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lundi 22 octobre 2007

Deux rapporteurs spéciaux de l’ONU attendus en République Dominicaine pour des investigations sur les violations des droits des haïtiens

Le racisme, la xénophobie et l’intolérance seront au centre de leur mission d’une semaine qui débute mardi
dimanche 21 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Deux rapporteurs spéciaux des Nations Unies sur le racisme et les droits des minorités séjourneront du 23 au 29 octobre en République Dominicaine afin de recueillir des informations sur les discriminations raciales, la xénophobie et l’intolérance dont seraient victimes les haïtiens, selon un communiqué rendu public à Genève et relayé par EFE.
Le Haut commissariat aux droits de l’homme (OHCHR) indique que les experts se rendront dans les villes de Dajabòn, Santiago et San Pedro de Macorìs à l’invitation des autorités dominicaines. Le sénégalais Doudou Diène, rapporteur spécial pour la lutte contre les formes contemporaines de racisme, de xénophobie et d’intolérance et l’américaine Gay McDougall, chargée des questions relatives aux minorités, souhaitent avoir des informations de première main sur les préjudices causés aux ressortissants haïtiens ou dominicains d’ascendance haïtienne.
Ils doivent s’entretenir avec des responsables gouvernementaux au niveau national et local, des membres des organes législatifs et judiciaires, des organisations non gouvernementales (ONG) et des délégations de différentes communautés.
En outre, des discussions sont prévues avec les représentants des Nations Unies et de l’Organisation des Etats américains (OEA) en République Dominicaine.
A l’issue de leur visite, les deux experts soumettront leurs rapports à la Commission des droits de l’homme de l’ONU qui les examinera lors de sa prochaine session, en décembre à Genève.
Amnistie Internationale avait dénoncé en mars dernier l’existence d’une "forte discrimination raciale" en territoire voisin contre les migrants haïtiens et avait exigé des autorités dominicaines la fin des expulsions massives des sans-papiers.
Le gouvernement du Président Leonel Fernàndez et l’establishment dominicain ont, ces derniers mois, élevé des protestations un peu partout contre une prétendue "campagne internationale de dénigrement" dont leur pays serait victime.
Ces manœuvres d’intimidation n’ont néanmoins pas fait reculer des organisations des droits humains haïtiennes et internationales qui mettent régulièrement l’accent sur les violations des droits fondamentaux de nombreux compatriotes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4303

Des restes "d'Esclaves au Paradis" de Céline ANAYA?

Installation du nouveu conseil d’administration de la BNC

Très satisfaits du bilan des dernières années, le gouvernement et l’équipe dirigeante de la Banque Nationale de Crédit se montrent favorables à un partenariat avec les PME en vue du renforcement de la position de l’institution
vendredi 19 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis a procédé à l’investiture vendredi du nouveau Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC) qui va diriger la banque commerciale d’Etat au cours des trois prochaines années.
Dans son allocution de circonstance, le chef du gouvernement a salué la performance remarquable de la BNC dont les profits cumulés sur les cinq dernières années ont atteint plus d’un milliard de gourdes et les dividendes versés au trésor public 105,8 millions. M. Alexis a attribué au plan de restructuration qui fut adopté sous la première Présidence de René Préval (1996-2001) les résultats ayant permis à la BNC de se classer troisième dans le système bancaire.
Il en a profité pour appeler à un partenariat entre la BNC et les petits entrepreneurs en vue de contribuer au développement économique du pays et au renforcement du potentiel de la banque qui compte aujourd’hui 400.000 clients.
Prenant la parole à son tour, le président du conseil d’administration, Guyto Toussaint, s’est félicité du travail accompli par l’équipe qu’il dirige depuis son arrivée à la tête de la BNC en 1999. Il a aussi évoqué les risques qu’impliquait l’absorption fin 2006 de la Société Caraïbéenne de Banque (SOCABANK) alors en faillite.
La nomination par le Président Préval des membres du conseil d’administration de la BNC a été approuvée la semaine dernière par le Sénat.
Fondée en 1880 sous le gouvernement du Président Lysius Félicité Salomon Jeune, la Banque Nationale de Crédit est la plus ancienne banque d’Haïti. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4305

Le Brésil pourrait envoyer de nombreux ingénieurs militaires en Haïti, selon le ministre de la défense

Nelson Jobim estime que l’arrivée de ces experts en remplacement des soldats pourrait aider à résoudre les graves problèmes d’infrastructure du pays
vendredi 19 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le ministre brésilien de la défense, Nelson Jobim, a estimé vendredi fort possible le remplacement d’un grand nombre de soldats brésiliens déployés en Haïti par des ingénieurs militaires, rapporte EFE.
Selon le haut responsable, qui s’exprimait à Rio de Janeiro, ce changement pourrait permettre à son pays d’apporter une plus grande contribution à des travaux d’infrastructure indispensables au développement d’Haïti.
Jobim a toutefois rappelé qu’il revient au gouvernement du Président Luiz Inàcio Lula da Silva de prendre une telle décision.
Il a ajouté qu’il s’agira seulement d’un "changement de profil des troupes" et non d’une réduction des effectifs militaires brésiliens qui s’élèvent à 1.200 soldats, soit le plus important de tous les bataillons présents en Haïti.
Cette reconversion des casques bleus devrait rencontrer l’adhésion du Président René Préval qui, depuis le début de son mandat en mai 2006, a toujours souhaité la "substitution des tracteurs et houes aux chars de guerre".
Le Brésil détient le commandement de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), une force de quelque 9.000 militaires et policiers dont le mandat vient d’être prorogé d’un an par le Conseil de sécurité. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4302

Combien coûte un conseiller électoral ?

