P-au-P., 29 juil. 2011 [AlterPresse] --- Le climat politique semble demeurer tendu en Haiti où aucun compromis n’est en vue pour la mise en place d’un nouveau gouvernement, alors que l’actuelle équipe gouvernementale est démissionnaire depuis plus de deux mois.
La nouvelle présidence, investie le 14 mai 2011, n’est pas encore parvenue à trouver de compromis avec les parlementaires, majoritairement membres de la plateforme “Inite” (Unité) de l’administration sortante de l’ancien président René Préval, afin de former un nouveau gouvernement.
Constitutionnellement, la vision de la future équipe gouvernementale devrait refléter les négociations avec les forces politiques au parlement, lequel devra demander régulièrement des comptes, ratifier ou sanctionner la politique appliquée.
Or, le nouveau président semblerait vouloir imposer ses vues au parlement, malgré sa faible (voire nulle) représentativité dans les deux chambres (nominalement, la plateforme “Repons Peyizan” dispose de seulement 3 sièges à la chambre des députés, qui en compte 99).
Au moins deux ministres sortants, Paul Denis (Justice et sécurité publique) et Marie Laurence Jocelyn Lassègue (ministère de la culture et de la communication), ont cessé de liquider “les affaires courantes”.
Le “one man show” de Michel Joseph Martelly, qui multiplie des apparitions et déclarations publiques, sans aucun programme gouvernemental de mise en oeuvre de ses promesses électorales, n’a pas encore donné de résultats.
Après Daniel Gérard Rouzier, rejeté par la chambre des députés, le deuxième premier ministre désigné par Martelly, Bernard Honorat Gousse, devrait connaître son sort au sénat dans les premiers jours d’août. 16 sénateurs (sur un total de 30 à la chambre haute du parlement) ont déjà affirmé leur détermination à rejeter ce deuxième postulant à la primature.
Le nouveau président maintient son choix, malgré les avertissements d’une majorité de sénateurs de la république.
La communauté internationale parait attendre le déblocage de la situation politique pour pouvoir se positionner dans le cadre d’échanges avec les futurs interlocuteurs gouvernementaux. Les acteurs politiques jouent au chat et à la souris. La population nationale reste dans une expectative prolongée. [rc gp apr 29/07/2011 10 :00]
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 30 juillet 2011
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