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lundi 22 octobre 2007

Nouvelle perception d'Haïti sur la scène internationale

Comme l'ont toujours souhaité bon nombre de compatriotes d'ici et de la diaspora, Haïti semble désormais être en voie de regagner sa place dans le concert des nations.
Si la mauvaise presse qu'on lui prêtait jadis à l'étranger lui a valu d'être sur la liste noire de certains pays, même ceux qui se disent ses amis, aujourd'hui on peut oser parler d'un début de renversement de la tendance, comme en témoignent certains faits.
On peut citer, entre autres, la réunion des Ministres du Cariforum organisée du 14 au 19 du mois en cours au Karibe Convention Center ; la réunion ministérielle de l'Association des Etats caribéens (AEC) sur les catastrophes naturelles qui sera organisée du 14 au 16 novembre prochain à Port-au-Prince et le Sommet international des maires, un événement qui réunira, dans la capitale haïtienne, près de 300 maires du monde entier. Il est en outre probable qu'une réunion internationale sur l'investissement se tienne dans le pays à la fin de l'année.
Ce sont autant de faits permettant d'avancer qu'aujourd'hui, Haïti commence à être perçu différemment sur la scène internationale.
N'est-il pas aussi important de souligner cette visite le mois dernier, d'une délégation de 17 hommes d'affaires bahaméens. Cette délégation conduite par le président de la chambre de commerce des Bahamas, Dionisio Daguilar, n'a pas caché sa satisfaction face aux multiples possibilités d'investissement qu'offre Haïti dans les domaines du Tourisme, de l'Industrie, de la Construction, de l'Agro-transformation, etc.
Suite à cette visite, les membres de la délégation ont fait des déclarations très positives à l'égard d'Haiti dans la presse bahaméenne ainsi que dans des articles publiés sur internet à Nassau. Fort de ces constatations et compte tenu des efforts continus de l'administration Préval/Alexis pour parvenir au renforcement institutionnel et à l'éradication de la corruption et de l'insécurité dans le pays, n'est-on pas en droit de prophétiser une ère nouvelle pour le tourisme haïtien ? Il s'agit pour toutes les forces vives du pays et de la diaspora, la presse en particulier, de s'engager à travailler en synergie pour améliorer au fur et à mesure l'image d'Haïti sur la scène internationale.

Ministère du Tourisme
Direction de la Communication
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=49794&PubDate=2007-10-22
Commentaires
« Ce sont autant de faits permettant d'avancer qu'aujourd'hui, Haïti commence à être perçu différemment sur la scène internationale. »
Cette expression qui présente une prétention de constat pourrait s’avérer vrai dans le futur si tous les haïtiens vivant à l’extérieur faisaient de façon individuelle la promotion par le « bouche à oreille » du pays. S’il est évident que d’un point de vue de la politique extérieure Haïti se fait de plus en plus présente dans le monde, il n’est pas moins évident que d’un point de vue individuel les gens continuent à véhiculer les images et les nouvelles négatives offertes ces dernières années par l’ensemble des médias.
Il n’est pas rare que dans l’esprit de beaucoup d’étrangers Haïti est synonymes de Makouts, chimè, Duvalier et dictature, coups d’états militaires, Sida, pauvreté, corruption, ancien- prêtre-président-corrompu-exilé, insécurité, pays à ne pas visiter.
Une campagne officielle avec mieux que de simples mots peut aider mais mieux que toute autre initiative, le gouvernement haïtien devrait utiliser la force de sa diaspora (y compris les haïtiens vivant en République Dominicaine) pour présenter aux autres et au monde ce que nous avons de beau, de bon et de bien.
Quand nous essayons de parler de bien d’Haïti, nous sommes obligés d’aller trop loin pour puiser l’aspect positif de notre vie et de notre histoire.
Aujourd’hui, dans un monde globalisé ou l’information se propage à la vitesse du son parler de notre indépendance de 1804 risque de ne pas avoir l’impact sur les amoureux du tourisme et de l’exotisme.
Généralement, l’amélioration d’une situation médiocre faiseuse d’audimat est traitée par le mépris et l’indifférence. Les esprits ne concluent pas automatiquement à la disparition d’une situation préoccupante quand celle-ci cesse d’exister. Ils gardent à jamais les images malheureusement spectaculaires de morts, de cadavres, d’immondices, de mendiants et autres atrocités de notre comédie humaine.
Les haïtiens de l’extérieur plus que jamais ont leur rôle à jouer. Avant même de redemander la reconnaissance de la double nationalité ils devraient s’investir pour vendre la rose à côté de l’épine.
Sur ce plan en matière de politique extérieure mieux que des consulats bidons qui n’existent que pour justifier un chèque d’un proche du gouvernement, l’état pourrait penser à réfléchir sur la constitution d’un réseau de « MAISONS D’HAITI » attachées aux ministères de la culture, du commerce et de l’industrie, des haïtiens vivant à l’étranger entre autres pour assurer la promotion du pays à travers les activités réalisées régulièrement dans certaines grandes villes du monde.
drJJ

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