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vendredi 29 juin 2007

Cinq jours de fête à Cavaillon

La commune de Cavaillon s'est grisée de plaisir durant cinq jours de fête. Chaque nuit avait sa couleur, sa sonorité et sa saveur
Le célébrant principal de la messe d'action de grâces à l'église de Cavaillon a profité de la présence des autorités publiques dont la ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes, Mme Marie Laurence Jocelyn Lassègue, pour soulever les problèmes de cette commune, à l'occasion de la fête de Notre Dame du Perpétuel Secours.

Une litanie de problèmes a ponctué le sermon du célébrant. Ils sont de tous ordres, les problèmes auxquels se trouve confrontée la commune de Cavaillon. Au point de vue sanitaire, cette commune n'a qu'un centre de santé qui arrive difficilement à offrir les soins de base à la population. Le centre à l'avenue Jean-Jacques Dessalines ressemble à une maison abandonnée. Avec ses murs lézardés, ses portes tremblant sur ses gons, avec ses fenêtres brisées, ouvertes à toutes les tentations, les gens qui ont un peu de moyens ne fréquentent pas ce centre.

Les jeunes Cavaillonnais, après leurs études, prennent le chemin de Port-au-Prince ou des Cayes pour apprendre un métier et ne reviennent pas à Cavaillon. Il n'y a aucun centre de métiers ! Beaucoup de cerveaux restent en friche. Le prêtre fait appel à Notre-Dame du Perpétuel Secours afin de secourir la population. Il juge le gouvernement inactif et fustige la lourdeur de la machine étatique qui met trop de temps avant de se pencher sur les urgences.La Notre-Dame du Perpétuel secours a été célébrée dans la joie, dans l'esprit de piété et de ferveur à Cavaillon, une commune verte et reposante du département du Sud d'Haïti située à environ 22 kilomètres des Cayes.Une ambiance de retrouvailles, de fête, de réjouissance populaire, a rythmé les jours précédant la patronale. Depuis le samedi 23 jusqu'au mercredi 27 juin, jour consacré à la Notre-Dame, des groupes musicaux de Port-au-Prince, des Cayes et des artistes de Cavaillon ont animé les soirées. Le groupe T-Zee a fait danser la population. Bélo, comme à l'accoutumée, a promené le public à travers un répertoire de musiques entraînantes, touchantes qui a plongé chacun en particulier dans la réflexion. Quelques groupes locaux ont charmé le public avec des airs inoxydables du Compas et quelques tubes dans le vent.
Des loas de trop

Des groupes traditionnels des lakou ont participé pleinement à la grande fête. Au milieu de la foule, une dame parée de vêtements aux couleurs criardes s'abandonne à la musique. « Cette année, je demanderai à Notre-Dame de me donner du travail », confie Saintalise. Pendant longtemps, elle a arpenté, en pèlerin, les fêtes patronales qui rythment la vie dans le Sud. « J'avais demandé à Sainte Anne une maison, un mari et un enfant. Elle m'a donné seulement un enfant et le père de celui-ci est parti après cinq mois », soupire-t-elle.

Pratiquante, à contre coeur, de la religion de ses ancêtres, Saintalise n'arrive pas à faire la jonction entre les saints et les « loas ». Elle se désespère que les dieux vaudou l'entraînent à sa perte : « M pa ka kenbe yon gason. Chak fwa yo vini yo ale. Se yon lwa fanm jalouz k ap maltrete m. Yo fè lanmou avè m nan dòmi, wi. » Comment se couper de ses racines ? Une jeune dame tempère sa crainte en lui confiant qu'elle a traversé le désert comme elle et pensera à son cas dans ses prières. Elles ont partagé leurs coordonnées... une fenêtre s'ouvre sur une amitié protectrice.Près de l'église paroissiale, les festivaliers vont et viennent, marchandent les articles des artisans cavaillonnais. C'est aussi le temps où certains d'entre eux qui ont longtemps laissé Haïti se retrouvent et promettent de participer à la vie économique de leur commune.

