Le 12 Janvier 2012, deux ans après le terrible séisme, Inside Out débarque en Haïti ! Objectifs : mettre en lumière la résilience haïtienne et partager avec le plus grand nombre un autre regard sur Haïti pour réinsuffler à la vie. "Rising souls Haïti", un sacré projet... "Rising Souls" est une initiative lancée par Tatiana Etienne, qui s’inscrit dans le cadre du projet Inside Out lancé par le photographe JR en collaboration avec le TED Prize dont il a reçu un prix et une « mission pour changer le monde ». Inside Out a fait étape en Israël, en Palestine, au Kenya, au Brésil et au Pérou.
Rising Souls, le volet haïtien d’Inside Out est un projet artistique participatif qui transforme les messages sur l’identité personnelle des gens de la rue en une oeuvre artistique. Le projet a été initié et coordonné par Tatiana Etienne, architecte d’intérieur franco-haïtienne très investie dans l’univers culturel d’Haïti.
Par des portraits en noir et blanc, les acteurs du projet, photographes d’un jour ou de toujours (parmi eux le célèbre Marc Baptiste, Tatiana Mora Liautaud, Marie Arago, Louis Albert Levêque, Inbal Timor, Frederic Dupoux, Veronica Sharon, Kristin Condos) sont invités à partager l’histoire et le quotidien des haïtiens de Port au Prince mais également de New York, Montréal, Miami et de Paris.
Les photographies sont imprimées en très grand format puis collées et exposées dans des espaces urbains aussi improbables qu’un bidon-ville, un immeuble, un mur de centre-ville.
Les représentants de toute la population haïtienne se sont investis dans ce projet. Issus de la rue, de la ville ou des campagnes, tous sont mobilisés pour participer à un projet d’art global, et ensemble, contribuer à autre regard d’Haïti.
Pour réussir cette aventure une précieuse collaboration a été mise en place avec les associations haïtiennes parmi lesquelles Fotokonbit ou Eyes-on-Haiti qui oeuvrent pour amener la photographie dans les rues haïtiennes et faciliter l’accès des jeunes à la photo.
Le 12 janvier 2012, les haïtiens se réveilleront, dans une capitale, Port-au-Prince, habillée de photos d’elle-même, offertes par ses propres habitants, véritables miroir de leur force et de leur courage.
A propos de JR...
Né le 22 février 1983 JR est un artiste contemporain français.
Street artiste par excellence et globetrotter avisé JR est réputé pour ses actions à grande échelle Il expose ses photographies en noir et blanc dans la rue, qu’il qualifie de « plus grande galerie d’art au monde ». « Artiviste urbain », comme il se qualifie lui-même, JR tend à amener l’art là où une confrontation brute, sans références, est encore possible.
Son travail mêle l’art, l’action, traite d’engagement, de liberté, d’identité et de limites. JR a reçu plusieurs prix prestigieux, a vu son travail régulièrement récompensé et ses oeuvres exposées dans des lieux aussi prestigieux que la TAT Modern Gallery à Londres ou le Centre Beaubourg à Paris.
http://www.artcotedazur.fr/haiti-deux-ans-apres-le-seisme-port-au-prince-affiche-sa-resilience,4925.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 10 janvier 2012
Les ONG françaises toujours mobilisées pour Haïti, 2 ans après le séisme
PARIS - Deux ans après le séisme en Haïti qui a tué plus de 200.000 personnes, les ONG françaises restent mobilisées, avec plusieurs dizaines de millions d'euros engagés notamment dans la reconstruction, le développement économique et la lutte contre le choléra, ont-elles annoncé lundi. Depuis le séisme du 12 janvier 2010, la Fondation de France a ainsi collecté plus de 33 millions d'euros de dons, dont 25 millions ont été attribués à 164 projets ayant bénéficié à 700.000 personnes, explique-t-elle dans un communiqué.
Elle a redistribué cet argent auprès de plusieurs associations humanitaires sur place, comme ATD-Quart-Monde, Action contre la Faim, Handicap international, etc.
Une vingtaine de ces projets concernent directement l'aide d'urgence (aide matérielle et médicale, eau, assainissement), dont quatre la lutte contre l'épidémie de choléra, qui s'est déclenchée fin octobre 2010. Les autres projets touchent à la relance économique, la reconstruction (notamment d'écoles) et l'accès aux services (éducation, formation, etc).
De son côté, la Croix-Rouge française a reçu 35,2 millions d'euros de dons pour Haïti et en a déjà dépensé 26,8 millions, notamment pour l'amélioration des conditions de vie (eau, assainissement, voirie, etc) et la construction d'abris (20.000 familles concernées en 2011). Mais les besoins de financement sont encore importants, souligne l'association.
Médecins du Monde a collecté pour Haïti 24,1 millions d'euros et en a dépensé 19 millions entre janvier 2010 et octobre 2011, précise-t-elle dans un autre communiqué. L'ONG a effectué l'an dernier près de 250.000 consultations, actes médicaux et chirurgicaux.
