Chez moi comme chez beaucoup de ceux qui écrivent poussés par des motivations diverses, l’écriture est « un cri qui vient de l’intérieur ». Je ne sais plus à quel moment j’ai eu l’inspiration m’invitant à m’installer confortablement devant un ordinateur pour pondre un document écrit.
Pourtant des sujets il y en a eu dans l’actualité. Pourtant sur ma section drive de google, j’ai pas mal de textes inachevés.
Tous les matins je regarde à travers les sites appropriés, j’observe le ciel de notre région en cette saison cyclonique carrément muette et heureusement muette. Cela avait attiré mon attention dans la mesure où je n’ai pas vu passer les préparatifs de rigueur ni les appels à dons de l’ONU et d’autres ONG pour faire face aux risques touchant particulièrement les populations de déplacés. En ce sens, les dieux nous ont un peu oubliés, heureusement encore.
Puis vint la nouvelle du possible recrutement de personnels haïtiens pour aller porter secours aux populations africaines touchées par l’épidémie d’EBOLA.
Comme beaucoup de compatriotes se basant sur les faiblesses de notre système sanitaire, cette nouvelle du retour de ces compatriotes avec les risques de propagation de la maladie fit le buzz sur les réseaux sociaux.
Le secteur officiel à répondu comme il se devait de le faire en interdisant le départ des citoyens vers les zones affectées. C’est ce que demandaient et les gens et la situation même si plus tard les autorités de l’ONU ont fait des mises au point ressemblant à des tirages de brettelles. Peu importe.
Puis vint la nouvelle du décès de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier.
Cette nouvelle ne me fit ni chaud ni froid puisque depuis son retour en Haïti il avait la tête de quelqu’un qui allait mourir. Les rumeurs disaient qu’il était affecté d’une maladie dont le nom n’avait pas été diffusé.
J’ai commencé à réagir avec les réactions des uns et des autres des partisans et des adversaires. Certaines justifiées, d’autres acceptables rentrant dans le cadre du politiquement correct.
Certains qui auraient mieux fait de se taire se sont prononcés sans tenir compte de ce qu’ils disaient.
Ceux qui considèrent le décès de Jean Claude Duvalier « comme une grande perte pour la démocratie font partie de cette catégorie ».
J’ai du mal à voir en quoi constitue cette perte avec la mort de quelqu’un qui s’était transformé en zombie depuis 1986. Celui qui est revenu en Haïti n’a été qu’une ombre vivante qui était revenue finir ces jours là ou des gens dans un sens ou dans l’autre lé considéraient encore comme quelqu’un à défaut de quelqu’un d’important.
Officiellement et personnellement il ne s’est jamais prononcé sur des intentions quelconques de revenir au pouvoir ou de contribuer à sortir le pays de la crise.
D’ailleurs comment l’histoire de la gestion de son pouvoir conclue par un exile « doré » pourrait lui conférer des vertus de démocrates de rassembleur ?
Ceux qui ont créé des partis politiques pour lui demander de revenir dans les affaires du pays ne faisaient que se couvrir de ridicule.
Les adversaires qui exhibent les parades des VSN pour remémorer la cruauté de son régime ne sont pas capables non plus de m’impressionner.
Entre les hordes de miliciens qui paradaient dans les rues de Port-au-Prince et les gens qui circulent et manifestent en collant l’étiquette de roi à Jean Bertrand Aristide ne se différencient que par le port de l’uniforme pour le premier groupe.
Les milices aristidiens n’inspirent pas plus de confiance que le faisaient les miliciens duvalieristes.
Je comprends que les gens peuvent vouloir se recueillir et souhaiter officiellement qu’il repose en paix. La question se poserait sur la nature de cette paix et comment faire pour ne pas la mériter.
Ceux qui faisaient de son jugement le combat de leur vie, devraient lâcher prise et porter leurs énergies ailleurs. La boucle est bouclée et la page n’est pas n on seulement tournée !
Ce nom comme bien d’autres de l’histoire de notre pays continuera pour longtemps à hanter notre subconscient. Dans un sens ou dans l’autre.
Mais Haïti n’est pas un héritage légué à cette famille. Que ce seul nom ne constitue plus jamais un sésame ou un passeport pour justifier un retour dans les affaires de cette nation.
La polémique va surement être alimentée par le type de funérailles qui lui seront chantées. Nationales ou non ?
Ce sera surtout l’affaire du gouvernement actuel qui n’a jamais caché son penchant pour ce régime.
Les victimes et les parents des assassinés pourront organiser une contre manifestation pour démontrer leur mécontentement si jamais le gouvernement se laissait glisser sur cette pente.
Acceptons avec ce décès la fin sans suite de la dernière page du dernier chapitre de l’histoire de notre pays.
Docteur Jonas JOLIVERT
5/10/2014
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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lundi 6 octobre 2014
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