Cavaillon n'a pas d'hôtel pour accueillir celui qui voudrait faire du tourisme local. Le pays est beau, vert, ouvert sur une nature riante et sa population désespère d'attendre des investissements pour faire démarrer l'économie. « Ce qui est préoccupant à Cavaillon, c'est la misère », souligne père Wilkens Lampy, curé de la paroisse. Du côté du parc Sylvio Cator, la patronale prenait un air de famille.

A la tête du comité organisateur, Mme Lassègue et les membres de l'association Fanm Djanm de Cavaillon ont distribué des jouets à plus d'une centaine d'enfants. A l'avenue Jean-Jacques Dessalines, les enfants ont participé à toute une panoplie de jeux qui ont fait la joie du public. Cavillon donne rendez-vous au public à la fête de la rivière au mois d'août prochain.
Claude Bernard Sérant

serantclaudebernard@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45532&PubDate=2007-06-28

« L'immunité parlementaire n'est pas l'impunité »

« Il est inapproprié, indélicat, déplacé et irresponsable pour un sénateur de la République de mettre à l'index une entreprise pour qui ni le ministère de la Santé publique, ni celui du commerce n'a mis en cause les produits qu'elle commercialise sur le marché haïtien », a déclaré, mercredi, le président du Sénat, Joseph Lambert, à qui il manquait de qualificatifs pour condamner les déclarations de son collègue Antoine René Samson.
« Les déclarations du sénateur Samson n'engage que sa personne et le Sénat de la République en tant qu'institution se dédouane dans cette affaire », a indiqué le président du grand corps faisant remarquer que la Constitution permet au Sénat d'enquêter sur un sujet d'intérêt public mais pas à un sénateur.
Selon les allégations de M. Samson, le groupe Deka, qui distribue à travers ses six filiales en Haïti les produits alimentaires Bongu, les cosmétiques Actimed, les piles Varta, pour ne citer que ceux-là, se serait versé dans la contrebande. Suivant les mêmes déclarations de M. Samson, les produits distribués par Deka sont préjudiciables à la santé humaine.

Le président du grand Corps promet de remettre les pendules à l'heure pour empêcher que n'importe quel parlementaire ne s'arroge le droit de pointer du doigt n'importe qui sans preuve. « L'immunité parlementaire n'est pas l'impunité », a martelé Joseph Lambert qui reconnaît que l'entreprise touchée a un droit de recours.
Pour Joseph Lambert, il est de son devoir en tant que président du grand Corps de préserver l'image du Sénat. Il ne comprend par quelle magie, aucune enquête n'ayant été menée par la Chambre haute, le troisième sénateur du Nord a pu attaquer une entreprise qui verse régulièrement ses taxes au trésor public. M. Lambert a même fait savoir que le montant cumulé des taxes versées par les six filiales de Deka totalise 141 504 920,64 gourdes (cent quarante et un millions cinq cent quatre mille neuf cent vingt gourdes et soixante quatre centimes). M. Lambert souligne que les six entreprises de Deka figurent parmi les 100 plus grands contribuables et occupe même la sixième position après la Digicel.

Réagissant aux accusations portées par son collègue selon lesquelles les produits laitiers de Bongu seraient inconsommables, préjudiciables à la santé à cause de leurs dates de péremption, le sénateur Lambert a simplement conseillé aux consommateurs de ne pas acheter un tel produit. Si c'était le cas.

Joseph Lambert qui ne veut pas parler de déclarations intéressées dans le cas du sénateur Samson se demande pourquoi celui-ci s'est-il basé sur un document circulant sur l'Internet et considéré comme un tract.
De scandale en scandale, les parlementaires font l'actualité. A leur manière.

