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lundi 21 janvier 2008

L'immortel Ansy Dérose

J'avais quinze ans quand j'ai entendu pour la première fois sur les ondes de la Métropole la chanson «Merci» de l'immortel Ansy Derose. Dans mon coeur d'enfant, je sentais un prisme d'amour qui propageait dans mon âme les sept couleurs de l'arc-en-ciel.
Ansy est plus qu'un chanteur, si on tient compte de la charge émotionnelle et de la puissance frénétique des images qui se dégagent dans ses chansons :

« Mèsi pou lanmou ke w ban mwen
Kase fèy kouvri sa pou koze'n pa vante.»

A travers ses différents morceaux, il expose sa vision du monde, il pense que la vie doit être maquillée de guirlandes d'amour sans fin. J'ai l'impression véritable qu'Ansy Derose a toujours le souffle nécessaire pour transformer la simplicité en sublime. L'artiste joue le rôle du moulin. Il prend des fatras de mots dans une poubelle abandonnée et, je ne sais par quelle alchimie, il les convertit en poésie, chanson, roman, conte, etc.
A la muse qui n'a jamais lâché nos âmes d'artistes, nous livrons ces accords majeurs sur un temps désaccordé.
Ansy fait partie de cette catégorie d'hommes toujours en quête de subtilités et qui nous permettent de franchir les dimensions mystérieuses de la vie et qui nous portent naïvement à nous questionner. En ces temps d'opprobre nationale, Ansy Dérose mérite d'être vulgarisé par le biais de ses chansons dans nos institutions scolaires et universitaires.

Notre jeunesse a besoin de modèle, et ce perfectionniste boulimique en est un.

Nos ouangas-négresses continuent de gazouiller les refrains de « Fanm Peyim», chanson qui exhale une odeur de couleur locale et qui rend un grand hommage à la femme haïtienne. Ansy Dérose a eu la magie de tisser des phrases bien pimentées en créole pour chanter nos payses :

«tout fanm nan peyim,
kel marabou,
kel milatrès,
kel se nèges...
tout se bel fanm... »

Notre Ansy Dérose a été au coeur de la pleine lune lorsqu'il chante «Thérèse», morceau bourré de nostalgie qui nous dit son amour véritable pour cette jolie fleur avant que la diva Yole Dérose, son épouse, ait eu raison de tous les tam-tams de son coeur.

« Mwen wè solèy san fwa mil fwa nan vi'm
Mwen wè lalin kap benyen nan lanmè
Poutan Terèze de zie'w ki limyè mwen
Lontan, lontan m'tap chèche w»
Ansy Dérose est aussi un patriote conséquent qui rêve avec les yeux grands ouverts d'une «Haïti, mélodie d'amour», dont les notes musicales sont parfois en larmes et défectueux à causes de ses fils qui n'ont pas compris son sourire maternel.

«Ayiti ou fin dezakòde
Wap jwe yon Do ki domaje
Wap jwe yon Re defigire
Wap jwe yon Mi en mizerab
Wap jwe yon FA, yon Fa fatal
Wap jwe yon SOL san solusyon
Wap jwe yon LA an delala
Wap jwe yon SI si kou sitron »

Grâce à ce génie unique, mon être puise toujours sa quintesente purification, car il m'aide facilement à supporter le poids de cette terrible vie et à soigner mon aura. Il suffit de vous laisser balayer par les frissons de ses magnifiques mélodies et vous retrouverez la substantifique énergie qui vous aidera à dissiper les nuages noirs de l'existence.

Ansy Dérose vit encore, je le sens dans le souffle du vent, dans le bruissement du feuillage, dans le mouvement ininterrompu des vagues, dans le soleil de minuit. Ce géant légendaire chante perpétuellement ses rêves d'espoir dans le néant de la vie, et sa voix télépathique fait écho dans les entrailles de notre Haïti en pleurs.
Ansy Dérose, de son sommeil mythique, n'arrête jamais de fredonner la paix, la vie, l'amour pour ses frères haïtiens.
Ecoutons, chers amis, les tic tac de son horloge existentielle, et prenons ensemble le chemin de la réconciliation réelle. Ansy, je te dis Merci, tu es bien vivant après dix ans de voyage imaginaire, mais j'attends ton retour...

Widly Jean
Poète - écrivain
Contact : 757 8232
Il y a dix ans que le chanteur de charme Ansy Dérose nous a laissé

Guetty Lespérance: jusqu'au bout de la matière...


Guetty Lespérance se sert de la terre, du bois, de fer, du papier... pour montrer ses talents. Il se donne pour tâche de rendre visible l'invisible comme le voulait Paul Klee.
Guetty Lespérance est né à Roseaux, une ville du département de la Grand'Anse. Après ses études classiques, il entreprend des études en informatique et en électronique à l'Ecole Sainte Trinité. Il s'inscrit par la suite à l'Ecole nationale des Arts (ENARTS) en vue d'une formation en arts plastiques.
Depuis, l'artiste pense et tente de transposer les différents supports retrouvés sur son parcours. Il explore les multiples techniques de transformation artistique : de la peinture à la sculpture en passant par la céramiques et le multimédia. Ses oeuvres présentent une certaine complémentarité au niveau de la texture et des styles qui expriment pourtant une certaine simplicité, une certaine cohésion structurale et spatiale. Par sa manière de faire, il crée des symboles rappelant les monuments égyptiens et les masques africains.
La terre, le fer, le bois s'enchevêtrent chez Guetty Lespérance pour séduire, capter les regards des amants et collectionneurs d'arts.
Guetty Lespérance enseigne depuis 2002 la céramique et le papier mâché à l'Ecole nationale des Arts (ENARTS).
En 2003, il a participé à la formation des enfants des rues sous la direction du psychologue Jean-Robert Chéry dans le cadre des projets du Centre d'Education Populaire (C.E.P).
Au cours de cette même année, il a pris part à la conception de chars allégoriques, dont celui du ministère de la Culture et de la Communication en érigeant les pièces la « tête de Pharaon » et les « racines symboliques de Toussaint Louverture ».Il poursuit tranquillement sa trajectoire de créateur en trichant à l'illusion des formes et le volume des multiples espaces qui portent ses empreintes d'artiste. Par son génie créateur et par son verbe, il apporte un souffle de renouveau à l'art haïtien.
1999 : Sélection au concours Hilda Williams organisé par la Fondation Culture CréationOctobre- novembre 2001 : Il expose au Musée d'Art haïtien du Collège Saint-Pierre.Du 11 au 30 novembre 2003 : Il expose ses tableaux en Chine, Taiwan (Taïpe) à « Art and Coffe ».De 2002 à 2006 : Gap (Guet Art Production) : sculpture sur la place La Paix, route de l'aéroport. Sculpture de Gomand, buste d'Alexandre Dumas sur la place de Jérémie. 2007 : Décoration au palais de justice, palmiste(arbre de la liberté).

