CHOUCOUNE
Dèiè yon gwo touff pingoin
L'aut'jou, moin contré Choucoune
;Li sourit l'heur' li ouè moin,
Moin dit : "Ciel ! a là bell' moune !
"Li dit : "On trouvez çà, cher ?"
P'tits oéseaux ta pé couté nous lan l'air
...Quand moin songé ça, moin gagnin la peine,
Car dimpi jou-là, dé pieds-moin lan chaîne !
"Choucoun' cé yon marabout :
Z'yeux-li clairé com' chandelle.
Li gangnin tété doubout,...-
Ah ! si Choucoun' té fidèle !-
Nous rété causer longtemps...
Jusqu' z'oéseaux lan bois
té paraîtr' contents!...
Pitôt blié ça, cé trop grand la peine
,Car dimpi jou-là, dé pieds moin lan chaîne !
P'tits dents Choucoun' blanch' com' lait'
Bouch'-li couleur caïmite ;
Li pas gros femm', li grassett' :
Femm'com' ça plai moin tout d'suite...
Temps passé pas temps jodi !...
Z'oéseaux té tendé tout ça li té dit...
Si yo songé çà, yo doué lan la peine,
Car dimpi jou-là, dé pieds moin lan chaîne.
N'allé la caze maman-li ;
- Yon grand moun' qui bien honnête !
Sitôt li ouè moin, li dit :
"Ah ! moin content cilà nette !
"Nous bouè chocolat aux noix
Est-c'tout çà fini, p'tits z'oéseaux lan bois ?
- Pitôt blié çà, cé trop grand la peine,
Car dimpi jou-là, dé pieds moin lan chaîne.
Meubl' prêt', bell' caban' bateau,
Chais' rotin, tabl' rond', dodine,
Dé mat'las, yon port'manteau,
Napp', serviette, rideau mouss'line...
Quinz' jou sèl'ment té rété...
P'tits oéseaux lan bois, couté-moin, couté !..
.Z'autr' tout' va comprendr"
si moin lan la peine,
Si dimpi jou-là dé pieds-moin lan chaîne...
Yon p'tit blanc vini rivé :
P'tit' barb' roug', bell' figur' rose ;
Montr' sous côté, bell' chivé...
- Malheur moin, li qui la cause !
...Li trouvé Choucoun' joli :
Li parlé francé, Choucoun' aimé-li...
Pitôt blié ça, cé trop grand la peine,
Choucoun' quitté moin,
dé pieds-moin lan chaîne !
Cà qui pis trist' lan tout ça,
Cà qui va surprendr' tout' moune,
Ci pou ouè malgré temps-là,
Moin aimé toujours Choucoune !
- Li va fai' yon p'tit quat'ron...
P'tits z'oéseaux, gadé !
P'tit ventr'-li bien rond !...
Pé ! Fémin bec z'autr',
cé trop grand la peine :
Dé pieds pitit Pierr',
dé pieds-li lan chaîne !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 17 septembre 2007
POESIE D’OSWALD DURAND…HYMNE PRESIDENTIEL
Quand nos Aïeux brisèrent leurs entraves
Ce n'était pas pour se croiser les bras
Pour travailler en maîtres les esclaves
Ont embrassé corps à corps le trépas.
Leur sang à flots engraissa nos collines,
A notre tour, jaunes et noirs, allons!
Creusons le sol légué par Dessalines :
Notre fortune est là dans nos vallons.
CHORUS:
L'indépendance est éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
Quoi de plus beau que ces fils de l'Afrique
Qui, trois cent ans dans tous les maux plongés,
Tournent leurs fers, leur carcan et leur trique
Contre la force et les vieux préjugés!
En bas voyez! c'est la noble bannière
Cernant les noirs qui vont mourir là-haut
Non! leur torrent avec Lamartinière
Descend fougueux à la Crête-à-Pierrot.
CHORUS:
Tout cela serait éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
De Rochambeau les cohortes altières,
Quelques instants, suspendirent le feu
Pour saluer le Héros de Vertières,
Capois-la-Mort, grand comme un demi-dieu.
Vers le progrès crions comme ce brave
:"Noirs, en avant! En avant!"
Et bêchonsLe sol trempé des sueurs de l'esclave!
Nous avons là ce qu'ailleurs nous cherchons
CHORUS:
Sans quoi tout devient éphémère
Pas d'ordre et pas de liberté
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
Sang des martyrs dont la pourpre écumante
A secoué nos chaînes et nos jougs!
Chavanne, Ogé, sur la route infamante,
Toi, vieux Toussaint, dans ton cachot de Joux
O précurseurs, dont les dernières fibres
Ont dû frémir, - vous les porte-flambeaux
-En nous voyant maintenant fiers et libres,
Conseillez-nous du fond de vos tombeaux!
CHORUS:
Votre bonheur est éphémère;
Ayez droit à l’égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre,
Il vous faut la devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!
A l’oeuvre donc, descendants de l’Afrique
,Jaunes et noirs, fils du même berceau!
L’antique Europe et la jeune Amérique
Nous voient de loin tenter le rude assaut.
Bêchons le sol qu’en l’an mil huit cent quatre,
Nous ont conquis nos aïeux au bras fort.
C’est notre tour à présent de combattre
Avec ce cri: "Le progrès ou la mort!"
CHORUS:
A l’oeuvre! Ou tout est éphémère!
Ayons droit à l’égalité!
Nous foulerons, plus fiers, la terre,
Avec cette devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!
Ce n'était pas pour se croiser les bras
Pour travailler en maîtres les esclaves
Ont embrassé corps à corps le trépas.
Leur sang à flots engraissa nos collines,
A notre tour, jaunes et noirs, allons!
Creusons le sol légué par Dessalines :
Notre fortune est là dans nos vallons.
CHORUS:
L'indépendance est éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
Quoi de plus beau que ces fils de l'Afrique
Qui, trois cent ans dans tous les maux plongés,
Tournent leurs fers, leur carcan et leur trique
Contre la force et les vieux préjugés!
En bas voyez! c'est la noble bannière
Cernant les noirs qui vont mourir là-haut
Non! leur torrent avec Lamartinière
Descend fougueux à la Crête-à-Pierrot.
CHORUS:
Tout cela serait éphémère
Sans le droit à l'égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
De Rochambeau les cohortes altières,
Quelques instants, suspendirent le feu
Pour saluer le Héros de Vertières,
Capois-la-Mort, grand comme un demi-dieu.
Vers le progrès crions comme ce brave
:"Noirs, en avant! En avant!"
Et bêchonsLe sol trempé des sueurs de l'esclave!
Nous avons là ce qu'ailleurs nous cherchons
CHORUS:
Sans quoi tout devient éphémère
Pas d'ordre et pas de liberté
Pour fouler, heureux, cette terre
Il nous faut la devise austère :
Dieu! Le Travail! La Liberté!
Sang des martyrs dont la pourpre écumante
A secoué nos chaînes et nos jougs!
Chavanne, Ogé, sur la route infamante,
Toi, vieux Toussaint, dans ton cachot de Joux
O précurseurs, dont les dernières fibres
Ont dû frémir, - vous les porte-flambeaux
-En nous voyant maintenant fiers et libres,
Conseillez-nous du fond de vos tombeaux!
CHORUS:
Votre bonheur est éphémère;
Ayez droit à l’égalité!
Pour fouler, heureux, cette terre,
Il vous faut la devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!
A l’oeuvre donc, descendants de l’Afrique
,Jaunes et noirs, fils du même berceau!
L’antique Europe et la jeune Amérique
Nous voient de loin tenter le rude assaut.
Bêchons le sol qu’en l’an mil huit cent quatre,
Nous ont conquis nos aïeux au bras fort.
C’est notre tour à présent de combattre
Avec ce cri: "Le progrès ou la mort!"
CHORUS:
A l’oeuvre! Ou tout est éphémère!
Ayons droit à l’égalité!
Nous foulerons, plus fiers, la terre,
Avec cette devise austère:
Dieu! Le travail! La liberté!
