P-au-P, 12 sept. 2011 [AlterPresse] --- Plus de trois mois après son entrée en fonction, le président de la république, Michel Martelly, mène le pays en territoire inconnu mais possiblement dangereux, selon l’écrivain haïtien Lionel Trouillot.
Dans son texte « Quel compas jouera Martelly ? », paru dans l’ouvrage collectif « Les 100 premiers jours de Martelly », Trouillot analyse les premiers mois du mandat de Michel Matelly, et met en relief les opportunités possibles et le caractère de ce dernier.
Le président, en place depuis près de 4 mois, n’a pas réussi à former un gouvernement. Ses relations avec le Parlement s’affichent pour leur part en dent de scie.
« Du ton vindicatif et autoritaire aux concessions imposées par les institutions politiques, Michel Martelly, le président, risque fort de faire du sur-place tout en bougeant beaucoup, de crier très fort sans avoir les dents pour mordre », craint l’auteur de Yanvalou pour Charlie.
La première tentation de Martelly devant l’incapacité à obtenir des résultats pourrait être de violer les acquis démocratiques de 1986, et de durcir le ton. Le président risque de se « lasser de ce jeu », selon Trouillot alors que « la tentation autoritaire pointe sous le langage », analyse t-il.
« L’autre tentation serait de faire cap à droite, ignorer les discours revendicatifs et s’acharner dans l’imitation de modèles qui croient que le bonheur des entreprises fait le bonheur des sociétés », ajoute Lionel Trouillot soulignant que Martelly perdrait alors la confiance de ses électeurs issus des milieux défavorisés.
Pour la troisième fois depuis le début du mandat de Michel Martelly, un premier ministre, désigné attend le verdict du Parlement. Gary Conille, médecin de 45 ans et habitué du système des Nations Unies, a déposé son dossier la semaine écoulée.
Le rapport sur l’étude de ce dossier réalisée par une commission parlementaire de la Chambre des députés, doit être transmis au bureau de la chambre. [kft apr 12/09/2011 12 :30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11531
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 13 septembre 2011
Haïti - Littérature : Deux livres haïtiens récompensés au «6e Trophées des Arts Afro-caribéens»
13/09/2011 09:23:12 Lundi soir, à l'occasion des 6e Trophées des Arts Afro-caribéens, qui récompensent les productions artistiques d'Outre-mer et de l'Afrique francophone, Frédéric Mitterrand, le Ministre français de la culture a procédé à la remise des récompenses. Côté littérature, l’Essai de Louis-Philippe Dalembert et Lyonel Trouillot,« Haiti, une traversée littéraire » et le roman de Marvin Victor « Corps mêlés » ont été primés.
http://www.haitilibre.com/article-3791-haiti-litterature-deux-livres-haitiens-recompenses-au-6e-trophees-des-arts-afro-caribeens.html
http://www.haitilibre.com/article-3791-haiti-litterature-deux-livres-haitiens-recompenses-au-6e-trophees-des-arts-afro-caribeens.html
Le GPR n'est plus majoritaire à la chambre basse
Plus d'une cinquante de députés issus de différents blocs se sont ralliés autour d'une nouvelle majorité fonctionnelle au niveau de la chambre basse. Cette nouvelle majorité s'est confirmée lundi 12 septembre lors de la séance de fermeture de la deuxième session ordinaire de l'année législative.
« Ce groupe de parlementaires appartenant aux différents blocs, dont le PDP, le RPC et d'anciens membres du GPR se réunissent afin de rendre la chambres des députés plus efficace et plus fonctionnel », s'est enorgueilli le député Fritz Chery.
Par ailleurs, l'élu de Gros Morne qui précise que le GPR, bloc dont le député Jean Tolbert Alexis est le président, n'est plus majoritaire au niveau de la cambre basse, a promis que bientôt ce nouveau ralliement de députés se constituera en un bloc formel.
Pour sa part, l'élu de Léogâne, le député Danton Leger a tenu à rappeler que cette nouvelle majorité n'est pas une majorité présidentielle.
En ce qui a trait au premier ministre désigné, Garry Conille, le nouveau groupe majoritaire de la chambre basse n'a pas encore fixé sa position.
G A / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19527
« Ce groupe de parlementaires appartenant aux différents blocs, dont le PDP, le RPC et d'anciens membres du GPR se réunissent afin de rendre la chambres des députés plus efficace et plus fonctionnel », s'est enorgueilli le député Fritz Chery.
Par ailleurs, l'élu de Gros Morne qui précise que le GPR, bloc dont le député Jean Tolbert Alexis est le président, n'est plus majoritaire au niveau de la cambre basse, a promis que bientôt ce nouveau ralliement de députés se constituera en un bloc formel.
Pour sa part, l'élu de Léogâne, le député Danton Leger a tenu à rappeler que cette nouvelle majorité n'est pas une majorité présidentielle.
En ce qui a trait au premier ministre désigné, Garry Conille, le nouveau groupe majoritaire de la chambre basse n'a pas encore fixé sa position.
G A / Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19527
La fin des hostilités entre la Présidence et l'Inité favorisera la formation d'un gouvernement
Le Premier Ministre désigné, Gary Conille, devrait bénéficier d'une harmonie dans les relations entre la Présidence et la majorité parlementaire de l'Inité. Le chef de file de la majorité au Sénat, Joseph Lambert, a annoncé hier que le courant passe entre lui et le président Martelly. M. Lambert qui avait affiché son opposition au chef d'Etat lors des rejets des deux Premiers Ministres désignés, a estimé nécessaire que le pays soit doté d'un gouvernement dans les prochaines semaines.
Dans le même temps le chef d'Etat s'est dit confiant de la ratification de son Premier Ministre. Nous sommes dans la bonne direction a martelé M. Martelly qui dit compter sur une majorité dans les deux chambres. Il se réjouit que les deux parties aient pris conscience de la nécessité de doter le pays d'un gouvernement.
Entre temps la commission spéciale a débuté l'analyse des dossiers de m. Conille. Les députés, qui ont bouclé hier la deuxième session ordinaire, n'auront pas droit à des vacances puisqu'ils ont été convoqués en session extraordinaire.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19525
Commentaires:
Les mauvaises langues se donneront à coeur joie devant cette attitude de soumission soudaine adoptée par le virulent et hostile groupe majoritaire au niveau du sénat haïtien. Comme par magie, l'influent sénateur, porte parole d "Inité" a brutalement enterré la hache de guerre. Lui qui avait juré la perte de Michel Martelly.
Le fait que cet adoucissement des moeurs survienne après une rencontre avec l'ambassadeur américain et que l'actuel premier ministre désigné soit un adjoint de l'ancien président Bill Clinton apportent bien de l'eau au moulin de celui qui voudrait voir une relation de cause à effet dans cette récation type volte de face.
Quelqu'un m'a rappelé l'histoire biblique de la femme adultère qui avait été amenée par devant Jésus en lui disant que la loi voudrait que cette femme soit eut été lapidée. En écoutant les accusateurs, Jésus, tout en écrivant sur le sol les péchés de chacun d'eux, leur dit que celui qui est sans péché jette la première pierre à la femme. quand le Christ leva la tête il s'est retrouvé seul avec cette bonne femme et tous les accusateurs avaient pris la fuite.
