Le président du Sénat appelle les partis politiques membres du gouvernement à se "définir"
mardi 26 février 2008,
Radio Kiskeya
Des représentants et membres de divers secteurs de la vie nationale interrogés par Radio Kiskeya continuaient lundi de se positionner pour ou contre le renvoi du gouvernement, 72 heures avant la séance d’interpellation du premier ministre Jacques Edouard Alexis à la Chambre des députés.
Le coordonnateur du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP, Hinche, Centre) Chavannes Jean Baptiste a mis l’accent sur la grave situation de détresse dans laquelle se trouve la population. De ce fait, il estime que les députés devraient adopter une motion de censure contre le chef du gouvernement si celui-ci ne parvient pas à les convaincre de sa capacité à redresser la situation.
Le professeur Rosny Desroches, directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC, regroupant certaines associations patronales) constate lui aussi la misère noire dans laquelle patauge la population. Cependant, s’il considère dans ces conditions normale l’interpellation, il affirme ne pas croire en l’opportunité du renvoi immédiat du gouvernement. Il propose d’accorder un sursis de trois mois à celui-ci afin qu’il puisse mettre en œuvre un plan de redressement.
Le professeur Christian Rousseau (ex-membre du Conseil des sages sous la transition) qui affirme lui aussi avoir constaté l’état de misère sans nom qui sévit au pays, partage l’opinion de Chavannes Jean Baptiste à savoir que l’éventuel renvoi du chef du gouvernement ne conduirait nécessairement pas à une crise. Il soutient en ce sens l’idée à savoir que ce ne sont pas les individus qui devraient compter, mais plutôt les politiques mises en œuvre.
La base de Fanmi lavalas (parti de l’ancien président Aristide) s’est pour sa part officiellement opposée lundi, lors d’une conférence de presse, à l’éventuel renvoi du premier ministre Jacques Edouard Alexis.
Des militants connus de ce secteur politique, dont les nommés Yvon « Zap-Zap » et Marjorie Michel, ont dans la matinée manifesté leur soutien au chef du gouvernement, devant le siège du Parlement, lançant des slogans hostiles aux députés interpellateurs.
Parallèlement, Fanmi Lavalas a annoncé son programme de commémoration de l’anniversaire, vendredi prochain, de la seconde chute du pouvoir du président Jean Bertrand Aristide.
Intervenant à son tour dans le débat sur la question de l’interpellation, le président du Sénat, Kelly Bastien, a demandé lundi aux dirigeants de partis politiques membres du gouvernement, de sortir de leur réserve par rapport à la démarche de leurs parlementaires et de clarifier publiquement leur position en ce qui concerne l’interpellation du chef du gouvernement. Il s’agit, pour lui, d’une anomalie qui devrait être corrigée, à savoir que des députés membres de partis représentés au gouvernement menacent de renvoyer celui-ci sans que les partis en question n’aient pas, parallèlement, rappelé leurs ministres. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4739
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 26 février 2008
A 72 heures de l’interpellation du chef du gouvernement, des représentants et membres de divers secteurs se positionnent
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