Le salaire mensuel brut d'un conseiller électoral était estimé, en 2006, à 67 500 gourdes avant que les autorités haïtiennes ne l'augmentent de 20 125 gourdes. Ce qui donne au total un salaire mensuel brut de quelque 87 625 gourdes, soit 68 265 gourdes net. En plus, les conseillers électoraux ont droit, mensuellement, à un tiers de leur salaire brut à titre de frais. Ces derniers sont toutefois calculés à partir de leur salaire initial de 68 265 gourdes.
Chaque conseiller électoral a aussi l'usage d'une Jeep DID Mitsubishi et d'un Pick-up. Les frais mensuels en gazoline pour la Jeep et le Pick-up sont respectivement évalués à 12 500 gourdes et 7 500 gourdes. 1 500 gourdes de cartes de recharge des compagnies téléphoniques locales « Haïtel et Comcel » leur sont aussi attribuées. Comme dispositif sécuritaire, chacun d'eux est protégé par 3 policiers et un agent de sécurité à domicile. L'organisme électoral est presque inactif depuis l'organisation des compétitions électorales et la remise des résultats définitifs des élections municipales et locales à l'Exécutif pour publication dans le journal officiel « le Moniteur ». Elections qui ont eu lieu en avril dernier. Depuis lors, les conseillers électoraux Max Mathurin et François Benoît, jouant sur les imprécisions des dispositions légales, conditionnent la fin du mandat de l'institution à la tenue des élections indirectes. Leur point de vue est cependant rejeté par Patrick Féquière et Gerson Richemé, deux de leurs collègues qui croient que le mandat des membres du conseil est caduc. Ces divergences d'opinion entre les conseillers électoraux qui interprètent les dispositions légales à leur guise viennent relancer la crise interne qui ravage le CEP depuis l'entrée en fonction de ses membres. Crise qui avait provoqué la démission de sa présidente, Roselaure Julien.
Avec ce que d'aucuns croient être une incompatibilité profonde de caractères, les neufs membres de l'organisme électoral provisoire ont tendance à se regrouper en petits clans hostiles les uns aux autres. Certains, comme les conseillers Pauris Jean-Baptiste, Josefa R. Gauthier et Freud Jean, restent dans l'ombre alors que d'autres, tels que Patrick Féquière, Pierre Richard Duchemin et Louis Gerson Richemé, font cavalier seul. Le tout dans un contexte où le président de l'institution, Max Mathurin, son secrétaire général, Rosemond Pradel et son trésorier, François Benoît - tout trois formant le bureau du CEP - sont aux prises avec la justice suite aux accusations portées contre eux par leurs collègues Patrick Féquière et Louis Gerson Richemé. Refusant de se présenter devant le commissaire du gouvernement, Me Claudy Gassant, qui leur avait interdit de quitter le pays, ils ont affirmé que leurs dossiers ne relevaient pas de la compétence du chef du parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince mais plutôt de la Haute Cour de justice, la seule instance compétente prévue, selon eux, par la Constitution pour juger les membres du Conseil électoral. Par ailleurs, les secteurs ayant désigné leur représentant au sein du CEP provisoire ont apporté, à tour de rôle, leur soutien aux actuels membres de l'institution en dépit de leurs attitudes conflictuelles. Chose certaine, le CEP est actuellement en panne de mandat et à la merci de l'Exécutif qui souhaite trouver un consensus pour la tenue des joutes électorales devant renouveler le tiers du Sénat. « L'Exécutif poursuit encore les rencontres avec les différents secteurs de la vie nationale afin de trouver un consensus permettant l'organisation de ces joutes », disait une note officielle de la présidence qui avait démenti les déclarations du ministre chargé des relations avec le Parlement, Joseph Jasmin, relatives à la décision de l'Exécutif de renvoyer les neufs membres de l'actuel CEP.