Ceci voudrait faire comprendre qu'il y a eu une intervention extérieure, étoilée qui aurait ramené à la raison nos chers législateurs. Dossiers à l'appui?
Dans le même temps le chef d'Etat s'est dit confiant de la ratification de son Premier Ministre. Nous sommes dans la bonne direction a martelé M. Martelly qui dit compter sur une majorité dans les deux chambres. Il se réjouit que les deux parties aient pris conscience de la nécessité de doter le pays d'un gouvernement.
Entre temps la commission spéciale a débuté l'analyse des dossiers de m. Conille. Les députés, qui ont bouclé hier la deuxième session ordinaire, n'auront pas droit à des vacances puisqu'ils ont été convoqués en session extraordinaire.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19525
Commentaires:
Les mauvaises langues se donneront à coeur joie devant cette attitude de soumission soudaine adoptée par le virulent et hostile groupe majoritaire au niveau du sénat haïtien. Comme par magie, l'influent sénateur, porte parole d "Inité" a brutalement enterré la hache de guerre. Lui qui avait juré la perte de Michel Martelly.
Le fait que cet adoucissement des moeurs survienne après une rencontre avec l'ambassadeur américain et que l'actuel premier ministre désigné soit un adjoint de l'ancien président Bill Clinton apportent bien de l'eau au moulin de celui qui voudrait voir une relation de cause à effet dans cette récation type volte de face.
Quelqu'un m'a rappelé l'histoire biblique de la femme adultère qui avait été amenée par devant Jésus en lui disant que la loi voudrait que cette femme soit eut été lapidée. En écoutant les accusateurs, Jésus, tout en écrivant sur le sol les péchés de chacun d'eux, leur dit que celui qui est sans péché jette la première pierre à la femme. quand le Christ leva la tête il s'est retrouvé seul avec cette bonne femme et tous les accusateurs avaient pris la fuite.
Ceci voudrait faire comprendre qu'il y a eu une intervention extérieure, étoilée qui aurait ramené à la raison nos chers législateurs. Dossiers à l'appui?
Les parlementaires présentent un bilan très maigre
Le Parlement n'a pas bien joué son rôle au cours de cette première année c'est le verdict du président de l'Assemblée Nationale, le sénateur Rodolphe Joazile, lors de la séance de clôture de la deuxième session ordinaire de cette année législative. L'ex-officier des Forces armées d'Haïti a assumé le maigre bilan de ses collègues au Sénat et à la chambre basse.
Seulement 12 séances plénières en 17 semaines au grand corps, soit moins d'une séance par semaine pour une institution qui siège en permanence. Plusieurs élus dont Anacacis Jean Hector et Edwin Zeny avaient tiré la sonette d'alarme pour dénoncer l'absentéisme de leurs collègues.
Le sénateur Zeny avait dénoncé le comportement de ses pairs rappelant que les émoluments d'un sénateur dépassent les 10 000 dollars américains par mois. Tenant compte de ces statistiques chaque sénateur a perçu au cours des 4 derniers mois plus de 3 000 dollars américains pour chaque séance.
Pour tenter de se justifier le sénateur Joazile a tout de même fait valoir que le maigre bilan s'explique par l'absence de gouvernement. Le Parlement dans l'exercice de ses prérogatives constitutionnelles a contribué à cette situation en rejetant les deux Premiers Ministres désignés.
Si au grand corps le groupe majoritaire des 16 a la capacité de tenir des séances quand bon leur semble, à la chambre basse le bloc majoritaire s'est effrité. Ce qui s'est traduit par un bilan pire que les sénateurs, seulement 6 séances en 4 mois pour les députés du peuple. Le bloc Inité et alliés dit GPR ne contrôle plus rien puisqu'il a été supplanté par un regroupement de groupes moins hostiles au président Martelly.
Cette majorité fonctionnelle a donné la preuve de sa force en retardant le début de l'assemblée nationale. Le président Sorel Jacinthe (Inité) et son bureau est ainsi fragilisé et ne peut décider de la tenue d'une séance.
Logiquement le président d'une chambre doit bénéficier de l'appui de la majorité pour asseoir son administration. Le député Danton Leger ( Ansanm Nou Fò) ne fait pas mystère des objectifs de la nouvelle majorité. Nous voulons prendre le contrôle de la Chambre en vue de conduire le pays à bon port, insiste t-il.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19526
Seulement 12 séances plénières en 17 semaines au grand corps, soit moins d'une séance par semaine pour une institution qui siège en permanence. Plusieurs élus dont Anacacis Jean Hector et Edwin Zeny avaient tiré la sonette d'alarme pour dénoncer l'absentéisme de leurs collègues.
Le sénateur Zeny avait dénoncé le comportement de ses pairs rappelant que les émoluments d'un sénateur dépassent les 10 000 dollars américains par mois. Tenant compte de ces statistiques chaque sénateur a perçu au cours des 4 derniers mois plus de 3 000 dollars américains pour chaque séance.
Pour tenter de se justifier le sénateur Joazile a tout de même fait valoir que le maigre bilan s'explique par l'absence de gouvernement. Le Parlement dans l'exercice de ses prérogatives constitutionnelles a contribué à cette situation en rejetant les deux Premiers Ministres désignés.
Si au grand corps le groupe majoritaire des 16 a la capacité de tenir des séances quand bon leur semble, à la chambre basse le bloc majoritaire s'est effrité. Ce qui s'est traduit par un bilan pire que les sénateurs, seulement 6 séances en 4 mois pour les députés du peuple. Le bloc Inité et alliés dit GPR ne contrôle plus rien puisqu'il a été supplanté par un regroupement de groupes moins hostiles au président Martelly.
Cette majorité fonctionnelle a donné la preuve de sa force en retardant le début de l'assemblée nationale. Le président Sorel Jacinthe (Inité) et son bureau est ainsi fragilisé et ne peut décider de la tenue d'une séance.
Logiquement le président d'une chambre doit bénéficier de l'appui de la majorité pour asseoir son administration. Le député Danton Leger ( Ansanm Nou Fò) ne fait pas mystère des objectifs de la nouvelle majorité. Nous voulons prendre le contrôle de la Chambre en vue de conduire le pays à bon port, insiste t-il.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19526
L'Assemblée nationale a clôturé la deuxième session ordinaire
Les députés et sénateurs se sont réunis en assemblée nationale ce lundi pour clôturer la deuxième session ordinaire de l'année législative et ont procédé du même coup à l'ouverture de la troisième session extraordinaire de la 49ème législature. Lors de cette séance de fermeture, le président du sénat, Rodolphe Joazile, a qualifié de réussi l'ensemble des travaux menés jusque-là par les parlementaires durant cette session.
