AFP 22/11/2010
Les Nations unies ne retireront pas les soldats népalais chargés du maintien de la paix en Haïti, malgré les accusations selon lesquelles ils seraient à l'origine de l'épidémie de choléra qui a fait plus de 1.300 morts, a indiqué l'ONU. "A l'heure actuelle, il n'est pas prévu de les retirer", a assuré à l'AFP Tony Banbury, secrétaire général assistant pour la planification, interrogé sur l'avenir du contingent népalais d'un peu plus de 1.000 soldats et policiers.
Les Casques bleus népalais ont été placés sous protection spéciale depuis le début de manifestations la semaine dernière contre leur présence dans le centre et le nord du pays, à la suite de rumeurs selon lesquelles ils auraient transmis la bactérie du choléra. La mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) a qualifié ces accusations de "malveillantes". "Le pays souffre, il y a des gens qui meurent. Il est naturel que les Haïtiens veuillent connaître la source" du choléra, a souligné M. Banbury, qui a été étroitement associé à la mission de l'ONU en Haïti depuis le séisme dévastateur de janvier qui a fait 250.000 morts.
"Mais nous ignorons" l'origine de l'épidémie et "les épidémiologistes indiquent qu'il est difficile de la déterminer. Plusieurs experts très professionnels s'orientent dans des directions très différentes", a-t-il ajouté. "Nous devons nous concentrer sur la réponse (au choléra), même s'il est important de savoir d'où il vient", a-t-il ajouté.
"La crise est vraiment grave et les vrais chiffres des morts sont significativement plus élevés que les chiffres diffusés. Il y a plus de morts que ce que nous savons et davantage de gens contractent" la maladie, a-t-il observé. Les porte-parole de l'ONU ont souligné que des tests effectués dans le camp des Népalais avaient tous été négatifs.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/22/97001-20101122FILWWW00615-les-casques-bleus-nepalais-restent-en-haiti.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 22 novembre 2010
4e choléra en République Dominicaine
AFP.- 22/11/2010 Les autorités dominicaines ont confirmé lundi un quatrième de choléra dans ce pays voisin de Haïti, où la maladie très contagieuse a déjà tué plus de 1.300 personnes. "C'est une patiente de 20 ans, repérée samedi lors d'un examen de routine", a déclaré le ministre de la Santé publique, Bautista Rojas. Cette jeune habitante de la province de la capitale, Saint-Domingue, est cependant d'ores et déjà hors de danger, comme les trois autres malades recensés jusqu'ici dans ce pays qui partage l'île d'Hispaniola avec Haïti.
Le premier était un Haïtien travaillant en République dominicaine, qui avait contracté la maladie lors d'un voyage dans son pays, mais les deux autres, une femme de 55 ans et sa petite-fille de trois mois, n'ont jamais mis les pieds dans le pays voisin. Elles vivent dans un quartier de Saint-Domingue, situé à quelques mètres d'un fleuve contaminé.
Le gouvernement dominicain a augmenté les mesures de contrôle sanitaire ces derniers jours pour enrayer la propagation de la maladie, limitant le commerce binational et l'entrée d'Haïtiens sur son territoire.
Il a également lancé une campagne nationale de prévention, destinée à faire adopter par tous les mesures d'hygiène indispensables pour éviter la contagion.
De nombreuses personnes traversent habituellement chaque jour la frontière de 376 kilomètres entre la République dominicaine et Haïti pour travailler, étudier ou s'adonner à des trafics de marchandises non contrôlés
.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/22/97001-20101122FILWWW00610-4e-cholera-en-republique-dominicaine.php
Le premier était un Haïtien travaillant en République dominicaine, qui avait contracté la maladie lors d'un voyage dans son pays, mais les deux autres, une femme de 55 ans et sa petite-fille de trois mois, n'ont jamais mis les pieds dans le pays voisin. Elles vivent dans un quartier de Saint-Domingue, situé à quelques mètres d'un fleuve contaminé.
Le gouvernement dominicain a augmenté les mesures de contrôle sanitaire ces derniers jours pour enrayer la propagation de la maladie, limitant le commerce binational et l'entrée d'Haïtiens sur son territoire.
Il a également lancé une campagne nationale de prévention, destinée à faire adopter par tous les mesures d'hygiène indispensables pour éviter la contagion.
De nombreuses personnes traversent habituellement chaque jour la frontière de 376 kilomètres entre la République dominicaine et Haïti pour travailler, étudier ou s'adonner à des trafics de marchandises non contrôlés
.http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/22/97001-20101122FILWWW00610-4e-cholera-en-republique-dominicaine.php
Haiti-Rép. Dominicaine/Choléra : Un terreau pour la stigmatisation des migrants haïtiens en R.D.
Lundi 22 novembre 2010
Par Wooldy Edson Louidor
P-au-P., 22 nov. 2010 [AlterPresse] --- La psychose de peur qui a régné dans un grand pan de la société dominicaine quant à la propagation du choléra sur leur territoire semble se justifier.
Le premier cas de choléra identifié le 16 novembre en République Dominicaine n’est autre qu’un migrant haïtien qui, selon les premières informations disponibles, était venu d’Haïti après avoir pris des vacances dans son pays natal entre le 31 octobre et le 12 novembre.
Stigmatiser les migrants haïtiens, est-ce pour autant justifiable ? Tout semble indiquer que le choléra offre un terreau pour la stigmatisation des ressortissants haïtiens dans la république voisine.
Nécessité de mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de dispositions contre la propagation du choléra
En dépit du renforcement des contrôles frontaliers, migratoires et épidémiologiques à la frontière commune, les autorités dominicaines n’ont pas pu empêcher l’introduction du choléra sur leur territoire.
Maintenant elles s’attellent à « contenir » et prévenir la propagation de la maladie, en annonçant tout un train de dispositions.
Certaines de ces dispositions gouvernementales visent directement les migrants haïtiens, par exemple l’arrêt temporaire de l’embauche de la main d’œuvre haïtienne dans les secteurs du tourisme et de la construction.
Cependant, sans des mesures d’accompagnement efficaces pour prévenir et punir toute forme de discrimination contre la minorité haïtienne, ces dispositions à l’origine bien-intentionnées (visant à empêcher la propagation de l’épidémie) ne risquent-elles pas d’être utilisées à mauvais escient par des groupes ultranationalistes dominicains et même par des employeurs ?
Un « autre » motif de stigmatisation contre les migrants haïtiens
En outre, les ultranationalistes dominicains ne chôment pas, ils profitent du moindre prétexte pour passer à l’attaque avec leur lourde artillerie : « trop d’haïtiens dans notre pays », « ils sont partout dans notre pays », « c’est une invasion pacifique haïtienne », « ils prennent nos emplois », « ils nous apportent tous leurs maux : misère, maladies, insalubrité, coutumes africaines sataniques », « ils sont une charge sociale »…
Le choléra, considéré comme maladie de la pauvreté, pourrait devenir une nouvelle étiquette collée aux migrants haïtiens.
La maladie pourrait se convertir en un autre motif de stigmatisation contre les migrants haïtiens qui sont déjà accusés par les ultranationalistes dominicains d’être à l’origine de tous les maux connus par le pays voisin dont la pauvreté, le VIH Sida, le sous-développement...
Un nouveau prétexte pour mieux exploiter la main d’œuvre haïtienne
Le choléra pourrait également favoriser l’exploitation de la main d’œuvre haïtienne dans les secteurs du tourisme et surtout de la construction.
L’arrêt temporaire de l’embauche de la main d’œuvre haïtienne dans les deux secteurs susmentionnés ne risque-t-il pas de rendre beaucoup plus vulnérables les droits et la dignité des travailleurs haïtiens ?
Des employeurs ne vont-ils pas profiter de la disposition gouvernementale pour ne pas payer leur dû aux travailleurs de nationalité haïtienne après des jours ou des semaines de dur labeur ? Quelles sont les mesures qui seront prises pour veiller à l’application de cette disposition ? En cas de violation, qui sera puni : le travailleur ou l’employeur ? Comment s’assurer que les autorités migratoires, militaires et policières dominicaines vont respecter les droits des travailleurs haïtiens en faisant appliquer ces dispositions ?... Autant de questions qui exigent des réponses claires.
À l’instar de leur condition de « sans papier », la situation actuelle de présumé « porteur de choléra » peut-être instrumentalisée par les employeurs dominicains à des fins de discrimination, d’exploitation et d’abus de toute sorte, quand on connait déjà la vulnérabilité des travailleurs migrants haïtiens dans le pays voisin.
À rappeler que des médias dominicains n’ont cessé, surtout après le 12 janvier 2010, d’attirer l’attention sur le phénomène de l’accélération de la migration haïtienne dans le pays voisin et sur les conditions de vie insalubres dans lesquelles vivent nos ressortissants dans plusieurs bidonvilles ou « ceintures de misère » dominicains.
Ils ont également souligné l’invasion du secteur de la construction et du tourisme par les migrants haïtiens réputés pour leur main d’œuvre bon marché qui sont préférés aux citoyens dominicains par les employeurs.
Des journalistes et des ultranationalistes dominicains, avec une verve par moment agressive, ont insisté sur la nécessité urgente pour l’État dominicain de renforcer le contrôle frontalier et migratoire en vue d’empêcher et de contrecarrer l’arrivée massive des Haïtiens surtout dans les zones touristiques dominicaines telles que Higüey, Bávaro, Punta Caná, Verón.., ainsi que dans les principales villes du pays voisin. [wel gp apr 22/11/2010 09 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10277
Par Wooldy Edson Louidor
P-au-P., 22 nov. 2010 [AlterPresse] --- La psychose de peur qui a régné dans un grand pan de la société dominicaine quant à la propagation du choléra sur leur territoire semble se justifier.
Le premier cas de choléra identifié le 16 novembre en République Dominicaine n’est autre qu’un migrant haïtien qui, selon les premières informations disponibles, était venu d’Haïti après avoir pris des vacances dans son pays natal entre le 31 octobre et le 12 novembre.
Stigmatiser les migrants haïtiens, est-ce pour autant justifiable ? Tout semble indiquer que le choléra offre un terreau pour la stigmatisation des ressortissants haïtiens dans la république voisine.
Nécessité de mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre de dispositions contre la propagation du choléra
En dépit du renforcement des contrôles frontaliers, migratoires et épidémiologiques à la frontière commune, les autorités dominicaines n’ont pas pu empêcher l’introduction du choléra sur leur territoire.
Maintenant elles s’attellent à « contenir » et prévenir la propagation de la maladie, en annonçant tout un train de dispositions.
Certaines de ces dispositions gouvernementales visent directement les migrants haïtiens, par exemple l’arrêt temporaire de l’embauche de la main d’œuvre haïtienne dans les secteurs du tourisme et de la construction.
Cependant, sans des mesures d’accompagnement efficaces pour prévenir et punir toute forme de discrimination contre la minorité haïtienne, ces dispositions à l’origine bien-intentionnées (visant à empêcher la propagation de l’épidémie) ne risquent-elles pas d’être utilisées à mauvais escient par des groupes ultranationalistes dominicains et même par des employeurs ?
Un « autre » motif de stigmatisation contre les migrants haïtiens
En outre, les ultranationalistes dominicains ne chôment pas, ils profitent du moindre prétexte pour passer à l’attaque avec leur lourde artillerie : « trop d’haïtiens dans notre pays », « ils sont partout dans notre pays », « c’est une invasion pacifique haïtienne », « ils prennent nos emplois », « ils nous apportent tous leurs maux : misère, maladies, insalubrité, coutumes africaines sataniques », « ils sont une charge sociale »…
Le choléra, considéré comme maladie de la pauvreté, pourrait devenir une nouvelle étiquette collée aux migrants haïtiens.
La maladie pourrait se convertir en un autre motif de stigmatisation contre les migrants haïtiens qui sont déjà accusés par les ultranationalistes dominicains d’être à l’origine de tous les maux connus par le pays voisin dont la pauvreté, le VIH Sida, le sous-développement...
Un nouveau prétexte pour mieux exploiter la main d’œuvre haïtienne
Le choléra pourrait également favoriser l’exploitation de la main d’œuvre haïtienne dans les secteurs du tourisme et surtout de la construction.
L’arrêt temporaire de l’embauche de la main d’œuvre haïtienne dans les deux secteurs susmentionnés ne risque-t-il pas de rendre beaucoup plus vulnérables les droits et la dignité des travailleurs haïtiens ?
Des employeurs ne vont-ils pas profiter de la disposition gouvernementale pour ne pas payer leur dû aux travailleurs de nationalité haïtienne après des jours ou des semaines de dur labeur ? Quelles sont les mesures qui seront prises pour veiller à l’application de cette disposition ? En cas de violation, qui sera puni : le travailleur ou l’employeur ? Comment s’assurer que les autorités migratoires, militaires et policières dominicaines vont respecter les droits des travailleurs haïtiens en faisant appliquer ces dispositions ?... Autant de questions qui exigent des réponses claires.
À l’instar de leur condition de « sans papier », la situation actuelle de présumé « porteur de choléra » peut-être instrumentalisée par les employeurs dominicains à des fins de discrimination, d’exploitation et d’abus de toute sorte, quand on connait déjà la vulnérabilité des travailleurs migrants haïtiens dans le pays voisin.
À rappeler que des médias dominicains n’ont cessé, surtout après le 12 janvier 2010, d’attirer l’attention sur le phénomène de l’accélération de la migration haïtienne dans le pays voisin et sur les conditions de vie insalubres dans lesquelles vivent nos ressortissants dans plusieurs bidonvilles ou « ceintures de misère » dominicains.
Ils ont également souligné l’invasion du secteur de la construction et du tourisme par les migrants haïtiens réputés pour leur main d’œuvre bon marché qui sont préférés aux citoyens dominicains par les employeurs.
Des journalistes et des ultranationalistes dominicains, avec une verve par moment agressive, ont insisté sur la nécessité urgente pour l’État dominicain de renforcer le contrôle frontalier et migratoire en vue d’empêcher et de contrecarrer l’arrivée massive des Haïtiens surtout dans les zones touristiques dominicaines telles que Higüey, Bávaro, Punta Caná, Verón.., ainsi que dans les principales villes du pays voisin. [wel gp apr 22/11/2010 09 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10277
Epidémie de choléra en Haïti : la DDC détache des experts supplémentaires
Berne, 22.11.2010 - Une médecin et un infirmier sont engagés dès aujourd’hui aux côtés des experts suisses détachés à Haïti fin octobre pour aider les autorités à produire de l’eau potable propre. Ils s’attacheront à soutenir les efforts déployés par l’Hôpital Albert Schweizer pour combattre le choléra dans la région d’Artebonite, principal foyer de l’épidémie. La Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) engage des moyens supplémentaires pour lutter contre l’épidémie de choléra qui sévit en Haïti. Une médecin et un infirmier renforcent dès aujourd’hui l’équipe médicale de l’Hôpital Albert Schweizer pour la prise en charge et le traitement des malades du choléra. L’hôpital se situe dans la région d’Artebonite, principal foyer de l’épidémie.