Dominique Domerçant
Succes33@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52955&PubDate=2008-01-19

Le charme discret de Petit-Goâve

Petit-Goâve, commune de l'arrondissement de Léogâne, se situe dans le département de l'Ouest et compte 117 000 habitants. La ville de Petit-Goâve garde encore le charme discret de ses après-midi sans fin. Ses plages, ses hôtels,ses palmiers, sa jeunesse, ses notables, ses mystères anciens sont là.

Il a fallu une virée dans cette ville,située à une heure de voiture de Port-au-Prince, et une agréable nuit à l'hôtel Le Fort- Royal-(20 chambres climatisées, cuisine créole et internationale, vue sur la mer) pour se faire une réelle idée de cette petite ville de province bien éclairée.La ville attend sa transfiguration chaque 15 août, fête de Notre-Dame de l'Assomption, vécue presque toujours dans l'exaltation.. Abîmée par vingt ans de vie démocratique manquée, cette ville accueillante attend encore lycées, centres médicaux, instituts universitaires, parc d'attraction et entreprises génératrices d'emplois. Les Petit-Goâviens, âgés aujourd'hui de quarante ans, restent angoissés. Cela s'entend dans leur propos. En tout cas, ils se souviennent des événements de 1986. Ils sortaient à peine de l'adolescence, lorsqu'ils avaient choisi de dire haut et fort « A bas Duvalier ». Le soleil du mouvement démocratique de 86 brille timidement encore pour la plupart d'entre eux. Ces jeunes, secondés par les anciens, dont le docteur Lyonel Allen, pédiatre de formation, veulent un réveil culturel à Petit-Goâve...

Tout Petit-Goâvien a quelque part une fierté impériale inextricablement liée au nom de l'empereur Faustin Soulouque. Une question se pose dans cette ville : « comment restituer la Cité de Faustin 1er dans son histoire ? ». Petit-Goâve a été la première capitale de la colonie de Saint- Domingue; cette ville était baptisée"Goâve" par les Indiens, premiers habitants de cette terre. Petit-Goâve a donné naissance à des intellectuels et artistes de premier plan : le musicien légendaire Issa El Saieh, le poète- philosophe Jackson Pierre Paul de regrettée mémoire, le peintre Jean-René Jérôme, feu Maurice David, Prix Henri Deschamps et finaliste à l'un des concours de dictées de Bernard Pivot..
Ville de figures marquantes (Mirlande Hyppolite Manigat, ancienne première dame du pays et Sénateur de la République), Dany Laferrière, romancier et cinéaste mondialement connu), elle nous séduit par ses palmiers, ses chadèques, ses douces « macos » - le Sud en raffole- et ses impératrices au regard exquis. Laferrière joue sa partition, même éloigné des palmiers petit- goâviens. Il chante assez bien le Petit- Goâve de son enfance dans son roman 'L'Odeur du café » en nous faisant promener sur la galerie de Da. Wilson Bigaud ne cesse d'accomplir son travail de peintre de la terre à célébrer.
Il faut compter aussi des artistes majeurs, tels les Hermantin.
« Goâve »,Goya ou Gaya des Indiens est en fait une jolie baie._ Il s'agit d'un miroir, d'un espace anthroponymique quasi gémellaire, fait de deux Goâve :Petit-Goâve/Grand- Goâve. Petit-Goâve a presque tout pour être une destination touristique : ses forts(Fort Royal, Fort Gary)dénotent un éloquent passé et ses lieux sacrés (temples vodou, lakou, grottes, montagnes mystérieuses) représentent un potentiel pour le tourisme religieux dans la Caraïbe .
Les visiteurs songeront aussi à ses night-clubs, ses plages et hôtels, dont Le Relais de l'Empereur, une référence au cours des années 70-80. « Le Relais » était aussi réputé que l'Habitation Leclerc, devenue un repaire de marginaux.
Le poète Yvon Chéry a consacré plusieurs textes à Petit- Goâve, ville de sa jeunesse fleurie. Pourtant, un seul vers résume la magie de la Cité de Faustin Soulouque : » Petit-Goâve, tombeau des Arts et des Sciences »
Dominique Batraville

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53033&PubDate=2008-01-19

L'école nationale République du Chili fraîchement rénovée

Dans la perspective d'améliorer l'offre scolaire haïtienne, le Ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP), en partenariat avec le gouvernement chilien et la Banque interaméricaine de développement (BID), a inauguré ce vendredi les locaux flambants neufs de l'école nationale République du Chili, sise à la rue Magloire Ambroise.
Immeuble fraîchement rénové, locaux agrandis, l'école nationale République du Chili dispose aujourd'hui d'une salle informatique et d'un nouveau bâtiment moderne. L'inauguration officielle de cette institution d'apprentissage a eu lieu, ce vendredi, en présence d'une nombreuse assistance composée de représentants du gouvernement, de cadres et techniciens du Ministère de l'Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP) dont le ministre de l'éducation nationale, Gabriel Bien-Aimé, et des représentants d'organisations nationales et internationales.

