Les responsables de l'Organisation du Peuple en Lutte (OPL) réalisent au siège social du parti une session de formation les vendredi 20 et samedi 21 avril 2007, à l'intention des membres des 16 cartels municipaux élus sous la bannière du parti. « Gestion administrative et financière des collectivités communales, les avancées vers la mise en oeuvre du projet constitutionnel de la décentralisation, vision globale de la décentralisation et cadre légal de gestion des collectivités », sont quelques-uns des thèmes qui seront débattus au cours de ces deux journées.Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Bien -Aimé, le 2e Sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, des députés de la 48e législature, des cadres et membres du parti du feu Gérard P. Charles ont assisté à la cérémonie d'ouverture du programme qui vise à doter les maires de l'OPL d'outils théoriques et pratiques leur permettant d'accomplir leur mission.
« Le directoire de l'OPL veut accorder les violons, c'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui », a indiqué le ministre Bien-Aimé avant de mettre les élus en garde contre la division qui d'habitude mine les administrations communales. Il a par ailleurs rappelé aux nouveaux maires la lourde responsabilité qui les attend dans leur commune respective. « En qualité de ministre de l'Education, je vous invite à vous impliquer dans l'éducation de votre région », a dit le représentant de l'OPL, membre du gouvernement de Jacques-Edouard Alexis.Le 2e sénateur de la Grand'Anse, Andris Riché, a, pour sa part, conseillé aux maires de l'Organisation du Peuple en Lutte de doter leur commune d'une administration solide. « Vous devez employer les gens les plus compétents de votre région même s'ils ne sont pas de la même tendance politique que vous, a-t-il précisé. Vous avez aussi à travailler en commun accord avec vos collègues des autres partis politiques. »
De son côté, le président du bloc OPL à la Chambre basse, le député Rigaud Bélizaire a attiré l'attention des maires présents à la première journée de formation sur le travail immense qu'ils auront à effectuer pendant leur mandat. « Votre mission ne consiste pas seulement à réaliser des fêtes patronales, mais aussi à créer des infrastructures pouvant améliorer le sort des habitants de votre commune. »Cette première session de formation à l'intention des maires élus sous la bannière de l'Organisation du Peuple en Lutte sera animée par des spécialistes dans le domaine des collectivités territoriales, des universitaires et des cadres du parti.
Sources: Jounal Le Nouvelliste sur http://www.lenouvelliste.com
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Commentaires
Une fois les résultats des élections municipales haïtiennes publiés, les conseils municipaux résultants des urnes n’ont pas perdu du temps pour faire la radiographie exhaustive de l’état délabré de leurs communes. Port-au-Prince, la ville historique du Cap Haïtien berceau de la fierté christophienne, la ville de Saint Marc, les communes de Carrefour et de Delmas.
Les bilans retraçaient des éléments post grandes catastrophes naturelles : tsunami, tremblements de terres, cyclones etc…tout pouvait être évoqué car les scénario sont fidèles et identiques au constat du lendemain.
Beaucoup ne se gêneront pas à reconnaître qu’en fait Haïti, de 1804 à nos jours n’a connu que des catastrophes programmées par l’incompétence et l’absence de vision des dirigeants et des classes dominantes le tout condimenté par les intérêts mesquins et personnels.
Nous préférons culpabiliser tout le monde et considérer que les rares régimes susceptibles d’être exclus de ce constat ne sont que les exceptions pour confirmer une règle devenue axiome et vérité absolue. Nous ne voulons pas nommer les derniers dirigeants du pays qui ont eu du mal à comprendre que le monde avait changé ; que l’histoire ne pouvait ni absoudre ni pardonner ceux-là qui ont voulu calquer des comportements archaïques dépassés démodés et appelés à être combattus par les vraies forces vives de la nation.
La nouvelle démocratie vassalisée par le poids et le glaive du populisme répugnant a puisé parmi les voix les plus intimidantes celles qui étaient les plus aptes à personnifier l’anarchie dans sa plus pure expression au détriment des capacités utiles et indispensables pour la gestion logiquement adaptée aux exigences de la vie moderne des communes, des villes et du pays en général.
L’histoire récente de notre nouvelle démocratie nous a valu des prototypes du style Erilus et Manno Charlemagne dont les actions à la tête des mairies de Delmas et de Port-au-Prince ont été cataloguées de pathétiques comme modèles de gestions des affaires publiques.
Les exigences des chantiers affichées contre l’inexistante et l’indispensable expertise pour une action bien conçue laissaient augurer un échec cuisant pour les élus locaux et des désillusions pour la société haïtienne.
Le panorama et les perspectives étaient d’un sombre lourd et lugubre, proche d’un désespoir obscur. Sans être croyant ou vrai dévot il nous semblait devoir lever les yeux vers les montagnes en quête de secours pour relever le défi.
L’OPL l’a compris. Puisqu’il faut faire avec les moyens du bord, il faut donc colmater les brèches. En institutions politiques garantes des libertés universelles mais aussi institutions porteuses de changement, les partis politiques ont le devoir impérieux de cadrer leurs représentants retrouvés au timon des affaires publiques.
L’initiative de l’OPL doit être applaudi et surtout suivi par l’ensembles des partis qui conforment l’univers politique haïtien.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 23 avril 2007
Quand l'OPL prend en charge l'encadrement de ses maires
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