Depuis fin octobre, deux experts du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) apportent leur soutien à la Direction haïtienne de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) pour vérifier l’absence de contamination fécale de l’eau potable dans les zones rurales et adopter, au besoin, les mesures qui s’imposent. Ils s’attaquent ainsi à la cause même de la maladie, l’eau contaminée constituant le principal vecteur du choléra.
La DDC participe en outre à hauteur de 100’000 francs à la mise en œuvre d’un projet de Caritas portant sur la distribution de sets d’hygiène et la réalisation d’une campagne d’information sur la prévention du choléra.
La DDC examine actuellement d’autres demandes de soutien en personnel que des organisations d’entraide lui ont soumises dans le cadre de la lutte contre le choléra. Pour optimiser la coordination, la DDC organise cette semaine une table ronde sur ce thème à l’intention des œuvres d’entraide suisses présentes en Haïti.
http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=36337
Depuis fin octobre, deux experts du Corps suisse d’aide humanitaire (CSA) apportent leur soutien à la Direction haïtienne de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA) pour vérifier l’absence de contamination fécale de l’eau potable dans les zones rurales et adopter, au besoin, les mesures qui s’imposent. Ils s’attaquent ainsi à la cause même de la maladie, l’eau contaminée constituant le principal vecteur du choléra.
La DDC participe en outre à hauteur de 100’000 francs à la mise en œuvre d’un projet de Caritas portant sur la distribution de sets d’hygiène et la réalisation d’une campagne d’information sur la prévention du choléra.
La DDC examine actuellement d’autres demandes de soutien en personnel que des organisations d’entraide lui ont soumises dans le cadre de la lutte contre le choléra. Pour optimiser la coordination, la DDC organise cette semaine une table ronde sur ce thème à l’intention des œuvres d’entraide suisses présentes en Haïti.
http://www.news.admin.ch/message/index.html?lang=fr&msg-id=36337
Choléra en Haïti: Ignatieff veut une mission d'urgence
Publié le 22 novembre 2010
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Le Canada devrait dépêcher immédiatement une mission d'urgence en Haïti afin de voir s'il faut y déployer davantage de ressources pour faire face à l'épidémie de choléra, estime le chef libéral fédéral Michaël Ignatieff.
De passage à Montréal, lundi, où il s'adressait aux étudiants du Collège Dawson, le chef libéral a aussi rencontré la presse. Il a notamment été interrogé sur la crise qui sévit en Haïti, où une élection générale doit se tenir, alors que la population est aux prises avec une épidémie de choléra.
M. Ignatieff n'a pas voulu dire s'il jugeait préférable de reporter la date des élections, comme le proposent certains observateurs, se disant plus préoccupé de voir des enfants mourir du choléra.
Le Canada, a-t-il soutenu, ne peut rester les bras croisés devant ce drame. Il doit dépêcher une mission d'urgence stratégique pour évaluer la situation, a-t-il plaidé.
M. Ignatieff a également eu droit à quelques questions portant sur sa position sur la présence des troupes canadiennes en Afghanistan après 2011. Il ne s'oppose pas à la tenue d'un vote à la Chambre des communes sur la prolongation de la mission jusqu'en 2014, pour des fins de formation des Afghans, mais les libéraux n'iront pas jusqu'à soumettre eux-mêmes cette question au vote
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/22/01-4345174-cholera-en-haiti-ignatieff-veut-une-mission-durgence.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4345176_article_POS2
Lia Lévesque, La Presse Canadienne
Le Canada devrait dépêcher immédiatement une mission d'urgence en Haïti afin de voir s'il faut y déployer davantage de ressources pour faire face à l'épidémie de choléra, estime le chef libéral fédéral Michaël Ignatieff.
De passage à Montréal, lundi, où il s'adressait aux étudiants du Collège Dawson, le chef libéral a aussi rencontré la presse. Il a notamment été interrogé sur la crise qui sévit en Haïti, où une élection générale doit se tenir, alors que la population est aux prises avec une épidémie de choléra.
M. Ignatieff n'a pas voulu dire s'il jugeait préférable de reporter la date des élections, comme le proposent certains observateurs, se disant plus préoccupé de voir des enfants mourir du choléra.
Le Canada, a-t-il soutenu, ne peut rester les bras croisés devant ce drame. Il doit dépêcher une mission d'urgence stratégique pour évaluer la situation, a-t-il plaidé.
M. Ignatieff a également eu droit à quelques questions portant sur sa position sur la présence des troupes canadiennes en Afghanistan après 2011. Il ne s'oppose pas à la tenue d'un vote à la Chambre des communes sur la prolongation de la mission jusqu'en 2014, pour des fins de formation des Afghans, mais les libéraux n'iront pas jusqu'à soumettre eux-mêmes cette question au vote
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/22/01-4345174-cholera-en-haiti-ignatieff-veut-une-mission-durgence.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4345176_article_POS2
La méfiance s'installe à quelques jours des élections haïtiennes
Publié le 22 novembre 2010
Clarens Renois, Agence France-Presse
Port-au-Prince
Haïti attendait lundi les élections présidentielle et législatives de dimanche sur fond de mécontentement de la population, toujours aux prises avec l'épidémie de choléra, et de certains candidats face aux difficultés d'organisation du scrutin.
Les radios haïtiennes rapportaient lundi matin des manifestations à Miragoâne, une ville côtière du sud du pays, où la population a érigé des barrages pour protester contre la désignation, frauduleuse selon elle, des superviseurs électoraux, accusés d'être des membres du parti au pouvoir.
Ce week-end, quatre des 19 candidats à la présidence ont demandé un report des scrutins à cause du choléra. L'épidémie a suscité des manifestations violentes la semaine dernière dans tout le pays, notamment à l'encontre des casques bleus de l'ONU, accusés d'avoir importé le choléra.
«Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens», ont écrit Josette Bijou, Gérard Blot, Garaudy Laguerre et Wilson Jeudy, tous très mal classés dans les sondages.
Mais lundi, le candidat Jacques-Édouard Alexis, ancien premier ministre du président René Préval, a insisté sur la nécessité d'organiser le scrutin comme prévu, tout en reconnaissant qu'«Haïti ne pourra pas réaliser les élections dans des conditions normales».
Malgré le choléra et le fait que des centaines de milliers de personnes vivent sous la tente depuis le séisme du 12 janvier, le président Préval, critiqué pour son inaction face à l'épidémie de choléra, «doit partir le 7 février», date de l'expiration de son mandat, a affirmé M. Alexis au cours d'une conférence de presse. «C'est pourquoi il faut organiser les élections. Le peuple doit aller voter», a-t-il insisté.
Mais, a averti ce candidat, «nous ne permettrons pas que cette élection se termine par des résultats contestés» et «nous n'accepterons pas un candidat doublure» de Préval.
Près de 4,7 millions d'Haïtiens sont appelés à choisir un successeur au président Préval et élire 11 sénateurs et 99 députés.
Parmi d'autres, la Conférence des évêques d'Haïti a appelé dimanche à aller voter «pour choisir des dirigeants qui travailleront pour tout le peuple» et à ne pas participer à la violence.
Plusieurs partis politiques ont dénoncé des actes d'intimidation de l'électorat lors de rassemblements dans les provinces ainsi que la menace des armes qui pourrait perturber la journée de vote.
Selon le dernier bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé, le choléra a fait au total 1344 morts dans le pays depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, soit 69 de plus que dans le précédent bilan quotidien.
Le nombre d'hospitalisations atteint 23 377 depuis le début de l'épidémie et 56 901 cas de contamination ont été recensés. Le département de l'Artibonite, situé au nord de l'île, où s'est déclarée la maladie, est le plus touché, avec la moitié des décès (701).
Mais Renato Souza, infirmier et porte-parole de Médecins sans frontières à l'hôpital Sainte-Catherine de Cité-soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, disait constater une stabilisation. «Cité soleil c'est un des foyers du choléra. Depuis une semaine, les cas de choléra qui arrivent ici sont assez stables. Environ 200 par jour. Depuis ce matin, on en a eu 77.»
«Le choléra est arrivé il y a deux semaines et demie à Port-au-Prince. Au début, le nombre de cas doublait chaque jour. Depuis la semaine dernière ça s'est stabilisé», confirmait Isabelle Janson, membre de MSF à l'Hôpital Sainte-Catherine.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/22/01-4345176-la-mefiance-sinstalle-a-quelques-jours-des-elections-haitiennes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4345012_article_POS1
Clarens Renois, Agence France-Presse
Port-au-Prince
Haïti attendait lundi les élections présidentielle et législatives de dimanche sur fond de mécontentement de la population, toujours aux prises avec l'épidémie de choléra, et de certains candidats face aux difficultés d'organisation du scrutin.
Les radios haïtiennes rapportaient lundi matin des manifestations à Miragoâne, une ville côtière du sud du pays, où la population a érigé des barrages pour protester contre la désignation, frauduleuse selon elle, des superviseurs électoraux, accusés d'être des membres du parti au pouvoir.
Ce week-end, quatre des 19 candidats à la présidence ont demandé un report des scrutins à cause du choléra. L'épidémie a suscité des manifestations violentes la semaine dernière dans tout le pays, notamment à l'encontre des casques bleus de l'ONU, accusés d'avoir importé le choléra.
«Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens», ont écrit Josette Bijou, Gérard Blot, Garaudy Laguerre et Wilson Jeudy, tous très mal classés dans les sondages.
Mais lundi, le candidat Jacques-Édouard Alexis, ancien premier ministre du président René Préval, a insisté sur la nécessité d'organiser le scrutin comme prévu, tout en reconnaissant qu'«Haïti ne pourra pas réaliser les élections dans des conditions normales».
Malgré le choléra et le fait que des centaines de milliers de personnes vivent sous la tente depuis le séisme du 12 janvier, le président Préval, critiqué pour son inaction face à l'épidémie de choléra, «doit partir le 7 février», date de l'expiration de son mandat, a affirmé M. Alexis au cours d'une conférence de presse. «C'est pourquoi il faut organiser les élections. Le peuple doit aller voter», a-t-il insisté.
Mais, a averti ce candidat, «nous ne permettrons pas que cette élection se termine par des résultats contestés» et «nous n'accepterons pas un candidat doublure» de Préval.
Près de 4,7 millions d'Haïtiens sont appelés à choisir un successeur au président Préval et élire 11 sénateurs et 99 députés.
Parmi d'autres, la Conférence des évêques d'Haïti a appelé dimanche à aller voter «pour choisir des dirigeants qui travailleront pour tout le peuple» et à ne pas participer à la violence.
Plusieurs partis politiques ont dénoncé des actes d'intimidation de l'électorat lors de rassemblements dans les provinces ainsi que la menace des armes qui pourrait perturber la journée de vote.
Selon le dernier bilan communiqué lundi par le ministère de la Santé, le choléra a fait au total 1344 morts dans le pays depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, soit 69 de plus que dans le précédent bilan quotidien.
Le nombre d'hospitalisations atteint 23 377 depuis le début de l'épidémie et 56 901 cas de contamination ont été recensés. Le département de l'Artibonite, situé au nord de l'île, où s'est déclarée la maladie, est le plus touché, avec la moitié des décès (701).
Mais Renato Souza, infirmier et porte-parole de Médecins sans frontières à l'hôpital Sainte-Catherine de Cité-soleil, le plus grand bidonville de Port-au-Prince, disait constater une stabilisation. «Cité soleil c'est un des foyers du choléra. Depuis une semaine, les cas de choléra qui arrivent ici sont assez stables. Environ 200 par jour. Depuis ce matin, on en a eu 77.»
«Le choléra est arrivé il y a deux semaines et demie à Port-au-Prince. Au début, le nombre de cas doublait chaque jour. Depuis la semaine dernière ça s'est stabilisé», confirmait Isabelle Janson, membre de MSF à l'Hôpital Sainte-Catherine.
http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201011/22/01-4345176-la-mefiance-sinstalle-a-quelques-jours-des-elections-haitiennes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4345012_article_POS1
Chronique d'une révolte suspendue
Publié le 22 novembre 2010
Agnès Gruda, La Presse
(Cap-Haïtien) Après le capharnaüm de Port-au-Prince, Cap-Haïtien apparaît comme un havre de paix sur lequel souffle la brise fraîche de la mer. Pendant quatre jours, la semaine dernière, de violentes émeutes ont pourtant embrasé cette ville. Que voulaient vraiment les protestataires? S'agissait-il d'une éruption spontanée? Autopsie d'une révolte qui couve toujours, à l'approche des élections de dimanche.
La semaine dernière, le policier montréalais Gilles Saindon a eu la frousse de sa vie quand un gros boulon métallique a fracassé la vitre du camion de l'ONU qu'il conduisait à Cap-Haïtien, grande ville côtière à une demi-heure de vol de Port-au-Prince.
Il était vers 8h40, lundi, et le policier en mission auprès de l'UNPOL, la police des Nations unies, escortait des Casques bleus népalais dans la deuxième ville en importance d'Haïti.
Des manifestants venaient d'attaquer un véhicule qui transportait d'autres soldats népalais. Et Gilles Saindon faisait partie de ceux qui venaient d'être appelés à la rescousse.
En voyant un tas de pneus en flammes, le convoi a tenté de rebrousser chemin. Soudain, une vitre a explosé et un collègue du policier s'est affalé sur le siège arrière en gémissant.
«On était sur la panique pas à peu près», raconte Gilles Saindon, qui est rentré à toute vitesse à la caserne de la MINUSTAH -la mission de stabilisation de l'ONU en Haïti.
C'était le début de quatre jours de violences qui ont mis la ville sens dessus dessous, forcé ses habitants à se terrer à la maison et coupé toutes les voies d'accès à Cap-Haïtien.
Ce que l'on a surtout retenu de cette semaine folle, c'est que les manifestants réclamaient le départ des forces de l'ONU qu'ils accusent d'avoir causé l'épidémie de choléra.
Samedi, j'ai passé la journée à Cap-Haïtien. C'était assez pour comprendre que la réalité est infiniment plus complexe. C'est un peu comme des couches de peinture superposées où, en grattant un peu, on découvre sans cesse de nouvelles images. Qui révèlent les unes après les autres un peu de ce qui s'est passé -et de ce que les gens en pensent..
