Le Nouvelliste | Publi le :29 août 2013
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
L'Unité de construction de logements et de bâtiments publics(UCLBP) a déjà réhabilité et construit des milliers de logements dans la zone métropolitaine. Elle en promet encore beaucoup d'autres.
Quelque 200 000 personnes vivent encore sous les tentes plus de trois ans après le cataclysme du 12 jamvier 2010. Pour remédier à cette situation et toujours dans la logique de permettre aux déplacés de retourner dans leurs quartiers et y vivre dignement, le gouvernement haïtien, appuyé par les Nations unies, a compris qu'il était impératif de construire des logements améliorés dans la zone métropolitaine et d'étendre cette expérience dans toutes les zones urbanisées du pays.
Une reconstruction rendue possible par l'identification de solutions de logement durables pour les personnes déplacées et les habitants des quartiers d'origine afin d'améliorer les conditions de vie dans ces quartiers.
Grâce au projet pilote 16/6, plus de 44 000 personnes vivent déjà dans un logement viable grâce à l'appui des services de protection communautaire. Pour faciliter l'accès de cette population aux infrastructures de base, l'UCLBP a décidé de lancer une deuxième phase du projet, à savoir la réhabilitation des bidonvilles dénommés ''quartiers informels''.
A Morne-à-Cabris par exemple, 3 000 logements sont en construction et 1 500 d'entre eux sont déjà achevés. « Très bientôt, il y aura un plan d'aménagement pour des familles qui vont habiter cet espace », explique Clément Bélizaire, directeur de division de relocalisation et de relogement à l'UCLBP.
La réhabilitation des quartiers est, selon lui, la deuxième phase du projet 16/6. « Plus de 400 000 déplacés sont déjà retournés dans leurs quartiers d'origine, dit-il. Si tout se passe bien, on n'aura plus de personnes sous les tentes d'ici 2014. Maintenant, nous passons à une autre vitesse dans le cadre du projet 16/6. »
Selon l'ingénieur Clément Bélizaire, la réhabilitation des quartiers a une importance capitale pour les déplacés qui ont développé un lien affectif avec leur quartier d'origine. « Nous voulons faire de ces ''quartiers informels'' des quartiers propres avec des services de base accessibles, appropriés pour ceux qui les habitent, déclare-t-il. Notre objectif est de connecter les quartiers informels à des quartiers formels pour avoir des résidents fiers de leurs quartiers. Ainsi, nous pourrons espérer un changement de mentalité chez ces résidents qui développeront à coup sûr une bonne relation avec leur milieu.»
L'autre objectif poursuivi par la deuxième phase du projet est surtout d'assurer la mobilité des quartiers tout en créant des opportunités économiques pour les habitants. « Pour assurer la mobilité dans les quartiers informels, nous avons par exemple à Morne Hercule construit plusieurs kilomètres de routes pour encourager une meilleure accessibilité entre les quartiers. Il faut également créer des opportunités économiques dans ces quartiers afin que les gens puissent gagner leur vie dignement », ajoute Clément Bélizaire.
De son côté, le directeur de division de logement à l'UCLBP,Odnell David, a surtout mis l'accent sur la question du logement social, une bonne alternative pour ceux qui n'ont pas encore les moyens de construire leur maison. Selon lui, la question du logement social ne concerne pas seulement les démunis. «Il est également destiné aux jeunes fonctionnaires qui n'ont pas encore les moyens de construire leur propre maison, dit-il. On trouvera des personnes de diverses classes sociales dans ces maisons.»
Les logements de Morne-à-Cabris sont, selon lui, un modèle de réussite de logement social. « A Morne-à- Cabris, il y a toutes les infrastructures nécessaires pour vivre convenablement, déclare-t-il. Vous y trouverez : route, électricité, eau, écoles, services sociaux de base et un commissariat.»
Un document sur la politique de logement sera présenté sous peu à la population. Selon Odnell David, ce document prendra en compte la nécessité d'une offre de logement locatif. « La politique de logement que le gouvernement mettra en place doit tenir compte de la capacité économique de la population. Il faut lier la politique de logement à une politique de création d'emplois. C'est seulement à ce niveau qu'on pourra changer l'image de Port-au-Prince et son environnement. »
Le violent séisme de janvier 2010 a été le plus meurtrier dans toute l'histoire d'Haïti, faisant plus de 220 000 morts et poussant 1,5 million de personnes à vivre sous des tentes dans des conditions très difficiles.
Jocelyn Belfort belfort87jocelyn@yahoo.fr
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120634
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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