« Honorables députés et sénateurs de la république, n'ayons pas peur de dire à la nation que durant cette session nous ne sommes pas arrivés à jouer dûment notre rôle de législateurs et à exercer notre pouvoir de contrôle sur les différentes actions du gouvernement », a martelé Rodolphe Joazile qui impute d'ailleurs la responsabilité a l'exécutif qui n'a fait dépôt auprès du parlement d'aucun projet de loi.
La validation en juin dernier du mandat des députés et sénateurs qui se trouvaient en difficulté suite aux résultats du deuxième tour des dernières élections ; le remaniement des commissions permanentes au niveau des deux chambres ; l'amendement de la constitution ; le vote par l'assemblée des sénateurs des juges devant combler les postes vacants de la cour de cassation , sont entre autres points avancés par le président du grand corps pour tenter de prouver que la 49ème législature s'est élevé tant bien que mal à la hauteur de sa tâche.
Notons que pour ces quatre mois, la 49ème législature a réalisé seulement sept séances en assemblée nationale ; le sénat a réalisé une douzaine de séances plénières, et la chambre basse à pour sa part réalisé six séances.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19520
Commentaires:
Mes plus chaudes félicitations messieurs les législateurs!
Il faudrait savoir pourquoi les contribuables vous paient!
« Honorables députés et sénateurs de la république, n'ayons pas peur de dire à la nation que durant cette session nous ne sommes pas arrivés à jouer dûment notre rôle de législateurs et à exercer notre pouvoir de contrôle sur les différentes actions du gouvernement », a martelé Rodolphe Joazile qui impute d'ailleurs la responsabilité a l'exécutif qui n'a fait dépôt auprès du parlement d'aucun projet de loi.
La validation en juin dernier du mandat des députés et sénateurs qui se trouvaient en difficulté suite aux résultats du deuxième tour des dernières élections ; le remaniement des commissions permanentes au niveau des deux chambres ; l'amendement de la constitution ; le vote par l'assemblée des sénateurs des juges devant combler les postes vacants de la cour de cassation , sont entre autres points avancés par le président du grand corps pour tenter de prouver que la 49ème législature s'est élevé tant bien que mal à la hauteur de sa tâche.
Notons que pour ces quatre mois, la 49ème législature a réalisé seulement sept séances en assemblée nationale ; le sénat a réalisé une douzaine de séances plénières, et la chambre basse à pour sa part réalisé six séances.
EJ/Radio Métropole Haïti
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Commentaires:
Mes plus chaudes félicitations messieurs les législateurs!
Il faudrait savoir pourquoi les contribuables vous paient!
Garry au centre des discussions au parlement
La commission devant analyser les pièces du premier ministre désigné travaille d'arrache-pied en vue de présenter son rapport à l'assemblée sous peu. L'annonce été faite par le vice-président de cette commission le député de Saint-Jean du Sud, Benoit Laguerre.
Le parlementaire a fait savoir que la chambre des députés est prête à accorder un vote favorable à Garry Conille si ses pièces sont correctes.
Par ailleurs le sénateur Andrice Riche se dit prêt a accorder un vote favorable au premier ministre désigné une fois ses pièces répondent aux prescrits de l'article 157 de la constitution.
« Je ne connais pas le personnage, je vais prendre connaissance de son dossier avant de dire si oui ou non c'est un bon choix », a fait savoir le parlementaire.
Notons que le premier ministre désigné, Garry Conille, s'est entretenu le week-end dernier avec une commission constituée d'une quinzaine de députés issus du groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR), dans le cadre des consultations relatives à sa ratification.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19518
Le parlementaire a fait savoir que la chambre des députés est prête à accorder un vote favorable à Garry Conille si ses pièces sont correctes.
Par ailleurs le sénateur Andrice Riche se dit prêt a accorder un vote favorable au premier ministre désigné une fois ses pièces répondent aux prescrits de l'article 157 de la constitution.
« Je ne connais pas le personnage, je vais prendre connaissance de son dossier avant de dire si oui ou non c'est un bon choix », a fait savoir le parlementaire.
Notons que le premier ministre désigné, Garry Conille, s'est entretenu le week-end dernier avec une commission constituée d'une quinzaine de députés issus du groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR), dans le cadre des consultations relatives à sa ratification.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19518
Un mort dans le département de l'Artibonite
Un cambiste a été tué samedi dernier à Saint Marc, dans le département de l'Artibonite par des individus armés circulant à motocyclette. Les bandits ont emporté tout l'argent qui était en possession de la victime, après avoir commis leur forfait.
Un acte que dénoncent les membres de la population de cette commune qui appellent à la vigilance des autorités policières en vue d'enrayer l'insécurité dans la région.
Parallèlement toujours dans le département de l'Artibonite les policiers cantonnés au commissariat de l'Estere ont vidé les lieux suite aux menaces répétées des membres de la population de cette commune quelques jours après la mort d'un individu, lors d'une manifestation des membres de la population pour exiger de l'EDH beaucoup plus d'heures d'électricité.
Cette situation qui inquiète certains notables de la zone. Dans le même temps les protestataires menacent d'intensifier leur mouvement jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19517
Un acte que dénoncent les membres de la population de cette commune qui appellent à la vigilance des autorités policières en vue d'enrayer l'insécurité dans la région.
Parallèlement toujours dans le département de l'Artibonite les policiers cantonnés au commissariat de l'Estere ont vidé les lieux suite aux menaces répétées des membres de la population de cette commune quelques jours après la mort d'un individu, lors d'une manifestation des membres de la population pour exiger de l'EDH beaucoup plus d'heures d'électricité.
Cette situation qui inquiète certains notables de la zone. Dans le même temps les protestataires menacent d'intensifier leur mouvement jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause.
EJ/Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19517
Moïse Jean-Charles plaide pour un vote technico-politique en faveur de Garry Conille
Le sénateur Moise Jean Charles invite ses collègues-parlementaires à accorder un vote technico-politique à Garry Conille ; troisième personnalité choisie par Michel Martelly pour briguer le poste de premier ministre. « Contrairement au vote de Daniel-Gérard Rouzier, qui était politique et à celui de Me Bernard Honorat Gousse qui était éminemment politique, le vote de la ratification de Garry Conille doit être technico-politique », a déclaré le deuxième sénateur du Nord, Moïse Jean-Charles qui invite ses pairs à suivre son mot d'ordre.
Selon Moïse Jean-Charles, bon nombres de sénateurs issus des différents blocs se montrent déjà favorables à Garry Conille comme prétendant à la primature.
Cependant, précise-t-il, le groupe majoritaire au sénat de la république n'a pas encore décidé s'il accordera ou non un vote favorable a l'intéressé.
« Aucune réunion n'a été convoquée par les membres du groupe des parlementaires pour le renouveau depuis la désignation par Michel Martelly du Docteur Conille au poste de premier ministre », a rapporté le sénateur Jean Charles.
Dans de récentes déclarations, le sénateur Wenceslas Lambert avait confirmé que les chances de ratification de Garry Conille était très forte, au niveau du sénat et que le GPR pouvait voter en sa faveur dans le cas où ses pièces répondraient aux prescrits constitutionnels.
GA/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19515
Selon Moïse Jean-Charles, bon nombres de sénateurs issus des différents blocs se montrent déjà favorables à Garry Conille comme prétendant à la primature.
