(AFP) – Il y a 7 heures PARIS — Paris va négocier avec les autorités d'Haïti un accord bilatéral pour permettre, dans le respect de la législation haïtienne, d'acheminer en France d'ici la fin de l'année les derniers 320 enfants haïtiens en cours d'adoption, a déclaré mardi l'ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret.
"La ministre des Affaires étrangères (Michèle Alliot-Marie) m'a demandé, dès mon retour à Port-au-Prince, d'entamer des discussions avec les plus hautes autorités du pays pour pouvoir négocier un accord bilatéral", a déclaré M. Le Bret lors d'une conférence de presse à Paris.
"On espère que cette approche plus politique des dossiers va nous permettre de rapatrier d'ici la fin de l'année si possible les derniers enfants qui étaient en cours de jugement avant le (séisme du) 12 janvier" et qui sont au nombre de 320, a-t-il dit.
Cette volonté d'accélérer le calendrier s'explique en partie par l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti où le séisme a fait plus de 250.000 morts. Selon les règles en vigueur, un jugement doit sanctionner une adoption avant la délivrance d'un passeport à un enfant.
Il ne s'agit "pas de passer outre les procédures qui sont indispensables - que ce soit une décision administrative ou à caractère judiciaire, il faut qu'il y ait une décision des autorités du pays d'adoption pour que ensuite les enfants puissent avoir un statut en rentrant en France", a expliqué l'ambassadeur.
Mais "on va essayer de substituer, dans le respect de la législation du pays, un régime qui est extrêmement difficile pour les familles puisqu'il y a 11 étapes" à franchir pour achever le processus d'adoption qui peut durer entre un et trois ans, a-t-il dit.
Au total, un millier d'enfants étaient en cours d'adoption avant le séisme et quelque 700 ont depuis rejoint leur famille.
Des mesures renforcées ont déjà été arrêtées pour "accélérer les possibilités de départ" pour la France d'environ 70 enfants haïtiens "dont le dossier d'adoption est finalisé" par un jugement, a annoncé mardi le ministère des Affaires étrangères.
Ces enfants sont dépourvus de passeport et "une démarche est effectuée auprès des autorités haïtiennes en vue de mettre en place une procédure exceptionnelle permettant le départ accéléré des enfants et de garantir leur statut juridique en France", a précisé lors d'un point-presse le porte-parole Bernard Valero.
Les nouvelles mesures, incluant aussi une meilleure "protection sanitaire et médicale de tous les enfants" en cours d'adoption, ont été décidées en raison de "l'urgence générée par l'épidémie de choléra", a-t-il ajouté.
Parmi les nouvelles mesures, figure aussi l'envoi en Haïti d'une "importante équipe médicale en mesure de réagir immédiatement" dans les crèches, a ajouté le porte-parole. Enfin "la France va contribuer à hauteur de 85.000 euros pour le fonctionnement d'un centre d'observation et de consultation" et "de 80.000 euros de matériels et consommables d'hygiène pour prévenir l'épidémie dans la zone de Port-au-Prince, en liaison avec les autorités haïtiennes".
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jFBh7TwGPVmMkV1EwNyDTD-dXBtA?docId=CNG.e403a522a2bd769c89d7b298554b03fa.c1
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 23 novembre 2010
Haïti: Paris va négocier un accord pour acheminer les enfants en cours d'adoption
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