En Haïti les solutions temporaires (...) deviennent malheureusement durables, voire définitives, et compensent faute de mieux, labsence dEtat fort et organisé, ajoute l'ONG, qui regrette que déjà lattention de certains des bailleurs étatiques se détourne dHaïti.
L'accès aux soins d'urgence demeure difficile pour une majorité d'Haitiens, renchérit dans un communiqué Médecins sans frontières, qui, au lendemain du séisme, a apporté des soins à 358.000 personnes, réalisant 16.570 opérations chirurgicales et procédant à 15.100 accouchements sur dix mois. MSF a également soigné près de 170.000 malades du choléra entre octobre 2010 et novembre 2011 et reste présent en Haïti à travers cinq structures de santé.
http://www.romandie.com/news/n/_Les_ONG_francaises_toujours_mobilisees_pour_Haiti_2_ans_apres_le_seisme090120121501.asp
Elle a redistribué cet argent auprès de plusieurs associations humanitaires sur place, comme ATD-Quart-Monde, Action contre la Faim, Handicap international, etc.
Une vingtaine de ces projets concernent directement l'aide d'urgence (aide matérielle et médicale, eau, assainissement), dont quatre la lutte contre l'épidémie de choléra, qui s'est déclenchée fin octobre 2010. Les autres projets touchent à la relance économique, la reconstruction (notamment d'écoles) et l'accès aux services (éducation, formation, etc).
De son côté, la Croix-Rouge française a reçu 35,2 millions d'euros de dons pour Haïti et en a déjà dépensé 26,8 millions, notamment pour l'amélioration des conditions de vie (eau, assainissement, voirie, etc) et la construction d'abris (20.000 familles concernées en 2011). Mais les besoins de financement sont encore importants, souligne l'association.
Médecins du Monde a collecté pour Haïti 24,1 millions d'euros et en a dépensé 19 millions entre janvier 2010 et octobre 2011, précise-t-elle dans un autre communiqué. L'ONG a effectué l'an dernier près de 250.000 consultations, actes médicaux et chirurgicaux.
En Haïti les solutions temporaires (...) deviennent malheureusement durables, voire définitives, et compensent faute de mieux, labsence dEtat fort et organisé, ajoute l'ONG, qui regrette que déjà lattention de certains des bailleurs étatiques se détourne dHaïti.
L'accès aux soins d'urgence demeure difficile pour une majorité d'Haitiens, renchérit dans un communiqué Médecins sans frontières, qui, au lendemain du séisme, a apporté des soins à 358.000 personnes, réalisant 16.570 opérations chirurgicales et procédant à 15.100 accouchements sur dix mois. MSF a également soigné près de 170.000 malades du choléra entre octobre 2010 et novembre 2011 et reste présent en Haïti à travers cinq structures de santé.
http://www.romandie.com/news/n/_Les_ONG_francaises_toujours_mobilisees_pour_Haiti_2_ans_apres_le_seisme090120121501.asp
Haïti: deux ans après le séisme, des sinistrés n'ont plus aucun espoir
De Clarens RENOIS (AFP) –
PORT-AU-PRINCE — Deux ans après le séisme qui a tué au moins 200.000 personnes en Haïti, des milliers de sinistrés s'entassent toujours dans des campements de fortune, sans plus aucun espoir de retrouver un jour une vie normale.
La photographie de Port-au-Prince n'a pas beaucoup changé depuis la terrible secousse de magnitude 7 qui a ravagé la capitale d'Haïti et plusieurs villes du pays le 12 janvier 2010, poussant à la rue plus d'un million de personnes.
Quelques places publiques ont été évacuées dans le cadre d'un programme gouvernemental de retour aux quartiers d'origine qui doit s'accélérer en 2012. Le Premier ministre Garry Conille a annoncé la construction au cours de l'année de plus de 3.000 logements pour accueillir les déplacés.
Les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) révèlent que de nombreux déplacés ont quitté les camps, mais des centaines de milliers d'autres y vivent encore, comme au parc de jeu Sainte-Thérèse de Pétion-ville, (banlieue est), où s'agglutinent plus de 2.500 personnes dans des conditions inhumaines.
"Je suis arrivée ici à 6H00 du soir, quelques instants après le séisme, avec mes enfants, ma fille de quelques mois dans les bras et rien de plus. J'avais tout laissé sous les décombres", se souvient Valérie Loiseau, 28 ans.
Assise sur un muret à l'entrée du terrain où sont érigées plusieurs dizaines de tentes faites de bâches délavées, de bouts de tôles, Valérie, sa fille Kélida, 3 ans, entre les jambes, jette un regard indifférent à la circulation des véhicules qui passent et repassent sur l'avenue adjacente. Elle voit passer les jours sans que rien change dans sa vie.
"Je n'ai aucun espoir de changement, mais tant qu'il y a du sel et de l'eau...", dit Valérie avant de se raviser: "Mon espoir, c'est Dieu. Pas les dirigeants du pays", ajoute-t-elle, résignée.
Le sentiment est largement répandu dans le camp où les déplacés se considèrent comme des oubliés, malgré l'arrivée au pouvoir l'an dernier d'un nouveau président, Michel Martelly.