Jean Gardy Gauthier
jggauthier@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49964&PubDate=2007-10-19

5,7 millions d'enfants et de jeunes seront vaccinés

Quelque 5,7 millions d'enfants, d'adolescents et de jeunes de moins de 19 ans seront vaccinés contre des maladies telles que la rougeole, la rubéole et la polio à travers le pays. Cette campagne nationale sous l'égide du ministère de la Santé publique et de la Population s'attaquera aussi aux carences en vitamine A et aux vers intestinaux. Il s'agit d'une première dans l'histoire haïtienne

Le ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), en partenariat avec le ministère de l'Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) et le Comité national de vaccination, a annoncé, vendredi, le lancement d'une gigantesque campagne de vaccination qui débutera le 4 novembre prochain sur toute l'étendue du territoire national. «C'est un programme ambitieux qui apportera aussi plusieurs antigènes au groupe des jeunes de 15 à 19 ans qui n'étaient pas touchés auparavant», a dit le ministre de la Santé publique, le Dr Robert Auguste. Selon lui, cette campagne s'inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement en vue de réduire la mortalité et la morbidité dues aux maladies incontrôlables. «Elle permettra à l'Etat de répondre à ses engagements nationaux et régionaux qui sont d'éradiquer la polio et de parvenir à l'éradication de la rougeole, de la rubéole et du syndrome de rubéole congénitale », a ajouté le ministre. Pour atteindre ce public cible, les responsables de la santé ont adopté quatre stratégies. « D'abord, la population captive des écoles et des postes fixes, à savoir les centres de santé. Puis les postes de rassemblement et le porte-à-porte », a expliqué le ministre Auguste. Cette campagne de vaccination s'étendra sur six mois. A partir du cinq novembre jusqu'à février 2008, les départements du Nord-Est, de l'Artibonite, de l'Ouest, du Nord, du Centre et du Nord-Ouest seront couverts. Puis viendra le tour du grand Sud en février.

La campagne sera financée à hauteur de 9,5 millions de dollars américains par l'OPS-OMS, l'UNICEF, la MINUSTAH, l'ACDI, l'USAID/CDC, l'Agence de coopération espagnole, certaines églises et les gouvernements du Japon, de la Colombie et du Venezuela.

Péguy André

Josephpeguy_andre@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49960&PubDate=2007-10-22

904 centres d'alphabétisation en fonction

Plus de 900 centres d'alphabétisation sont déjà ouverts dans les départements du Nord, du Sud-Est et de l'Ouest, un mois après le lancement de la campagne nationale d'alphabétisation. « Dans certaines sections communales de ces départements, on voit déjà fonctionner les centres d'alphabétisation et les activités de formation pour les superviseurs de centre », a informé, lundi, le secrétaire d'Etat à l'Alphabétisation (SEA), Carol Joseph, faisant le bilan du programme dans le pays à l'aide d'une projection à la carte. Très intéressée au programme, la population non alphabétisée ne prend pas trop de temps pour se faire inscrire. Le nombre d'inscrits atteint 40.000 dans le Sud-Est, 12600 dans l'Ouest, 2153 dans le Nord et 1000 dans le Nord-Est. Le secrétaire d'Etat qui a promis de faire le point, tous les mois, sur l'évolution de la campagne, a affirmé que les activités de dépistage continuent dans les départements de l'Ouest, du Sud, du Nord-Est, de l'Artibonite, des Nippes et de la Grand'Anse. Actuellement, a-t-il précisé, plus de 2475 centres d'alphabétisation sont localisés dans le Sud-Est, 1773 dans le Nord-Est, 832 dans l'Ouest et 371 dans le Nord. Cependant, a fait remarquer M. Joseph, la campagne n'atteint pas encore les départements du Nord-Ouest et du Plateau Central. Pour atteindre son objectif qui est l'alphabétisation de 3 millions d'Haïtiens de 14 à 45 ans d'ici les trois prochaines années, la SEA espère ouvrir 75.000 centres à travers le pays. Ces centres recevront chacun 40 participants par jour, divisés en deux groupes de 20.
La stratégie utilisée pour la réussite de la campagne priorise la section communale avant d'atteindre les villes. La méthode adoptée par la SEA pour alphabétiser les gens est une adaptation du programme cubain « Yo si Puedo » traduit par « Wi mwen Kapab ». Cette méthode permettra d'alphabétiser un adulte en trois mois. Selon M. Joseph, l'aide du gouvernement cubain pour la réalisation du programme s'élève à 7,7 millions dollars américains. Cette aide qui commence déjà à se matérialiser consistera en matériel didactique soit : 10 mille téléviseurs, 10 000 jeux de vidéocassettes et 1 000 panneaux solaires.
Présentant certains des supports didactiques, le secrétaire d'Etat a précisé qu'ils seront distribués dans tous les centres d'alphabétisation du pays.
Cette campagne d'alphabétisation en cours de réalisation coûtera 186 millions de dollars américains, soit 62 dollars US par participant. Elle doit générer 100.000 emplois.

Jean Gardy Gauthier
gauthierjeangardy2001@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49843&PubDate=2007-10-22


