« Tiga était pour moi un ami, un père spirituel qui m’a appris la technique « Soleil brûlé » et le plus grand bonheur que j’ai, est d’avoir participé à sa rotation artistique. » Ce sont là les premiers mots du peintre Phillippe Dodard à la table ronde qui a eu lieu le lundi 8 octobre à la salle polyvalente de la Fondation connaissance et liberté (Fokal) sous le thème : l’œuvre et la conception artistique de Tiga dans le cadre de la semaine hommage à ce grand peintre sous le haut patronage du Ministère de la culture et de la communication avec le soutien de l’Ambassade de France en Haïti.
Selon, Dodard, le premier intervenant de la soirée, la technique du « Soleil brûlé » est née d’une réaction chimique qui permet de trouver une ombre sur laquelle on peut faire rejaillir la lumière. Il a aussi mis l’accent sur l’œil qui est omniprésent dans l’œuvre de Tiga, qu’il considère comme une sorte de passage du connu vers l’inconnu, du rêve à la réalité. Une réalité qui ne se laisse pas saisir à première vue mais qui aide l’œuvre à garder sa substance. « Tout pour Tiga peut être transformé en objet d’art » a conclu Dodard.
Autour de la table, il y avait d’autres intervenants tels que : Frantz Large, l’essayiste et critique d’art Mérès Wèche qui vient tout juste de sortir un livre sur Tiga.
Wèche pour sa part a fait une étude plutôt exhaustive des œuvres de Tiga. Il a laissé un moment de côté le « Soleil brûlé » pour aborder l’aspect métaphysique et la haute dimension symbolique de l’œuvre en cernant Tiga de la céramique à la peinture. Le choix des couleurs, le traitement des sujets et des formes dans la peinture de Tiga créent une synthèse intéressante, a t-il affirmé. Tout en campant Tiga comme un génie, il n’a pas contredit cependant la feue Madeleine Paillère, l’une des premières critiques d’art haïtienne pour ne pas dire la première qui décelait déjà dans les toutes premières démarches esthétiques de Tiga un peu de Wifredo Lam et de Saint Brice. Une forte complicité entre l’ombre et la lumière, entre le vécu et le non-vécu ou le survécu, entre l’ici et l’ailleurs qui s’enchaînent dans la plupart de ses créations. Frantz Large qui était arrivé en retard a anticipé sur le thème retenu pour la table ronde qui se tiendra au même local le jeudi 11 octobre : « La vie et l’action de Tiga ». Il a essayé, dans des « envolées lyriques et même parfois poétiques » de son exposé – pour citer le poète dans la peau d’un modérateur modeste Gary Augustin – de montrer combien le travail de Tiga est plein de vitalité et est ancré dans le réel haïtien, dans le vaudou. Il a retracé aussi les moments troublants qu’a connus l’artiste sous le régime des Duvalier, et qui ont eu des répercutions sur son œuvre. Large a utilisé des termes qui ne rendent pas pourtant service au thème, ni à la compréhension de plus d’un, a un peu déploré Marc Exavier. Mais ce qui a surpris, c’est quand Dodard, pour répondre à une question venant du public, a dit reconnaître certaines failles dans l’œuvre de Tiga sans pour autant les révéler. Selon lui Tiga n’arrivait jamais à les corriger parce qu’il vivait trop dans ses rêves. « Des failles que je ne considère pas comme des fautes, dit-il, je suis un admirateur de Tiga. »
mercredi 10 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9032
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 10 octobre 2007
LUTTE CONTRE LE SIDA / Haïti attend la visite de Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial contre le sida
Par Eddy Trofort
Haïti attend la visite du directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme le jeudi 11 octobre. Une occasion pour le professeur Michel Kazatchkine d’évaluer le travail réalisé en Haïti dans la lutte contre ces pandémies.
Le Fonds mondial a déjà investi pour les cinq dernières années plus de cent millions de dollars en Haïti pour le financement de quatre grands projets : « Réponse d’Haïti face au VIH/sida », « Réponse d’Haïti face à la tuberculose », « Réponse d’Haïti face au paludisme » et « Expansion rapide des services de traitement du VIH/sida en Haïti ». Pour la dernière phase, le pays avait bénéficié d’un montant de 67 millions de dollars visant la réduction rapide du taux de séroprévalence dans le pays qui comptait en 2002 environ 300 mille personnes vivant avec le VIH sur les 430 mille enregistrés dans la région caraïbe.
Pendant son passage en Haïti, le Dr Michel Kazatchkine visitera plusieurs des projets financés par le fonds.
La Sogebank, principale récipiendaire du Fonds Le Dr Émile Hérard Charles, directeur exécutif de la Fondation Sogebank, indique qu’Haïti reçoit cette visite avec engouement, compte tenu des résultats enregistrés dans le pays durant les cinq dernières années dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il prend en exemple la réduction du taux de séroprévalence qui est passé de 2002 à 2006 de 4,52% à 2,2%. Une performance que l’ancien directeur du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) attribue à une gestion rationnelle et efficace des ressources significatives allouées à Haïti par le Fonds mondial. Chaque année, plus de 30 millions de dollars transitent par la Fondation Sogebank vers 25 sous-récipiendaires, organismes d’exécution des projets agréés par Genève, siège central du Fonds mondial.
Le Dr Charles souligne qu’au début de la lutte contre le VIH/sida, seulement deux centres prodiguaient des soins à environ 150 personnes vivant avec le VIH : les centres Gheskio au Bicentenaire et le centre Bon Samaritain de Cange dans le Plateau Central. Aujourd’hui, fait-il remarquer, plus de trente centres distribuent des médicaments anti-rétroviraux gratuits à plus de 10 000 patients séropositifs.Des indicateurs qui ne laissent pas indifférents le professeur Michel Kazatchkine qui n’est pas un nouveau venu dans le milieu. Son implication dans la lutte contre le VIH/sida a commencé en 1983. Auteur de 600 articles scientifiques portant sur le sida principalement, sur l’auto-immunité, le traitement du sida, ce médecin de santé publique a dirigé l’Agence nationale de recherches sur le sida (ARNS), le deuxième programme de recherche sur le sida doté d’un budget de 65 millions de dollars. Le Dr Kazatchkine est arrivé à la tête du Fonds mondial au cours de l’année 2007. Année au cours de laquelle les bailleurs de fonds ont décidé de verser plus de 9 milliards de dollars pour la période 2008-2010. Il faut indiquer qu’Haïti a déjà fait une 7e soumission au bureau de Genève pour le financement d’un nouveau projet. En dépit, des avancées significatives d’Haïti dans la lutte contre le VHI/sida, le Dr Émile Hérard Charles croit que la maladie reste un problème de santé publique majeure, indiquant que le phénomène de rebond existe et qu’à tout moment le taux de prévalence peut connaître une nouvelle hausse. Ce phénomène s’était produit dans le sud des États-Unis à l'arrêt de la distribution massive de médicaments anti-rétroviraux.mercredi 10 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9030
Haïti attend la visite du directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme le jeudi 11 octobre. Une occasion pour le professeur Michel Kazatchkine d’évaluer le travail réalisé en Haïti dans la lutte contre ces pandémies.
Le Fonds mondial a déjà investi pour les cinq dernières années plus de cent millions de dollars en Haïti pour le financement de quatre grands projets : « Réponse d’Haïti face au VIH/sida », « Réponse d’Haïti face à la tuberculose », « Réponse d’Haïti face au paludisme » et « Expansion rapide des services de traitement du VIH/sida en Haïti ». Pour la dernière phase, le pays avait bénéficié d’un montant de 67 millions de dollars visant la réduction rapide du taux de séroprévalence dans le pays qui comptait en 2002 environ 300 mille personnes vivant avec le VIH sur les 430 mille enregistrés dans la région caraïbe.
Pendant son passage en Haïti, le Dr Michel Kazatchkine visitera plusieurs des projets financés par le fonds.
La Sogebank, principale récipiendaire du Fonds Le Dr Émile Hérard Charles, directeur exécutif de la Fondation Sogebank, indique qu’Haïti reçoit cette visite avec engouement, compte tenu des résultats enregistrés dans le pays durant les cinq dernières années dans la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Il prend en exemple la réduction du taux de séroprévalence qui est passé de 2002 à 2006 de 4,52% à 2,2%. Une performance que l’ancien directeur du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) attribue à une gestion rationnelle et efficace des ressources significatives allouées à Haïti par le Fonds mondial. Chaque année, plus de 30 millions de dollars transitent par la Fondation Sogebank vers 25 sous-récipiendaires, organismes d’exécution des projets agréés par Genève, siège central du Fonds mondial.
Le Dr Charles souligne qu’au début de la lutte contre le VIH/sida, seulement deux centres prodiguaient des soins à environ 150 personnes vivant avec le VIH : les centres Gheskio au Bicentenaire et le centre Bon Samaritain de Cange dans le Plateau Central. Aujourd’hui, fait-il remarquer, plus de trente centres distribuent des médicaments anti-rétroviraux gratuits à plus de 10 000 patients séropositifs.Des indicateurs qui ne laissent pas indifférents le professeur Michel Kazatchkine qui n’est pas un nouveau venu dans le milieu. Son implication dans la lutte contre le VIH/sida a commencé en 1983. Auteur de 600 articles scientifiques portant sur le sida principalement, sur l’auto-immunité, le traitement du sida, ce médecin de santé publique a dirigé l’Agence nationale de recherches sur le sida (ARNS), le deuxième programme de recherche sur le sida doté d’un budget de 65 millions de dollars. Le Dr Kazatchkine est arrivé à la tête du Fonds mondial au cours de l’année 2007. Année au cours de laquelle les bailleurs de fonds ont décidé de verser plus de 9 milliards de dollars pour la période 2008-2010. Il faut indiquer qu’Haïti a déjà fait une 7e soumission au bureau de Genève pour le financement d’un nouveau projet. En dépit, des avancées significatives d’Haïti dans la lutte contre le VHI/sida, le Dr Émile Hérard Charles croit que la maladie reste un problème de santé publique majeure, indiquant que le phénomène de rebond existe et qu’à tout moment le taux de prévalence peut connaître une nouvelle hausse. Ce phénomène s’était produit dans le sud des États-Unis à l'arrêt de la distribution massive de médicaments anti-rétroviraux.mercredi 10 octobre 2007
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ESPOIR ET INQUIÉTUDE / Cité Soleil en couleurs et en mots
« Un arc-en-ciel pour Cité Soleil Site Solèy... demen est à tout point de vue un ouvrage collectif. Ses premiers auteurs sont des dessinateurs amateurs, soixante-trois enfants de la zone dont les dessins sont reproduits dans le livre. Ces dessins avaient été sélectionnés dans le cadre d’un concours organisé par l’Ambassade du Canada en Haïti et la Fondation Solidarité pour l’avancement de la condition humaine. Plus de 1400 enfants y auraient participé. Le thème proposé (les adultes ne perdront pas cette habitude de proposer des thèmes aux enfants) était Site Solèy demen (Cité Soleil dans l'avenir)avec en corollaire la violence et la paix (et les thèmes ne cesseront pas de renvoyer à des problématiques préfixées). Il y a donc dans ces dessins un manque relatif de liberté. On sent en les regardant l’absence de l’inspiration libre. Le jury était composé de Mireille Jérôme, directrice des Ateliers Jérôme, de la psychologue Monique Jumelle, de Youri Mews de la FOSACH, de Michel Guillemette et de Kalinda Magloire de l’ambassade du Canada. En faisant le choix des trois lauréats dont les dessins sont singularisés dans l’ensemble, le jury ne semble pas avoir privilégié la fantaisie mais accordé la préférence à des dessins jugés plus « complets » par rapport au thème. Mais le lecteur-regardeur pourra faire son propre choix. Car malgré l’enfermement thématique et l’enfermement des difficiles conditions de vie, les enfants de Cité Soleil ont dessiné pour exprimer soit le rêve, soit l’inquiétude. Ces dessins peuvent provoquer de l’émotion, des réflexions. On a, en les regardant, le sentiment d’une injustice face à des enfances volées. Comme l’écrivent les auteurs des textes accompagnant ou illustrant ces dessins : « Quand tout manque, l’imaginaire coince, et les paroles qui sortent de la bouche des enfants, les formes et les couleurs qui sortent de leurs mains se font revendications et programmes : Les enfants de Cité Soleil deviennent maires, urbanistes, ministres de l’Intérieur et de la Planification. Comme si la rue pauvre et ensanglantée, la violence et le délabrement les transformaient avant l’âge en agents des services publics à venir ». Les dessins sont en effet parsemés d’inscriptions du genre : nous voulons des hôpitaux, des écoles, du travail, un marché, dans l’expression des besoins immédiats et des droits naturels non satisfaits. Autre élément présent : les armes et les hommes armés. Les armes, assez maladroitement dessinées, de fabrication locale ou sophistiquées et venant d’ailleurs ; les hommes armés : soldats, membres de gangs. Mais il n’y a pas de camp armé choisi par les enfants, ils ne réclament que la disparition des armes.