Dieudonné Joachim

Difficile gestion des déchets

Les décharges publiques sont comme des garde-manger. Sans le savoir, des infortunés réduisent le degré de contamination de la nappe phréatique de la Plaine du Cul-de-Sac.
Une tige de fer à la main, Dieulome, 40 ans, remue chaque mètre carré d'une décharge publique située à l'angle de la Nationale numéro 1 et de la Route 9, non loin de Titanyen. Comme si sa vie en dépendait, il cherche, une vieille casquette vissée sur la tête, un sac accroché à son dos, de l'aluminium, du plomb, du plastique, du cuivre... « Le cuivre se vend à 60 gourdes la livre », confie cet homme qui n'a pas honte qu'on dit de lui « qu'il mange dans les ordures ». « Je suis fier de gagner ma vie de cette façon au lieu de voler », se vante-il sous les yeux de sa femme et de ses enfants.

Sans se rendre compte, Dieulome et d'autres misérables infortunés qui fouinent dans les décharges de Fort-Dimanche, de Trutier..., diminuent un tant soit peu la contamination au plomb ...de la nappe phréatique de la Plaine du Cul -de- Sac. Toutefois, l'incidence de la mauvaise gestion des déchets sur la santé publique demeure une source de préoccupation.

Selon Anie Bras, doctorant en gestion des ordures ménagères à l'INSA de Lyon, et chercheuse à l'Université Quisquéya, la cryptosporidiose, maladie due au cryptosporidium par vum, un parasite unicellulaire protozoaire, est un bon indicateur de la contamination de l'eau distribuée à travers la région métropolitaine. « A Port-au-Prince, entre 2000 et 2001, une étude réalisée sur 1529 examens cropologie-parasitaires indiquaient que la prévalence de ce parasite était de 10,03 % », explique-t-elle.

Les yeux accrochés à son ordinateur, elle souligne qu'en Haïti la cryptosporidiose est responsable de 17 % des diarrhées aiguës observées chez les enfants de moins de 2 ans et de 30 % des diarrhées chroniques chez les porteurs du VIH. Anie Bras poursuit en mettant l'emphase sur le fait que ce parasite résiste à la chloration, la méthode la plus répandue pour traiter les eaux destinées à la boisson dans le pays. Appelant à la conception et à l'implémentation d'un système de gestion des déchets incluant les aspects technique et administratif, elle s'est arrêtée sur la mise en décharge, une étape intervenant après la pré-collecte, la collecte, le transport et le traitement.Selon elle, les déchets sont entreposées dans l'irrespect total des normes internationales.
Ceci depuis un bon bout de temps, précise-t-elle, en évoquant le décret du 3 mars 1981 régissant la gestion et l'élimination des déchets dans la zone métropolitaine.Un décret dépassé et inadapté à la situation actuelle de même que l'arrêté présidentiel du 21 avril 1983 déclarant Trutier zone de dépôt des déchets. Sur le périmètre de la nappe phréatique de la Plaine du Cul-de-Sac, argumente Anie Bras.
Elle propose « d'étanchéiser » les décharges publiques afin d'éviter l'infiltration du lixiviat, liquide provenant de la décomposition des déchets dans la nappe d'eau souterraine. Jusqu'ici, on ne semble pas être préoccupé par l'incidence de la mauvaise gestion des déchets sur la santé publique. Les épidémiologistes sont peu enclins à identifier les causes de certaines épidémies, estime-t-on.
On s'en remet à Dieulome et aux autres infortunés de la vie de réduire le taux de contamination de la nappe phréatique de la Plaine du Cul-de-Sac.

