Il est très facile de se procurer un extrait des archives ou d'autres documents sans, pour autant, passer par les Archives nationales d'Haïti, un office de l'état civil ou tout autre bureau public. Des actes de décès, des extraits d'acte de naissance, et des papiers avec entête de la PNH sont parmi les documents disponibles sur place ou sur rendez-vous que l'on peut se procurer dans les parages de la rue Paul IV, à un jet de pierre du Palais présidentiel.
Un faux extrait d'acte de naissance délivré mercredi dernier au prix de 500 gourdes
Nadisa, un jeune de 29 ans, arrive auprès d'un « dactylographe » à la rue Paul VI. Il veut avoir un extrait d'acte de naissance en vue de se procurer un passeport. «1 500 gourdes», souffle le dactylographe tout bas. Nadisa lui offre 500 gourdes. « Non, cette somme n'est pas le prix d'un extrait pour faire un passeport. Vous ne pouvez pas vous procurer un passeport avec un extrait de 500 gourdes. Ce papier n'est pas de bonne qualité », a rétorqué le vendeur de faux documents tournant sa tête en arrière pour éviter tout soupçon. Après négociation, il accepte les 500 gourdes pour un extrait normal. Dépendamment de sa capacité de négocier, on peut payer jusqu'à 1000 gourdes pour un faux extrait d'acte de naissance.
Si on n'est pas averti, le document n'a vraiment rien à envier à un extrait authentique signé par une autorité. Au bas de l'acte est apposée une, soi-disant, signature du directeur des Archives nationales, Jean Wilfrid Bertrand. Peut-être, a-t-on signé à sa place. D'où viennent tous ces papiers timbrés ?
Louima, une personne vivante, veut avoir son acte de décès. On lui demande 500 gourdes. Etant donné que cette pièce est moins importante qu'un extrait d'acte de naissance, il paie 350 gourdes. « N'ayez pas peur, vous pouvez vous en servir sans aucun problème. N'oubliez pas de le photocopier. Si on vous demande l'extrait, n'hésitez pas à me rejoindre », lance le vendeur à son client qui doutait de la qualité du papier.
Tous les dactylographes ne produisent pas des extraits d'archives. Ils n'ont pas tous le papier nécessaire. Cependant, ils sont toujours prêts à vous donner une référence. Ils fonctionnent en réseau. Curieux, je me dirige vers l'un d'entre eux comme pour me procurer aussi un extrait d'acte de naissance. « Je n'ai pas de papier timbré. Dirigez-vous juste en face, au dos de la DGI », me dit-il, tout en préparant un document de déclaration de perte de voiture pour un client sur un papier à en tête de la PNH.
Louima, une personne vivante, veut avoir son acte de décès. On lui demande 500 gourdes. Etant donné que cette pièce est moins importante qu'un extrait d'acte de naissance, il paie 350 gourdes. « N'ayez pas peur, vous pouvez vous en servir sans aucun problème. N'oubliez pas de le photocopier. Si on vous demande l'extrait, n'hésitez pas à me rejoindre », lance le vendeur à son client qui doutait de la qualité du papier.
Tous les dactylographes ne produisent pas des extraits d'archives. Ils n'ont pas tous le papier nécessaire. Cependant, ils sont toujours prêts à vous donner une référence. Ils fonctionnent en réseau. Curieux, je me dirige vers l'un d'entre eux comme pour me procurer aussi un extrait d'acte de naissance. « Je n'ai pas de papier timbré. Dirigez-vous juste en face, au dos de la DGI », me dit-il, tout en préparant un document de déclaration de perte de voiture pour un client sur un papier à en tête de la PNH.
Un acte de décès d'une personne vivante délivré au prix de 350 gourdes
Au poste indiqué, une demoiselle d'une vingtaine d'années est venue pour faire dactylographier un relevé de notes. Sa liste en main, elle dicte les notes à l'homme qui semble copier les informations avec erreur. ''Prenez bien soin de mon dossier. Je ne le prendrai pas avec des erreurs" , prévient la fille. ''En quoi puis-je vous aider monsieur''?, me demande le dactylographe, me voyant observer son travail.
Ces personnes ne sont pas les seules à vouloir se procurer un faux document, d'autres se dirigent vers ces « dactylographes » installés tout au long de la rue Paul VI. Mêmes des « avisés » n'échappent pas à l'activité. Au coin des rues de l'Enterrement et Paul VI, un « avocat » est venu pour un dispositif de jugement. Contrairement aux autres personnes, il est un client. « Maître, aujourd'hui vous nous apportez plusieurs documents », lui lance le dactylographe. « J'ai seulement trois pour aujourd'hui », a répondu l'homme de loi: vêtu de son costume noir.