Cependant, précise-t-il, le groupe majoritaire au sénat de la république n'a pas encore décidé s'il accordera ou non un vote favorable a l'intéressé.
« Aucune réunion n'a été convoquée par les membres du groupe des parlementaires pour le renouveau depuis la désignation par Michel Martelly du Docteur Conille au poste de premier ministre », a rapporté le sénateur Jean Charles.
Dans de récentes déclarations, le sénateur Wenceslas Lambert avait confirmé que les chances de ratification de Garry Conille était très forte, au niveau du sénat et que le GPR pouvait voter en sa faveur dans le cas où ses pièces répondraient aux prescrits constitutionnels.
GA/ Radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19515
Garry Conille augmente ses chances de ratification
Le premier ministre désigné, Garry Conille, s'est entretenu le week-end dernier avec une commission constituée d'une quinzaine de députés issus du groupe des parlementaires pour le renouveau (GPR), à propos de sa ratification en tant que premier ministre. « Cet entretien était l'occasion pour Garry Conille de solliciter formellement l'appui des parlementaires du groupe majoritaire à la chambre basse en vue d'un accompagnement allant au-delà de la simple question de ratification», a expliqué le député Guy Gérard Georges.
L'élu de Chantal/Thorbeck, a annoncé, par ailleurs, que le GPR n'a pas encore arrêté une position concernant la candidature du Docteur Conille au poste de premier ministre, mais toutefois, précise-t-il, le GPR est disposé à contribuer à l'installation, au plus vite, d'un nouveau gouvernement.
« La position du GPR sera connue sous peu, mais en ce qui me concerne, je conserve la position que j'avais au tout début en ce qui a trait aux deux précédents choix de Michel Martelly. Si les pièces du fonctionnaire de l'ONU sont correctes, je lui accorderai un vote favorable », a laissé entendre le parlementaire de l'INITE.
Depuis le dépôt de ses pièces devant le bureau de la chambre des députés le jeudi 8 septembre, Garry Conille multiplie les rencontres avec les différents blocs au parlement en vue de sa ratification.
Notons que le candidat à la primature a également visité des membres de la société civile, des acteurs politiques et des membres de la communauté internationale.
GA/ Radio Métropole Haïti
L'élu de Chantal/Thorbeck, a annoncé, par ailleurs, que le GPR n'a pas encore arrêté une position concernant la candidature du Docteur Conille au poste de premier ministre, mais toutefois, précise-t-il, le GPR est disposé à contribuer à l'installation, au plus vite, d'un nouveau gouvernement.
« La position du GPR sera connue sous peu, mais en ce qui me concerne, je conserve la position que j'avais au tout début en ce qui a trait aux deux précédents choix de Michel Martelly. Si les pièces du fonctionnaire de l'ONU sont correctes, je lui accorderai un vote favorable », a laissé entendre le parlementaire de l'INITE.
Depuis le dépôt de ses pièces devant le bureau de la chambre des députés le jeudi 8 septembre, Garry Conille multiplie les rencontres avec les différents blocs au parlement en vue de sa ratification.
Notons que le candidat à la primature a également visité des membres de la société civile, des acteurs politiques et des membres de la communauté internationale.
GA/ Radio Métropole Haïti
Un chef de gang en cavale capturé à Dame Marie
Les policiers haïtiens ont capturé samedi denier à Dame Marie (Grand Anse), un dangereux chef de gang en cavale depuis 2 ans. William Baptiste alias « Ti Blanc», condamné pour plusieurs enlèvements, avait trouvé refuge depuis fin 2010 à Dame Marie où il poursuivait ses activités criminelles. Des unités de l'UDMO et de la SWAT sont parvenues lors d'une opération à appréhender le criminel.
Le porte parole de la Police, Frantz Lerebours, n'a pas été en mesure de confirmer si l'évadé avait été blessé lors d'affrontement avec les forces de l'ordre. Selon le Commissaire Lerebours, Ti Blanc figurait sur la liste des 25 criminels les plus recherchés d'Haïti. Parmi ces criminels dangereux figurent Staley Figaro et Mario Thermidor qui avaient pu se rendre aux Etats-Unis sous de fausses identités. Ces deux bandits appréhendés par les policiers américains seront rapatriés cette semaine.
Ti Blanc, incarcéré au Pénitencier National pour des kidnappings réalisés en 2004 et 2005, était un redoutable chef de gang de Cité Soleil. Il devrait être transféré à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) qui enquête sur ses nouveaux crimes. D'autres évadés avaient été capturés la semaine dernière par les policiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Le chef de la police Mario Andrésol avait indiqué à radio Métropole que plus de 2 000 évadés du Pénitencier avaient capturés par les forces de l'ordre.
Il avait souhaité une plus grande synergie entre les différentes composantes de la chaine pénale afin de freiner la recrudescence des actes de violence. La remise en liberté de plusieurs bandits notoires est de nature à saper le moral des policiers, se plaint M. Andrésol. Interrogé sur l'impact du différend ayant conduit au limogeage de l'inspecteur général en chef, M. Andrésol a fait valoir que ceci devrait au contraire permettre a l'institution de se renforcer.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19511
Le porte parole de la Police, Frantz Lerebours, n'a pas été en mesure de confirmer si l'évadé avait été blessé lors d'affrontement avec les forces de l'ordre. Selon le Commissaire Lerebours, Ti Blanc figurait sur la liste des 25 criminels les plus recherchés d'Haïti. Parmi ces criminels dangereux figurent Staley Figaro et Mario Thermidor qui avaient pu se rendre aux Etats-Unis sous de fausses identités. Ces deux bandits appréhendés par les policiers américains seront rapatriés cette semaine.
Ti Blanc, incarcéré au Pénitencier National pour des kidnappings réalisés en 2004 et 2005, était un redoutable chef de gang de Cité Soleil. Il devrait être transféré à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) qui enquête sur ses nouveaux crimes. D'autres évadés avaient été capturés la semaine dernière par les policiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Le chef de la police Mario Andrésol avait indiqué à radio Métropole que plus de 2 000 évadés du Pénitencier avaient capturés par les forces de l'ordre.
Il avait souhaité une plus grande synergie entre les différentes composantes de la chaine pénale afin de freiner la recrudescence des actes de violence. La remise en liberté de plusieurs bandits notoires est de nature à saper le moral des policiers, se plaint M. Andrésol. Interrogé sur l'impact du différend ayant conduit au limogeage de l'inspecteur général en chef, M. Andrésol a fait valoir que ceci devrait au contraire permettre a l'institution de se renforcer.
LLM / radio Métropole Haïti
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=19511
Haïti-Immigration : 10 haïtiens périssent en mer
P-au-P, 12 sept 2011 [AlterPresse] ---- Les cadavres de dix (10) ressortissants haïtiens ont été retrouvés au large des Iles Turks and Caicos (possession britannique) ce dimanche 11 septembre 2011, apprend AlterPresse. Ces haïtiens, cinq (5) femmes et cinq (5) hommes, se trouvaient vraisemblablement à bord d’un bateau de contrebande surchargé qui a fait naufrage. On ignore encore si des enfants étaient au nombre de ces immigrants illégaux, selon une dépêche de l’Associated Press.