Roberson Alphonserobersonalphonse@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45536&PubDate=2007-06-28

Plus de 35 millions d'euros pour la construction prochaine du tronçon de route Hinche/Saint Raphaël

L'Agence française de développement (Afd) finalise l'étude de faisabilité d'un projet de construction de près de 50 kilomètres de route, d'environ 35 200 000 euros, qui devra relier le tronçon Hinche/Saint-Raphaël, dans le plateau central, à plus de 128 kilomètres au nord-est de la capitale, confirme un responsable de l'Afd à Port-au-Prince.
Ces travaux seront réalisés en partenariat avec la Banque mondiale, indique ce responsable interrogé par l'agence en ligne AlterPresse autour de l'information faisant état de la préparation d'un appel d'offres qui sera lancé en ce sens.
L'Afd est à la phase d'étude de faisabilité de ce projet, précise le responsable joint par AlterPresse.
L'appel d'offres y relatif devrait sortir début 2008.
Selon cette information consultée sur le site Internet de l'Inter Entreprises (« le site de l'information économique »), l'Agence française de développement est en train de mettre au point l'appel d'offres pour la réalisation de 44 km de route à raison de 800 000€ au kilomètre.
Inter Entreprises rapporte, par ailleurs, que la structure "les Aéroports de Paris" vient de remporter le marché pour la réalisation du plan directeur de l'aéroport international Toussaint Louverture, à Port-au-Prince.
Les appels d'offres pour les aéroports de province devraient sortir bientôt, selon la même source.

Trafic à la frontière, des associations de planteurs de café offusquées

Le désordre qui règne au niveau de la frontière haïtiano-dominicaine crée une situation totalement désavantageuse pour le secteur du café en particulier et pour le pays en général. En effet, profitant de la négligence des autorités haïtiennes à établir un système de contrôle viable à la frontière, des racketteurs haïtiens s'adonnent à un trafic juteux consistant à vendre à vil prix, à des commerçants dominicains, le café produit en Haïti.
Ce café est, par la suite, écoulé par les Dominicains sur le circuit international à un prix inférieur à celui du marché mondial au grand dam des producteurs et planteurs haïtiens.« Les Dominicains ne se contentent pas d'acheter notre café à bas prix mais aussi l'exportent comme café dominicain en faisant concurrence avec les coopératives haïtiennes qui exportent ce produit », indique le consultant Marcel Duret qui a accompagné, en mai dernier, une délégation haïtienne au Japon, puis en Toscane en Italie.
Cette délégation avait pour mission de vendre le nouveau visage d'Haïti, un pays où il est possible aujourd'hui de faire des investissements dans des secteurs divers avec l'assurance d'un bon retour sur investissement.

« Durant mon séjour en Italie, un importateur eut à me dire qu'il peut avoir le café haïtien à meilleur prix en l'achetant de la République dominicaine », a fait savoir M. Duret qui voit dans cette combine un autre coup porté par les Dominicains à la stabilisation de l'économie haïtienne.
Face à cette situation, les membres du secteur du café ne sont pas restés inactifs. Les 18 et 19 juin 2007, neuf membres du conseil d'administration des trois associations de la zone de Cahos dans l'Artibonite (Chénot, Médor et Pérodin) se sont réunis au Centre de formation de Sterlin pour réfléchir sur le commerce du café dans le pays et dans le monde, lit-on dans une note de presse émanant de ces trois associations.

Après ces deux journées de réflexion, dit la note, et considérant que pour l'année 2006-2007 Haïti n'a exporté formellement que 15 000 sacs de 60 kg de café alors que plus de 120 000 sacs ont traversé la frontière vers la république voisine, les neuf représentants ont recommandé à l'Etat haïtien de :
- contrôler la frontière pour empêcher les Dominicains de vendre le café haïtien sur le marché international à un prix moindre et sous le label dominicain. Et ainsi empêcher qu'ils nous fassent concurrence avec notre propre café ;
- renforcer et accompagner les associations de planteurs de café sur le plan technique et économique ;
- mettre en place une banque de crédit agricole ;
- assurer la promotion nationale et internationale du café haïtien ;
- combattre la contrebande.
- Aux associations de planteurs réparties à travers le pays, les neuf représentants recommandent de:
- savoir qu'elles ont un produit de qualité et travailler pour augmenter la production et son prix ;
- mobiliser toutes leurs forces pour combattre ce trafic ;
- s'unir pour empêcher toute forme d'exploitation et pour que les planteurs bénéficient de la plus-value et du produit de la vente du café;
- constituer un réseau national de planteurs pour se faire entendre auprès de l'Etat et faire respecter les décisions des planteurs.

