P-au-P, 28 juil.2011 [AlterPresse] --- « Notre culture est notre force (kilti nou se fòs nou) » est le thème retenu pour les assises de la culture, lancées ce jeudi 28 juillet par le Ministère de la culture et de la communication (Mcc) à Juvénat (périphérie est de la capitale).
Ces assises sont une manière de réunir les acteurs culturels du pays et les partenaires de l’État pour qu’ils puissent s’entendre sur la mise en place d’« une politique culturelle », afin de permettre à « tous d’avoir accès aux produits et aux moyens culturels », explique Ronald Paul, chef adjoint du programme d’Appui au Renforcement de la Culture et de l’Art et pour le Développement Économique et social (Arcades) de l’Union Européenne.
Les assises durent 3 jours et permettent des débats sous plusieurs formes, notamment des tables thématiques de concertations, animées par des experts nationaux.
Parmi les thèmes abordés ce 28 juillet, figurent les médias et l’audiovisuel, les arts plastiques, le patrimoine immatériel, le mode et l’artisanat. D’autres, comme l’utilisation du numérique, la formation, le financement du secteur culturel haïtien, les regroupements sociaux, seront traités au cours des 2 autres jours.
Colimon Fethière, ministre de la culture et de la communication par intérim, souhaite que « des résolutions soient prises à la fin de ces assises », lesquelles doivent faciliter « l’établissement d’une politique culturelle qui doit refléter les attentes et les aspirations de chacun, pour être intégrée à la construction d’un avenir meilleur pour Haïti et son peuple ».
Elle juge indispensable « que la politique culturelle soit mise en cohérence avec celle de l’éducation et de la formation professionnelle, avec une politique douanière et fiscale, avec une politique du tourisme et du commerce », ce en collaboration des collectivités territoriales.
La représentante de la présidence, Michèle Oriole, demande de sortir « des généralités sur la culture pour passer au concret ». Pour la présidence la culture est un moyen « d’irriguer l’économie du pays »
Chantal Moreno, chef de l’antenne régionale de l’organisation internationale de la Francophonie (Oif), voit en la culture « ce ciment nécessaire à la refondation de la société haïtienne si durement touchée et meurtrie » par le séisme du 12 janvier 2010.
Elle estime que ce n’est pas à la communauté internationale de dicter au peuple haïtien ses « actions » ni de « décider » de son « destin, de ses priorités et de son avenir ».
Selon elle, plus que la reconstruction des infrastructures, « il faut une refondation sociale dont la culture est le vecteur principal » et, en ce sens, les assises nationales devraient permettre à la culture de bien jouer son rôle.
Une soixantaine de délégués sont venus des villes de provinces pour participer à ces moments de réflexion. D’autres sont arrivés de l’étranger. [rh gp apr 28/07/2011 17 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article11338
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 30 juillet 2011
La culture le « ciment » de la reconstruction d’Haiti
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