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jeudi 15 novembre 2007

Les langues se délient

Fritz Adrien, ancien ministre des Travaux publics, transports et communications au moment de la vente au plus offrant des équipements de terrassement du Centre national des équipements, est sorti de son silence. Comme les responsables de la Cour supérieure des Comptes et ceux de la Direction générale des Impôts, il rejette toute responsabilité dans cette affaire qui défraie la chronique depuis plusieurs jours. « Je n'étais même pas au courant de la vente aux enchères », a dit l'ancien ministre des TPTC qui participait ce mercredi à l'émission Invité du jour de radio Vision 2000.
L'ing. Fritz Adrien a, cependant, reconnu avoir adressé trois correspondances à la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif pour solliciter une expertise des carcasses métalliques qui encombraient la cour du CNE. « Dans la cour du CNE, c'était un véritable désordre, se rappelle l'ex-ministre. Des carcasses de véhicule et d'engin métallique y ont été éparpillées. J'avais effectivement écrit aux conseillers de la Cour des Comptes pour leur demander de procéder à l'expertise de ces débris. »Sur l'insistance de l'ancien ministre des TPTC, l'expertise a finalement eu lieu. La Cour Supérieure des Comptes avait transmis l'inventaire à l'ing. Fritz Adrien pour les suites nécessaires. Si ce dernier reconnaît avoir reçu un inventaire de trois pages des responsables de la Cour des Comptes, il ignore cependant avoir donné feu vert pour la vente des débris identifiés. « Je ne savais pas s'il y a eu vente aux enchères des équipements du CNE », a-t-il expliqué comme pour se laver les mains dans ce scandale.Il n'y a pas que les journalistes qui interrogent les personnalités impliquées de loin ou de près dans l'opération. Elles sont convoquées les unes après les autres par les autorités judiciaires. Au moins quatre individus sont actuellement derrière les barreaux dans le cadre de ce dossier. Il s'agit de Alix Lorquet, qui a occupé le poste de directeur du CNE au moment de la vente aux enchères, de deux mécaniciens de la Cour Supérieure des Comptes qui faisaient partie de la commission ayant réalisé l'expertise, et de l'encanteur public de la DGI ayant organisé la vente. L'ancien directeur du CNE qui a parlé au député de Pétion-Ville, Steven Benoît, dit ignorer le moindre détail de la vente au plus offrant de novembre 2005. «Tout a été planifié au ministère des Travaux publics », a dit M. Lorquet cité par le député Benoît. Quant aux deux des cinq techniciens de la Cour des Comptes convoqués par le Parquet et gardés en prison, un haut responsable de l'institution a révélé au journal, sous couvert de l'anonymat, que la Cour attend un rapport du Parquet pour connaître les faits qui leur sont reprochés. Le député de Pétion Ville, Steven Benoît, qui avait, le premier, dénoncé la vente aux enchères des équipements du CNE, se dit satisfait des avancées enregistrés dans ce dossier. « Etant donné que les autorités montrent leur volonté de faire toute la lumière dans cette affaire, je suis maintenant prêt à voter en faveur de l'accord de prêt visant à réorganiser le CNE », a indiqué le parlementaire.Hier mardi, la séance en Assemblée nationale consacrée à la ratification de cet accord de prêt a été reportée à jeudi, faute de quorum. Certains députés qui réclament encore des explications sur la gestion du CNE avaient laissé la salle de séance en catimini infirmant du même coup le quorum.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=50805&PubDate=2007-11-14

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