Le Canada pourrait ne pas reconnaître les résultats du deuxième tour de scrutin en Haïti en raison d’irrégularités électorales, a laissé entendre le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon lors d’un point de presse mercredi.
Inquiet de la tournure des événements, le ministre a exhorté «les acteurs de la scène politique à remédier aux irrégularités conformément à la loi électorale haïtienne», à s’acquitter de leurs responsabilités dans l’intérêt de la population et «à faire preuve d’un engagement ferme envers la paix, les principes démocratiques et l’intégrité du processus électoral».
M. Cannon a instruit l’ambassadeur canadien à Port-au-Prince d’intervenir auprès du président René Préval pour qu’il assure la stabilité et «la transition démocratique du pays».
Si la situation ne se redresse pas, le Canada songe à ne pas reconnaître les résultats électoraux préliminaires annoncés mardi.
Si la situation chaotique perdure, il sera difficile pour le Canada «de reconnaître les résultats de cette élection», a ajouté le chef de la diplomatie canadienne.
«Nous ne proposons pas au président Préval de poser tel ou tel geste, a-t-il poursuivi. Nous enjoignons tous les acteurs politiques à reprendre le calme et à respecter le processus électoral.»
Manifestations, tirs sporadiques, incendies et barrages ont dominé le quotidien des Haïtiens au lendemain de la divulgation des résultats de ce scrutin contesté.
Les médias locaux ont rapporté la mort d’un jeune manifestant au Cap-Haïtien, mercredi. Une épidémie de choléra qui sévit toujours a également fait 2000 morts en Haïti.
Mirlande Manigat, une juriste âgée de 70 ans, affrontera Jude Célestin, le protégé du gouvernement, au second tour des présidentielles prévues pour le 16 janvier.
À Ottawa, les partis d’opposition ont, somme toute, bien accueilli cette prise de position de M. Cannon.
Pour le chef bloquiste, Gilles Duceppe, le Canada fait «les pressions nécessaires» pour que le deuxième tour se déroule correctement. Si les résultats sont entachés d’illégalités, ils ne seront pas valables, a-t-il affirmé.
Chez les néo-démocrates, Thomas Mulcair souhaite que le Canada, grand donateur en Haïti, «puisse calmer le jeu».
Il rappelle toutefois que ce n’est pas aux Canadiens de décider si les résultats du scrutin sont valables ou non.
Enfin, le chef libéral Michael Ignatieff critique le «silence» et l’inaction du gouvernement dans ce dossier. Selon lui, il faudra assurer une présence canadienne au second tour pour surveiller le déroulement du scrutin.
(Agence QMI)
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/archives/2010/12/20101208-201910.html
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 9 décembre 2010
Les ratés du scrutin inquiètent le ministre Cannon
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