Ces dernières années, les immigrants haïtiens n’ont pas cessé de prendre la mer pour entrer sans paiers aux Iles Turks et Caicos à la recherche d’emplois. Les voyages coûtent en moyenne 400 dollars américains (US $ 1.00 = 41.50 ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui), d’après Associated Press.
Une dizaine de ces traversées clandestines et périlleuses sont organisées tous les mois, selon le rapport d’une mission conduite en 2009 par le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).
Les navires sont souvent surchargés et transportent entre 150 à 200 personnes par voyage. [emb kft rc apr 12/09/2011 13:25]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11533
Ces dernières années, les immigrants haïtiens n’ont pas cessé de prendre la mer pour entrer sans paiers aux Iles Turks et Caicos à la recherche d’emplois. Les voyages coûtent en moyenne 400 dollars américains (US $ 1.00 = 41.50 ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui), d’après Associated Press.
Une dizaine de ces traversées clandestines et périlleuses sont organisées tous les mois, selon le rapport d’une mission conduite en 2009 par le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr).
Les navires sont souvent surchargés et transportent entre 150 à 200 personnes par voyage. [emb kft rc apr 12/09/2011 13:25]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11533
Haïti. Les haïtiens et la naissance du jazz à la Nouvelle-Orléans (1)
Par Claude Carré http://www.caraibcreolenews.com/news,haiti,1,3531,13-09-2011-hay-ti-les-hay-tiens-et-la-naissance-du-jazz-yy-la-nouvelle-orly-ans-1-.html
Port au Prince. Lundi 12 septembre 2011. CCN. Notre collaborateur Claude Carré haïtien natif chroniqueur sur CCN est aussi un musicien de jazz. C’est à ce titre qu’il a rédigé cette très intéressante contribution sur la naissance du Jazz à la Nouvelle Orléans au regard de l’apport des haïtiens expatriés aux aurores du 20è siècle. 1ère Partie.Introduction
L’histoire et la culture de la Nouvelle-Orléans sont inséparables de celles de Saint-Domingue et d’Haïti. Le journaliste New-Orléanais, Lolis Eric Elie après avoir visité Haïti en 1999 déclarait :
« Il y a tant d’haïtiens qui sont arrivés ici par vagues avant les années 1900, que j’ose affirmer que la majorité des New-Orléanais ont quelques gouttes de sang haïtien dans les veines.
La culture haïtienne a été créée à partir des mêmes ingrédients que la notre- les natifs d’Amérique, les Espagnols, les Africains de l’ouest et les Français. Il est difficile de déterminer ce qui nous est venu d’eux. Mais, en visitant l’île, j’ai vu les signes évidents, à la fois subtils et profonds, que nous avons beaucoup de choses en commun avec les Haïtiens. [ …] La persistance du Français et de la langue Créole à la Nouvelle-Orléans ainsi que la force des traits non-américains de notre culture sont le résultat, non seulement de l’influence française, mais de celle d’Haïti également. »
Les chercheurs et musicologues américains mentionnent fréquemment la piste saint-dominguoise lorsqu’ils scrutent les origines et tentent de dégager les antécédents du jazz. Cependant aucune étude systématique n’a jusqu ici été effectuée pouvant établir les liens historiques, biographiques et musicologiques de la musique de jazz, émergée à la Nouvelle-Orléans au commencement du XXIème siècle, avec les haïtiens et la culture haïtienne. A cet égard, la grande majorité des historiens se contentent d’invoquer le fameux « Congo Square » ; les pratiques de la religion Vodou avec ses sortilèges, zombi, gris-gris et autres divinités. En somme, non seulement les liens avec le jazz ne sont pas établit ; il n y a pas de continuité, la problématique fondamentale est escamotée et n’est même pas posée de façon réelle et concrète.
Notre intervention, fruit d’une recherche qui n’est qu’à ses débuts, a pour but de poser les bases d’une telle approche et d’indiquer des repères. Notre plan consiste donc à :
Donner un aperçu des antécédents historiques entre Saint-Domingue et la Nouvelle Orléans.
Présenter les facteurs d’émergence du jazz à la Nouvelle-Orléans et l’apport des émigrés de Saint-Domingue
Eclairer le rôle déterminant des créoles descendants des saint-dominguois dans la naissance de la musique de jazz.
Fournir des pistes pour la recherche musicologique.
La question de la naissance du jazz est sujette à controverses et ne fait pas l’unanimité des historiens. Nous sommes conscients de l’enjeu du débat d’autant plus que le jazz est généralement considéré aux Etats-Unis comme la seule forme d’art originale que cette nation ait produite. Nous tenons à souligner dès le départ que situer l’origine du jazz au sein de la communauté des descendants de Saint-Domingue émigrés à la Nouvelle-Orléans ne remet nullement en question le fait que le jazz soit un produit de la société américaine.
Antécédents historiques entre Saint-Domingue et la Nouvelle Orléans.
C’est en 1682 que l’explorateur Robert Cavalier, sieur de la Salle, partant du Canada, descendit le cours du Mississipi et à son arrivée à l’embouchure de ce fleuve, dans le golfe du Mexique, proclama cette immense vallée territoire français et lui donna le nom de La Louisiane. Cependant ce n’est qu’en 1699, avec l’arrivée d’une seconde expédition, conduite par Iberville et Jean-Baptiste le Moyne, que la colonisation Française débuta réellement.
Selon les historiens, pendant un temps, elle ne survécut que grâce aux soutiens en nourriture, équipements, et personnels des colons de Saint-Domingue. En 1719 les premiers esclaves furent amenés de la côte africaine et déjà en 1720 la colonie comptait 3.000 blancs pour 1.000 nègres. Deux ans plus tard, la Nouvelle-Orléans devint la capitale de la colonie. En 1723 on commença aussi à faire venir des esclaves de Saint-Domingue, et en 1725, 3.300 noirs constituaient la force de travail, pendant que dès cette époque se constituait déjà une classe d’affranchis (gens de couleur et noirs libres) en témoigne les multiples interdictions du code noir de 1723 visant à contrer les échanges interraciaux. Pourtant ce même code noir permettait aux esclaves d’acheter leur dimanche, donnant ainsi naissance aux festivités hebdomadaires du Congo square.
Lorsqu’en 1766 Don Uloa débarqua à la Nouvelle-Orléans pour en prendre possession suite à la cession de la colonie à l’Espagne, il n’y trouva que 5000 habitants. Beaucoup de colons avaient en effet préféré laisser la colonie plutôt que de subir le joug des Espagnols. Pourtant sous l’ère espagnole, la colonie a pu garder sa langue et développer sa culture Française.
Vers 1790, la Nouvelle-Orléans se mua en un havre pour des réfugiés fuyant les révolutions et les guerres coloniales. Elle accueillit des anglo-américains fuyant la révolution américaine, des Acadiens chassés par les anglais au Canada, des aristocrates Français mis en déroute par la révolution en France, et des réfugiés pourchassés par la révolution anti-esclavagiste et anti-coloniale de Saint-Domingue.