La rénovation de cette institution scolaire, selon le titulaire du MENFP, s'inscrivait dans le cadre du renforcement de la qualité de l'éducation en Haïti, d'autant que les principaux acteurs du système éducatif haïtien sont très conscients des différents enjeux. « Par le moyen de l'éducation, le pays s'unifie, emprunte la voie du développement et devienne le vecteur liant les Haïtiens entre eux dans un esprit de fraternité et de respect mutuel », soutient-il tout en affirmant que le gouvernement est déterminé à accompagner les jeunes Haïtiens. Sur le chemin de l'avenir qui passe nécessairement par l'éducation.
Remerciant les différents partenaires notamment la Banque interaméricaine de développement (BID) qui ont rendu possible l'exécution du projet grâce à un soutien financier substantiel, le numéro 1 du MENFP prend fait et cause des bienfaits de la politique éducative de l'administration Préval/Alexis et de la coopération entre Haïti et le Chili. « L'éducation est essentielle et coûte beaucoup.
Des sacrifices ont été consentis au niveau du gouvernement pour donner sa place d'honneur à l'éducation », souligne-t-il.
« La modernisation de cette école nationale démontre avec rigueur la détermination de l'Etat haïtien en vue de former des hommes et des femmes qualifiés, qui seraient utiles à eux-mêmes, à leur communauté et à la société haïtienne», indique Rosette Marcélus Céleste, la directrice de l'école nationale République du Chili, promettant qu'elle va tout mettre en oeuvre afin de garder ce patrimoine communautaire en vie et en bonne santé.

L'Ambassadeur chilien résidant à Port-au-Prince, Marcel Yiong, a, de son côté, précisé que le gouvernement chilien s'engage dans une étroite collaboration avec le gouvernement haïtien à l'amélioration de l'éducation en Haïti. « Sans l'éducation, il est impossible d'accéder au éveloppement et à une société meilleure », estime le diplomate chilien.« Nous avons l'assurance que l'école nationale République du Chili remplira pleinement son rôle et contribuera à l'épanouissement de ces jeunes filles », déclare Philippe Dewey, représentant de la Banque interaméricaine de développement (BID). Il souligne plus loin que la disposition de ce bâtiment rénové est un premier pas vers une école de première qualité.
« La réhabilitation de cette école nationale, située au coeur du Champs de Mars, une zone stratégique de la capitale, est un pari sur l'avenir », dit le directeur départemental de l'Ouest, Nelson Pierre qui voit venir le temps de revivifier l'enseignement haïtien pour parvenir à une éducation de l'excellence en donnant, en fin de compte, une chance égale aux élèves.

Une élève de l'école nationale République du Chili a, au nom de ses camarades, pris l'engagement de contribuer à la sauvegarde de ce patrimoine scolaire. « Nous sommes heureuses que l'Etat haïtien en partenariat avec ses partenaires ait convenu de mettre en place ces structures au niveau de cet établissement scolaire. Nous en profitons pour remercier l'Etat haïtien via le MENFP, le gouvernement chilien et la BID d'avoir pensé à la modernisation de cette prestigieuse centre de formation », dit-elle.

Aménagement du bâtiment existant en administration et 9 salles de classe avec pour l'instant quelque 408 élèves de la première AF à la 9eAF
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Fiche Technique/ lMaître d'Ouvrage: FAES (Fonds d'Assistance Economique et Social)
Maître d'Oeuvre: MENFP - Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle
Financement: Banque interaméricaine de développement (BID) Coût: 17 millions de gourdes
Démarrage des travaux: mi- mars 2007
Durée du chantier: 8 mois
Consistance des travaux: A-. Construction • Neuf salles de classe de 40m2 chacune• Une salle d'informatique 22 m2• Un bloc administratif de 46.m2• Une salle d'archive de 46 m2• Un bloc sanitaire de six toilettes dont un par étage• Un réservoir enterré en béton de 12 000 gallons• Un mât pour drapeau
L'immeuble compte environ 470 m2
Amos Cincir

Mûr pour de nouveaux marchés

Très nutritif, le fruit de l'arbre à pain est une alternative saine et bon marché aux aliments importés. Pourtant, en dépit de ses nombreuses qualités, ce fruit polyvalent est encore sous-exploité. Une amélioration des techniques de production et de transformation aiderait à remettre au menu cet aliment traditionnel.
À son départ de Tahiti en 1787, l'infortuné Bounty du capitaine Bligh avait à son bord 1 015 plants d'arbres à pain en pots. La plupart furent perdus dans la mutinerie qui suivit, mais l'infâme capitaine finit par débarquer l'arbre à pain aux Caraïbes lors de voyages ultérieurs. Cet arbre avait été domestiqué dans la région du Pacifique bien avant que Bligh n'y navigue, son fruit nourrit les îliens depuis plus de 3 000 ans. À part le Pacifique et les Caraïbes, l'arbre à pain pousse aussi dans certaines régions côtières d'Afrique, en particulier au Mozambique et en Guinée. Mais il ne faut pas confondre l'espèce Artocarpus altilis Fosb avec le fruit à pain africain (Treculia africana), une tout autre plante, ni avec le fruit du jaquier (Artocarpus heterophyllus) auquel il ressemble. Polyvalent, l'arbre à pain fournit aliment, bois, médicaments et insecticides naturels ; il fait partie intégrante des jardins de nombreuses communautés des pays ACP. Bien que pratiquée dans près de 90 pays, la culture de cet arbre reste à développer. Sa valorisation permettrait de faire progresser nutrition et revenus. Les perspectives d'amélioration des variétés cultivées et des procédés de transformation pour fabriquer des produits à haute valeur ajoutée sont très vastes. Lors du premier symposium international sur la recherche et le développement du fruit à pain, en avril 2007, Aleki Sisifa, directeur du Département des ressources foncières du Secrétariat de la communauté Pacifique, a déclaré que le fruit à pain est sous-exploité faute d'attention de la part des instituts de recherche et des gouvernements.