Les dessins sont illustrés par des textes. L’inverse est plus courant. L’exception est belle. Lyonel Trouillot et des membres de l’atelier jeudi soir (Chantal Kenol, Henry Kenol, René Jean Jumeau, Valérye Malebranche, Monique MespléeLassalle, Georgia Nicolas, Reine Valérie Tardieu) ont produit les textes d’accompagnement qui tentent, avec dans certains cas une grande réussite, d’enrichir la charge suggestive des formes et des couleurs par le pouvoir des mots.« Arc-en-ciel pour Cité Soleil, Site Solèy demen », un livre qui mérite d’être regardé et lu. Ces enfants qu’on a oubliés de regarder en vrai parlent ici en images et en mots, avec la complicité de quelques adultes. L’objet en lui-même est assez beau. La réalisation graphique est l’œuvre de Guides Panorama d’Haïti. (On peut juste reprocher à la page de couverture que les noms des soixante-trois enfants ne soient pas un peu plus mis en évidence .) Et il n’est pas encombré de propos de l’ambassadeur ou du comité d’organisation. Le faire-valoir institutionnel a laissé la place à l'expression individuelle et à l'intention créatrice. La mention en quatrième de couverture est suffisante pour rappeler l’origine du projet, et le livre a ainsi sa propre respiration. Un livre qui vaut la peine qu’on l’ouvre à n’importe quelle page, avec le risque qu’on soit pris par l’émotion et qu’on en finisse par s’arrêter à chaque page. Face à tant de besoins exprimés et une telle difficulté de vivre.
Quant au titre, dans son texte de présentation, Lyonel Trouillot nous dit l’avoir choisi, parce que, justement, sur ces soixante-trois dessins, il n’y a pas un seul arc-en-ciel.
Un arc-en-ciel pour Cité Soleil, Site Solèy demen, soixante-trois dessins par des écoliers de Cité Soleil, textes sous la direction de Lyonel Trouillot, 2007 Le livre sera présenté et mis en vente à Press Café le mercredi 10 octobre à partir de 5hres p.m. dans un événement organisé par l’ambassade du Canada. Les profits de la vente des livres permettront de financer une exposition itinérante dans des écoles des dix départements du pays.
Un jour nous marierons les notes et les couleurs Pour d’autres paysages Comme l’oranger du conte La plante libre enfin montera vers le ciel Et nous ouvrirons les fenêtres pour chanter : Ti pye zoranj, monte, monte Et la rosée viendra Avec le beau soleilmercredi 10 octobre 2007
Les dessins sont illustrés par des textes. L’inverse est plus courant. L’exception est belle. Lyonel Trouillot et des membres de l’atelier jeudi soir (Chantal Kenol, Henry Kenol, René Jean Jumeau, Valérye Malebranche, Monique MespléeLassalle, Georgia Nicolas, Reine Valérie Tardieu) ont produit les textes d’accompagnement qui tentent, avec dans certains cas une grande réussite, d’enrichir la charge suggestive des formes et des couleurs par le pouvoir des mots.« Arc-en-ciel pour Cité Soleil, Site Solèy demen », un livre qui mérite d’être regardé et lu. Ces enfants qu’on a oubliés de regarder en vrai parlent ici en images et en mots, avec la complicité de quelques adultes. L’objet en lui-même est assez beau. La réalisation graphique est l’œuvre de Guides Panorama d’Haïti. (On peut juste reprocher à la page de couverture que les noms des soixante-trois enfants ne soient pas un peu plus mis en évidence .) Et il n’est pas encombré de propos de l’ambassadeur ou du comité d’organisation. Le faire-valoir institutionnel a laissé la place à l'expression individuelle et à l'intention créatrice. La mention en quatrième de couverture est suffisante pour rappeler l’origine du projet, et le livre a ainsi sa propre respiration. Un livre qui vaut la peine qu’on l’ouvre à n’importe quelle page, avec le risque qu’on soit pris par l’émotion et qu’on en finisse par s’arrêter à chaque page. Face à tant de besoins exprimés et une telle difficulté de vivre.
Quant au titre, dans son texte de présentation, Lyonel Trouillot nous dit l’avoir choisi, parce que, justement, sur ces soixante-trois dessins, il n’y a pas un seul arc-en-ciel.
Un arc-en-ciel pour Cité Soleil, Site Solèy demen, soixante-trois dessins par des écoliers de Cité Soleil, textes sous la direction de Lyonel Trouillot, 2007 Le livre sera présenté et mis en vente à Press Café le mercredi 10 octobre à partir de 5hres p.m. dans un événement organisé par l’ambassade du Canada. Les profits de la vente des livres permettront de financer une exposition itinérante dans des écoles des dix départements du pays.
Un jour nous marierons les notes et les couleurs Pour d’autres paysages Comme l’oranger du conte La plante libre enfin montera vers le ciel Et nous ouvrirons les fenêtres pour chanter : Ti pye zoranj, monte, monte Et la rosée viendra Avec le beau soleilmercredi 10 octobre 2007
NOUVELLE FORCE PUBLIQUE / Officiellement, les débats sont lancés
Par Marc-Kenson Joseph
jmarckenson@lematinhaiti.com
Installation de la commission présidentielle
Le gouvernement Préval/Alexis a procédé, ce mardi 9 octobre, à l’installation de la Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité. Composée de cinq personnalités d’horizons divers – trois anciens officiers supérieurs des Forces armées d’Haïti en font partie –, cette nouvelle « commission est appelée à aborder, durant une année, la question sécuritaire au sens très large, tout en proposant des pistes de solutions ».
Selon Le Moniteur # 80 du lundi 3 septembre 2007, la mission de ladite commission est de « conduire une réflexion et produire des propositions sur l’opportunité de confier l’ensemble des missions de sécurité à la Police nationale d’Haïti (PNH) en plus des tâches qu’elle assume actuellement, en répondant à ses structures et ses missions, en créant en son sein d’autres structures spécialisées, ou mettre sur pied une nouvelle force publique pour les tâches non couvertes par la PNH ».
Dans l’attente des réflexions« Allons-nous renforcer la Police nationale d’Haïti ou créer une nouvelle force publique ?», s’est interrogé le chef du gouvernement qui a dit « attendre avec impatience, les réflexions de la commission »Jacques Édouard Alexis a précisé que « la question sécuritaire au sens très large sous-tend non seulement la violence physique, mais aussi les dimensions sociale et anthropologique de la question ».
De plus, « comment aborder la question civique adressée par la Constitution par rapport à la question sécuritaire. La sécurité environnementale aussi est un autre thème. Aujourd’hui, nous devons considérer la sécurité intérieure certes, mais aussi il ne faut pas négliger la paix en Amérique et la paix mondiale», a ajouté le Premier ministre.
Espérant qu’ « aucune porte ne sera fermée aux commissaires », Jacques Édouard Alexis a appelé à « la collaboration de tous les secteurs, en province comme à la capitale», pour renforcer les réflexions de la commission.
La Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité « ne travaillera pas pour la Présidence, ni pour le Parlement. Elle travaillera pour le peuple haïtien qui a payé pour les décisions que nous allons prendre », a déclaré, pour sa part, le président de ladite commission, Patrick Élie.
Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Patrick Élie a indiqué que le « travail de cette structure se fera dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les différents secteurs de la société ». « Nous sommes dévoués et nous travaillerons avec esprit d’ouverture et transparence », a-t-il conclu.
La cérémonie s’est déroulée à la Primature, en présence de membres du gouvernement et de nombreux parlementaires. Le président de la Commission justice et sécurité du Sénat, Youri Latortue (LAAA/ Artibonite) et la secrétaire de la Commission parlementaire des droits de l’enfant, la députée Gérandal Thélusma (Mochrena) y ont pris part.
La question des FAD’H encore sur le tapis« De fait, l’armée n’existe pas aujourd’hui. Personnellement, je suis contre le retour des Forces armées d’Haïti dans le pays. Cette armée Kraze zo qu’on a connue », a déclaré le Premier ministre Jacques Édouard Alexis répondant aux questions des journalistes. « Nous attendons que la commission présente des options, et non une seule, afin de prendre une décision politique », a précisé Jacques Édouard Alexis.De retour, le 1er octobre, de New York où il venait de participer à la 62è Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu), le président René Préval avait fixé sa position sur la question de la reconstitution des FAD’H. « L’armée est là pour faire la guerre. Personnellement et dans un sens strict, l’Armée d’Haïti n’a jamais existé. La seule armée qu’a connue le pays, c’est l’armée indigène qui a conduit le pays à l’indépendance », avait lâché le président, ajoutant que « si l’on veut créer une armée aujourd’hui, il faut au préalable s’entendre sur un ensemble de questions comme celles relatives à la guerre, l’aviation, la marine, l’infanterie, les corps de blindés ainsi que le Budget de la République ».Toutefois, des parlementaires et autres intellectuels de la place, estiment que le « retour des Forces Armées d’Haïti reste un carrefour obligé ».
Les membres de la CommissionPrésident : Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Dr. Patrick Elie ; Vice-président : Professeur-écrivain, Roger Petit-Frère; Rapporteur : Ex-colonel, Judel Lessage; Membre : Constituant de 1987, Dr. Georges Michel ; Membre : Ex-colonel, Jean Rodrigue Crève-Cœur ; Membre : Ancien secrétaire d’État à la Justice et ex-major, Gérard Dalvius.mercredi 10 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9013
jmarckenson@lematinhaiti.com
Installation de la commission présidentielle
Le gouvernement Préval/Alexis a procédé, ce mardi 9 octobre, à l’installation de la Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité. Composée de cinq personnalités d’horizons divers – trois anciens officiers supérieurs des Forces armées d’Haïti en font partie –, cette nouvelle « commission est appelée à aborder, durant une année, la question sécuritaire au sens très large, tout en proposant des pistes de solutions ».
Selon Le Moniteur # 80 du lundi 3 septembre 2007, la mission de ladite commission est de « conduire une réflexion et produire des propositions sur l’opportunité de confier l’ensemble des missions de sécurité à la Police nationale d’Haïti (PNH) en plus des tâches qu’elle assume actuellement, en répondant à ses structures et ses missions, en créant en son sein d’autres structures spécialisées, ou mettre sur pied une nouvelle force publique pour les tâches non couvertes par la PNH ».
Dans l’attente des réflexions« Allons-nous renforcer la Police nationale d’Haïti ou créer une nouvelle force publique ?», s’est interrogé le chef du gouvernement qui a dit « attendre avec impatience, les réflexions de la commission »Jacques Édouard Alexis a précisé que « la question sécuritaire au sens très large sous-tend non seulement la violence physique, mais aussi les dimensions sociale et anthropologique de la question ».
De plus, « comment aborder la question civique adressée par la Constitution par rapport à la question sécuritaire. La sécurité environnementale aussi est un autre thème. Aujourd’hui, nous devons considérer la sécurité intérieure certes, mais aussi il ne faut pas négliger la paix en Amérique et la paix mondiale», a ajouté le Premier ministre.
Espérant qu’ « aucune porte ne sera fermée aux commissaires », Jacques Édouard Alexis a appelé à « la collaboration de tous les secteurs, en province comme à la capitale», pour renforcer les réflexions de la commission.
La Commission présidentielle de réflexion pour le renforcement de la sécurité « ne travaillera pas pour la Présidence, ni pour le Parlement. Elle travaillera pour le peuple haïtien qui a payé pour les décisions que nous allons prendre », a déclaré, pour sa part, le président de ladite commission, Patrick Élie.
Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Patrick Élie a indiqué que le « travail de cette structure se fera dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les différents secteurs de la société ». « Nous sommes dévoués et nous travaillerons avec esprit d’ouverture et transparence », a-t-il conclu.
La cérémonie s’est déroulée à la Primature, en présence de membres du gouvernement et de nombreux parlementaires. Le président de la Commission justice et sécurité du Sénat, Youri Latortue (LAAA/ Artibonite) et la secrétaire de la Commission parlementaire des droits de l’enfant, la députée Gérandal Thélusma (Mochrena) y ont pris part.
La question des FAD’H encore sur le tapis« De fait, l’armée n’existe pas aujourd’hui. Personnellement, je suis contre le retour des Forces armées d’Haïti dans le pays. Cette armée Kraze zo qu’on a connue », a déclaré le Premier ministre Jacques Édouard Alexis répondant aux questions des journalistes. « Nous attendons que la commission présente des options, et non une seule, afin de prendre une décision politique », a précisé Jacques Édouard Alexis.De retour, le 1er octobre, de New York où il venait de participer à la 62è Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu), le président René Préval avait fixé sa position sur la question de la reconstitution des FAD’H. « L’armée est là pour faire la guerre. Personnellement et dans un sens strict, l’Armée d’Haïti n’a jamais existé. La seule armée qu’a connue le pays, c’est l’armée indigène qui a conduit le pays à l’indépendance », avait lâché le président, ajoutant que « si l’on veut créer une armée aujourd’hui, il faut au préalable s’entendre sur un ensemble de questions comme celles relatives à la guerre, l’aviation, la marine, l’infanterie, les corps de blindés ainsi que le Budget de la République ».Toutefois, des parlementaires et autres intellectuels de la place, estiment que le « retour des Forces Armées d’Haïti reste un carrefour obligé ».