«L'État n'a pas pris ses responsabilités»
L'aéroport est relié à la ville par une route défoncée où il ne reste que de rares plaques d'asphalte. À notre arrivée, le sol noirci était jonché de boules de fils roux -c'est tout ce qui restait des tas de pneus qui avaient brûlé pendant quatre jours.
Au bout de la rue Espagnole, principale artère commerciale, nous entrons dans ce qu'on appelle ici «les ghettos», quartiers défavorisés en périphérie du centre-ville.
«L'État aurait dû installer des centres de traitement du choléra dans tous les ghettos. Ici, les gens n'ont pas les moyens de payer pour se rendre à l'hôpital!»
Dans la cité Elie Lescot, les hommes nous regardent avec méfiance. Roudy Cameus, un des leaders du coin, accepte finalement de nous parler. Gérant d'un «reposoir du voyageur», abri où les gens de passage à Cap-Haïtien peuvent passer la nuit sur des planches de carton, moyennant quelques gourdes, Roudy Cameus est révolté par l'irresponsabilité du gouvernement.
A-t-il participé au mouvement de protestation? «Évidemment, comme tout le monde», dit-il en prenant ses voisins à témoin.
Il en veut au président René Préval de n'avoir jamais mis les pieds à Cap-Haïtien durant toute la durée de son mandat! Les gens du Nord ont de bonnes raisons pour se sentir abandonnés. Frappée de plein fouet par le choléra, la population a explosé.
Mais pourquoi alors avoir visé la MINUSTAH?
«La MINUSTAH et Préval, c'est la même chose», résume Roudy Cameus. Il assure que l'éruption de révolte était spontanée. Et ce n'est pas fini, avertit-il.
«Je comprends la grogne»
Le délégué général du département du Nord, Ardouin Zéphirin, a passé la journée de samedi à faire le point sur la situation qui régnait à Cap-Haïtien, à l'issue des émeutes. C'est lui qui a négocié la fin des protestations avec les nombreux groupes de manifestants.
«Ils voulaient de l'argent, mais je leur ai promis de réparer les routes et de construire plus de centres contre le choléra», raconte-t-il dans ses bureaux d'un centre-ville à l'architecture coloniale un peu décrépite.
Jeune administrateur plein de bonne volonté, Ardouin Zéphirin comprend la colère populaire. «Comme citoyen, je suis d'accord avec les manifestants.» Et comme délégué général? «Je les comprends aussi.»
Il faut dire que dès que la ville s'est embrasée, cinq ministres s'y sont précipités pour calmer le jeu. Dans cette ville délaissée par la capitale, «c'est quasiment un miracle».
M. Zéphirin admet que des politiciens ont exploité la fureur populaire: «Ils auraient été idiots de ne pas le faire.»
La main cachée
Cap-Haïtien entre dans ce que les épidémiologistes appellent le «pic» du choléra. Dans le gymnase des Médecins sans frontières, les lits de camp sont cordés au maximum. Un homme se soulage sur un pot, à la vue de tous. Des femmes sont affalées, les seins nus.
«Tout le monde a peur du choléra», affirme Nawoon Marcellus, candidat au Sénat du parti Inité, formation du président sortant René Préval. «Moi aussi, j'ai peur.Hier je suis allé chercher les cadavres de deux amis morts du choléra.» Selon lui, c'est cette peur omniprésente qui a conduit les gens à descendre dans la rue.
Mais il est convaincu qu'une «main cachée» a tiré les ficelles de la révolte. «Il y a des gens qui veulent saboter les élections sous prétexte de choléra», avance-t-il.
Ils sont nombreux, à Cap-Haïtien, à croire que cette main est, en fait, celle de M. Marcellus. La veille de l'explosion, le candidat au Sénat a organisé un défilé électoral qui a mal tourné, relate Cyrus Sibert, journaliste et blogueur respecté. Ce soir-là, des coups de feu ont été tirés. Et le lendemain, tout s'est embrasé.
Selon le journaliste, Inité traîne de la patte dans les sondages. Et c'est le régime lui-même qui souhaite annuler les élections en créant de l'instabilité sociale. Ou en affaiblissant la MINUSTAH pour pouvoir trafiquer les urnes à l'abri des regards indiscrets.
«Au début des protestations, les manifestants criaient: «À bas les élections, à bas le choléra»», raconte le journaliste. Puis, le slogan a changé. Cette fois, il visait le régime lui-même.
«Des gens proches du pouvoir ont allumé le feu et le baril de poudre a explosé», résume Cyrus Sibert. Il n'est pas le seul à croire que la stratégie d'un régime aux abois a fait boomerang, à Cap-Haïtien. Mais il est un des rares à le dire ouvertement. Et à penser que si le calme est revenu ce week-end à Cap-Haïtien, ce n'est peut-être qu'une simple trêve.
Agnès Gruda, La Presse
(Cap-Haïtien) Après le capharnaüm de Port-au-Prince, Cap-Haïtien apparaît comme un havre de paix sur lequel souffle la brise fraîche de la mer. Pendant quatre jours, la semaine dernière, de violentes émeutes ont pourtant embrasé cette ville. Que voulaient vraiment les protestataires? S'agissait-il d'une éruption spontanée? Autopsie d'une révolte qui couve toujours, à l'approche des élections de dimanche.
La semaine dernière, le policier montréalais Gilles Saindon a eu la frousse de sa vie quand un gros boulon métallique a fracassé la vitre du camion de l'ONU qu'il conduisait à Cap-Haïtien, grande ville côtière à une demi-heure de vol de Port-au-Prince.
Il était vers 8h40, lundi, et le policier en mission auprès de l'UNPOL, la police des Nations unies, escortait des Casques bleus népalais dans la deuxième ville en importance d'Haïti.
Des manifestants venaient d'attaquer un véhicule qui transportait d'autres soldats népalais. Et Gilles Saindon faisait partie de ceux qui venaient d'être appelés à la rescousse.
En voyant un tas de pneus en flammes, le convoi a tenté de rebrousser chemin. Soudain, une vitre a explosé et un collègue du policier s'est affalé sur le siège arrière en gémissant.
«On était sur la panique pas à peu près», raconte Gilles Saindon, qui est rentré à toute vitesse à la caserne de la MINUSTAH -la mission de stabilisation de l'ONU en Haïti.
C'était le début de quatre jours de violences qui ont mis la ville sens dessus dessous, forcé ses habitants à se terrer à la maison et coupé toutes les voies d'accès à Cap-Haïtien.
Ce que l'on a surtout retenu de cette semaine folle, c'est que les manifestants réclamaient le départ des forces de l'ONU qu'ils accusent d'avoir causé l'épidémie de choléra.
Samedi, j'ai passé la journée à Cap-Haïtien. C'était assez pour comprendre que la réalité est infiniment plus complexe. C'est un peu comme des couches de peinture superposées où, en grattant un peu, on découvre sans cesse de nouvelles images. Qui révèlent les unes après les autres un peu de ce qui s'est passé -et de ce que les gens en pensent..
«L'État n'a pas pris ses responsabilités»
L'aéroport est relié à la ville par une route défoncée où il ne reste que de rares plaques d'asphalte. À notre arrivée, le sol noirci était jonché de boules de fils roux -c'est tout ce qui restait des tas de pneus qui avaient brûlé pendant quatre jours.
Au bout de la rue Espagnole, principale artère commerciale, nous entrons dans ce qu'on appelle ici «les ghettos», quartiers défavorisés en périphérie du centre-ville.
«L'État aurait dû installer des centres de traitement du choléra dans tous les ghettos. Ici, les gens n'ont pas les moyens de payer pour se rendre à l'hôpital!»
Dans la cité Elie Lescot, les hommes nous regardent avec méfiance. Roudy Cameus, un des leaders du coin, accepte finalement de nous parler. Gérant d'un «reposoir du voyageur», abri où les gens de passage à Cap-Haïtien peuvent passer la nuit sur des planches de carton, moyennant quelques gourdes, Roudy Cameus est révolté par l'irresponsabilité du gouvernement.
A-t-il participé au mouvement de protestation? «Évidemment, comme tout le monde», dit-il en prenant ses voisins à témoin.
Il en veut au président René Préval de n'avoir jamais mis les pieds à Cap-Haïtien durant toute la durée de son mandat! Les gens du Nord ont de bonnes raisons pour se sentir abandonnés. Frappée de plein fouet par le choléra, la population a explosé.
Mais pourquoi alors avoir visé la MINUSTAH?
«La MINUSTAH et Préval, c'est la même chose», résume Roudy Cameus. Il assure que l'éruption de révolte était spontanée. Et ce n'est pas fini, avertit-il.
«Je comprends la grogne»
Le délégué général du département du Nord, Ardouin Zéphirin, a passé la journée de samedi à faire le point sur la situation qui régnait à Cap-Haïtien, à l'issue des émeutes. C'est lui qui a négocié la fin des protestations avec les nombreux groupes de manifestants.
«Ils voulaient de l'argent, mais je leur ai promis de réparer les routes et de construire plus de centres contre le choléra», raconte-t-il dans ses bureaux d'un centre-ville à l'architecture coloniale un peu décrépite.
Jeune administrateur plein de bonne volonté, Ardouin Zéphirin comprend la colère populaire. «Comme citoyen, je suis d'accord avec les manifestants.» Et comme délégué général? «Je les comprends aussi.»
Il faut dire que dès que la ville s'est embrasée, cinq ministres s'y sont précipités pour calmer le jeu. Dans cette ville délaissée par la capitale, «c'est quasiment un miracle».
M. Zéphirin admet que des politiciens ont exploité la fureur populaire: «Ils auraient été idiots de ne pas le faire.»
La main cachée
Cap-Haïtien entre dans ce que les épidémiologistes appellent le «pic» du choléra. Dans le gymnase des Médecins sans frontières, les lits de camp sont cordés au maximum. Un homme se soulage sur un pot, à la vue de tous. Des femmes sont affalées, les seins nus.
«Tout le monde a peur du choléra», affirme Nawoon Marcellus, candidat au Sénat du parti Inité, formation du président sortant René Préval. «Moi aussi, j'ai peur.Hier je suis allé chercher les cadavres de deux amis morts du choléra.» Selon lui, c'est cette peur omniprésente qui a conduit les gens à descendre dans la rue.
Mais il est convaincu qu'une «main cachée» a tiré les ficelles de la révolte. «Il y a des gens qui veulent saboter les élections sous prétexte de choléra», avance-t-il.
Ils sont nombreux, à Cap-Haïtien, à croire que cette main est, en fait, celle de M. Marcellus. La veille de l'explosion, le candidat au Sénat a organisé un défilé électoral qui a mal tourné, relate Cyrus Sibert, journaliste et blogueur respecté. Ce soir-là, des coups de feu ont été tirés. Et le lendemain, tout s'est embrasé.
Selon le journaliste, Inité traîne de la patte dans les sondages. Et c'est le régime lui-même qui souhaite annuler les élections en créant de l'instabilité sociale. Ou en affaiblissant la MINUSTAH pour pouvoir trafiquer les urnes à l'abri des regards indiscrets.
«Au début des protestations, les manifestants criaient: «À bas les élections, à bas le choléra»», raconte le journaliste. Puis, le slogan a changé. Cette fois, il visait le régime lui-même.
«Des gens proches du pouvoir ont allumé le feu et le baril de poudre a explosé», résume Cyrus Sibert. Il n'est pas le seul à croire que la stratégie d'un régime aux abois a fait boomerang, à Cap-Haïtien. Mais il est un des rares à le dire ouvertement. Et à penser que si le calme est revenu ce week-end à Cap-Haïtien, ce n'est peut-être qu'une simple trêve.
Haïti - Élections : Jude Célestin Président ? Tous les moyens sont bons
22/11/2010 13:45:37 L’homme du président René Préval, Jude Célestin, se fait discret dans la campagne. Il refuse de rencontrer la presse afin d’éviter d'avoir à répondre à des questions embarrassantes et laisse le soin à ses partisans de faire campagne à sa place le jour... et a ses commandos la nuit...
Les sondages donnent le candidat perdant. Mais ses partisans crient à la manipulation. Pour eux, la victoire de Jude Célestin ne fait aucun doute...
Ce qui ne fait aucun doute, ce sont les méthodes peu orthodoxes utilisées par la plateforme INITE pour conduire le candidat Célestin à la victoire. Une campagne où la dialectique des armes remplace les long discours...
Rappelons deux exemples parmi d’autres : l’incident qui s’est produit dans la nuit du Jeudi 11 au vendredi 12 novembre 2010, aux environs de 2 heures du matin, ou des partisans et des sympathisants d’INITE, ont semé la terreur à l’entrée de la ville de Jacmel, au « portail Léogâne ». Yves Rabel, coordonnateur dans le Sud-Est, du parti « Ansanm nou fò » y avait été malmené et menacé par un commando d’individus lourdement armés, dirigé par le sénateur Joseph Lambert. Certains de ces individus se s’étaient clairement identifié, comme des partisans d’INITE.
Ou encore l’incident du lundi 25 Octobre aux environs de 15:00 heures, à Maissade, Hinche (département du Centre) ou quatre individus armés, dans un véhicule identifié au parti INITE, ont tirée des coups de feu sur le véhicule utilisé par M. Jean Leonard Joseph, et son entourage, candidat pour Union de Citoyens Haïtiens Démocrates pour le Développement et l'Education (UCADDE).
Bien sûr les armes ne sont qu’un élément utilisé dans la campagne d’INITE, il faut aussi prévoir la manipulation du scrutin et agir sur les bureaux de vote. Richard Désir, l’un des représentants du parti « Renmen Ayiti », du Candidat à la présidence, Jean Henry Céant, a dénoncé récemment la relocalisation de certains bureaux de vote habituellement placés au centre ville de Jacmel, et qui se trouvent actuellement dans la localité de Bréman située à l’Est de Jacmel. « Tous ces bureaux de vote vont être placés à l’école Nationale de Bréman à environ 10 mètres de la résidence du sénateur Joseph Lambert, coordonnateur National de la Plateforme INITE où les électeurs ne seront pas en sécurité lors du déroulement des joutes, en raison du commando d’INITE [aux ordres du Sénateur Lambert], qui à déjà commencé à semer la terreur dans la ville. ».
Si cela n'est pas encore insuffisant INITE n'hésite pas à payer les gens. Un reportage vidéo d’Aljazeera met en lumière cette pratique.
Journaliste d’Aljazeera (JA) : Combien d'argent le comité du camp reçoit t-il pour supporter Jude Célestin, et aller dans les rallye... ?