Transformation et conservation

Le symposium organisé à Nadi, Fidji, avec l'appui du CTA a fait le point sur les recherches sur l'arbre à pain, la conservation des ressources génétiques et le développement de produits alimentaires. Plusieurs intervenants ont souligné la valeur du fruit à pain comme aliment local sain, surtout dans le Pacifique où la tendance croissante à consommer des aliments transformés importés est lourde de conséquences pour la santé et l'économie. Le fruit à pain est riche en calories, en vitamines A, B (thiamine, riboflavine et niacine) et C, en phosphore et en fer. Il entre dans la préparation de nombreux plats - hors-d'oeuvre, salades, soupes, ragoûts, pains et desserts. Tout comme la banane fruit et plantain, il peut être consommé comme légume avant maturité ou comme fruit une fois mûr.
Selon les nutritionnistes et les chercheurs soucieux de le promouvoir, il est possible de développer de nouvelles techniques de transformation alimentaire à partir des méthodes traditionnelles. La fermentation est une voie intéressante si l'on adapte des techniques employées dans la préparation de plats tels que les masi ulu, des biscuits de fruit à pain fermenté des îles Samoa. Lors d'une visite récente à Pohnpei, le Dr Richard Beyer, spécialiste en science alimentaire, a montré comment moudre, mouler et frire le fruit à pain pour fabriquer un savoureux amuse-gueule local. À la Barbade et à Trinité-et-Tobago, on commercialise des chips. Toujours à la Barbade, la farine du fruit séché remplace parfois en partie la farine de blé pour le pain. Elle est plus riche en lysine et autres acides aminés essentiels que la farine de blé. En Jamaïque, cette farine est bouillie et sucrée pour être consommée en porridge au petit déjeuner. Les surplus ou les fruits endommagés peuvent servir d'aliment du bétail. Dans le Pacifique, on encourage les petits éleveurs de porcs à utiliser le fruit comme base d'une ration équilibrée. En effet, des tonnes de fruits à pain impropres à la consommation humaine sont perdues chaque année, alors qu'on importe des aliments pour les porcs.

Dans certains pays ACP, les Fidji et Samoa notamment, le fruit à pain devient un produit d'exportation. Sangeeta Prasad, de Food Processors Ltd aux Fidji, explique que sa société a du mal à satisfaire la demande croissante en Australie, au Canada et en Nouvelle-Zélande. À la Dominique et à Trinité-et-Tobago, le fruit à pain est mis en conserve pour expédition en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux USA. D'autres techniques, dont la congélation et le conditionnement sous vide, ont été mises au point pour améliorer la conservation pour l'exportation. Certains exportateurs jamaïcains précuisent les fruits entiers pour en figer le suc, les laissent refroidir puis les expédient par bateau vers l'Europe et les USA.

Des marchés outre-mer Selon Andrew McGregor, coordinateur du Projet fidjien de développement de l'industrie du fruit à pain, les communautés d'îliens du Pacifique vivant en Nouvelle-Zélande offrent un gros marché potentiel, mais il faut améliorer les techniques après récolte et le conditionnement. Le fruit à pain continue de transpirer après la récolte, si bien que les cartons d'emballage ramollissent et s'affaissent. Les importateurs souhaitent des fruits calibrés et mieux emballés.

On essaie par ailleurs d'améliorer la qualité du fruit lui-même. Le Département de la recherche du ministère de l'Agriculture des Fidji développe actuellement la culture de plants selon divers modes de propagation tels que marcottage, bouturage et drageons. Des cadres du ministère et des exportateurs collaborent étroitement pour lutter contre les ravageurs. Dans le même temps, des recherches visent à mettre à la disposition des agriculteurs de la région une variété naine de l'île de Niutao dans le Pacifique. Les négociations avec les insulaires ont débouché sur un accord de production massive de l'arbre - populaire en raison de la facilité avec laquelle on peut le cultiver et le récolter - et de distribution aux petits agriculteurs d'autres îles.
Spore
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53264&PubDate=2008-01-19
Notre avis :
Enfin notre « LA-M VERITAB » est à l’honneur et fait l’objet d’une distinction que nous lui avons refusé pendant des années. Oui combien il nous manque cette tranche de « POLO » notre « accordéon » sorti frais émoulu du plateau de la marchande de fritailles du coin ?
Certains fruits et légumes qui font partie de notre régime alimentaire subissent une certaine discrimination. Et ceci souvent au détriment de notre réalité et de notre culture.
Manger les tubercules du terroir est l’option du pauvre. Déguster un bon morceau d’arbre à pain bouilli stigmatise ceux qui sont dans le besoin étranglés par la misère. Il est de mise d’accepter des prouesses pour s’acheter du riz ou des céréales détaillé par les vendeurs de tout et n’importe quoi.
Il est surtout intéressant de vois le regard que nous autres de la diaspora nous jetons sur ces produits bien de chez nous qui nous rappellent tant de choses !

Haïti s'ouvre au Tourisme d'affaires

Lors d'un voyage à Nassau dans le cadre du Forum du marché caribéen, le propriétaire de l'Agence Citadelle, M. Pierre Chauvet a donné ses impressions sur le tourisme haïtien. Cela a fait l'objet d'un article du Nassau Guardian que nous traduisons pour vous.
Il y a peut-être un autre concurrent pour les Bahamas dans le domaine du Tourisme. Ce n'est nul autre que Haïti qui s'est récemment relancé comme une destination ouverte aussi bien aux visiteurs qu'aux investisseurs. Le pays qui expérimente un processus de revitalisation se prépare à réintégrer le marché du tourisme caribéen qu'il dominait au cours des années 50 et 70.

Selon certains opérateurs de l'industrie du tourisme en Haïti cette quête de résurgence marque simplement un retour à une industrie à laquelle ils sont déjà tout à fait familiers.« Pendant les deux dernières décennies, l'industrie du tourisme haïtienne a connu un sérieux déclin », a déclaré Pierre Chauvet, directeur de l'Agence Citadelle, une agence de voyage basée à Port-au-Prince. Nous savons qu'à présent, l'image est très négative, mais nous savons tout aussi bien qu'elle constitue toujours une attraction majeure dans les Caraïbes. Ainsi, nous avons du travail à faire afin de regagner notre ancien statut».« Je crois que le pays et le gouvernement sont enfin prêts.»Cependant, est-ce que l'industrie du voyage est prête pour remettre Haïti à l'affiche ? M. Chauvet était à Nassau à ce moment là pour se renseigner du sujet au Forum du marché des Caribéen. La conférence a réuni 36 destinations de concurrence pour colporter leurs articles aux acheteurs de l'Amérique du Nord. Cette année marque l'intégration inaugurale d'Haïti