Les membres de la CommissionPrésident : Ancien secrétaire d’État à la Sécurité publique, Dr. Patrick Elie ; Vice-président : Professeur-écrivain, Roger Petit-Frère; Rapporteur : Ex-colonel, Judel Lessage; Membre : Constituant de 1987, Dr. Georges Michel ; Membre : Ex-colonel, Jean Rodrigue Crève-Cœur ; Membre : Ancien secrétaire d’État à la Justice et ex-major, Gérard Dalvius.mercredi 10 octobre 2007
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HAÏTI / VENEZUELA / COOPÉRATION / Construction de trois centrales électriques d’ici mars 2008
Par Thomas Lalime
thomaslalime@lematinhaiti.com
L’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Haïti, M. Pedro Antonio Canino González, a confirmé lundi, à la section Économie et Affaires du Matin, la finalisation des travaux de construction de trois centrales électriques d’ici la fin du mois de mars 2008. Ces trois centrales thermiques devront permettre à l’Électricité d’Haïti (Ed’H) d’augmenter sa capacité de 60 mégawatts. La plus grande centrale d’une capacité de 30 mégawatts sera installée au CapHaïtien ; les deux autres de 15 mégawatts chacune seront construites à Port-au-Prince et aux Gonaïves. Selon les informations disponibles, les centrales thermiques fonctionneront au mazout et des démarches seraient déjà en cours pour améliorer la capacité du pays à stocker ce produit. Les travaux sont en cours d’exécution, à croire M. Harold Pernia, un ingénieur vénézuélien qui travaille pour le compte PDV Caribe sur les projets de construction des centrales thermiques financées par le Venezuela en faveur d’Haïti. L’ambassadeur Pedro Antonio Canino González a vanté l’excellente qualité des relations diplomatiques et historiques qui lient Haïti à la République bolivarienne.
Il a dit espérer que le renforcement des relations entre les deux États continuera dans le temps et dans l’espace, tout en émettant le vœu que l’aide du Venezuela puisse bénéficier effectivement au peuple haïtien, particulièrement aux plus démunis. Pour prouver la volonté de son gouvernement de soutenir les plus pauvres, M. González a mentionné les projets financés à Cité Soleil où le Venezuela envisage de construire 500 maisons pour les familles démunies. L’ambassadeur a pris soin de souligner qu’il s’agira de 'maisons dignes de ce nom'. De même, a-t-il indiqué, le Venezuela attend que la mairie de Port-auPrince persuade les marchands à se déplacer du marché installé au Bicentenaire pour entreprendre des travaux de réhabilitation susceptibles de permettre la vente des marchandises dans un environnement sain.
Trois aéroports seront construits
L’ambassadeur Pedro Antonio Canino González a aussi confirmé au Matin le financement de la construction de trois aéroports au profit d’Haïti. Sur la liste des villes bénéficiaires, on retrouve le Cap-Haïtien, Jacmel et les Gonaïves. L’aéroport de Port-au-Prince bénéficiera aussi de l’attention de la coopération vénézuélienne. Mais, pour cette catégorie de projets, l’ambassadeur n’a avancé aucune date de réalisation, indiquant qu’il pourra le faire dans deux mois.
L’ambassadeur de la République bolivarienne a affirmé que les promesses de son gouvernement envers Haïti seront tenues. « Nous ne sommes pas venus mener une campagne électorale en Haïti. pourquoi ferions-nous des promesses fallacieuses », s’est-il interrogé, en rappelant, comme le président vénézuélien Hugo Chavez l’avait fait lors de son passage à Port-au-Prince, « la dette historique » de son pays envers Haïti. Pedro Antonio Canino González a salué la mémoire d’un contingent de 300 Haïtiens qui, a-t-il rappelé, avaient participé au combat pour l’indépendance vénézuélienne et ont aidé à vaincre 15 000 Espagnols. « Les Haïtiens sont des gens vaillants, un peuple vaillant », a fait remarquer M. González dans un élan anti-impérialiste digne de son président. Vêtu d’une chemise rouge à l’effigie du président Chavez, Pedro Antonio Canino González a affirmé que l’aide vénézuélienne vise à soulager la misère du peuple haïtien sans aucune contrepartie. Il a cité comme exemple les 20 millions de dollars américains donnés à titre de support annuel, sur une période de trois ans, au programme d’alphabétisation qui bénéficie aussi de l’apport du gouvernement cubain. Le Venezuela, apporte, à côté des Cubains, sa contribution (US $ 5000 000) à un programme de santé.
L’ambassadeur González a confirmé que son gouvernement ne s’intéresse pas aux relations diplomatiques de la République d’Haïti avec les autres pays. « Cela relève de la compétence des autorités haïtiennes qui sont libres d’entreprendre des relations avec qui elles veulent », a-t-il rétorqué. À la remarque que cette position est aussi celle de l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, il s’est empressé de préciser que les idéaux du régime de Chavez ne ressemblent en rien à « l’impérialisme américain, responsable de tant de misères dans le monde ». http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9024
mercredi 10 octobre 2007
thomaslalime@lematinhaiti.com
L’ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Haïti, M. Pedro Antonio Canino González, a confirmé lundi, à la section Économie et Affaires du Matin, la finalisation des travaux de construction de trois centrales électriques d’ici la fin du mois de mars 2008. Ces trois centrales thermiques devront permettre à l’Électricité d’Haïti (Ed’H) d’augmenter sa capacité de 60 mégawatts. La plus grande centrale d’une capacité de 30 mégawatts sera installée au CapHaïtien ; les deux autres de 15 mégawatts chacune seront construites à Port-au-Prince et aux Gonaïves. Selon les informations disponibles, les centrales thermiques fonctionneront au mazout et des démarches seraient déjà en cours pour améliorer la capacité du pays à stocker ce produit. Les travaux sont en cours d’exécution, à croire M. Harold Pernia, un ingénieur vénézuélien qui travaille pour le compte PDV Caribe sur les projets de construction des centrales thermiques financées par le Venezuela en faveur d’Haïti. L’ambassadeur Pedro Antonio Canino González a vanté l’excellente qualité des relations diplomatiques et historiques qui lient Haïti à la République bolivarienne.
Il a dit espérer que le renforcement des relations entre les deux États continuera dans le temps et dans l’espace, tout en émettant le vœu que l’aide du Venezuela puisse bénéficier effectivement au peuple haïtien, particulièrement aux plus démunis. Pour prouver la volonté de son gouvernement de soutenir les plus pauvres, M. González a mentionné les projets financés à Cité Soleil où le Venezuela envisage de construire 500 maisons pour les familles démunies. L’ambassadeur a pris soin de souligner qu’il s’agira de 'maisons dignes de ce nom'. De même, a-t-il indiqué, le Venezuela attend que la mairie de Port-auPrince persuade les marchands à se déplacer du marché installé au Bicentenaire pour entreprendre des travaux de réhabilitation susceptibles de permettre la vente des marchandises dans un environnement sain.
Trois aéroports seront construits
L’ambassadeur Pedro Antonio Canino González a aussi confirmé au Matin le financement de la construction de trois aéroports au profit d’Haïti. Sur la liste des villes bénéficiaires, on retrouve le Cap-Haïtien, Jacmel et les Gonaïves. L’aéroport de Port-au-Prince bénéficiera aussi de l’attention de la coopération vénézuélienne. Mais, pour cette catégorie de projets, l’ambassadeur n’a avancé aucune date de réalisation, indiquant qu’il pourra le faire dans deux mois.
L’ambassadeur de la République bolivarienne a affirmé que les promesses de son gouvernement envers Haïti seront tenues. « Nous ne sommes pas venus mener une campagne électorale en Haïti. pourquoi ferions-nous des promesses fallacieuses », s’est-il interrogé, en rappelant, comme le président vénézuélien Hugo Chavez l’avait fait lors de son passage à Port-au-Prince, « la dette historique » de son pays envers Haïti. Pedro Antonio Canino González a salué la mémoire d’un contingent de 300 Haïtiens qui, a-t-il rappelé, avaient participé au combat pour l’indépendance vénézuélienne et ont aidé à vaincre 15 000 Espagnols. « Les Haïtiens sont des gens vaillants, un peuple vaillant », a fait remarquer M. González dans un élan anti-impérialiste digne de son président. Vêtu d’une chemise rouge à l’effigie du président Chavez, Pedro Antonio Canino González a affirmé que l’aide vénézuélienne vise à soulager la misère du peuple haïtien sans aucune contrepartie. Il a cité comme exemple les 20 millions de dollars américains donnés à titre de support annuel, sur une période de trois ans, au programme d’alphabétisation qui bénéficie aussi de l’apport du gouvernement cubain. Le Venezuela, apporte, à côté des Cubains, sa contribution (US $ 5000 000) à un programme de santé.
L’ambassadeur González a confirmé que son gouvernement ne s’intéresse pas aux relations diplomatiques de la République d’Haïti avec les autres pays. « Cela relève de la compétence des autorités haïtiennes qui sont libres d’entreprendre des relations avec qui elles veulent », a-t-il rétorqué. À la remarque que cette position est aussi celle de l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, il s’est empressé de préciser que les idéaux du régime de Chavez ne ressemblent en rien à « l’impérialisme américain, responsable de tant de misères dans le monde ». http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=9024
mercredi 10 octobre 2007
30 SEPTEMBRE 1991 – 30 SEPTEMBRE 2007 / Il y a 16 ans, le coup d’État du général Raoul Cédras
Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
Marie Laurence Jocelyn Lassègue, à l’époque ministre de l’Information et de la Coordination, a encore en mémoire ce groupe de huit jeunes qui exprimaient leurs inquiétudes, sur la cour de l’Hôpital SaintFrançois de Sales, trois semaines avant le coup d’État militaire de 1991. Ces jeunes pressentaient que quelque chose allait se passer, sans pouvoir l’exprimer clairement. Tandis que le président JeanBertrand Aristide participait à la 46e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu) à New York, des rumeurs circulaient en Haïti sur le projet de l’assassiner. Des rumeurs dont la ministre était informée, mais auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Ayant cependant à l’esprit le coup d’État raté, du 6 au 7 janvier 1991, de Roger Lafontant, elle a pris l’initiative, dès le 25 septembre, d’organiser des « veillées patriotiques » qui rassemblaient des partisans d’Aristide devant les principales prisons du pays. Le jour du retour du président de la République, soit le 27 septembre, un grand spectacle a été organisé et l’itinéraire, de l’Aéroport au Palais national, modifié. Question de déjouer « le projet » dont les rumeurs devenaient de plus en plus persistantes.
Le 29 septembre au soir, Mme Lassègue a indiqué avoir reçu un appel du directeur général d’alors de la Radio nationale d’Haïti, Michel Favard, l’informant qu’un coup d’État se préparait. Cette information a été aussitôt transmise au président Jean Bertrand Aristide.
Peu de temps après, Marie Laurence Jocelyn Lassègue apprit la nouvelle de l’arrestation de Michel Favard. Elle entreprit alors d’informer les médias de cette arrestation et de la situation dans la capitale. Initiative réprimandée par le chef de l’État, Jean-Bertrand Aristide. La ministre souligne que les nouvelles qui lui parvenaient de la rue, rapportées par des partisans crédibles, étaient inquiétantes. Encore une fois, elle informa le président de la situation. Ne pouvant entrer en contact avec le Premier ministre de l’époque, René Préval, Mme Lassègue décida d’assumer ses responsabilités de ministre de l’Information, en continuant d’alerter les médias. L’ancienne ministre de l’Information explique avoir multiplié des appels au capitaine Fritz Pierre-Louis membre de la sécurité présidentielle. Elle dit avoir en mémoire sa dernière conversation avec le capitaine Pierre-Louis, au cours de laquelle elle a cru entendre quelqu’un déclarer : « Ou pap tande-l ankò ! » (Vous ne l’entendrez plus !). (Plus tard, elle apprendra la mort de l’officier). Elle continua d’informer la population par la voie des ondes. Ses nombreux appels incitèrent l’ambassadeur français alors en mission en Haïti, Jean Raphaël Dufour, à voler au secours du président à Tabarre.
Selon Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, le gouvernement, à part les rumeurs, ne disposait d’aucune information créditant la thèse d’un quelconque coup d’État. Elle garde encore le souvenir des interrogations que soulevèrent au niveau de l’équipe gouvernementale les tournées du général Raoul Cédras dans les différentes garnisons militaires. « Jusqu’au dernier moment, le président ne croyait pas à un coup d’État. Il était persuadé de la loyauté du général Cédras et du mariage avec l’armée ».
Mme Lassègue s’insurge contre le chiffre avancé sur le nombre des victimes pendant toute la période du coup d’État de 1991. Selon elle et d’après les rapports qu’elle dit avoir reçus, il y a eu environ 3000 victimes durant les tout premiers jours. Ce chiffre, selon elle, a augmenté sensiblement au fil de la répression militaire.
Selon les explications de Marie Laurence Jocelyn Lassègue au micro du journal Le Matin, les motifs du coup d’État se trouveraient dans la politique du pouvoir de l’époque, pareille, a-t-elle dit, à celle appliquée par le pouvoir actuel : lutte contre la contrebande, la corruption et la drogue. Cependant, elle note l’immaturité des secteurs concernés qui avaient soutenu l’armée, sentant leurs intérêts menacés. Aujourd’hui, les mentalités ont changé et le sens de cette lutte est compris par tous, estime-t-elle.
Questionnée sur l’incarcération d’anciens collaborateurs de Jean-Bertrand Aristide dans des prisons aux États-Unis pour implication dans le trafic de la drogue, Marie Laurence Jocelyn Lassègue établit une différence entre l’équipe de 1991 et celle de 2001. « 1991, c’était la rigueur, l’intégrité, l’honnêteté ». Elle a qualifié de regrettable que pendant la période du coup d’État certains proches d’Aristide tant à l’intérieur qu’à l’extérieur aient renoncé à leurs convictions premières.
La 45e législature a fait ce qui était nécessaire
L’ex-sénateur Déjean Bélizaire juge que la « 45e législature a fait ce qui était nécessaire pour empêcher cette tragédie ». Par tragédie, il fait référence au débarquement des troupes étrangères sur le sol national, le 19 septembre 1994. Président de l’Assemblée nationale à l’époque du coup d’État de 1991, Déjean Bélizaire dédouane le Parlement de toute implication dans le coup. Il explique que les accusations de connivence portées contre le Parlement sont dues à la décision d’appliquer l’article 149 de la Constitution.