Les jeunes de Ganthier découvrent l'idéal dessalinien

L'idéal dessalinien a été au centre des débats entre des centaines d'élèves de 5e et de 6e année fondamentale réunis mercredi à l'Ecole nationale de Galette Chambon, à Ganthier. Venus de divers établissements scolaires de la commune, ces jeunes de 10 à 15 ans ont pu faire connaissance avec les idées de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines en les comparant avec les réalités d'aujourd'hui. Une façon pour le Cercle des Ganthiérois, un espace de discussion sur les problèmes de la commune de Ganthier, de commémorer les 201 ans de l'assassinat du fondateur de la nation. « Je sais que Dessalines voulait un pays indépendant et autonome. Je ne crois pas qu'il serait content de voir les Blancs continuer de fouler le sol haïtien dont nous devrions être les seuls maîtres», s'est indignée une écolière de 15 ans, qui dit avoir écouté attentivement le maire Ralph Lapointe et les enseignants Nickenson Prospère et Jean Germane Joseph au cours de la conférence-débat organisée sur le thème « L'idéal dessalinien, est-ce un modèle pour la jeunesse d'aujourd'hui ? ».
Un autre écolier a réagi de la manière suivante : « Nous venons de dialoguer avec l'un des plus grands héros de l'Indépendance à travers ses idées. Nous savons que Dessalines parlait d'unité nationale, de souveraineté nationale, de justice sociale, etc., a-t-il fait remarquer, fouillant dans son cahier de notes pour ne pas commettre d'erreurs. Dessalines voulait améliorer la vie des pauvres. Aujourd'hui encore, les pauvres sont nombreux dans le pays. Les idées de Dessalines n'ont-elles pas été bafouées ? »« Le problème de la communauté ne va pas se résoudre grâce à un miracle. Les responsables à eux seuls ne peuvent pas tout changer. Pour cela, chaque individu doit mettre la main à la pâte», a fait savoir le maire et professeur Lapointe, comme pour demander aux écoliers de s'impliquer dans toute action qui vise le changement. Selon lui, cette Haïti que nous avons aujourd'hui n'est pas celle que voulait Dessalines, il y a plus de deux cents ans. « Il n'est pas normal qu'une zone s'accapare de tout alors qu'une autre n'a rien, a-t-il dénoncé, en présence du député Pierre Jude Destiné. Si les rêves de Dessalines étaient réalisés, le pays ne serait pas ainsi. »Ne pouvant pas se mêler des affaires politiques, l'un des écoliers a demandé d'apporter cet éclaircissement : « Pourquoi Dessalines est considéré comme le premier chef d'Etat d'Haïti et non pas comme le premier président ? »Qualifiant d'intelligente la question de cet enfant, Nickenson Prospère a répondu en ces termes : « On attribue un titre à la personne qui dirige un pays en fonction du régime politique sous lequel il est dirigeant. Ainsi, Dessalines n'était pas le premier président du pays parce qu'il ne s'agissait pas d'une République. » Participant lui aussi aux débats, le député Destiné a applaudi des deux mains cette initiative des jeunes de Galette Chambon visant à aider les jeunes Ganthiérois à mieux comprendre l'histoire de leur peuple. Il promet d'ailleurs d'accompagner le Cercle des Ganthiérois dans son projet d'implanter une bibliothèque communautaire. « Je suis prêt à appuyer toute activité favorisant le progrès de la circonscription Ganthier/Fonds-Verrettes », a-t-il promis.« Il est temps pour que les responsables passent de la parole aux actes », a déclaré, de son côté, l'enseignant Jean Germane Joseph, qui dit espérer que le pays prendra effectivement les rails du développement.

Victor Jean Junior
djune14@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49917&PubDate=2007-10-22

Les petites choses qui rendent la vie difficile (2)

Une journée épuisante
Il est huit heures trente du matin. Rien que trente minutes de retard. Ce n'est pas si mal quand on a laissé sa maison seulement deux heures plus tôt. Parcourir dix kilomètres à Port-au-Prince en deux heures, c'est un record acceptable. Et le patron qui regarde sa montre comme s'il voulait dire quelque chose ! Comme si, lui aussi, il habitait en Plaine ou à Mariani. Il ne voudrait tout de même pas que l'on laisse sa maison plus tôt, quand il fait encore noir, même si, apparemment, l'insécurité a diminué. Sans compter ces chauffeurs malhonnêtes qui refusent de faire tout le parcours et qui abandonnent leurs passagers à mi-chemin. Sur pied depuis quatre heures, il est normal qu'en arrivant au boulot on ait un petit creux. Il faut donc prendre le temps de grignoter quelque chose et de se rafraîchir un peu. Qu'est qu'il y a donc d'incompréhensible à cela pour que les clients s'impatientent et commencent à se plaindre! Ce qu'il peuvent être énervants !Mais voila : on a raison, le patron, lui aussi, a raison et le client est loin d'avoir tort. Alors, tout le monde fait valoir ses droits, tout le monde s'excite et les choses vont de mal en pis jusqu'à ce que les batteries de l'inverter craquent. C'est normal puisqu'il n'y a pas eu d'électricité depuis deux jours. Et la génératrice qui est en panne!Le patron pique sa crise et tout le monde y passe : l'Etat, l'ED'H et tutti quanti... Les employés se font discrets. Personne ne veut être le souffre-douleur du boss. Alors, on se tait mais l'on sait déjà qu'il faudra travailler un peu plus tard. Et pas question de réchigner! Pendant ce temps, le client s'impatiente et sa mauvaise humeur augmente avec la température. Plus de climatiseur ou de ventilateur, et la salle n'est pas assez aérée. Entretemps, les racketteurs se démènent comme de beaux diables, profitant de la situation pour offrir leurs services. Après deux heures de vaine attente, on se rend compte que, finalement, rien ne sera fait et qu'il vaut mieux revenir demain. Avec un peu de chance, le technicien en charge aura peut-être réparé la génératrice ou encore trois ou quatre heures d'électricité auront rechargé les batteries de l'inverter.