Digicel inaugure deux écoles à Pestel et à Torbeck
La Fondation Digicel inaugure deux écoles dans la presqu'île du Sud. Des enfants de Dérond, section communale de Pestel, et Béraud, section communale de Torbeck, peuvent prendre le chemin de l'école grâce à ces offres de la Digicel coûtant plus de 130.000 dollars américains.
Ecole Immaculée Conception (EIC) et Centre d'Etudes Gamaliel (CEG), ces deux institutions scolaires qui portent l'empreinte de la Fondation Digicel ont été inaugurées respectivement mercredi et jeudi dans les hauteurs de Pestel et dans la plaine de Torbeck. Ces écoles viennent apporter un grand palliatif aux problèmes d'accès à l'instruction auxquels sont confrontés parents et élèves de la 5e section communale de Duchity et à Béraud, 2e section communale de Torbeck.
Des mots de bienvenue et de gratitude, et des notes de musiques ont agrémenté la fête dans ces localités de la presqu'île du sud où la carence en ressources humaines au niveau des écoles est patente.
Selon le curé de la paroisse Sainte Marie Madeleine de Duchity, le R.P Jean Michelet Dorescar, la situation était pour le moins alarmante pour les enfants de Dérond, cette habitation de Duchity où les enfants devaient marcher d'une à quatre heures pour atteindre un établissement scolaire. « Ajoutez à cela, la formation offerte par ces écoles n'est pas de bonne qualité », fait-il remarquer.
Quant à Lionel Décossard qui donne en cadeau le terrain sur lequel est construite l'Ecole Immaculée Conception, les parents n'osaient exiger de leurs enfants que la moyenne minimale en raison de leurs difficultés de déplacement. « Aujourd'hui, c'est différent. Tout le monde peut travailler, car l'école est dans notre section », soutient-il.
Pour M. Décossard, à Dérond et dans bien d'autres des 27 habitations de la 5e section communale de Duchity, d'ailleurs très enclavées, l'école est un luxe. Depuis 1998, cet établissement scolaire fonctionne. Cependant, ce local qui ne pouvait pas accueillir moins cent élèves en logeait 200, souligne M. Décossard pour expliquer le motif de son don.
« Les jeunes ont mis sur pied un comité de réflexion sur le développement de l'habitation de Dérond. Je leur avais toujours promis une portion de terre une fois approuvé leur projet de construction d'une école pour les enfants dans la zone », se félicite-t-il avant d'exprimer son bonheur pour la concrétisation de ce projet avec Digicel.
Un partenariat avec la World Vision est en perspective en vue d'assurer la formation des maîtres et d'organiser la cantine pour les enfants, a fait savoir Josefa Gauthier, directrice exécutive de la Fondation Digicel qui projette d'inaugurer en 2007 deux écoles dans chaque département géographique d'Haïti. Ces deux bâtiments qui coûtent plus de 130.000 dollars américains peuvent accueillir plus de 250 élèves répartis dans 6 salles de classe tout meublées.
L'Ecole Immaculée Conception et le Centre d'Etudes Gamaliel commenceront à travailler dès le lundi 17 septembre. S'agissant de l'EIC, la fondation Digicel assurera le paiement de trois des six professeurs et le Programme d'Action pour le Renforcement de la Qualité de l'Education (PARQE) promet son apport en ce qui concerne la pérennité du projet, selon Carole Décossard, directrice ce l'Ecole.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48533&PubDate=2007-09-14
Ecole Immaculée Conception (EIC) et Centre d'Etudes Gamaliel (CEG), ces deux institutions scolaires qui portent l'empreinte de la Fondation Digicel ont été inaugurées respectivement mercredi et jeudi dans les hauteurs de Pestel et dans la plaine de Torbeck. Ces écoles viennent apporter un grand palliatif aux problèmes d'accès à l'instruction auxquels sont confrontés parents et élèves de la 5e section communale de Duchity et à Béraud, 2e section communale de Torbeck.
Des mots de bienvenue et de gratitude, et des notes de musiques ont agrémenté la fête dans ces localités de la presqu'île du sud où la carence en ressources humaines au niveau des écoles est patente.
Selon le curé de la paroisse Sainte Marie Madeleine de Duchity, le R.P Jean Michelet Dorescar, la situation était pour le moins alarmante pour les enfants de Dérond, cette habitation de Duchity où les enfants devaient marcher d'une à quatre heures pour atteindre un établissement scolaire. « Ajoutez à cela, la formation offerte par ces écoles n'est pas de bonne qualité », fait-il remarquer.
Quant à Lionel Décossard qui donne en cadeau le terrain sur lequel est construite l'Ecole Immaculée Conception, les parents n'osaient exiger de leurs enfants que la moyenne minimale en raison de leurs difficultés de déplacement. « Aujourd'hui, c'est différent. Tout le monde peut travailler, car l'école est dans notre section », soutient-il.
Pour M. Décossard, à Dérond et dans bien d'autres des 27 habitations de la 5e section communale de Duchity, d'ailleurs très enclavées, l'école est un luxe. Depuis 1998, cet établissement scolaire fonctionne. Cependant, ce local qui ne pouvait pas accueillir moins cent élèves en logeait 200, souligne M. Décossard pour expliquer le motif de son don.
« Les jeunes ont mis sur pied un comité de réflexion sur le développement de l'habitation de Dérond. Je leur avais toujours promis une portion de terre une fois approuvé leur projet de construction d'une école pour les enfants dans la zone », se félicite-t-il avant d'exprimer son bonheur pour la concrétisation de ce projet avec Digicel.
Un partenariat avec la World Vision est en perspective en vue d'assurer la formation des maîtres et d'organiser la cantine pour les enfants, a fait savoir Josefa Gauthier, directrice exécutive de la Fondation Digicel qui projette d'inaugurer en 2007 deux écoles dans chaque département géographique d'Haïti. Ces deux bâtiments qui coûtent plus de 130.000 dollars américains peuvent accueillir plus de 250 élèves répartis dans 6 salles de classe tout meublées.
L'Ecole Immaculée Conception et le Centre d'Etudes Gamaliel commenceront à travailler dès le lundi 17 septembre. S'agissant de l'EIC, la fondation Digicel assurera le paiement de trois des six professeurs et le Programme d'Action pour le Renforcement de la Qualité de l'Education (PARQE) promet son apport en ce qui concerne la pérennité du projet, selon Carole Décossard, directrice ce l'Ecole.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48533&PubDate=2007-09-14
La Téléco touche la plaie du doigtDettes envers la compagnie
Le processus de rationalisation du personnel de la Téléco se poursuit, a déclaré le directeur général de cette compagnie, Michel Présumé, indiquant travailler sur la suite des opérations. Ce processus qui, selon lui, résulte du souci des autorités publiques, de la direction générale et du conseil d'Administration de moderniser une fois pour toutes cette institution, a été bien enclenché. « C'est une démarche entreprise de manière responsable en ce sens que les employés remerciés arrivent à bénéficier d'un accompagnement », a-t-il lâché.
De la rationalisation à la restructuration
Toujours dans l'objectif de permettre à la Téleco de jouer valablement son rôle dans le secteur des télécommunications en Haïti, les responsables de cette entreprise ont également initié tout un programme de restructuration. En ce sens, le directeur général affirme être en train de recevoir les offres de certaines firmes spécialisées en comptabilité et en gestion, suite aux différents appels d'offres qu'il avait lancés, dans la perspective de renforcer l'efficacité de la compagnie. Il déclare avoir lancé aussi un appel d'offres visant à engager une firme spécialisée dont le rôle sera de réaliser l'audit du fonds de pension ainsi qu'une évaluation actuarielle des avoirs de celui-ci. Cette démarche, avance-t-il, permettra aux employés de tirer le maximum de ce fonds au moment de la retraite. La Téléco s'est, en outre, engagée, avec un certain nombre d'experts, dans un processus visant à définir les options possibles pouvant lui permettre d'aboutir aux meilleurs choix de modernisation, a informé son directeur général.