Dans le parc, des gamins tapent dans un vieux ballon, d'autres, plus petits, pieds nus et à moitié vêtus, courent dans les rigoles crasseuses où se déversent entre les masures eaux usées et déchets de toute sorte.
Le dos voûté sur sa vieille machine à coudre blanche il pédale à longueur de journée, Alfred Louis Edès, alias Boss Dès, s'accroche à la vie. Il a toujours le sourire édenté et continue d'offrir ses services de seul tailleur du parc où il vit sans savoir quand il en sortira.
"Sortir? Ce n'est pas ça mon problème", répond-il sèchement assurant qu'il se tire d'affaire grâce à cette machine à coudre d'un autre temps.
"Avec mon métier j'ai élevé mes enfants, ils sont en terminale et peuvent se débrouiller seuls", assure fièrement Boss Dès, qui s'active à trouver de l'aide auprès des ONG pour les gens de son âge, les plus de 60 ans.
Non loin, des occupants du parc croupissent derrière les clôtures de murs qui ne laissent pas soupçonner l'existence de cette petite communauté au coeur de Pétion-ville.
"C'est peut-être pour cela que nous sommes oubliés, nous ne sommes pas exposés comme les autres. Personne ne vient nous voir, mais nous survivons", dit le tailleur, qui a trouvé auprès de l'ONG Helpage une assistance et des soins de santé pour les sexagénaires du camp.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iXZjMxAUxaQIxe-oM1TZYcElyWHQ?docId=CNG.f3260876794f954f47081be813ce7522.bc1
PORT-AU-PRINCE — Deux ans après le séisme qui a tué au moins 200.000 personnes en Haïti, des milliers de sinistrés s'entassent toujours dans des campements de fortune, sans plus aucun espoir de retrouver un jour une vie normale.
La photographie de Port-au-Prince n'a pas beaucoup changé depuis la terrible secousse de magnitude 7 qui a ravagé la capitale d'Haïti et plusieurs villes du pays le 12 janvier 2010, poussant à la rue plus d'un million de personnes.
Quelques places publiques ont été évacuées dans le cadre d'un programme gouvernemental de retour aux quartiers d'origine qui doit s'accélérer en 2012. Le Premier ministre Garry Conille a annoncé la construction au cours de l'année de plus de 3.000 logements pour accueillir les déplacés.
Les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) révèlent que de nombreux déplacés ont quitté les camps, mais des centaines de milliers d'autres y vivent encore, comme au parc de jeu Sainte-Thérèse de Pétion-ville, (banlieue est), où s'agglutinent plus de 2.500 personnes dans des conditions inhumaines.
"Je suis arrivée ici à 6H00 du soir, quelques instants après le séisme, avec mes enfants, ma fille de quelques mois dans les bras et rien de plus. J'avais tout laissé sous les décombres", se souvient Valérie Loiseau, 28 ans.
Assise sur un muret à l'entrée du terrain où sont érigées plusieurs dizaines de tentes faites de bâches délavées, de bouts de tôles, Valérie, sa fille Kélida, 3 ans, entre les jambes, jette un regard indifférent à la circulation des véhicules qui passent et repassent sur l'avenue adjacente. Elle voit passer les jours sans que rien change dans sa vie.
"Je n'ai aucun espoir de changement, mais tant qu'il y a du sel et de l'eau...", dit Valérie avant de se raviser: "Mon espoir, c'est Dieu. Pas les dirigeants du pays", ajoute-t-elle, résignée.
Le sentiment est largement répandu dans le camp où les déplacés se considèrent comme des oubliés, malgré l'arrivée au pouvoir l'an dernier d'un nouveau président, Michel Martelly.
Dans le parc, des gamins tapent dans un vieux ballon, d'autres, plus petits, pieds nus et à moitié vêtus, courent dans les rigoles crasseuses où se déversent entre les masures eaux usées et déchets de toute sorte.
Le dos voûté sur sa vieille machine à coudre blanche il pédale à longueur de journée, Alfred Louis Edès, alias Boss Dès, s'accroche à la vie. Il a toujours le sourire édenté et continue d'offrir ses services de seul tailleur du parc où il vit sans savoir quand il en sortira.
"Sortir? Ce n'est pas ça mon problème", répond-il sèchement assurant qu'il se tire d'affaire grâce à cette machine à coudre d'un autre temps.
"Avec mon métier j'ai élevé mes enfants, ils sont en terminale et peuvent se débrouiller seuls", assure fièrement Boss Dès, qui s'active à trouver de l'aide auprès des ONG pour les gens de son âge, les plus de 60 ans.
Non loin, des occupants du parc croupissent derrière les clôtures de murs qui ne laissent pas soupçonner l'existence de cette petite communauté au coeur de Pétion-ville.
"C'est peut-être pour cela que nous sommes oubliés, nous ne sommes pas exposés comme les autres. Personne ne vient nous voir, mais nous survivons", dit le tailleur, qui a trouvé auprès de l'ONG Helpage une assistance et des soins de santé pour les sexagénaires du camp.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iXZjMxAUxaQIxe-oM1TZYcElyWHQ?docId=CNG.f3260876794f954f47081be813ce7522.bc1
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