Google

lundi 24 septembre 2007

SOUVENIRS..SOUVENIRS...JEAN CLAUDE DUVALIER EN 2003....

Jean-Claude Duvalier Ancien président de la République d'Haïti

HAÏTI - 15 juin 2003 - par VALÉRIE THORIN

A croire son avocat et les rares personnes qui l’ont côtoyé, Jean-Claude Duvalier, alias Baby Doc, l’ancien président de la République d’Haïti, est un homme fini. Il vit aujourd’hui à Paris avec sa compagne, Véronique Roi, dans un modeste deux pièces, loué obligeamment par un ami qui s’acquitte des 850 euros (550 000 F CFA) de loyer.
Physiquement, Duvalier a changé. Terminé le triple menton et l’air repu qu’il affichait sur les photographies d’avant 1986, date de sa chute. Il a maigri, ses tempes sont grisonnantes et sa voix n’est plus qu’un murmure.
Le journaliste italien Riccardo Orizio, qui l’a rencontré pour les besoins de son livre, Conversation avec le diable, rencontre avec sept dictateurs (éditions Secker & Warburg), a noté son ton las, son air fatigué, presque absent.
Baby Doc est ruiné. Vendues la Ferrari Testarossa et la BMW à bord desquelles il sillonnait le sud-est de la France, aux premières heures de l’exil. Vendu le château de Théméricourt (région parisienne), où le président à vie jouait les Roi-Soleil. Quant aux 20 millions de dollars – certains disent 300 millions – déposés sur un compte suisse, après lesquels couraient, dans les années quatre-vingt-dix, les avocats du nouveau pouvoir haïtien, envolés ! Tout comme Michèle Bennett, sa dépensière épouse. Grande argentière officieuse du temps de la splendeur, elle était trop avisée en affaires pour conserver un nom aussi encombrant.
Après les ors du pouvoir absolu, Duvalier a erré sans le sou, poursuivi par le fisc français, les avocats internationaux, les créanciers. Sa rencontre avec Véronique Roi lors d’une réception, le jour de l’invasion du Koweït par l’Irak – le 2 août 1990 –, n’a pas tout de suite arrangé les choses. La jeune femme a seulement partagé sa galère. Toujours dans le sud de la France, le couple a logé dans des bicoques de plus en plus petites, se faisant même couper le téléphone pour défaut de paiement, jusqu'à être contraint d’habiter à l’hôtel. Un jour, Baby Doc s’est fait arrêter pour grivèlerie à Mougins, après être parti sans payer de l’Eden Bleu, où il résidait avec sa mère, Simone, sous le nom de monsieur et madame Valère. Véronique l’a tiré du commissariat en réglant la note. Impétueuse conseillère en communication, la jeune femme est plus « duvaliériste » qu’un Tonton Macoute, comme on appelait les membres de la police politique en Haïti. Elle a pris son bâton de pèlerin pour mobiliser les Haïtiens de la diaspora déçus par le régime de Jean-Bertrand Aristide et lever des fonds. Elle s’occupe aussi du site Web de son idole, quoique www.duvalier.net soit toujours « en construction ».
C’est pourtant par ce biais que l’ancien président est censé garder le contact avec ses militants, pour lesquels il s’est fendu d’une « adresse à la nation » en septembre 2000 et hélas ! aujourd’hui indisponible. Elle était supposée les mobiliser en sa faveur pour les élections haïtiennes de novembre de la même année. Les nostalgiques de la dictature restent cependant peu nombreux, même si Véronique affirme qu’ils sont en constante augmentation. Elle estime que Baby Doc est influent au point d’être le « cauchemar » d’Aristide. Il est vrai que les chauffeurs de taxi, agents immobiliers, ouvriers d’usine émigrés de la première heure, soutenus par quelques fils à papa partis avec la caisse de l’entreprise avant l’effondrement du régime sont autant d’agents de propagande.
Moyennant quoi, le peu loquace président, qui déteste parler du passé, envisage l’avenir sous d’agréables auspices. Il a chassé le fantôme de son père, la mort l’a délivré d’une mère étouffante, et les exigences extravagantes de Michèle ne sont plus qu’un vieux souvenir. Mais le chemin d’un hypothétique retour en grâce est long. Comment meubler le temps dans l’intervalle ?
En dix-sept ans d’exil, Jean-Claude Duvalier n’a rien fait. Il n’a ni écrit, ni esquissé le moindre geste pour gagner de l’argent. De hobby, il n’en a pas. Il a confié à une journaliste du quotidien américain The Wall Street Journal qu’il a fréquenté l’université pour améliorer ses connaissances en administration et en relations internationales. Voulait-il apprendre à être président, lui qui ne l’est devenu que parce que son père l’était ? « Tout ce que je sais faire, c’est de la politique,
déclare-t-il, pour excuser son inertie. Une seule chose m’intéresse : l’énergie solaire. J’aimerais l’utiliser pour relancer l’économie d’Haïti. » Un programme un peu mince, mais Jean-Claude Duvalier a du temps devant lui, il n’a que 51 ans. http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN15063jeancitahde0