Déjean Bélizaire estime que le coup d’État de septembre 1991 n’était pas surprenant pour un avisé. Il soutient que le président Jean Bertrand Aristide allait de « violation en violation de la Constitution, piétinait les institutions ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne que le Sénat était privé de ses prérogatives constitutionnelles comme participer à la désignation des membres de la Cour de cassation. L’ancien sénateur Déjean Bélizaire rappelle également la séance d’interpellation en date du 13 août 1991 du Premier ministre de l’époque, René Préval, par la Chambre des députés. Menaçants, des partisans de l’Exécutif s’étaient massés devant le Palais législatif et des députés avaient connu un mauvais quart d’heure.
Déjean Bélizaire signale, qu’avant le coup, il y avait beaucoup de remous au niveau de l’institution militaire. « Le président était comme un sapeur-pompier qui allait éteindre des incendies presque un peu partout. Il y avait des débuts de mouvement dans certaines garnisons ». L’ancien sénateur Déjean Bélizaire souligne comme autre dérive constitutionnelle l’incendie des locaux de certains partis politiques. « Il y avait une situation qui laissait prévoir que quelque chose allait se passer dans le pays ».
« J’ai constaté le coup de force », déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale. Déjean Bélizaire précise qu’il n’était pas à Port-au-Prince le jour du coup, il se trouvait à Petite Rivière de l’Artibonite, sa ville natale, pour fêter la Saint-Jérôme. Il explique que c’est seulement dans la nuit du 29 au 30 septembre qu’il en a été informé. Ce n’est que le 1er octobre qu’il est rentré à Port-au-Prince, à bord d’une camionnette en compagnie d’un journaliste de Radio Galaxie, Harry Joseph. Et quand il est arrivé, le président Jean-Bertrand Aristide avait déjà laissé le pays. Il était face à la situation du fait accompli.
Déjean Bélizaire rapporte qu’il a eu sa première rencontre, après le coup d’État, avec le commandant de l’armée, en l’occurrence le général Raoul Cédras, le 1er octobre vers les 10 heures du soir. Le général Cédras lui a alors appris qu’il s’agissait d’un « correctif démocratique » et que la balle était renvoyée au Parlement pour l’application de la Constitution. Déjean Bélizaire explique son rôle dans les différentes phases de négociations qui s’ensuivirent avec la communauté internationale par le fait qu’il était l’élu au statut le plus élevé présent dans le pays et que cette communauté internationale ne voulait pas traiter avec l’Exécutif mis en place après le coup. Ses actions ont été guidées par cette mise en garde de son père, Garnier Bélizaire, émise le 29 septembre 1991 : « Mesye, atansyon wi pou blan pa pran peyi a nan men nou ». Ne pouvant pas avancer de chiffre exact sur le nombre de victimes, Déjean Bélizaire croit cependant que le chiffre de 3000 morts avancé est exagéré. « Pour ma part, 3000 morts dans un si court intervalle, c’est pas quelque chose qui peut être géré. Je ne crois pas que l’institution militaire à l’époque avait les moyens de gérer 3000 morts ».
mardi 2 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8824
jadesro@lematinhaiti.com
Marie Laurence Jocelyn Lassègue, à l’époque ministre de l’Information et de la Coordination, a encore en mémoire ce groupe de huit jeunes qui exprimaient leurs inquiétudes, sur la cour de l’Hôpital SaintFrançois de Sales, trois semaines avant le coup d’État militaire de 1991. Ces jeunes pressentaient que quelque chose allait se passer, sans pouvoir l’exprimer clairement. Tandis que le président JeanBertrand Aristide participait à la 46e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu) à New York, des rumeurs circulaient en Haïti sur le projet de l’assassiner. Des rumeurs dont la ministre était informée, mais auxquelles elle ne croyait pas vraiment. Ayant cependant à l’esprit le coup d’État raté, du 6 au 7 janvier 1991, de Roger Lafontant, elle a pris l’initiative, dès le 25 septembre, d’organiser des « veillées patriotiques » qui rassemblaient des partisans d’Aristide devant les principales prisons du pays. Le jour du retour du président de la République, soit le 27 septembre, un grand spectacle a été organisé et l’itinéraire, de l’Aéroport au Palais national, modifié. Question de déjouer « le projet » dont les rumeurs devenaient de plus en plus persistantes.
Le 29 septembre au soir, Mme Lassègue a indiqué avoir reçu un appel du directeur général d’alors de la Radio nationale d’Haïti, Michel Favard, l’informant qu’un coup d’État se préparait. Cette information a été aussitôt transmise au président Jean Bertrand Aristide.
Peu de temps après, Marie Laurence Jocelyn Lassègue apprit la nouvelle de l’arrestation de Michel Favard. Elle entreprit alors d’informer les médias de cette arrestation et de la situation dans la capitale. Initiative réprimandée par le chef de l’État, Jean-Bertrand Aristide. La ministre souligne que les nouvelles qui lui parvenaient de la rue, rapportées par des partisans crédibles, étaient inquiétantes. Encore une fois, elle informa le président de la situation. Ne pouvant entrer en contact avec le Premier ministre de l’époque, René Préval, Mme Lassègue décida d’assumer ses responsabilités de ministre de l’Information, en continuant d’alerter les médias. L’ancienne ministre de l’Information explique avoir multiplié des appels au capitaine Fritz Pierre-Louis membre de la sécurité présidentielle. Elle dit avoir en mémoire sa dernière conversation avec le capitaine Pierre-Louis, au cours de laquelle elle a cru entendre quelqu’un déclarer : « Ou pap tande-l ankò ! » (Vous ne l’entendrez plus !). (Plus tard, elle apprendra la mort de l’officier). Elle continua d’informer la population par la voie des ondes. Ses nombreux appels incitèrent l’ambassadeur français alors en mission en Haïti, Jean Raphaël Dufour, à voler au secours du président à Tabarre.
Selon Marie-Laurence Jocelyn Lassègue, le gouvernement, à part les rumeurs, ne disposait d’aucune information créditant la thèse d’un quelconque coup d’État. Elle garde encore le souvenir des interrogations que soulevèrent au niveau de l’équipe gouvernementale les tournées du général Raoul Cédras dans les différentes garnisons militaires. « Jusqu’au dernier moment, le président ne croyait pas à un coup d’État. Il était persuadé de la loyauté du général Cédras et du mariage avec l’armée ».
Mme Lassègue s’insurge contre le chiffre avancé sur le nombre des victimes pendant toute la période du coup d’État de 1991. Selon elle et d’après les rapports qu’elle dit avoir reçus, il y a eu environ 3000 victimes durant les tout premiers jours. Ce chiffre, selon elle, a augmenté sensiblement au fil de la répression militaire.
Selon les explications de Marie Laurence Jocelyn Lassègue au micro du journal Le Matin, les motifs du coup d’État se trouveraient dans la politique du pouvoir de l’époque, pareille, a-t-elle dit, à celle appliquée par le pouvoir actuel : lutte contre la contrebande, la corruption et la drogue. Cependant, elle note l’immaturité des secteurs concernés qui avaient soutenu l’armée, sentant leurs intérêts menacés. Aujourd’hui, les mentalités ont changé et le sens de cette lutte est compris par tous, estime-t-elle.
Questionnée sur l’incarcération d’anciens collaborateurs de Jean-Bertrand Aristide dans des prisons aux États-Unis pour implication dans le trafic de la drogue, Marie Laurence Jocelyn Lassègue établit une différence entre l’équipe de 1991 et celle de 2001. « 1991, c’était la rigueur, l’intégrité, l’honnêteté ». Elle a qualifié de regrettable que pendant la période du coup d’État certains proches d’Aristide tant à l’intérieur qu’à l’extérieur aient renoncé à leurs convictions premières.
La 45e législature a fait ce qui était nécessaire
L’ex-sénateur Déjean Bélizaire juge que la « 45e législature a fait ce qui était nécessaire pour empêcher cette tragédie ». Par tragédie, il fait référence au débarquement des troupes étrangères sur le sol national, le 19 septembre 1994. Président de l’Assemblée nationale à l’époque du coup d’État de 1991, Déjean Bélizaire dédouane le Parlement de toute implication dans le coup. Il explique que les accusations de connivence portées contre le Parlement sont dues à la décision d’appliquer l’article 149 de la Constitution.
Déjean Bélizaire estime que le coup d’État de septembre 1991 n’était pas surprenant pour un avisé. Il soutient que le président Jean Bertrand Aristide allait de « violation en violation de la Constitution, piétinait les institutions ».
L’ancien président de l’Assemblée nationale souligne que le Sénat était privé de ses prérogatives constitutionnelles comme participer à la désignation des membres de la Cour de cassation. L’ancien sénateur Déjean Bélizaire rappelle également la séance d’interpellation en date du 13 août 1991 du Premier ministre de l’époque, René Préval, par la Chambre des députés. Menaçants, des partisans de l’Exécutif s’étaient massés devant le Palais législatif et des députés avaient connu un mauvais quart d’heure.
Déjean Bélizaire signale, qu’avant le coup, il y avait beaucoup de remous au niveau de l’institution militaire. « Le président était comme un sapeur-pompier qui allait éteindre des incendies presque un peu partout. Il y avait des débuts de mouvement dans certaines garnisons ». L’ancien sénateur Déjean Bélizaire souligne comme autre dérive constitutionnelle l’incendie des locaux de certains partis politiques. « Il y avait une situation qui laissait prévoir que quelque chose allait se passer dans le pays ».
« J’ai constaté le coup de force », déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale. Déjean Bélizaire précise qu’il n’était pas à Port-au-Prince le jour du coup, il se trouvait à Petite Rivière de l’Artibonite, sa ville natale, pour fêter la Saint-Jérôme. Il explique que c’est seulement dans la nuit du 29 au 30 septembre qu’il en a été informé. Ce n’est que le 1er octobre qu’il est rentré à Port-au-Prince, à bord d’une camionnette en compagnie d’un journaliste de Radio Galaxie, Harry Joseph. Et quand il est arrivé, le président Jean-Bertrand Aristide avait déjà laissé le pays. Il était face à la situation du fait accompli.
Déjean Bélizaire rapporte qu’il a eu sa première rencontre, après le coup d’État, avec le commandant de l’armée, en l’occurrence le général Raoul Cédras, le 1er octobre vers les 10 heures du soir. Le général Cédras lui a alors appris qu’il s’agissait d’un « correctif démocratique » et que la balle était renvoyée au Parlement pour l’application de la Constitution. Déjean Bélizaire explique son rôle dans les différentes phases de négociations qui s’ensuivirent avec la communauté internationale par le fait qu’il était l’élu au statut le plus élevé présent dans le pays et que cette communauté internationale ne voulait pas traiter avec l’Exécutif mis en place après le coup. Ses actions ont été guidées par cette mise en garde de son père, Garnier Bélizaire, émise le 29 septembre 1991 : « Mesye, atansyon wi pou blan pa pran peyi a nan men nou ». Ne pouvant pas avancer de chiffre exact sur le nombre de victimes, Déjean Bélizaire croit cependant que le chiffre de 3000 morts avancé est exagéré. « Pour ma part, 3000 morts dans un si court intervalle, c’est pas quelque chose qui peut être géré. Je ne crois pas que l’institution militaire à l’époque avait les moyens de gérer 3000 morts ».
mardi 2 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8824
Il y a soixante-dix ans, 1937 : 70 ans après, un devoir de mémoire ...le massacre de Trujillo
Du 2 au 8 octobre 1937, puis sporadiquement durant les semaines qui suivront jusqu’au mois de décembre, dans diverses localités de la frontière haïtianodominicaine, des milliers d’ Haïtiens et de Dominicains assimilés aux Haïtiens à cause de leur couleur, ont été froidement assassinés par la dictature Trujilliste.
L’État haïtien dirigé par Sténio Vincent, pour toute réaction, adopta profil bas et se contenta de dérisoires réparations pour les victimes issues en majorité des couches défavorisées.
Soixante-dix ans après ces événements douloureux, les relations entre les deux peuples ont évolué en devenant plus intenses et plus complexes. Néanmoins, de nos jours encore, des migrants haïtiens sont victimes de criantes discriminations en République Dominicaine. Des déportations massives ont lieu périodiquement, souvent au mépris des accords signés par les deux Parties. De nombreux migrants haïtiens et leurs descendants vivent souvent dans une situation de non-droit: sans papiers pour les uns et sans patrie pour les autres. Et leur apport à la croissance dominicaine n’est pas apprécié à sa juste valeur, pour diverses raisons, dont, entre autres, le poids des préjugés anti-Haïtiens.
L’intérêt des deux peuples qui se partagent l’île est que soient créées les conditions pour l’émergence de nouvelles relations fondées sur une éthique de solidarité et articulées á une logique de bon voisinage, de respect mutuel, de coopération et de bénéfices réciproques
Pour y parvenir, il faudra bien apurer les comptes de la mémoire collective, et faire reculer les préjugés, qui de part et d’autre, hypothèquent et rendent difficile l’amitié entre les deux nations.
Il s’agira d’examiner les évènements de 1937 à la lumière de questions essentielles qui se posent, hier comme aujourd’hui, aux deux États et aux deux sociétés : entre autres, la question migratoire, l’organisation des échanges commerciaux, la sécurité frontalière, la protection de l’environnement commun, la nature des rapports entre les deux élites et la dynamique des relations entre les deux États.