Le responsable du camp (RC) : Juste un exemple, s'il nous donne 200,000 gourdes, je peux garder 5,000 gourdes et donner aux gens 500 gourdes ou 1,000 gourdes. Ils n'ont pas d'argent [les autres candidats], la seule personne qui a de l'argent dans ce pays en ce moment est Jude Célestin!
JA : Vous pensez que Célestin est un bon candidat ?
RC : Nous ne disons pas qu'il est un bon candidat. Nous devons manger. Il est le seul qui a de l'argent maintenant. Nous avons besoin d'argent, voilà pourquoi. Et non pas parce que nous l'aimons. Oui, il nous a donné de l'argent déjà. Il nous donnera encore plus d'argent.
Quelque semaines avant cette entrevue, des accusations similaires avaient déjà été portés contre Jude Célestin, qui les avait rejeté (lors d'un entretien avec la même journaliste), affirmant que « Ce n’est pas l'argent qui peut acheter des votes en Haïti. C'est une question de conviction et d'idéologie politique ».
Il suffit de constater l’utilisation de commandos de partisans d’INITE dans les rassemblement d’autres candidats, dont la mission consiste à semer le désordre et empêcher le bon déroulement de ces manifestations politiques, pour avoir une bonne idée de ce que Jude Célestin entend par «Idéologie politique» et la définition personnelle qu’il a du mot «démocratie».
Dans 7 jours nos compatriotes sont appelés à voter, mais peut-on réellement affirmer qu’il s’agit d’élection libre? D’un processus démocratique dans de telles circonstances? Ces actes et manœuvres dignes du banditisme, vont probablement se multiplier d’ici à dimanche. Rappelons que jusqu’à présent, aucune mesure judiciaire n’a été prise contre les personnes identifiées et impliquées dans ces faits, [sous protectorat du pouvoir en place] et que toutes ces personnes, continueront en toute impunité au grand jour comme ne nuit, à multiplier leurs actions d’intimidation pour convaincre les électeurs de faire le bon choix, celui de voter pour Jude Célestin ou de s’abstenir.
http://www.haitilibre.com/article-1716-haiti-elections-jude-celestin-president-tous-les-moyens-sont-bons.html
Les sondages donnent le candidat perdant. Mais ses partisans crient à la manipulation. Pour eux, la victoire de Jude Célestin ne fait aucun doute...
Ce qui ne fait aucun doute, ce sont les méthodes peu orthodoxes utilisées par la plateforme INITE pour conduire le candidat Célestin à la victoire. Une campagne où la dialectique des armes remplace les long discours...
Rappelons deux exemples parmi d’autres : l’incident qui s’est produit dans la nuit du Jeudi 11 au vendredi 12 novembre 2010, aux environs de 2 heures du matin, ou des partisans et des sympathisants d’INITE, ont semé la terreur à l’entrée de la ville de Jacmel, au « portail Léogâne ». Yves Rabel, coordonnateur dans le Sud-Est, du parti « Ansanm nou fò » y avait été malmené et menacé par un commando d’individus lourdement armés, dirigé par le sénateur Joseph Lambert. Certains de ces individus se s’étaient clairement identifié, comme des partisans d’INITE.
Ou encore l’incident du lundi 25 Octobre aux environs de 15:00 heures, à Maissade, Hinche (département du Centre) ou quatre individus armés, dans un véhicule identifié au parti INITE, ont tirée des coups de feu sur le véhicule utilisé par M. Jean Leonard Joseph, et son entourage, candidat pour Union de Citoyens Haïtiens Démocrates pour le Développement et l'Education (UCADDE).
Bien sûr les armes ne sont qu’un élément utilisé dans la campagne d’INITE, il faut aussi prévoir la manipulation du scrutin et agir sur les bureaux de vote. Richard Désir, l’un des représentants du parti « Renmen Ayiti », du Candidat à la présidence, Jean Henry Céant, a dénoncé récemment la relocalisation de certains bureaux de vote habituellement placés au centre ville de Jacmel, et qui se trouvent actuellement dans la localité de Bréman située à l’Est de Jacmel. « Tous ces bureaux de vote vont être placés à l’école Nationale de Bréman à environ 10 mètres de la résidence du sénateur Joseph Lambert, coordonnateur National de la Plateforme INITE où les électeurs ne seront pas en sécurité lors du déroulement des joutes, en raison du commando d’INITE [aux ordres du Sénateur Lambert], qui à déjà commencé à semer la terreur dans la ville. ».
Si cela n'est pas encore insuffisant INITE n'hésite pas à payer les gens. Un reportage vidéo d’Aljazeera met en lumière cette pratique.
Journaliste d’Aljazeera (JA) : Combien d'argent le comité du camp reçoit t-il pour supporter Jude Célestin, et aller dans les rallye... ?
Le responsable du camp (RC) : Juste un exemple, s'il nous donne 200,000 gourdes, je peux garder 5,000 gourdes et donner aux gens 500 gourdes ou 1,000 gourdes. Ils n'ont pas d'argent [les autres candidats], la seule personne qui a de l'argent dans ce pays en ce moment est Jude Célestin!
JA : Vous pensez que Célestin est un bon candidat ?
RC : Nous ne disons pas qu'il est un bon candidat. Nous devons manger. Il est le seul qui a de l'argent maintenant. Nous avons besoin d'argent, voilà pourquoi. Et non pas parce que nous l'aimons. Oui, il nous a donné de l'argent déjà. Il nous donnera encore plus d'argent.
Quelque semaines avant cette entrevue, des accusations similaires avaient déjà été portés contre Jude Célestin, qui les avait rejeté (lors d'un entretien avec la même journaliste), affirmant que « Ce n’est pas l'argent qui peut acheter des votes en Haïti. C'est une question de conviction et d'idéologie politique ».
Il suffit de constater l’utilisation de commandos de partisans d’INITE dans les rassemblement d’autres candidats, dont la mission consiste à semer le désordre et empêcher le bon déroulement de ces manifestations politiques, pour avoir une bonne idée de ce que Jude Célestin entend par «Idéologie politique» et la définition personnelle qu’il a du mot «démocratie».
Dans 7 jours nos compatriotes sont appelés à voter, mais peut-on réellement affirmer qu’il s’agit d’élection libre? D’un processus démocratique dans de telles circonstances? Ces actes et manœuvres dignes du banditisme, vont probablement se multiplier d’ici à dimanche. Rappelons que jusqu’à présent, aucune mesure judiciaire n’a été prise contre les personnes identifiées et impliquées dans ces faits, [sous protectorat du pouvoir en place] et que toutes ces personnes, continueront en toute impunité au grand jour comme ne nuit, à multiplier leurs actions d’intimidation pour convaincre les électeurs de faire le bon choix, celui de voter pour Jude Célestin ou de s’abstenir.
http://www.haitilibre.com/article-1716-haiti-elections-jude-celestin-president-tous-les-moyens-sont-bons.html
HAITI CHOLERA.. LES SOIGNANTS LUXEMBOURGEOIS MENACES
L'équipe de la Croix-Rouge luxembourgeoise a été contrainte de suspendre l’installation du campement pour la prise en charge de personnes atteintes du choléra à Gressier.
Équipe directement visée
Le personnel de la Croix-Rouge luxembourgeoise sur place a dû évacuer les lieux. «Ils sont arrivés avec des bidons d’essence pour mettre le feu aux tentes. Ils étaient très énervés», confirme Marc Crochet, directeur des opérations de la Croix-Rouge luxembourgeoise, contacté par L’essentiel Online. «Il y avait déjà eu des manifestations qui étaient essentiellement liées aux futures élections et nous n’en avions pas tenu compte, mais cette fois-ci, notre équipe était directement visée».
En effet, la population de Gressier, en l’absence de cas de choléra concret dans la ville, s’est vivement opposée à l’installation de ce centre par peur de voir l’épidémie se propager: «Bien que la maladie soit déjà aux portes de la ville, les habitants pensent qu’ils ne seront pas touchés. Ils ont peur que nous amenions des malades d’autres villes et que l’épidémie se propage», explique Marc Crochet.
Personnel évacué
Suite à ces manifestations, l’équipe de la Croix-Rouge a finalement renoncé à l’installation du campement. Les malades seront accueillis dans le centre de santé et les cas les plus graves seront transportés par ambulance vers l’hôpital de la ville voisine. «Les soignants restent confiants. Il y a eu d’autres cas similaires dans le nord du pays et la population a finalement compris que la Croix-Rouge était là pour les aider. Et puis, le climat actuel permet encore de vivre normalement», rassure le directeur des opérations Marc Crochet.
Aucune mesure de sécurité supplémentaire n’a été mise en place. Mais, l’équipe médicale, qui logeait dans le centre de santé, a été évacuée à l’extérieur de la ville: «Il faut voir comment évolue le climat. Les élections doivent avoir lieu lundi, si tout se passe bien, le calme devrait revenir à partir de la semaine prochaine», espère Marc Crochet.
L'essentiel Online/jbSamedi, les habitants de Gressier sont venus manifester leur colère contre la mise en place d’un campement de prise en charge pour des personnes atteintes du choléra.
Haïti-Insécurité : Quatre coopérants français agressés à Pétionville
Lundi 22 novembre 2010 P-au-P, 22 nov. 2010 [AlterPresse] --- Quatre coopérants français du secteur de l’éducation ont été attaqués par des membres de la population de Pétionville [périphérie est de la capitale], le dimanche 21 novembre, a appris AlterPresse.
L’information a été confirmée par le commissaire de police de Pétionville, Vanel Lacroix, qui précise que l’un d’entre eux a été blessé.
Selon le responsable policier, les coopérants français faisaient leur jogging dominical lorsqu’ils ont été pris a partie par plusieurs individus.
Il indique qu’aucune arrestation n’a pu être effectuée et que les quatre ressortissants ont été retenus temporairement au commissariat de Pétionville « pour leur sécurité ».
Cet incident s’est produit quelques jours après les violentes manifestations qui se sont déroulées au Cap (Nord), à Hinche (Est) et à Port-au-Prince (Ouest) pour réclamer le départ des casques bleus.
Ces derniers sont accusés d’être responsables de la propagation de l’épidémie de choléra qui a fait 1344 morts durant les 4 dernières semaines.
Le contingent népalais basé à Mirebalais (Est) est particulièrement pointé du doigt pour avoir apparemment déversé des matières fécales dans un affluent du fleuve Artibonite.
Dans le contexte actuel, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) auraient fait circuler des messages vers leurs employés étrangers leur demandant d’observer la prudence. [rh gp apr 22/11/2010 13:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10280
L’information a été confirmée par le commissaire de police de Pétionville, Vanel Lacroix, qui précise que l’un d’entre eux a été blessé.
Selon le responsable policier, les coopérants français faisaient leur jogging dominical lorsqu’ils ont été pris a partie par plusieurs individus.
Il indique qu’aucune arrestation n’a pu être effectuée et que les quatre ressortissants ont été retenus temporairement au commissariat de Pétionville « pour leur sécurité ».
Cet incident s’est produit quelques jours après les violentes manifestations qui se sont déroulées au Cap (Nord), à Hinche (Est) et à Port-au-Prince (Ouest) pour réclamer le départ des casques bleus.
Ces derniers sont accusés d’être responsables de la propagation de l’épidémie de choléra qui a fait 1344 morts durant les 4 dernières semaines.
Le contingent népalais basé à Mirebalais (Est) est particulièrement pointé du doigt pour avoir apparemment déversé des matières fécales dans un affluent du fleuve Artibonite.
Dans le contexte actuel, des Organisations Non Gouvernementales (ONG) auraient fait circuler des messages vers leurs employés étrangers leur demandant d’observer la prudence. [rh gp apr 22/11/2010 13:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article10280
Présidentielle en Haïti : les partisans de Jude Célestin en marche pour leur candidat
lundi 22 novembre 2010 Une haïtienne marche à coté des affiches de Jude Celestin, candidat à l'élection présidentielle en Haïti. Port-au-Prince, le 30 octobre 2010.
Eduardo Munoz / ReutersPar RFI
Alors que l’aide humanitaire reprend dans le nord de Haïti, la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre 2010 bat son plein. Évoquant le choléra qui sévit dans le pays, des candidats à la présidentielle avaient demandé le 21 novembre, le report des scrutins. Un appel qui n'a pas été entendu. Au total, 19 candidats sont en lice, mais l'homme adoubé par l'actuel président René Préval, Jude Célestin, est absent de la campagne. Ses partisans, pourtant, défilent régulièrement dans les villes.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Affiches portées à bout de bras, tee-shirts jaunes à l’effigie de Jude Célestin, le portrait du candidat du Parti inite est omniprésent dans le défilé. Plus de 500 personnes marchent en musique pour leur favori. Jude célestin a le désavantage d’avoir été choisi par René Préval, l’actuel président qui est peu apprécié par la population. Mais pour Omar, ce n’est pas un problème. « René Préval a une façon de fonctionner, ainsi que Jude Célestin. Ils sont différents. Il s’occupe de la jeunesse haïtienne, il construit des ponts, des routes… Je crois que Jude Célestin, c’est le choix de la jeunesse haïtienne ».
Un candidat bâtisseur présenté comme celui qui offre du travail aux jeunes. Dans le cortège, un étudiant en sciences économiques ne doute absolument pas de la victoire de Jude Célestin. « Il a le peuple avec lui. En Haïti, c’est la masse qui compte. Donc, si vous voulez gagner, il faut gagner la masse. De ce fait, par déduction, Jude sera président ».
Les sondages donnent le candidat perdant. Mais les jeunes crient à la manipulation. Jude Célestin est absent de la campagne. Il refuse de rencontrer la presse. Mais cela ne dérange pas ses partisans car, pour eux, plus que de beaux discours, c’est du concret qu’il faut.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101122-presidentielle-haiti-partisans-jude-celestin-marche-leur-candidat
Eduardo Munoz / ReutersPar RFI
Alors que l’aide humanitaire reprend dans le nord de Haïti, la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives prévues le 28 novembre 2010 bat son plein. Évoquant le choléra qui sévit dans le pays, des candidats à la présidentielle avaient demandé le 21 novembre, le report des scrutins. Un appel qui n'a pas été entendu. Au total, 19 candidats sont en lice, mais l'homme adoubé par l'actuel président René Préval, Jude Célestin, est absent de la campagne. Ses partisans, pourtant, défilent régulièrement dans les villes.
Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Affiches portées à bout de bras, tee-shirts jaunes à l’effigie de Jude Célestin, le portrait du candidat du Parti inite est omniprésent dans le défilé. Plus de 500 personnes marchent en musique pour leur favori. Jude célestin a le désavantage d’avoir été choisi par René Préval, l’actuel président qui est peu apprécié par la population. Mais pour Omar, ce n’est pas un problème. « René Préval a une façon de fonctionner, ainsi que Jude Célestin. Ils sont différents. Il s’occupe de la jeunesse haïtienne, il construit des ponts, des routes… Je crois que Jude Célestin, c’est le choix de la jeunesse haïtienne ».