La révolution des esclaves de Saint-Domingue (1791-1803) eu des répercussions profondes sur la Louisiane. En effet, l’expédition de 1802 conduite par le Général Leclerc et envoyée par Napoléon Bonaparte avait non seulement pour mission de mater la révolte des esclaves de l’île et d’y rétablir l’esclavage abolit depuis 1794, mais de plus, « le tout puissant Bonaparte se proposait de convertir la petite nation antillaise en place d’armes qui servirait de base pour l’occupation de la Louisiane ».
Ainsi la défaite des troupes françaises en 1803 à Saint-Domingue contraignit Bonaparte à renoncer « avec le plus grand regret » à ses rêves d’empire français en Amérique et à céder ces territoires au président américain Thomas Jefferson en cette même année.
Saint-Domingue était à cette époque de loin la plus prospère des colonies françaises, vers 1791 elle comptait 27,717 blancs 21,808 affranchis et 455,089 esclaves soit en tout 504,614 personnes. De 1791 à 1803 la révolution saint-dominguoise engendra un exode gigantesque de colons, d’affranchis et d’esclaves dans toute la Caraïbe et l’Amérique du Nord. A titre d’illustration citons Trinidad où un « recensement de 1803 montre que sur une population de 8.000 blancs et de libres, le nombre de colons parlant français était presque le double de ceux parlant espagnol et plus du triple de ceux parlant anglais. La majorité des 21.000 esclaves parlaient français [créole]. ».Tous ces « français» provenaient de l’exode massif provoqué par la révolution de Saint-Domingue.
En 1793, 300 bateaux, avec à leur bord 10.000 soldats et civils, quittèrent précipitamment le Cap Français en direction de Baltimore, Norfolk.
En 1798 un grand nombre de fuyards échoueront à la Jamaïque mais furent ensuite chassés par les colons anglais et un grand nombre d’entre eux atterrirent, en fin de parcours, à la Nouvelle-Orléans.
En 1803, 30.000 s’enfuirent à Cuba. Vers 1809, 10.000 d’entre eux furent chassés à leur tour et bien entendu échouèrent à la Nouvelle-Orléans. Ce dernier arrivage comprenait 2.731 blancs, 3.102 affranchis et 3.226 esclaves. Donc près de 50.000 réfugiés quittèrent Saint-Domingue pendant la période révolutionnaire, c’est-à-dire 10% de la population de l’île.
Cette arrivée massive des saint-dominguois en Louisiane, en doublant d’un coup la population de la Nouvelle-Orléans, a été le facteur le plus important du maintien de la prédominance de la culture française jusqu’en 1840. Selon l’historien Paul F. Lachance « De 1790 à 1840, presque tous les hommes de couleurs libres, parlant français et venant de l’étranger, étaient nés à Saint-Domingue ou à Cuba de parents saint-dominguois. »
Le recensement de 1850 indique que 80% de ces réfugiés s’établirent à la Nouvelle-Orléans, au Vieux Carré, actuellement French Quarter et au Faubourg Marigny. En cette même année 80% de la population non-blanche à la Nouvelle-Orléans étaient créoles. Selon l’historien Thomas Fiehrer :
« Les premiers musiciens de jazz viennent pour la plupart du Vieux Quartier, du Faubourg Marigny et Marais-Treme […] où, beaucoup de leurs ancêtres ont littéralement bâti leur demeure. […] Les racines du jazz sont ancrées dans l’évolution de cette société au cours du XXIIème siècle, étant donné que la plupart des premiers musiciens de jazz étaient des créoles de la Louisiane et de quelque part dans le bassin caribéen. »
Il est impossible dans cette intervention de couvrir, ni même de donner une idée du rôle de la diaspora saint-dominguoise dans l’évolution de la société New-Orléanaise du XIXieme siècle. Mentionnons tout de même quelques faits ponctuels: James John Aududon (Jean Jacques Aududon) le célèbre naturaliste américain était né dans la ville des Cayes au sud d’Haïti, Henriette de Lille qui fonda une congrégation afro-américaine des sœurs était originaire de Saint-Domingue, Jean-Baptiste Point Dusable , fondateur de la ville de Chicago en 1796 également, de même que Paul Morphy champion du monde du jeu d’échec. Comme fait historique important, mentionnons la participation des gens de couleurs à la Bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815 contre les Anglais aux cris de « grenadyé a laso, sa ki mouri zafè ya yo »`, chant de guerre de l’armée de Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines que l’on peut encore entendre aujourd’hui dans les manifestations de rues à Port-au-Prince. Au point de vue culturel, notons rapidement : l’architecture créole du Vieux quartier, la littérature, la cuisine créole, etc., et bien entendu, la musique.
Concernant la musique, citons hâtivement les faits suivants :
La chanteuse mulâtresse Minette (qui est la première femme de couleur à avoir donné un concert à l’opéra de Saint-Domingue) se retrouve de 1789 jusqu’à 1808 à la Nouvelle-Orléans chantant avec sa sœur Lise. Parmi les réfugiés venus de Saint-Domingue on dénote fréquemment des musiciens. En 1810 par exemple, le recensement de la Nouvelle-Orléans montre que le nombre de musiciens professionnels déclarés passe de dix à cinquante suite à l’arrivée des réfugiés saint-domiguois.
En 1811 la plus célèbre chanson troubadour créole de Saint-Domingue « lizet kité la plenn » est publiée à Philadelphie. Louis-Moreau Gottschalk, un blanc originaire de Saint-Domingue, et né en 1829 à Cuba, publie de nombreuses composition d’inspirations créoles, dont le Bamboula, Edmond Dédé (1827-1903) qui termina sa carrière en France, Lucien Lambert (1827-1896), Sidney Lambert (1883-c1900). Ce dernier émigra en Haïti en 1860 et devint professeur à l’École nationale de musique fondée par le gouvernement de Nicolas Geffrard . Mauléart Monton compositeur de la mélodie la plus célèbre d’Haïti, « Choucoune », était né à la Nouvelle-Orléans en 1855 avant de partir tout jeune en Haïti. Bazille Barès né en 1845, originaire de la Martinique …
Une étude biographique et musicologique sérieuse doit être menée afin de déterminer l’impact de tous ses compositeurs sur la génération subséquente des musiciens créoles qui seront les créateurs du jazz au début du XXIème siècle.
Quand aux esclaves venus de Saint-domingue, lors du fameux exode de 1810, ils étaient au nombre de 3.226. Ils y apportèrent leurs danses : kalinda, bamboula, jouba, karabiyié (cette dernière, dénommée tumba à Cuba et à la Nouvelle Orléans, apparut en Haïti en 1806, 2 ans après l’indépendance, au cours de la campagne de la partie de l’est de l’île par Jean-Jacques Dessalines), etc. . Ils animèrent les festivités du Congo square avec les nouvelles danses venues de Saint-Domingue et renforcèrent considérablement les cultes Vodou, le créole, les arts et apportèrent la culture des masses saint-dominguoises.