Dans cette perspective, nous, « Comité Mémoire 1937 » invitons les personnalités et institutions haïtiennes et dominicaines qui partagent ces préoccupations à nous rejoindre pour organiser, en commémoration de ce douloureux anniversaire « l’Année Perejil » qui débute le 2 octobre 2007. Un programme préliminaire a été élaboré, qui prévoit des activités sur le court, moyen et long terme: rites du souvenir à Ouanaminthe et à Port-au-Prince, témoignages, conférence-débat, causeries, colloque, ateliers dans les écoles, concours, collecte de documents inédits, activités artistiques, et dans le futur, aménagement de « lieux de mémoire». Pour le « Comité Mémoire 1937» :Alexandre Guy, Bajeux Jean-Claude, Castor Suzy, Charlier Doucet Rachelle, Hector Michel, Lespinasse Colette, Manigat Sabine, Margron Lyne, Mathelier Richard, Mathon Dominique, Petit-Frère Roger, Théodat Jean-Marie
vendredi 5 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8917
L’État haïtien dirigé par Sténio Vincent, pour toute réaction, adopta profil bas et se contenta de dérisoires réparations pour les victimes issues en majorité des couches défavorisées.
Soixante-dix ans après ces événements douloureux, les relations entre les deux peuples ont évolué en devenant plus intenses et plus complexes. Néanmoins, de nos jours encore, des migrants haïtiens sont victimes de criantes discriminations en République Dominicaine. Des déportations massives ont lieu périodiquement, souvent au mépris des accords signés par les deux Parties. De nombreux migrants haïtiens et leurs descendants vivent souvent dans une situation de non-droit: sans papiers pour les uns et sans patrie pour les autres. Et leur apport à la croissance dominicaine n’est pas apprécié à sa juste valeur, pour diverses raisons, dont, entre autres, le poids des préjugés anti-Haïtiens.
L’intérêt des deux peuples qui se partagent l’île est que soient créées les conditions pour l’émergence de nouvelles relations fondées sur une éthique de solidarité et articulées á une logique de bon voisinage, de respect mutuel, de coopération et de bénéfices réciproques
Pour y parvenir, il faudra bien apurer les comptes de la mémoire collective, et faire reculer les préjugés, qui de part et d’autre, hypothèquent et rendent difficile l’amitié entre les deux nations.
Il s’agira d’examiner les évènements de 1937 à la lumière de questions essentielles qui se posent, hier comme aujourd’hui, aux deux États et aux deux sociétés : entre autres, la question migratoire, l’organisation des échanges commerciaux, la sécurité frontalière, la protection de l’environnement commun, la nature des rapports entre les deux élites et la dynamique des relations entre les deux États.
Dans cette perspective, nous, « Comité Mémoire 1937 » invitons les personnalités et institutions haïtiennes et dominicaines qui partagent ces préoccupations à nous rejoindre pour organiser, en commémoration de ce douloureux anniversaire « l’Année Perejil » qui débute le 2 octobre 2007. Un programme préliminaire a été élaboré, qui prévoit des activités sur le court, moyen et long terme: rites du souvenir à Ouanaminthe et à Port-au-Prince, témoignages, conférence-débat, causeries, colloque, ateliers dans les écoles, concours, collecte de documents inédits, activités artistiques, et dans le futur, aménagement de « lieux de mémoire». Pour le « Comité Mémoire 1937» :Alexandre Guy, Bajeux Jean-Claude, Castor Suzy, Charlier Doucet Rachelle, Hector Michel, Lespinasse Colette, Manigat Sabine, Margron Lyne, Mathelier Richard, Mathon Dominique, Petit-Frère Roger, Théodat Jean-Marie
vendredi 5 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8917
PI LWEN PI FON / Pour le respect des Haïtiens en République dominicaine
Par Jacques Desrosiers
jadesro@lematinhaiti.com
« Pour que les Dominicains respectent les Haïtiens, il faut un niveau de vie à peu près égal » en Haïti qu’en République dominicaine, a estimé le professeur Roger Petit-Frère à l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre 2007 sur Radio Vision 2000. Aux côtés de Ludovic Comeau et de Jean Marie Théodat, M. Petit-Frère commentait les rapports entre Haïti et la République dominicaine en marge de la commémoration des soixante-dix ans du massacre des milliers d’Haïtiens en terre voisine, le 8 octobre 1937, sous la dictature de Trujillo.
Roger Petit-Frère a attiré l’attention sur la nécessité d’une analyse en profondeur des rapports entre Haïti et la République dominicaine, d’autant que les deux pays ont subi des exactions l’un de l’autre. Il croit qu’on peut améliorer les relations entre les deux peuples en renforçant les liens positifs qui n’ont, en dépit de tout, jamais cessé d’exister.
Dans le cadre de cette commémoration, un Comité de mémoire est mis en place pour inciter à tirer les leçons de ce génocide et éviter une nouvelle tragédie.
Ludovic Comeau a noté l’écart sans cesse grandissant, depuis le massacre, entre Haïti et la République dominicaine du point de vue de performance économique et sociale. Il a en outre invité les élites haïtiennes à projeter une nouvelle image d’Haïti pour changer la perception négative qu’ont des Dominicains à l’encontre des Haïtiens.
Pour sa part, Jean Marie Théodat, membre du Comité de mémoire, croit qu’avec un changement de statut et de rôle de la diaspora haïtienne en République dominicaine, les Dominicains auront plus de respect pour les Haïtiens.
Haïti ne peut pas s’isoler
De retour de la Jamaïque, le vendredi 5 octobre, le Premier ministre Jacques Édouard Alexis a annoncé, pour le 31 décembre 2007, la signature de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays du Cariforum.
À l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre sur Radio Vision 2000, Roger Petit-Frère a exprimé une certaine réserve sur les retombées positives de l’intégration d’Haïti à cet Accord de partenariat économique (APE). Il a appelé à des études stratégiques, politiques, économiques et culturelles pour qu’Haïti ne soit pas « trop perdante ». « Puisque de toute façon, la mondialisation jusqu’à présent n’est pas bénéfique pour le pays », a-t-il argumenté.
Jean Marie Théodat a exprimé son opposition aux réserves exprimées par Roger Petit-Frère sur l’intégration d’Haïti à l’APE. Un accord de partenariat économique entre l’Europe et les pays du Cariforum offrira à Haïti la possibilité de bénéficier d’un cadre économique plus large et de sortir de l’isolement, a-t-il estimé, tout en soulignant que « tout pays isolé est un pays condamné à végéter ».
Ludovic Comeau a, de son côté, rappelé que la réalité économique internationale actuelle est caractérisée par la globalisation. Il a exhorté à reconstituer l’appareil productif du pays pour élargir et diversifier les bases de l’économie nationale. Il a également plaidé en faveur de la mise en place des infrastructures physiques et institutionnelles pour encourager l’investissement. « Il faut prendre soin de l’économie politique et de la politique économique », a-t-il déclaré en substance.Les débats sur l’application de la Constitution ont été commentés par les participants à l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre 2007 sur Radio Vision 2000.
Roger Petit-Frère note que la Constitution de 1987 n’épouse pas les luttes et les forces politiques. Ce qui, à son avis, rend difficile son application. Pour lui, le premier élément à amender dans la Constitution de 1987 est le processus de l’amendement même. Partageant l’avis de Roger Petit-Frère, Ludovic Comeau a appelé à une entente entre les opérateurs politiques pour une certaine éthique dans le comportement politique, dominée par le souci de protéger le pays.
mardi 9 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8991
jadesro@lematinhaiti.com
« Pour que les Dominicains respectent les Haïtiens, il faut un niveau de vie à peu près égal » en Haïti qu’en République dominicaine, a estimé le professeur Roger Petit-Frère à l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre 2007 sur Radio Vision 2000. Aux côtés de Ludovic Comeau et de Jean Marie Théodat, M. Petit-Frère commentait les rapports entre Haïti et la République dominicaine en marge de la commémoration des soixante-dix ans du massacre des milliers d’Haïtiens en terre voisine, le 8 octobre 1937, sous la dictature de Trujillo.
Roger Petit-Frère a attiré l’attention sur la nécessité d’une analyse en profondeur des rapports entre Haïti et la République dominicaine, d’autant que les deux pays ont subi des exactions l’un de l’autre. Il croit qu’on peut améliorer les relations entre les deux peuples en renforçant les liens positifs qui n’ont, en dépit de tout, jamais cessé d’exister.
Dans le cadre de cette commémoration, un Comité de mémoire est mis en place pour inciter à tirer les leçons de ce génocide et éviter une nouvelle tragédie.
Ludovic Comeau a noté l’écart sans cesse grandissant, depuis le massacre, entre Haïti et la République dominicaine du point de vue de performance économique et sociale. Il a en outre invité les élites haïtiennes à projeter une nouvelle image d’Haïti pour changer la perception négative qu’ont des Dominicains à l’encontre des Haïtiens.
Pour sa part, Jean Marie Théodat, membre du Comité de mémoire, croit qu’avec un changement de statut et de rôle de la diaspora haïtienne en République dominicaine, les Dominicains auront plus de respect pour les Haïtiens.
Haïti ne peut pas s’isoler
De retour de la Jamaïque, le vendredi 5 octobre, le Premier ministre Jacques Édouard Alexis a annoncé, pour le 31 décembre 2007, la signature de l’Accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et les pays du Cariforum.
À l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre sur Radio Vision 2000, Roger Petit-Frère a exprimé une certaine réserve sur les retombées positives de l’intégration d’Haïti à cet Accord de partenariat économique (APE). Il a appelé à des études stratégiques, politiques, économiques et culturelles pour qu’Haïti ne soit pas « trop perdante ». « Puisque de toute façon, la mondialisation jusqu’à présent n’est pas bénéfique pour le pays », a-t-il argumenté.
Jean Marie Théodat a exprimé son opposition aux réserves exprimées par Roger Petit-Frère sur l’intégration d’Haïti à l’APE. Un accord de partenariat économique entre l’Europe et les pays du Cariforum offrira à Haïti la possibilité de bénéficier d’un cadre économique plus large et de sortir de l’isolement, a-t-il estimé, tout en soulignant que « tout pays isolé est un pays condamné à végéter ».
Ludovic Comeau a, de son côté, rappelé que la réalité économique internationale actuelle est caractérisée par la globalisation. Il a exhorté à reconstituer l’appareil productif du pays pour élargir et diversifier les bases de l’économie nationale. Il a également plaidé en faveur de la mise en place des infrastructures physiques et institutionnelles pour encourager l’investissement. « Il faut prendre soin de l’économie politique et de la politique économique », a-t-il déclaré en substance.Les débats sur l’application de la Constitution ont été commentés par les participants à l’émission « Pi lwen pi fon » du dimanche 7 octobre 2007 sur Radio Vision 2000.
Roger Petit-Frère note que la Constitution de 1987 n’épouse pas les luttes et les forces politiques. Ce qui, à son avis, rend difficile son application. Pour lui, le premier élément à amender dans la Constitution de 1987 est le processus de l’amendement même. Partageant l’avis de Roger Petit-Frère, Ludovic Comeau a appelé à une entente entre les opérateurs politiques pour une certaine éthique dans le comportement politique, dominée par le souci de protéger le pays.
mardi 9 octobre 2007
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=8991
Che Guevara, mythe malgré lui
• Dans toute l'Amérique latine et notamment en Bolivie (où il est mort), en Argentine (où il est né) et à Cuba (où il fit la révolution), la mort d'Enesto Che Guevara, le 9 octobre 1967, est commémorée de manière quasi religieuse. Avec des épisodes inattendus.
Il y a quarante ans, le 8 octobre 1967, le Che était capturé [en Bolivie]. Il allait être fusillé le lendemain. Le mythe de Che Guevara, à travers le sourire énigmatique de son cadavre exposé dans la buanderie de Vallegrande, commençait alors à faire le tour du monde, à parcourir les espaces sauvages du rêve et des plus hautes aspirations.
Une autre guérilla avait commencé, qui allait se livrer non plus dans les montagnes ni dans les forêts, mais dans l'imaginaire de la jeunesse.
Les nouvelles générations lui ont insufflé une vie nouvelle, ont reconstruit le mythe suivant leurs désirs et leurs réalités. Il est probable que le Che qu'on imagine aujourd'hui n'est plus le même que celui des années 1960, et pourtant, d'une certaine façon, il n'a pas changé.
A l'heure où des centaines d'hommages lui sont rendus à travers le monde, certains s'efforcent de le présenter comme le symbole d'une défaite. On l'accuse de la violence de la guérilla des années 1960 et 1970, on le présente comme un idéaliste solitaire, en désaccord avec Fidel et les Cubains. Mais la démythification ne parvient pas à entamer le mythe.
Car dans l'imaginaire des jeunes et des peuples, le Che n'a pas survécu en tant que leader dogmatique : il se dépasse lui-même, y compris comme le reflet d'une époque. Tel Spartacus, qui a cessé d'être le chef de la guerre des gladiateurs contre l'Empire romain pour devenir le symbole de toutes les révoltes d'esclaves contre leurs maîtres, la figure du Che s'est détachée des luttes terrestres pour en venir à représenter toutes les luttes contre l'injustice, par opposition à l'égoïsme et à l'individualisme.
Le mystère de cette transmutation presque métaphysique, du charnel à l'imaginaire, sur toute la surface du globe, a donné lieu à des dizaines de biographies et d'essais qui tentent de cerner le personnage du Che, d'expliquer pourquoi des millions de gens dans le monde en ont fait l'emblème de leurs rébellions, de leur soif de justice ou de l'espoir que l'humanité cesse d'être sa propre prédatrice. Et la figure du Che continue d'engendrer des situations inattendues.