Cyprien L. Gary
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=45454&PubDate=2007-06-29

Poursuite du processus de désarmement aux Gonaïves et au Cap-Haïtien

Les 20 et 22 juin, en effet, un total de trois armes a feu (deux revolvers et un pistolet) et des munitions ont été récupérées au Cap-Haïtien et aux Gonaïves par la Commission Nationale de Désarmement de Démantèlement et de Réinsertion (CNDDR) en collaboration avec la Section DDR de la MINUSTAH.. Ces armes a feu ont été volontairement remises par des détenteurs illégaux au Cap-Haïtien. " Nous avons reçu deux armes - un revolver Taurus de calibre 38 et un pistolet Raven de 3.80- ", a déclaré Eddy Elbrena, coordonnateur de la CNDDR du département du Nord, avant de préciser que le processus qui va se poursuivre. En dépit de l’inexistence de gangs armés dans le Nord, la CNDDR fait état de localités sensibles où des individus détiennent des armes illégales. " Nous voulons œuvrer à sensibiliser les populations de ces zones en terme de réduction de la violence et de retour de la paix ", a-t-il ajouté. Dans la région des Gonaïves Louis Pierre-Louis, résident de Decahos, a remis volontairement un révolver de calibre 38 et cinq cartouches à la CNDDR aux Gonaïves. Selon son témoignage, l’arme rendue était en sa possession depuis en 2004. Pour sa part, le commissaire principal de la Police Nationale d’Haïti (PNH) aux Gonaïves, Ernst Bouquet Dorfeuille, a vivement encouragé la population de l’Artibonite à rendre leurs armes illégales, sous peine d’être en contravention avec les forces de l’ordre. " Ils ont intérêt à remettre leurs armes volontairement, sinon, nous allons les récupérer, et ce sera un peu plus compliqué pour eux ", explique t-il. Le calme est revenu aux Gonaïves plus d’un mois après le début des opérations conjointes Minustah – PNH visant à appréhender les chefs de gang et les criminels responsables d’exactions dans la région.
Le commandant régional de la Police des Nations Unies (UNPOL). Jean-Jacques L'Hour, avait indiqué la semaine dernière que 54 bandits, dont 7 recherchés par la justice, ont été appréhendés ces dernières semaines dans la région des Gonaives.

Il soutient qu’une quantité importante d’armes de guerre et de munitions, dont 4 fusils d'assaut, 5 revolvers, 5 chargeurs de fusil d'assaut et 500 cartouches, ont été saisies lors des opérations conjointes Minustah –PNH qui ont également permis la saisie de plus de 300 mille gourdes.

Le week end écoulé, une délégation du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) a effectué une visite aux Gonaïves hier afin d’évaluer les progrès réalisés en ce qui concerne le rétablissement d’un climat sécuritaire dans la région.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12775