L’itinéraire de ces esclaves est plus difficile à suivre que celui des affranchis. On sait qu’en 1810 ils représentaient le tiers des esclaves de la Nouvelle-Orléans et de ses environs. Thomas Fiehrer cependant nous indique que « les réfugiées des trois castes [blancs, affranchis, esclaves] ont fait l’expérience commune de l’exode. Elles se sont senties unies par les liens de sang et les affinités culturelles et économiques. Elles partagèrent une longue et tumultueuse expérience et une sous-culture créole commune. Coincées dans les limites spatiales de la Nouvelle-Orléans, […] elles se rassemblèrent […] dans le faubourg Marigny, où leurs traditions de construction sont partout en évidence. »
http://www.caraibcreolenews.com/template.php?at=3531
Port au Prince. Lundi 12 septembre 2011. CCN. Notre collaborateur Claude Carré haïtien natif chroniqueur sur CCN est aussi un musicien de jazz. C’est à ce titre qu’il a rédigé cette très intéressante contribution sur la naissance du Jazz à la Nouvelle Orléans au regard de l’apport des haïtiens expatriés aux aurores du 20è siècle. 1ère Partie.Introduction
L’histoire et la culture de la Nouvelle-Orléans sont inséparables de celles de Saint-Domingue et d’Haïti. Le journaliste New-Orléanais, Lolis Eric Elie après avoir visité Haïti en 1999 déclarait :
« Il y a tant d’haïtiens qui sont arrivés ici par vagues avant les années 1900, que j’ose affirmer que la majorité des New-Orléanais ont quelques gouttes de sang haïtien dans les veines.
La culture haïtienne a été créée à partir des mêmes ingrédients que la notre- les natifs d’Amérique, les Espagnols, les Africains de l’ouest et les Français. Il est difficile de déterminer ce qui nous est venu d’eux. Mais, en visitant l’île, j’ai vu les signes évidents, à la fois subtils et profonds, que nous avons beaucoup de choses en commun avec les Haïtiens. [ …] La persistance du Français et de la langue Créole à la Nouvelle-Orléans ainsi que la force des traits non-américains de notre culture sont le résultat, non seulement de l’influence française, mais de celle d’Haïti également. »
Les chercheurs et musicologues américains mentionnent fréquemment la piste saint-dominguoise lorsqu’ils scrutent les origines et tentent de dégager les antécédents du jazz. Cependant aucune étude systématique n’a jusqu ici été effectuée pouvant établir les liens historiques, biographiques et musicologiques de la musique de jazz, émergée à la Nouvelle-Orléans au commencement du XXIème siècle, avec les haïtiens et la culture haïtienne. A cet égard, la grande majorité des historiens se contentent d’invoquer le fameux « Congo Square » ; les pratiques de la religion Vodou avec ses sortilèges, zombi, gris-gris et autres divinités. En somme, non seulement les liens avec le jazz ne sont pas établit ; il n y a pas de continuité, la problématique fondamentale est escamotée et n’est même pas posée de façon réelle et concrète.
Notre intervention, fruit d’une recherche qui n’est qu’à ses débuts, a pour but de poser les bases d’une telle approche et d’indiquer des repères. Notre plan consiste donc à :
Donner un aperçu des antécédents historiques entre Saint-Domingue et la Nouvelle Orléans.
Présenter les facteurs d’émergence du jazz à la Nouvelle-Orléans et l’apport des émigrés de Saint-Domingue
Eclairer le rôle déterminant des créoles descendants des saint-dominguois dans la naissance de la musique de jazz.
Fournir des pistes pour la recherche musicologique.
La question de la naissance du jazz est sujette à controverses et ne fait pas l’unanimité des historiens. Nous sommes conscients de l’enjeu du débat d’autant plus que le jazz est généralement considéré aux Etats-Unis comme la seule forme d’art originale que cette nation ait produite. Nous tenons à souligner dès le départ que situer l’origine du jazz au sein de la communauté des descendants de Saint-Domingue émigrés à la Nouvelle-Orléans ne remet nullement en question le fait que le jazz soit un produit de la société américaine.
Antécédents historiques entre Saint-Domingue et la Nouvelle Orléans.
C’est en 1682 que l’explorateur Robert Cavalier, sieur de la Salle, partant du Canada, descendit le cours du Mississipi et à son arrivée à l’embouchure de ce fleuve, dans le golfe du Mexique, proclama cette immense vallée territoire français et lui donna le nom de La Louisiane. Cependant ce n’est qu’en 1699, avec l’arrivée d’une seconde expédition, conduite par Iberville et Jean-Baptiste le Moyne, que la colonisation Française débuta réellement.
Selon les historiens, pendant un temps, elle ne survécut que grâce aux soutiens en nourriture, équipements, et personnels des colons de Saint-Domingue. En 1719 les premiers esclaves furent amenés de la côte africaine et déjà en 1720 la colonie comptait 3.000 blancs pour 1.000 nègres. Deux ans plus tard, la Nouvelle-Orléans devint la capitale de la colonie. En 1723 on commença aussi à faire venir des esclaves de Saint-Domingue, et en 1725, 3.300 noirs constituaient la force de travail, pendant que dès cette époque se constituait déjà une classe d’affranchis (gens de couleur et noirs libres) en témoigne les multiples interdictions du code noir de 1723 visant à contrer les échanges interraciaux. Pourtant ce même code noir permettait aux esclaves d’acheter leur dimanche, donnant ainsi naissance aux festivités hebdomadaires du Congo square.
Lorsqu’en 1766 Don Uloa débarqua à la Nouvelle-Orléans pour en prendre possession suite à la cession de la colonie à l’Espagne, il n’y trouva que 5000 habitants. Beaucoup de colons avaient en effet préféré laisser la colonie plutôt que de subir le joug des Espagnols. Pourtant sous l’ère espagnole, la colonie a pu garder sa langue et développer sa culture Française.
Vers 1790, la Nouvelle-Orléans se mua en un havre pour des réfugiés fuyant les révolutions et les guerres coloniales. Elle accueillit des anglo-américains fuyant la révolution américaine, des Acadiens chassés par les anglais au Canada, des aristocrates Français mis en déroute par la révolution en France, et des réfugiés pourchassés par la révolution anti-esclavagiste et anti-coloniale de Saint-Domingue.
La révolution des esclaves de Saint-Domingue (1791-1803) eu des répercussions profondes sur la Louisiane. En effet, l’expédition de 1802 conduite par le Général Leclerc et envoyée par Napoléon Bonaparte avait non seulement pour mission de mater la révolte des esclaves de l’île et d’y rétablir l’esclavage abolit depuis 1794, mais de plus, « le tout puissant Bonaparte se proposait de convertir la petite nation antillaise en place d’armes qui servirait de base pour l’occupation de la Louisiane ».
Ainsi la défaite des troupes françaises en 1803 à Saint-Domingue contraignit Bonaparte à renoncer « avec le plus grand regret » à ses rêves d’empire français en Amérique et à céder ces territoires au président américain Thomas Jefferson en cette même année.