A quoi serviraient les Archives nationales, si les documents délivrés dans les rues peuvent servir dans les entreprises publiques sans problème? Ce n'est peut-être pas leurs premières expériences. N'est-ce pas qu'ils sont toujours aux mêmes endroits pour livrer les mêmes pièces avec les mêmes signatures.
Péguy André Joseph
Au poste indiqué, une demoiselle d'une vingtaine d'années est venue pour faire dactylographier un relevé de notes. Sa liste en main, elle dicte les notes à l'homme qui semble copier les informations avec erreur. ''Prenez bien soin de mon dossier. Je ne le prendrai pas avec des erreurs" , prévient la fille. ''En quoi puis-je vous aider monsieur''?, me demande le dactylographe, me voyant observer son travail.
Ces personnes ne sont pas les seules à vouloir se procurer un faux document, d'autres se dirigent vers ces « dactylographes » installés tout au long de la rue Paul VI. Mêmes des « avisés » n'échappent pas à l'activité. Au coin des rues de l'Enterrement et Paul VI, un « avocat » est venu pour un dispositif de jugement. Contrairement aux autres personnes, il est un client. « Maître, aujourd'hui vous nous apportez plusieurs documents », lui lance le dactylographe. « J'ai seulement trois pour aujourd'hui », a répondu l'homme de loi: vêtu de son costume noir.
A quoi serviraient les Archives nationales, si les documents délivrés dans les rues peuvent servir dans les entreprises publiques sans problème? Ce n'est peut-être pas leurs premières expériences. N'est-ce pas qu'ils sont toujours aux mêmes endroits pour livrer les mêmes pièces avec les mêmes signatures.
Péguy André Joseph
peguy_andre@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50801&PubDate=2007-11-16
Commentaires :
Juste quelques salves de la pestilence haïtienne !
Ceci justifiant toujours cela. La même vieille et conne rengaine de toujours : ce sont des pères de famille il faudrait que le gouvernement leur trouve du boulot avant de démanteler ce réseau de faussaires s’affichant sans masque devant tout le monde comme pour lancer un défi aux autorités. Et de quelles autoirités je parle ? Il suffirait d’une petite enquête pour découvrir l’implication des fonctionnaires du dedans dans ce trafic de papiers timbrés et de signatures officielles.
Ne croyons pas que ces supports sont fabriqués hors des bureaux des archives nationales. Loin de là. Nos faussaires n’ont pas atteint ce degré d’intelligence pour se livere dans ce genre d’aventure. En plus il est tellement plus facile de recevoir son lot de papiers timbrés de l’intérieur !
Ce qui va se passer c’est que pour nous les haïtiens ce n’est que du menu frétin, mais les étrangers nous observent et prennent note. Nos documents n’auront aucune valeur. Nos bases de données considérées comme nulles. Au grand dam de ceux là qui accusent les autres de vouloir nous néantiser, nous sommes entrain de nous déclarer peuple hors-la-loi.
Il est vrai que récupérer un document des bureuax des archives nationales relève de la prouesse et de l’odyssée cependant ceci ne devrait pas justifier cela. Nos extraits issus en bonne et du forme des archives nationales auront un traitement discriminatif auprès des autorités et l’administration étrangères car le spectre du faux y planera toujours.
Commissaire tout puissant, l’ELU, a vous de jouer !
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50801&PubDate=2007-11-16
Commentaires :
Juste quelques salves de la pestilence haïtienne !
Ceci justifiant toujours cela. La même vieille et conne rengaine de toujours : ce sont des pères de famille il faudrait que le gouvernement leur trouve du boulot avant de démanteler ce réseau de faussaires s’affichant sans masque devant tout le monde comme pour lancer un défi aux autorités. Et de quelles autoirités je parle ? Il suffirait d’une petite enquête pour découvrir l’implication des fonctionnaires du dedans dans ce trafic de papiers timbrés et de signatures officielles.
Ne croyons pas que ces supports sont fabriqués hors des bureaux des archives nationales. Loin de là. Nos faussaires n’ont pas atteint ce degré d’intelligence pour se livere dans ce genre d’aventure. En plus il est tellement plus facile de recevoir son lot de papiers timbrés de l’intérieur !
Ce qui va se passer c’est que pour nous les haïtiens ce n’est que du menu frétin, mais les étrangers nous observent et prennent note. Nos documents n’auront aucune valeur. Nos bases de données considérées comme nulles. Au grand dam de ceux là qui accusent les autres de vouloir nous néantiser, nous sommes entrain de nous déclarer peuple hors-la-loi.
Il est vrai que récupérer un document des bureuax des archives nationales relève de la prouesse et de l’odyssée cependant ceci ne devrait pas justifier cela. Nos extraits issus en bonne et du forme des archives nationales auront un traitement discriminatif auprès des autorités et l’administration étrangères car le spectre du faux y planera toujours.
Commissaire tout puissant, l’ELU, a vous de jouer !