Des travaux de réfection
Pour la satisfaction de la clientèle, la Téléco a, par ailleurs, entamé des travaux de réfection en commençant par le réseau primaire. Cette démarche qui consiste à aller à la source du problème, se révèle plus efficace et plus durable que la méthode traditionnelle par laquelle les techniciens se contentaient de bricoler les lignes chez les gens, a expliqué Michel Présumé. Grâce à cette nouvelle méthode, s'est-il réjoui, ces derniers ont pu, durant le mois de juillet 2007, visiter environ 3260 maisons d'abonnés en dépit des faibles moyens dont, selon lui, dispose la compagnie. Ajoutant que, dans la même foulée, 2761 lignes ont été réparées, le directeur Présumé a également fait état de la réception d'une commande d'environ 8.000 téléphones, lesquels vont servir à augmenter graduellement le parc d'abonnés de la Téléco. En vue de répondre à la demande, la direction générale s'engage à travailler sans relâche jusqu'à la satisfaction complète de la clientèle, a-t-il poursuivi. " 8000 téléphones ne représentent pratiquement rien par rapport au volume de demande existant, mais c'est un geste témoignant de notre volonté d'aller dans la bonne direction", a-t-il avoué.
La Téléco pointe du doigt
« Des institutions ont des dettes envers la Téléco tout comme celle-ci est redevable envers d'autres partenaires », a reconnu Michel Présumé. Toutefois, a-t-il prévenu, les institutions du pays, privées ou publiques, doivent être respectées, appelant certaines compagnies de téléphonie mobile dont la Haitel et la Comcel "VOILA", à honorer leurs obligations envers la Téléco.« La plupart de ces compagnies ont utilisé la Téléco comme une sorte de tremplin pour réaliser leurs activités, sans se souvenir un instant de leurs engagements », a-t-il révélé. « La Haitel en particulier, nous doit environ 40 millions de dollars américains », a-t-il dévoilé.
Il a, par ailleurs, dénoncé le comportement de certaines compagnies de téléphonie de la place qui, selon lui, n'affichent aucun respect pour le contrat qu'elles ont signé avec la Téléco. « Elles n'ont jamais payé le droit d'entrée prévu dans le contrat, s'élevant à 14.5 millions de dollars. Elles font peu de cas également des royalties qu'elles ont à verser chaque année sur leurs chiffres d'affaires nets, ainsi que leurs droits d'interconnexion », a-t-il déploré.
En ce sens, M. Présumé a déclaré que la Téléco a déjà intenté des actions en justice contre la Haitel pour le recouvrement de ses créances, se disant prêt à poursuivre toute autre compagnie sur place ou à l'étranger ayant des dettes envers l'institution qu'il dirige. "Etant une éternelle victime, la Téléco, cette fois, n'entend plus continuer à se faire traiter de la sorte", a-t-il clamé.
Les institutions de l'Etat qui ne font pas non plus figure de débiteurs négligeables, ont, elles aussi, intérêt à régulariser leur situation dans un proche délai, si elles désirent bien continuer à bénéficier des services de la compagnie, prévient Michel Présumé.
Lucmane VIEUX
lucmanov@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48226
Commentaires:
Vous avez dit corruption?
De la rationalisation à la restructuration
Toujours dans l'objectif de permettre à la Téleco de jouer valablement son rôle dans le secteur des télécommunications en Haïti, les responsables de cette entreprise ont également initié tout un programme de restructuration. En ce sens, le directeur général affirme être en train de recevoir les offres de certaines firmes spécialisées en comptabilité et en gestion, suite aux différents appels d'offres qu'il avait lancés, dans la perspective de renforcer l'efficacité de la compagnie. Il déclare avoir lancé aussi un appel d'offres visant à engager une firme spécialisée dont le rôle sera de réaliser l'audit du fonds de pension ainsi qu'une évaluation actuarielle des avoirs de celui-ci. Cette démarche, avance-t-il, permettra aux employés de tirer le maximum de ce fonds au moment de la retraite. La Téléco s'est, en outre, engagée, avec un certain nombre d'experts, dans un processus visant à définir les options possibles pouvant lui permettre d'aboutir aux meilleurs choix de modernisation, a informé son directeur général.
Des travaux de réfection
Pour la satisfaction de la clientèle, la Téléco a, par ailleurs, entamé des travaux de réfection en commençant par le réseau primaire. Cette démarche qui consiste à aller à la source du problème, se révèle plus efficace et plus durable que la méthode traditionnelle par laquelle les techniciens se contentaient de bricoler les lignes chez les gens, a expliqué Michel Présumé. Grâce à cette nouvelle méthode, s'est-il réjoui, ces derniers ont pu, durant le mois de juillet 2007, visiter environ 3260 maisons d'abonnés en dépit des faibles moyens dont, selon lui, dispose la compagnie. Ajoutant que, dans la même foulée, 2761 lignes ont été réparées, le directeur Présumé a également fait état de la réception d'une commande d'environ 8.000 téléphones, lesquels vont servir à augmenter graduellement le parc d'abonnés de la Téléco. En vue de répondre à la demande, la direction générale s'engage à travailler sans relâche jusqu'à la satisfaction complète de la clientèle, a-t-il poursuivi. " 8000 téléphones ne représentent pratiquement rien par rapport au volume de demande existant, mais c'est un geste témoignant de notre volonté d'aller dans la bonne direction", a-t-il avoué.
La Téléco pointe du doigt
« Des institutions ont des dettes envers la Téléco tout comme celle-ci est redevable envers d'autres partenaires », a reconnu Michel Présumé. Toutefois, a-t-il prévenu, les institutions du pays, privées ou publiques, doivent être respectées, appelant certaines compagnies de téléphonie mobile dont la Haitel et la Comcel "VOILA", à honorer leurs obligations envers la Téléco.« La plupart de ces compagnies ont utilisé la Téléco comme une sorte de tremplin pour réaliser leurs activités, sans se souvenir un instant de leurs engagements », a-t-il révélé. « La Haitel en particulier, nous doit environ 40 millions de dollars américains », a-t-il dévoilé.
Il a, par ailleurs, dénoncé le comportement de certaines compagnies de téléphonie de la place qui, selon lui, n'affichent aucun respect pour le contrat qu'elles ont signé avec la Téléco. « Elles n'ont jamais payé le droit d'entrée prévu dans le contrat, s'élevant à 14.5 millions de dollars. Elles font peu de cas également des royalties qu'elles ont à verser chaque année sur leurs chiffres d'affaires nets, ainsi que leurs droits d'interconnexion », a-t-il déploré.
En ce sens, M. Présumé a déclaré que la Téléco a déjà intenté des actions en justice contre la Haitel pour le recouvrement de ses créances, se disant prêt à poursuivre toute autre compagnie sur place ou à l'étranger ayant des dettes envers l'institution qu'il dirige. "Etant une éternelle victime, la Téléco, cette fois, n'entend plus continuer à se faire traiter de la sorte", a-t-il clamé.
Les institutions de l'Etat qui ne font pas non plus figure de débiteurs négligeables, ont, elles aussi, intérêt à régulariser leur situation dans un proche délai, si elles désirent bien continuer à bénéficier des services de la compagnie, prévient Michel Présumé.
Lucmane VIEUX
lucmanov@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48226
Commentaires:
Vous avez dit corruption?
Haïti une fois de plus sur la liste noire du narcotrafic international, selon le rapport 2007 du Département d’Etat
Des sanctions pourraient être adoptées contre certains des 20 pays non certifiés dans ce rapport dont le lancement est prévu lundi à Washington
lundi 17 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Haïti fait partie de 20 pays dans le monde identifiés par l’administration Bush comme les plus importants producteurs ou territoires de transit dans le trafic de drogue, selon le rapport annuel américain sur le narcotrafic à paraître lundi à Washington et dont l’Associated Press a obtenu copie.
Le document que le Département d’Etat s’apprêtait à publier dans les prochaines heures avait été acheminé vendredi dernier au Congrès (Parlement).
Comme l’année dernière, Haïti partage la liste noire du gouvernement américain avec l’Afghanistan, les Bahamas, la Bolivia, le Brésil, la Colombia, l’Equateur, le Guatémala, l’Inde, la Jamaïque, le Laos, le Mexique, Myanmar ou la Birmanie, le Nigéria, le Pakistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine et le Vénézuéla. En 2006, ces mêmes Etats avaient été pointés du doigt par Washington pour leur rôle dans la production ou la distribution de tonnes de drogue destinées aux Etats-Unis et à l’Europe.