Un candidat bâtisseur présenté comme celui qui offre du travail aux jeunes. Dans le cortège, un étudiant en sciences économiques ne doute absolument pas de la victoire de Jude Célestin. « Il a le peuple avec lui. En Haïti, c’est la masse qui compte. Donc, si vous voulez gagner, il faut gagner la masse. De ce fait, par déduction, Jude sera président ».
Les sondages donnent le candidat perdant. Mais les jeunes crient à la manipulation. Jude Célestin est absent de la campagne. Il refuse de rencontrer la presse. Mais cela ne dérange pas ses partisans car, pour eux, plus que de beaux discours, c’est du concret qu’il faut.
http://www.rfi.fr/ameriques/20101122-presidentielle-haiti-partisans-jude-celestin-marche-leur-candidat
Hélène nous transmets ce courrier qu’elle a reçu d’Haïti
Chère Hélène, Ce qui se passe à Haïti dépasse l’imagination quant à l’horreur de la situation. Et la colère, l’indignation que tu exprimes, est tout à fait justifiée et légitime. En outre, comme toi, je m’interroge sur les millions d’euros de dons qui ont été collectés pour Haïti, suite au tremblement de terre. Sauf pour quelques ONG sérieuses (exemple : médecins du monde, l’UNICEF) et chevronnées qui ont bien fait et continuent de bien faire leur travail (malgré des conditions effarantes) on ne peut qu’être perplexe sur le suivi des annonces faites par les différents chefs d’États et de gouvernements pour aider Haïti. Des grands trémolos dans la voix et puis... dans les faits, mystère ! Quid des subsides ? où ? pour qui ?
Il est probable que :
1 - Les annonces de dons au niveau des gouvernements n’aient pas été suivies ou peu ou mal gérées par les administrations chargées de l’’exécution du dossier.
2 - La corruption - massive - ait entrainé l’évasion et les détournements des aides financières, matérielles et humaines arrivées à destination. Cette corruption est hélas quasi inévitable dans ce pays comptant parmi les plus pauvres de la planète, où, même avant le tremblement de terre, les structures institutionnelles sont en totale déliquescence.
3 - Le choléra, dans la situation catastrophique dans laquelle est placée la population, ait en effet trouvé un terrain de choix et qu’il soit installé pour longtemps...
À cet égard, que des élections puissent être tenues dans ces conditions, c’est un non sens, c’est surréaliste ! Quelle signification pourra-t-on donner aux résultats alors que la plupart des électeurs n’aura pas eu les conditions minimales suffisantes au plan matériel (ne parlons même pas de la "campagne électorale") pour aller voter ? Ce constat décrit, que pouvons nous faire ? Certes, on peut aiguillonner nos gouvernants avec moult courriers, fax, courriels, etc. Mais pas d’illusion à se faire : les gouvernements, USA et Europe en tête, ont d’autres choses à fouetter et se moquent d’Haïti :
1 - En ce moment tout ce beau monde se réunit pour la session de l’OTAN.
2 - le "G20" est soucieux de faire des courbettes pour plaire aux Marchés (sous entendu du Capital)
3 - L’Europe elle même est, à très court terme, focalisée sur l’Irlande ; laquelle est sommée de se plier au remède de cheval préconisés par L’UE et le FMI, et appliqué à grand renfort de purge d’austérité budgétaire déjà en Islande, en Grèce, en Hongrie, dans les trois états baltes, en Espagne et ON SE DIT : À QUI LE TOUR et tout le monde de se tourner vers le Portugal...
Quant aux autres pays de l’UE, regarde bien les préconisations de la Commission européenne, et vois comme elles vont être très fidèlement appliquées, malgré les rodomontades des gouvernants fiers de leur "indépendance nationale". Les "spécialistes éclairés", TOUS formés dans le même moule néolibéral, insistent sur la nécessité de convergence des politiques économiques, des convergences en matière de fiscalité et régime social. Dans l’absolu, certes l’harmonisation est souhaitable pour éviter les dumpings fiscaux et sociaux entre partenaires au sein de l’ensemble européen. Mais la diversité des situations et des cultures au sein de l’Europe nécessiterait, au contraire, des mesures contre-cycliques, de relance de la conso. des ménages, (pour qu’il y ait de l’activité du fait de la demande ainsi favorisée des ménages). Il faudrait des politiques très fines, différenciées et très ajustées par pays. Au lieu de cela, ce qui est promu : Cure d’austérité budgétaire radicale pour résorber les dettes publiques et ramener au plus vite les déficits budgétaires à 3% du PIB. Mais cette austérité ne touchera pas tout le monde avec la même violence, les plus pauvres vont payer d’abord...
La preuve : on ne prête qu’aux riches, c’est bien connu. Or, en ce moment, au niveau des États (comme "préteur en dernier ressort" et/ou "assureur en dernier ressort") ce sont les banques centrales qui prêtent à coup de milliards de $ et d’€ aux banques (il faut sauver le Général Capital et ses armées d’actionnaires). Quant aux pauvres... Ils peuvent crever... Dont la pauvre Haïti... CQFD !
Bise H. B.
rougemidi.org
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article15217
Commentaires:
Une vision trop bon enfant de al réalité d'Haïti charriant des clichés archaïques. Cette personne devrait s'informer avant de faire aprt de SES probabilités!
Il est probable que :
1 - Les annonces de dons au niveau des gouvernements n’aient pas été suivies ou peu ou mal gérées par les administrations chargées de l’’exécution du dossier.
2 - La corruption - massive - ait entrainé l’évasion et les détournements des aides financières, matérielles et humaines arrivées à destination. Cette corruption est hélas quasi inévitable dans ce pays comptant parmi les plus pauvres de la planète, où, même avant le tremblement de terre, les structures institutionnelles sont en totale déliquescence.
3 - Le choléra, dans la situation catastrophique dans laquelle est placée la population, ait en effet trouvé un terrain de choix et qu’il soit installé pour longtemps...
À cet égard, que des élections puissent être tenues dans ces conditions, c’est un non sens, c’est surréaliste ! Quelle signification pourra-t-on donner aux résultats alors que la plupart des électeurs n’aura pas eu les conditions minimales suffisantes au plan matériel (ne parlons même pas de la "campagne électorale") pour aller voter ? Ce constat décrit, que pouvons nous faire ? Certes, on peut aiguillonner nos gouvernants avec moult courriers, fax, courriels, etc. Mais pas d’illusion à se faire : les gouvernements, USA et Europe en tête, ont d’autres choses à fouetter et se moquent d’Haïti :
1 - En ce moment tout ce beau monde se réunit pour la session de l’OTAN.
2 - le "G20" est soucieux de faire des courbettes pour plaire aux Marchés (sous entendu du Capital)
3 - L’Europe elle même est, à très court terme, focalisée sur l’Irlande ; laquelle est sommée de se plier au remède de cheval préconisés par L’UE et le FMI, et appliqué à grand renfort de purge d’austérité budgétaire déjà en Islande, en Grèce, en Hongrie, dans les trois états baltes, en Espagne et ON SE DIT : À QUI LE TOUR et tout le monde de se tourner vers le Portugal...
Quant aux autres pays de l’UE, regarde bien les préconisations de la Commission européenne, et vois comme elles vont être très fidèlement appliquées, malgré les rodomontades des gouvernants fiers de leur "indépendance nationale". Les "spécialistes éclairés", TOUS formés dans le même moule néolibéral, insistent sur la nécessité de convergence des politiques économiques, des convergences en matière de fiscalité et régime social. Dans l’absolu, certes l’harmonisation est souhaitable pour éviter les dumpings fiscaux et sociaux entre partenaires au sein de l’ensemble européen. Mais la diversité des situations et des cultures au sein de l’Europe nécessiterait, au contraire, des mesures contre-cycliques, de relance de la conso. des ménages, (pour qu’il y ait de l’activité du fait de la demande ainsi favorisée des ménages). Il faudrait des politiques très fines, différenciées et très ajustées par pays. Au lieu de cela, ce qui est promu : Cure d’austérité budgétaire radicale pour résorber les dettes publiques et ramener au plus vite les déficits budgétaires à 3% du PIB. Mais cette austérité ne touchera pas tout le monde avec la même violence, les plus pauvres vont payer d’abord...
La preuve : on ne prête qu’aux riches, c’est bien connu. Or, en ce moment, au niveau des États (comme "préteur en dernier ressort" et/ou "assureur en dernier ressort") ce sont les banques centrales qui prêtent à coup de milliards de $ et d’€ aux banques (il faut sauver le Général Capital et ses armées d’actionnaires). Quant aux pauvres... Ils peuvent crever... Dont la pauvre Haïti... CQFD !
Bise H. B.
rougemidi.org
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article15217
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Une vision trop bon enfant de al réalité d'Haïti charriant des clichés archaïques. Cette personne devrait s'informer avant de faire aprt de SES probabilités!
À travers la villeLes musiciens se mobilisent pour Haïti
Afin de sensibiliser et de récolter des fonds pour Haïti, le collectif Unité pour Haïti chérie a réalisé un CD 3 titres auquel ont participé des artistes de Montpellier, musiciens, techniciens et bénévoles. À l'initiative des associations Ti Conodo et SoulFire music, en partenariat avec le Secours catholique et Caritas, il a pour but d'aider les populations locales « car l'océan n'est constitué en fin de compte que de gouttes d'eau ». Les bénéfices étant reversés au Secours catholique qui, sur place, œuvre pour améliorer le quotidien dramatique des Haïtiens. « Le public a ainsi la garantie que l'argent va réellement sur le terrain et c'est aussi pour cela qu'autant de personnalités artistiques ont accepté de s'investir dans ce projet », affirme Thierry Geffry, président d'une association culturelle antillaise.
Plusieurs mois après le séisme fulgurant, une épidémie fait encore rage et les conditions sanitaires du pays sont déplorables. Les rescapés des décombres ont encore besoin de soutien et cette initiative locale est telle une prière, un geste, une force collective à l'image du titre Ensemble pour Haïti, qui résume la volonté de ne pas rester les bras croisés face à cette tragédie.
Disponible sur commande au 06 81 25 92 84 ou chez certains partenaires de Montpellier : Fnac, mairie, Antirouille, MPT Colucci, soirée Ruff & Kultcha (place d'Ovalie), Association des commerçants de Puech (pizza Le Chalet, boulangerie Constant), bar tabac Le Lion (avenue de Toulouse), salon de coiffure afro Aux coupes du monde, salon Natte & dread, magasin African art...
Ú www.youtube.com/ watch?v=qR8IwD10-WA.
http://www.midilibre.com/articles/2010/11/21/VILLAGES-Les-musiciens-se-mobilisent-pour-Haiti-1458550.php5
Plusieurs mois après le séisme fulgurant, une épidémie fait encore rage et les conditions sanitaires du pays sont déplorables. Les rescapés des décombres ont encore besoin de soutien et cette initiative locale est telle une prière, un geste, une force collective à l'image du titre Ensemble pour Haïti, qui résume la volonté de ne pas rester les bras croisés face à cette tragédie.
Disponible sur commande au 06 81 25 92 84 ou chez certains partenaires de Montpellier : Fnac, mairie, Antirouille, MPT Colucci, soirée Ruff & Kultcha (place d'Ovalie), Association des commerçants de Puech (pizza Le Chalet, boulangerie Constant), bar tabac Le Lion (avenue de Toulouse), salon de coiffure afro Aux coupes du monde, salon Natte & dread, magasin African art...
Ú www.youtube.com/ watch?v=qR8IwD10-WA.
http://www.midilibre.com/articles/2010/11/21/VILLAGES-Les-musiciens-se-mobilisent-pour-Haiti-1458550.php5
Marche pour Haïti ...Les élèves du lycée Daguin organisent mercredi une marche parrainée.
Pour la deuxième année consécutive les enseignats et les 15 classes de seconde du lycée Daguin organisent une marche parrainée au profit d'une action intitulée « Mon défi pour l'éducation », lancée par l'ONG Aide et action.
Ainsi donc, 450 élèves se mobiliseront mercredi dans le parc du Château en faveur du projet Nap Vanse (nouveau départ en créole). Plus de 4 000 écoles ont été détruites ou sérieusement endommagées à Haïti par le séisme du 12 janvier dernier et ne permettent pas le retour à l'école. Les dons récoltés au travers de cette action serviront à la reconstruction du pays.
Zoom sur l'asso
L'association Aide et action a été créée en 1981. Organisation de solidarité internationale pour le développement, elle est présente dans 22 pays. Elle contribue à l'amélioration de l'accès et de la qualité de l'éducation de plus de cinq millions d'enfants et d'adultes. Aide et action a ouvert un programme à Haïti en 1989. Suite au séisme du 12 janvier, elle a engagé des actions d'urgence en coordination avec les équipes de la République dominicaine. Les espaces Nap Vanse ont pour objectif de redonner aux rescapés du sinistre goût à la vie et de leur fournir entre autres des soins médicaux, un suivi psychologique et des repas.
« Les élèves ont profité de ces dernières semaines pour démarcher des sponsors dans leur entourage. Ceux-ci s'engagent à verser une somme d'argent par kilomètre parcouru. Un pointage précis sera effectué à l'issue de la marche. Les lycéens reviendront ensuite auprès de leurs parrains pour collecter les fonds », détaille Anne Fauquignon, prof d'anglais. L'année dernière, l'opération avait permis de recueillir 2 800 euros.
Cet événement s'inscrit dans le cadre de la Semaine de la solidarité. « Dans le cas présent, nous l'avons décalée de quelques jours en raison du Festival international du film d'histoire de Pessac auquel nous participons », souligne l'enseignante.
Collecte de denrées
La marche se glissera en complément de nombreuses autres actions. Quels seront les intervenants qui iront à la rencontre des jeunes ? L'Unicef, les Amap (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) Terres d'Adèles, l'Ifed (Institut de formation et d'appui aux initiatives de développement) ou encore Solidarité laïque, Artisans du monde. Les lycéens lanceront parallèlement une collecte de denrées alimentaires au profit des Restos du cœur, qui se poursuivra au-delà de la semaine.
Pour la prochaine édition, Anne Fauquignon réfléchit déjà à d'autres actions symbolisant l'expression concrète d'un don de soi, comme la participation à une opération de collecte de sang avec des volontaires majeurs (1).
