Mirlande Manigat Photo AFP |
Élections présidentielles en Haïti
Si l’on se fie aux sondages qui la placent en tête, elle devrait à tout le moins franchir le premier tour de l’élection présidentielle, qui aura lieu dimanche. «Nous sommes plus que confiants, mais nous savons que celui qui est en face de nous est très coquin. C’est pour ça que nous avançons avec prudence et sérénité, mais nous nous dirigeons vers la victoire finale», a déclaré Hugues Sylvain, coordonnateur du comité de Mirlande Manigat dans le département de l’Ouest.
Ce responsable électoral travaille dans un édifice endommagé, voire insalubre, qui fait office de bureau de campagne. Une situation qui détonne avec le budget de son principal adversaire, Jude Célestin, dauphin du président actuel René Préval, qui semble regorger de moyens. Son visage est d’ailleurs tapissé partout dans les rues de Port-au-Prince, capitale dévastée par un séisme en janvier et où les détritus et les gravats jonchant le sol sont omniprésents.
Célestin aurait dix fois plus d’affiches que tout autre candidat selon diverses personnes consultées sur le terrain. «C’est très indécent de s’afficher de la sorte, et avec quel argent? Celui du gouvernement, du pays, de la population», a lancé Hugues Sylvain. Celui-ci est incapable de chiffrer le nombre de pancartes à l’effigie de Mme Manigat, mais il affirme qu’elle a prôné la retenue dans le contexte actuel. «Il faut penser aux autres, à ceux qui souffrent, il faut faire quelque chose pour eux.»
Manigat et le choléra
M. Sylvain est convaincu que Mme Manigat saura gérer l’épidémie de choléra si elle est choisie par le peuple haïtien. «Elle va tout de suite avoir le support des autres pays pour remédier à la situation. Elle va pouvoir prendre soin de ses enfants, de ses fils et ses filles, nous en avons besoin. Elle a une équipe dynamique qui va contribuer à ce que nous ayons le changement tant espéré dans ce pays. Elle ne va pas diriger avec une baguette magique, mais quand même, vous allez voir du changement dans les quatre mois à venir», a-t-il soutenu.
Mirlande Manigat est mariée à un ancien président d’Haïti, Leslie Manigat, qui a gouverné pendant quelques mois en 1988. Elle est âgée de 70 ans, ce qui semble être à la fois une force et une faiblesse aux yeux de l’électorat. «Mon expérience me met à l’abri des vanités, des ambitions, surtout la richesse et la gloire», peut-on lire sur son profil diffusé sur le web. Elle dit espérer un «changement radical d’attitudes de la part de gouvernants incapables et corrompus», faisant référence aux gouvernements précédents.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2010/11/20101123-220511.html
Commenatires:
Haïti reste un pays de paradoxes. Les paradoxes ont jalonnés l'existence de ce "truc" qui eut un rêve d'être et d'existence qui s'est métamorphosé en lutte pour la survie. Ces paradoxes définissent tellement la configuration du pays qu'ils imprégnent la conduite de tout ce qui touche de près ou de loin à Haïti.
Aujourd'hui on mène une lutte contre le choléra qui est synonyme de mort dans ce pays juste à cause des défaillances criantes de son système sanitaire. Les cris d'alarme qui s'écoutent aux quatre coins du monde résonnent avec une certaine cacophonie car ils invitent à traiter une expression ponctuelle d'un problème profond que l'on évite d'évoquer au nom de lois et de conceptualisations qui s'appliquent mal quand l'humanité d'un peuple est en danger.
Les conditions insalubres dans lesquelles nous vivons les haïtiens demandent des changements profonds en rupture avec ce qui a été fait pendant deux siècles et surtout pendant les dernières années.
Le laisser-aller cultivé au nom de l'autodétermination des nations doit être remplacé par une actions constructive quand il faut se battre contre l'autodestruction.
Aujourd'hui on comprend mal comment on peut exiger des sommes pour endiguer le choléra et promouvoir la réalisation d'élections présidentielles truquées qui sans aucun doute vont déboucher sur l'accouchement d'un gouvernement incapable de réaliser les changements de rigueur pour éviter le pire.
A qui profite le crime? A qui Haïti fait mal?
Quand faudra-t-il choisir entre autodertermination et autodestruction?
Tout le monde sait aujourd'hui et ce , depuis des années, que l'option MANIGAT version Lesly et aujourd'hui version Mirlande a toujours été la meilleure option pour le pays. Mais au nom du suffrage universel, on a fait et appuyé n'importe quoi dans la continuité du "BON DIEU BON" haïtien. Et les résultats nauséabondsnc ertes, nous pendent au nez et nous empêche de respirer.
Tournons donc la tête d'Haïti, faisons comme si!
Un haïtien indigné.
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