La semaine dernière, les enfants d'Ernesto Che Guevara ont été invités par une université iranienne désireuse de rendre hommage à leur père. Mais l'hommage a viré au scandale lorsque les leaders estudiantins iraniens ont présenté le Che comme un dirigeant religieux anticommuniste. Résultat, les Cubains sont partis furieux.
Dimanche 7 octobre, peu avant que Les Pumas [l'équipe de rugby argentine] n'affrontent l'Ecosse [en quart de finale de la Coupe du monde], leur capitaine Agustín Pichot a exprimé son admiration envers le Che. "Il était des nôtres, a-t-il précisé, faisant allusion au fait qu'Ernesto Guevara a pratiqué le rugby en amateur [voir CI n° 879] avant de se lancer dans l'aventure révolutionnaire.
Non content d'y jouer, il a fondé la revue Tackle et il signait ses articles sous le pseudonyme de Furibundo de la Serna, ou Fuser [le surnom que lui avaient donné ses coéquipiers]. A Cuba, en revanche, on joue aux échecs pour lui rendre hommage, ce jeu ayant été l'un de ses passe-temps favoris. Et il existe des clubs de motocyclistes qui portent son nom, surtout depuis la sortie du film Carnets de voyage [de Walter Salles, avec Gael García Bernal].
Mais le plus surprenant, ce sont encore les grands hommages qui lui sont rendus aujourd'hui en Bolivie, dans la zone même où il est mort au terme d'une course contre le temps et ses ennemis. Autant dire que ce personnage mythique a fait du chemin avant de revenir à son point de départ. Ces mêmes paysans qui à l'époque n'ont pas pu le connaître, ou qui n'avaient pas compris ou accepté son appel à la lutte, ont fait de lui une espèce de saint.
Depuis 1967, année de sa mort, jusqu'à aujourd'hui, l'histoire du Che s'est transmise sans faire de bruit, par le bouche-à-oreille, d'un paysan à l'autre. Le Che n'apparaissait ni dans les journaux ni sur les ondes. Il était tantôt dénigré, tantôt absent des discours officiels. Les partis politiques n'ont guère perpétué sa mémoire.
Ceux, peu nombreux, qui ont été en contact avec lui pendant qu'il était dans le maquis bolivien ont raconté leur part de souvenirs, ce qu'ils avaient vu et entendu. Et ces petites histoires, telle la goutte qui creuse la pierre, ont nourri la légende. Aujourd'hui, il est une figure vénérée par les paysans boliviens et certains l'appellent San Ernesto [saint Ernest] de La Higuera. Luis Bruschtein
http://www.caraibesfm.com/index.php?words=&where=1&go=Recherche&rate=5&id=2940&submitted=true&address=E-mail+Address&action=add
Il y a quarante ans, le 8 octobre 1967, le Che était capturé [en Bolivie]. Il allait être fusillé le lendemain. Le mythe de Che Guevara, à travers le sourire énigmatique de son cadavre exposé dans la buanderie de Vallegrande, commençait alors à faire le tour du monde, à parcourir les espaces sauvages du rêve et des plus hautes aspirations.
Une autre guérilla avait commencé, qui allait se livrer non plus dans les montagnes ni dans les forêts, mais dans l'imaginaire de la jeunesse.
Les nouvelles générations lui ont insufflé une vie nouvelle, ont reconstruit le mythe suivant leurs désirs et leurs réalités. Il est probable que le Che qu'on imagine aujourd'hui n'est plus le même que celui des années 1960, et pourtant, d'une certaine façon, il n'a pas changé.
A l'heure où des centaines d'hommages lui sont rendus à travers le monde, certains s'efforcent de le présenter comme le symbole d'une défaite. On l'accuse de la violence de la guérilla des années 1960 et 1970, on le présente comme un idéaliste solitaire, en désaccord avec Fidel et les Cubains. Mais la démythification ne parvient pas à entamer le mythe.
Car dans l'imaginaire des jeunes et des peuples, le Che n'a pas survécu en tant que leader dogmatique : il se dépasse lui-même, y compris comme le reflet d'une époque. Tel Spartacus, qui a cessé d'être le chef de la guerre des gladiateurs contre l'Empire romain pour devenir le symbole de toutes les révoltes d'esclaves contre leurs maîtres, la figure du Che s'est détachée des luttes terrestres pour en venir à représenter toutes les luttes contre l'injustice, par opposition à l'égoïsme et à l'individualisme.
Le mystère de cette transmutation presque métaphysique, du charnel à l'imaginaire, sur toute la surface du globe, a donné lieu à des dizaines de biographies et d'essais qui tentent de cerner le personnage du Che, d'expliquer pourquoi des millions de gens dans le monde en ont fait l'emblème de leurs rébellions, de leur soif de justice ou de l'espoir que l'humanité cesse d'être sa propre prédatrice. Et la figure du Che continue d'engendrer des situations inattendues.
La semaine dernière, les enfants d'Ernesto Che Guevara ont été invités par une université iranienne désireuse de rendre hommage à leur père. Mais l'hommage a viré au scandale lorsque les leaders estudiantins iraniens ont présenté le Che comme un dirigeant religieux anticommuniste. Résultat, les Cubains sont partis furieux.
Dimanche 7 octobre, peu avant que Les Pumas [l'équipe de rugby argentine] n'affrontent l'Ecosse [en quart de finale de la Coupe du monde], leur capitaine Agustín Pichot a exprimé son admiration envers le Che. "Il était des nôtres, a-t-il précisé, faisant allusion au fait qu'Ernesto Guevara a pratiqué le rugby en amateur [voir CI n° 879] avant de se lancer dans l'aventure révolutionnaire.
Non content d'y jouer, il a fondé la revue Tackle et il signait ses articles sous le pseudonyme de Furibundo de la Serna, ou Fuser [le surnom que lui avaient donné ses coéquipiers]. A Cuba, en revanche, on joue aux échecs pour lui rendre hommage, ce jeu ayant été l'un de ses passe-temps favoris. Et il existe des clubs de motocyclistes qui portent son nom, surtout depuis la sortie du film Carnets de voyage [de Walter Salles, avec Gael García Bernal].
Mais le plus surprenant, ce sont encore les grands hommages qui lui sont rendus aujourd'hui en Bolivie, dans la zone même où il est mort au terme d'une course contre le temps et ses ennemis. Autant dire que ce personnage mythique a fait du chemin avant de revenir à son point de départ. Ces mêmes paysans qui à l'époque n'ont pas pu le connaître, ou qui n'avaient pas compris ou accepté son appel à la lutte, ont fait de lui une espèce de saint.
Depuis 1967, année de sa mort, jusqu'à aujourd'hui, l'histoire du Che s'est transmise sans faire de bruit, par le bouche-à-oreille, d'un paysan à l'autre. Le Che n'apparaissait ni dans les journaux ni sur les ondes. Il était tantôt dénigré, tantôt absent des discours officiels. Les partis politiques n'ont guère perpétué sa mémoire.
Ceux, peu nombreux, qui ont été en contact avec lui pendant qu'il était dans le maquis bolivien ont raconté leur part de souvenirs, ce qu'ils avaient vu et entendu. Et ces petites histoires, telle la goutte qui creuse la pierre, ont nourri la légende. Aujourd'hui, il est une figure vénérée par les paysans boliviens et certains l'appellent San Ernesto [saint Ernest] de La Higuera. Luis Bruschtein
http://www.caraibesfm.com/index.php?words=&where=1&go=Recherche&rate=5&id=2940&submitted=true&address=E-mail+Address&action=add
Cuba commémore le 40ème anniversaire de la mort du héros Che Guevara Les 40 ans de la mort de Che Guevara retrouvent Haiti « sous le joug de militaire
Mardi 9 octobre 2007
P-au-P., 9 oct. 07 [AlterPresse] --- Un hommage officiel a été rendu le 8 octobre à Cuba au guerillero cubano-argentin Ernesto Che Guevara, un des leaders de la révolution cubaine en 1959, tué aux cotés de la guerilla en Bolivie le 8 octobre 1967, selon des informations diffusées par la presse cubaine.
La cérémonie a eu lieu à Santa Clara, qui a été prise le 1er janvier 1959 par la section de la guerilla cubaine commandée par Ernesto Guevara, et où les restes du guerillero ont été inhumés, en 1998, dans un mausolée avec les corps de plusieurs autres de ses compagnons.
L’acte central de la commémoration du 40ème anniversaire de la mort de Che Guevara a été présidé par le Général d’armée Raúl Castro, qui dirige le pays depuis l’indisponibilité du président Fidel Castro pour cause de maladie, en juillet 2006.
Fidel Castro, toujours souffrant, n’a pas pu assister à la cérémonie. Mais dans un message transmis à AlterPresse par le consulat cubain à Port-au-Prince, il qualifie Che Guevara de « messager de l’internationalisme militant (…), semeur de consciences dans notre Amérique et dans le monde ».
« Je fais une pause dans le combat quotidien pour incliner ma tête en signe de respect et de gratitude devant l’exceptionnel combattant tombé voici 40 ans », écrit Fidel Castro.
Durant la cérémonie de Santa Clara, 20 enfants ont reçu les attributs des pionniers adhérant à l’Organisation des pionniers « José Martí » alors que les 15 fanfares de la province de Villa Clara, l’orchestre symphonique et des artistes de la région ont participé à l’hommage rendu au Héros.
A Valle Grande, village de la Bolivie, où Che Guevara a été abattu, s’est tenue la IIème Rencontre mondiale sur l’héritage du commandant, axée sur l’actualité de la pensée humaine et internationaliste du célèbre guerillo.
En Haiti, des organisations revendiquant leur appartenance au « camp du peuple » saluent la mémoire de Che Guevara. Elles soulignent que les 40 ans de la mort du guerillero cubano-argentin « nous retrouvent sous le joug de militaires étrangers » de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH). [gp apr 09/10/2007 09:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6490
P-au-P., 9 oct. 07 [AlterPresse] --- Un hommage officiel a été rendu le 8 octobre à Cuba au guerillero cubano-argentin Ernesto Che Guevara, un des leaders de la révolution cubaine en 1959, tué aux cotés de la guerilla en Bolivie le 8 octobre 1967, selon des informations diffusées par la presse cubaine.
La cérémonie a eu lieu à Santa Clara, qui a été prise le 1er janvier 1959 par la section de la guerilla cubaine commandée par Ernesto Guevara, et où les restes du guerillero ont été inhumés, en 1998, dans un mausolée avec les corps de plusieurs autres de ses compagnons.
L’acte central de la commémoration du 40ème anniversaire de la mort de Che Guevara a été présidé par le Général d’armée Raúl Castro, qui dirige le pays depuis l’indisponibilité du président Fidel Castro pour cause de maladie, en juillet 2006.
Fidel Castro, toujours souffrant, n’a pas pu assister à la cérémonie. Mais dans un message transmis à AlterPresse par le consulat cubain à Port-au-Prince, il qualifie Che Guevara de « messager de l’internationalisme militant (…), semeur de consciences dans notre Amérique et dans le monde ».
« Je fais une pause dans le combat quotidien pour incliner ma tête en signe de respect et de gratitude devant l’exceptionnel combattant tombé voici 40 ans », écrit Fidel Castro.
Durant la cérémonie de Santa Clara, 20 enfants ont reçu les attributs des pionniers adhérant à l’Organisation des pionniers « José Martí » alors que les 15 fanfares de la province de Villa Clara, l’orchestre symphonique et des artistes de la région ont participé à l’hommage rendu au Héros.
A Valle Grande, village de la Bolivie, où Che Guevara a été abattu, s’est tenue la IIème Rencontre mondiale sur l’héritage du commandant, axée sur l’actualité de la pensée humaine et internationaliste du célèbre guerillo.
En Haiti, des organisations revendiquant leur appartenance au « camp du peuple » saluent la mémoire de Che Guevara. Elles soulignent que les 40 ans de la mort du guerillero cubano-argentin « nous retrouvent sous le joug de militaires étrangers » de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH). [gp apr 09/10/2007 09:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6490
Haïti/Etats-Unis d’Amérique : Le monument-souvenir de Savannah, devenu réalité
Mardi 9 octobre 2007
Miami (Floride, Etats-Unis d’Amérique), 09 oct.07 [AlterPresse] --- De Savannah (Georgia, Etat du Sud-Est des Etats-Unis d’Amérique), le monument-souvenir, érigé à la mémoire des Héros haïtiens qui ont participé à la bataille de Savannah à la fin du XVIII e siècle, devient une réalité cette semaine, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Le monument-souvenir représente : deux combattants en position de tir, un éclaireur et un autre blessé...
L’inauguration officielle a eu lieu le lundi 08 octobre 2007 à Franklin Square à Savannah, en présence des autorités de la ville et d’officiels venus d’Haïti. Les nombreux participants à la cérémonie ont notamment fait l’éloge de la structure dénommée « Haitian American Historical Society », la cheville ouvrière de ce projet, dont le coût s’élève à plus de quatre cent mille dollars.
Ce mardi 9 octobre 2007, la commémoration du 228 e anniversaire de la bataille de Savannah s’est faite dans le quartier historique de la ville. Tôt dans la matinée, différentes délégations des pays (France, Pologne, Haïti, Angleterre), ayant participé à la bataille de Savannah, ont assisté à l’ouverture d’un mémorial dédié aux 800 disparus et à l’apposition de plaques tombales, suivie d’une marche silencieuse et d’un déploiement de drapeaux ainsi que d’un salut de 21 coups de canons.