(1) À ce titre, l'Établissement français du sang organise une opération de collecte les 26 et 27 novembre à la Maison des associations, avenue de Lattre-de-Tassigny.
http://www.sudouest.fr/2010/11/22/marche-pour-haiti-245947-3001.php
Ainsi donc, 450 élèves se mobiliseront mercredi dans le parc du Château en faveur du projet Nap Vanse (nouveau départ en créole). Plus de 4 000 écoles ont été détruites ou sérieusement endommagées à Haïti par le séisme du 12 janvier dernier et ne permettent pas le retour à l'école. Les dons récoltés au travers de cette action serviront à la reconstruction du pays.
Zoom sur l'asso
L'association Aide et action a été créée en 1981. Organisation de solidarité internationale pour le développement, elle est présente dans 22 pays. Elle contribue à l'amélioration de l'accès et de la qualité de l'éducation de plus de cinq millions d'enfants et d'adultes. Aide et action a ouvert un programme à Haïti en 1989. Suite au séisme du 12 janvier, elle a engagé des actions d'urgence en coordination avec les équipes de la République dominicaine. Les espaces Nap Vanse ont pour objectif de redonner aux rescapés du sinistre goût à la vie et de leur fournir entre autres des soins médicaux, un suivi psychologique et des repas.
« Les élèves ont profité de ces dernières semaines pour démarcher des sponsors dans leur entourage. Ceux-ci s'engagent à verser une somme d'argent par kilomètre parcouru. Un pointage précis sera effectué à l'issue de la marche. Les lycéens reviendront ensuite auprès de leurs parrains pour collecter les fonds », détaille Anne Fauquignon, prof d'anglais. L'année dernière, l'opération avait permis de recueillir 2 800 euros.
Cet événement s'inscrit dans le cadre de la Semaine de la solidarité. « Dans le cas présent, nous l'avons décalée de quelques jours en raison du Festival international du film d'histoire de Pessac auquel nous participons », souligne l'enseignante.
Collecte de denrées
La marche se glissera en complément de nombreuses autres actions. Quels seront les intervenants qui iront à la rencontre des jeunes ? L'Unicef, les Amap (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne) Terres d'Adèles, l'Ifed (Institut de formation et d'appui aux initiatives de développement) ou encore Solidarité laïque, Artisans du monde. Les lycéens lanceront parallèlement une collecte de denrées alimentaires au profit des Restos du cœur, qui se poursuivra au-delà de la semaine.
Pour la prochaine édition, Anne Fauquignon réfléchit déjà à d'autres actions symbolisant l'expression concrète d'un don de soi, comme la participation à une opération de collecte de sang avec des volontaires majeurs (1).
(1) À ce titre, l'Établissement français du sang organise une opération de collecte les 26 et 27 novembre à la Maison des associations, avenue de Lattre-de-Tassigny.
http://www.sudouest.fr/2010/11/22/marche-pour-haiti-245947-3001.php
Une artiste et une avocate qui agissent en faveur d’Haïti
Spectacles - Arts visuels
Écrit par Agnès Gaudet
Dimanche, 21 novembre 2010
Beaucoup de gens se demandent encore comment faire pour aider les résidants d’Haïti, qui tentent de surmonter une catastrophe après l’autre. Paule Juneau et Geneviève Rochette ne se posent plus la question. La première a fondé un organisme qui amasse de l’argent pour eux grâce à la vente d’œuvres d’art créées de leurs propres mains. La seconde prête son nom et son image à cet organisme.
Le 1er décembre, Paule Juneau sera très fébrile. Elle attendra les amateurs d’art au Phillips Lounge de la place Phillips, à Montréal, aux côtés de Geneviève Rochette, en espérant que les tableaux réalisés par des femmes haïtiennes trouveront preneur. Ces tableaux proviennent tout droit d’Haïti, d’autres arrivent de Tanzanie, deux pays parmi les plus pauvres du monde.
Ils ont été réalisés au cours de visites que Paule Juneau a effectuées auprès de femmes de milieux défavorisés. Elle leur a fourni du papier, de la peinture acrylique, de l’encre de Chine, des toiles, des pinceaux et des pailles (pour souffler sur la peinture), ainsi qu’une initiation à une technique de base. Les femmes, d’abord hésitantes, ont embarqué dans l’aventure.
Pour les amener à participer à l’activité créatrice, l’organisme de Paule Juneau, Challenge Art Global, leur a payé un salaire (c’était avant le tremblement de terre). Les personnes démunies veulent bien prendre le temps de s’amuser un peu, mais de toute évidence, leurs priorités sont ailleurs.
«On leur offrait un salaire, sinon elles ne seraient pas venues, estime Paule Juneau. Ces femmes doivent se battre au quotidien pour leur survie. Elles doivent trouver de la nourriture avant de penser à faire des tableaux.»
Néanmoins, les recrues de Challenge Art Global ont grandement pris plaisir à peindre. Une activité rarissime dans leur univers qui leur a donné «un moment de répit», dira Paule Juneau. En fait, en cours d’exécution, certaines n’étaient plus «arrêtables». Le plaisir l’emportait sur les inquiétudes du moment. Quand enfin leurs œuvres d’art ont été terminées, la valorisation liée au projet leur a fait grand bien, quasi autant que les dollars.
Faire un geste
Geneviève Rochette, l’avocate fonceuse de La Galère, n’a pas hésité à cautionner Challenge Art Global (CGA). Elle qui a du sang antillais par sa mère, née en Guadeloupe, est particulièrement touchée par le sort des femmes haïtiennes.
«Je ne sais pas si c’est en raison de ma fibre antillaise, mais j’ai envie d’aider», dit-elle.
L’aspect artistique de l’organisation est aussi pour elle un incitatif à s’associer à la cause. Vendre à des gens des pays riches des œuvres conçues par les démunis des pays pauvres a ce petit quelque chose d’accrocheur.
«En ce moment, les gens sont très sollicités pour toutes sortes de causes, estime la comédienne. Il faut user d’originalité pour faire bouger les choses. J’aime bien la formule de Challenge Art Global, qui apporte une grande valorisation à ces femmes-là, qui les aide à s’aider elles-mêmes par le biais de la création. D’autant plus que les œuvres sont belles, poursuit-elle. Les gens qui vont les acheter vont faire l’acquisition de quelque chose de beau et en même temps faire un geste plus large.»
Très en demande pour toutes sortes de causes, Geneviève Rochette avoue que c’est difficile pour un artiste de dire non. «Il faut choisir ses causes selon ses coups de cœur, dit-elle. Prêter son nom à une cause, c’est un geste simple, facile à faire. Nous sommes tous tellement des privilégiés.»
«La participation des artiste, pour nous, c’est toute la différence du monde», réplique Paule Juneau, qui ne cesse de remercier Geneviève pour son implication.
Faire une différence
Les tableaux en provenance d’Haïti et de Tanzanie seront vendus le 1er décembre au Phillips Lounge, de 17h à 22h, lors d’un encan silencieux. La soirée sera animée par Geneviève Rochette et Emmanuel Bilodeau. Le public est invité à l’événement et les sociétés sont bienvenues. Au cours de la soirée, question de mettre un peu de piquant, quelques œuvres seront aussi vendues à la criée.
Geneviève Rochette nous présente quelques-unes des œuvres d’art réalisées par des femmes démunies d’Haïti, œuvres qui seront vendues lors d’un encan silencieux.
Les prix des œuvres varieront entre 200$ et 800$. Des pièces plus petites et moins coûteuses seront aussi disponibles. Il y aura une trentaine d’œuvres offertes, toutes des créations abstraites à la Jackson Pollock. Sachant d’où elles proviennent et par qui elles ont été exécutés, leur valeur n’en est que plus grande.
«Il n’y a pas que les artistes des Beaux-Arts et de Paris qui aient du talent, souligne Paule Juneau. Le marché de l’art n’est pas très représentatif.»
Paule Juneau est avocate en droit international. Après avoir quitté un poste à la société Hydro-Québec, elle a voulu faire une différence. Son travail l’avait amené à voir la pauvreté dans divers pays. Elle s’est lancée dans l’aventure il y a quelques années.
L’encan de CGA en est à sa deuxième tenue et, depuis, Paule Juneau… perd des milliers de dollars. Pourtant, toujours, elle y croit. Si les profits de la vente de tableaux le permettent, CGA pourra initier un projet de développement durable. Les idées ne manquent pas: une plantation de citronniers, des bourses d’études pour les enfants, un dispensaire avec des infirmières, un potager attenant à une école.
«Souvent, les gens me demandent ce qui m’a pris de me lancer là-dedans. Mais c’est ma cause sociale à moi, dit-elle. J’ai vu de mes yeux vu les besoins de ces gens et je sais qu’il faut les aider.»
Consciente de l’urgence
De son côté, Geneviève Rochette, qui a longtemps fait de la critique sociale par l’humour alors qu’elle était membre des Zapartistes (de 2001 à 2005), souhaite s’impliquer de plus en plus. Lors de notre rencontre, cette mère de deux enfants de six et quinze ans comptait notamment participer à la Journée internationale des droits de l’enfant (le 20 novembre) et appuyer la cause d’Omar Khadr, l’enfant soldat de Guantánamo.
«Pas étonnant que nos enfants soient accablés, qu’ils décrochent», ajoute-t-elle, mentionnant au passage le dépotoir de déchets de plastique qui flotte sur l’océan Atlantique et les marchés qui mènent le monde plutôt que les idéaux. «Je les comprends, dit-elle. Ce qui s’en vient est apeurant. Longtemps, avec les Zapartistes, je prônais que "le rire est une si jolie façon de montrer les dents". C’est vrai. Mais ce n’est pas assez. Notre démocratie s’effrite. L’élite est de plus en plus à droite. Le gouvernement Harper n’en fait qu’à sa guise, dans une quasi-légitimité. Les gens sont estomaqués par tout ce qui se passe, poursuit-elle, mais semble figés dans leur torpeur. On s’insurge. Mais personne n’agit. L’urgence pourtant est à l’action. Le "non-agir" est complice de ce raz-de-marée-là. On est – les Québécois – les plus sociaux-démocrates d’Amérique du Nord, mais on fait des révolutions, malheureusement, bien, bien tranquilles…»
Quelle Galère!
Lundi (22 novembre), le dernier épisode de la saison de La Galère sera diffusé à Radio-Canada. Vu son succès, la série écrite par Renée-Claude Brazeau doit revenir l’an prochain. Geneviève Rochette ne sait pas ce que lui réserve l’auteure, mais elle a bien hâte de le savoir.
«L’année a fini en beauté, estime la comédienne. Une femme qui découvre l’orgasme à 40 ans et qui décide de se rattraper, c’est… réjouissant!»
Ce qui enthousiasme aussi Geneviève (qu’on avait découverte il y a bien des années dans la série Au nom du Père), c’est le large jeu que permet son personnage de La Galère, Isabelle.
«Ce rôle-là est un exutoire, dit-elle. Il me permet de jouer autant la comédie que des scènes très dramatiques.»
Dans la rue, le public complice se fait une joie de saluer la comédienne et de partager avec elle les bons et mauvais coups d’Isabelle.
«Les gens m’abordaient de façon plus sérieuse à l’époque où je jouais un rôle plus dur dans la série Omertà, se souvient-elle. Certains me parlaient même en italien, moi qui ne parle pas du tout l’italien (en revanche, elle parle le créole). Avec La Galère, les propos des gens sont plus légers. Quand Isabelle a donné sa démission du bureau d’avocats, les femmes me félicitaient dans la rue. Les femmes s’identifient beaucoup à Isabelle, toujours à la course, conclut-elle. Mais tout ça est fait avec un clin d’œil, évidemment. Les gens font la part des choses et savent distinguer le personnage de la comédienne.»
http://www.ruefrontenac.com/spectacles/artsvisuels/30557-rochette-haiti
Écrit par Agnès Gaudet
Dimanche, 21 novembre 2010
Beaucoup de gens se demandent encore comment faire pour aider les résidants d’Haïti, qui tentent de surmonter une catastrophe après l’autre. Paule Juneau et Geneviève Rochette ne se posent plus la question. La première a fondé un organisme qui amasse de l’argent pour eux grâce à la vente d’œuvres d’art créées de leurs propres mains. La seconde prête son nom et son image à cet organisme.
Le 1er décembre, Paule Juneau sera très fébrile. Elle attendra les amateurs d’art au Phillips Lounge de la place Phillips, à Montréal, aux côtés de Geneviève Rochette, en espérant que les tableaux réalisés par des femmes haïtiennes trouveront preneur. Ces tableaux proviennent tout droit d’Haïti, d’autres arrivent de Tanzanie, deux pays parmi les plus pauvres du monde.
La comédienne Geneviève Rochette, qui interprète la passionnée avocate Isabelle dans La Galère, s’implique de plus en plus. Photo Alain Décarie |
Pour les amener à participer à l’activité créatrice, l’organisme de Paule Juneau, Challenge Art Global, leur a payé un salaire (c’était avant le tremblement de terre). Les personnes démunies veulent bien prendre le temps de s’amuser un peu, mais de toute évidence, leurs priorités sont ailleurs.
«On leur offrait un salaire, sinon elles ne seraient pas venues, estime Paule Juneau. Ces femmes doivent se battre au quotidien pour leur survie. Elles doivent trouver de la nourriture avant de penser à faire des tableaux.»
Néanmoins, les recrues de Challenge Art Global ont grandement pris plaisir à peindre. Une activité rarissime dans leur univers qui leur a donné «un moment de répit», dira Paule Juneau. En fait, en cours d’exécution, certaines n’étaient plus «arrêtables». Le plaisir l’emportait sur les inquiétudes du moment. Quand enfin leurs œuvres d’art ont été terminées, la valorisation liée au projet leur a fait grand bien, quasi autant que les dollars.
Faire un geste
Geneviève Rochette, l’avocate fonceuse de La Galère, n’a pas hésité à cautionner Challenge Art Global (CGA). Elle qui a du sang antillais par sa mère, née en Guadeloupe, est particulièrement touchée par le sort des femmes haïtiennes.
«Je ne sais pas si c’est en raison de ma fibre antillaise, mais j’ai envie d’aider», dit-elle.
L’aspect artistique de l’organisation est aussi pour elle un incitatif à s’associer à la cause. Vendre à des gens des pays riches des œuvres conçues par les démunis des pays pauvres a ce petit quelque chose d’accrocheur.
«En ce moment, les gens sont très sollicités pour toutes sortes de causes, estime la comédienne. Il faut user d’originalité pour faire bouger les choses. J’aime bien la formule de Challenge Art Global, qui apporte une grande valorisation à ces femmes-là, qui les aide à s’aider elles-mêmes par le biais de la création. D’autant plus que les œuvres sont belles, poursuit-elle. Les gens qui vont les acheter vont faire l’acquisition de quelque chose de beau et en même temps faire un geste plus large.»