Des sanctions allant jusqu’au gel de l’aide américaine pourraient être annoncées contre les pays ayant manifestement refusé toute forme de coopération dans la lutte contre ce fléau, prévient l’administration Bush. Bien que troisième parmi les producteurs mondiaux de coca, la Bolivie échappera aux représailles en raison des progrès qu’elle a réalisés dans les efforts de réduction de la production et de la vente de la cocaïne.
En revanche, le Vénézuéla d’Hugo Chàvez et Myanmar sont les pays les plus sévèrement critiqués dans le rapport pour avoir "échoué de manière évidente" respectivement dans la lutte contre le transit des produits narcotiques vers le marché américain et la production de métamphétamines en Asie.
Dans la Caraïbe, Haïti et la République Dominicaine sont particulièrement mises en cause dans l’essor du phénomène de la drogue et l’omnipotence des narcotrafiquants. Le rapport 2006 du Département d’Etat avait relevé une augmentation de 160% des opérations de transfert de cocaïne par voie aérienne entre les deux républiques voisines et le Vénézuéla. spp/RK
lundi 17 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Haïti fait partie de 20 pays dans le monde identifiés par l’administration Bush comme les plus importants producteurs ou territoires de transit dans le trafic de drogue, selon le rapport annuel américain sur le narcotrafic à paraître lundi à Washington et dont l’Associated Press a obtenu copie.
Le document que le Département d’Etat s’apprêtait à publier dans les prochaines heures avait été acheminé vendredi dernier au Congrès (Parlement).
Comme l’année dernière, Haïti partage la liste noire du gouvernement américain avec l’Afghanistan, les Bahamas, la Bolivia, le Brésil, la Colombia, l’Equateur, le Guatémala, l’Inde, la Jamaïque, le Laos, le Mexique, Myanmar ou la Birmanie, le Nigéria, le Pakistan, le Panama, le Paraguay, le Pérou, la République Dominicaine et le Vénézuéla. En 2006, ces mêmes Etats avaient été pointés du doigt par Washington pour leur rôle dans la production ou la distribution de tonnes de drogue destinées aux Etats-Unis et à l’Europe.
Des sanctions allant jusqu’au gel de l’aide américaine pourraient être annoncées contre les pays ayant manifestement refusé toute forme de coopération dans la lutte contre ce fléau, prévient l’administration Bush. Bien que troisième parmi les producteurs mondiaux de coca, la Bolivie échappera aux représailles en raison des progrès qu’elle a réalisés dans les efforts de réduction de la production et de la vente de la cocaïne.
En revanche, le Vénézuéla d’Hugo Chàvez et Myanmar sont les pays les plus sévèrement critiqués dans le rapport pour avoir "échoué de manière évidente" respectivement dans la lutte contre le transit des produits narcotiques vers le marché américain et la production de métamphétamines en Asie.
Dans la Caraïbe, Haïti et la République Dominicaine sont particulièrement mises en cause dans l’essor du phénomène de la drogue et l’omnipotence des narcotrafiquants. Le rapport 2006 du Département d’Etat avait relevé une augmentation de 160% des opérations de transfert de cocaïne par voie aérienne entre les deux républiques voisines et le Vénézuéla. spp/RK
Le Président René Préval invite son homologue Nicolas Sarkozy à être le Premier Président français à venir en Haïti, a révélé Rama Yade à la fin de sa
La secrétaire d’Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l’homme se montre globalement satisfaite de l’évolution de la situation ; elle promet le renforcement de la coopération bilatérale tout en exprimant des inquiétudes quant au respect des droits de la femme et de la liberté de la presse
lundi 17 septembre 2007,
Radio Kiskeya
La secrétaire d’Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l’homme, Rama Yade, a bouclé dimanche une visite officielle de 48 heures en exprimant sa satisfaction devant l’état d’esprit des autorités haïtiennes désireuses de renforcer l’amitié et la coopération avec Paris.
Lors d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France, peu avant son départ de Port-au-Prince, Mme Yade a confié être porteuse d’une invitation du Président René Préval destinée à son homologue français, Nicolas Sarkozy. " Il souhaite que Nicolas Sarkozy soit le premier Président français à visiter Haïti. Je crois qu’il lui a fait une invitation et il va falloir trouver une occasion", a déclaré la secrétaire d’Etat. Selon elle, beaucoup de gens accueillent favorablement l’idée d’une telle visite dans l’ancienne colonie française théâtre, en 1804, de l’unique révolution d’esclaves de l’histoire de l’humanité.
L’adjointe de Bernard Kouchner qui s’est entretenue avec le chef de l’Etat, différents responsables gouvernementaux, des représentants du secteur privé des affaires, de la société civile, de la classe politique et des organisations des droits humains, a aussi trouvé que Préval et Sarkozy se ressemblaient dans leur volonté de parvenir à certains changements et d’obtenir conséquemment des résultats. "René Préval m’a donné l’impression d’un homme déterminé à mener à bien des réformes susceptibles d’engager son pays sur les voies du redressement. Il m’a fait penser au président Sarkozy qui est aussi déterminé dans beaucoup de domaines", a fait savoir Rama Yade.
Dans un message personnel adressé à Préval et remis par la secrétaire d’Etat, Sarkozy l’a exhorté à "poursuivre les réformes entreprises".
La responsable française qui, durant son séjour a multiplié les déplacements dans la capitale et au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince), a aussi noté que M. Préval souhaite une plus grande implication de la coopération française dans le domaine de l’économie, de l’éducation et de la réforme judiciaire.
Rama Yade dit avoir encouragé le chef de l’Etat à maintenir le processus de renforcement des institutions démocratiques et de dialogue politique et social engagé depuis son retour au pouvoir. Elle s’est félicitée des progrès enregistrés dans la stabilisation du pays ainsi que dans la lutte contre l’impunité et la corruption. En revanche, la secrétaire d’Etat avoue observer avec une certaine préoccupation les atteintes aux droits de la femme et à la liberté de la presse.
Par ailleurs, le Président Préval a proposé, face aux différents problèmes nés de l’adoption de nombreux enfants haïtiens en France, la création d’une commission mixte haïtiano-française qui aura pour mission d’accompagner les familles concernées au cas par cas. L’accord du gouvernement français a été immédiatement obtenu.
Enfin, Rama Yade a annoncé la visite à Port-au-Prince en janvier prochain du secrétaire d’Etat français à la coopération et à la francophonie, Jean-Marie Bockel. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4137
lundi 17 septembre 2007,
Radio Kiskeya
La secrétaire d’Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l’homme, Rama Yade, a bouclé dimanche une visite officielle de 48 heures en exprimant sa satisfaction devant l’état d’esprit des autorités haïtiennes désireuses de renforcer l’amitié et la coopération avec Paris.
Lors d’une conférence de presse à la résidence de l’ambassadeur de France, peu avant son départ de Port-au-Prince, Mme Yade a confié être porteuse d’une invitation du Président René Préval destinée à son homologue français, Nicolas Sarkozy. " Il souhaite que Nicolas Sarkozy soit le premier Président français à visiter Haïti. Je crois qu’il lui a fait une invitation et il va falloir trouver une occasion", a déclaré la secrétaire d’Etat. Selon elle, beaucoup de gens accueillent favorablement l’idée d’une telle visite dans l’ancienne colonie française théâtre, en 1804, de l’unique révolution d’esclaves de l’histoire de l’humanité.
L’adjointe de Bernard Kouchner qui s’est entretenue avec le chef de l’Etat, différents responsables gouvernementaux, des représentants du secteur privé des affaires, de la société civile, de la classe politique et des organisations des droits humains, a aussi trouvé que Préval et Sarkozy se ressemblaient dans leur volonté de parvenir à certains changements et d’obtenir conséquemment des résultats. "René Préval m’a donné l’impression d’un homme déterminé à mener à bien des réformes susceptibles d’engager son pays sur les voies du redressement. Il m’a fait penser au président Sarkozy qui est aussi déterminé dans beaucoup de domaines", a fait savoir Rama Yade.
