Le secteur dit « populaire » désapprouve la politique suivie par le gouvernement après le séisme
vendredi 19 février 2010, Radio Kiskeya
Les consultations en vue de la formation éventuelle d’un nouveau gouvernement se sont poursuivies vendredi au Sénat de la République où des représentants du secteur dit « populaire » ont été invités par la Commission politique du Grand corps à s’exprimer sur la conjoncture.
La plupart des membres d’Organisations populaires, dont certains pro-Lavalas (parti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide), ont désapprouvé la politique suivie par le gouvernement Préval/Bellerive, a déclaré à l’issue de la rencontre le sénateur de l’Artibonite (Nord), Youri Latortue.
Après avoir appelé à une meilleure distribution de l’aide aux sinistrés, certains des invités, dont l’activiste du secteur lavalas René Civil, a estimé urgente la naissance d’un nouvel Etat, celui qui existait avant le 12 janvier 2010 s’étant totalement désintégré lors du séisme.
Intervenant sur la question en marge de la rencontre, le sénateur Andris Riché (OPL, Grand’Anse, Sud-Ouest), a préconisé un changement de vision devant présider à la formation d’un nouveau gouvernement. Il ne s’agit pas de revenir avec les mêmes méthodes et surtout de faire appel à des « copains » pour faire partie d’une équipe gouvernementale où les mêmes pratiques de gabegie administrative et d’enrichissement illicite seraient de mise, a déclaré Andris Riché.
La disparition dans le séisme des différents symboles de l’Etat et des principales institutions religieuses est le signe que les choses doivent profondément changer en Haïti, a martelé le parlementaire.
Les consultations qui ont vu défiler au siège provisoire du Sénat (Académie de police) les représentants de divers secteurs doivent se terminer lundi avec le secteur religieux, informe le sénateur Youri Latortue. Une synthèse des différentes propositions sera soumise au Chef de l’Etat pour les suites utiles, a enfin déclaré le sénateur de l’Artibonite. [jmd/Radio Kiskeya]