Très en demande pour toutes sortes de causes, Geneviève Rochette avoue que c’est difficile pour un artiste de dire non. «Il faut choisir ses causes selon ses coups de cœur, dit-elle. Prêter son nom à une cause, c’est un geste simple, facile à faire. Nous sommes tous tellement des privilégiés.»
«La participation des artiste, pour nous, c’est toute la différence du monde», réplique Paule Juneau, qui ne cesse de remercier Geneviève pour son implication.
Faire une différence
Les tableaux en provenance d’Haïti et de Tanzanie seront vendus le 1er décembre au Phillips Lounge, de 17h à 22h, lors d’un encan silencieux. La soirée sera animée par Geneviève Rochette et Emmanuel Bilodeau. Le public est invité à l’événement et les sociétés sont bienvenues. Au cours de la soirée, question de mettre un peu de piquant, quelques œuvres seront aussi vendues à la criée.
Geneviève Rochette nous présente quelques-unes des œuvres d’art réalisées par des femmes démunies d’Haïti, œuvres qui seront vendues lors d’un encan silencieux.
Les prix des œuvres varieront entre 200$ et 800$. Des pièces plus petites et moins coûteuses seront aussi disponibles. Il y aura une trentaine d’œuvres offertes, toutes des créations abstraites à la Jackson Pollock. Sachant d’où elles proviennent et par qui elles ont été exécutés, leur valeur n’en est que plus grande.
«Il n’y a pas que les artistes des Beaux-Arts et de Paris qui aient du talent, souligne Paule Juneau. Le marché de l’art n’est pas très représentatif.»
Paule Juneau est avocate en droit international. Après avoir quitté un poste à la société Hydro-Québec, elle a voulu faire une différence. Son travail l’avait amené à voir la pauvreté dans divers pays. Elle s’est lancée dans l’aventure il y a quelques années.
L’encan de CGA en est à sa deuxième tenue et, depuis, Paule Juneau… perd des milliers de dollars. Pourtant, toujours, elle y croit. Si les profits de la vente de tableaux le permettent, CGA pourra initier un projet de développement durable. Les idées ne manquent pas: une plantation de citronniers, des bourses d’études pour les enfants, un dispensaire avec des infirmières, un potager attenant à une école.
«Souvent, les gens me demandent ce qui m’a pris de me lancer là-dedans. Mais c’est ma cause sociale à moi, dit-elle. J’ai vu de mes yeux vu les besoins de ces gens et je sais qu’il faut les aider.»
Consciente de l’urgence
De son côté, Geneviève Rochette, qui a longtemps fait de la critique sociale par l’humour alors qu’elle était membre des Zapartistes (de 2001 à 2005), souhaite s’impliquer de plus en plus. Lors de notre rencontre, cette mère de deux enfants de six et quinze ans comptait notamment participer à la Journée internationale des droits de l’enfant (le 20 novembre) et appuyer la cause d’Omar Khadr, l’enfant soldat de Guantánamo.
«Pas étonnant que nos enfants soient accablés, qu’ils décrochent», ajoute-t-elle, mentionnant au passage le dépotoir de déchets de plastique qui flotte sur l’océan Atlantique et les marchés qui mènent le monde plutôt que les idéaux. «Je les comprends, dit-elle. Ce qui s’en vient est apeurant. Longtemps, avec les Zapartistes, je prônais que "le rire est une si jolie façon de montrer les dents". C’est vrai. Mais ce n’est pas assez. Notre démocratie s’effrite. L’élite est de plus en plus à droite. Le gouvernement Harper n’en fait qu’à sa guise, dans une quasi-légitimité. Les gens sont estomaqués par tout ce qui se passe, poursuit-elle, mais semble figés dans leur torpeur. On s’insurge. Mais personne n’agit. L’urgence pourtant est à l’action. Le "non-agir" est complice de ce raz-de-marée-là. On est – les Québécois – les plus sociaux-démocrates d’Amérique du Nord, mais on fait des révolutions, malheureusement, bien, bien tranquilles…»
Quelle Galère!
Lundi (22 novembre), le dernier épisode de la saison de La Galère sera diffusé à Radio-Canada. Vu son succès, la série écrite par Renée-Claude Brazeau doit revenir l’an prochain. Geneviève Rochette ne sait pas ce que lui réserve l’auteure, mais elle a bien hâte de le savoir.
«L’année a fini en beauté, estime la comédienne. Une femme qui découvre l’orgasme à 40 ans et qui décide de se rattraper, c’est… réjouissant!»
Ce qui enthousiasme aussi Geneviève (qu’on avait découverte il y a bien des années dans la série Au nom du Père), c’est le large jeu que permet son personnage de La Galère, Isabelle.
«Ce rôle-là est un exutoire, dit-elle. Il me permet de jouer autant la comédie que des scènes très dramatiques.»
Dans la rue, le public complice se fait une joie de saluer la comédienne et de partager avec elle les bons et mauvais coups d’Isabelle.
«Les gens m’abordaient de façon plus sérieuse à l’époque où je jouais un rôle plus dur dans la série Omertà, se souvient-elle. Certains me parlaient même en italien, moi qui ne parle pas du tout l’italien (en revanche, elle parle le créole). Avec La Galère, les propos des gens sont plus légers. Quand Isabelle a donné sa démission du bureau d’avocats, les femmes me félicitaient dans la rue. Les femmes s’identifient beaucoup à Isabelle, toujours à la course, conclut-elle. Mais tout ça est fait avec un clin d’œil, évidemment. Les gens font la part des choses et savent distinguer le personnage de la comédienne.»
http://www.ruefrontenac.com/spectacles/artsvisuels/30557-rochette-haiti
Haïti - Élections : Axan Abellard jette l’éponge
21/11/2010 Le candidat Axan D'elson Abellard du parti Konbit Nasyonal pour Devlopman (KNDA) a annoncé samedi 20 novembre, à 9 jours du scrutin, qu'il se retirait de la course à la présidence. Il a invité tous ses partisans à voter pour Mirlande Manigat. Candidat en mauvaise posture dans les sondages, il a expliqué que sa décision de rallier la candidature de la candidate en tête des sondages, s’explique par la convergence de ses idées avec celle du programme du RDNP.
Rappelons que plusieurs groupements et plateformes politiques ont déjà apporté leur appui à Mirlande Manigat à l'occasion des prochaines élections (le Comité national des églises évangéliques (CONAMISE), le Réseau protestant d’Haïti, le Front civico-patriotique haïtien (FRONTCIPH) et le parti Konbit Pou Refè Ayiti de la mairesse de Pétion-Ville.
Axan Abellard est le premier candidat à la présidence à se retirer de la course, ce ne sera sans doute pas le dernier « Réagissant à cette décision, le candidat Jean Hector Anacacis peu surpris « Cela m'étonne qu'il soit le premier, mais je le savais. D'autres annonces seront faites avant le 28 novembre » a prédit Anacacis, qui pense que 6 à 8 candidats seulement resteront dans la course.
D'autres candidats qui sont en situations difficiles tels : Josette Bijou, Garaudy Laguerre, Gérard Blot et Wilson Jeudy pourraient faire partie de ceux qui abandonneront la course dans les prochains jours.
http://www.haitilibre.com/article-1709-haiti-elections-axan-abellard-jette-l-eponge.html
Commentaires:
Les 17 candidats restant, en un geste magnanime, dans une démonstration de leur amour pour Haïti devraient adopter de façon la même posture c'est-à-dire abandonner la course et se rassembler derrière la meilleure et unique option valable: Madame MYRLANDE MANIGAT...
Rappelons que plusieurs groupements et plateformes politiques ont déjà apporté leur appui à Mirlande Manigat à l'occasion des prochaines élections (le Comité national des églises évangéliques (CONAMISE), le Réseau protestant d’Haïti, le Front civico-patriotique haïtien (FRONTCIPH) et le parti Konbit Pou Refè Ayiti de la mairesse de Pétion-Ville.
Axan Abellard est le premier candidat à la présidence à se retirer de la course, ce ne sera sans doute pas le dernier « Réagissant à cette décision, le candidat Jean Hector Anacacis peu surpris « Cela m'étonne qu'il soit le premier, mais je le savais. D'autres annonces seront faites avant le 28 novembre » a prédit Anacacis, qui pense que 6 à 8 candidats seulement resteront dans la course.
D'autres candidats qui sont en situations difficiles tels : Josette Bijou, Garaudy Laguerre, Gérard Blot et Wilson Jeudy pourraient faire partie de ceux qui abandonneront la course dans les prochains jours.
http://www.haitilibre.com/article-1709-haiti-elections-axan-abellard-jette-l-eponge.html
Commentaires:
Les 17 candidats restant, en un geste magnanime, dans une démonstration de leur amour pour Haïti devraient adopter de façon la même posture c'est-à-dire abandonner la course et se rassembler derrière la meilleure et unique option valable: Madame MYRLANDE MANIGAT...
Vers un report du scrutin en Haïti?
Publié le 21 novembre 2010
Lise Millette, La Presse Canadienne
Port-au-Prince
Alors que s'amorce la dernière semaine officielle de la campagne présidentielle en Haïti, les candidats et électeurs supputent la possibilité d'exiger un report du scrutin.
Des 19 candidats engagés dans la course, quatre ont réclamé ce week-end un report des élections en raison du choléra qui progresse toujours. Dans un contexte sanitaire en crise, alors que la maladie a fait plus d'un millier de morts selon le bilan des autorités, des candidats croient que le terreau n'est pas fertile pour l'exercice démocratique.
Josette Bijou, Garaudy Laguerre, Wilson Jeudy et Gérard Blot considèrent que la précarité de la santé publique représente une menace pour la sécurité du pays.
Carel Pedre, animateur de radio à Port-au-Prince, confirme ces demandes de report, mais il précise qu'il ne s'agit pas de la volonté d'une majorité.
Selon lui, il serait erroné d'arrêter le processus électoral en raison de la propagation de l'épidémie. L'opinion de la majorité des candidats penche davantage sur la nécessité de stabiliser le pays, le plus rapidement possible, afin de prendre en charge la situation.
Les Haïtiens sont appelés à se rendre aux urnes dimanche prochain, le 28 novembre. Sur le site Internet Haïti élections 2010, les statistiques rapportent 2 240 000 électeurs inscrits.
L'inquiétude et l'insécurité qui planent sur Haïti, sont assurément reprises à des fins politiques croient Carel Pedre.
«Les rumeurs ont avancé que des gens mal intentionnés sont à l'origine des troubles pour déplacer les élections», a confié l'animateur.
Il soutient également que les conditions d'hygiène du pays et les difficultés liées à l'information limitent les efforts de prévention et entretiennent les craintes des citoyens.
«Nous vivons dans un pays pauvre où l'accès à l'information n'est pas évident», estime Carel Pedre qui constate que les conditions d'hygiène ne s'améliorent pas.
Les organisations internationales prennent part aux initiatives de distribution de pastilles de chlore et autres savons, mais les lieux sanitaires ne sont toujours pas sécurisés. Les eaux usées continuent de circuler et les enfants jouent à proximité d'endroits souillés.
«Tout ce que les gens peuvent faire, c'est d'être près, mais rien n'est nettoyé», a déploré Carel Pedre.
Les équipes de Médecins sans frontière ont traité plus de 16 500 malades depuis le 22 octobre. Plus de 240 tonnes de matériel médical et logistique ont été acheminées à Haïti.
http://www.cyberpresse.ca/international/201011/21/01-4344879-vers-un-report-du-scrutin-en-haiti.php
Lise Millette, La Presse Canadienne
Port-au-Prince
Alors que s'amorce la dernière semaine officielle de la campagne présidentielle en Haïti, les candidats et électeurs supputent la possibilité d'exiger un report du scrutin.
Des 19 candidats engagés dans la course, quatre ont réclamé ce week-end un report des élections en raison du choléra qui progresse toujours. Dans un contexte sanitaire en crise, alors que la maladie a fait plus d'un millier de morts selon le bilan des autorités, des candidats croient que le terreau n'est pas fertile pour l'exercice démocratique.
Josette Bijou, Garaudy Laguerre, Wilson Jeudy et Gérard Blot considèrent que la précarité de la santé publique représente une menace pour la sécurité du pays.
Carel Pedre, animateur de radio à Port-au-Prince, confirme ces demandes de report, mais il précise qu'il ne s'agit pas de la volonté d'une majorité.
Selon lui, il serait erroné d'arrêter le processus électoral en raison de la propagation de l'épidémie. L'opinion de la majorité des candidats penche davantage sur la nécessité de stabiliser le pays, le plus rapidement possible, afin de prendre en charge la situation.
Les Haïtiens sont appelés à se rendre aux urnes dimanche prochain, le 28 novembre. Sur le site Internet Haïti élections 2010, les statistiques rapportent 2 240 000 électeurs inscrits.
L'inquiétude et l'insécurité qui planent sur Haïti, sont assurément reprises à des fins politiques croient Carel Pedre.
«Les rumeurs ont avancé que des gens mal intentionnés sont à l'origine des troubles pour déplacer les élections», a confié l'animateur.
Il soutient également que les conditions d'hygiène du pays et les difficultés liées à l'information limitent les efforts de prévention et entretiennent les craintes des citoyens.
«Nous vivons dans un pays pauvre où l'accès à l'information n'est pas évident», estime Carel Pedre qui constate que les conditions d'hygiène ne s'améliorent pas.
Les organisations internationales prennent part aux initiatives de distribution de pastilles de chlore et autres savons, mais les lieux sanitaires ne sont toujours pas sécurisés. Les eaux usées continuent de circuler et les enfants jouent à proximité d'endroits souillés.
«Tout ce que les gens peuvent faire, c'est d'être près, mais rien n'est nettoyé», a déploré Carel Pedre.
Les équipes de Médecins sans frontière ont traité plus de 16 500 malades depuis le 22 octobre. Plus de 240 tonnes de matériel médical et logistique ont été acheminées à Haïti.
http://www.cyberpresse.ca/international/201011/21/01-4344879-vers-un-report-du-scrutin-en-haiti.php
Haïti: 1250 morts du choléra
AFP, 21/11/2010 Le choléra a fait au total 1250 morts en Haïti depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, selon le bilan communiqué dimanche par le ministère haïtien de la Santé, soit 64 de plus que dans le précédent bilan diffusé vendredi.
Le nombre d'hospitalisations atteint 20.687 depuis le début de l'épidémie et 52.715 cas de contamination ont été recensés, selon ces données arrêtées au 17 novembre. Un peu plus de la moitié des cas de choléra et des décès se concentrent dans le département de l'Artibonite (nord), où s'est déclarée la maladie.