Dans un message personnel adressé à Préval et remis par la secrétaire d’Etat, Sarkozy l’a exhorté à "poursuivre les réformes entreprises".
La responsable française qui, durant son séjour a multiplié les déplacements dans la capitale et au Cap-Haïtien (274 km au nord de Port-au-Prince), a aussi noté que M. Préval souhaite une plus grande implication de la coopération française dans le domaine de l’économie, de l’éducation et de la réforme judiciaire.
Rama Yade dit avoir encouragé le chef de l’Etat à maintenir le processus de renforcement des institutions démocratiques et de dialogue politique et social engagé depuis son retour au pouvoir. Elle s’est félicitée des progrès enregistrés dans la stabilisation du pays ainsi que dans la lutte contre l’impunité et la corruption. En revanche, la secrétaire d’Etat avoue observer avec une certaine préoccupation les atteintes aux droits de la femme et à la liberté de la presse.
Par ailleurs, le Président Préval a proposé, face aux différents problèmes nés de l’adoption de nombreux enfants haïtiens en France, la création d’une commission mixte haïtiano-française qui aura pour mission d’accompagner les familles concernées au cas par cas. L’accord du gouvernement français a été immédiatement obtenu.
Enfin, Rama Yade a annoncé la visite à Port-au-Prince en janvier prochain du secrétaire d’Etat français à la coopération et à la francophonie, Jean-Marie Bockel. spp/RK
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Joseph Lambert rend des secteurs l’ayant accusé de narcotrafic responsables de la mort de son père
Un "politicien de Jacmel" serait à la tête de cette campagne qui a emporté Pierre Lambert, un diabétique de 77 ans, a révélé le président du Sénat samedi aux funérailles ; le Premier ministre Alexis et des parlementaires en nombre étaient présents
samedi 15 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, a directement lié le décès de son père à des accusations de trafiquant de drogue portées contre lui, lors des funérailles de Pierre Lambert auxquelles ont assisté le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de nombreux Sénateurs et Députés samedi à la cathédrale Saint-Jacques et Saint-Philippe de Jacmel (Sud-Est).
Diabétique et amputé d’une jambe depuis quelque temps, M. Lambert s’est éteint lundi dernier à l’âge de 77 ans.
Très virulent contre des secteurs qu’il n’a pas identifiés, le président de la Chambre haute, a, dans son oraison funèbre, rejeté la responsabilité du départ prématuré de son père sur "un politicien local" qui était à la tête d’un groupuscule très agité.
"On vient d’arrêter le Sénateur Lambert en possession de drogue dans l’affaire du bateau ayant fait naufrage à Tiburon", auraient déclaré le meneur et sa troupe à haute et intelligible voix le 5 septembre sous les fenêtres de la résidence familiale des Lambert, à Jacmel.
Après avoir entendu ces propos dévastateurs concernant son fils, dit le premier Sénateur du Sud-Est, le défunt, qui était assis sur la galerie, a eu toutes les peines du monde à regagner son lit avant de "sombrer dans un coma diabétique irréversible". Il devait mourir cinq jours plus tard.
"Repose en paix, car la conscience de ton fils est tranquille", a répété devant l’assemblée en guise d’adieu à son père, le Sénateur Joseph Lambert qui n’a pas mâché ses mots en reprochant leur attitude criminelle aux présumés responsables de ce drame. Il a dénoncé "la méchanceté de ces professionnels de la désinformation" et les a invités à cesser d’accumuler leur "capital politique sur le deuil".
Pour sa part, le célébrant principal, le père Théodule Domond a vanté les qualités d’homme paisible du disparu.
Outre le chef du gouvernement et les parlementaires, se trouvaient également dans l’assistance le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Luiz Carlos da Costa, le Député canadien d’origine haïtienne, Emmanuel Dubourg, membre d’une délégation du réseau international des parlementaires en visite dans le pays, et des élus locaux.
Après la cérémonie funèbre, la dépouille de Pierre Lambert a été inhumée au cimetière de Jacmel.
Cette affaire de drogue à l’origine des rumeurs ayant causé la mort du père du président du Sénat a défrayé la chronique ces derniers jours. Une dizaine de personnes arrêtées, il y a deux semaines, à Tiburon (extrême sud) à bord d’un yacht naufragé et d’un véhicule sont encore détenues. Un parlementaire du Sud-Est, non encore identifié, est accusé d’être le propriétaire du yacht qui serait allé recueillir sans succès une cargaison de stupéfiants que deux petits avions devaient livrer.
Plusieurs Députés de ce département et un Sénateur, Ricard Pierre (OPL), ont nié toute implication dans cette supposée opération sur laquelle Joseph Lambert s’était gardé jusqu’ici de se prononcer. Maintenant la thèse de l’implication présumée d’un parlementaire du Sud-Est dans ledit trafic de drogue, le juge chargé de l’instruction de l’affaire, Jacques Saint-Jean, s’est déclaré déterminé à aller jusqu’au bout de ses investigations.
Ce dossier troublant est venu éveiller de nouveaux soupçons sur la crédibilité de l’institution parlementaire déjà éclaboussée par des scandales. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4132
Commentaires :
On aura observé que c’est la première fois que le Sénateur Lambert intervient pour faire référence à cette affaire. L’opinion publique ne comprend pas pourquoi une accusation portée par un fonctionnaire de la justice a fini par se désintégrer dans uns sorte de tour de passe-passe pour être traitée dans un creuset très natif natal, le « kasé fèy kouvri sa ».
Si on tient compte du fait qu’un membre de ce même parlement a été le premier à proférer des accusations contre ses confrères de leur participation dans le trafic de stupéfiants, on aura du mal à comprendre et accepter les conclusions de cette affaire qui n’irait pas dans le sens d’une vraie culpabilité.
Il est certain que le parlement aura beaucoup de mal pour redorer son blason et gagner un tant soit peu un brin de crédibilité !
samedi 15 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Le président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, a directement lié le décès de son père à des accusations de trafiquant de drogue portées contre lui, lors des funérailles de Pierre Lambert auxquelles ont assisté le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis et de nombreux Sénateurs et Députés samedi à la cathédrale Saint-Jacques et Saint-Philippe de Jacmel (Sud-Est).
Diabétique et amputé d’une jambe depuis quelque temps, M. Lambert s’est éteint lundi dernier à l’âge de 77 ans.
Très virulent contre des secteurs qu’il n’a pas identifiés, le président de la Chambre haute, a, dans son oraison funèbre, rejeté la responsabilité du départ prématuré de son père sur "un politicien local" qui était à la tête d’un groupuscule très agité.
"On vient d’arrêter le Sénateur Lambert en possession de drogue dans l’affaire du bateau ayant fait naufrage à Tiburon", auraient déclaré le meneur et sa troupe à haute et intelligible voix le 5 septembre sous les fenêtres de la résidence familiale des Lambert, à Jacmel.
Après avoir entendu ces propos dévastateurs concernant son fils, dit le premier Sénateur du Sud-Est, le défunt, qui était assis sur la galerie, a eu toutes les peines du monde à regagner son lit avant de "sombrer dans un coma diabétique irréversible". Il devait mourir cinq jours plus tard.
"Repose en paix, car la conscience de ton fils est tranquille", a répété devant l’assemblée en guise d’adieu à son père, le Sénateur Joseph Lambert qui n’a pas mâché ses mots en reprochant leur attitude criminelle aux présumés responsables de ce drame. Il a dénoncé "la méchanceté de ces professionnels de la désinformation" et les a invités à cesser d’accumuler leur "capital politique sur le deuil".
Pour sa part, le célébrant principal, le père Théodule Domond a vanté les qualités d’homme paisible du disparu.
Outre le chef du gouvernement et les parlementaires, se trouvaient également dans l’assistance le représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Luiz Carlos da Costa, le Député canadien d’origine haïtienne, Emmanuel Dubourg, membre d’une délégation du réseau international des parlementaires en visite dans le pays, et des élus locaux.
