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mercredi 24 octobre 2007

Un Commissaire de la DCPJ (PNH) tué par balle à Fontamarra

Le Commissaire municipal Lesly Delva de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a été abattu par balle mardi aux environs de 7 heures p.m. dans le quartier de Fontamarra (banlieue Sud de la capitale), plus précisément à la rue Douyon prolongée.
Selon les premières informations, le Commissaire de police, qui était en civil, serait tombé dans une embuscade dans une zone qu’il fréquentait apparemment assez souvent.
Lesly Delva était responsable de la "Garde à vue" à la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ), l’une des principales instances de la PNH impliquée dans la lutte contre le grand banditisme, le trafic illicite des stupéfiants et le blanchiment d’argent. Il était également en charge de la sécurité du bâtiment logeant la DCPJ à Maïs-Gâté (Nord-Est de la capitale).
Des éléments de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de la DCPJ, accompagnés d’un Juge de paix, ont procédé, tard mardi soir, à la levée du corps. Aucune précision n’était disponible à ce moment sur l’arrestation d’éventuels suspects.
Le meurtre sur la personne de l’officier de police constitue le dernier de la série d’incidents graves qui ont marqué la journée du mardi 23 octobre à Port-au-Prince. Dans la matinée, des incidents ayant fait au moins deux blessés par balle ont été en effet enregistrés au Centre-ville de Port-au-Prince.
Selon le Commissaire de police de Port-au-Prince Michel-Ange Gédéon et des témoins, les deux blessés, deux agents de compagnies privées de sécurité, ont été atteints au moment où des bandits qui rançonnaient ouvertement des commerçants ont ouvert le feu dans toutes les directions pour échapper à la police qui venait d’investir les lieux.
Le meurtre sur la personne du Commissaire Delva est survenu dans une zone de la capitale où les activités criminelles et la violence semblent vouloir refaire surface après une période significative d’accalmie dans l’aire métropolitaine due à des actions décisives menées conjointement dans les zones de tension par la police nationale, la police et les militaires de l’ONU.
Quatre membres d’une même famille, un haïtien, deux autres de nationalité française et un ressortissant américain, ont été libérés et l’un de leurs présumés ravisseurs tué, lors d’une importante opération policière qui s’était achevée tard mercredi dernier à Martissant (banlieue sud de Port-au-Prince) à l’issue d’un siège de plusieurs heures.
Les otages étaient retrouvés sains et saufs, abandonnés dans une maison. La fin de leur captivité avait été ponctuée d’échanges de tirs au cours desquels le chef de la bande criminelle dénommée Lame Ti Manchèt (L’armée des petites machettes), Yvens Jean alias "Tort ou Raison", a été abattu. Un autre individu appartenant au même groupe, Wilson Dieulifa, a été grièvement blessé et transporté dans un centre hospitalier dirigé par Médecins Sans Frontières (MSF).
De plus en plus d’actes de banditisme, dont des actes de kidnapping, sont enregistrés ces derniers jours à Port-au-Prince. La Police Nationale d’Haïti et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) tentent toujours de minimiser le phénomène. Mais, dans certaines zones, comme celle de Martissant, les faits semblent vouloir les démentir. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4318

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