A Port-au-Prince, la capitale, où se trouvent de nombreux camps de réfugiés du séisme du 12 janvier aux conditions d'hygiène très insuffisantes, le nombre de décès a été porté à 64, dont 20 enfants âgés de moins de cinq ans, selon le bilan du ministère de la Santé.
Pour le docteur Gérard Chevallier, un médecin français travaillant avec le ministère haïtien, le nombre de foyers épidémiques augmente et les bilans des autorités sont "sous-évalués". Le coordonnateur humanitaire de l'ONU en Haïti a de son côté affirmé que l'aide internationale était très insuffisante pour faire face à la maladie. L'épidémie a par ailleurs provoqué un débat sur l'opportunité de reporter les élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir dans une semaine.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/21/97001-20101121FILWWW00143-haiti-1250-morts-du-cholera.php
Le nombre d'hospitalisations atteint 20.687 depuis le début de l'épidémie et 52.715 cas de contamination ont été recensés, selon ces données arrêtées au 17 novembre. Un peu plus de la moitié des cas de choléra et des décès se concentrent dans le département de l'Artibonite (nord), où s'est déclarée la maladie.
A Port-au-Prince, la capitale, où se trouvent de nombreux camps de réfugiés du séisme du 12 janvier aux conditions d'hygiène très insuffisantes, le nombre de décès a été porté à 64, dont 20 enfants âgés de moins de cinq ans, selon le bilan du ministère de la Santé.
Pour le docteur Gérard Chevallier, un médecin français travaillant avec le ministère haïtien, le nombre de foyers épidémiques augmente et les bilans des autorités sont "sous-évalués". Le coordonnateur humanitaire de l'ONU en Haïti a de son côté affirmé que l'aide internationale était très insuffisante pour faire face à la maladie. L'épidémie a par ailleurs provoqué un débat sur l'opportunité de reporter les élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir dans une semaine.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/21/97001-20101121FILWWW00143-haiti-1250-morts-du-cholera.php
Haïti: le choléra ne faiblit pas et l'aide manque à 7 jours des élections
De Stéphane JOURDAIN (AFP) –
PORT-AU-PRINCE — L'épidémie de choléra continue de progresser en Haïti où l'aide internationale n'arrive pas suffisamment vite d'après l'ONU, à sept jours des élections présidentielle et législatives dont plusieurs candidats demandent le report.
Depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, 1.250 personnes en sont mortes, selon le bilan des autorités haïtiennes publié dimanche.
"Le nombre de foyers de contagion augmente et les foyers qui sont apparus il y a un mois ne sont pas éteints. Il y avait une vingtaine de foyers au début du choléra, il y en a maintenant une cinquantaine", a déclaré à l'AFP le docteur français Gérard Chevallier qui travaille avec l'épidémiologiste Renaud Piarroux sur l'évolution de l'épidémie.
Samedi, cette équipe française, accompagnée par un épidémiologiste du ministère de la Santé haïtien, est allée sur les bords du fleuve Artibonite, d'où l'épidémie a commencé à se développer, pour observer si les habitudes de la population avaient commencé à changer.
Dans un petit village situé près du barrage de Péligre, ils ont constaté que des pastilles pour purifier l'eau avaient été distribuées. Mais ils ont aussi vu des enfants se laver dans le fleuve à quelques mètres d'excréments flottant à la surface.
Plus au nord, à Hinche, ils se sont entretenus avec la direction de l'hôpital où un centre de traitement du choléra a été installé. En une matinée, les décès enregistrés depuis le début de l'épidémie sont passés de 18 à 22. "Ca évolue de manière négative", atteste le directeur Prince-Pierre Sonçon. "Au début de l'épidémie on avait trois cas par jour, puis 15, puis 35. Ce matin, on en a déjà eu 60", a-t-il dit samedi.
L'ONU estime que l'aide internationale face à l'épidémie est loin d'être suffisante. "Nous avons reçu jusqu'à présent moins de 10% de ce dont nous avons besoin", a indiqué le coordonnateur humanitaire de l'ONU en Haïti, Nigel Fischer.
Les Nations Unies ont lancé un appel à l'aide de 164 millions de dollars.
"Nous avons besoin de manière urgente de matériel essentiel (...) de médecins, d'infirmières, de systèmes de purification de l'eau, de pastilles de chlore, de savon, de sels de réhydratation oraux et de tentes pour les centres de traitement du choléra", a précisé M. Fischer.
Sur le terrain, la campagne électorale bat son plein. Affiches et estrades aux couleurs des candidats sont visibles même dans les villages reculés. Dimanche des Haïtiens faisaient la queue à Pétion-ville, près de Port-au-Prince pour obtenir le document d'identité permettant de voter.
L'avenue de Delmas à Port-au-Prince était en partie bloquée dimanche à cause du convoi du candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, suivi de centaines de militants portant le tee-shirt aux couleurs jaunes et vertes du parti Inite.
Près de 4,7 millions d'Haïtiens sont appelés à choisir un successeur au président René Préval et élire 11 sénateurs et 99 députés.
Quatre des 19 candidats à la présidence ont demandé ce week-end un report des scrutins à cause du choléra.
"Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens", ont écrit ces candidats très mal classés dans les sondages.
Interrogé dimanche par l'AFP, l'un des favoris de l'élection, l'industriel Charles-Henri Baker, s'est dit contre tout report. "Le choléra est là pour dix ans. Plus vite on enlèvera ce gouvernement, plus vite on pourra prendre des mesures contre l'épidémie. La population dit clairement 'non' au report".
"Levez-vous, allez voter, ne vendez pas vos votes, ni votre conscience. Ne participez pas à la violence", a dit dimanche la Conférence des évêques d'Haïti.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hS-MnRCRxM2_lzGWo73iKzHMo6-w?docId=CNG.6bc36e55ea5d2137b39005e4acab661e.481
PORT-AU-PRINCE — L'épidémie de choléra continue de progresser en Haïti où l'aide internationale n'arrive pas suffisamment vite d'après l'ONU, à sept jours des élections présidentielle et législatives dont plusieurs candidats demandent le report.
Depuis le début de l'épidémie à la mi-octobre, 1.250 personnes en sont mortes, selon le bilan des autorités haïtiennes publié dimanche.
"Le nombre de foyers de contagion augmente et les foyers qui sont apparus il y a un mois ne sont pas éteints. Il y avait une vingtaine de foyers au début du choléra, il y en a maintenant une cinquantaine", a déclaré à l'AFP le docteur français Gérard Chevallier qui travaille avec l'épidémiologiste Renaud Piarroux sur l'évolution de l'épidémie.
Samedi, cette équipe française, accompagnée par un épidémiologiste du ministère de la Santé haïtien, est allée sur les bords du fleuve Artibonite, d'où l'épidémie a commencé à se développer, pour observer si les habitudes de la population avaient commencé à changer.
Dans un petit village situé près du barrage de Péligre, ils ont constaté que des pastilles pour purifier l'eau avaient été distribuées. Mais ils ont aussi vu des enfants se laver dans le fleuve à quelques mètres d'excréments flottant à la surface.
Plus au nord, à Hinche, ils se sont entretenus avec la direction de l'hôpital où un centre de traitement du choléra a été installé. En une matinée, les décès enregistrés depuis le début de l'épidémie sont passés de 18 à 22. "Ca évolue de manière négative", atteste le directeur Prince-Pierre Sonçon. "Au début de l'épidémie on avait trois cas par jour, puis 15, puis 35. Ce matin, on en a déjà eu 60", a-t-il dit samedi.
L'ONU estime que l'aide internationale face à l'épidémie est loin d'être suffisante. "Nous avons reçu jusqu'à présent moins de 10% de ce dont nous avons besoin", a indiqué le coordonnateur humanitaire de l'ONU en Haïti, Nigel Fischer.
Les Nations Unies ont lancé un appel à l'aide de 164 millions de dollars.
"Nous avons besoin de manière urgente de matériel essentiel (...) de médecins, d'infirmières, de systèmes de purification de l'eau, de pastilles de chlore, de savon, de sels de réhydratation oraux et de tentes pour les centres de traitement du choléra", a précisé M. Fischer.
Sur le terrain, la campagne électorale bat son plein. Affiches et estrades aux couleurs des candidats sont visibles même dans les villages reculés. Dimanche des Haïtiens faisaient la queue à Pétion-ville, près de Port-au-Prince pour obtenir le document d'identité permettant de voter.
L'avenue de Delmas à Port-au-Prince était en partie bloquée dimanche à cause du convoi du candidat du parti au pouvoir, Jude Célestin, suivi de centaines de militants portant le tee-shirt aux couleurs jaunes et vertes du parti Inite.
Près de 4,7 millions d'Haïtiens sont appelés à choisir un successeur au président René Préval et élire 11 sénateurs et 99 députés.
Quatre des 19 candidats à la présidence ont demandé ce week-end un report des scrutins à cause du choléra.
"Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens", ont écrit ces candidats très mal classés dans les sondages.
Interrogé dimanche par l'AFP, l'un des favoris de l'élection, l'industriel Charles-Henri Baker, s'est dit contre tout report. "Le choléra est là pour dix ans. Plus vite on enlèvera ce gouvernement, plus vite on pourra prendre des mesures contre l'épidémie. La population dit clairement 'non' au report".
"Levez-vous, allez voter, ne vendez pas vos votes, ni votre conscience. Ne participez pas à la violence", a dit dimanche la Conférence des évêques d'Haïti.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hS-MnRCRxM2_lzGWo73iKzHMo6-w?docId=CNG.6bc36e55ea5d2137b39005e4acab661e.481
Haïti: à une semaine des élections, la campagne continue malgré le choléra
PORT-AU-PRINCE - Les véhicules tout terrain du candidat du parti au pouvoir, précédés de motards et suivis par des centaines de militants bloquent l'avenue de Delmas à Port-au Prince: dimanche, malgré l'épidémie de choléra qui frappe Haïti, la campagne électorale se poursuit. Malgré quelques danseurs de rue et des musiciens aux habits colorés, aux abords de la route, des passants indifférents poursuivent leurs activités; un vendeur de fleurs présente des bouquets à une femme, une vendeuse de fruits à l'ombre d'un grand parasol époussette ses produits.
"Je ne suis pas encore certaine. La dernière fois que je suis allée voter j'ai eu des problèmes de sécurité", se souvient Sabina, une jeune femme qui fait ses courses dans un supermarché.
Margareth Costumé, une ancienne candidate à la municipalité de Delmas, ses yeux cachés derrières d'épaisses lunettes noires, est déterminée: "Je vais voter avec toute ma famille. Je ne veux pas boire cette soupe que Préval (le président sortant) nous prépare".
"Je ne sais pas qui va gagner les élections, mais je connais le perdant: le peuple haïtien", prédit avec un sourire triste un ancien diplomate haïtien, les cheveux tout blanc.
Mais pour Petit-Frère, un jeune de 25 ans, les élections n'apporteront pas de changement et "il faut une révolution à Haïti".
Les élections doivent-elles se tenir dimanche, malgré le choléra? Quatre candidats à la présidence ont demandé samedi leur report en raison de l'épidémie qui se propage depuis la mi-octobre et qui a déjà fait 1.250 morts.
"Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens", ont écrit Josette Bijou, Gérard Blot, Garaudy Laguerre et Wilson Jeudy, des candidats très mal classés dans les sondages.
Quelque 4,7 millions d'habitants de ce pays frappé par une instabilité chronique sont appelés aux urnes le 28 novembre pour élire leur nouveau président et un nouveau parlement.
Pour les églises, les Haïtiens doivent aller voter "pour choisir des dirigeants qui travailleront pour tout le peuple", a indiqué dimanche la Conférence des évêques d'Haïti dans un "message au peuple de Dieu".
"Levez-vous, allez voter, ne vendez pas vos votes, ni votre conscience. Ne participez pas à la violence. L'Etat doit mettre les moyens pour garantir la sécurité", poursuit le message des évêques.
De fait, la question de la sécurité revient dans toutes les conversations. Plusieurs partis politiques ont dénoncé des actes d'intimidation de l'électorat lors de rassemblements dans les provinces ainsi que des armes qui pourraient perturber la journée de vote.
(©AFP / 21 novembre 2010 22h28)
http://www.romandie.com/infos/news2/101121212810.axbaxbc0.asp
"Je ne suis pas encore certaine. La dernière fois que je suis allée voter j'ai eu des problèmes de sécurité", se souvient Sabina, une jeune femme qui fait ses courses dans un supermarché.
Margareth Costumé, une ancienne candidate à la municipalité de Delmas, ses yeux cachés derrières d'épaisses lunettes noires, est déterminée: "Je vais voter avec toute ma famille. Je ne veux pas boire cette soupe que Préval (le président sortant) nous prépare".
"Je ne sais pas qui va gagner les élections, mais je connais le perdant: le peuple haïtien", prédit avec un sourire triste un ancien diplomate haïtien, les cheveux tout blanc.
Mais pour Petit-Frère, un jeune de 25 ans, les élections n'apporteront pas de changement et "il faut une révolution à Haïti".
Les élections doivent-elles se tenir dimanche, malgré le choléra? Quatre candidats à la présidence ont demandé samedi leur report en raison de l'épidémie qui se propage depuis la mi-octobre et qui a déjà fait 1.250 morts.
"Nous demandons aux autorités de repousser la date des élections, d'établir et de publier un plan de lutte contre l'épidémie de choléra qui menace la vie de tous les Haïtiens", ont écrit Josette Bijou, Gérard Blot, Garaudy Laguerre et Wilson Jeudy, des candidats très mal classés dans les sondages.
Quelque 4,7 millions d'habitants de ce pays frappé par une instabilité chronique sont appelés aux urnes le 28 novembre pour élire leur nouveau président et un nouveau parlement.
Pour les églises, les Haïtiens doivent aller voter "pour choisir des dirigeants qui travailleront pour tout le peuple", a indiqué dimanche la Conférence des évêques d'Haïti dans un "message au peuple de Dieu".
"Levez-vous, allez voter, ne vendez pas vos votes, ni votre conscience. Ne participez pas à la violence. L'Etat doit mettre les moyens pour garantir la sécurité", poursuit le message des évêques.
De fait, la question de la sécurité revient dans toutes les conversations. Plusieurs partis politiques ont dénoncé des actes d'intimidation de l'électorat lors de rassemblements dans les provinces ainsi que des armes qui pourraient perturber la journée de vote.
(©AFP / 21 novembre 2010 22h28)
http://www.romandie.com/infos/news2/101121212810.axbaxbc0.asp
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