Après la cérémonie funèbre, la dépouille de Pierre Lambert a été inhumée au cimetière de Jacmel.
Cette affaire de drogue à l’origine des rumeurs ayant causé la mort du père du président du Sénat a défrayé la chronique ces derniers jours. Une dizaine de personnes arrêtées, il y a deux semaines, à Tiburon (extrême sud) à bord d’un yacht naufragé et d’un véhicule sont encore détenues. Un parlementaire du Sud-Est, non encore identifié, est accusé d’être le propriétaire du yacht qui serait allé recueillir sans succès une cargaison de stupéfiants que deux petits avions devaient livrer.
Plusieurs Députés de ce département et un Sénateur, Ricard Pierre (OPL), ont nié toute implication dans cette supposée opération sur laquelle Joseph Lambert s’était gardé jusqu’ici de se prononcer. Maintenant la thèse de l’implication présumée d’un parlementaire du Sud-Est dans ledit trafic de drogue, le juge chargé de l’instruction de l’affaire, Jacques Saint-Jean, s’est déclaré déterminé à aller jusqu’au bout de ses investigations.
Ce dossier troublant est venu éveiller de nouveaux soupçons sur la crédibilité de l’institution parlementaire déjà éclaboussée par des scandales. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4132
Commentaires :
On aura observé que c’est la première fois que le Sénateur Lambert intervient pour faire référence à cette affaire. L’opinion publique ne comprend pas pourquoi une accusation portée par un fonctionnaire de la justice a fini par se désintégrer dans uns sorte de tour de passe-passe pour être traitée dans un creuset très natif natal, le « kasé fèy kouvri sa ».
Si on tient compte du fait qu’un membre de ce même parlement a été le premier à proférer des accusations contre ses confrères de leur participation dans le trafic de stupéfiants, on aura du mal à comprendre et accepter les conclusions de cette affaire qui n’irait pas dans le sens d’une vraie culpabilité.
Il est certain que le parlement aura beaucoup de mal pour redorer son blason et gagner un tant soit peu un brin de crédibilité !
Marche de protestation des haïtiens en République Dominicaine
Des dizaines de migrants et leurs familles exigeaient la reconnaissance de leurs droits ; une mobilisation qualifiée de "provocation" par des secteurs ultraconservateurs
samedi 15 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Des dizaines de migrants haïtiens, pour la plupart des sans-papiers, ont manifesté vendredi dans plusieurs localités du nord-ouest de la République Dominicaine en vue d’exiger des autorités le respect de leurs droits fondamentaux, rapporte l’agence espagnole EFE.
La marche des protestataires, venus des plantations agricoles situées non loin de la frontière avec Haïti, s’inscrivait dans le cadre de la commémoration à travers le monde de la semaine des immigrants, a indiqué à la presse le prêtre jésuite Regino Martìnez, coordonnateur de l’organisation dénommée Solidarité Frontalière.
Accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants, les travailleurs agricoles brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des articles de la presse écrite relatant les conditions de vie infrahumaines qui sont les leurs.
Peu après la manifestation, ils se sont rassemblés dans l’enceinte de l’église catholique de Ranchadero, dans la province de Montecristi, où le père Regino Martìnez a célébré une messe. Dans son homélie de circonstance, le religieux a exhorté les migrants à rester unis et à poursuivre la lutte pour la défense de leurs droits.
Selon EFE, des organisations communautaires de Ranchadero ont vécu la mobilisation des haïtiens comme une "provocation" orchestrée par le prêtre jésuite. Dans la foulée, elles ont également dénoncé un plan qu’ourdirait Regino Martìnez en vue de les déposséder du temple catholique qui serait sur le point de passer aux mains des haïtiens pour l’organisation de réunions et cultes religieux inspirés de la culture haïtienne.
La marche pacifique, qui s’est tout de même déroulée sans incident, est l’une des rares du genre à être organisées par la communauté haïtienne en République Dominicaine. Les autorités du pays voisin sont régulièrement accusées de cautionner de graves violations des droits les plus élémentaires de centaines de milliers d’haïtiens et de dominico-haïtiens. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4129
samedi 15 septembre 2007,
Radio Kiskeya
Des dizaines de migrants haïtiens, pour la plupart des sans-papiers, ont manifesté vendredi dans plusieurs localités du nord-ouest de la République Dominicaine en vue d’exiger des autorités le respect de leurs droits fondamentaux, rapporte l’agence espagnole EFE.
La marche des protestataires, venus des plantations agricoles situées non loin de la frontière avec Haïti, s’inscrivait dans le cadre de la commémoration à travers le monde de la semaine des immigrants, a indiqué à la presse le prêtre jésuite Regino Martìnez, coordonnateur de l’organisation dénommée Solidarité Frontalière.
Accompagnés de leurs épouses et de leurs enfants, les travailleurs agricoles brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des articles de la presse écrite relatant les conditions de vie infrahumaines qui sont les leurs.
Peu après la manifestation, ils se sont rassemblés dans l’enceinte de l’église catholique de Ranchadero, dans la province de Montecristi, où le père Regino Martìnez a célébré une messe. Dans son homélie de circonstance, le religieux a exhorté les migrants à rester unis et à poursuivre la lutte pour la défense de leurs droits.
Selon EFE, des organisations communautaires de Ranchadero ont vécu la mobilisation des haïtiens comme une "provocation" orchestrée par le prêtre jésuite. Dans la foulée, elles ont également dénoncé un plan qu’ourdirait Regino Martìnez en vue de les déposséder du temple catholique qui serait sur le point de passer aux mains des haïtiens pour l’organisation de réunions et cultes religieux inspirés de la culture haïtienne.
La marche pacifique, qui s’est tout de même déroulée sans incident, est l’une des rares du genre à être organisées par la communauté haïtienne en République Dominicaine. Les autorités du pays voisin sont régulièrement accusées de cautionner de graves violations des droits les plus élémentaires de centaines de milliers d’haïtiens et de dominico-haïtiens. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4129
Samuel Dalembert des Philadelphia 76ers en tournée dans son Haïti natale
Une mission humanitaire dans les quartiers populaires parrainée par l’UNICEF avant des camps d’été annuels pour recruter les jeunes talents haïtiens, promet le basketteur
dimanche 16 septembre 2007,
Radio Kiskeya
La "superstar" haïtienne du championnat nord-américain de basket-ball (NBA), Samuel Dalembert, se trouve depuis samedi à Port-au-Prince dans le cadre d’une tournée d’une semaine destinée à promouvoir un partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en faveur des quartiers défavorisés.
Très ému, le pivot des Philadelphia 76ers, qui n’a rien perdu de son créole, a exprimé sa joie de retrouver sa patrie d’origine treize ans après l’avoir quittée pour Montréal où ses parents l’avaient envoyé poursuivre ses études à l’âge de 14 ans. "Je suis très heureux de revenir dans mon pays natal. Je remercie Dieu de m’avoir permis de décrocher ce contrat dans la NBA", a confié Samuel Dalembert du haut de ses 2,08 mètres, au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Accueilli à son arrivée par une délégation de l’UNICEF et de la fédération haïtienne de basket-ball, l’ancien partenaire de la mégastar américaine Allen Iverson surnommée "The Answer" (La réponse), visitera notamment le bidonville de Cité Soleil et aura un agenda extrêmement chargé jusqu’à son départ le 22 septembre.
Le grand basketteur a annoncé son intention de réaliser tous les ans un camp d’été à Port-au-Prince en vue de détecter, avec l’aide d’entraîneurs étrangers, les jeunes qui pourraient éventuellement aller monnayer leurs talents aux Etats-Unis. En attendant, il conseille aux mordus du basket "la prière et la persévérance".
Bien avant son retour samedi, Samuel Dalembert s’est déjà associé à différents efforts humanitaires en faveur d’Haïti notamment avec des joueurs de la NBA et la vedette haïtienne du hip-hop aux Etats-Unis, Wyclef Jean.