Saint-Domingue était à cette époque de loin la plus prospère des colonies françaises, vers 1791 elle comptait 27,717 blancs 21,808 affranchis et 455,089 esclaves soit en tout 504,614 personnes. De 1791 à 1803 la révolution saint-dominguoise engendra un exode gigantesque de colons, d’affranchis et d’esclaves dans toute la Caraïbe et l’Amérique du Nord. A titre d’illustration citons Trinidad où un « recensement de 1803 montre que sur une population de 8.000 blancs et de libres, le nombre de colons parlant français était presque le double de ceux parlant espagnol et plus du triple de ceux parlant anglais. La majorité des 21.000 esclaves parlaient français [créole]. ».Tous ces « français» provenaient de l’exode massif provoqué par la révolution de Saint-Domingue.
En 1793, 300 bateaux, avec à leur bord 10.000 soldats et civils, quittèrent précipitamment le Cap Français en direction de Baltimore, Norfolk.
En 1798 un grand nombre de fuyards échoueront à la Jamaïque mais furent ensuite chassés par les colons anglais et un grand nombre d’entre eux atterrirent, en fin de parcours, à la Nouvelle-Orléans.
En 1803, 30.000 s’enfuirent à Cuba. Vers 1809, 10.000 d’entre eux furent chassés à leur tour et bien entendu échouèrent à la Nouvelle-Orléans. Ce dernier arrivage comprenait 2.731 blancs, 3.102 affranchis et 3.226 esclaves. Donc près de 50.000 réfugiés quittèrent Saint-Domingue pendant la période révolutionnaire, c’est-à-dire 10% de la population de l’île.
Cette arrivée massive des saint-dominguois en Louisiane, en doublant d’un coup la population de la Nouvelle-Orléans, a été le facteur le plus important du maintien de la prédominance de la culture française jusqu’en 1840. Selon l’historien Paul F. Lachance « De 1790 à 1840, presque tous les hommes de couleurs libres, parlant français et venant de l’étranger, étaient nés à Saint-Domingue ou à Cuba de parents saint-dominguois. »
Le recensement de 1850 indique que 80% de ces réfugiés s’établirent à la Nouvelle-Orléans, au Vieux Carré, actuellement French Quarter et au Faubourg Marigny. En cette même année 80% de la population non-blanche à la Nouvelle-Orléans étaient créoles. Selon l’historien Thomas Fiehrer :
« Les premiers musiciens de jazz viennent pour la plupart du Vieux Quartier, du Faubourg Marigny et Marais-Treme […] où, beaucoup de leurs ancêtres ont littéralement bâti leur demeure. […] Les racines du jazz sont ancrées dans l’évolution de cette société au cours du XXIIème siècle, étant donné que la plupart des premiers musiciens de jazz étaient des créoles de la Louisiane et de quelque part dans le bassin caribéen. »
Il est impossible dans cette intervention de couvrir, ni même de donner une idée du rôle de la diaspora saint-dominguoise dans l’évolution de la société New-Orléanaise du XIXieme siècle. Mentionnons tout de même quelques faits ponctuels: James John Aududon (Jean Jacques Aududon) le célèbre naturaliste américain était né dans la ville des Cayes au sud d’Haïti, Henriette de Lille qui fonda une congrégation afro-américaine des sœurs était originaire de Saint-Domingue, Jean-Baptiste Point Dusable , fondateur de la ville de Chicago en 1796 également, de même que Paul Morphy champion du monde du jeu d’échec. Comme fait historique important, mentionnons la participation des gens de couleurs à la Bataille de la Nouvelle-Orléans en 1815 contre les Anglais aux cris de « grenadyé a laso, sa ki mouri zafè ya yo »`, chant de guerre de l’armée de Toussaint Louverture et Jean-Jacques Dessalines que l’on peut encore entendre aujourd’hui dans les manifestations de rues à Port-au-Prince. Au point de vue culturel, notons rapidement : l’architecture créole du Vieux quartier, la littérature, la cuisine créole, etc., et bien entendu, la musique.
Concernant la musique, citons hâtivement les faits suivants :
La chanteuse mulâtresse Minette (qui est la première femme de couleur à avoir donné un concert à l’opéra de Saint-Domingue) se retrouve de 1789 jusqu’à 1808 à la Nouvelle-Orléans chantant avec sa sœur Lise. Parmi les réfugiés venus de Saint-Domingue on dénote fréquemment des musiciens. En 1810 par exemple, le recensement de la Nouvelle-Orléans montre que le nombre de musiciens professionnels déclarés passe de dix à cinquante suite à l’arrivée des réfugiés saint-domiguois.
En 1811 la plus célèbre chanson troubadour créole de Saint-Domingue « lizet kité la plenn » est publiée à Philadelphie. Louis-Moreau Gottschalk, un blanc originaire de Saint-Domingue, et né en 1829 à Cuba, publie de nombreuses composition d’inspirations créoles, dont le Bamboula, Edmond Dédé (1827-1903) qui termina sa carrière en France, Lucien Lambert (1827-1896), Sidney Lambert (1883-c1900). Ce dernier émigra en Haïti en 1860 et devint professeur à l’École nationale de musique fondée par le gouvernement de Nicolas Geffrard . Mauléart Monton compositeur de la mélodie la plus célèbre d’Haïti, « Choucoune », était né à la Nouvelle-Orléans en 1855 avant de partir tout jeune en Haïti. Bazille Barès né en 1845, originaire de la Martinique …
Une étude biographique et musicologique sérieuse doit être menée afin de déterminer l’impact de tous ses compositeurs sur la génération subséquente des musiciens créoles qui seront les créateurs du jazz au début du XXIème siècle.
Quand aux esclaves venus de Saint-domingue, lors du fameux exode de 1810, ils étaient au nombre de 3.226. Ils y apportèrent leurs danses : kalinda, bamboula, jouba, karabiyié (cette dernière, dénommée tumba à Cuba et à la Nouvelle Orléans, apparut en Haïti en 1806, 2 ans après l’indépendance, au cours de la campagne de la partie de l’est de l’île par Jean-Jacques Dessalines), etc. . Ils animèrent les festivités du Congo square avec les nouvelles danses venues de Saint-Domingue et renforcèrent considérablement les cultes Vodou, le créole, les arts et apportèrent la culture des masses saint-dominguoises.
L’itinéraire de ces esclaves est plus difficile à suivre que celui des affranchis. On sait qu’en 1810 ils représentaient le tiers des esclaves de la Nouvelle-Orléans et de ses environs. Thomas Fiehrer cependant nous indique que « les réfugiées des trois castes [blancs, affranchis, esclaves] ont fait l’expérience commune de l’exode. Elles se sont senties unies par les liens de sang et les affinités culturelles et économiques. Elles partagèrent une longue et tumultueuse expérience et une sous-culture créole commune. Coincées dans les limites spatiales de la Nouvelle-Orléans, […] elles se rassemblèrent […] dans le faubourg Marigny, où leurs traditions de construction sont partout en évidence. »
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