DANS LES MEDIAS DANS LES RUES ET DANS LES SALONS

Le Sénat Haïtien dans la tourmente. Histoire de drogues !
Une autre histoire de corruption au sein du parlement haïtien. Un bateau impliqué dans la réception d’une cargaison de drogue appartiendrait à un sénateur du département du sud est. Après beaucoup de tractations de « kasé fèy kouvri sa » le sénateur sur qui repose la charge des suspicions n’est personne d’autre que l’actuel Président du Sénat haïtien.

Cette histoire, en dépit, des rebondissements de tout genre ne semble surprendre personne. L’opinion publique a déjà tranché et l’impliqué aura fort à faire pour se refaire une image. L’histoire récente ne va pas l’aider dans ce dossier assez complexe dans sa configuration.

En effet en février dernier, un membre du sénat avait tiré déjà la sonnette d’alarme dans ce sens en affirmant que des véhicules appartenant à des parlementaires étaient utilisés dans la logistique de trafic de stupéfiants. Cette accusation très médiatisée à l’époque a été mise en deuxième position dans un dossier compliqué de distribution-réception de pots de vin des membres du parlement haïtien pour forcer le vote d’une résolution en faveur de la SOCABANK dans le conflit opposant cette institution avec la BRH. Curieusement, ces accusations avaient été l’objet d’une enquête menée par une commission interne présidée par le président du Sénat lui-même pointé du doigt aujourd’hui.

Pour beaucoup de citoyens, le travail de cette commission d’enquête n’a été que de la cuisine domestique adepte de l’alléchant « kasé fèy kouvri sa ».
Un peu plus de recul nous ramène a évoquer la présence d’un ancien sénateur, lui aussi président du sénat pendant le régime de Jean Bertrand Aristide actuellement écroué dans une prison nord américaine condamné pour trafic de drogues.
Le parlement haïtien a du pain sur la planche pour regagner les épithètes qui caractérisent l’honorabilité, le sérieux et la probité d’un tel engagement envers un peuple et une nation.
---------------


Jean Claude Duvalier, le béni des Dieux.
22 septembre 1957-22 septembre 2007
Déjà 50 ans depuis l’avènement du régime de François Duvalier. Une classe politique moribonde renaissant de ces cendres non pas comme l’oiseau phénix mais profitant de l’engrais de l’incompétence de ceux qui avaient pris les armes pour mettre fin en 1986 à cette dynastie. Après 21 ans de silence, d’apathie politique, Jean Claude Duvalier qui semblait avoir d’autres préoccupations que la politique et le sort des haïtiens a été poussé, sans vraie conviction à déclarer qu’il était là, bien là, comme une option au renouveau. Rien de nouveau sur le soleil dans un discours de circonstances qui en fait ne représente qu’un discours-cliché, dans la lignée du politiquement correct et du conjoncturel. Cependant il faut se garder de lui en vouloir car s’il a été plébiscité comme le meilleur président d’Haïti des dernières années c’est parce que les enquêteurs avaient inconsciemment demandé de choisir « le meilleur des pires ». Les ennemis et les adversaires de Jean Claude Duvalier ont tout fait pour favoriser sa réhabilitation.
Aujourd’hui la note discordante, sublime inconnue, qui ponctue encore cette cacophonie c’est de savoir si les restes du duvaliérisme, régime qui n’a existé que l’espace d’un déchoucage, puisque DUVALIERISTE n’aura été que François Duvalier, sont prêts à renoncer aux pratiques dépassées et archaïques qui ont permis la pérennisation d’un régime pendant plus de 30 ans dans un contexte politique ou les mandats présidentiels restaient à la merci de la volonté de certains secteurs de la vie nationale.
Certains pseudoduvaliéristes avaient agi en montrant une certaine fébrilité dans ce sens. Un Roger Lafontant auteur d’un dernier coup de force après l’élection de Jean Bertrand Aristide ou la création par Franck Romain d’un parti politique dont les sigles trop évocateurs d’une certaine présence arbitraire sur la scène politique « PAKA PALA » sont autant d’éléments qui alimentent cette inquiétude.
Ceci reste plus que légitime si on accepte le fait que Jean Claude Duvalier depuis 20 ans de présence en France n’a rien fait pour acquérir de vraies capacités de compréhension pour se pourvoir de moyens pour répondre favorablement aux attentes de la nation.
Les leçons à tirer de cet épisode sont multiples. En 2025 ou 2028, 20 ans après 2004, Jean Bertrand Aristide risque de revenir sur la scène comme un énième messie puisque rien est fait pour lui demander des comptes de sa gestion désastreuse.
Le retour de Jean Claude Duvalier pourrait ouvrir les portes ç un Jean Bertrand Aristide et le scénario serait fin prêt pour une confrontation entre TONTONS MAKOUTS et CHIMERES. Une situation qui ne saurait en rien profiter aux besoins de la population haïtienne.
Il faut espérer que les vrais amis d’Haïti aient compris le danger de cette situation.
_________

