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mercredi 24 octobre 2007

Un cinéaste suisse, Thomas Noreille, enlevé à Port-au-Prince depuis samedi

Kidnappé à Pétion-Ville, il continuait de faire l’objet d’une demande de rançon ; les autorités helvétiques se sont bornées à confirmer l’information sans faire le moindre commentaire
mardi 23 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Un réalisateur suisse, Thomas Noreille, enlevé depuis samedi dernier par trois individus armés à Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince) était encore aux mains de ses ravisseurs mardi, ont annoncé la Police Nationale et la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH).
Le citoyen suisse a été kidnappé au volant de son véhicule tout-terrain et dirigé vers une destination inconnue.
Les ravisseurs continuaient d’exiger le versement d’une rançon contre la libération de l’otage qui s’est installé en Haïti depuis plusieurs années.
"Nous croyons qu’il est en bonne santé, nous avons un contact au téléphone avec lui", a indiqué à l’AFP un proche collaborateur du cinéaste qui affirme qu’il était en train de réaliser un film sur Cité Soleil (banlieue nord de la capitale), le plus grand bidonville du pays revenu il y a quelques mois sous le contrôle des forces de l’ordre après avoir été pendant longtemps le principal foyer des activités criminelles. Il n’était pas possible de savoir si le rapt avait une quelconque relation avec les activités professionnelles de M. Noreille.
Pour sa part, le quotidien helvétique La Tribune de Genève a indiqué que l’information a été confirmée par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Contacté par le journal, le porte-parole du ministère, Lars Knuchel, n’a toutefois pas voulu donner de détails sur l’enlèvement.
Thomas Noreille a été récemment récompensé pour "Dommages collatéraux", un documentaire qu’il avait présenté lors d’un concours organisé par l’association des cinéastes haïtiens.
Depuis la chute de Jean-Bertrand Aristide en février 2004, des centaines d’haïtiens ainsi que des ressortissants étrangers ont été la proie de la très lucrative industrie du kidnapping qui a permis à ses fers de lance visibles ou tapis dans l’ombre d’amasser des millions de dollars américains.
Le démantèlement, il y a quelques mois, des gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince, a entraîné une chute spectaculaire des cas d’enlèvement crapuleux. Cependant, depuis quelque temps, on assiste à une résurgence progressive du phénomène facilitée par la non récupération des dizaines de milliers d’armes illégales en circulation. Divers cas ont été enregistrés au cours des semaines précédentes.
La semaine dernière, la PNH, aidée des casques bleus, avait libéré dans le quartier de Martissant (banlieue sud) quatre membres d’une famille de nationalité haïtienne, française et américaine. Lors de cette intervention marquée par des échanges de tirs, le chef présumé de l’organisation criminelle dénommée "Lame Ti Manchèt" (L’armée des petites machettes), Yvens Jean, avait été tué et un des ses lieutenants blessés. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4315

Le sénateur Rudolph Boulos dément être de nationalité américaine

Il reconnait toutefois être détenteur de cartes de résidence dans plusieurs pays
mardi 23 octobre 2007,
Radio Kiskeya

Le premier sénateur du Nord-Est, Rudolph Boulos (élu sous la bannière de la Fusion des sociaux démocrates haïtiens), a formellement rejeté mardi les informations diffusées depuis quelques jours par certains médias de la capitale haïtienne selon lesquelles il est de nationalité américaine.
S’exprimant en des termes particulièrement vifs au micro des journalistes présents au parlement, M. Boulos qui a exhibé son passeport haïtien, a qualifié ses détracteurs de « restavèk » (valets). Disant les connaître, de même que le "laboratoire" où ils arrêtent leurs attaques contre sa personne, le parlementaire a estimé que de telles manœuvres ont sans doute quelque chose à voir avec sa présence au sein d’une délégation de sénateurs haïtiens reçus récemment à Washington par un des principaux conseillers du président George W. Bush.
Refusant d’identifier qui que ce soit malgré l’insistance des journalistes, Rudolph Boulos a promis à ses ennemis de leur tenir tête, fort des « pouvoirs » qu’il dit ironiquement détenir de trois « hougans » (prêtres du vodou). Il les a tout de même imploré de le laisser consacrer le reste de ses jours au bien-être des habitants du Nord-Est.
Rudolph Boulos a enfin précisé être en possession, à titre d’hommes d’affaires, de cartes de résidence dans plusieurs pays, dont la République dominicaine où il affirme posséder une firme de construction.
Réagissant aux allégations relatives à la nationalité étrangère de Rudolph Boulos, le président de la commission des affaires étrangères du sénat, Evallières Beauplan (Nord-Ouest), s’est dit prêt à analyser le dossier et à appliquer les dispositions prévues par la Constitution au cas où ces allégations s’avèreraient fondées.
Le député de Pétion Ville (Est de Port-au-Prince), Stiven Benoît, contre qui les mêmes accusations de nationalité étrangère avaient été récemment portées, a pour sa part exprimé l’espoir que les rumeurs concernant la nationalité étrangère du sénateur Boulos pour qui il dit avoir du respect, se révèlent fausses.
A l’instar de Boulos, Benoît affirme être détenteur d’une carte de résidence dans un autre pays. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4316