Pierre Chauvet a indiqué que la ré-inscription d'Haïti peut être un défi pour Haïti avec seulement 1300 chambres d'hôtels disponible à travers le pays, malgré tout, il est optimiste que les Bahaméens et les autres visiteurs étrangers y identifieront quelques opportunités d'investissement intéressantes. "Nous espérons que des forums de ce type présenteront Haïti au monde, de sorte que les Bahaméens et d'autres visiteurs participent à la reconstruction d'Haïti," souligne Chauvet .
Les représentants de son pays se sont servis du marché de la conférence pour améliorer leurs offres, donnant ainsi à Haïti l'ouverture qu'elle a besoin afin d'accroître sa base de clients. Avec sa base européenne francophone traditionnelle, Haïti ne semble pas être une menace immédiate pour ce pays relevant du noyau anglosaxon. En fait, il peut aider les Bahamas à accroître leur part de marché en France, si on encourage des touristes à combiner des vacances vers cette destination en gestation avec celles des Bahamas plus développées.Beaucoup de voyageurs visitent Haïti mais beaucoup d'autres ne sont pas au courant de cela, a fait remarquer Chauvet. Par exemple, le bateau de Croisière dénommé ''Royal Caribbean Cruise''transportent à peu près 10 mille visiteurs chaque semaine à Labadee, une enclave située non loin de la ville du Cap-Haïtien.
"De même, plusieurs fois par semaine, des touristes allemands sont conduits au-dessus de la frontière Haïti-République Dominicaine pour des excursions d'une journée à Sans-Souci et à la Citadelle Laferriere."Toujours est-il, l'industrie du tourisme a besoin d'être réorganisée, avec l'aide de partenariats et des investissements directs étrangers, soutient le PDG de l'Agence Citadelle.L'ancien ambassadeur bahaméen dans ce pays a activement encouragé des entreprises touristiques connexes à jouer ce rôle, apporter leur savoir-faire et le financement.Ils doivent, cependant, adapter leurs plans de marketing aux réalités du marché haïtien."Nous ne sommes pas vraiment connus comme destination de plage quoique nous ayons beaucoup de belles plages," a lancé Chauvet, "mais en ce moment, nous ne visons pas ce segment de l'industrie. Nous visons de préférence le voyageur expérimenté qui veut une expérience historique." Et à cet effet, le pays se vante de plusieurs sites historiques, comme le Cap-Haitien, la deuxième ville, un espace attrayant de ce pays riche et célèbre. Labadee, un village de pêche située sur la pointe orientale, constitue également un aimant pour les raffinés voyageurs européens ainsi que pour les passagers de Royal Caribbean Cruise line qui se tournent vers ses plages pour les explorer. Source: Le Nassau Guardian

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=53367&PubDate=2008-01-18

Fusillade à la Croix-des-Bossales : Deux personnes tuées et une policière grièvement blessée

Alain Prophète, responsable de la cafétaria de Hinche et une marchande ont été abattues par des bandits tandis que la policière Marie Ronide Fontaine, épouse de M. Prophète, a été sévèrement touchée
dimanche 20 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Deux personnes ont été tuées et une policière grièvement blessée au cours d’un raid mené par des bandits samedi en fin d’après-midi à la rue Macajoux, dans la zone de la Croix-des-Bossales (centre commercial de Port-au-Prince), a appris Radio Kiskeya de sources policières.
Alain Prophète, responsable de la cafétaria du commissariat de Hinche (Centre), est décédé au volant de sa voiture, une jeep Wrangler, après avoir été touché en plein visage. Une marchande non identifiée s’est également effondrée sous les balles assassines.
L’épouse de M. Prophète, Marie Ronide Fontaine, une policière, a été atteinte de deux projectiles. Elle a subi samedi soir une intervention chirurgicale dans un hôpital privé de la capitale où elle était hors de danger.
Membre de la deuxième promotion de la PNH, Mme Fontaine est affectée à Hinche. Elle et son mari étaient venus faire des emplettes au moment de l’attaque armée dont la motivation restait inconnue.
Deux armes appartenant au couple ont été emportées par les meurtriers.
Ce grave incident, qui a mis la zone de la Croix-des-Bossales sens dessus desous, s’est produit malgré le récent déploiement dans ce secteur des agents de la Brigade d’intervention motorisée (BIM).
Plusieurs autres manifestations de l’insécurité, dont des enlèvements, ont été également enregistrées au cours du week-end à Port-au-Prince. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4630

Accident à Miragoâne : Au moins six morts et une dizaine de blessés

Un camion a violemment heurté une bande carnavalesque
dimanche 20 janvier 2008,
Radio Kiskeya

Au moins six personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées, dont certaines grièvement, dans un terrible accident de la circulation enregistré dimanche soir près de Miragoâne (Nippes, sud-ouest) dans le cadre des festivités pré-carnavalesques, a constaté le correspondant local de Radio Kiskeya.
Un camion nommé Grâce Bon Dieu, dont les freins ont complètement lâché, a foncé sur une foule qui entourait le char musical de DJ Player, sur la nationale #2 à hauteur de Chalon, une section communale de Miragoâne située à environ 4 kilomètres de la ville.
Le véhicule de transport en commun, qui venait du département du Sud, a tué sur-le-champ cinq personnes parmi elles Presler Rigueur, propriétaire du char musical. Il s’amusait follement lorsqu’il a été violemment renversé comme plusieurs autres.
Trois enfants et trois secouristes de la Croix-Rouge Haïtienne, qui accompagnaient la bande carnavalesque, se trouvaient parmi les blessés acheminés à l’hôpital Sainte-Thérèse de Miragoâne. L’émotion était à son comble dans l’enceinte de l’établissement où les proches des victimes éclataient en sanglots et poussaient des cris stridents.
Le chauffeur du véhicule à l’origine de l’accident a apparemment pris la fuite.
Plusieurs graves accidents de la circulation au bilan très lourd se sont produits dans différentes régions du pays entre fin 2007 et début 2008. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4629

