Le groupe VICINI promet des investissements pour un montant de 200 millions de pesos dominicains dans les bateyes.
Par Odalis Mejia.
Le groupe VICINI a annoncé un investissement de 200 millions au niveau de 34 bateyes proches de l’usine sucrière Colon, près de San Pedro de Macoris ou seront édifiés des habitations, des écoles, des drainages sanitaires et pluviaux.
Des services d’éducation, de santé et d’eau potable seront offerts à plus de 127 familles.
La nouvelle fut annoncée par Campos Moya, vice-président du service de communications du groupe, en présence de David Luther, de l’Institut Dominicain de Développement Intégral (IDDI), entité qui s’occupera de l’administration des œuvres, dont le début est prévu lundi prochain.
De Moya a informé que l’idée c’est de refondre ces bateyes en trois grands conglomérats avec tous les services nécessaires, avec y compris des locaux destinés à la Police Nationale, tout en considérant que ces œuvres marqueront une révolution de l’industrie sucrière de la République Dominicaine.
Il détailla qu'étant donné que les fils des travailleurs de la canne à sucre font partie de leur préocupation, le consortium a débuté il y a quelques mois la construction d’un établissement scolaire proche de l’usine sucrière Colon pour un montant de 30 millions de pesos, établissement qui logeront une bibliothèque, des installations sportives, centre informatique et autres facilités, ce qui fera de cet établissement scolaire le principal centre d’enseignement de la zone Est du pays.
Luther a dit que les maisons seront préfabriquées et résistantes et s’étendront sur 63 mètres carrés. Il n’ pas été encore annoncé sur quelle modalité ces maisons seront attribuées.
Il a exprimé qu’il n’avait pas encore vu une entreprise aussi disposée à transformer les communautés et ses employés, ce qui est attribué à la conjoncture de la relève générationnelle que traverse le groupe VICINI et au processus de mécanisation de ses entreprises.
De Moya a assuré qu’au niveau des bateyes, on accordera une attention prioritaire à la population des vieux et aux enfants, en soutenant que depuis tríos ans, ils appliquent le système de sécurité sociale appuyé sur 17 cliniques et un ARS.
Il informa que le Groupe VICINI posède un total de 34 bateyes localisés dans trois usines sucrières ou résident plusieurs centaines de familles, l’entreprise a donc considéré que « l’amélioration de leur qualité de vie est profitable à l’industrie et à la société dominicaine ».
Luther et De Moya ont offert les informations au cours de leur participation au programme matinal intitulé « EL DIA » que présente le journaliste Huchi Lora, qui précisément ha réalisé des documentaires qui reprennent les conditions dans lesquelles vivent les travailleurs des bateyes.
Il a fait le point en disant que le Groupe VICINI est entrain de concevoir un code de responsabilité social et qu’en plus il embauchera une personne responsable des affaires sociales et coopératives, de la même façon dont cela se fait dans certains pays d’Europe, moyennant lequel il est assuré que ce consortium sera pionnier au niveau du pays.
Article publié (le 25/05/07)sans préciser la source sur le forum de MOUN (http://www.moun.com) en espagnol traduit par Thom Gato pour Haïti Recto Verso.
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On est tombé par hasard mais avec une certaine satisfaction sur cet article qui aurait été publié une semaine après la réalisation du colloque « Esclaves au Paradis » à Paris et d’autres débats qui ont eu lieu dans plusieurs villes de France.
Cet article, sans rentrer dans les détails, semble vouloir donner raison aux promoteurs d’Esclaves au Paradis. En effet d’après les reportages de la presse, présente lors des débats de Paris, le groupe VICINI, pointé du doigt et mis sur le banc des accusés avait orchestré une vaste campagne pour démonter les arguments de ceux qui les accusent de fomenter l’esclavage moderne.
Parmi les actions rentrant dans le cadre de la contre-offensive du consortium VICINI, il a été mentionné un film diffusé sur Internet, et le témoignage de deux ouvriers haïtiens venus directement des bateyes invités par la famille VICINI pour démontrer qu’il n’existait pas d’esclavage en République Dominicaine.
Toujours est il qu’une semaine après le colloque le groupe VICINI annonce des investissements millionnaires pour humaniser la face des bateyes appartenant au groupe VICINI.
Nous voulons dans un premier temps accepter la bonne volonté et la bonne fois du groupe dans cette tentative d’améliorer les conditions de vie dans les bateyes.
Ceci nous permet de féliciter sincèrement le travail de Céline Anaya-Gauthier d’où est partie l’étincelle pour embraser par la suite la conscience collective. Ceci nous permet de reprendre ce dicton qui reconnaît qu’aucune forteresse ne soit imprenable ; il suffit de savoir l’attaquer.
Sans « Esclaves au Paradis » le groupe VICINI n’aurait sans doute pas annoncé cet investissement.
Maintenant il faut surveiller d’une part le déroulement des travaux pour avoir une idée de l’adéquation entre ce qui est annoncé et ce qui se fait dans la pratique.
Nous voudrions croire aussi que l’amélioration des infrastructures au niveau des bateyes permettra un changement dans les conditions de vie de tous les habitants des bateyes et que les haïtiens et leurs descendants ne soient pas exclus.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 1 juin 2007
Après "Esclaves au Paradis" de Céline Anaya et les autres, le groupe VICCINI réagit...
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