Jacques-Edouard Alexis deviendra, après René Préval en 1991 et Rosny Smarth en 1997, le troisième Premier ministre - depuis la chute des Duvalier - qui passera l'épreuve de l'interpellation. Le chef du gouvernement pluriel se dit prêt !
« De très tôt, jeudi, je serai au Parlement pour défendre la politique du gouvernement et aborder la problématique de la hausse du coût de la vie avec les députés », a affirmé le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis. Il est de la prérogative des députés d'interpeller le gouvernement, reconnaît le chef du gouvernement pluriel qui se dit prêt à passer l'épreuve. Jacques-Edouard Alexis qui a tenu ses propos dans le cadre d'une visite officielle aux Gonaïves, sa ville natale, deviendra depuis la transition politique -post Duvalier -, le troisième Premier ministre après René Préval en 1991 et Rosny Smarth en 1997 à être interrogé dans le cadre d'une interpellation. Sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, Jean-Marie Chérestal, en 2001 avait préféré démissionner de son poste, au lieu de se présenter devant les sénateurs. Alors que Fanmi Lavalas - le parti d'Aristide - avait la majorité absolue au Parlement.
Préoccupés par la hausse du coût de la vie, les sénateurs ont récemment convoqué le Premier ministre Alexis qui, en poste depuis quelque 20 mois, a lui aussi reconnu que la population haïtienne est dûment affectée par la hausse des prix des produits de première nécessité. En guise de solution, le chef du gouvernement a annoncé un ensemble de mesures visant à soulager la misère de la population. Comme pour augmenter le pouvoir d'achat des couches les plus défavorisées, il avait fait état des chantiers à haute intensité de main-d'oeuvre qui vont être lancés sous peu. A travers un programme d'action complémentaire au Programme d'investissement communal (PIC), il avait promis mensuellement quelque 30100 emplois pour les six prochains mois. Plusieurs villes devront être touchées par ce programme estimé à plus de 30 millions de gourdes.
Le ministre de l'Economie et des Finances du gouvernement pluriel, Daniel Dorsainvil, qui répondait à la convocation du Sénat de la République a tout de go rejeté une proposition du sénateur Maxime Roumer de réduire de 3% les droits de Douane sur les produits de première nécessité.
La montée des prix des produits pétroliers sur le marché international est présentée comme l'une des causes de la cherté de la vie en Haïti. « A cause du rationnement drastique de l'électricité, les commerçants et les industriels investissent beaucoup dans l'achat de carburant », argumente l'économiste Richard Mathelier. A chaque hausse du prix du pétrole, dit-il, leur budget de carburant grimpe aussi. En retour, ils n'ont pas d'autre choix que de faire répercuter la taxe de la gazoline sur le prix de leurs produits au détriment de la population.Le président Préval, à qui certains reprochent de ne rien faire pour contrer la vie chère, dit avoir constaté comme tout le monde la hausse exorbitante du coût de la vie. Le 1er janvier dernier, Aux Gonaïves, à l'occasion de la commémoration de la fête de l'Indépendance, il avait laissé apparaître son impuissance à combattre le phénomène de la cherté de la vie. « Je ne peux pas faire de miracle », avait-il déclaré.Entre sursis et interpellation
L'interpellation du Premier ministre Alexis, a estimé Rosny Desroches de l'Initiative de la Société civile, peut-être une opportunité pour le pays. « Le pays fait face à une stagnation de son économie. Des gens mangent des galettes d'argile. Le gouvernement a pour obligation de prendre des mesures concrètes pour faire face à ce problème mondial, a avancé M. Desroches. Sous la pression des députés, le gouvernement peut arriver à des résultats concrets ».
Au Parlement, la tension diminue. Les partis politiques membres du gouvernement pluriel ont appelé à un compromis. La Fusion des sociaux démocrates qui, la semaine dernière, avait menacé de se retirer du gouvernement plaide de préférence pour un remaniement ministériel. L'organisation du Peuple en lutte (OPL), Union de Chavanne Jeune et Fanmi Lavalas apportent leur soutien au gouvernement. Le parti de Evens Paul ne se prononce pas et n'a jamais affiché une quelconque hostilité au gouvernement. Il semblerait que la plupart des député membres des partis formant le gouvernement pluriel ne sont pas sur la même longueur d'onde que leurs dirigeants.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=54649&PubDate=2008-02-26
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 26 février 2008
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