176 nouveaux sans-papiers arrivent de la République Dominicaine

Offensive anti-haïtienne tous azimuts en territoire voisin ; les organisations de défense des migrants s’inquiètent
vendredi 18 janvier 2008,
Radio Kiskeya
Les autorités dominicaines ont poursuivi vendredi les opérations de rapatriement forcé des haïtiens avec la reconduite à la frontière de 176 sans-papiers arrêtés au cours de rafles réalisées dans plusieurs provinces du nord et du nord-ouest du territoire voisin.
Selon des sources officielles citées par l’agence espagnole EFE, 108 des rapatriés ont été appréhendés dans la province frontalière de Dajabòn où ils s’étaient cachés dans des hôtels, des maisons familiales et des édifices en construction. Le dixième bataillon de l’Armée Nationale dominicaine, cantonné dans cette province, précise que la destination finale des clandestins était Santiago (nord) et Santo Domingo.
31 autres compatriotes ont été interpellés dans la province de Santiago Rodrìguez (nord-ouest) à bord d’un camion.
Pour leur part, quatorze personnes, en majorité des femmes et des enfants, ont été interceptées dans la région de Punta de Mula à Mao Valverde (nord-ouest).
Les autorités militaires ont, par ailleurs, procédé à l’arrestation de quatre ressortissants dominicains soupçonnés d’être des trafiquants d’illégaux et à la confiscation d’un véhicule qui transportait des migrants haïtiens.
Il faut également signaler l’arrestation de quatorze femmes et de neuf enfants qui s’adonnaient à la mendicité dans les rues de Santiago.
Mercredi, 260 sans-papiers haïtiens avaient été déjà expulsés de la République Dominicaine.
Des organisations de défense des droits des migrants, dont le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR), se sont alarmées de l’ampleur de la chasse aux haïtiens en territoire voisin. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4624

Un jeune otage libéré et ses deux présumés ravisseurs arrêtés

Intercepté près de son école, Claky Tondi Cajou, sept ans, a été sauvé de justesse par les policiers du commissariat de Delmas
vendredi 18 janvier 2008,
Radio Kiskeya
Un jeune écolier de sept ans, Claky Tondi Cajou, a été libéré et ses deux présumés ravisseurs arrêtés, lors d’une intervention rapide des agents du commissariat de Delmas (nord de Port-au-Prince) jeudi à la mi-journée.
Alertée peu après l’enlèvement, la police a pu rapidement déjouer le coup en neutralisant à Delmas 41 Charlie Joseph et Junior Duverger qui tentaient de s’enfuir avec l’enfant en utilisant un taxi-moto.
Selon le commissaire Carl-Henri Boucher, les deux hommes ont reconnu s’être emparés de Claky Tondi pendant qu’il revenait de son établissement, le collège Saint Léonard à Delmas 45. Ils l’avaient brutalement intercepté en bousculant une fille qui l’accompagnait.
Le présumé commanditaire du rapt, dont la photo a été retrouvée, est activement recherché.
Légèrement blessé aux genoux au cours de sa libération, l’ex-otage a été récupéré par ses parents au commissariat de Delmas.
Suite à des renseignements fournis par le Centre de recherche et d’opération (CRO), les bandits ont été repérés grâce au T-shirt jaune que portait le conducteur du véhicule, Charlie Joseph qui, comme tous les chauffeurs de taxi-motos opérant dans la commune, a reçu de la police de Delmas un uniforme et un badge.
Le commissaire Boucher signale qu’il s’agit du deuxième kidnapping enregistré à Delmas depuis le début de l’année. La semaine dernière, un enseignant avait été enlevé.
De son côté, la Mission de stabilisation de l’ONU affirme que depuis le 1er janvier huit cas de kidnapping ont été officiellement recensés. Une quinzaine d’arrestations ont été effectuées dont certaines concernent de présumés kidnappeurs. Parmi eux, deux hommes qui auraient pris part à l’enlèvement et à la séquestration pendant plusieurs semaines d’un écolier de 13 ans, Kerry Dubrena, en novembre dernier dans la commune de Gros Morne (Artibonite, nord).
Selon des sources policières, la mère de l’adolescent et un ressortissant dominicain étaient activement recherchés pour leur implication présumée dans ce rapt. La finalité de l’opération consisterait à soutirer de l’argent au père de l’ancien otage qui réside aux Etats-Unis.
Les pratiques pernicieuses de kidnapping intrafamilial ou d’autokidnapping sont devenues très fréquentes ces derniers mois en Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4623

Haïti-Désarmement : 500 anciens éléments armés en processus de réinsertion dans la société, selon la Cnddr

P-au-P, 18 janv. 08 [AlterPresse] --- Environ 500 individus qui étaient illégalement armés suivent actuellement des cours professionnels dans le cadre du programme de désarmement, démantèlement et de réinsertion du gouvernement haïtien, apprend AlterPresse .
« Nous avons actuellement près de 500 anciens élément armés qui sont en phase de réinsertion », confirme Alix Fils-Aimé, président de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (Cnddr).
A un groupe de journalistes européens et un reporter d’AlterPresse, Alix Fils-Aimé affirme que des jeunes de 17 à 24 qui n’avaient préalablement aucune formation de base ont été reçus à ce programme de désarmement volontaire.
A en croire le président du Cnddr, seulement 10% de ce groupe n’arrivent pas à faire preuve de performance dans ce programme.
Un autre groupe de 138 anciens éléments armés doivent bientôt rejoindre le centre de formation de la Cnddr, indique encore Alix Fils-Aimé.
« Nous n’acceptons pas les individus qui seraient recherchés par la police » dans le cadre de ce programme, assure cependant le président de la Cnddr.
Le programme de formation destiné aux ex-éléments armés s’étend sur une durée de 10 à 12 mois, suivie d’une période de stage. A la fin du stage, des bourses de crédit leur seront accordées aux fins de monter leurs propres entreprises, selon Alix Fils-Aimé.
« Ils [ces ex-éléments armés] seront sous surveillance. Au moindre écart, on les arrête », prévient Alix Fils-Aimé.
A date, la Cnddr déclare avoir récupéré une quantité de 400 armes de gros calibre détenues par des gangs armés. La majorité de ces armes sont issues de Cité Soleil, le plus grand bidonville du pays, selon le président de ladite commission.
Des projets d’aménagement du territoire et de protection des bassins versants sont envisagés par le gouvernement en vue de chercher à réduire considérablement la criminalité dans le pays, selon Fils-Aimé.
Le gouvernement aurait même envisagé de construire cinq nouvelles villes, d’après Alix Fils-Aimé, qui ne fournit pas de précision sur les lieux d’implantation. [do gp apr 18/01/2008 14:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6860