Drafté en 2001 par les Sixers, le joueur haïtien gagne 8 millions de dollars par an et figure parmi les meilleurs salaires de l’équipe. Depuis son arrivée, il n’a cessé d’améliorer ses performances au point de devenir l’un des piliers de la franchise américaine.
A cause de l’inexistence d’une sélection haïtienne de basket-ball, ce super professionnel, né le 10 mai 1981 à Port-au-Prince, a dû choisir récemment la nationalité canadienne. Il a ainsi fait partie de la sélection canadienne ayant participé en août aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Pékin 2008.
Blessé au pied gauche il y a quelques jours, le pivot devra observer un repos de trois semaines. Les Philadelphia 76ers comptent sur sa présence pour le lancement début octobre de la pré-saison avant l’ouverture officielle de l’édition 2007/2008 de la NBA.
Officiellement, il est le troisième haïtien de l’histoire à évoluer dans la plus grande ligue mondiale de basket-ball après Olden Polynice qui fit partie des Pistons de Detroit au cours des années 90 et Mario Elie, quatre fois champion de la NBA dans les années 2000, respectivement sous les couleurs des Houston Rockets et des San Antonio Spurs.
Samuel Dalembert a de la famille en Haïti, notamment sa grand-mère, Hipromène Charles. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4133
dimanche 16 septembre 2007,
Radio Kiskeya
La "superstar" haïtienne du championnat nord-américain de basket-ball (NBA), Samuel Dalembert, se trouve depuis samedi à Port-au-Prince dans le cadre d’une tournée d’une semaine destinée à promouvoir un partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) en faveur des quartiers défavorisés.
Très ému, le pivot des Philadelphia 76ers, qui n’a rien perdu de son créole, a exprimé sa joie de retrouver sa patrie d’origine treize ans après l’avoir quittée pour Montréal où ses parents l’avaient envoyé poursuivre ses études à l’âge de 14 ans. "Je suis très heureux de revenir dans mon pays natal. Je remercie Dieu de m’avoir permis de décrocher ce contrat dans la NBA", a confié Samuel Dalembert du haut de ses 2,08 mètres, au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Accueilli à son arrivée par une délégation de l’UNICEF et de la fédération haïtienne de basket-ball, l’ancien partenaire de la mégastar américaine Allen Iverson surnommée "The Answer" (La réponse), visitera notamment le bidonville de Cité Soleil et aura un agenda extrêmement chargé jusqu’à son départ le 22 septembre.
Le grand basketteur a annoncé son intention de réaliser tous les ans un camp d’été à Port-au-Prince en vue de détecter, avec l’aide d’entraîneurs étrangers, les jeunes qui pourraient éventuellement aller monnayer leurs talents aux Etats-Unis. En attendant, il conseille aux mordus du basket "la prière et la persévérance".
Bien avant son retour samedi, Samuel Dalembert s’est déjà associé à différents efforts humanitaires en faveur d’Haïti notamment avec des joueurs de la NBA et la vedette haïtienne du hip-hop aux Etats-Unis, Wyclef Jean.
Drafté en 2001 par les Sixers, le joueur haïtien gagne 8 millions de dollars par an et figure parmi les meilleurs salaires de l’équipe. Depuis son arrivée, il n’a cessé d’améliorer ses performances au point de devenir l’un des piliers de la franchise américaine.
A cause de l’inexistence d’une sélection haïtienne de basket-ball, ce super professionnel, né le 10 mai 1981 à Port-au-Prince, a dû choisir récemment la nationalité canadienne. Il a ainsi fait partie de la sélection canadienne ayant participé en août aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Pékin 2008.
Blessé au pied gauche il y a quelques jours, le pivot devra observer un repos de trois semaines. Les Philadelphia 76ers comptent sur sa présence pour le lancement début octobre de la pré-saison avant l’ouverture officielle de l’édition 2007/2008 de la NBA.
Officiellement, il est le troisième haïtien de l’histoire à évoluer dans la plus grande ligue mondiale de basket-ball après Olden Polynice qui fit partie des Pistons de Detroit au cours des années 90 et Mario Elie, quatre fois champion de la NBA dans les années 2000, respectivement sous les couleurs des Houston Rockets et des San Antonio Spurs.
Samuel Dalembert a de la famille en Haïti, notamment sa grand-mère, Hipromène Charles. spp/RK
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CITÉ SOLEIL / LOGEMENTS SOCIAUX / Des maisons contre des taudis à « Ti-Ayiti »
À Cité Soleil, hier jeudi, les clés d’une trentaine de maisons ont été remises à des citoyens dans le cadre d’un projet initié par Food for the Poor et la mairie de cette commune. Bleues, roses, jaunes, ces maisons de deux pièces, ne faisant pas plus de 15 m2, sans cuisine, ni toilette, ni douche, ont malgré tout, changé le décor de Ti-Ayiti, ce quartier jadis dangereux.
Construites au sud-ouest de la cité, la trentaine de maisons se juxtaposent aux taudis qui pullulent dans le plus grand bidonville du pays. Les bénéficiaires des nouvelles maisons s’en réjouissent. Pour eux, il s’agit d’un beau geste, d’un grand pas qui soulage leur misère. Mais les mal lotis en sont jaloux et s’en offusquent: « On nous a mis à l’écart. On a oublié que nous aussi nous vivons dans la crasse et que nous avons des droits ».
Dix ans dans un taudisLà-bas, à mesure que l’on s’enfonce dans les corridors et que l’on s’approche du bord de mer, on observe une scène poignante : des enfants entièrement nus, des baraques branlantes construites à deux pas des décharges d’ordures. À proximité, des groupes de jeunes discutent, près d’un canal, dégageant une odeur fétide, de la récente victoire de la sélection brésilienne sur celle du Mexique. Les latrines communautaires ainsi que les espaces de jeux sont rares.
Du monde, il y en avait à proximité des nouvelles maisons. Le maire adjoint en avait ras-le-bol. Cela se lisait sur son visage et dans son accent. Certains réclamaient la leur. Tout en vociférant, d’autres exigeaient du travail, de l’électricité et de l’eau. D’autres encore se présentaient par curiosité. Une ambiance tendue.
Adeline, originaire de la Grand’Anse, a trente et un ans. Brisée par la misère, on dirait qu’elle a dix ans de plus. Mère de cinq enfants, dont des jumeaux, Adeline vit depuis dix ans dans un taudis ne faisant même pas 2 m2 à « Ti-Ayiti ». « Je n’ai pas le choix. J’ai acheté cette baraque à 4 000 gourdes en 1997. J’aurais aimé déménager, mais je n’ai pas les moyens. Mon conjoint non plus. Nous y habitons, en attendant la miséricorde de Dieu ! », explique Adeline avec une pointe de regret. Jackson habite également dans une baraque branlante depuis dix ans. Originaire de Moron, il répond à ses obligations familiales grâce au métier de « chargeur de tap-tap ». « Vous ne pouvez pas imaginer combien j’ai mal. Je suis là trop longtemps à souffrir dans ce taudis de merde avec mes deux enfants et ma femme ! », a-t-il confié.
Pour calmer la frustration de certains citoyens, Gustave Benoit, maire-adjoint de la cité, a indiqué qu’ « il y en aura pour tout le monde. Mais, pour le moment on est à la recherche d’autres bailleurs pour financer d’autres constructions ». Sans plus de détails sur le délai. Le coût aussi. Il joue la carte de la prudence et conclut qu’ « une mutuelle de logements a été mise en place par l’administration municipale pour mieux gérer la crise de logements dans la cité ».
Des pistes de solutionsLes résidents de divers quartiers de Cité Soleil et les Centres Développement et Santé (CDS) avaient présenté, le 26 juin 2005, à la population un plan qui avait l’ambition de sortir le plus grand bidonville de la capitale haïtienne du marasme socioéconomique. Selon les promoteurs du plan « Pacte Social de Cité Soleil », sa conception a été motivée par le désir de sortir le bidonville de sa réputation de quartier à haut risque pendant la période allant de 2001 aux deux premiers mois de l’année 2004.