Hommage a donc été rendu à plusieurs combattants originaires d’Haïti, entre autres Henry Christophe (16 ans à l’époque), Jean-Baptiste Chavannes, Jean-Louis Villatte, André Rigaud, etc...
L’histoire rapporte qu’un groupe d’affranchis, 1500 environ, connus sous le nom de "les chasseurs volontaires" de Saint-Domingue, ont combattu, en 1779, à la bataille de Savannah en Georgie, ayant conduit à l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique.
Certains activistes estiment que les Etats-Unis d’Amérique ont toujours montré leur indifférence à ceux qui les ont aidés.
"Après avoir pris du temps à reconnaître l’indépendance d’Haïti, ils nous ont occupé de 1915 à 1934, aujourd’hui ils refoulent nos compatriotes ou les mettent en prison », dénonce Mme Marleine Bastien de l’oganisation "Fanm Ayisyen Nan Miyami".
Outre les congressmen Kendrick Meek (Florida) et John Barrow (Georgia), on notait la présence du consul général d’Haïti à Miami, Ralph Latortue, de l’ambassadeur Raymond Joseph, des sénateurs haïtiens Andris Riché et Fouchard Bergrome, du maire de St-Marc, d’où étaient partis les combattants, du ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Jean Généus, de Me Gerard Gourgue dont l’intervention (avec des citations de Abraham Lincoln) a particulièrement été appréciée et de nombreux compatriotes activistes et professionnels, venus de New York, Boston, Canada, etc... [pe rc apr 09/10/2007 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6491
Miami (Floride, Etats-Unis d’Amérique), 09 oct.07 [AlterPresse] --- De Savannah (Georgia, Etat du Sud-Est des Etats-Unis d’Amérique), le monument-souvenir, érigé à la mémoire des Héros haïtiens qui ont participé à la bataille de Savannah à la fin du XVIII e siècle, devient une réalité cette semaine, constate l’agence en ligne AlterPresse.
Le monument-souvenir représente : deux combattants en position de tir, un éclaireur et un autre blessé...
L’inauguration officielle a eu lieu le lundi 08 octobre 2007 à Franklin Square à Savannah, en présence des autorités de la ville et d’officiels venus d’Haïti. Les nombreux participants à la cérémonie ont notamment fait l’éloge de la structure dénommée « Haitian American Historical Society », la cheville ouvrière de ce projet, dont le coût s’élève à plus de quatre cent mille dollars.
Ce mardi 9 octobre 2007, la commémoration du 228 e anniversaire de la bataille de Savannah s’est faite dans le quartier historique de la ville. Tôt dans la matinée, différentes délégations des pays (France, Pologne, Haïti, Angleterre), ayant participé à la bataille de Savannah, ont assisté à l’ouverture d’un mémorial dédié aux 800 disparus et à l’apposition de plaques tombales, suivie d’une marche silencieuse et d’un déploiement de drapeaux ainsi que d’un salut de 21 coups de canons.
Hommage a donc été rendu à plusieurs combattants originaires d’Haïti, entre autres Henry Christophe (16 ans à l’époque), Jean-Baptiste Chavannes, Jean-Louis Villatte, André Rigaud, etc...
L’histoire rapporte qu’un groupe d’affranchis, 1500 environ, connus sous le nom de "les chasseurs volontaires" de Saint-Domingue, ont combattu, en 1779, à la bataille de Savannah en Georgie, ayant conduit à l’indépendance des Etats-Unis d’Amérique.
Certains activistes estiment que les Etats-Unis d’Amérique ont toujours montré leur indifférence à ceux qui les ont aidés.
"Après avoir pris du temps à reconnaître l’indépendance d’Haïti, ils nous ont occupé de 1915 à 1934, aujourd’hui ils refoulent nos compatriotes ou les mettent en prison », dénonce Mme Marleine Bastien de l’oganisation "Fanm Ayisyen Nan Miyami".
Outre les congressmen Kendrick Meek (Florida) et John Barrow (Georgia), on notait la présence du consul général d’Haïti à Miami, Ralph Latortue, de l’ambassadeur Raymond Joseph, des sénateurs haïtiens Andris Riché et Fouchard Bergrome, du maire de St-Marc, d’où étaient partis les combattants, du ministre des haïtiens vivant à l’étranger, Jean Généus, de Me Gerard Gourgue dont l’intervention (avec des citations de Abraham Lincoln) a particulièrement été appréciée et de nombreux compatriotes activistes et professionnels, venus de New York, Boston, Canada, etc... [pe rc apr 09/10/2007 12 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6491
HAÏTI / RÉPUBLIQUE DOMINICAINE / MASSACRE DE 1937 / L’évêque de Mao-Montechristi demande pardon au peuple haïtien
• De sources dominicaines, Le Matin a été informé que, le 7 octobre courant, Mgr Diomedes Espinal de Leon, évêque de Mao-Montechristi, diocèse dominicain voisin du département haïtien du Nord’Est, a « demandé pardon au peuple haïtien pour le massacre de 1937 ».
Le prélat s’exprimait à l’occasion d’une messe célébrée à Dajabon, dans le cadre des manifestations commémoratives de la fête de Notre Dame du Rosaire, Sainte patronne de cette ville. Nos lecteurs comprendront qu’il s’agit là d’un message très fort en ce moment où, ici et là, sur fond des perturbations intervenues dans les relations bilatérales au cours de ces deux dernières années, des Haïtiens et des Dominicains s’évertuent à mettre en place les conditions pour l’amélioration nécessaire, indispensable, des rapports entre les deux communautés.
Tant sur la base de la reconnaissance de la vérité historique que sur celle de la promotion de pratiques de solidarité dans l’effort pour la transformation démocratique de nos deux États et sociétés. Ci-après, une traduction de l’homélie de Mgr Diomedes Espinal de Leon. Le Matin reviendra certainement sur cet important message de l’homme d’église dominicain pour en tirer tous les éléments de signification. « Devant Dieu notre père, reconnaissons nos péchés.
De façon particulière, je veux demander pardon au Seigneur. Nous arrivons aujourd’hui aux soixante-dix ans du massacre contre les Haïtiens. Aussi, comme le pape Jean-Paul II, en plusieurs occasions, demanda pardon publiquement au nom de l’Église …comme il le fit avec les Juifs, pour les millions de Juifs qui furent exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, moi aussi comme Église, et au nom de l’Église et du peuple dominicain, je demande pardon au pays frère d’Haïti.
Certes, aucun d’entre nous n’était présent au moment des événements. Nous savons que ce crime fut la conséquence d’une dictature …mais notre peuple est resté marqué par ce massacre.Pour que le Seigneur pardonne à notre peuple, pour qu’Il pardonne à ceux -là qui agirent avec sauvagerie, et pour qu’également Il bénisse le peuple d’Haïti. Et que les injustices, les abus, les mauvais traitements que beaucoup de Dominicains imposent à nos frères haïtiens …
Que le Seigneur également leur pardonne, et qu’Il nous aide à vivre l’amour, qu’Il nous aide à vivre comme deux peuples frères…Pour tout cela, nous demandons pardon au Seigneur et je me confesse devant Dieu Tout-Puissant et devant vous, mes frères…. »
http://www.caraibesfm.com/index.php?id=2941
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Massacre de 1937 : le cardinal dominicain Lopez Rodriguez ne voit pas la nécessité pour le peuple dominicain de présenter des excuses
Trujillo en est le "responsable"
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
C’est l’ex-généralissime Rafael Leonidas Trujillo qui est responsable du massacre des haïtiens en 1937 et non les dominicains, a déclaré lundi le cardinal Nicolas de Jesus Lopez Rodriguez, cité par l’agence Dominican Today.
De ce fait, estime le cardinal, le peuple dominicain n’a pas à demander pardon pour l’acte perpétré contre les haïtiens. Trujillo qui a ordonné le massacre est mort depuis belle lurette, a ajouté le prélat en réaction à la demande d’excuses du peuple dominicain vis-à-vis d’Haïti formulée , au nom de l’église catholique, par l’éveque Diomedes Espinal , responsable du diocèse de Mao-Montecristi, dans le Nord-Ouest de la République dominicaine.
"Les dominicains ne sont pas responsables de cette tragédie qui remonte à 70 ans", soutient le cardinal Lopez Rodriguez. En ce sens, c’est à Trujillo, le criminel, qu’il revient de rendre compte et non aux dominicains. "Honnetement, je n’ai pas le sentiment que le peuple dominicain ait une quelconque responsabilité dans cette affaire", a conlu le prélat. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4246
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
C’est l’ex-généralissime Rafael Leonidas Trujillo qui est responsable du massacre des haïtiens en 1937 et non les dominicains, a déclaré lundi le cardinal Nicolas de Jesus Lopez Rodriguez, cité par l’agence Dominican Today.
De ce fait, estime le cardinal, le peuple dominicain n’a pas à demander pardon pour l’acte perpétré contre les haïtiens. Trujillo qui a ordonné le massacre est mort depuis belle lurette, a ajouté le prélat en réaction à la demande d’excuses du peuple dominicain vis-à-vis d’Haïti formulée , au nom de l’église catholique, par l’éveque Diomedes Espinal , responsable du diocèse de Mao-Montecristi, dans le Nord-Ouest de la République dominicaine.
"Les dominicains ne sont pas responsables de cette tragédie qui remonte à 70 ans", soutient le cardinal Lopez Rodriguez. En ce sens, c’est à Trujillo, le criminel, qu’il revient de rendre compte et non aux dominicains. "Honnetement, je n’ai pas le sentiment que le peuple dominicain ait une quelconque responsabilité dans cette affaire", a conlu le prélat. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4246
Hommage, enfin, aux noirs libres de Saint-Domingue dont le sang a coulé pour l’indépendance des Etats-Unis à Savannah
228 ans après, un monument érigé en leur honneur
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
228 ans après la geste à Savannah de plus de 500 noirs libres de Saint-Domingue en soutien à l’indépendance américaine, un monument a finalement été érigé en leur honneur le 9 octobre dans cette ville de Géorgie, dans le sud des Etats-Unis.
Selon une dépeche de l’Associated Press, environ 150 personnes, haïtiano-américains pour la plupart, ont assisté au Franklin Square, à Savannah, au dévoilement du monument en bronze de 6 pieds de haut et 16 de diamètre représentant 4 soldats noirs en arme.
L’histoire rapporte que, en octobre 1779, plus de 500 noirs libres de Saint-Domingue, avaient rejoint des colons américains et des troupes françaises dans un héroïque combat en vue de chasser de Savannah des soldats britanniques qui y étaient bien implantés. Ils n’y parvinrent malheureusement pas. Aux environs du 9 octobre 1779, 300 des soldats alliés furent abattus alors qu’ils donnaient l’assaut aux fortifications britanniques.
De retour à Saint-Domingue, les noirs qui avaient survécu à cette grande bataille, ont pris part à la guerre révolutionnaire qui allait aboutir à la victoire contre les français en 1803 et à la naissance de l’Etat d’Haïti en 1804.
Dans les années 1800, Savannah avait érigé des monuments en l’honneur de certains héros de Savannah, tels le Major Général Nathaniel Greene, le Brigadier Général Casimir Pulaski et le Sergent William Jasper.
Fiers de cette participation des noirs libres de Saint-Domingue à la guerre de l’indépendance américaine, les haïtiens revendiquent toujours que le gouvernement américain en tienne compte, surtout en ce qui concerne sa coopération économique avec Haïti et sa politique vis-à-vis des milliers de sans papier haïtiens vivant aux Etats-Unis. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4247
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
228 ans après la geste à Savannah de plus de 500 noirs libres de Saint-Domingue en soutien à l’indépendance américaine, un monument a finalement été érigé en leur honneur le 9 octobre dans cette ville de Géorgie, dans le sud des Etats-Unis.
Selon une dépeche de l’Associated Press, environ 150 personnes, haïtiano-américains pour la plupart, ont assisté au Franklin Square, à Savannah, au dévoilement du monument en bronze de 6 pieds de haut et 16 de diamètre représentant 4 soldats noirs en arme.
L’histoire rapporte que, en octobre 1779, plus de 500 noirs libres de Saint-Domingue, avaient rejoint des colons américains et des troupes françaises dans un héroïque combat en vue de chasser de Savannah des soldats britanniques qui y étaient bien implantés. Ils n’y parvinrent malheureusement pas. Aux environs du 9 octobre 1779, 300 des soldats alliés furent abattus alors qu’ils donnaient l’assaut aux fortifications britanniques.
De retour à Saint-Domingue, les noirs qui avaient survécu à cette grande bataille, ont pris part à la guerre révolutionnaire qui allait aboutir à la victoire contre les français en 1803 et à la naissance de l’Etat d’Haïti en 1804.
Dans les années 1800, Savannah avait érigé des monuments en l’honneur de certains héros de Savannah, tels le Major Général Nathaniel Greene, le Brigadier Général Casimir Pulaski et le Sergent William Jasper.