Haïti : Nouveaux dirigeants au parlement


P-au-P, janv. 08 [AlterPresse] --- De nouveaux dirigeants ont pris les rênes du parlement à l’occasion de la nouvelle session ordinaire de janvier 2008.
Le docteur Kelly C. Bastien, premier sénateur du Nord, est devenu, le 17 janvier 2008, le président du sénat et, de ce fait, président de l’Assemblée nationale après avoir été plébiscité par ses pairs lors d’élections pour renouveler le Bureau du Grand corps.
Les 26 sénateurs présents à la séance du 17 janvier ont tous voté en faveur du parlementaire membre de la plate-forme politique Lespwa (Espoir) de René Préval.
Kelly C. Bastien remplace à ce poste Joseph Lambert, lui aussi membre de Lespwa.
Rudolph Boulos, premier sénateur du Nord-est, succède à Edmonde Supplice Beauzile, son collègue du Plateau Central, les deux appartenant à la Fusion des sociaux-démocrates.
Le sénateur du Sud Fritz Carlos Lebon, du parti Union, est le nouveau questeur du Bureau du sénat. Ses collègues Eddy Bastien (Nord-Ouest) de l’Alliance démocratique (Alyans) et Judnel Jean (Nord’Est) de la Fusion sont les deux nouveaux secrétaires de cette structure.
En début de semaine, 16 sénateurs avaient adopté une résolution dans laquelle ils exigeaient la tenue d’élections pour renouveler le Bureau du Sénat de la République. Ces parlementaires s’étaient montrés très critiques vis-à-vis du président sortant de l’Assemblée nationale, le sénateur Joseph Lambert.
Au niveau de la chambre basse, le député Pierre Eric Jean-Jacques de la plate-forme Lespwa a été reconduit au poste de président du Bureau, totalisant 55 voix contre 37 pour son concurrent Patrick Domond.
Le président de la chambre des députés joue également le rôle de vice-président de l’assemblée nationale.
Les députés Eloune Doréus, Géralda Thélusma, Steven Benoît et Sholzer Chancy sont les autres membres qui composent le Bureau de la chambre basse. [do gp apr 18/01/2008 11:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6859

Alerte sur les conséquences d’une récession américaine sur Haïti

Le chroniqueur économique de radio Métropole, Kesner Pharel, affirme qu’une récession dans l’économie américaine aura un impact négatif dans l’économie haïtienne. Selon lui une telle situation entraînerait une diminution de la demande du marché américain et une baisse des transferts de devises vers Haïti. " On pourrait s’attendre à un creusement de la balance commerciale et à des pressions sur le marché local des changes ce qui peut conduire à des tensions inflationnistes dans l’économie nationale", ajoute t-il. Kesner Pharel précise qu’une récession de l’économie américaine conduirait à une dégradation de la situation socio-économique d’Haïti.
Il invite les hommes politiques haïtiens à mettre de coté leurs intérêts particuliers afin de trouver les voies et moyens pour relancer l’économie nationale. " A Washington démocrates et républicains unissent leur effort pour faire face à cette probable crise économique", déclare M. Pharel qui met l’accent sur le rôle important des parlementaires.
" Trop souvent les sénateurs et députés s’appliquent à critiquer, cependant l’exécutif n’a pas le monopole de l’initiative économique ", martèle M. Pharel rappelant que les législateurs sont également concernés par les problèmes de chômage et de vie chère.

Le président américain George W. Bush présentera vendredi les grandes lignes d'un plan de soutien à l'économie, qu'il souhaite rapide et temporaire, a déclaré jeudi un porte-parole de la Maison blanche, alors que se multiplient les signes annonciateurs d'un ralentissement marqué de la croissance aux Etats-Unis.

Bush s'exprimera en termes généraux sur le type d'incitation qu'il entend privilégier, lors d'une discussion sur le thème de l'économie qui débutera en fin de matinée à la Maison blanche. Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine, s'est déclaré jeudi favorable à un tel plan d'action rapide, dont le montant pourrait se situer autour de 100 milliards de dollars voire 150 milliards. http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13414

Gabriel Fortuné critique l’élection de Boulos à la vice présidence du sénat

Le sénateur de l’Union (sud) Gabriel Fortuné, condamne l’élection de Rudolph Boulos à la vice présidence du sénat, arguant que ce dernier est de nationalité américaine. " Tout le monde sait que M. Boulos détient deux passeports, c’est une provocation à la nation", dit-il tout en invitant les autorités à faire respecter la constitution.Cette affaire revient donc au devant de la scène quelques mois après les déclarations du journaliste, Guyler Delva, lequel avait indiqué détenir la preuve de la livraison récente d’un passeport haïtien à M. Boulos. Le sénateur Boulos avait en réaction présenté des documents faisant valoir la preuve de sa nationalité haïtienne. Interrogé sur ce nouvel épisode de ce dossier, le nouveau président du sénat, Kelly Bastien, s’est dit étonné des révélations du sénateur Fortuné. " Voila un an que les deux sénateurs collaborent ensemble, je me demande si c’est hier que le sénateur Fortuné a pu disposer de ces informations", indiqué Kelly Bastien critiquant du même coup l’absence de sénateur de l’Union à la séance de jeudi. Kelly Bastien soutien qu’aucune investigation n’a été lancée jusqu’ici par le sénat dans le cadre de cette affaire. " Je ne peux pas spéculer sur des informations dont je ne dispose pas ", a soutenu le sénateur Bastien qui rappelle qu’il revient à l’exécutif de faire appliquer la loi. Les rumeurs sur la double nationalité du sénateur Boulos ont été analysées hier au grand corps. Le sénateur Melius Hypolithe estime que seule une enquête judiciaire peut faire la lumière sur ces rumeurs. Il croit cependant que le bureau du sénat a également une responsabilité dans ce sens.Par ailleurs, le journaliste Guyler Delva a indiqué que le vice président du sénat doit répondre aux questions de la justice sur le dossier de l’assassinat de Jean Dominique. " En refusant de comparaître il augmente les suspicions ", déclare M. Delva se disant prêts à organiser des sit-in devant le parlement dans le cadre de ce dossier.Rudolph Boulos de la Fusion a été élu vice président du sénat en battant au second tour Andrice Riché de l’OPL par 15 voix contre 11.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13415
Notre mot :
Définitivement il est définitivement « drôle » ce sénateur. Celui qui a dénoncé ses camarades du parlement de participer au trafic de drogue et de recevoir des pots de vin pour signer des résolutions n’a jamais exigé des enquêtes pour éclaircir ou infirmer ces dires.
Après une année de vie commune avec son confrère, il ressort une boulette autour de la nationalité américaine présumée d’un autre sénateur.
Incorrigible celui-là. S’il fait partie de ceux-là qui doivent vider les lieux en Mai prochain il ne fait surtout pas le réélire car de « sentiment » il en a pas beaucoup !