Le sort des haïtiens des bateys évoqué à Montréal…

L’édition actuelle du féstival du film haïtien de Montréal a ouvert une large fenêtre sur les tribulations des haïtiens travaillant dans les bateys de la République Dominicaine. Une initiative à saluer si l’idée de Céline Anaya de partager ses expériences avec les hommes de bonne volonté peut recevoir l’effet souhaité c'est-à-dire conscientiser sur l’impensable et l’inacceptable. Chaque fois qu’une voix se lève pour dénoncer cet état de choses, l’étau se resserre davantage sur les haïtiens toujours livrés à eux-mêmes. Après les rassemblements pour dénoncer, il faudrait suivre par des réunions pour trouver de vraies solutions à un problème dont la complexité n’a pas toujours été évaluée correctement…

Message de Jean-Claude Duvalier à la Nation

22 septembre 2007
Chers compatriotes, hommes et femmes de mon Pays, jeunesse haïtienne
Il y a bien cinquante ans, le 22 septembre 1957, le docteur François Duvalier accédait par des élections démocratiques et libres à la présidence d’Haïti. Aujourd’hui 22 septembre 2007 la mémoire collective attend encore le verdict d’une histoire qui saura rétablir la vérité et réconcilier les frères ennemis. C’est du moins mon souhait et mon rêve pour les hommes, les femmes et les jeunes de mon pays, et enfin pour tous ceux qui sont restés fidèles à la logique de notre Histoire.
J’adresse un salut chaleureux à tous ceux et celles qui, au prix d’un héroïsme quotidien, ont continué, pendant deux décennies de souffrances et d’exclusion, d’alimenter la dévotion à une cause généreuse qui se résume essentiellement à un combat pour la régénération nationale, la sauvegarde du patrimoine sacré de souveraineté et de dignité nationale.
Chers compatriotes,
Il est hélas malheureux que le sang soit le principal tribut qu’il faille payer à la justice et à la paix. Nous n’avons jamais demandé aux élites de cesser d’être telles, nous avons simplement lutté pour que le soleil se lève non seulement dans les romans de Roumain, mais aussi pour de nouvelles élites chargées d’insuffler à l’Etat ce sang neuf rénovateur et porteur d’espérances.
Mais, cinquante ans plus tard, nous voici encore à la case départ, donnant au reste du monde, l'impression que nous sommes le pays de l'éternel recommencement, alors que nos voisins de l’Hémisphère sont déjà engagés dans la fièvre du renouveau. Bien sûr, la chance qui passe, la chance à prendre sont encore au rendez-vous, mais, parce que rentrer en politique fait songer un peu à ceux qui rentrent en sacerdoce, faudra-t-il bien que nous nous donnions la peine de choisir entre l’argent facile, l’effort qui paie et le travail qui ennoblit.
François Duvalier croyait fermement que la dignité était une conquête, il a encore raison.
Chers compatriotes,
Ce n’est ni le dollar ni l’euro qui sauveront Haïti, si en nous-mêmes le vide moral et l’absence d’un humanisme persistent au point que la corruption est devenue le tueur numéro 1 de l’effort et de l’imaginaire national.
Je prends occasion de ce glorieux anniversaire pour lancer un appel à la paix, à l’ordre, à la réconciliation nationale, à l’instauration en Haïti d’une réelle démocratie participative qui ne marginalise aucun secteur de la société haïtienne. J’associe ma voix aux revendications de tous les chefs de Partis de ce pays qui condamnent la violence et la division. Je salue le sens de l’abnégation de ces leaders qui ont accepté le consensus en vue d’assurer la stabilité politique pour la reconquête de la dignité nationale et le salut de la patrie commune.
A toutes les catégories de cette nation déchirée, installée depuis plus de deux décennies dans la précarité d’une transition qui nous a coûté en dix ans deux interventions militaires étrangères, à ce peuple qui aura connu toutes les affres de la déchéance, de la misère, de l’insécurité politique, sociale, alimentaire et sanitaire, à vous tous, vivant anxieusement dans l’attente de jours meilleurs, j’indique d’une voix ferme et assurée l’horizon des temps prochains où un leadership avisé, pétri de doctrine, d’expérience et de savoir-faire viendrait aménager des voies sûres à la satisfaction de vos aspirations.
J’ai tiré des leçons des évènements de ces vingt dernières années et avec toute la sincérité d’un homme brisé par vingt ans d’exil, mais revigoré par l’espoir que dégage la Jeunesse de mon pays, j’ai compris.