Fiers de cette participation des noirs libres de Saint-Domingue à la guerre de l’indépendance américaine, les haïtiens revendiquent toujours que le gouvernement américain en tienne compte, surtout en ce qui concerne sa coopération économique avec Haïti et sa politique vis-à-vis des milliers de sans papier haïtiens vivant aux Etats-Unis. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4247
JO-2008 : Entrée tonitruante d’Haïti dans la deuxième phase des éliminatoires
Une raclée 6-0 infligée aux Bahamas place le pays en situation idéale pour remporter la série
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
La sélection haïtienne des moins de 23 ans a ridiculisé les Bahamas sur le score retentissant de 6 buts à 0 (mi-temps : 3-0) mardi soir au stade Sylvio Cator en match d’ouverture de la deuxième phase des éliminatoires du tournoi de football des Jeux Olympiques de Pékin 2008, zone CONCACAF (Confédération Nord, Centraméricaine et Caribéenne de Football Association).
Grâce à cette entrée en matière impressionnante des jeunes internationaux haïtiens, soutenus par des milliers de spectateurs arborant les couleurs nationales, l’entraîneur Wilner Etienne et son adjoint, Jean-Roland Dartiguenave peuvent envisager avec sérénité la confrontation au sommet de ce triangulaire avec la Jamaïque, samedi prochain.
Le festival offensif de l’équipe olympique a pourtant été lent à se dessiner, tant la pelouse rendue dans un état lamentable par une pluie enregistrée en début d’après-midi était lourde et gênait considérablement l’évolution des acteurs. Après une succession d’occasions, les unes plus nettes que les autres, à la 37e minute, le capitaine Alain Vubert a ouvert le score d’une tête décroisée sur un corner de Jean Sonny Alcéna dit "Tiga", magistralement tiré de la gauche vers la droite.
Le fantasque et très talentueux "Tiga" a doublé la mise (45’), exploitant parfaitement un centre qui lui était destiné.
Très remuant durant toute la partie, Vubert allait, pour sa part, terrasser la pauvre défense bahaméenne sur un nouveau corner, peu avant la pause (47’). Il inscrivait alors son deuxième but personnel.
"Tiga" a été de toute évidence l’homme du match tant il a évolué un ton au-dessus des autres et a été l’âme et l’inspirateur de la sélection par sa présence constante dans toutes les phases de jeu décisives. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4248
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
La sélection haïtienne des moins de 23 ans a ridiculisé les Bahamas sur le score retentissant de 6 buts à 0 (mi-temps : 3-0) mardi soir au stade Sylvio Cator en match d’ouverture de la deuxième phase des éliminatoires du tournoi de football des Jeux Olympiques de Pékin 2008, zone CONCACAF (Confédération Nord, Centraméricaine et Caribéenne de Football Association).
Grâce à cette entrée en matière impressionnante des jeunes internationaux haïtiens, soutenus par des milliers de spectateurs arborant les couleurs nationales, l’entraîneur Wilner Etienne et son adjoint, Jean-Roland Dartiguenave peuvent envisager avec sérénité la confrontation au sommet de ce triangulaire avec la Jamaïque, samedi prochain.
Le festival offensif de l’équipe olympique a pourtant été lent à se dessiner, tant la pelouse rendue dans un état lamentable par une pluie enregistrée en début d’après-midi était lourde et gênait considérablement l’évolution des acteurs. Après une succession d’occasions, les unes plus nettes que les autres, à la 37e minute, le capitaine Alain Vubert a ouvert le score d’une tête décroisée sur un corner de Jean Sonny Alcéna dit "Tiga", magistralement tiré de la gauche vers la droite.
Le fantasque et très talentueux "Tiga" a doublé la mise (45’), exploitant parfaitement un centre qui lui était destiné.
Très remuant durant toute la partie, Vubert allait, pour sa part, terrasser la pauvre défense bahaméenne sur un nouveau corner, peu avant la pause (47’). Il inscrivait alors son deuxième but personnel.
"Tiga" a été de toute évidence l’homme du match tant il a évolué un ton au-dessus des autres et a été l’âme et l’inspirateur de la sélection par sa présence constante dans toutes les phases de jeu décisives. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4248
Un haïtien meurt d’un arrêt cardiaque à l’ambassade d’Haïti à Santo Domingo
L’épouse et un ami du défunt accusent des fonctionnaires de "négligence criminelle"
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Un ressortissant haïtien, connu sous le nom de Jean Baptiste, est décédé d’une crise cardiaque mardi à l’ambassade d’Haïti à Santo Domingo, selon le quotidien dominicain El Caribe.
Agé de 33 ans, l’homme est mort au moment où il était aller renouveler son passeport à la mission diplomatique dont le siège se trouve à l’avenue Juan Sànchez Ramìrez, dans la zone universitaire de Santo Domingo.
La femme de Jean Baptiste, Leslie Jérémie et son ami, Miguel Castillo ont accusé les fonctionnaires de l’ambassade d’avoir été involontairement à l’origine de la mort du compatriote. Des négligences auraient été commises dans les minutes ayant suivi l’attaque cardiaque. De fait, le disparu n’a pu bénéficier d’aucune forme d’assistance médicale.
On ignorait si les autorités dominicaines ont ouvert une enquête sur cet accident plutôt rare. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4250
Commentaires:
Si on ne traîne pas une pathologie cardiaque grave méconnue (pas rare dans le contexte haïtien) on ne fait pas un infarctus du myocarde à 33 ans. La cause de la mort survenue dans de telles circonstances est souvent une rupture cataclysmique d'un anévrisme intracrânien ou d'une autre maformation vaculaire...
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Un ressortissant haïtien, connu sous le nom de Jean Baptiste, est décédé d’une crise cardiaque mardi à l’ambassade d’Haïti à Santo Domingo, selon le quotidien dominicain El Caribe.
Agé de 33 ans, l’homme est mort au moment où il était aller renouveler son passeport à la mission diplomatique dont le siège se trouve à l’avenue Juan Sànchez Ramìrez, dans la zone universitaire de Santo Domingo.
La femme de Jean Baptiste, Leslie Jérémie et son ami, Miguel Castillo ont accusé les fonctionnaires de l’ambassade d’avoir été involontairement à l’origine de la mort du compatriote. Des négligences auraient été commises dans les minutes ayant suivi l’attaque cardiaque. De fait, le disparu n’a pu bénéficier d’aucune forme d’assistance médicale.
On ignorait si les autorités dominicaines ont ouvert une enquête sur cet accident plutôt rare. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4250
Commentaires:
Si on ne traîne pas une pathologie cardiaque grave méconnue (pas rare dans le contexte haïtien) on ne fait pas un infarctus du myocarde à 33 ans. La cause de la mort survenue dans de telles circonstances est souvent une rupture cataclysmique d'un anévrisme intracrânien ou d'une autre maformation vaculaire...
Inondations : 2 morts, plusieurs disparus, 4.000 familles sinistrées, selon un nouveau bilan
Maintenue dans les différents départements menacés par des périodes pluvieuses, l’alerte passe de rouge à jaune
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Le bilan des inondations ayant touché ces derniers jours différents départements d’Haïti s’est alourdi passant provisoirement à deux morts et plusieurs disparus tandis que l’alerte était maintenue sur presque tout le territoire national que pourraient encore affecter mercredi deux systèmes localisés dans la Caraïbe.
Le porte-parole de la protection civile, Dieufort Deslorges, a indiqué mardi qu’au moins deux personnes ont été tuées dans le Sud. Une autre était également portée disparue dans le département du Nord-Ouest. Cependant, selon les informations recueillies par le correspondant régional de Radio Kiskeya, les autorités étaient sans nouvelles de quatre personnes depuis le week-end écoulé à Baie de Hène.
Le même bilan provisoire fait état de 30 personnes blessées dans deux accidents provoqués par la montée des eaux. Le porte-parole de la protection civile précise, en outre, qu’environ 4.000 familles sont sinistrées et 500 personnes ont été évacuées, principalement dans le Sud. Au moins 70 maisons ont été détruites et 77 autres endommagées.
Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont aussi énormément souffert.
Des agents de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) ont aidé à l’évacuation et à l’hébergement de plusieurs centaines de sinistrés.
Dieufort Deslorges souligne que des communes de différents départements sont affectées ou paralysées à des degrés divers, Acul du Nord et Grande-Rivière du Nord dans le Nord, Fort-Liberté, Ouanaminthe et Terrier Rouge dans le Nord-Est, Baie de Hène, Port-de-Paix et Jean-Rabel dans le Nord-Ouest, Gonaïves, Ennery et Gros-Morne dans l’Artibonite. Dans les Nippes (sud-ouest), les communes de Plaisance du Sud et d’Anse-à-Veau ont été inondées, Anse d’Hainaut et Damer-Marie dans la Grand’Anse (sud-ouest) étaient confrontée à la même situation.
Dans le Sud, fortement éprouvé par le passage il y a une semaine d’une onde tropicale, les 18 communes ont toutes enregistré des pertes matérielles ou subi des dommages importants par endroit. Cependant, la protection civile cite en particulier les Cayes, troisième ville du pays, Arniquet, Chantal, St Jean du Sud et Cavaillon parmi les plus sévèrement touchées.
Même dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, des quartiers comme Vivi Mitchell, sur la route de Frères et Tabarre (banlieue nord) ont été partiellement inondés.
Face à la persistance du mauvais temps depuis une semaine, l’alerte aux inondations, éboulements et glissements de terrain a été maintenue même si elle est passée de rouge à jaune.
La saison cyclonique 2007 est jusqu’ici très agitée dans l’Océan Atlantique, à environ deux mois de sa fin officielle, le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4249
mardi 9 octobre 2007,
Radio Kiskeya
Le bilan des inondations ayant touché ces derniers jours différents départements d’Haïti s’est alourdi passant provisoirement à deux morts et plusieurs disparus tandis que l’alerte était maintenue sur presque tout le territoire national que pourraient encore affecter mercredi deux systèmes localisés dans la Caraïbe.
Le porte-parole de la protection civile, Dieufort Deslorges, a indiqué mardi qu’au moins deux personnes ont été tuées dans le Sud. Une autre était également portée disparue dans le département du Nord-Ouest. Cependant, selon les informations recueillies par le correspondant régional de Radio Kiskeya, les autorités étaient sans nouvelles de quatre personnes depuis le week-end écoulé à Baie de Hène.
Le même bilan provisoire fait état de 30 personnes blessées dans deux accidents provoqués par la montée des eaux. Le porte-parole de la protection civile précise, en outre, qu’environ 4.000 familles sont sinistrées et 500 personnes ont été évacuées, principalement dans le Sud. Au moins 70 maisons ont été détruites et 77 autres endommagées.
Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont aussi énormément souffert.
Des agents de la Police Nationale et de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH) ont aidé à l’évacuation et à l’hébergement de plusieurs centaines de sinistrés.
Dieufort Deslorges souligne que des communes de différents départements sont affectées ou paralysées à des degrés divers, Acul du Nord et Grande-Rivière du Nord dans le Nord, Fort-Liberté, Ouanaminthe et Terrier Rouge dans le Nord-Est, Baie de Hène, Port-de-Paix et Jean-Rabel dans le Nord-Ouest, Gonaïves, Ennery et Gros-Morne dans l’Artibonite. Dans les Nippes (sud-ouest), les communes de Plaisance du Sud et d’Anse-à-Veau ont été inondées, Anse d’Hainaut et Damer-Marie dans la Grand’Anse (sud-ouest) étaient confrontée à la même situation.
Dans le Sud, fortement éprouvé par le passage il y a une semaine d’une onde tropicale, les 18 communes ont toutes enregistré des pertes matérielles ou subi des dommages importants par endroit. Cependant, la protection civile cite en particulier les Cayes, troisième ville du pays, Arniquet, Chantal, St Jean du Sud et Cavaillon parmi les plus sévèrement touchées.
Même dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, des quartiers comme Vivi Mitchell, sur la route de Frères et Tabarre (banlieue nord) ont été partiellement inondés.
Face à la persistance du mauvais temps depuis une semaine, l’alerte aux inondations, éboulements et glissements de terrain a été maintenue même si elle est passée de rouge à jaune.
La saison cyclonique 2007 est jusqu’ici très agitée dans l’Océan Atlantique, à environ deux mois de sa fin officielle, le 30 novembre. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4249
Eliminatoires/JO-2008 : Haïti 6 Bahamas 0
Mardi 9 octobre 2007
Haïti a fait voler en éclats les Bahamas sur le score sans appel de 6 buts à 0 en match d’ouverture de la deuxième phase des éliminatoires des Jeux Olympiques de Pékin 2008 disputé mardi soir au stade Sylvio Cator.
Deux doublés d’Alain Vubert et de Leonel St-Preux et deux autres buts inscrits respectivement par Jean Sonny Alcéna alias "Tiga"et Sonny Nordé ont scellé le sort de la partie disputée devant plusieurs milliers de fans débordants d’enthousiasme.
Deux autres rencontres sont prévues dans le cadre de ce triangulaire, Bahamas vs Jamaïque jeudi et Haïti vs Jamaïque samedi.
Seul le premier sera qualifié pour le troisième tour des éliminatoires.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?breve1539
Haïti a fait voler en éclats les Bahamas sur le score sans appel de 6 buts à 0 en match d’ouverture de la deuxième phase des éliminatoires des Jeux Olympiques de Pékin 2008 disputé mardi soir au stade Sylvio Cator.
Deux doublés d’Alain Vubert et de Leonel St-Preux et deux autres buts inscrits respectivement par Jean Sonny Alcéna alias "Tiga"et Sonny Nordé ont scellé le sort de la partie disputée devant plusieurs milliers de fans débordants d’enthousiasme.
Deux autres rencontres sont prévues dans le cadre de ce triangulaire, Bahamas vs Jamaïque jeudi et Haïti vs Jamaïque samedi.
Seul le premier sera qualifié pour le troisième tour des éliminatoires.
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?breve1539
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