Le gouvernement maintient l’interdiction d’importation des produits avicoles dominicains

Le gouvernement haïtien a confirmé les mesures d’interdiction de l’importation des produits avicoles en provenance de la république Dominicaine. Le responsable de la commission technique, Joanas Gué, qui a réalisé une enquête pendant 2 jours en territoire dominicain, n’est pas satisfait de la gestion de l’infection. " Au cours de la tournée d’évaluation nous avons suivi les principes à la lettre", dit-il faisant état de faiblesse dans l’application des procédures par les autorités dominicaines. Selon le secrétaire d’état à l’agriculture, Joanas Gué, la sentinellisation, l’une des étapes de la procédure a été mal réalisée. " La mesure d’interdiction est maintenue ", dit-il tout en mettant l’accent sur le rôle des institutions internationales dans la validation des décisions. " Si nous ne respectons pas les procédures internationales Haïti risque également de ne pas être éligible pour certains accords", fait remarquer M. Gué. Tout en faisant état de pressions de certains secteurs en république Dominicaine, le secrétaire d’état à l’agriculture précise que le rôle premier de l’état haïtien est de protéger la population et la production nationale. La position haïtienne sera rendue publique dans les prochains jours soutient Joanas Gué. Il n’a pas voulu parler de délai mais plutôt du respect des documents internationaux dans le domaine. " Quand on aura assez d’arguments on prendra une décision finale ", dit-il soulignant que dans l’hypothèse d’une levée de l’interdiction elle sera contrôlée. Tout en rappelant que l’état haïtien entend suivre la procédure, Joanas Gué souligne que la décision finale peut également se traduire par une intensification de l’interdiction. Selon lui, le gouvernement dominicain a intérêt à ce que les haïtiens gèrent bien ce dossier parce qu’un risque de retour du virus en république dominicaine existe. Toutefois il donne l’assurance que le virus n’est pas présent sur le territoire haïtien, rappelant que la structure de quarantaine du ministère de l’agriculture a été renforcée.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13416
Notre mot :
Le ministère de l’agriculture semble vouloir donner l’impression qu’in contrôle le dossier et ne montre pas de signe de faiblesse face aux pressions de certains secteurs dominicains. Il est fort difficile et il sera même impossible de trouver une certaine efficacité dans la gestion de la crise car Haïti ne dispose pas les moyens de contrôler correctement un inconvénient de ce genre. Fort heureusement qu’il ne s’agit pas d’un risque imminent pour la santé de la population.
Nous continuons toute fois à déplorer l’absence d’une campagne publicitaire de haut vol permettant d’informer la population sur les risques et le bien fondé des décisions de l’administration en place.

Contestations contre le nouveau bureau du sénat

Le sénateur Anacacis Jean Hector qualifie de mascarade et de coup d’état l’élection du bureau présidé par Kelly Bastien. " On devrait attendre l’arrivée des prochains sénateurs, c’est un président putschiste", ajoute t-il.
Tout en qualifiant le sénateur Bastien de président de facto, Anacacis Jean Hector soutient que les conditions d’organisations de ces élections ont été irrégulières. Selon lui ces élections s’inscrivent dans le cadre d’un complot qui comprend la prorogation du mandat des élus de deux ans et le renvoi du gouvernement.De son coté, le sénateur Andrice Riché a laissé éclaté sa colère contre les sénateurs de deux ans qu’il qualifie de lâches. " Je me suis battu pour ces sénateurs", dit-il précisant que ces derniers ont fait preuve de faiblesse. " Nous étions une équipe de 16 sénateurs et à l’arrivée j’ai obtenu 11 votes ", se plaint Andrice Riché qui fait état des rumeurs de pots de vin d’environ 60 000 dollars.
D’autre part, l’ancien président du sénat, Joseph Lambert s’est félicité de la réalisation des élections. " J’ai le sentiment d’avoir accompli ma tache", explique t-il. Seul bémol, le sénateur Lambert fait remarquer que deux élus de la Fusion dans un même département sont présents au bureau. " En tout cas ce sont des sénateurs de la république", s’exclame t-il. Par ailleurs, le constitutionaliste Georges Michel qualifie de démagogique l’élection d’un nouveau bureau au sénat. Tout en estimant que le comportement des sénateurs détruit les implications de l’accord pour le maintien en poste des élus de deux ans, M. Michel soutient que les prochains élus ont droit de participer à la désignation des membres du bureau. " Il s’agit de quelque chose de ridicule car le bureau présidé par Joseph Lambert pourrait être maintenu en place jusqu’en mai", argue t-il." Techniquement l’amendement des règlements intérieurs est bon mais c’est laid et immoral ", dit-il soulignant que ce comportement risque d’empirer la situation.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=13417

Notre mot :
Ah démocratie quand tu nous tiens !
Quelle pestilence !