J’ai compris que la gestion des inégalités sociales est la responsabilité de l’Etat et que la richesse des uns n’est pas la cause de la misère des autres ;
J’ai compris que le maintien des masses dans l’ignorance abjecte peut faire prospérer toutes sortes d’idéologies malsaines et destructrices;
j’ai compris qu’ accuser nos adversaires des torts que nous avons nous-mêmes causés, c’est innocenter les coupables et diaboliser les victimes, même si l’histoire par définition reste la propagande des vainqueurs,
Si, au cours de mon mandat présidentiel, le gouvernement a eu à causer des torts physiques, moraux, ou économiques à tiers, je prends solennellement la responsabilité historique en ce jour du 22 septembre 2007 de demander pardon au Peuple et je sollicite le jugement impartial de l’Histoire.
Chers compatriotes,
Je ne prétends point être donneur de leçons. Je souhaite ardemment que la morale se mêle aussi des affaires de la République et que l’on marque un certain respect quand il s’agit de l’Etat.
Il viendra chez nous des hommes et des femmes pour panser les blessures, sourire aux humbles et aux nécessiteux; il viendra d’autres croisés et d’autres croisades, parce qu’il y a encore d’autres souffrances et d’autres attentes. Haïti vit dans l’espérance des prophètes qui parleront d’amour, de paix et d’esprit de famille. Telle est l’attente générale, telle est du moins l'attente de la jeunesse. Cette jeunesse, on le comprendra, a besoin d’un monde nouveau parce qu’elle apporte un esprit nouveau dans une société essoufflée et vermoulue. Cette jeunesse si chère à François Duvalier a besoin de croire et d’aimer. La jeunesse haïtienne attend qu’on lui invente un rêve et qu’on la fasse rêver, qu’on lui demande quelle est la couleur de ses songes et la nature de ses pulsions. Un pays ne peut vivre sans rêve.

Quel sera l’avenir d’une jeunesse à laquelle on a appris à tuer avant de lui avoir dit ce qu’elle était ? Jeunes de mon pays, je sais que ces questions vous tiennent à coeur, je sais aussi que vous attendez une réponse. Je sais également que ce jour viendra. Evitons de tomber dans le piège de la facilité et de la parole creuse et frivole. Gardons-nous de croire que ce pays est né d’hier et qu’il n’a connu que viols, assassinats, corruption, racisme et exclusion.

Cinquante ans plus tard, le duvaliérisme attend encore de la part de la Jeunesse ce second souffle qui sut sauver les sociétés qui agonisent et les familles guettées par la faillite et le doute. Plus que jamais, sa mission ne fait que commencer.
A travers le pays sonne déjà le lambi de la mobilisation. Le mot d’ordre est déjà lancé, la consigne est donnée. Militants, militantes et sympathisants du Parti Unité Nationale soyez prêts.
Nous vivons, croyez-moi, sous le regard des ancêtres et dans l’attente du renouveau.
Que Dieu sauve Haïti!
Merci.