En face, la situation est la même avec la différence que ce n'est pas un bureau de l'administration publique mais une petite entreprise mise sur pied par des jeunes qui y ont investi toutes leurs économies. Ne pouvant pas encore s'offrir une génératrice, ils n'ont d'autre choix que de regarder dormir leurs investissements pendant qu'ils doivent payer le loyer et les taxes. Et dire que l'on demande aux jeunes d'investir dans leur pays ! On commence à comprendre pourquoi tout le monde investit dans le commerce !
Midi, enfin ! C'est l'heure du lunch. Tous au petit bar d'en face, en espérant qu'il n'est pas trop rempli, sinon on risque d'attendre longtemps pour un plat du jour et un verre de jus. Et, une nouvelle fois, c'est la ruée. Cette fois, c'est vers les chaises que l'on court. Premier assis, premier servi. Et même là, des disputes éclatent. Cela se comprend. Plus on a faim, moins on est sociable.

Le ventre plein, on aimerait bien faire une petite sieste, mais il y a encore de ces emmerdeurs de clients qui patientent jusqu'au bout et demandent des renseignements, Dérangeant le « Kabicha » d'un honnête fontionnaire. Si seulement ils savaient comment la matinée a été épuisante, ils la fermeraient et s'assoiraient gentillement.
Et dire qu'après tout cela, il faut reprendre l'embouteillage et, arrivé épuisé, faire étudier les enfants à la lueur des lampes, comme il y a deux siècles. Ensuite, faute d'électricité, on ne pourra même pas se détendre devant la télé. Et, si l'on oublie d'acheter de la glace en rentrant, il faudra se contenter de boire de l'eau tiède. Et l'on dormira sans ventilateur sur un lit trempé de sueur.Puis, demain, il faudra recommencer. Dire que l'on appelle cela une vie !

Patrice-Manuel Lerebours

patricemanuel@yahoo.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49850&PubDate=2007-10-22

La route Bon-Repos/ Carrefour Saint-Médard bientôt réhabilitée

La réhabilitation du tronçon de route reliant Bon Repos à Carrefour Saint-Médard, près de l'Arcahaie, débutera en novembre prochain. Le titulaire du MTPTC, l'ingénieur Frantz Vérella, a signé, vendredi, dans les locaux du ministère un contrat avec les responsables de la firme dominicaine de construction Ingeneria Estrella - EATT qui exécutera ces travaux. Le groupe Ingeniera estrella - EATT a, selon M. Vérella, mené à bien la construction de l'aéroport de Santiago ainsi que celle de la station balnéaire de Punta Cana. D'une durée de 15 mois, la réfection de ces 34 kilomètres de route sera financée à hauteur de plus de 15 millions de dollars par la Banque Interaméricaine de Développement (BID)Selon le ministre Vérella, l'objectif de ces travaux est d'améliorer les infrastructures dans le département de l'Ouest en vue de faciliter les activités touristiques et les rapports avec les autres départements : « Ce tronçon est extrêmement important dans la mesure où il facilitera le transport entre les départements du Nord, du Nord-Est, du Nord-Ouest, de l'Artibonite et du reste du pays. Il va également dynamiser le développement du tourisme, principalement sur la côte des Arcadins ».
Il a également fait part d'un plan visant à relier ce tronçon à Pedernales en République dominicaine en passant par Fonds-Verrettes, Thiotte et Savanne Zombi. Il a aussi annoncé la publication bientôt dans les médias haïtiens et internationaux d'avis d'appel d'offres pour le tronçon de route Mirebalais /Hinche.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49965

Nouvelle perception d'Haïti sur la scène internationale

Comme l'ont toujours souhaité bon nombre de compatriotes d'ici et de la diaspora, Haïti semble désormais être en voie de regagner sa place dans le concert des nations.
Si la mauvaise presse qu'on lui prêtait jadis à l'étranger lui a valu d'être sur la liste noire de certains pays, même ceux qui se disent ses amis, aujourd'hui on peut oser parler d'un début de renversement de la tendance, comme en témoignent certains faits.
On peut citer, entre autres, la réunion des Ministres du Cariforum organisée du 14 au 19 du mois en cours au Karibe Convention Center ; la réunion ministérielle de l'Association des Etats caribéens (AEC) sur les catastrophes naturelles qui sera organisée du 14 au 16 novembre prochain à Port-au-Prince et le Sommet international des maires, un événement qui réunira, dans la capitale haïtienne, près de 300 maires du monde entier. Il est en outre probable qu'une réunion internationale sur l'investissement se tienne dans le pays à la fin de l'année.
Ce sont autant de faits permettant d'avancer qu'aujourd'hui, Haïti commence à être perçu différemment sur la scène internationale.
N'est-il pas aussi important de souligner cette visite le mois dernier, d'une délégation de 17 hommes d'affaires bahaméens. Cette délégation conduite par le président de la chambre de commerce des Bahamas, Dionisio Daguilar, n'a pas caché sa satisfaction face aux multiples possibilités d'investissement qu'offre Haïti dans les domaines du Tourisme, de l'Industrie, de la Construction, de l'Agro-transformation, etc.
Suite à cette visite, les membres de la délégation ont fait des déclarations très positives à l'égard d'Haiti dans la presse bahaméenne ainsi que dans des articles publiés sur internet à Nassau. Fort de ces constatations et compte tenu des efforts continus de l'administration Préval/Alexis pour parvenir au renforcement institutionnel et à l'éradication de la corruption et de l'insécurité dans le pays, n'est-on pas en droit de prophétiser une ère nouvelle pour le tourisme haïtien ? Il s'agit pour toutes les forces vives du pays et de la diaspora, la presse en particulier, de s'engager à travailler en synergie pour améliorer au fur et à mesure l'image d'Haïti sur la scène internationale.

