauration de la Citadelle. Il a aussi fait partie du comité de célébration du 250e anniversaire de la ville de Port-au-Prince, en 1999.
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