JEAN CLAUDE DUVALIER: L’OCCASION MANQUEE

Le monde entier était mobilisé pour cette émission spéciale de Ranmase sur Caraïbes F.M consacrée au 50e anniversaire de l’élection de François Duvalier (22 Septembre 1957 – 22 Septembre 2007) à la présidence et la première intervention radiophonique en Haïti de l’ancien président Jean Claude Duvalier, son fils depuis sa chute en 1986 et son départ pour l’exil en France. Depuis les 8 heures locales, les diverses stations de province et de la diaspora relayaient la radio (Caraïbes) pour cette émission historique que personne ne voulait manquer.

L’intervention de l’ancien président Jean Claude Duvalier a eu lieu vers les 10hres 30 locales et elle n’a pas duré plus qu’une dizaine de minutes. L’ancien chef d’Etat qui vit depuis 21 ans à Paris a été plutôt modéré dans ses propos tout en dressant un tableau sombre de la situation socio-économique du pays depuis son départ du pouvoir et du pays. Il croit que la division et la haine sociale sont fautrices de tous nos maux et de toutes nos misères et a appelé à l’unité au sein de la famille haïtienne pour sauver les grands principes et parvenir au sauvetage national.
Jean Claude Duvalier a été particulièrement tendre à l’endroit du pouvoir actuel qu’il a salué pour ses efforts en faveur de l’établissement d’un climat sûr et stable (sécurité) et aussi pour les progrès constatés en matière de démocratie. Fidèle à ses principes et à sa conviction, Jean Claude Duvalier a soigneusement évité de répondre aux diverses questions du panel de journalistes présents pour l’occasion (Jean Monard, Péguy, Rotschild F. Junior, Romel Pierre, Jacky Cantave, Gérin Alexandre) ; il a brièvement dit sa satisfaction de pouvoir s’exprimer avec le peuple après ces 21 ans de silence et s’est dit ému pour l’occasion.

L’invité de marque de Ranmase pour ce samedi s’est excusé en promettant de donner sous peu à la station une interview exclusive où il pourra aborder toutes les questions. La classe politique à travers plusieurs dirigeants comme Evans Paul (Alyans), Me Reynold George (ALAH), Dr Grégoire Eugène Jr (PSCH), l’ancien sénateur Clark Parent (URN), l’ancien beau-père de Jean Claude Duvalier, Me Ernest Bennett ou l’historien George Michel n’ont pas tardé à réagir à cette première intervention de l’ancien dictateur Duvalier.

Clark Parent s’est dit déçu pour l’occasion unique et exceptionnelle que l’intéressé n’a pas su saisir pour s’expliquer au peuple et dévoiler sa vision et des plans.
Même point de vue chez Evans Paul qui a quand même salué le ton rassembleur de l’intervention de M. Duvalier alors que le Dr Eugène a quand à lui reconnu qu’il est de bonne guerre que Baby Doc reconnaisse aujourd’hui les vertus de la démocratie et de l’Etat de droit puisqu’il a félicité le gouvernement pour ses progrès dans ce domaine.
Grégoire Eugène Junior en profite pour inviter les acteurs politiques à enterrer la hache de guerre et à oublier le passé pour construire l’avenir.
George Michel a lui-même été plutôt élogieux envers le fils clouant au pilori le père qui s’est révélé pour lui un dictateur sanguinaire. ‘’Jean Claude avait l’intelligence de comprendre qu’il ne pouvait suivre la trace du père ; d’où l’essence de son discours prononcé peu après son arrivée au pouvoir en 1971 : mon père a fait la Révolution politique, moi, je ferai la révolution économique’’. Stanley Lucas de Washington Democracy Project est aussi intervenu pour analyser le style du discours de Jean Claude Duvalier. Un style, dit-il, qui rejoint curieusement et bizarrement celui de Jean Bertrand Aristide. ‘’Comme la gauche et la droite se ressemblent aujourd’hui’’, conclut l’ancien professeur des arts martiaux.
Le professeur Ernest Bennett dit lui-même ne pas s’étonner que son ex-beau-fils ait évité les questions. C’est son style et c’est aussi sa stratégie’’, confie le chroniqueur des dits et non dits sur le Nouvelliste qui confie son admiration pour Jean Claude Duvalier en dépit du fait qu’il ait perdu le contact avec lui.
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=2891