Ministère du Tourisme
Direction de la Communication
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49794&PubDate=2007-10-22
Commentaires
« Ce sont autant de faits permettant d'avancer qu'aujourd'hui, Haïti commence à être perçu différemment sur la scène internationale. »
Cette expression qui présente une prétention de constat pourrait s’avérer vrai dans le futur si tous les haïtiens vivant à l’extérieur faisaient de façon individuelle la promotion par le « bouche à oreille » du pays. S’il est évident que d’un point de vue de la politique extérieure Haïti se fait de plus en plus présente dans le monde, il n’est pas moins évident que d’un point de vue individuel les gens continuent à véhiculer les images et les nouvelles négatives offertes ces dernières années par l’ensemble des médias.
Il n’est pas rare que dans l’esprit de beaucoup d’étrangers Haïti est synonymes de Makouts, chimè, Duvalier et dictature, coups d’états militaires, Sida, pauvreté, corruption, ancien- prêtre-président-corrompu-exilé, insécurité, pays à ne pas visiter.
Une campagne officielle avec mieux que de simples mots peut aider mais mieux que toute autre initiative, le gouvernement haïtien devrait utiliser la force de sa diaspora (y compris les haïtiens vivant en République Dominicaine) pour présenter aux autres et au monde ce que nous avons de beau, de bon et de bien.
Quand nous essayons de parler de bien d’Haïti, nous sommes obligés d’aller trop loin pour puiser l’aspect positif de notre vie et de notre histoire.
Aujourd’hui, dans un monde globalisé ou l’information se propage à la vitesse du son parler de notre indépendance de 1804 risque de ne pas avoir l’impact sur les amoureux du tourisme et de l’exotisme.
Généralement, l’amélioration d’une situation médiocre faiseuse d’audimat est traitée par le mépris et l’indifférence. Les esprits ne concluent pas automatiquement à la disparition d’une situation préoccupante quand celle-ci cesse d’exister. Ils gardent à jamais les images malheureusement spectaculaires de morts, de cadavres, d’immondices, de mendiants et autres atrocités de notre comédie humaine.
Les haïtiens de l’extérieur plus que jamais ont leur rôle à jouer. Avant même de redemander la reconnaissance de la double nationalité ils devraient s’investir pour vendre la rose à côté de l’épine.
Sur ce plan en matière de politique extérieure mieux que des consulats bidons qui n’existent que pour justifier un chèque d’un proche du gouvernement, l’état pourrait penser à réfléchir sur la constitution d’un réseau de « MAISONS D’HAITI » attachées aux ministères de la culture, du commerce et de l’industrie, des haïtiens vivant à l’étranger entre autres pour assurer la promotion du pays à travers les activités réalisées régulièrement dans certaines grandes villes du monde.
drJJ

Du merilan à... la Mérilance


Par Claude C. Pierre

La Mérilance, oeuvre sans concession, propose sous format microfilmique un dévoilement tout en nuances, à partir d'un néologisme surgi à force d'observations de la plume acérée d'un témoin avisé. De merilan, sans accent sur le (e), mot d'origine haïtienne, d'obscure provenance populaire, est né, en effet, Mérilance: un substantif imaginé, inventé et francisé par l'homme de lettres et historien Willem Roméus. Ce créateur s'est saisi du mot créole connu, merilan attrapé dans le havresac de la sagesse populaire et en a fait son bien. Par la magie de la publication, le néologisme est devenu un bien commun partagé avec de nombreux lecteurs éventuels.