Construite au début des années soixante sous l’appellation « Cité Simone », en l’honneur de la femme du dictateur François Duvalier, Cité Soleil devait accueillir un millier d’habitants. Selon les statistiques officielles, le bidonville compte environ 300 000 habitants aujourd’hui. La trentaine de maisons offerte ce jeudi est une goutte d’eau dans la mer. Il faudrait en construire des centaines, voire des milliers. En 2001, l’État haïtien s’était engagé à, entre autres, établir un plan d’aménagement du territoire ; déterminer les pôles de développement urbain en fonction de leurs potentialités ; réviser la législation foncière; construire des logements adéquats et abordables à toutes les classes de revenus ; travailler à inciter le secteur financier traditionnel et les institutions publiques de logement, les municipalités et les coopératives de microcrédit. Six ans après, les résultats ne sont pas évidents.
Si Cité Soleil, coincée entre la mer et la zone industrielle dite « Varreux », n’est plus le théâtre d’affrontements entre des gangs armés rivaux, il reste néanmoins un bidonville où la population continue de souffrir les affres de la misère.
Commentaires :
Ceux qui suivent de près l’évolution de la situation sociopolitique ont fait connaissance de ce quartier qui de bastion de Jean Bertrand Aristide était devenu le symbole de la misère, l’instabilité et de l’insécurité.
A un moment de la durée ont aurait cru qu’avec la disparition de Cité Soleil de la carte de Port-au-Prince et d’Haïti tous les problèmes du pays auraient été résolus.
Avec le contrôle et le démantèlement de nombreux gangs armés, présentés comme des seigneurs de la guerre, les observateurs avaient remarqué sans une certaine raison que les facteurs sociaux, responsables de l’émergence de cette insécurité ne cessaient pas d’exister avec l’arrestation des chefs de bandes.
Ici et là des voix se sont levées pour exiger une prise en charge rapide et sérieuse de ce quartier de Port-au-Prince. L’écho de ces voix ont su s’élever si haut et si loin que les cris de ceux qui croupissent dans d’autres quartiers d’autre régions du pays se sont perdues et dissolues dans la cacophonie des demandes fusant de toute part.
Malgré tout, il faut reconnaître que Cité Soleil jouit effectivement d’un certain privilège par rapport aux autres quartiers défavorisés.
Il faut juste souhaiter que les autorités et les organisations internationales dans la polarisation de leurs interventions n’incitent pas à la création d’autres cités soleil dans le but d’attirer l’attention sur les problèmes qui sont sans doute communs à tous les quartiers des pays pauvres.
Construites au sud-ouest de la cité, la trentaine de maisons se juxtaposent aux taudis qui pullulent dans le plus grand bidonville du pays. Les bénéficiaires des nouvelles maisons s’en réjouissent. Pour eux, il s’agit d’un beau geste, d’un grand pas qui soulage leur misère. Mais les mal lotis en sont jaloux et s’en offusquent: « On nous a mis à l’écart. On a oublié que nous aussi nous vivons dans la crasse et que nous avons des droits ».
Dix ans dans un taudisLà-bas, à mesure que l’on s’enfonce dans les corridors et que l’on s’approche du bord de mer, on observe une scène poignante : des enfants entièrement nus, des baraques branlantes construites à deux pas des décharges d’ordures. À proximité, des groupes de jeunes discutent, près d’un canal, dégageant une odeur fétide, de la récente victoire de la sélection brésilienne sur celle du Mexique. Les latrines communautaires ainsi que les espaces de jeux sont rares.
Du monde, il y en avait à proximité des nouvelles maisons. Le maire adjoint en avait ras-le-bol. Cela se lisait sur son visage et dans son accent. Certains réclamaient la leur. Tout en vociférant, d’autres exigeaient du travail, de l’électricité et de l’eau. D’autres encore se présentaient par curiosité. Une ambiance tendue.
Adeline, originaire de la Grand’Anse, a trente et un ans. Brisée par la misère, on dirait qu’elle a dix ans de plus. Mère de cinq enfants, dont des jumeaux, Adeline vit depuis dix ans dans un taudis ne faisant même pas 2 m2 à « Ti-Ayiti ». « Je n’ai pas le choix. J’ai acheté cette baraque à 4 000 gourdes en 1997. J’aurais aimé déménager, mais je n’ai pas les moyens. Mon conjoint non plus. Nous y habitons, en attendant la miséricorde de Dieu ! », explique Adeline avec une pointe de regret. Jackson habite également dans une baraque branlante depuis dix ans. Originaire de Moron, il répond à ses obligations familiales grâce au métier de « chargeur de tap-tap ». « Vous ne pouvez pas imaginer combien j’ai mal. Je suis là trop longtemps à souffrir dans ce taudis de merde avec mes deux enfants et ma femme ! », a-t-il confié.
Pour calmer la frustration de certains citoyens, Gustave Benoit, maire-adjoint de la cité, a indiqué qu’ « il y en aura pour tout le monde. Mais, pour le moment on est à la recherche d’autres bailleurs pour financer d’autres constructions ». Sans plus de détails sur le délai. Le coût aussi. Il joue la carte de la prudence et conclut qu’ « une mutuelle de logements a été mise en place par l’administration municipale pour mieux gérer la crise de logements dans la cité ».
Des pistes de solutionsLes résidents de divers quartiers de Cité Soleil et les Centres Développement et Santé (CDS) avaient présenté, le 26 juin 2005, à la population un plan qui avait l’ambition de sortir le plus grand bidonville de la capitale haïtienne du marasme socioéconomique. Selon les promoteurs du plan « Pacte Social de Cité Soleil », sa conception a été motivée par le désir de sortir le bidonville de sa réputation de quartier à haut risque pendant la période allant de 2001 aux deux premiers mois de l’année 2004.
Construite au début des années soixante sous l’appellation « Cité Simone », en l’honneur de la femme du dictateur François Duvalier, Cité Soleil devait accueillir un millier d’habitants. Selon les statistiques officielles, le bidonville compte environ 300 000 habitants aujourd’hui. La trentaine de maisons offerte ce jeudi est une goutte d’eau dans la mer. Il faudrait en construire des centaines, voire des milliers. En 2001, l’État haïtien s’était engagé à, entre autres, établir un plan d’aménagement du territoire ; déterminer les pôles de développement urbain en fonction de leurs potentialités ; réviser la législation foncière; construire des logements adéquats et abordables à toutes les classes de revenus ; travailler à inciter le secteur financier traditionnel et les institutions publiques de logement, les municipalités et les coopératives de microcrédit. Six ans après, les résultats ne sont pas évidents.
Si Cité Soleil, coincée entre la mer et la zone industrielle dite « Varreux », n’est plus le théâtre d’affrontements entre des gangs armés rivaux, il reste néanmoins un bidonville où la population continue de souffrir les affres de la misère.
Commentaires :
Ceux qui suivent de près l’évolution de la situation sociopolitique ont fait connaissance de ce quartier qui de bastion de Jean Bertrand Aristide était devenu le symbole de la misère, l’instabilité et de l’insécurité.
A un moment de la durée ont aurait cru qu’avec la disparition de Cité Soleil de la carte de Port-au-Prince et d’Haïti tous les problèmes du pays auraient été résolus.
Avec le contrôle et le démantèlement de nombreux gangs armés, présentés comme des seigneurs de la guerre, les observateurs avaient remarqué sans une certaine raison que les facteurs sociaux, responsables de l’émergence de cette insécurité ne cessaient pas d’exister avec l’arrestation des chefs de bandes.
Ici et là des voix se sont levées pour exiger une prise en charge rapide et sérieuse de ce quartier de Port-au-Prince. L’écho de ces voix ont su s’élever si haut et si loin que les cris de ceux qui croupissent dans d’autres quartiers d’autre régions du pays se sont perdues et dissolues dans la cacophonie des demandes fusant de toute part.
Malgré tout, il faut reconnaître que Cité Soleil jouit effectivement d’un certain privilège par rapport aux autres quartiers défavorisés.
Il faut juste souhaiter que les autorités et les organisations internationales dans la polarisation de leurs interventions n’incitent pas à la création d’autres cités soleil dans le but d’attirer l’attention sur les problèmes qui sont sans doute communs à tous les quartiers des pays pauvres.
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