Bloc-notes du mardi 23 octobre 2007

Mardi 23 octobre 2007,
Radio Kiskeya

*Au fort du débat sur la constitution, l’organisation des élections indirectes et des législatives pour le renouvellement du tiers du sénat, la Chambre de Commerce Américaine en Haïti (AMCHAM), sans mentionner explicitement les élections indirectes, a proposé mardi dans un communiqué que priorité soit accordée à la mise en place d’un processus crédible en vue de la tenue des élections pour le renouvellement du tiers du sénat.
La AMCHAM est l’une des principales associations patronales du pays.
*Depuis Saint-Marc, l’ancien vice-président de l’Assemblée constituante de 1987, Jean Supplice, a exprimé mardi sur les ondes de Radio Kiskeya son désaccord avec le chef de l’Etat sur la question de l’amendement de la charte fondamentale.
*Fixant une nouvelle fois sa position sur le discours du 17 octobre du chef de l’Etat sur la constitution, le coordonnateur du Mouvement national du congrès des paysans de Papaye (Hinche, Centre), Chavannes Jean-Baptiste, s’est interrogé mardi sur la responsabilité de René Préval et de Jean Bertrand Aristide dans « l’instabilité » qu’a connue le pays au cours des dernières années.
Le 17 octobre, le président Préval avait présenté la Constitution de 1987 comme la principale source d’instabilité du pays.
*Un arrêt de la Cour de Cassation rendu public lundi vient valider les élections du 8 juin 2007 ayant porté pour la seconde fois Me Gervais Charles au poste de Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince. Une action en annulation de ces élections avait été introduite par-devant la Cour par Maîtres Sybile Théard Mevs et Jean Vandal.
Me Gervais Charles qui a exprimé mardi sa satisfaction d’une telle décision a par ailleurs fait savoir que, suite aux dénonciations du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince concernant des avocats non détenteurs de diplômes académiques, des informations ont été sollicitées auprès, à la fois, du chef du Parquet, et du Ministère de l’Education nationale.
*Vers la commémoration, dimanche prochain de la journée internationale de la langue créole. "L’utilisation du créole dans le système judiciaire haïtien", c’est le thème d’un colloque organisé à l’occasion par la Faculté de linguistique appliquée. Au nombre des intervenants, le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant.
*Premier Forum national annuel des étudiants universitaires haïtiens à Port-au-Prince du 8 au 10 novembre prochain la Plate-forme Universitaire Haïtienne (PLUH) qui en est l’initiatrice en a fait mardi l’annonce au cours d’une conférence de presse au siège de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques, à Port-au-Prince.
Des étudiants haïtiens de la diaspora, de la République dominicaine notamment, devraient prendre part à ce forum. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4317

Un Commissaire de la DCPJ (PNH) tué par balle à Fontamarra

Le Commissaire municipal Lesly Delva de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a été abattu par balle mardi aux environs de 7 heures p.m. dans le quartier de Fontamarra (banlieue Sud de la capitale), plus précisément à la rue Douyon prolongée.
Selon les premières informations, le Commissaire de police, qui était en civil, serait tombé dans une embuscade dans une zone qu’il fréquentait apparemment assez souvent.
Lesly Delva était responsable de la "Garde à vue" à la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ), l’une des principales instances de la PNH impliquée dans la lutte contre le grand banditisme, le trafic illicite des stupéfiants et le blanchiment d’argent. Il était également en charge de la sécurité du bâtiment logeant la DCPJ à Maïs-Gâté (Nord-Est de la capitale).
Des éléments de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ, accompagnés d’un Juge de paix, ont procédé, tard mardi soir, à la levée du corps. Aucune précision n’était disponible à ce moment sur l’arrestation d’éventuels suspects.
Le meurtre sur la personne de l’officier de police constitue le dernier de la série d’incidents graves qui ont marqué la journée du mardi 23 octobre à Port-au-Prince. Dans la matinée, des incidents ayant fait au moins deux blessés par balle ont été en effet enregistrés au Centre-ville de Port-au-Prince.
Selon le Commissaire de police de Port-au-Prince Michel-Ange Gédéon et des témoins, les deux blessés, deux agents de compagnies privées de sécurité, ont été atteints au moment où des bandits qui rançonnaient ouvertement des commerçants ont ouvert le feu dans toutes les directions pour échapper à la police qui venait d’investir les lieux.
Le meurtre sur la personne du Commissaire Delva est survenu dans une zone de la capitale où les activités criminelles et la violence semblent vouloir refaire surface après une période significative d’accalmie dans l’aire métropolitaine due à des actions décisives menées conjointement dans les zones de tension par la police nationale, la police et les militaires de l’ONU.
Quatre membres d’une même famille, un haïtien, deux autres de nationalité française et un ressortissant américain, ont été libérés et l’un de leurs présumés ravisseurs tué, lors d’une importante opération policière qui s’était achevée tard mercredi dernier à Martissant (banlieue sud de Port-au-Prince) à l’issue d’un siège de plusieurs heures.
Les otages étaient retrouvés sains et saufs, abandonnés dans une maison. La fin de leur captivité avait été ponctuée d’échanges de tirs au cours desquels le chef de la bande criminelle dénommée Lame Ti Manchèt (L’armée des petites machettes), Yvens Jean alias "Tort ou Raison", a été abattu. Un autre individu appartenant au même groupe, Wilson Dieulifa, a été grièvement blessé et transporté dans un centre hospitalier dirigé par Médecins Sans Frontières (MSF).
De plus en plus d’actes de banditisme, dont des actes de kidnapping, sont enregistrés ces derniers jours à Port-au-Prince. La Police Nationale d’Haïti et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) tentent toujours de minimiser le phénomène. Mais, dans certaines zones, comme celle de Martissant, les faits semblent vouloir les démentir. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4318