Dans son acception originelle de déchet/rejet, ce mot récupéré et mis en honneur se voit ainsi objet d'une splendide métamorphose. En fait, la sonorité établie de merilan, vocable du terroir, est, par le travail de l'homme de plume, devenue mérilance par transfert de langue, récupération et enrichissement phonétique. Dans le parler populaire du petit négoce saisonnier, le merilan exprime un état, une tare dont la mérilance constitue une catégorie ; et, dans l'intention de l'auteur, on peut y lire : espèce caractérisant une déchéance sociale, mettant en évidence une situation de médiocrité attestée, de médiocratie établie d'un état de choses qui ne dit pas son nom. Mérilance, produit linguistiquement dérivé, conservant sa couleur locale, typiquement du cru haïtien et venue tout droit de merilan : mangue ordinaire lotée en piles à même le sol.
Si le mot merilan, entre autres instrumentations, peut être considéré comme l'arme au bout de la langue du petit acheteur futé pour négocier une marchandise offrant peu d'attraits, il désigne, par effet dénotatif , rebuts et autres denrées blettes, au bord de la pourriture. À remarquer que la frange occidentalisée de la société n'ayant pas saisi toute l'opulence sémantique du mot ne lui avait jamais donné droit de cité dans le champ sémantique. Lui faisant la part belle, Willem Roméus, à la faveur d'un glissement de sens, en use comme arme de correction pour stigmatiser dans le menu nos défauts sociaux qui perdurent... à la limite de l'affaissement. Mûr à crever, décomposition avancée.La différence va au-delà de la forme, et Willem Roméus, passé maître dans l'art de dire, a coulé le vocable dans la dynamique de son propre langage.
La Mérilance donc, un livre de 125 pages ; ni roman, ni récit mais pensées, ni sentences, ni aphorismes, ni saillies mais propos lapidaire, bouillonnement intérieur, expression sans polissonnerie d'un état d'esprit lancé comme un jet se bousculant dans les méandres d'une langue totalement émancipée. Jusque-là, rien d'inédit, peut-être même rien de nouveau. Ce qui est surprenant toutefois, c'est la finesse de cette parole lapidaire, sans concession, sans compromis; le propos frondeur d'un observateur qui jette un regard froid sur la société. Ce témoin lucide et courageux ne recule point devant le péril de la dénonciation des défauts qui crèvent les yeux . C'est un franc-tireur qui fait mouche à tout coup. Pour atteindre son but, il utilise sa connaissance du milieu, sa maîtrise des langues française et créole, son engagement, sa sensibilité et son talent d'écrivain, sa science des mots pour nous porter à nous regarder en face, nous invitant à une plongée collective pour mieux nous scruter et découvrir nos travers ; ce, sans voie de sortie proposée, sinon les conséquences d'un accablant constat. Roméus s'appuie sur ses acquis comme historien ainsi que sur son savoir-faire d'enseignant pour nous inciter à nous regarder en face, dans notre tréfonds, nous initiant ainsi à une lecture neuve de la citoyenneté à bâtir ensemble, pourchassant les vieux démons.
Pour atteindre son but, il écrit en nous décrivant, nous photographiant. Il procède à notre radiographie, de l'intérieur, nous force à contempler notre propre portrait pas toujours beau, ni comme individus ni comme peuple, encore moins comme nation en mettant à nu nos tares, nos lâchetés, notre outrecuidance maladive.
Bien sûr, dans cette volée de bois vert sans concession, les politiciens en ont pour leur argent. Ils sont, plus souvent qu'à leur tour, épinglés et mis sur la sellette. Mais davantage encore que la valeur morale, les qualités littéraires évidentes de l'oeuvre lui assurent une longévité à bien des égards. Et, parce que touchant des vérités générales et des principes inviolables souvent bafoués ou foulés aux pieds par notre société délinquante et déliquescente, en déficit de courage et de vertu, j'ose déclarer que la leçon n'est ni vaine ni gratuite.
La Mérilance de Roméus use sans en abuser d'un certain goût de persiflage, voire d'ironie ; et par certains traits, il évoque parfois l'amertume rentrée et le détachement compatissant du philosophe Malebranche. Dans le contexte haïtien, plus que ces maîtres de l'ailleurs, la prose de Willem va au-delà de la lettre, l'esprit y prédomine. Sa parole s'inscrit dans le fait universel, une tranche des travers de l'homme et l'illustration de la bêtise haïtienne. Ce livre vaut son pesant d'or non seulement par sa valeur anhistorique dans la confusion des modes d'expression, mais encore par la gestion saine d'un propos à la fois léché et pleinement assumé.
Willem Roméus de la Mérilance... À quand la prochaine ? J'attends avec impatience de vous lire donc pour jouir du même bonheur de me divertir sans devoir reléguer mon intelligence aux vestiaires.
1. ROMEUS (Willem) , La MÉRILANCE, Fardin, 2007, Port-au-Prince, Haïti Pétion Ville 6 octobre 2007
Claude C. Pierre
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49887&PubDate=2007-10-22

