Samedi 12 octobre 2019 ((rezonodwes.com))–Des semaines de manifestations contre une crise économique ont été encore plus enflammées vendredi par l’assassinat la veille d’un journaliste de renom qui couvrait des manifestations, lit-on dans un article publié samedi sur le site de BBC montrant la police haïtienne dans leurs œuvres, leur plus grand savoir-faire: lancement des gaz lacrymogènes.
« Nous ne pouvons plus le supporter. Nous lui demandons (Président Moïse) de démissionner afin d’avoir un nouvel Haïti … parce que nous souffrons trop dans ce pays. » déclare Claude Jean interviewé par l’agence britannique Reuters, selon la BBC.
The Guardian souligne le rapport sur la dilapidation de fond de Petro Caribe révélant Jovenel Moise, comme l’un des présumés dilapidateurs
La violence dans le pays a augmenté après des mois de manifestations qui se sont intensifiées avec un rapport extrêmement critique en mai sur l’affaire Petrocaribe, qui impliquait la disparition d’environ 2,3 milliards de dollars dans le cadre d’un accord d’achat de pétrole vénézuélien à bas prix.
Le régime de paiement différé au Venezuela, dans lequel Moïse a été impliqué, était censé débloquer des fonds pour des programmes ambitieux d’amélioration des conditions de vie de la population par des services de base dans le pays – dont la plupart n’ont jamais été exécutés.
Selon The Guardian, citant Vision 2000, personne n’a été interrogé et arrêté jusqu’à présent pour la mort d’un journaliste qui couvrait les manifestations et qui a été retrouvé mort jeudi soir dans sa voiture dans la ville de Mirebalais, au nord-est de Port-au-Prince.
Plus tôt cette semaine, Moïse a annoncé la création d’une commission chargée de trouver une solution pour mettre fin à l’aggravation de la crise, mais les dirigeants de l’opposition ont rejeté son appel au dialogue et à l’unité. L’opposition, en colère face à la corruption, déclare vouloir que Moïse se retire, et la montée de l’inflation et le manque de produits de première nécessité, y compris de carburant, continuent de faire rage en Haïti.
CBC ou Radio Canada Ottawa
Néhémie Joseph among about 20 known to have died amid protests over the past month. [Néhémie Joseph parmi la vingtaine de personnes qui sont décédées lors des manifestations au cours du mois dernier]
Des manifestants ont brûlé des pneus et déversé de l’huile dans les rues de certaines parties de la capitale haïtienne vendredi, en réitérant leur appel à la démission du président Jovenel Moïse quelques heures à peine après la mort d’un journaliste.
De nombreuses personnes réclament également une enquête plus approfondie à la suite d’un rapport du Sénat haïtien accusant d’anciens hauts responsables de l’administration de l’ancien président Michel Martelly d’avoir détourné au moins 2 milliards de dollars de fonds liés à un programme pétrolier subventionné vénézuélien. pour les programmes sociaux.
Le rapport mentionne également une société que Moïse avait détenue. Moïse, successeur de Martelly, a nié ces accusations.
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