Le CNDDR dispose plus de 2 millions de dollars pour ses projets

Le président de la commission nationale de Désarmement de démantèlement et de Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, indique que son organisme a obtenu 2,1 millions de dollars pour la réalisation de divers projets visant à maintenir un climat de paix dans le pays. Il affirme que 40,6 millions de gourdes sont affectés au programme de réinsertion tout en annonçant que 150 criminels, anciens membres de gangs, intégreront le programme de réinsertion dans les prochains jours. Parmi les programmes qui seront exécutés par le CNDDR il cite un projet haute intensité de main d’œuvre de 7 millions de gourdes, un programme d’appui aux femmes victimes de violence de 10,2 millions de gourdes et un projet a l’attention des jeunes de 11,1 millions de gourdes. Alix Fils Aimé annonce que grâce au financement du PNUD, un programme de sécurité communautaire, impliquant les mairies, la police et les citoyens visant à réduire les conflits et les actes de violences, sera réalisé dans les prochains mois. La commission se propose d’entreprendre une série d’actions afin de favoriser le rétablissement d’un climat sécuritaire propice aux investissements telle la recapitalisation des entreprises détruites lors des violences dans la zone du parc industriel. " A Cité Soleil un projet permettra de faire l’inventaire des petites entreprises qui existaient dans la région avant les actes de criminalité", soutient M. Fils Aimé qui souhaite un retour à la normale dans les 12 quartiers de ce vaste bidonville. L’un des plus importants projets du CNDDR est la rénovation du centre de formation professionnelle dans la zone du parc industriel. Les travaux coûteront environ 700 000 dollars indique M. Fils Aimé qui espère que ce centre favorisera la réintégration sociale des anciens membres de gangs. " Nous voulons développer des programmes cohérents et qui permettront de consolider le climat sécuritaire", assure t-il. D’autre part, le président de la CNDDR estime que de nombreux pistolets sont en circulation et appelle ceux qui détiennent les armes illégales à les remettre volontairement. De plus, Alix Fils Aimé lance un appel à la vigilance rappelant qu’il existe encore un niveau de criminalité dans le pays. Afin d’encourager l’arrivée des haïtiens de la diaspora, il annonce qu’un dispositif sécuritaire sera mis en place dans la capitale et dans les villes de province à l’occasion des fêtes champêtres.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12777
Un avis…
Des primes à la délinquance, une reconnaissance à l’impunité. Combien recevront ces 150 criminels qui intégreront le programme dans les prochains jours. Au nom de quels droits devrait-on amnistier ces 150 criminels qui ont sûrement causé des torts à des membres de la société ? Quelles garanties recevront les membres de la commission comme gage d’un repentir réel de ces anciens membres de gangs ?
Ce programme reste néanmoins très ombrageux et éveille des soupçons.

Arrivée prochaine d’un navire hôpital américain en Haïti

Des médecins américains à bord d’un navire hôpital, USNS Comfort, sont attendus à Port-au-Prince au début du mois de septembre. L’ambassadeur américain, Janet Ann Sanderson, indique que les spécialistes auront a leur dispositions des matériels afin de réaliser des interventions chirurgicales durant leur séjour.
Tout en espérant que ce programme sert de début d’échanges importants dans le secteur sanitaire entre Haïti et les Etats Unis, Mme Sanderson souligne que les spécialistes américains passeront une semaine en Haïti. " Nous voulons permettre aux médecins haïtiens de réaliser certaines interventions chirurgicales délicates pour les yeux et les dents ", ajoute t-elle.
Janet Ann Sanderson se déclare satisfaite de la gestion de l’aide américaine par le gouvernement et les ONG oeuvrant dans le secteur sanitaire. " Il est indispensable d’avoir un partenariat dans le domaine de la santé, les défis sont si énormes que le gouvernement ou la communauté internationale ne peut réussir seul", déclare la diplomate américaine rappelant qu’il est important que la population ait accès aux soins de santé.

L’arrivée de l'USNS Comfort en Haïti s’inscrit dans le cadre d’une mission humanitaire de quatre mois qui implique des escales dans 12 ports d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud et des Antilles.Selon le département d’état, le président Bush a ordonné le déploiement de ce bâtiment dans le cadre de son initiative visant à " faire progresser la cause de la justice sociale dans le continent américain ".
Par ailleurs, une délégation composée de responsables d’organisations oeuvrant dans le secteur de la santé rencontrera le président américain le 9 juillet prochain. Cette rencontre sera l’occasion d’évaluer les programmes réalisés dans le pays dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Sida.

http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.phtml?id=12778