Une marche de sensibilisation dans la lutte contre le cancer

Le groupe de support contre le cancer organise ce dimanche 21 octobre une marche pour sensibiliser les autorités gouvernementales et la population sur les ravages du cancer dans la société haïtienne. " De nos jours des jeunes de 20 ans et de 12 ans sont atteints de la maladie", déclare la responsable du groupe, Marie Louise Baker, qui dit avoir noté une augmentation des cas de cancer dans le pays." Nous recevons 7 à 10 cas diagnostiqués par semaine alors qu’il y a 2 ans nous recevions seulement 10 cas par mois", explique t-elle. Toutefois elle souligne que les malades recherchent de l’aide très tôt ce qui constitue un point positif dans la lutte contre la maladie. " Nous recevons des personnes diagnostiqués au stade 1 alors qu’il y a deux ans nous recevions de nombreuses personnes au stade 4", ajoute t-elle.
Dans le même temps le groupe de support contre le cancer réalise une campagne de levée de fonds en vue d’apporter une meilleure assistance aux malades. Le groupe de support contre le cancer, association à but non lucratif a déjà apporté un support moral ou financier à plus de 200 personnes.
En début de semaines les autorités sanitaires avaient indiqué qu’Haïti va construire avec l'aide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), un centre de radiothérapie, de chimiothérapie et de médecine nucléaire pour le traitement du cancer. La construction du centre sera assurée par l'Etat haïtien et "l'AIEA fournira des équipements évalués à plus de 5 millions de dollars", a dit le docteur Jean Ronald Cornelly directeur de l'hôpital universitaire d'Haïti (HUEH). La formation dans une université canadienne du personnel médical haïtien, soit une vingtaine de personnes environ, sera financée par l'Agence des Nations unies, a-t-on également appris. Ce centre anticancéreux devrait être opérationnel dans deux ans et les travaux de construction devraient commencer dans quelques jours, a indiqué une autre source médicale haïtienne. Selon le Dr Cornelly, les conditions sont réunies pour le développement de certains types de cancer en Haïti en raison de la propagation des maladies sexuellement transmissibles. "Des études ont montré que le cancer du sein et le cancer du col de l'utérus sont les plus prévalents actuellement en Haïti", a déclaré le médecin haïtien.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13147

Préparatifs pour la commémoration de la guérison miraculeuse de la petite vérole

Les chrétiens catholiques haïtiens se préparent à organiser le 8 décembre 2007 une grande procession pour commémorer le miracle de la guérison de la petite vérole et renouveler leur attachement à la vierge. Daniel Rouzier, porte parole du comité organisateur, fait remarquer que ce miracle souvent oublié est relaté par les historiens et le journal officiel, Le moniteur. L’épidémie de la petite vérole, incurable à l’époque a causé le décès de 5 à 9 000 personnes entre octobre et février 1882. " 60 personnes mouraient quotidiennement et il y avait des embouteillages au cimetière de Port-au-Prince", rappelle M. Rouzier.
Le père Kersuzan, évêque du Cap Haïtien qui avait une icône de Notre Dame du Perpétuel Secours, avait de concert avec Mgr Jean Marie Guilloux, organisé une procession en février 1882. Des milliers de personnes sont sortis de la cathédrale pour se rendre au Bel Air et après la neuvaine qui a suivi des milliers de personnes ont été miraculeusement guéries. 60 ans après le président Elie Lescot avait décidé de consacrer le pays à Notre Dame du Perpétuel Secours.
Daniel Rouzier affirme que son grand père paternel était du nombre des personnes miraculeusement guéries en cette période.
Selon lui, l’un des objectifs de la procession est de demander à la vierge de guérir le pays des maux de la violence et des crimes. " Nous voulons dire que nous vivons sur une terre bénie et nous devons avoir de l’amour pour les pauvres et les orphelins afin de vivre mieux", ajoute t-il.
Daniel Rouzier annonce qu’une grande messe sera célébrée à la fin de la marche au stade Silvio Cator. Il souhaite que ce jour, historique permettra de grand miracle pour le peuple haïtien.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13146

Les forces de l’ordre multiplient les interventions contre les criminels

Le porte parole des Unpol de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Fred Blaise, confirme que des criminels essaient de reconstituer des gangs dans certains quartiers de la région métropolitaine.
Il assure toutefois que des dispositions ont été prises pour contrecarrer les actions de ces criminels. M. Blaise annonce que 7 bandits ont été arrêtés dans la zone de Martissant par une patrouille mixte Minustah / PNH, mardi dernier. Au cours de l’opération un des chefs de gang de l’armée " Ti manchet" Eliphete connu sous le nom de " Raison" a été tué et un autre bandit blessé lors d’affrontement avec les forces de l’ordre.
Au lendemain de cette opération, les policiers du commissariat de Port-au-Prince ont libéré trois otages, une femme et ses deux enfants, enlevés en début de semaine à la ruelle roy ( Port-au-Prince).
Le commissaire de police de Port-au-Prince, Michel Ange Gédéon, qui se réjouit du succès de cette opération rappelle qu’un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la zone. " Martissant est la zone que nous contrôlons le mieux", dit-il soulignant que les actions des bandits sont réalisées lorsqu’un des éléments du dispositif est obligé de se rendre dans une autre région.
Lors de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne, le porte parole a.i. Mammadou Ba, avait indiqué que la situation sécuritaire est stable mais fragile.
Il a rappelé la nécessité pour la force onusienne de continuer à apporter son appui à la Police Haïtienne. Plusieurs cas de kidnapping ont été enregistrés ces dernières semaines dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Mercredi, l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Janet Ann Sanderson, et le ministre de la planification, Jean Max Bellerive, avaient signé un accord don de 3,5 millions de dollars destinés à la PNH. Deux millions de dollars serviront à remettre en état le parc automobile de l’institution alors que le reste du montant servira à renforcer les capacités de la PNH dans le cadre de la lutte contre le trafic des stupéfiants.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=13145